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Promenade dans les replis des mondes....

--Lys.
[Un combat ? Pourquoi pas ?]

Lysianthe se leva d'un bond.
Elle était de taille moyenne, assez grande tout de même. Ses cheveux toujours noués s'étaient détachés et ils lui arrivaient aux épaules. Elle était bien faite, habituée aux entraînements. Elle en avait maté des révoltes. Pas de vraies guerres c'est vrai, elle avait pas eu cette chance.

Une petite mise en train avec le grand dadais, elle était pas contre. Bon elle savait qu'elle allait pas gagner, d'ailleurs, elle avait perdu son épée et son bouclier mais peu importait. Lys aimait l'action, la bagarre...

Elle toisa le fier-à-bras et vit avec surprise son regarde humide.

Elle tendit la main vers son visage pour essuyer une larme.

Saltarius, ça le faisait rire.
Il parlait d'un strip poker et Lys se retourna vers lui.
Pour une raison inconnue, il lui plaisait. Elle hésitait entre se faire démolir le portrait ou boire un petit godet en sa compagnie...

--Cydalise
[ MAIS QUE C'EST T-IL PASSE ?]




Cydalise s'éveille. Un grand fracca l'extirpe de son sommeil. Elle ne se souvient pas s'être endormit. A vrai dire, elle ne se souvient pas non plus de ce qu'elle a fait juste avant de sombrer dans le sommeil.
Elle regarde autour d'elle.


Mais qu'est ce que c'est que c'est endroit ?

Quelque chose la gêne dans le dos. Elle passe ses mains et sent deux trucs tout doux avec des plumes qui semble être collé sur sa peau.

Mais qu'est ce que c'est que ce délire ?

Elle regarde son corps et s'aperçoit qu'elle n'a plus ses vêtements. mais juste un linge très fin et transparent qui recouvre ses formes.
Des flashs lui passent devant les yeux, elle se voit dans une chambre en bonne compagnie semble t-il. Un grand type bien battit la dévore des yeux, il s'avance vers elle, la prend par la taille, commence son affaire et la, une ombre, un cri, la peur qui la prend et une énorme douleur dans la poitrine, sa main qui se pose sur la blessure et le sang qui coule et puis la plus rien.


Je suis morte alors ?
Non c'est pas possible. Je dois rêver ?


Elle ferme les yeux, espérant qu'en les ouvrant tout soit redevenu normal. Mais rien, elle est toujours la.
Des voix attirent son attention, elle se lève et scrute autour d'elle. Elle aperçoit des silhouettes au loin. Elle décide d'aller les voir.
Elle arrive à leur hauteur voletant à moitié
.

Pratique ces deux trucs dans mon dos.

Il y a un banc, un géant avec un gros marteau, une femme et un homme avec de grands yeux étranges.
Il semble y avoir une sorte de tension mais elle se démonte pas et prend la parole.


Euh s'il vous plait.
Vous pouvez me dire ou on est ?
--Emmanunue
[Quelque part au paradis - où, si il savait, il ne mettrait jamais les pieds]





Emmanuelle était toute excitée.

On lui avait dit que Salt était presque mort et que cette fois, il n'en réchapperait pas.

Non parce que faut pas croire, des fausses joies, avec lui, elle en avait eu et ce plus d'une fois.
Il n'était plus question de se faire avoir encore ce coup-ci.
Quitte à lui plonger elle même le couteau dans le cœur au risque de perdre à jamais sa place au paradis, elle l'aurait à elle et ce pour tout le reste de sa vie - qui cela dit au passage, ici est éternelle...

Qu'il fasse seulement un pas par ici et zouuuu... sera définitif. Elle y veillerait.

Mais là, ça commençait à faire long.

Elle voyait bien de là où elle était les trois petites idiotes qui d'acharnées.

Tant que c'était Célestin, elle n'avait pas eu trop de crainte. Elle l'avait vu faire et c'est pas comme ça qu'il risquait d'en réchapper son tout beau.

Mais les donzelles... Hum dur!!!

C'est que, la médicastre, elle savait y faire. Elle avait pas peur des plaies dégueulasses et savait comment arrêter une hémorragie.
Encore une fausse joie cette hémorragie. Pourtant, elle y avait cru mais bon.
Et puis y avait l'autre, cette garce qui s'était arranger pour que Salt la mette dans son lit. As-ton idée de venir seule dans la chambre d'un homme aussi désirable que lui, aussi chaud, aussi beau, aussi érotique, et avec de ces attributs...
    Humm arrêtes là Manu! Pff Pff Respires fort et penses à aut'chose. L'est pas encore là le bellâtre, patience, patience. Humm perte rien pour attendre celui-là et si c'est comme on dit "plus t'attends, plus tu t'en fous plein les dents et plus c'est long, plus c'est bon", bha vu qu'la Manunu a attendu fort longtemps .... Brr frisons!!!


Mais cette nuit là... elle avait vraiment eu du mal l'Emmanuelle.
Voire cette garce se faire ...
Et en plus là, elle avait l'air d'en redemander. Bha oui si non, pourquoi elle serait venu??? Je vous le demande!

Et la troisième... trop jolie, trop bien faite, trop ... elle avant quoi.
Pouvait pas se faire balafrer la face plutôt que le dos celle-là???
Pétasse!!! Peut pas s'acheter des braies et une chemise en plus ??? ou une jupe tien, histoire qu'on ait l'impression qu'elle a un gros cul héhé!

Mais qu'est ce qu'elles foutaient ces merdeuses ? Elles pouvaient pas le lâcher toutes et le laisser venir à elle.

Aller !!! aller... s'ils vous plait les donzelles... un petit geste pour l'Emmanuelle.
--Lys.
[Une nouvelle arrivante]

Lys se pousse un peu pour faire de la place.
Une jeune femme peu habillée, pour ne pas dire savamment déshabillée. Nul doute sur à ce quoi elle s'adonnait avant d'arriver.


Vous pouvez me dire où on est ?


Lys regarde successivement Salt et le géant.

Bon on va pouvoir la faire finalement cette belote !
Griottinnes
Griottinnes avait déjà beaucoup de mal comme ça à regarder la plaie alors quand ça a commencé à gicler de partout...

... elle devient blanche comme le linge que la médicastre utilisait, mais avant qu'elle ne le foute dans la plaie bien sur.


Ho non! se disait-elle, je vais gerberrrrrr...

Quand en plus la médicastre prit les mains de l'autre pour les foutre aussi dans la plaie ou presque... elle fut bien contente d'être chargé de tenir la lampe parce que là vraiment...

Quand elle découpait les cochons pour le gros Marcel, ils avaient été saigné avant et là... tout ce sang... et chaud en plus.
Sans oublier que, si le Tout Puissant avait voulu qu'on en ait autant, c'est qu'on devait en avoir besoin... Il allait être tout vide le Salt!


Mais qu'est ce qu'elle fout elle, à se barrer en courant ??? pensait-elle.

Gros moment de panique jusqu'à ce qu'elle revienne avec ses feuilles.

Mais, mais ... c'est de la bouffe pour poule ça!!! Non mais ça va pas??? Elle est tombée sur la tête en sortant ou quoi???

Bien sur, tout ça elle le pensait. Et encore, elle le pensait tout bas pour être sure que la médicastre ne l'entende pas.
C'est que même si c'était une erreur, elle ne savait pas quoi faire d'autre alors ... surtout, qu'elle ne parte pas et ne laisse pas Salt comme ça!

Déjà, elle avait l'air un peu plus rassurée. C'est que ce qu'elle avait fait avait fonctionné. Bien, très bien même.


Citation:
"Dame Gri tenez bien la lampe s'il vous plait."

"Pouvez vous maintenir les deux morceaux de peau l'une contre l'autre s'il vous plait"


Ouff!!! Elle est toujours chargée de la lampe.

Elle regarda l'autre dame à la dérobée puis regarda ce qu'elle faisait.


Rhooo Dieu Tout Puissant !!! Elle avait beau être reconnaissante envers Salt d'avoir bien voulu l'emmener, de l'avoir défendu... Mais là, elle aurait définitivement pas peu plonger les mains en lui comme ça et attraper ses chaires... en plus, ça avait l'air de glisser...

Vite vite, qu'elle referme tout ça l'autre.
--Thor_le_fort


[ Un Thor en rut, une pute en tort...
et ça se passe au ciel...
On aura tout vu !]


Citation:
Bon on va pouvoir la faire finalement cette belote !


Thor versait toujours ses larmes de crocodile, il entendit la proposition de la Lyseronne... il se mit à brailler de plus belle...

- Nannnnnnnnnnn, j'suis un guerrier moi... j'veux du sang, des boyaux .... ou des filles. J'suis un mec un vrai !

Là dessus apparut une créature, visiblement féminine, sculpturale et euh...
Bandante.

Thor tourna les talons et, roulant des mécaniques, son marteau à l'épaule, les ailes de son casques dressées bien haut, se dirigea vers la nouvelle venue


Citation:
Euh s'il vous plait.
Vous pouvez me dire ou on est ?


Thor l'entoura d'un bras autoritaire et la dirigea loin du banc, en désignant un bosquet céleste qu'on voyait pas loin.

- On est ici, ma belle, tu es arrivée...
Je suis ta récompense.

Il avançait vite, pressant le pas et entraînant la fille.
- C'est Thor, mon petit nom...
J'suis la récompense des péripat's qu'ont eu des accidents de travail.

Ils étaient arrivés à l'orée du bois. Il posa sa hache et lui prit le menton :
- T'as de beaux yeux tu sais....
Viens par là, je dois aussi vérifier pour voir si les filles pour le banquet d'Odin ont les compétences requises....

Ses grands paluches de guerrier commençaient à faire le tour de la question.
hanches, la taille fines, les fesses... les seins..
Rien à redire.

- Hmmhm, tu m'as l'air très ... compétente.
--Cydalise
[NON MAIS QUEL SANS GENE JE VOUS JURE]




La femme la dévisage, regarde les deux autres et parle de belote.


Mais ou je suis tombée moi ?

Et v'la le géant qui roule des mécaniques maintenant et qui l'attrape et l'attire pour l'entraîner dans un bosquet à l'écart du banc. Il presse le pas lui dit qu'elle est la et qu'il est sa récompense.

mais c'est ou la ?
Thor ? Pas commun comme nom.
Et puis ou il m'enmène d'abord ?


Moi c'est Cydalise . Toujours en marchant vite.

V'la que maintenant il l'a tient par le menton pour lui dire des banalités.

Euh merci c'est gentil. Laisse apparaître un sourire un peu forcé.

Et maintenant il l'a tire contre lui et commence à ballader ses grosses paluches partout sur son corps.
Elle lui colle une gifle magistrale, déploie ses ailes et fait un saut en arrière pour atterrir un peu plus loin.


Non mais ça vas pas.
Tu te prend pour qui le Géant ?


Déjà qu'elle sait pas trop ce qu'elle fou la et à peine 5 minutes après, y a déjà un mec qui se met à la peloter. Comme ci c'était ce à quoi elle pensait. Elle commence à faire demi tour pour rejoindre les deux autres près du banc.
--La_grande_faucheuse



Elle arrivait d’un pas précipité mais élégant.

Elle avait eu la mission d’aller chercher Saltarius et de l’amener à Hadès. Mais elle ne l’avait trouvé nulle part.
Pourtant elle avait bien cherché. Elle avait fouillé toute la plaine où la rencontre avait eu lieu et avait vu les traces de l’attaque. Du sang, ça oui, beaucoup de sang même. Mais rien d’autre, aucun corps.

Elle se disait qu’Hadès devait s’être trompé de ligne en lisant le nom parce que bon, elle l’avait déjà ramené une fois le fameux Satl.
Un beau spécimen lui. Elle se souvenait encore de la partie de plaisir qu’ils avaient eu.
Pourtant, elle n’était pas trop d’humeur à rire pour le moment. Son mari, sa crevette…

Elle ne savait plus quoi faire pour lui remonter le moral et lui faire comprendre qu’elle lui était des plus fidèle.
Faut dire aussi, pas facile avec Thor et Hadès qui lui tournent toujours autour... ça n'aidait pas.

La semaine passée, elle avait envoyé Hermès lui parler pour lui faire comprendre que ce n’est pas parce que les Dieux (et les hommes aussi d’ailleurs) se retournaient sur son passage que… elle se retournait aussi... Mais rien à faire !
Hermès était revenu en lui disant que maintenant, son mari croyait qu’ils avaient été amants aussi. Si elle avait su, elle se serait bien passée de faire appel à Hermès.


Cette nuit, en partant chercher Saltarius, elle lui avait bien dit que c’était pour le boulot mais… il l’avait pas cru c’est claire. En plus, comme une conne, elle l’avait appelé « os de sèche ». L’idéal pour lui foutre les boules en lui rappelant la dernière fois où elle l’avait fait.

Et ce Saltarius ??? Où était-il ???

Plus le temps de chercher. Elle devait absolument rejoindre sa crevette si non elle ne savait pas dans quel état elle allait le retrouver.
Tant pis pour Hadès et ses colères. Et tant pis aussi pour Perséphone, elle devra s’arranger avec son homme ; de toute façon, c’était ses deniers jours avant de rejoindre l’Olympe alors... elle n’aura pas beaucoup à se plaindre.

Elle marchait vite la pauvre parce que, étant déjà passée à la maison, elle ne l’avait pas trouvé.


« Mais où peut-il être ?
Peut-être sur son banc… »


Tout en marchant, elle se rendit compte qu’elle était prête à pleurer tellement elle était angoissée.

Arrivant en vu du banc, elle pesta.
Thor était là. Mais heureusement, sa crevette n’y était pas et Thor avait l'air occupé. Il avait pas du la voir. Pourvu qu'il est pas croisé sa tronçonneuse parce que c'est sur, il l'aurait encore taquiné et...

Elle s’arrêta et hésita. Il y avait là un homme mais de là où elle était, elle ne pouvait pas le reconnaitre. C’était peut-être Saltarius mais tant pis. Ce qu’elle voulait elle, c’était retrouver l’amour de sa vie éternelle.

Discrètement, elle se retourna, s’apprêtant à repartir sur le même pas quand...


Citation:
Non mais ça vas pas.
Tu te prend pour qui le Géant ?


Elle ne pu s'empêchait de pouffer tout en partant, se rendant compte que c'est à Thor qu'on avait dit ça.
Enfin quelqu'un qui osait le remettre en place. Brave petite ange...
Mais... elle ne savait pas à qui elle avait affaire.
--Thor_le_fort



[prête-moi tes plumes....]

Citation:
Non mais ça vas pas.
Tu te prend pour qui le Géant ?


- Mouarhahahaha

Se tenait les côtes le Thor, pour qui il se prend ? Non mais.... Elle a du culot la chtite emplumée...
la donzelle s'était éloignée à tire d'ailes.
Mais Thor était coureur.
Il la rattrapa illico.


-Pour ce que je suis la belle. regarde-moi ...
As-tu vu créature plus puissante et musculeuse ?
As-tu oncques rencontré couillu plus couillu ?
Viens profiter de ta chance.


Il lui enserra les poignets d'une main puissante, la retourna et...
Entreprit de lui ôter ses ailes... Plume à plume...

- Alouette, gentille alouette, alouette, je te plumerai...

Tout en plumant l'effeuilleuse, déjà bien effeuillée, il adressait moultes oeillades à la faucheuse qui passait par là

- Joli morceau aussi, ... 'fin une à la fois...
Tout occupé qu'il était à maintenir la folle à plume et à lui couper les ailes, qu'il ne réagit pas au léger bruissement derrière lui.
Ce fut un tort...


- Chbioïng

Le grand Thor fut à terre. La tête dans les étoiles, loin des autres sphères convoitées.
--Bobonne_thor


- Que je t'y prenne, 'spèce de sanglier !
Ote tes grosses pattes de là et rentre à la maison.... Ya la vaisselle à faire !


Un femme à l'oeil furibond, blonde nattée, levait un rouleau à pâtisserie vers l'ange à mitan déplumé.
- Et vous la donzelle à ailes filez vous rhabiller... Zavez pas honte ? Espèce de dépravée !!! Briseuse de ménage !!!! Profiter de la faiblesse des hommes...

Elle se tourna vers l'étendu dans son tort. Elle lui assena un nouveau coup sur le casque.
- En route le coq de basse-cour, faut rentrer au poulailler.
- Oui Bobonne .. patapé... patapé... Tout de suite Bobonne....


Il mit les mains sur son crâne et suivit sa dulcinée comme le chien suit son maître et le poussin la poule.
--Cydalise
[SAUVE PAR LE CHBIOING]



Pas le temps d'atteindre le banc qu'après quelques pas en sa direction, le Thor l'a rattrappe et commence à faire sa propre éloge en se ventant de ses attributs.
Elle le reluque alors de la tête aux pieds.
Certes il est grand et fort mais bon c'est pas du tout son genre à elle.


Une chance ? C'est toi qui le dit.
Qu'elle lui balance sur un ton arrogant.

Non mais franchement, il se prend pour qui lui ?
Je veux pas de lui moi.
Quitte à choisir, j'préfèrerais encore m'taper le mec aux grands yeux.
Fait un peu peur, mais j'sais pas. L'est craquant quand même. Trouvez pas ?


Mais elle regrette vite de lui avoir causé sur ce ton. Il l'a retourne tenant ses poignets fermement et commence à lui arracher les plumes en chantant. Elle essaye de se débattre mais n'arrive pas à se dégager, il est beaucoup trop fort.

Non mais ça va pas
Espèce de malade
Laisse mes plumes tranquille et lâche m.....


Et la tout à coup, elle se retrouve précipitée en avant. Elle est libre et un gros boom se fait entendre. Le géant est à terre. Elle se relève et se retourne entendant une petite bonne femme furieuse râler après lui et qui s'en prend maintenant à elle.


Non mais elle va s'calmer la p'tite dame.
Dépravée moi ?
Si vous saviez mieux le tenir vot' bonhomme, on n'en s'rait pas la.
R'marquez maintenant que j'vous vois je comprend qu'il aille voir ailleurs.


Elle les laisse régler leur problèmes domestiques et repart en direction du banc, pleurant sur ses si jolies ailes toutes abîmées.
--Lys.
Bizarre toutes ces allées et venues, toutes ces scènes de ménage.
La vie ici haut serait-elle aussi fade et insignifiante que la vie d'en bas ?
Lysianthe était déçue.
Avoir tout quitté pour ça !
Tout, fallait pas exagérer !
Une vie de labeur, une histoire d'amour avortée...
D'accord, on lui avait proposé une promotion... et un mariage en grande pompe...
Qu'est-ce qu'elle en avait à foutre de tout ça la petite Lys !
Ce qu'elle voulait, c'était de la passion, de l'action.
Visiblement, elle avait pas fait le bon choix... et ce choix était irréversible.
Assise sur ce banc, entre Salt et la donzelle dépenaillée, Lys méditait.


Dites donc, vous croyez qu'on va venir nous chercher ?
Ou bien faut qu'on se débrouille tout seul ?


Salt, elle l'avait deviné, n'était pas prêt à suivre. Il s'accrochait à ce banc comme un noyé à une bouée.
Mais la brunette ?
Leanore


Elle piqua la peau à plusieurs reprises pour maintenir les chairs l'une contre l'autre. Au fur et à mesure de la "couture", le fil rougissait et raccourcissait. Léanore s'appliqua à faire des petits points les plus rapprochés possible afin que cela tienne bien jusqu'à la complète cicatrisation. Le moribond ne bougeait toujours pas. Il semblait dormir et Léanore se demandait si dans ce sommeil forcé il avait des rêves et si rêves il y avait, de quel genre étaient ils ? Elle se promit de lui demander une fois qu'il serait revenu parmi les vivants. La seule chose était de savoir quand. Enfin elle eut terminé et put admirer son travail. Ses talents de tisserande avaient servi celui de médecin. Elle étala généreusement une couche d'onguent cicatrisant puis un tissu propre qu'elle maintint avec une bande de tissu. L'endroit n'était pas aisé à bander et plusieurs fois elle toucha par mégarde le membre viril lui aussi au repos. Pendant toute son opération, elle avait évité de jeter son regard vers le bas ventre de l'homme soumis à ses mains médicales. Maintenant que les soins étaient terminéz, elle rejeta vivement une couverture sur les jambes et le buste.


"Il ne faut pas qu'il attrape froid en plus"
dit elle comme pour se justifier.

La tisane contre la fièvre avait fini d'infuser pendant l'opération et la boisson avait eu le temps de refroidir un peu. Tenant précautionneusement le bol un peu ébréché il faut le dire, elle se dirigea vers la tête du malade. Doucement elle la lui souleva. Celle-ci semblait peser une tonne mais Léanore put faire boire la tisane. L'homme avait le réflexe de déglutir ce qui étonna la jeune médecin. Décidément cet homme allongé était un mystère. Aucune réaction à la douleur, des symptômes de mort, pourtant de la fièvre et le réflexe de déglutition. Elle regarda les deux femmes et leur sourit.


"Voilà, il faut attendre maintenant. Je vais nettoyer les petites plaies à l'épaule et au mollet. Elles sont moins graves. Une lotion et un onguent suffiront. Ensuite je pense qu'il faudrait lui faire un peu de toilette et lui trouver une couche plus propre."


Elle regarda autour d'elle l'état de la cabane.

"Je ne sais pas si le moine accepterait qu'on l'on nettoie un peu cet endroit ? Et la guérison serait plus rapide dans un lieu propre et bien aéré"


Léanore se sentit lasse tout à coup. Une fois les derniers soins terminés, elle ressentit le besoin de prendre l'air......
--Celestin_le_pieux


[ Nul n'est une île.... surtout quand il fait soif... ]
- Grumpf... jamais tranquille.

Célestin le pieux s'était éloigné et avait pris sa hache.
Devait se reconstruire un ermitage : impossible d'imaginer retourner dans sa cabane après tous ces passages.
Celui des femelles surtout.
Sera polluée pour le restant de l'éternité et ce sera long.

Il commença à couper de longues tiges.
Puis s 'arrêta. Il avait soif.


- Tudieu, j'ai laissé la gourde du brigand dans ma cabane avec son paquetage.

Célestin se gratta les couilles avec perplexité mais délectation.
- Rhha toujours agréable....
Bon j'fais quoi... Vont me le boire ce pinard durement gagné. Pour une fois que j'ai quelque chose de convenable à boire... Un connaisseur le macchabée, doit venir de bourgogne au moins son vin.... Ca change de la piquette locale.


Il revint sur ses pas et grognant sur tous ces cancrelats qui avaient envahi son refuge se dirigea vers l'endroit où il avait déposé les bagages du blessé.
Avisant la doctoresse qui prenait le frais, le regard fiché sur un balcon bien avenant, se soulevant avec une ardeur émouvante, Célestin évitait soigneusement le regard des dames... Pas le reste.


- Alors, ça y est ? Vous l'avez achevé ? J'peux rentrer chez moi ?
Hecat
Hécat regardait Leanore recoudre la plaie avec soins. Elle possédait une très bonne dextérité et ses points de suture étaient très beaux. La plaie ne risquerait pas de se réouvrir avec des points aussi rapprochés.

Saltarius n'avait toujours pas réagit. Elle finissait par se demander si il reprendrait conscience un jour. Elle se sentait malgré tout toujours aussi mal à l'aise d'être près de lui. Mais de le voir comme ça lui faisait quelque chose. Elle n'arrivait pas à le maudire, alors qu'elle devrait le haïr de toute ses forces. Elle aurait pu l'achever, mais au contraire, elle aidait la médicastre à le soigner. Elle était impatiente qu'il se réveille, mais elle redoutait ce qui se passerait. Elle était confuse, ne comprenant pas pourquoi quelque chose l'attirait en lui.

Leanore le banda ensuite et recouvra son corps d'une couverture. Il semblait si paisible. Elle le fit boire ensuite. Le corps humain est vraiment surprenant, il arrive à boire bien qu'il n'est aucun réflexe. La haut quelqu'un doit vraiment vouloir qu'il vive, car à l'heure qu'il est et dans l'état dans lequel il est, il devrait déjà être dans l'autre monde. Ou est ce peut être son esprit qui s'accroche à la vie ?

A la parole de la jeune femme, Hécat jeta un oeil autour d'elle et se dit qu'elle avait entièrement raison. La cabane de l'ermite était un vrai taudis, sale, malodorant et remplis de bactéries. L'endroit idéal pour tuer un mourant plus vite.
Elle ouvrit la bouche, parlant d'une voix douce et un peu gêner.


Oui vous avez raison, il faut rendre cet endroit propre. Je veux bien y contribuer mais l'ermite n'a pas l'air commode et je ne voudrais pas le froisser. Mais on ne peut pas laisser Saltarius dans un endroit aussi malsain.


La médicastre sorti, Hécat regarda l'autre femme ne sachant quoi faire.
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Maire de Gien
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