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[RP] "Chez Azazel" bordel de Cahors

.lilith.
RELAXEE!!!

C'est libre que la catin sortit du tribunal, un regard de dédain pour Montalban. Crétin de maire qui avait voulu se prendre pour ce qu'il n'était pas! Elle ne lui adressa même pas la parole, il n'en valait pas la peine. Le mieux était de rejoindre au plus vite ce qui était devenu forcément son chez elle...

La façade du bordel de Cahors se profilait devant elle, elle gagna rapidement le bâtiment, non sans avoir au passage racolé encore deux ou trois paysans qui passaient par là, leur promettant une tournée pour fêter ça. Toute bonne catin savait que la majorité des hommes qui mettaient les pieds dans un bordel finiraient par "consommer" autre chose que de la bière, quelle que soit la raison pour laquelle ils avaient poussé la porte du lupanar, fût-ce la promesse d'une tournée à l'oeil.

A peine la porte poussée, l'ambiance lourde qui régnait dans la taverne la frappa de plein fouet...
Un coup d'oeil pour jauger la scène... difficile... Tant d'information en trois secondes...
Massaï, l'air sonné, ce qui veut dire que dès qu'il aura repris ses esprits, tout le monde en prendra pour son grade...
Une fille au sol, giflée, visiblement, sur laquelle Massaï essayait visiblement de passer sa rage... Un frisson glacé lui parcourt l'échine, parce que sans doute mieux que quiconque, elle sait toute la terreur et la douleur qu'il peut inspirer, elle en a fait les frais à Lodève, même s'il n'en subsiste plus aucune trace aujourd'hui... Elle a encore le souvenir de ses poings qui s'abattent sur son visage et sur son corps... Elle l'avait mérité, ceci dit, elle l'avait sciemment provoqué, sourire aux lèvres... Mais à l'évidence, il en voulait plus cette fois-ci, étrange, ça ne lui ressemblait pas...
Puis deux hommes... deux héros encore? De cet insupportable genre qui veut redresser les torts de tous, de cette exaspérante engeance qui donne des leçons de morales en mettant leur nez de fouine dans les affaires d'autrui...
Quoique à bien y regarder... L'un menace l'autre qui menace Massaï... Qui est allié, qui est ennemi? Bonne question... Mais une chose est sûre, ils vont tous autant qu'ils sont lui gâcher sa journée, à la brune fille de joie, et faire fuir les clients, qui plus est!! Elle en a déjà vu un qui a pris la poudre d'escampette craignant sans doute un mauvais coup!

Elle déduit que tout est parti de cette fille... Encore une qui est venue provoquer d'une façon ou d'une autre son patron... Un sourire ironique se dessine sur ses lèvres... Elle n'a aucun doute sur la réponse qu'elle a dû recevoir... Elle en avait déjà parlé avec Massaï, une ou deux filles en renfort, ça ne serait pas de trop... Mais peu de femmes avaient le courage d'aller jusqu'au bout. Car du courage, il en fallait, ca oui... Alors ca se montrait intéressée, appâtée par les gains faciles et peut-être aussi par le charisme du patron... puis ça se dégonflait en quelques secondes... Il fallait bien plus qu'un joli minois et autres atouts physiques pour exercer ce métier... et pour comprendre Massaï, savoir anticiper ses réactions et éteindre ses colères...


- Celuy qui va se calmer ycy, c'est toi !
Lâche ton "arme", sans faire d'histoire.
Après, si tu veux pas avoir d'ennuis, je te saurai gré de déguerpir en vitesse !


Trève de réflexion! Elle avisa l'homme à la rapière qui tient en joue le héros au tesson. Ami, apparement. Bien! Elle parcourut rapidement les quelques mètres qui la séparaient des protagonistes et profitant du fait qu'il est tenu en respect, arrache le tesson des mains de celui qui menace Massaï. L'air plus mauvais que jamais, ses grands yeux sombres plantés dans son regard, elle gronde d'une voix sourde

- Tu ferais bien d'écouter ce judicieux conseil et de dégager d'ici... *désignant Massaï du menton* ... avant qu'il ne reprenne complètement ses esprits... Il aura sans doute moins de remords à t'embrocher que messire ici présent, je peux te l'assurer...

Un regard vers l'homme... Déjà croisé, elle en est pratiquement sûre... Puis elle reporte son attention sur son souteneur, la fille passera après. Elle s'agenouille à ses côtés pour l'aider à se redresser, s'assurer qu'il n'a rien... Même s'il la déçoit, sur ce coup-là... Elle ne devrait pas ressentir ça, d'abord. Elle en est surprise. Elle sait qu'il est capable de tout, alors pourquoi pas de ça... Elle fait taire cette déception, même si elle se ressent peut-être dans sa voix...

- Massaï? Reprends toi! Allez, viens, debout, je vais regarder si tu n'as rien...
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Nalyss
Satisfaite... ? En réalité, nan... Elle sait qu'elle n'a plus sa raison là, à l'instant... Place à la crainte... Ce qu'elle peut être tenace celle-là... Elle s'est stabilisé sur l'escalier... Massaï, l'air animal grimace... Ce qu'elle lit sur lui... ? Une multitude d'impressions, d'émotions surtout, une envie de violence sous le joug d'une colère hors de tout contrôle... Rage & Gravité... C'est clair qu'elle lui a fait disparaître le peu d'humanité qu'il lui restait là... C'est ce qu'elle pense... Sachant qu'elle sent la présence de la dague... Celle-là caressant sa peau, sa peur... Celle-là s'attardant ça et là, enlevant le laçage de la lame...

Entre eux, toute une proximité... L'émotion prend possession de son corps, son souffle soulève toute une poitrine dont le décolleté lui est offert... Elle le retient, le tient tellement ses doigts se sont crispés sur lui... Elle tremble, le vêtement se tend de plus en plus... Elle est presque sûre que cette effronterie est de trop... En effet, il ne lui reste plus qu'un geste, un geste pour ôter toute vie en elle... Les minutes s'éternisent, est-ce qu'elle est en vie... ? Oui... Elle n'entend qu'un sourd grondement... Pourquoi est-ce qu'il est si silencieux... ? Pourquoi est-ce qu'il est si stoïque... ? Suspense... Elle lève les yeux...

Ce qu'elle voit... ? Lui, il fulmine... L'oeil ne quitte plus les courbes de son corps... Le sien est rivé sur lui... Tension & Émotion... Il est comme omnibulé... Son souffle se stoppe, quelle est cette folie qui prend possession de lui... ? Coup... Elle ne peut répondre qu'elle se prend de suite une gifle qui risque de lui rester longtemps en mémoire... ! Impulsion & Pulsion... Tête qui heurte le sol en peu de temps tellement elle est d'une de ces violences... ! Oh, oui... Elle risque de s'en souvenir... Encore consciente, elle est tout de même bien étourdie... Elle ne distingue qu'une ombre sur elle, tout est trouble...

Tendue & Étendue... Elle n'eut guère le temps de parer l'attaque... Qu'est-ce qu'il s'est passé... ? Elle ne le sait, elle se passe sa main au visage... Mal, ce qu'elle a mal à la tête... Est-ce qu'elle est blessée... ? Il faut en faire la vérification... Cependant, elle ne le peut pas... Qu'est-ce que c'est... ? Elle tente de se redresser lorsqu'elle sent quelque chose sur son corps... C'est peine perdue, elle est trop étourdie encore... Elle pose ses doigts sur elle, sent que le vêtement est déchiré... Qu'est-ce... ?! Non... ! Hors de questions, non... ! Toutes ces forces se concentrent, et tentent de se sortir de cette emprise...

Impossible... Impossible... ! Elle pose ses doigts sur lui, elle le repousse... Un mouvement, et il l'éjecte... Elle ne peut plus rien... Inutilité, elle ne peut plus le contrer... Elle est sonnée, s'écroule de tout son long... L'émotion l'emporte, elle pleure silencieusement... Puis... ?! Subitement, un bruit... Qu'est-ce que c'est... ? Le monstre s'écroule sur son corps, propulsé sur le sol... Comme mort... Incompréhensible... ! Reprise... Quelqu'un est derrière lui, et l'emporte... Elle distingue le tesson de bouteille entre ses doigts, ne comprend ses propos qui sonnent en ses oreilles comme un méli-mélo...

Reprise de ses esprits, elle se relève un peu... Assisse sur l'escalier, elle détaille le lieu... Stupeur lorsqu'elle surprend l'envers de ce décor... Est-ce une scène... ? Nan, elle n'est pas au théâtre là...
Ma... Massaï... ? Au tapis, surréaliste... ! L'étranger menacé par l'autre étranger qui est en train de s'en prendre aussi à Massaï... Aïe, Aïe, Aïe... Qu'est-ce qu'il s'est passé... ? Elle ne le sait... Elle est sauvé de la bestialité de Massaï... Mais, elle sait qu'elle n'est pas débarrassé sachant qu'à présent, elle lui appartient... Que ce n'est qu'une manche, Massaï l'aura plus tard, la vengeance tant attendue... C'est certain... !

Le point positif de toute cette histoire... ? Ils lui ont détournés toute cette colère contre elle... Elle ne comprend tout le dénouement, qu'une demoiselle entre ensuite... Demoiselle... ? S'il on en croit ce qu'elle porte sur elle... Elle est plus fille de joie que jolie demoiselle m'enfin demoiselle tout de même... Est-ce cette Lilith... ? Les gens disent d'elle que c'est une prostituée qui le suit, qui lui est soumise, qui le sert, et qui lui est propriété depuis quelques temps... Elle le pense puisqu'elle prend vite position... Pour une personne soumise, elle semble tout de même lui porter intérêt... Elle est sérieuse...

Peut-être peur de perdre ce dont elle dispose en un tel lieu... ? Possible... Et, quelle est cette émotion derrière cette voix qui s'enquérit de lui... ? Perplexité... Elle se pose questions sur questions... Un jour, les réponses... ? Peut-être... Elle pense que leur relation recèle bien des secrets... Comment peut-elle être l'objet, le jouet de cette bête... ? Forte, elle trouve qu'elle est forte... Ou, folle... ? Elle s'en prend surement de sacrés raclées... Elle n'est plus étourdie, bien qu'il persiste une sourde douleur... Elle n'est pas blessée, et c'est l'essentiel... Elle ne quittent le lieu, elle le surveille et le scrute...

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Massai
Elle était sonnée bien que encore consciente... Lui ne se contrôlait plus tellement sa rage et sa haine avait envahi tout son espace, toute son âme, tant soit peu qu'il en ait une... tout son être en tout cas... D'étranges et douloureuses images remontaient de son passé, et s'il se haïssait pour ce qu'il s'apprêtait de faire, il n'était pas capable de lutter contre cette immonde pulsion qui le dominait soudain...

Il ne vit pas plus qu'il n'entendit l'homme approcher derrière lui. si bien qu'il fut complètement prit au dépourvu lorsque le coup lui fut porté. Coup assez fort pour qu'il sombre l'espace d'un instant dans un brouillard épais, pas assez pour qu'il ne sente pas une poigne le tirer vers l'arrière et le retourner. Il sent la douleur dans son crâne, il voudrait réagir, mais il est trop étourdi et ses membres refusent d'obéir. Il distingue mal la forme qui semble le menacer, il a du mal à voir avec quel arme...

Il entend dans un brouhaha des paroles échangées, des ombres qui se meuvent autour de lui, sans en comprendre tout de suite le sens... Jusqu'à cette silhouette lègère qui se penche sur lui... il reconnait cette voix, même si sur le moment il ne peut mettre un nom dessus...une voix presque rassurante... Rassurante ??? Il se secoue, que lui arrive t-il ? aucune voix ne peut-être rassurante, il se relève à moitié sur les coudes...Il doit réagir, rien ne doit être rassurant, il doit rester méfiant...se méfier de tout le monde... survivre ou mourir... Peu à peu il reprend ses esprits.

Les choses reprennent peu à peu un sens... Nalyss... il était en train de s'occuper d'elle, il émet un grondement de rage... porte la main derrière sa tête à l'endroit douloureux... Qui ? Qui a osé ? La colère prend de nouveau possession de lui...


- Massaï? Reprends toi! Allez, viens, debout, je vais regarder si tu n'as rien...

Cette voix ? Lilith ! L'espace d'un instant, la vision de sa catin agenouillée à ses côtés lui font oublier la colère, un vague sentiment de satisfaction, elle est là, après tout ce qu'il lui a fait subir, elle revient toujours à lui... Il retrouve un sentiment de lucidité malgré sa rage... Il se relève complètement, il faut qu'il reprenne ses esprits rapidement afin de remettre de l'ordre...

Il distingue alors l'homme a proximité de lui... Les bris de verre sur le sol, a ses pieds, ne font aucun doute, c'est bien lui qui a tenté de l'assommer avec une bouteille... Il émet un grondement de rage pour seule réponse à Lilith, perçoit à peine une seconde personne derrière l'homme, il va s'occuper d'eux, leur montrer qui est le patron ! Il n'a pas lâché la dague, mais avec une rapidité étonnante au vu du coup qu'il a prit, il dégaine son épée... Première réaction instinctive, planter la lame dans le corps de l'inopportun... mais si sa fureur et sa rage sont toujours présentes, il a reprit un peu ses esprits. Alors qu'il avait déjà amorcé son geste de mort, dans un éclair de lucidité, il se rend compte de la situation, il ne peut décemment tuer cet homme, ici dans sa taverne devant témoin, à Cahors... Au dernier moment, il tord le poignet et c'est le pommeau de l'épée qui vient s'écraser sur le visage de l'inconnu...
Ce dernier, surprit par la rapidité de la réaction de mac, s'écroule sous le choc violent, sans avoir pu esquisser un mouvement.
Massai tend alors la lame de l'épée vers le second personnage qui semblait davantage menacer son adversaire que lui... Il ne capte pas complètement la situation mais préfère mettre les choses au point :


Ici je suis chez moi et je ne permettrai pas que l'on intervienne dans la gestion de mes filles ! Alors sortez d'ici et emmenez votre compagnon avec vous ! Si vous refusez, je le tuerai sans aucune hésitation ainsi que vous si cela est nécessaire !

L'homme semble approuver, et abaisse son épée... Il comprend qu'il n'a plus rien a craindre de ce côté... Mais il n'a pas finit sa tâche... Sa fureur envers la fille est toujours présente si son abjecte pulsion a disparut... Il se retourne vers elle, il s'agit d'en finir une bonne fois pour toute... En allant vers elle, il capte le regard noir de Lilith, noir et désaprobateur...et étrangement il sent cet remord qui le taraude parfois lorsque qu'il se rend compte de ces actes, il tente d'oublier ce désagréable sentiment mais se sent tout de même obligé de lui expliquer :

- Elle ... elle a refusé de m'obéir... Je dois la faire disparaître !

Cette fois sa décision est prise, pas question qu'il perde encore du temps. Du coup, il redevient calme. C'est avec un visage déterminé mais calme qu'il rengaine sa dague et garde son épée à la main, s'approchant de Nalyss toujours à terre, assise sur les dernières marches de l'escalier..., il l'empoigne par une partie déchirée de son haillon, l'entraînant sans ménagement dans les étages afin de pouvoir effectuer son acte à l'abri des regards indiscrets... Il a prit sa décision, il irait égorger l'un de ses cochons qu'il ne montrerait pas plus d'émotion. En même temps, il lance un ordre à Lilith :

- Reste en bas, occupe toi des messieurs...

La fille se débat de nouveau, elle comprend que la fin est proche, s'accroche à son bras tentant de se soustraire à sa poigne, en vain...
Il gronde :

Cette fois c'est terminé, tu es allée trop loin.... Et arrête de bouger, ca ira vite tu verras...
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.lilith.
Bon! S'il grogne, qu'il a l'air enragé et qu'il se met à menacer les deux hommes, c'est qu'il va bien! Lilith lève les yeux au ciel et soupire. Pas de quoi s'inquiéter, dans le fond. Même si c'est plus fort qu'elle. Faudra qu'elle songe à corriger ça, à l'occasion. Elle se relève et secoue ses jupons, l'air de rien. A peine le temps de faire ce simple geste qu'il a asséné un coup magistral à l'homme au tesson... Bruit sourd d'un craquement, peut-être signe d'une pomette qui se brise, bruit sourd de la chair qui se fait meurtrir par les coups... Elle les connait bien, ces bruits. Mais ce qui ne vous tue pas vous rend plus forte...

La catin songe qu'il a beaucoup de chance de s'en tirer à si bon compte, mais Massaï est souvent bien plus clément à Cahors qu'ailleurs, pour la simple et bonne raison que moins la maréchaussée mettait les pieds ici, mieux on se portait. Sauf bien sûr si c'était en tant que simple client... Mais pour l'heure, mieux valait ne pas faire trop de vagues.

Son regard se porte sur la jeune femme qui s'est assise sur une marche d'escalier, sans doute un peu sous le choc, même si elle a l'air d'aller physiquement bien. Qui est-ce? Et qu'a-t-elle pu bien dire pour le rendre furieux à ce point? Elle semble regarder et écouter attentivement, qu'est ce qu'elle peut bien chercher ici... Ses yeux se posent à nouveau sur Massaï. Encore furieux... Nul doute qu'il va faire passer cette rage sur quelqu'un. Cette rage qui le dévore depuis son enfance, elle le sait... cette colère, cette fureur qu'elle comprend et ne cherche d'ailleurs pas à esquiver ou à éliminer... juste l'atténuer, parfois... Mais cette fois, la déception qu'elle ressent doit se voir dans son regard, puisqu'il articule ce qui est peut-être une sorte de justification...


- Elle ... elle a refusé de m'obéir... Je dois la faire disparaître !
Reste en bas, occupe toi des messieurs...


Elle se force à ne pas ciller, ne pas réagir... Il connaît son histoire autant qu'elle connaît la sienne... il sait...

Le regard froid, visage sans expression particulière, elle l'observe entraîner la demoiselle à l'étage. Il est froid et déterminé, lui. Ca ne la regarde pas après tout, c'est lui le patron... Et il est hors de question qu'elle s'en prenne une pour cette fille. Chaucun pour soi, il le lui a suffisamment répété, et elle le sait par expérience aussi... Et la plupart du temps, elle applique cette maxime à la lettre, parce que personne n'est digne de confiance, parce qu'on finit toujours par être trahi si on l'oublie. Pourtant, une partie de son esprit turbine... Oh et puis m erde!

Elle grimpe à son tour les escaliers, bravant sciemment l'ordre qu'il vient de lui donner. Il tire déjà la jeune femme vers une chambre. Elle se plante devant lui avec aplomb, bras croisés, et lui lance sur un ton froid mais rehaussé d'une pointe de défi, l'air détaché, comme si tout ça n'avait aucune importance à ses yeux, comme si la vie de cette fille ne valait pas plus que celle d'un cafard écrasé sous une botte :


- Si tu avais dû me faire disparaître à chaque fois que j'ai refusé de t'obéir... je serais déjà morte trente-six fois, au moins... Tue-la si tu veux, mais de un, fais ça vite, parce que ses hurlements vont soit faire fuir les clients, soit attirer la maréchaussée, et de deux, arrange-toi pour faire ça proprement, je suis une catin, pas une femme de ménage, je ne nettoierai pas!
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Nalyss
Réveillé, il l'est... Secrètement, elle espère qu'il s'est blessé... En vérité, il est étourdie, et il est petit le répit qui lui permet de se remettre de ses peurs... Il reprend de plus en plus ses esprits, elle le voit qu'il se questionne intérieurement... Le comment de toutes ces choses... Grognement pour toute réponse... Signe qu'il est irrité, très irrité... Il poursuit minutieusement cette enquête... Elle l'observe... Conclusion... ? Oui... L'épée entre ses doigts est retenue in extrémis... Peut-être un peu de lucidité... ? Possible... Peut-être qu'elle peut s'en sortir s'il l'est... ! Il observe les environs, ce n'est qu'ensuite qu'il pose les points sur les " i " Elle ne retient que l'essentiel : " gestion de ses filles... ! "

Visage qui s'assombrit sachant qu'il l'a acquise, sachant qu'à présent elle lui appartient... Malaise, mal à l'aise... L'avenir... ? Serait-il en travaillant en tant que catin, en tant que tenancière, en tant que... ? Malheur, malheureuse... ? Anxiété... Elle ne le sait, sachant qu'à l'instant le visage de Massaï ne lui inspire rien de positif... L'oeil noir de Lilith sur lui, il se justifie... Sent-il qu'elle émet un jugement... ? Perplexité... Elle pense de plus en plus qu'ils entretiennent entre eux, un lien plus noué qu'on ne peut le penser... Peut-être que Lilith exerce un pouvoir sur lui... ? Plutôt qu'elle est intelligente, et qu'elle en tire profit... Complexité & Proximité... Il poursuit sur une note qui résonne sinistrement en ses oreilles...

" Je dois la faire disparaître... ! " Il n'accepte pas le travail en tant que tenancière, en tant que catin... ! Angoisse... Souhait qu'elle disparaisse... L'air apaisé mais la lame à la main, Massaï s'avance jusqu'à l'escalier... Les entrailles tétanisées, elle est passé à présent en haut de l'escalier, essayant de s'en aller... Elle n'eut plus le temps de cavaler vers l'une des pièces qu'il l'attrape par les vêtements, et l'entraîne sans attention, et ménagement dans sa chambre... Massaï n'a aucune moralité... Prêt à la tuer là l'achevant à l'étage ... !
Nann ! Nann ! Nann ! Elle tente de se débattre pendant qu'il l'emmène à l'échafaud... Elle a attrapé Massaï par l'un de ses bras mais il ne la laisse pas...

Chambre... Ce n'est que là qu'elle est jeté à terre, ce n'est que là qu'elle trépassera telle la sacrifiée... ! Tendue & Étendue... Elle sent cette présence, celle de la lame...
Ma... Massaï... L'épée de Damoclès au dessus de sa tête, en pleurs, elle relève les yeux... Massaï impassible, il la détaille... Est-il satisfait de ce spectacle... ? Ne sait-il pas qu'elle est la manière la plus misérable afin de mettre un terme à cet acte... ? Massaï... Je... Je t'appartiens à présent, ne fait pas cet acte... Larmes après larmes, elle en est malade, et regrette ce qu'elle s'apprête à réaliser... Elle rampe jusqu'à ses jambes qu'elle attrape, et qu'elle enserre de ses bras... La peur en elle, elle lève la tête vers Massaï, maître Massaï...

Je t'en prie... Mourir ou Survivre... ? Survivre... Pour s'en sortir, il n'existe qu'un unique objectif qui est mis en scène... Soumission... ! Toujours... Toujours... Toujours... Consciente que pour continuer d'être en vie, elle doit modifier tout un comportement lorsqu'il est présent... Effrontée... Se soumettre, c'est perdre encore plus d'innocence... Et mettre définitivement de côté son corps qui n'est plus qu'un objet de profit, un bout de son histoire, un bout de tout ce qu'elle est, et la perte de toute liberté... ! Elle s'est tué elle même... Puisque c'est elle qui met un terme à tout ce qu'elle est... Je t'en prie... Je... Je te suis... Je te suis, et je suis ti... tienne... Je t'en prie...

Elle est là, à attendre la sentence... Mais elle n'arrive pas, Massaï n'a pas l'air de réagir là... Intenable... Aurait-il la tête ailleurs... ? Qu'est-ce qu'il se passe... ? Tellement elle est tétanisé, elle n'a pas remarqué la présence de la jeune femme... Elle n'entend que la fin de ses paroles... " Je suis une catin, pas une femme de ménage, je ne nettoierai pas... ! " Sympathique... Elle espère quand même que la phrase aura un impact sur Massaï... Peut-être que la sacrifier dans sa chambre n'est pas ce qu'il y a de plus attrayant, et ça n'appâte pas la clientèle sachant que le sang laisse traces sur traces... En attendant, elle n'a pas lâché ses jambes, et elle est suspendue à ses lèvres... Suspense... !

Elle ne peut exprimer ce qu'elle ressent tellement elle est diminuée intérieurement... Honte, trop honte... De n'être qu'un objet... Honte, trop honte... De le supplier de rester en vie... Elle n'est plus rien, elle n'est plus qu'une moins que rien... Ce qu'elle lui dit... Destruction... Toutes ces choses enveloppent un peu plus son coeur d'ombre, de froideur et de dureté...

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Massai
D'abord, il y a Lilith, elle se met au travers de son chemin... Malgré sa fureur, il admire involontairement ce courage, cette insolence, il a déjà faillit la tuer pour ça, mais jamais, jamais elle n'avait cédée... Ce regard froid sur lui, cet air de désapprobation qui le met mal à l'aise, même s'il ne l'admettra jamais, et puis ces paroles, des paroles dénuées de toute pitié, ce qui le surprend davantage...

- Si tu avais dû me faire disparaître à chaque fois que j'ai refusé de t'obéir... je serais déjà morte trente-six fois, au moins...
Oui bien sûr, mais il allait lui rétorquer que cela n'avait rien à voir, que le contencieux entre lui et Nalyss était bien différent, qu'elle renchérit :
Tue-la si tu veux, mais de un, fais ça vite, parce que ses hurlements vont soit faire fuir les clients, soit attirer la maréchaussée, et de deux, arrange-toi pour faire ça proprement, je suis une catin, pas une femme de ménage, je ne nettoierai pas!

Un moment d'hésitation, Lilith ne cherche pas à l'empêcher de tuer, il trouve cela un peu étonnant, mais ce qui l'interpelle davantage, ce sont ces derniers mots... je suis une catin, pas une femme de ménage, je ne nettoierai pas! Cette fierté qu'elle promène avec elle, malgré sa condition ! Exceptée son corps magnifique, c'est peut-être ce qui attire encore plus les clients vers elle, elle a gardé de son passé cette attitude altière et cette dignité malgré les humiliations et les coups... Il sait au fond de lui que malgré sa brutalité, il n'a jamais réussit à la posséder complètement, et qu'il n'exerce sur elle qu'une domination de façade. Etrangement elle semble préférer sa condition de catin que celle de bonne...la place que réclamait Nalyss...

Il pousse un soupir d'agacement, hausse les épaules... Pourquoi faut-elle qu'elle lui tienne toujours tête ? Il continue de traîner Nalyss vers la chambre... La pauvre fille a comprit l'issue de son sort, tout son être tente d'échapper à cette fatalité, elle se débat et se met à pleurer...à gémir, à le supplier... Il baisse les yeux vers elle, voit ce visage où la terreur et l'horreur ont fait place à l'effronterie... Il n'y a plus dans son regard que des larmes et de la honte... Il connaît ce regard, il l'a déjà croisé mainte fois dans les yeux de ses victimes, cela ne devrait pas l'ébranler plus que ça...

Soudain elle s'accroche à ses jambes et se met à le supplier...

Massaï... Je... Je t'appartiens à présent, ne fait pas cet acte... Je t'en prie... Je... Je te suis... Je te suis, et je suis ti... tienne... Je t'en prie...
Pendant l'espace d'un instant, il savoure ce moment, cette fois il en est sûr, elle lui a céder, il est son maître... Mais cela dure peu de temps au fond... Cette scène le renvoie à ses propres démons, une image, un visage qu'il n'arrive pas à oublier lui reviennent en mémoire, son propre maître lorsque c'est lui qui était l'esclave, il frissonne, chasse cette maudite pensée, il n'a jamais cédé lui...mais à quel prix ? Devenir le même monstre...
Il repousse violemment Nalyss du bout de sa botte :
Ca suffit !
Il devrait la tuer, là maintenant, mais à cet instant, il n'en n'éprouve plus ni la nécessité ni le besoin, et il n'a jamais prit de plaisir à cet acte... Puisqu'elle veut tant rester en vie, il va lui accorder cette faveur, mais il est bien décidé à lui faire payer le prix de son audace, revenir à lui alors qu'il l'avait épargné une première fois...et surtout le prix sa propre faiblesse, cette agaçant sentiment de remords qu'il hait tant... Oui elle allait payer cher cette seconde fois où il daignait l'épargner. Elle allait peut-être même regretter la décision qu'il venait de prendre...

Il se penche et lui adresse un regard plein de morgue :



Eh bien d'accord, tu m'appartiens, et puisque tu le souhaites, tu seras la femme à tout faire de cette endroit, tu devras tenir l'endroit nickel et accueillant pour les clients, les servir sans jamais te plaindre, tu seras à mon service et à celui des filles de cette endroit, tu m'obéiras, à moi, à,Lilith ensuite, et tu seras le dernier maillon de la chaîne puisque tu tiens tant à ton intégrité... En échange, je t'offre ma protection,
Il a un sourire cynique en disant cela, une paillasse pour dormir et le couvert ! Ne t'attends pas à d'autre salaire ! et surtout n'oublies pas tes dernières paroles... Tu es mienne cette fois ! C'est toi qui l'a voulu, c'est toi qui es revenue te présenter à moi ! Ne viens pas te plaindre envers qui que ce soit ! Je te préviens, c'est un sursis que je t'offre là...


Puis il tourna les talons, la laissant là, agenouillée sur le sol, prostrée et en pleurs... En sortant de la chambre, il grogna :

Et arrête de geindre, tu va inonder la chambre avec tes larmes...et sape-toi mieux que ça, tes haillons déchirés vont faire peur aux clients...

Puis il s'approcha de Lilith qui n'avait pas bronché... C'est que le désir et l'envie qu'avaient provoqués Nalyss n'avaient pas complètement disparut, c'est que le regard noir et froid de Lilith semblait le défier, c'est que la rage qu'il avait en lui avait besoin d'un exutoire, et peut-être, en dernier lieu alors, sans qu'il ne s'en rende compte, il appréciait le retour de la ribaude... Sans un mot, il l'empoigna par le bras et l'entraîna dans une chambre annexe, Lilith le suivit sans protester, qu'importait alors pour lui ce qu'elle pouvait bien ressentir...la nuit risquait d'être longue et pénible
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.lilith.
L'air de rien, elle retient son souffle, la ribaude... Elle espère avoir eu l'air suffisament odieuse, insensible lorsqu'elle a prononcé ces horribles paroles... oh oui, elle espère bien qu'il en restera coi de surprise... Hautaine, elle l'est naturellement, on ne la changera pas, elle a été éduquée pour ça... Elle espère qu'avoir en face de lui, comme un miroir, l'image de quelqu'un qui se fout royalement d'une vie humaine lui fera stopper son geste. Générer un remord, ça non, elle sait que c'est peine perdue, tuer ne lui fait ni chaud ni froid, elle le sait pour l'avoir déjà vu à l'oeuvre. Mais au moins retarder l'échéance. S'il suspend son geste, c'est en partie gagné.

Puis provoquer... ça, c'est qu'elle fait de mieux, la courtisane... Le provoquer... oser être là alors qu'il lui a ordonné de rester en bas, se tenir droite et fière devant lui... Ca, elle sait qu'il va voir rouge... et s'il reporte sa colère sur elle, elle saura la gérer, elle en a l'habitude... il en oubliera la fille, qui, si elle est maligne et tient à la vie, en profitera pour prendre la poudre d'escampette...

Un coup d'oeil à la demoiselle, justement. Dans son intervention, concentrée qu'elle était sur son souteneur, elle avait à peine remarqué qu'elle était à ses pieds, suppliante. Ha mais ça!!! Lilith se contient. Jamais une femme ne doit se montrer ainsi, c'est pire que tout! Relève toi!!! Jamais elle ne doit supplier, JAMAIS! JAMAIS elle ne doit montrer ses faiblesses, encore moins demander grâce!!! Lilith l'a fait une fois, une seule et unique fois dans sa vie, et elle n'a fait que le payer plus chèrement encore... Nombre d'hommes aiment ça, alors quitte à mourrir, autant le faire sans leur donner ce qu'ils veulent! Et ceux qui n'aiment pas ça, ça les dégoute de voir quelqu'un supplier, alors ils frappent plus fort ou se détournent... Elle serre les poings, la brune. En plus, elle n'est pas franchement sûre que ce soit la bonne technique pour obtenir de Massaï qu'il lui laisse la vie sauve. Elle ne l'a jamais testée avec lui, ceci dit... qui sait...

En tout cas, elle a l'air trop tétanisée pour songer à fuir malgré sa diversion. C'est malin, ça! Quoi qu'il en soit, son irruption a eu l'effet escompté, Massaï a suspendu son geste l'espace d'un instant. Et même si la jeune femme n'en a pas profité, son sort n'est plus aussi inéluctable qu'il y a quelques minutes... Le "Ca Suffit" la fait sursauter malgré elle...

Elle écoute la sentence, silencieuse, gardant toujours ce regard froid et distant... mais frissonnant à ce sort qui lui est réservé... Plutôt mourir que ça... Qu'est ce qui la motive à ainsi supplier, a accepter ça... Plus tard les palabres, elle est sauve, le reste n'a pas d'importance pour l'instant. Son regard croise celui de Massaï alors qu'elle s'apprête à faire demi-tour pour enfin obéir et retourner s'occuper des clients...
Trop tard... Pas assez rapide... il l'a saisie par le bras avant qu'elle n'ait fait le moindre geste. Son regard ne ment pas, il ne ment jamais dans ces cas-là, elle sait ce qu'il a en tête... Pourtant, elle ne dit rien, là... elle ne proteste pas alors qu'il l'entraîne, ça ne sert plus à rien, il faut qu'il passe sa rage sur quelqu'un et son intervention a fonctionné au-delà de ses espérances, puisque c'est bel et bien sur elle qu'il a détourné sa colère... Les souvenirs remontent, les bleus, les coups, c'est reparti pour un tour... Tant pis, ça, elle sait encaisser, elle sait y répondre avec professionnalisme...

La catin lance un regard lourd de sens vers la demoiselle, dont elle ne connaît finalement même pas le nom... Puisqu'elle a fini par se soustraire au désir bestial de Massaï c'est donc elle-même qui va en faire les frais... Même si elle se doutait ce cette issue pour laquelle elle a sa part de responsabilité, elle ne peut s'empêcher de lancer ce regard vers la jeune femme au sol...

Sans ménagement, le brigand pousse la brune ribaude dans l'autre chambre... Comme à chaque fois, elle murmure quelques mots dans un souffle à peine audible, une rapide prière à Aristote, son seul salut dans cette histoire, elle demande pardon, elle expie, encore une fois... Elle sait qu'il déteste ca, mais tant pis... Il plaque brusquement contre le mur glacé. Nouvel échange de regard. Il contient tellement de choses... mais par dessus tout, cette lueur de violence, de colère, de haine...

Alors comme à son habitude quand il est dans cet état là, elle lui répond d'un sourire... un sourire doux, toute trace de cynisme, de froideur ou de méchanceté est effacée... La violence appelle la violence, donc à quoi bon se débattre et hurler, à part prendre encore plus de coups et perdre de l'énergie... Sa main, aussi douce que son sourire, se porte sur la joue rapeuse de cet homme, elle le caresse là avec une délicatesse infinie...

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Massai
Il entendit sa prière, elle ne fit que le rendre plus furieux, il détestait son attachement à la religion qu'il jugeait ridicule. Il le détestait d'autant plus qu'il la rendait plus forte.

De nouveau, le désir montait en lui, mais ce n'était qu'une pulsion violente, une envie de faire mal, de rendre ce qu'il avait reçu, un sombre désir de vengeance qui concentrait non seulement la frustration accumulée durant les dernières minutes qui venaient de s'écouler, mais aussi toute celle d'une vie volée il y avait bien longtemps. Il la plaqua au mur, lui tenant les deux mains au dessus d'elle, elle répondit par des caresses, il eut un frisson indéterminé... Il glissa l'autre main dans son corsage, palpant sa poitrine presque avec frénésie, puis il l'embrassa fougueusement, sans tendresse, brutalement. Il la sentait tendue, il aurait presque voulut qu'elle se débatte, mais à son habitude, elle le laissa faire, répondant par la douceur et la patience à sa violence... Alors avec rage, il arracha sa robe d'un coup sec et la retourna, l'emporta ainsi avec force jusque sur le lit où il l'a prit lâchement, lui tordant le bras pendant qu'il soulageait son désir animal, elle eu une plainte, il fut plus enragé encore, plus brutal, puis, il la remit sur le dos, comme on dispose d'un objet, et recommença plus violemment encore... Elle râlait, de douleur ou de plaisir, il n'en avait cure, ne sentant plus que sa violence et sa haine battre à ses tempes, n'ayant plus qu'une vision devant les yeux, cette horrible vision qu'il voulait à tout prix faire disparaître, et pour cela il n'y avait qu'un moyen, faire mal, humilier comme il avait pu l'être...

Il n'eut au final aucun plaisir, sinon qu'un lâche soulagement et un long grognement de délivrance.

Il s'écroula sur le lit, à ses côtés, la haine l'avait quitté pendant un temps, il ne lui restait plus qu'un pincement, un remord, une tristesse indéfinie... Cela ne durerait que le temps de son sommeil, un répit bien court pour Lilith...

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Francois_noel
Ici je suis chez moi et je ne permettrai pas que l'on intervienne dans la gestion de mes filles ! Alors sortez d'ici et emmenez votre compagnon avec vous ! Si vous refusez, je le tuerai sans aucune hésitation ainsi que vous si cela est nécessaire !

François Noël acquiesça de la tête, baissa sa rapière et la rentra dans son fourreau, après avoir prié le héros au tesson de lâcher son arme.
Il mena alors ce-dernier vers la sortie et, une fois arrivé sur la rue, le poussa dans le caniveau, puis referma derrière lui la porte du bordel à l'aide du gros verrou situé à l'intérieur.
Il se retourna...plus personne ! Ni la catin, ni le souteneur et ni l'autre jeune femme.
Du haut, des cris et des des bribes de conversation lui parvenaient.

En attendant tout ce joli monde, l'homme passa de l'autre côté du comptoir puis, après s'être saisi d'une vieille choppe à bière, se servit d'un peu de piquette, espérant ne pas devoir attendre trop longtemps Massaï.
Il y a quelque mois, déjà, il lui avait parlé d'un voyage qu'il voulait entreprendre, pour fuir l'infertile Guyenne et aller faire de grandes choses dans d'autres comté de France; le premier serait la Gascogne.
Son champ vendu, c'était désormais possible !
Le brigand allait-il accepter sa proposition de l'accompagner? c'est que ça représenterait quand même un sacré dilemme...Ben ouais, la lutte révolutionnaire, si on est pas un minimum respectueux de l'intégrité physique et morale de chacun...


Une demie-heure plus tard, François Noël commença quelque peu à s'impatienter.
Il frappa alors trois grand coups de son poing, espérant qu'on l'entendrait tout là haut.

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Soyez résolus de ne servir plus, et vous serez libres.
Étienne de la Boétie
Nalyss
Action... ? Réaction... Massaï sait qu'il est le maître maintenant mais, il n'apprécie particulièrement pas la présence de ses bras sur ses jambes... Elle est rejeté en arrière, il se soustrait à ce contact... Elle les lâche, et la tête vers la terre, elle attend la sentence...

Peut-être une nouvelle violence, un retour mortel... Ou, non... Bien qu'elle se soit soumise, elle n'est sûre de son sort... Les minutes s'éternisent, s'enlisent, et elle écoute l'écho de son coeur... Elle le sent sur ses tempes... Intérieurement, elle se dit que c'est peut-être le dernier qu'elle risque de ressentir... Lorsque l'on est une proie, lorsqu'une vie ne tient plus qu'entre les doigts d'une personne, toutes les choses si essentielles et si existentielles prennent leur sens... Envol... Elle reprend ses esprits, et se recentre lorsque son souffle est de plus en plus près d'elle, elle le sent... Tension & Frisson... Elle relève un peu les yeux... Ce qu'elle voit l'impressionne, vision de mort... ? Verdict... !

Voici qu'il s'est penché vers elle... Déconnecté de ce qui l'entoure, elle l'écoute... Elle se sent seule tellement seule, si consciente de ce poids qu'est le remord, qui pèse de plus en plus sur elle... Sentence... ? C'est qu'elle s'occupe de tout et de tout le monde... Elle n'est plus rien puisqu'elle n'est plus, pour le moment, qu'une domestique soumise... Ce qu'elle en pense... ? Que c'est peut-être mieux que de ne plus posséder de droits sur son corps... Mais, elle a la chance d'être le maillon le plus misérable de la chaîne... Malin, Massaï sait que c'est ce qu'il y a d'humiliant à souhait... Hiérarchiquement être catin, c'est être un peu une reine en un tel lieu... Sachant que sans elle, il n'y a pas d'affaire...

" Tu m'appartiens... " Elle le sait, elle lui appartient... " Tu es mienne... " Elle est sienne, sienne, sienne... En retour, l'homme lui offre son entière protection, toit, et couvert... Oui, plus ou moins... Ses lèvres ne peuvent s'empêcher d'émettre un murmure...
Violence multiple comme prime de fin de mois... Il n'entend rien, et c'est très bien... Il poursuit sur un ton qui oscille entre contentement, puisqu'il est si content de cette réussite, de cette emprise sur elle, et mépris... " Un sursis... " C'est ce qu'il lui offre... En tout et pour tout... Elle en est bien consciente puisque c'est ce qu'elle pense elle même... En effet, ce n'est que le début de la déchéance, de la descente vers les Enfers...

Geindre... Que croit-il lui... ? Que c'est si simple... Qu'elle fait exprès entendre ses plaintes inarticulées... ? Nan, elle n'a pas de plainte... La seule qu'elle a, elle la garde en elle... Elle se passe les mains au visage... " Sape-toi mieux que ça, les haillons déchirés vont faire peur aux clients... " Ordre... Comment toute domestique qu'elle est présentement, est censé se montrer... ? Puis si ses vêtements ne ressemblent plus à ce qu'ils étaient, c'est de sa faute... Elle relève les mèches de ses cheveux qui se sont posés près de ses yeux... Elle les observe... Lui... Elle... Silence... Lui... ? Il est comme omnibulé lorsqu'il observe silencieusement bien qu'une idée en tête, Lilith... Il l'empoigne...

Elle... ? Elle serre ses poings... Elle ne proteste plus non plus, ses propos ont été court bien que lourd de sens... Seulement... ! La ribaude lui lance un regard qui lui glace le sang tandis qu'il l'entraîne ailleurs afin de faire l'affaire qu'il a à faire... Elle s'en veut, l'intervention de Lilith a été bel et bien précieuse, elle le pense et elle, elle ne peut stopper le sort qu'il lui réserve... Bien qu'elle soit professionnelle, elle ne peut s'empêcher de s'en vouloir... Déboussolée, elle les voit sortir de l'endroit où elle se trouve... Elle se relève... Perplexité & Pensée... Elle se questionne sur la suite des évènements... Surprise, elle l'est lorsqu'elle entend un bruit contre le mur... C'est le début des hostilités...

Elle tortille ses doigts, prise de remords... Elle s'en veut, ce qu'elle s'en veut... Elle tourne en rond pour se rendre compte de ce que cette pièce possède qui peut lui être utile, elle recherche une tenue en l'occurrence... Ses doigts se posent sur une commode où elle trouve vêtements, et étoffes de toutes sortes... Elle se dévêtit de cette chemise déchirée qu'elle porte, et qui n'est plus qu'un souvenir d'une vie terminée... Elle prend un bustier qui semble être la taille idéale, et elle l'ajuste... Bien qu'il mette en forme ses courbes, il est sobre... Elle revêt une étole sur elle pour plus de discrétion, elle n'est qu'une domestique elle... Elle prend ceux qui sont déchirés, et elle les place dans l'âtre...

Elle ne préfère pas s'attarder à l'étage, peur d'entendre ce qu'elle déteste le plus, elle s'en va à la hâte... Elle descend l'escalier, pas à pas... Elle sort de ses pensées lorsqu'elle entend trois coups de poings successifs... Qu'est-ce... ? L'étranger à la rapière est là... Je peux peut-être... ?
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Francois_noel
François Noël ne dut pas attendre longtemps avant de voir apparaitre Nallys, descendant l'escalier.
Surprise par les coups donnés sur le comptoir, la jeune femme se retourna vers lui puis lui adressa la parole.


... Je peux peut-être... ?

Euh...Non, je vous remercie, ne bougez pas.
C'est Massaï que j'attends, c'est pour luy que je suis venu ycy.


Il la toisa de haut en bas puis s'efforça d'ignorer sa présence, quelque peu embêté, par la réaction qu'il avait eu l'heure au paravent.
Si, à ce moment, elle était encore dans le bordel et à présent soumise au souteneur, c'était un peu à cause de lui qui n'avait voulu se mettre à dos Massaï...

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Étienne de la Boétie
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