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[RP] Orphelinat Sainte Clothilde

Rodrielle
[Le début d'une grande aventure]


Depuis combien d’année était-elle partie ? Depuis combien de temps fuyait-elle ce pourquoi elle était destinée ? La réponse était vague, mais Rodrielle savait que cela faisait longtemps qu’elle avait tout renié, tout oublié. Perdre sa famille fut pour elle un coup trop dur pour elle, et elle était partie. Mais aujourd’hui, alors que ses jambes l’avaient amené en Poitou, l’Ombre avait envie d’autre chose, de revenir à ses origines et à reprendre sa vie en main…

Souvenir d’un temps où elle était mère et nourrice, là bas, à l’Orphelinat Sainte Clothilde, il y a maintenant tellement d’années… Où dame Ksandra lui avait accordé une entière confiance pour s’occuper du domaine jusqu’à ce que tout s’arrête. La vie était belle à cette époque ! Les enfants courraient dans le jardins sans se soucier de l’absence de leurs parents naturels, et venaient la voir pour une histoire ou pour apprendre les choses de la vie. Jamais elle n’oublierait ce temps là.

Mois de mai de l’an de grâce 1458, comté du Poitou.
La bâtisse était immense : elle était construite sur deux étages et possédait une cour, une écurie et un autre bâtiment plus petit qui ne servait à rien. En un mot, elle était « parfaite » ! Rodrielle avait fait une belle affaire en achetant ce domaine, excentré de la capitale, au beau milieu des champs où prônait la tranquillité. Son rêve allait enfin pouvoir se réaliser. Les anciens propriétaires du domaines -qui souhaitaient voyager- l’avaient aidé avec les domestiques à tout mettre en place dans la bâtisse : chambres, réfectoire, bureaux, salle de classe, cuisine, infirmerie, écurie, jardin. Au bout du mois, tout était prêt.

Le moment tant attendu était arrivé : l’ouverture de l’orphelinat. Evidemment, Rodrielle se doutait parfaitement que tenir cet endroit ne serait pas de tout repos et que le personnel, les enfants ou les parents n’arriveraient pas du jour au lendemain, mais un bon nombre de gens avaient décidé de parler de l’orphelinat à leur entourage et dans les duchés du royaume pour que tous y trouvent son compte. Alors, dans un élan de joie, la donzelle se rendit à l’entrée du domaine, et accrocha à la grille une grande pancarte de bienvenue :




Puis, un peu plus bas, un parchemin plus petit indiquant le personnel qu’elle recherchait pour la bonne marche de l’établissement :



Après ses affiches accrochée, Rodrielle se recula de la grille et admira son domaine, les mains sur le corps en pensant à son amie Ksandra. Elle avait récupéré ce nom pour elle, en souvenir du bon temps passé avec elle, là bas, et espérait que cet orphelinat là serait à la hauteur de celui qu’avait monté la noble il y a une dizaine d’année.

L’orphelinat Sainte Clothilde était à nouveau ouvert !




L’orphelinat se décline donc en plusieurs parties :
-rez-de-chaussée : cuisines, réfectoire, infirmerie, salle de rencontres parents-enfants, salle de classe et bibiothèque
-premier étage : bureau de Rodrielle, bureaux des surveillants et 4 chambres
-deuxième étage : chambres (qui pourront se décliner selon l’influence des orphelins en chambres doubles ou triples)
-jardin
-écuries
-bâtiment annexe à définir

Veuillez indiquer en début de chaque post le lieu où vous vous trouvez, pour la compréhension.
Pour toute demande ou toute suggestion, merci de me contacter par MP

Merci à tous et bon jeu !


[Mode chef modo Milo ON]

Je rajouterais même : on respecte les règles des aRPenteurs. :

- On lit une fois les règles des aRPenteurs pour éviter de se faire taper sur les doigts
- On fait attention à la taille des images (200*200 pour un poids de 200*
- On fait cinq lignes au minimum pour pas venir comme un cheveu sur la soupe
- On met pas de HRP dans le RP (les mps c'est fait pour ça), excepté dans le premier post, ça pose le contexte, donc ça ne compte pas. Je pense plutôt aux remarques du genre : "oui ba qu'on me dise pas que blablabla, j'ai pas pu poster avant parce que j'étais pas là, ouais mais fais gaffe et lis moi un peu, etc."
- On relit encore une fois les règles d'or des aRpenteurs, pour bien être sûr que les modos parlent pas dans le vent, comme d'hab.
- Et on envoie les lettres de mort, messages d'insultes, et autres gueuseries en tout genre par MP.

Bon jeu !

[Mode chef modo Milo OFF]

_________________
--Sethh



Cette silhouette féline et élégante rasant les murs, vous l’avez deviné, c’est moi. Dans toute ma grâce et ma splendeur de roi du quartier. Ces prunelles attentives, ces pavillons de velours gris et rose bien dressés, ces moustaches blanches aux aguets, ces coussinets sombres délicatement posés sur la terre battue, ces petits pas pressés alors que rien ne presse, oui, c’est moi tout ça.

Je me présente : Sethh le démon. Ainsi que l’indiquent quelques lettres peintes sur le joli collier bleu qui orne mon cou de prédateur racé.

Oui, Sethh, et non pas minou, minet, ou Félix, comme la plupart de mes congénères chats de gouttière. La classe, non ?

Et pourquoi Sethh, vous demandez-vous bien entendu ? Tout simplement car l’humain qui est à mon service est un érudit et qu’il aime bien que tout le monde le sache. Moi aussi je suis très savant, mais vous ne le saurez jamais, car vous n’êtes malheureusement pas capable de parler mon langage, à moins que vous ne soyez sorciers. Moi pas. En effet, vous les humains, vous êtes bien incapables de nous comprendre. La race supérieure, c’est bien la nôtre, celle des matous, dont je suis un des représentants les plus superbes.

Aujourd’hui, j’ai décidé d’aller vadrouiller dès le matin, après ma petite toilette intime. Ma destination ? Ce bâtiment fraîchement rénové où rodent souvent quelques-uns de mes sujets. Bon, bien-sûr, je n’y suis jamais entré, et je ne suis pas invité, mais je sais très bien comment me comporter avec les humains. Je ne suis ni un rustre, ni un débutant, et j’apporte un gentil cadeau à la personne qui aura le privilège de m’accueillir : ma plus belle souris morte. Elle a macéré quelques jours dans les égouts, et sa tête pend misérablement sur le côté, reliée au corps en décomposition par un lambeau de chair sanguinolente. Cela donne à l’ensemble une teinte rougeâtre exquise et un léger parfum de faisandé vraiment appétissant. Je dois être fou pour me séparer d’un tel festin, digne du roi que je suis. Ma générosité me perdra.

Vous pensez sans doute ? Ce matou est zinzin d’avoir ainsi le cœur sur la patte. Eh bien vous êtes dans l’erreur. Ma stratégie est simple, vous devriez être capables de la comprendre. Et d’un, je gagne la sympathie des occupants. Et de deux, à moi les caresses, à moi les gratouilles, les siestes sur les lits confortables, le bol de lait à chaque passage, la cuisse de poulet abandonnée par un mioche capricieux ou une mémé édentée. Ces perspectives enchanteresses me font presser le pas. Je me faufilerais volontiers dans la bâtisse, mais les fenêtres sont closes. Je poursuis donc l’inspection des abords de ce bâtiment construit sur mon domaine.

Soudain, je remarque un humain à grosse poitrine, ce qu’on appelle une femme, près de la grille de l’entrée. Hé hé, l’opération séduction peut commencer. Je trottine vers elle, je ronronne un tantinet pour montrer que je viens en ami, et je dépose fièrement le cadavre de la souris sur la chaussure de la femme. Avec un tel présent, l’affaire est dans le sac. Je suis déjà son idole.

--Anahis


Devant l'orphelinat.

L'Anahis était petite, oeil vif et bien roulée, elle devait avoir quelque chose comme vingt-six ou vingt-sept étés à son compteur. Plus très jeune.
Le Poitou était depuis deux printemps, le coin où elle traînait ses petons.

La belle avait plusieurs cordes à son arc.
Lorsque enfant, elle avait été confiée à une célèbre maquerelle de la Cour qui n'avait de Miracles que le nom, elle avait appris les besognes de femme de chambre, puis de tavernière, d'entraîneuse et même plus.
Ensuite était venu le temps de la rencontre avec des tire-laine, des brigands, des coupe-jarrets et l'apprentissage de tous les tours pour échapper aux recherches. La vilaine cicatrice qui barrait encore son bras gauche était un souvenir de ce temps, d'une malheureuse poursuite qui se termina dans un fossé, avec une entaille profonde qui saignait abondamment. Pourtant, elle n'avait aucun regret de ce temps-là.
Un matin, elle devait avoir vingt ans, un peu plus peut-être, elle rencontra un manouche, un brigand lui aussi mais qui changea sa vie.
Eperdue d'amour pour le rom, elle le suivit à travers les contrées, foulant les chemins sans jamais se tracasser de rien d'autre que de leur bonheur.
Jusqu'au jour où il mourut, en Poitou.
Veuve de son amour, elle ne bougea plus et s'installa en Poitou, devenant sédentaire, elle qui jusque là, avait été nomade.

Tout ceci n'expliquait pas la raison de sa présence devant l'orphelinat, mais est-il nécessaire de tout expliquer ?

Anahis se décida à faire les trois pas qui la mèneraient à la porte.
Elle frappa.
On lui ouvrit.
Elle se présenta.


Je me nomme Anahis, je souhaite rencontrer dame Rodrielle comme dit sur l'affiche, pour un emploi de surveillante.
Rodrielle
Rodrielle était là, plantée devant la grille et son domaine, à admirer son travail et imaginant déjà la cour grouillée de bambins riant à gorge déployée. Finalement, cet orphelinat était tout ce qu’elle avait espérait, un moyen de reprendre sa vie en main et d’oublier un temps soit peu la débâcle de son passé. A cette pensée, elle commença à jouer avec la bague qui ornait toujours son annulaire droit… Pour l’instant, ses activités étaient très rares et il fallait qu’elle s’occupe, et d’une façon correcte cette fois ci.

Ses pensées furent alors perdues lorsqu’une bête vint se frotter à ses genoux. Dans un réflexe, Rodrielle aurait pu envoyer valser l’animal d’un coup de pied mais, heureusement, les ronronnements de l’animal l’avait freiné dans son geste et la donzelle se mit simplement à sourire.

Et bien alors toi… que fais-tu ici ?

Son regard se posa alors sur la souris - ou du moins ce qu’il en restait- en train de pourrir à ses pieds. Encore un peu et la donzelle aurait pu lire dans le regard du félin une fierté sans égale, si tant est qu’un chat puisse avoir un regard de ce genre. Alors, toute aussi fière de la bête, Rodrielle caressa le chat et regarda le nom gravé sur la petite médaille du collier.

Tu es un bon chasseur, Sethh ! Je pense que l’on va bien s’entendre… Tu veux un peu de lait ? C’est Torak qui va être content dit donc… Aller viens !

Puis, se redressant, la jeune femme parti en direction du domaine afin d’offrir au chasseur félin un peu de lait frais. Enfin, ce fut l’un des domestiques du domaine (des anciens propriétaires en fait) du nom de Nestor qui s’en chargea puisque la donzelle entendit son nom prononcé par une jeune femme encore inconnue. Ainsi, dans toute sa splendeur et sa classe, Rodrielle s’avança vers la jeune femme et inclina la tête.

Bonjour, je suis Rodrielle, enchantée madame Anahis. Bienvenue à l’Orphelinat Sainte Clothilde ! Veuillez me suivre dans mon bureau, nous serons plus au calme -puis invitant la jeune femme à la suivre de la main, continua son laïus - Car voyez-vous, l’orphelinat vient d’être restauré et le jardin est encore un peu en chantier… mais nous sommes enfin prêts à accueillir !

Une fois arrivée dans le bâtiment, Rodrielle amena Anahis jusqu’au premier étage, passant par un hall spacieux où trônait un imposant escalier en bois sculpté. Le bureau se trouvait sur la droite du palier, de taille moyenne où se trouvaient un bureau, trois fauteuils et une grande armoire où seraient rangés tous les papiers concernant l’orphelinat.

Rodrielle invita donc la jeune femme à s’installer dans un fauteuil alors qu’elle-même prenait place derrière son bureau, mains croisées sur celui-ci.

Alors vous souhaitez une place ici ? Vous m’en voyez ravie ! C’est un plaisir de savoir que des personnes souhaitent contribuer à la bonne marche de l’orphelinat ! Bref ! Quelles sont vos attentes mademoiselle ? Avez-vous déjà de l’expérience dans le domaine ?

Rodrielle était tout sourire face à la jeune femme, attendant ses réponses. Au même moment, Nestor, arriva à la porte et la prévint qu’il laissait le chat vadrouiller mais qu‘il ne savait pas où se trouvait Torak... Sans un mot, Rodrielle le remercia d’un signe de tête et revint à sa première interlocutrice, prête à entendre ses requêtes.

Quel plaisir ! A peine l’orphelinat était-il ouvert qu’il comptait déjà deux nouveaux membres… Tout commençait vraiment bien.

_________________
--Anahis

L'accueil fut chaleureux. La dame Rodrielle vint elle-même au devant d'Anahis et se présenta tout naturellement, l'air jovial.
La prétendante surveillante inclina la tête et engagea le pas de la maîtresse du lieu.
L'odeur du bois ciré, lorsque les deux femmes pénétrèrent dans la bâtisse, fit resurgir un passé lointain, dans la tête de la brune, lorsque, au Liquoré, c'était semaine de grand nettoyage. On fermait, toute une semaine et les filles troquaient leurs voiles légers contre un tablier et se mettaient en devoir d'astiquer les meubles et les boiseries. Jamais depuis lors, Anahis n'avait retrouvé la même odeur. Mais là, en montant l'escalier, elle se revoyait frottant les fuseaux et son visage se marqua d'un sourire indéchiffrable.
Posément, elle prit place. Sa main glissa le long du velours pour en éprouver la douceur et la texture tandis qu'un domestique entrait et s'entretenait avec Rodrielle.


Le chat vous débarrassera des souris. Il y en a toujours dans ces grandes demeures. Elles aiment les cuisines, en particulier.


Anahis adressa un sourire à la dame et se dévoila, parcimonieusement.
Cela me plairait, en effet de m'occuper d'enfants, d'enfants abandonnés. La seule expérience que j'ai, est la mienne. Mes parents sont morts dans l'incendie de notre maison alors que je n'étais qu'une enfant et ma soeur m'a laissée dans une maison où j'ai grandi. Il était parfaitement d'ajouter close au terme maison, Anahis se doutait que cela ne collerait pas avec l'emploi. Je suis veuve et je n'ai jamais eu d'enfant, malheureusement. Inutile de dire aussi qu'en fait de mariage, il s'agissait d'un mariage rom pour lequel les époux échangeaient leur sang dans un rituel profondément symbolique. A nouveau, cela ferait mauvais genre.
La femme posa son regard sur la maîtresse du lieu et attendit la suite.

Blanche30
Une ombre glissait sur la route. A peine plus grande qu'une enfant. Elle n'en était plus une bien sûr. Pas tout à fait une femme cependant. Encore quelques comportements enfantins.

Blanche avait entendu parler de la réouverture de l'orphelinat. Elle-même avait été déposé dans un couvent à l'âge de cinq ans. Le flou régnait sur la période antérieure. Elle avait été élevée dans le silence et l'austérité d'une congrégation trop sévère, bien trop dure pour des enfants. La solitude, elle ne la connaissait que trop bien. Elle avait été sa compagne, sa confidente, sa meilleure amie et sa pire ennemie à la fois. Silence. Travail. Prière. Pénitence. Tels avaient été les mots clefs de sa courte vie. Mais depuis son départ, elle revivait. L'atmosphère régnant dans sa ville et son comté lui plaisait. Elle n'était plus seule.

Mais elle se souvenait de tout cela. La jeune fille ne voulait pas que l'enfance d'autres orphelins ressemblent à la sienne. Elle avait beaucoup entendu parler de dame Rodrielle, en bien. Quand la blondinette avait vu les affichettes, elle s'était précipitée à l'orphelinat. Elle voulait aider.
Aussi exubérante qu'elle avait été taciturne dans son enfance, elle voulait donner de l'amour à tous ces enfants que la nature avait privé d'êtres essentiels à leur développement, elle voulait les aider à alléger leur fardeau, leur souffrance.

Elle arriva enfin devant les portes de l'orphelinat. C'était sûrement stupide, mais son coeur battait fort. Hésitation. Son aide serait-elle la bienvenue ? Etait-elle assez compétente pour s'occuper d'enfants ? N'y avait-il pas des personnes plus indiquées pour cela ? Gênerait-elle ?
Mais il fallait qu'elle essaie.
Son petit poing s'éleva.
Toc toc toc. Elle frappa trois petits coups, puis attendit en silence (mais à qui aurait-elle bien pu parler de toute manière ?) qu'on lui ouvre.
--Nestor


Vous y croyez vous ? Passer des années à servir le Royaume au périple de ma vie pour se retrouver… boniche ! S’pas possible ça… Si on m’avait dit, lorsque j’étais au bord de la mort que j’finirai à servir des inconnues, j’me s’rais gardé de m’en sortir. Cruelle vie, j’vous l’dis ! Et j’vous dis aussi : faites attention à vos miches ! Parce qu’un jour vous êtes un vaillant soldat, reconnu dans l’armée et un jour vous perdez un bout d’votre corps et vous vous retrouvé asservi. Bon, heureusement moi j’ai perdu qu’un œil, mais c’est suffisant pour qu’on vous rejette. Toute ma vie j’ai rampé devant les colonels et le jour où cette épée m’est rentrée dans l’œil et qu’on me l’a enlevé, ils ont eu tous la même phrase : « voyons Nestor, on ne peut pas vous garder, un borgne peut faire flancher la victoire » Beh vous savez où j’leur ai mis leur victoire ? Ahah !

‘fin bref ! Depuis ce jour je me retrouve à assouvir le moindre désir de ces m’sieurs dames sans ronchonner… enfin du moins pas devant eux. Au départ c’était pour un couple aussi vieux que moi, pas trop méchants j’dirais mais bien exigeants quand même. « Nestor, je vous prie de nettoyer les fenêtres, et faites attention au vase de grand maman » gniagniagnia… Une plaie la bonne femme quand même ! Heureusement que sont époux était plus sympathique avec sa bouteille d’hydromel qu’on buvait le soir… Un saint ! L’homme pas l’hydromel hein, tout d’suite. Jusqu’au jour où ils ont décidé de vendre le domaine, envie de voyage qu’ils disaient, encore une idée d’la mégère ca. Et voilà qu’une autre bonne femme se pointe, plus jeune celle-ci, et pas vilaine en plus ! En tout cas, elle a l’air plus gentille que l’aut’vieille, mais ce sont les premiers jours et c’est toujours beau au début…

En tout cas, aujourd’hui c’est le début de l’aventure ! A moi la troupe de marmots entre mes pattes à crier comme des cochons à l’abattoir… Léger grognement alors qu’au lieu d’un enfant j’escorte un chat vers la cuisine. Un bétail en plus, un ! Mais j’préfère m’occuper du chien et du chat que des marmots, au moins eux ils comprennent avec un coup d’pied au fesses.


Aller bois ca, s’du bon lait. Et fais attention à pas en foutre partout, j’passais toute ma matinée à rendre cette maudite cuisine propre !

Un grognement en plus, un ! En plus de ma voix chevrotante, j’ai l’impression d’être un vieux pépé de 80 balais, alors que j’en ai que 50 ! Et oui, faire la boniche ca fait vivre vieux ! Même si le secret c’est le rouge ; « un bon pinard et ca r’part ! » comme j’dis. En tout cas, après en avoir bu un verre pour trinquer avec le matou, je suis reparti au premier étage pour prévenir la chef.

Eyh m’dame, désolé d’vous déranger dans vos affaires, mais l’animal est en pleine vadrouille dans l’bâtiment ! Pis j’trouve pas Torak… J’vais l’chercher avant qu’ils s’entretuent. ‘Jour m’zelle, ben’vnue à l’orphelinat !

Signe de tête qui se veut poli pour la jeunette inconnue, puis me r’voilà à la recherche du bestiau premier du nom… Quelle vie misérable, j’vous jure : passé la cinquantaine et me v’là à siffler un cabot. Poitoyable. Mais ma recherche fut vite interrompue par de nouveaux coups à la porte. Mes vieilles guibolles m’amenèrent alors à la grille qui s’ouvrit dans un grincement immonde.

‘Jour m’zelle ! Ben’vnue à Sainte Clothilde ! J’suis Nestor, la bonne à tout faire. Qu’est-ce que j’peux faire pour vous ma belle ?

Léger sourire, pour dire que la beauté blonde ne s’enfuit pas et me voilà à attendre la réponse de la donzelle. Faudrait peut être que j’sois un peu plus aimable, non ?

______
--Sethh




Mon charme fou a opéré. D’ailleurs je n’en ai pas douté un seul instant.

Elle est très sympathique, cette femme, avec sa voix douce et ses caresses le long de mon échine musclée. Je la prendrais volontiers à mon service. Cette bâtisse pourrait devenir ma résidence secondaire, en quelque sorte. Je l’encourage à poursuivre le gros câlin en ronronnant de plus belle. Je suis un peu étonné qu’elle ne se mette pas sur le champ à dévorer la délicieuse souris que je lui ai offerte, mais sans doute désire t-elle la conserver pour une occasion exceptionnelle.

Tiens ? Une visite chez nous ? Voici venir un autre humain aux gros seins. Je ne comprends rien à leur charabia, et je me sens un peu délaissé tout-à-coup.

N’ignorant pas la valeur de chaque chose, de chaque aliment, et conscient du risque que nous prendrions en abandonnant ainsi la souris dans le jardin, je récupère le cadavre odorant et je me décide à l’enterrer sous un buisson épais. J’observe du coin de l’œil les deux humaines, car je désire que ma cachette reste secrète. Voilà, c’est parfait. Ni vu ni connu. Le matou rusé a encore frappé. Vive moi.

C’est fou ce que les humains peuvent perdre comme énergie à bavarder de la sorte. Mais elles se décident enfin à pénétrer dans le bâtiment. Bon. Personne ne m’a dit d’entrer, mais personne ne m’a dit de rester dehors, et j’emboîte le pas des deux pipelettes, poussé par une curiosité toute féline. Une reconnaissance s’impose.

Je n’ai pas à le regretter. Une sorte de vieux bonhomme sans âge, de majordome aux tempes grises, me verse un grand bol de lait, et je n’en laisse pas une seule goutte, même si je le préfère un peu plus tempéré. Mais c’est un bon début. J’apprécie qu’on me serve de la sorte sans que j’aie à le demander. En guise de remerciement, j’autorise le vieillard à se retirer, et je trottine dans l’escalier afin de retrouver mes deux bavardes.

Elles sont assises autour d’un bureau rempli de paperasses. M’auraient-elles déjà oublié ? Je vais remédier à ça tout de suite. Comptez sur moi. Je pousse un miaulement déchirant, tournicote un peu entre leurs jambes, et puis hop ! La première femme ayant déjà succombé à ma royale beauté, je saute sur les genoux de la seconde, l’honorant ainsi de ma présence et de quelques ronrons assourdissants. C’est vraiment chouette, l’existence d’un roi.

Blanche30
Blanche vit avec soulagement un homme arriver. Plus âgé qu'elle, il aurait pu être son père. Ou en tout cas ce qu'elle imaginait être un père. Il ouvrit la vieille grille pour venir lui parler.

‘Jour m’zelle ! Ben’vnue à Sainte Clothilde ! J’suis Nestor, la bonne à tout faire. Qu’est-ce que j’peux faire pour vous ma belle ?

Sourire de l'homme. Sourire-retour de Blanche.

- Bonjour monsieur ! Je me prénomme Blanche. J'ai entendu parler de l'orphelinat et je souhaiterai aider. Je peux pourvoir n'importe quel poste. Est-ce vous qui vous occupez du recrutement ? Et avez-vous besoin d'aide ?
--Nestor


Apparemment, l’amabilité paye parfois ! V’là la blondinette qui commence à expliquer les raisons de sa présence, et moi qui écoute attentivement, me grattant une oreille malentendante. Et quand elle eut terminé son laïus trop important pour ma tâche, j’fini par la laisser rentrer.

Allez, v’nez blondinette, j’pense que la dame elle sera contente de vot’arrivée. Y a une aut’donzelle avec elle en c’moment même que j’vous parle, on va pas tarder comme ça vous aurez aussi une place. Faut le t’nir ce taudis quand même.

Voilà que c’est moi qui m’y met à parler comme une pipelette ! A force d’être avec des femmes, on finit par devenir femme il paraît… Et pendant que je lui explique que moi j’suis là que pour accueillir les gens et les amener au bon endroit, je referme la grille et accompagne la blonde au premier étage jusqu’au bureau de Rodrielle. Trois petits coups à la porte et c’est reparti pour la pie :

M’dame c’est ‘cor moi. Y a une donzelle qui voudrait travailler ici pour vous, encore. M’suis dit que ca servait à rien d’la laisser attendre comme vous faites déjà du r’crutement. La v’là la d’moiselle, j’vous laisse maintenant.

Un signe de tête à la blondinette que je venais d’amener et me voilà reparti en cuisine pour… heu ben j’vais pas vous le dire, j’suis pas non plus censé tout raconter de ma vie privée !


_______
Rodrielle
La douceur d’Anahis lui plaisait déjà. Rodrielle l’écoutait attentivement, la regardant avec attention. Cette demoiselle n’était pas très grande, menue, mais de la douceur ne ferait pas de mal dans un domaine remplit d’enfants en manque d’amour. La courte histoire de la jeune femme toucha la propriétaire qui se pinça les lèvres de compassion. Jamais un enfant ne devrait vivre seul ou dans la misère… Même si elle se doutait bien, d’après le ton de son interlocutrice, que celle-ci ne lui disait pas tout. Mais tout le monde a des secrets n’est-ce pas ?

Rodrielle allait donc répondre, mais elle fut interrompue une première fois par le chat qui semblait apprécier les lieux. Le voilà sur les genoux d’Anahis à ronronner. Petit soupire pour cacher son amusement avant de répondre.

S’il vous gêne n’hésitez pas. Je suis désolée de cette intrusion féline… Ce chat est arrivé peut avant vous et j’ai l’impression que c’est lui le maître des lieux. Il s’appelle Sethh

Petit sourire amicale à sa future surveillante lorsqu’à nouveau la donzelle fut dérangé. Mais cette fois ci, il s’agissait de Nestor et d’une dame inconnue. Rodrielle redressa donc la tête et écouta son gardien avant de le remercier et d’accueillir la jeune femme blonde en lui serrant la main et lui tendre un fauteuil.

Bonjour et bienvenue à l’Orphelinat ! Je suis Rodrielle, propriétaire du domaine, et voici Dame Anahis.

Comme cela vous souhaitez aussi intégrer les rangs ? Nestor a eu raison de vous monter ici, vous êtes toutes deux ici pour la même chose.

Petite pause dans les explications qui laissa le temps à la donzelle de sortir de son armoire deux morceaux de parchemins.

Je ne vais pas y aller par quatre chemins, je me doute que si vous vous présentez ici c’est parce que vous avez la volonté de prendre soins des enfants que l’on hébergera. Pour l’instant, vous êtes les deux seules personnes à avoir répondu à mon annonce, ce qui est un privilège puisque vous avez le choix de la place que vous souhaitez occuper. Néanmoins, pour l’instant j’aurai besoin de vos mains à la fois pour la surveillance mais aussi pour la cuisine ou pour soigner les petits bobos des enfants… Si enfants il y a bientôt évidemment.

En se rasseyant à sa place, Rodrielle tendit aux jeunes femmes face à elle les parchemins et les plumes.

Pour que tout se fasse dans les règles, voici une sorte de contrat. Je ne peux vous promettre grand chose pour l’instant si ce n’est que le gîte et le couvert comme il y a écrit ci-dessus.

Vous pouvez lire aussi que votre travaille consistera en l’écoute et l’aide des orphelins. Je ne vous demande pas de les instruire car j’espère avoir un percepteur d’ici peu, mais si une petite fille souhaite apprendre la couture, j’espère compter sur vous –car je vous avoue que je ne sais pas coudre. Mais n’ayez crainte, je serais là aussi pour vous aider dans vos tâches… si toute fois vous acceptez de me venir en aide ?


Petit sourire amical aux deux jeunes femmes alors qu’elle attendait une réponse positive.

_________________
--Anahis

Le chat-soeur ne chassa pas longtemps sauf si sa proie était un endroit où se faire caresser.
Le temps d'un miaulement de pauvre petit chat perdu et il était déjà installé sur les genoux d'Anahis, la queue en l'air, lui flairant le menton en signe de bienvenue.
Les chats avaient cette particularité, disait-on chez certains roms, de lire l'âme des hommes au fond de leurs yeux. Ce chat-là lisait peut-être l'histoire d'Anahis et elle dut lui plaire car il ne tarda pas à se rouler en boule en ronronnant, encouragé il est vrai par de longues caresses de la femme, du haut de son crâne jusqu'au bout de sa queue.
Anahis et son mari avaient eu un chat, un chat extraordinaire qui les avait suivis partout où ils allaient. Anahis l'avait reçu en cadeau de son mari, un soir de noël. Ne trouvant pas de nom qui lui convenait, ils avaient finalement de l'appeler El Gato, le chat.

La femme eut un signe de tête vers dame Rodrielle.

C'est un bien beau chat.

Une autre personne arriva, avec les mêmes attentes que Anahis semblait-il.
Toutes deux écoutèrent les explications de dame Rodrielle, avec attention. Anahis n'attendait rien d'autre qu'un endroit où vivre et ne plus être seule.
La solitude, à la disparition de son époux, l'avait rongée, l'avait vieillie aussi, dans ses cheveux noirs s'étaient glissés de longs fils grisâtres, et dans ses yeux, l'étincelle pétillante avait laissé place à un regard souvent triste et mélancolique.
Elle avait perdu son âme soeur et sa vie était devenue vide.

Lorsqu'elle avait vu l'annonce, sans même pouvoir expliquer la raison, elle avait eu envie de travailler là, de remplir le vide par quelque chose d'utile qui l'aiderait à supporter sa solitude.

Elle n'hésita pas une seconde devant le parchemin et une main caressant toujours le félin, chercha des yeux une plume, souriant en retour.

S'il faut signer, je le fais. Tout ceci me convient, ma dame.
--Elouan.


[Devant la grille de l'orphelinat]

Cette journée avait pourtant commencé comme toutes les autres journées. Des journées normal en fait, rien de plus banal. Levé au chant du coq, visite sur le marché pour trouver le petit déjeuner, sortie de l’église pour surveiller si quelque bourses remplit d’écu de viendrais pas à glisser par inadvertance devant son nez, et retour au marché pour alléger quelque riches marchands et passant, et puis il devait aller faire une bonne sieste prés du lac et fouiner ici là pour se faire un peu d’argent facile… Oui mais voilà…
Rien de ce qu’il avait prévu n’avait marché.

Il y avait cette dame, entouré de deux molosses. Sans doute une noble dame a en juger par sa tenue. Le gamin qu’il était avait donc tout naturellement voulu la délester de son trop lourd fardeau que contenait cette bourse bien remplie qu’elle tenait à sa ceinture. Mais pas de chance, a peine eut-il attrapé son butin qu’un marchand arriva la avec sa charrette, juste en plein milieu du passage et le gamin s’était étaler de tout son long…

La suite ? Et bien procédure habituel. Deux grosses mais velue s’était abattue sur lui et l’avait trainé au poste de police le plus proche.

-Nom, Prénom, âge et profession ?
-bah… ca t’regarde pas nanméo !

Et vl’an première baffe sur la tête.
-Cause correct au Lieut’nant p’tit.
-Pfff… Elouan, 8 ans et profession euh… emprunteur ? ca l’fait non ?
-Voleur oui ! Ou sont tes parents ?
-pas b’soin j’suis grand !
-Orphelin.
-Ah non ! Ah non ! j’suis pas orphelin ! Et puis quoi encore hé vieux machin!

Et vl’an deuxième baffe… Et l’interrogatoire qui dure et qui dure jusqu'à ce qu’enfin, jugé trop jeune pour aller en prison, le gamin fut envoyé à l’orphelinat.

Solidement tenu par la grosse main du Sergent Elouan essayait de se débattre, de se défaire de cette poigne qui le menait contre son grès dans cet endroit synonyme de prison pour lui.

Elouan n’était pas un mauvais garçon en soit. La vie ne lui avait tout simplement pas sourit comme pour les autres gamin de son âge.
Abandonné à l’âge de 5 ans par son père dans la première ville qu’il rencontra, il avait du apprendre à se débrouiller seul. Voler, chaparder, tout cela pour ne pas mourir de faim, et quand les autres garçons de son âge se faisait câliner par leur maman, lui apprenait à se servir de ses poings pour espérait survivre.

Mais il avait apprit, apprit et prit gout à cette vie. Que pouvait-il faire d’autre de toute façon. Il avait longtemps espérer que son père reviendrait, qu’il regretterait son gestes et qu’il reviendrait le chercher, mais avec le temps il avait compris que la vie douce aimante d’une famille lui était à jamais interdit. D’autant plus que maintenant on l’envoyait dans cette prison…

Le garde s’arrêta devant une lourde grille et agita la cloche. Profitant de cet arrêt le gamin fit demi-tour pour tenter de s’échapper mais c’était sans compter sur le gorille qui le rattrapa instantanément par le col de sa chemise.
Elouan se retrouva alors par terre et bien contraint d’obéir. Les bras croisé sur sa poitrine, la mine renfrognée et boudeuse, le garçonnet attendait que la porte s’ouvre et qu’on l’enferme dans cet endroit qu’il détestait déjà.

-Ola ! Y’a quelqu’un dans c’t’endroit ! j’vous emmène un pensionnaire ! Hurla le sergent de sa grosse voix rocailleuse.



[edit pour precisé l'endroit ]
Blanche30
Blanche fut emmené par Nestor jusqu'à dame Rodrielle, laquelle la reçut avec beaucoup d'amabilité. La petite blonde la salua, ainsi que l'autre jeune femme qui se trouvait là.

Dame Rodrielle se mit à leur expliquer ce qu'on attendait d'elles. Rien de très compliqué en somme. De l'amour et de l'attention. Blanche sentit son coeur se resserrer. Elle s'était déjà occupée d'une enfant. Une petite fille. Sa petite chérie. Malheureusement, elle ne s'était pas sentie assez forte. Mais cette période était révolue. Il fallait aller de l'avant.
L'orphelinat comblerait sans aucun doute le trou dans sa poitrine. Tous ces enfants seuls ne demandaient qu'un peu d'affection, elle serait tellement heureuse de pouvoir leur donner.

Elle sourit quand elle entendit parler couture et cuisine. Aucun problème pour elle, ce satané couvent l'y avait parfaitement formé.

Blanche prit le parchemin et la plume que lui tendait dame Rodrielle en souriant :


- Bien évidemment je souhaite vous aider. Je signe tout de suite.

La blondinette apposa son paraphe en bas du contrat, avant de le rendre à dame Rodrielle.
--Sethh




Une plume …

C’est amusant cette plume d’oie qui s’agite et qui passe de main en main. Mes royales prunelles sont diaboliquement intéressées par sa trajectoire incertaine, son vol léger, ses gracieuses arabesques et ses acrobaties aériennes au-dessus du bureau, dirigées à la perfection par les doigts menus de nos humaines qui, à présent, sont au nombre de trois, car l’ancêtre aux cheveux blancs nous en a présenté une nouvelle.

J’ai tout compris ! Les coquines veulent jouer, tester mes réflexes et mon agilité. Le joyeux trio veut s’amuser. Elles ne seront pas déçues, c’est le roi Sethh qui l’affirme. A regret, je me résigne à interrompre la délicieuse séance de gratouilles. Admirez, mesdames, le chasseur aux aguets, le félin plus vif que la foudre. Le grand Sethh relève le défi.

Je me concentre, je me tasse sur les genoux qui m’accueillent, mon popotin se balance de gauche à droite, puis de droite à gauche, et je me lance sur le bureau. Mes papattes fendent l’air pour capturer la plume, je bondis et je rebondis pour atteindre ma cible. Hop ! Victoire rapide du roi des matous, un bout de plume est resté coincé entre mes griffes. Je m’autorise une dernière pirouette, un saut périlleux triomphant, mais je pars en glissade sur un parchemin posé sur le bureau ciré, et patatras, voilà que je renverse un petit flacon d’encre bleue. Misère ! Par les vibrisses de mes aïeux ! Qu’ai-je fait ? L’une des femmes a poussé un cri ! Le liquide indigo se répand comme un raz de marée sur les paperasses étalées sur le secrétaire de bois verni. Je fais trois petits pas hésitants, et mes coussinets de velours imbibés d’encre reproduisent mes empreintes sur une autre série de documents.

Si j’allais voir ailleurs, moi ?

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