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[RP] Du vent dans les roses - Castel de Dampierre / Boutonne

Datan
[Quelque part chez les moines]

Troisième nuit.
Troisième nuit qu'il restait ainsi au dehors de sa cellule afin de recevoir un peu de fraicheur nocturne, ses yeux rivés sur les étoiles, dont il aimait reconnaitre les figures. Bien entendu, il avait eu vent de toute l'agitation que les nouvelles élections comtales ranimaient. Comme à chaque fois, chacun essayant de décrédibiliser les autres pour mieux se mettre en avant. Mais au fond, Datan s'était bien rendu compte que l'esprit d'équipe et la volonté de chaque conseiller de donner le meilleur de lui-même était la base d'un bon mandat. Bien entendu, il fallait un dirigeant fort et maitre dans l'art de gérer l'humain, mais aussi avec un minimum d'écoute et de probité... Diriger à tout va n'amenait rien de bon, tout laisser faire non plus... Justesse et justice...

A la lueur d'une bougie, Datan écrivit à sa fille.

Citation:
Ma chère Dune,

Je te sais sur le retour et j'espère te revoir bientôt. J'ai préféré prendre un peu de recul au regard des derniers évènements, car j'avoue être parfois lassé du comportement des grands du Poitou. J'espère que le conseil retrouvera une nouvelle sérénité après les élections, et que chaque nouveau conseiller travaillera avec l'unique soucis de bien faire son travail, et que le nouveau Comte oeuvrera plus facilement.

Ici, le monde prend une autre couleur. J'en arrive à me demander parfois s'il ne me vaut pas mieux y rester. Le calme et l'air libre et léger m'attire davantage que ces lourds échanges stériles.

J'espère que ton voyage s'est bien passé. Peut-être aussi pourras-tu passer à Dampierre, car Urbain semble s'inquiéter de mon absence. Je n'ai point eu le courage de lui répondre, mais je vais y remédier rapidement.

Tu es la seule pierre qui me permet encore de rester debout, et j'espère pouvoir bientôt te serrer dans mes bras.

Paternellement,
Datan


Il posa la plume sur la table, s'appuya un instant sur sa couche et sombra dans un sommeil reposant. Au loin, un coq chantait le levé du soleil, mais n'arriva point à perturber le niortais.
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Porte-Parole du Poitou - Champion du Poitou - Médaillé du Mérite militaire - Épervier dans l'âme...
Sganapin
[Château de Dampierre sur Boutonne]

Pour un homme tel que Sganapin, l'endroit était impressionnant. Il n'avait jamais mis les pieds dans un château. Quand Dune lui avait fait part qu'elle désirait y faire un tour avant de rentrer sur Niort, l'idée l'avait excitée.

Il savait aussi ce que représentait cette visite. Il n'ignorait aucunement que cette visite, où il pourrait admirer les haies si bien entretenues, ne serait pas la dernière. Cette pensée le rendait fou de joie, autant qu'elle l'intimidait. Il marcha gentiment dans les allées, aux côtés de Dune. Il regardait avec curiosité et méfiance. Un mélange de fascination, et aussi d'appréhension, pour un monde qui n'est pas le sien. Toutes les questions qu'il pourrait se poser, il se les réserva pour plus-tard. Pour l'heure, il observait.

Comme le dit un célèbre proverbe : L'appétit vient en mangeant. Et c'est un commençant à dévorer des yeux le moindre centimètre carré, qu'un enthousiasme juvénile prit le dessus. Petit à petit, il s'écarta de sa Princesse aux yeux clairs, pour y faire ses propres explorations. Il s'accroupit pour voir de plus près les roses. Machinalement, il caressa une pétale abîmée entre son pouce et son index. Par-dessus l'épaule, il s'adressa à Dune :


"Hmmm... Apparemment, il n'y pas que le maître des lieux qui soit en retraite..." Ou bien son jardinier n'avait pas la main si verte que cela.

Pas de réponses. Il se retourna un peu plus. Dune levait la tête en direction du ciel, sans un mot. Il n'insista pas. Il avait trop de choses à voir. Les yeux grands ouverts, il s'aventura plus en avant dans le jardin. Une drôle de sensation émanait de cet endroit... Non... Ca ne venait pas seulement du jardin, mais du château dans son ensemble. Une sensation d'abandon... Voilà ! C'était le mot ! Abandon... Tout était étrangement calme. C'est presque en courant qu'il contourna l'enceinte du château. Il découvrit qu'un chemin permettait d'en faire le tour aisément. Et derrière, au loin, on devinait qu'il y avait encore plein d'espace.


"Dune... Tu ne m'avais pas dit que c'était aussi... Ah !"

Quand il retrouva Dune dans son champ de vision, il la vit à plusieurs mètres de lui, en train de parler avec un homme qu'il distinguait mal. Il avait l'air de porter le poids des années.

Son exploration solitaire reprendrait plus-tard. Sganapin décida de retourner bien sagement aux côtés de Dune.
Dune
Dune s'arreta devant Urbain, homme de confiance de Datan.
Elle avait un peu de mal avec lui,pour elle c'était un vieil homme.

Néanmoins, elle était bien élevée et quand celui-ci posa la question tout en donnant la réponse à la sienne, elle lui répondit.

Bonjour damoizelle, j'espère que vous avez fait bon voyage, je viens de faire préparer votre chambre. Le Seigneur Datan va-t-il vous rejoindre ? Je n'ai las aucune nouvelle.

Ah Urbain...Mon père est chez les moines et semble si plaire.
Son passage au chateau du Poitou l'a fort déçu...


Son regard parti un peu ailleurs , cherchant Sganapin.

Sans doute n'était-il pas assez épaulé. Sans doute que je ne prends pas assez ma place à son côté.

Elle regarda Urbain, et comme dans un aveu de sa part , elle ajouta.

Je m'en veux, je cours partout alors qu'il a besoin de moi.
Mais je voulais savoir comment ils vivent ailleurs, si les autres se disputent autant qu'ici, si la monotonie des conversations de taverne sont les-mêmes, si les gens ont toujours aussi difficile de s'amuser, si les équipes sont efficaces....enfin voir le monde.


Elle chercha de nouveau Sganapin, ne se posant pas les questions de comment il se sentirait au chateau, s'il la suivrait mieux qu'elle n'avait suivi son père, s'il comprendrait plus vite ses besoins, ce qu'il apporterait à la famille.

Elle avait simplement envie qu'il soit là ,près d'elle avec une certaine poésie et aussi un peu de dérision.

Puis elle le vit arriver comme un gamin fou et elle sourit.
Datan
[Retour à la vie]

La torpeur avait envahi son corps et son âme, et c'est grâce à un rayon de soleil frappant son visage, que Datan s'était éveillé de ce coma trop long. Passant sa main sur ses joue, il avait senti la barbe qui avait pris le pas sur son visage habituellement propre et bien rasé. Il avait vu son reflet dans l'eau clair d'une fontaine et cela lui avait fait peur.

Pas si près que ça de la mort ; le voyage n'est pas terminé.

Il leva le visage vers le ciel et le soleil le couvrit entièrement. Au loin un cri rauque attesta de l'arrivée de l'Epervier, toujours fidèlement à l'affût du moindre mouvement de son ami. Se posant à proximité, le rapace fixa le regard de Datan. Aucun mot n'était utile, aucune autre expression.

Revivre quoiqu'il arrive, aller de l'avant.

Datan laissa paraître un sourire sur sa peau burinée par manque de soin. Instinctivement, il prit entre ses doigts sa médaille familiale. La force de ses ancêtres rejaillit enfin en lui. Il n'avait pas le droit de renoncer au futur, bafouant ainsi ouvertement le passé, méprisant les dures années qui l'ont vu naître, de l'amour des uns, au dur labeur des autres. Il avait des proches, des amis, qu'il n'avait pas le droit de laisser choir.

Dune.

Il y avait cette jeune femme qu'il avait pris pour fille ; celle qui à jamais lui serait fidèle. Il avait envie de la revoir. Un bref passage au bureau du père supérieur, sans mot dire tellement la volonté se lisait sur le visage du Niortais. Le moine avait fait un simple signe de tête en acceptant la bourse laissée par Datan. Une bonne toilette, un rasage de près, l'habandon de cette toile rude et épaisse qui lui servait de vêtement, le retour de ses habits proprement posés à l'écart et Datan était prêt pour la route.

Par ses messages qu'il avait laissé sur la petite table de la cellule, Datan savait Dune à Dampierre ; mais avant tout, il lui fallait passer à Niort prendre des nouvelles du GIGN et de son ami Anagor. Ce serait donc là son premier point de passage, avant de rentrer à Dampierre.

Son retour à la vie.

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--Urbain
[Castel de Dampierre sur Boutonne]

Le parchemin fut vite défait et les quelques mots rapidement lus.

Il revenait.

L'intendant lâcha un de ses rares sourires et s'empressa d'aller prévenir Charibert, qui commençait à devenir insupportable. Il fit aussi préparer et aérer la chambre de Datan, et ordonna qu'on redonne vie aux roses qui s'étiolaient unes à unes. Le jardinier avait justement préparé une décoction à base d'orties, qu'affectionnaient particulièrement les fleurs préférées du Seigneur des lieux.

Ne trouvant point le maitre-queux, il arpenta la salle de réception, parcourut les cuisines et continua vers l'extérieur. Là, assis sur un muret, le vieil homme fumait une pipe qui laissait échapper de temps à autres des effluves verdâtres et épais.

Rassurez-vous, dit le voyage du monde, c’est que du naturel.

Charibert et Urbain n’avaient pas grand chose de commun. Le second, habitué à de fastes frasques de la part des seigneurs qu’il servait, du ton hautain reçu, de la rigueur des gestes au mutisme maxillaire, avait souvent du mal à s’ouvrir à l’homme bourru et à l’aise en toute situation qu’était le maitre-queux. Ce voyageur avait tout vu, tout fait aussi, reconnaissait la valeur des hommes à la qualité de leurs actes, non à la large de leur tête et encore moins au brillant de leur écu.

En présence de Datan, bien entendu, les deux hommes travaillent ensemble, tant que l’un ne venait pas fouiller dans les affaires de l’autre, que ce soit en cuisine ou dans le reste du château. D’ailleurs, il était très rare de voir l’intendant entrer dans la cuisine ; il restait juste au seuil de la grande porte pourtant toujours ouverte, comme s’il n’osait franchir l’ultime passage vers un monde inconnu et néfaste à son savoir être. Mais se retrouvant face à face, les échanges étaient brefs, sans chaleur, sachant l’un et l’autre qu’il était impossible qu’ils soient amis. Pourtant, une seule chose semblait les lier ; le profond respect en celui qu’il servait, ayant conscience qu’il les considérait comme des proches et non comme des serviteurs. Datan n’oubliait pas ses origines…

Urbain, ne bougea pas du haut des marches et, bien qu’il se retienne de demander quelle pouvait être l’origine des mystérieuses herbes qui partaient en fumée, il ne lâcha que deux mots :

Il arrive.

Charibert lâcha sa pipe et releva ses yeux bleu clair vers l’intendant.
Seul ?

Un signe de la tête suffit en réponse. Le maitre-queux parut dépité de voir Datan toujours seul. Il aimait bien sa dernière compagne ; une femme de poigne au regard franc et direct...

Urbain retourna dans le Castel, emportant avec lui un peu de fumée. Il sentit son corps se détendre un peu, tandis qu’il commençait déjà à réfléchir à la seconde partie du message du Seigneur de Dampierre.
Je veux Dampierre au plus beau ; dans quelques semaines nous y organiserons une fête…


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Intendant du Castel de Dampierre sur Boutonne
Dune
Dune arpentait les jardins.

Visiblement Sganapin était inspiré par les roses et le parc.
Elle le regardait tout dévorer des yeux. Il était comme un jeune chien qui regarde partout et est incapable de marcher droit.

Elle souriait de le voir ainsi, heureux, presque insousciant.

Drôle d'histoire que la leur.
Ils se connaissent depuis si longtemps et voilà, il a fallu qu'un soir en taverne, il joue au maître d'école...Jmanci était incorrigible et avait mis les pieds dans le plat!
Les souvenirs revenaient drôles, charmants, peu ordinaires.

Qu'est ce qui lui plaisait en lui? Elle ne saurait répondre.
Il avait tout pour l'agaçer et c'est l'inverse qui se passait.

Puis , en revenant vers le chateau, elle vit Urbain qui parlait avec Charibert. Elle regarda mieux.

Ca , c'est assez inhabituel. Allons voir. Un retour de Datan?

Elle sourit.
Son père...
de retour...
Elle espérait.
Elle se mit à courrir.
Datan
[A l'approche Dampierre sur Boutonne]

Le vieux cheval marchait d'un pas lourd. Le peu de poussière qu'il soulevait, flottait derrière lui avec légèreté. Non pas que Datan appréhende de revenir chez lui, mais plutôt qu'il sentait la bête épuisé. Il avait besoin de repos, ce serait certainement son dernier voyage. Ensemble, il avait maintes arpenté les monts et les lis, les chemins de boue et les routes dallées. Il était temps que la route du quatre pattes ne s'arrête, pour que le deux pattes avance plus vite.

PetitLu, monté sur un âne n'en menait pas plus large. Fatigué et grincheux, il voulait dormir et retrouver Dune. Il aimait bien cette fille simple et chaleureuse, surtout lorsqu'elle lui tordait le nez quand il essayait de lui faire peur... Mais plus que tout, il avait lu sur le visage de Datan son envie ! Et rien ne lui faisait plus plaisir.

Lorsqu'ils traversèrent la Boutonne, fortement amaigrie en cette période de chaleur, le Castel n'étant plus très loin, Datan stoppa un instant, enlevant la poussière de son mantel. Un regard souriant vers PetitLu pour voir s'il allait réagir. Datan aurait bien poussé sa bête au galop, mais cela l'aurait probablement tué. Enfin arrivés devant les grilles, le jeune homme sauta au sol et se mit à courir, laissant son maître et ses affaires. Son âne trotta derrière lui, l'air perdu.

Datan continua sur la même allure, prenant le temps, cette fois de regarder autour de lui. Il vit ses roses et leurs cercles rouges, roses ou blancs maculant l'herbe verte, comme des bouquets qu'on offrirait à chaque invité qui franchit les grilles du parc.

Un instant après, il vit Dune fondre sur lui...
Sa chère fille...

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Dune
OUI! C'est lui!

Dune courrait vers ce père qu'elle voyait si peu.

Ils se voyaient peu mais la distance des lieux était inversément proportionnelle à celle du coeur.

Ils pouvaient toujours compter l'un sur l'autre, l'oreille était toujours à l'écoute de l'autre.

Cette fois-ci, je vais rester à ses côtés; cette fois-ci,je ne repartirai pas; cette fois-ci...

Elle était dasn ses bras, si heureuse d'être là.
Datan
Ils restèrent ainsi un long moment l'un collé à l'autre. Cela faisait bien longtemps qu'ils n'avaient été réunis et cela devait changer. Ils marchèrent ensuite vers l'entrée du Castel où se tenait Urbain, droit comme un piquet de potence, et non loin derrière lui, se tenait Charibert, un pied sur une statue.

Pendant que PetitLu se chargeait des bêtes, Datan tenant toujours sa fille contre lui, s'approcha d'eux.
Alors, quelles nouvelles de cette Seigneurie ? Je vois que les roses ont souffert au point que vous ayez dû en changer bon nombre ?

Urbain inclina de la tête, l'air abattu tant il connaissait l'importance de ces fleurs pour Datan. Aucun son n'et le temps de sortir de sa bouche, que Datan lui frappait l'épaule amicalement.
Nous allons lui redonner vie et je compte sur vous. Ce château est resté bien trop longtemps sans vie et nous allons le faire revivre !

Le sourire aux lèvres, il entra dans la bâtisse.
Au fait Urbain, je dois vous prévenir, il va nous falloir aménager plus de chambre à l'étage, car il est une nouvelle que je dois vous conter.

Il prit les mains de Dune et lui raconta son incroyable découverte lors d'une ronde sur les remparts de Niort. Il accueillait son second qui l'aidait au groupe de défense civil, lorsqu'il se rendit compte qu'Anagor et lui possédaient la même médaille familiale ! Anagor était donc son frère, arraché à sa famille lorsqu'il était petit ! Du coup, Elhana, sa fille, devenait la cousine de Dune...

Finalement, la famille s'agrandissait...
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--Charibert
[Cuisines de Dampierre sur Boutonne]

Une trentaine de personnes ? D'un coup ? Mais comment Charibert allait-il faire cet exploit, lui qui depuis sa retraite de l'auberge municipale de Niort, n'avait jamais cuisiné que pour une poignée de convives ? Il ne s'agissait plus d'un plat unique, mais de mets raffinés et délicats, accompagnés de légumes et de fruits, de vins fins et agrémentés de décorations végétales...

Heureusement, le voyageur du monde avait de la ressource ; c'est du moins ce qu'il prétendait. Bien que d'un âge avancé, il était prêt à tenir le pari. Et puis, il connaissait Datan depuis qu'il était tout jeune homme, il comprenait que, pour sa fille, rien n'était trop beau. Il s'agissait de ses dix-huit ans, et il ne fallait lésiner sur rien... Le seigneur des lieux avait été précis.

Charibert s'attela à la tache, et convoqua ses jeunes assistants afin qu'ils réfléchissent ensemble au menu. Une semaine, c'est finalement peu pour préparer tout cela...


Je précise que ce sujet est ouvert à tous ceux qui, voyageurs passant à Dampierre, amis de Datan ou de Dune, souhaite faire vivre ce chateau...
Pour les préparatifs de la fête d'anniversaire de Dune, ou pou toute autre raison...


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Maitre-Queux du Castel de Dampierre sur Boutonne
Dune
Dune était stupéfaite de ce que lui annonçait Datan.

Un tonton et une cousine? Woaw!
Et....ils vont venir ici? au chateau?
Je suis si impatiente de les voir.


Dune chercha Sganapin du regard. Cela faisait un moment qu'elle ne l'avait pas vu.

Où est -il passé?

Datan, il faut que j'annonce ça à Sga.
Je pars à sa recherche, j'espère qu'il ne s'est pas perdu.
Il a le m^me sens de l'orientation que Volkmar.


Et Dune partit ne riant à la recherche de son amoureux.
Sganapin
[Quelque part, dans le château de Dampierre sur Boutonne, bien avant les préparatifs]


Incroyable ! Majestueux sans être fastueux, le château plaisait à Sganapin. Il n'aurait pas cru pouvoir se sentir aussi à l'aise. Il gardait un sourire discret au coin des lèvres. Il se voyait bien courir main dans la main avec Dune, le long des allées fleuries. Rejoindre les bois, jouer à cache-cache. Puis faire l'amour... Encore... Toujours.

Lui qui ne se voulait pas romantique... Dune le transformait. Il n'y avait pas d'autres explications !

Ce n'était pas dans les bois qu'il se trouvait à présent. Il ne saurait le dire lui-même. Un moment, il lui vint à l'esprit qu'il s'était perdu. Ca lui semblait peu probable : Son sens de l'orientation était légendaire !

Il avait osé contourner les murs du château. Une porte était entre ouverte. Il avait osé la franchir ! Il avait comprit assez aisément qu'il se trouvait dans une vaste cuisine.

Pas difficile à deviner : Une batterie de chaudrons de toutes tailles était suspendue au-dessus d'un foyer éteint ; de volumineux sacs en tissu épais, soigneusement refermés, portaient des inscriptions, plus ou moins lisibles. En se penchant, Sganapin avait réussi à lire des mots tel que "Clous de girofles", "Cannelle", "Basilic", "Bave de chauves-souris"...


"Bave de chauves-souris ?!" Il haussa un sourcil.

Il avait dû mal lire...

L'odeur même dans cette cuisine représentait un savoureux mélange de tous les repas qu'on avait pu y préparer. On pouvait autant le ressentir comme une invitation à la "bonne bouffe" tout comme à une envie de nausée indigeste. Tout dépendait du fait que vous ayez eu un petit creux ou non.

Une petite porte, là ! Au fond de la pièce. Discrète, certes, mais visible ! Parti dans sa lancée, il ouvrit la porte. Elle ne résista pas et donna accès a des escaliers très étroits. Des escaliers qui descendaient vers un fond noir qui, visiblement, semblaient ne révéler les lieux de leur destination qu'une fois arrivé tout en bas.

Une marche, deux marches... Une bonne dizaine sans doute. Il ne compta pas vraiment. Vingt peut-être... Mais pas plus !


*En tout cas, c'est bien sombre là-dedans ! Je me demande si je ne ferais pas mieux de remonter...*

Non, il ne remonta pas. Ses yeux s’habituèrent à l’obscurité, comme il s’y attendait. Il ne faisait pas si sombre que ça. D’ailleurs, il distingua une lumière au bout du couloir dans lequel il se trouvait. Il s’en approcha et découvrit une vaste pièce où régnait en maître… Des tonneaux et des barriques ! Couchés à l’horizontale pour certaines. Un vrai paradis pour les amateurs de vin ! Il cogna ses phalanges sur quelques-unes, en circulant dans les allées. Aucun doute : Elles étaient pleines !

Au fond se trouvaient les bouteilles, soigneusement entreposées et alignées dans des niches individuelles, taillées dans la pierre. Impressionnant !

Et c’est ainsi qu’avait commencé son exploration des sous-sols du château de Dampierre sur Boutonne. Une pièce dont l’issu était un couloir et dont le couloir débouchait sur une autre pièce, une autre galerie, et d’autres découvertes, éclairées à la lueur de quelques torches, répartis judicieusement sur les murs.

Lorsqu’il se dit que le temps passait vite, Sganapin tira la conclusion suivante :


"Bon… Puisque je ne suis pas perdu, je n’aurais aucun mal à retrouver les escaliers qui m’ont fait descendre jusqu’ici !"

Logique implacable…
Dune
[Quelque part dans les jardins du Chateau de Dampierre]

Dune partit à la recherche de Sganapin, convaincue qu'il visitait les jardins.
Elle admira les roses chéries de son père.

Quel romantique quand même!

Puis s'enfonça doucement vers une partie du domaine plus sauvage et boisée.
Devant elle, une forte pente s'étendait puis remontait avec des vallonnements laissant soupçonner des ruines.

Ohooo! Qu'est -ce que cela?

Curieuse comme toujours , elle descendit la pente en courant, se laissant aller de plus en plus vite tout en riant.
Soudain son pied se posa sur une pierre moussue.

VLAN!

Le vol plané!

OUCHE

Non seulement la chute fut rude mais en plus , elle déboula la pente dans un rouler-boulé de tous les diables.

Misèèèèère! ça tourne!

Décidément , tout cela allait trop vite.
La fesse était douloureuse, chaque pierre laissait une marque sur sa peau et ses vêtements. Elle tentait de se raccrocher de çi, de là mais aussi de se protéger la tête.
La pente allait de plus en plus vite et une ombre noir s'approchait à grande vitesse. Le temps de prendre conscience de ce que c'était....trop tard!

Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah un trou!

Après un dernier sursaut, elle tomba dans le trou.
Datan
[De Niort à Dampierre]

Le soleil de septembre frappait son visage et Datan s'imprégnait de sa force et de sa chaleur. Derrière lui, PetitLu n'appréciait pas autant devoir encore prendre la route. Depuis leur retour en Poitou, ils avaient du passer d'abord à Niort afin d'y déposer les marchandises perçus pou la ville, ainsi que la belle bourse correspondant aux ventes. Le Seigneur de Dampierre n'était pas un fin marchand, mais sa bonne humeur et son savoir-vivre lui ouvrait tout de même les portes.

Mais ce qu'il avait surtout appris, passant en Guyenne, puis en Gascogne, c'est que la morosité ambiante était là-bas un art de vivre, liée certainement à la quantité impressionnante de décrets régulant les marchés. Enfin, "régulant" n'était pas le mot exact ; "dérégulant" était plus à propos. Lui qui voulait le Poitou exemplaire dans l'accueil des autres, persuadé que le commerce apporte la renommée et le prestige, il s'était emporté face à de stupides interdictions commerciales. Finalement, la présence de PetitLu avait été une bonne chose, car ils avaient pu ensemble discuter lors des longues soirées en taverne, où ils étaient les seuls clients. Heureusement, quelques rencontres bien senties, les avaient tout de même rassuré, quant à l'intérêt que les habitants de ces deux contrées pouvaient avoir vis à vie des étrangers.

Pas fâchés de rentrer enfin à Dampierre, Datan savait qu'ils reprendraient la route bientôt, pour un nouveau voyage à Thouars. Décidément, cette ville devenait chère à son coeur, et la route passant par Poitiers allait souvent être empruntée par leurs montures.

Lorsque la boutonne apparut enfin, longeant la route qui avait perdu de sa splendeur, asséchée par les fortes chaleurs, ils se sentirent enfin chez eux. Le Seigneur des lieux espérait que les préparatifs avaient avancé, et que Charibert ne s'était pas emporté face à la froideur d'Urbain...

Un petit sourire en coin, Datan imagina les quelques installations prochaines à Dampierre, heureux d'avoir convaincu ses proches de venir vivre dans sa demeure...

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Sganapin
[Dans les sous-sols du château de Dampierre]

Il mit dix bonnes minutes. Pour admettre enfin qu'il était perdu. Finalement, à part la cave à vin, il n'y avait pas grand chose à voir dans les sous-sols du château. Il avait mis à jour des geôles et découvert une grande pièce, qui semblait bien être une ancienne salle de torture.

Visiblement, il y avait bien longtemps qu'il n'y avait plus eu de prisonniers à enfermer ou de victimes à torturer, à supposer qu'il y en ait vraiment eu. Il restaient quelques lourdes chaînes brisées qui pendaient sur les murs. Sganapin fit connaissance avec quelques rats. Ils n'avaient pas l'air de comprendre ce qu'il leur disait. Il songea un instant au furet qu'il avait rencontré au bord de la Sèvre.

A part ça, un couloir entretenu présentait quelques portes. Sans-doute des chambres appartenant au personnel, ou des bureaux privés de messire Datan. Elles étaient toutes fermées.

Enfin, il aboutit à une sorte de débarras : Des armures rouillées en veux-tu en voilà ! Des restes d'épées inutilisables, des boucliers, en parti calcinés par des feux redoutables d'origines inconnues, de vieilles lances, peuplaient ce cimetière d'un autre temps.

Ce n'était pas tout : On y trouvait de vieux meubles entassés et des miroirs, enseveli sous une épaisse pellicule de poussière.

Un détail sauta aux yeux de Sganapin en mode "fouineur", qui n'avait rien à voir avec les objets en question. Il remarqua de petites lucarnes sur les murs, toutes proches du plafond : Ce débarras n'était pas éclairé par les torches mais par la lumière du jour !

Conclusion : Sans s'en apercevoir, les couloirs l'avait fait remonter d'un niveau. Etant donné la hauteur des lucarnes, Sganapin estima, aussi étrange que cela puisse paraître, que ce niveau devait se situer entre le sous-sol et le rez-de-chaussée.


*Dune doit sûrement me chercher à présent...*

Il prit néanmoins le temps de fouiner encore un peu. Et, chose étonnante, un objet retint son attention :

Un petit tableau, aux couleurs délavées par le temps. Une peinture. Il écarta une toile d'araignée d'un geste de la main, pour mieux regarder.

C'était le portrait d'une petite fille , debout, au milieu d'un chemin de terre, un visage rayonnant et pleins de vie. A elle seule, elle exprimait le triomphe sur les malheurs de la terre. Elle ne portait que des vêtements de petite fille modeste. Ses longs cheveux bruns descendaient jusqu'aux épaules.

Sganapin ne comprit pas pourquoi cette image éveillait chez lui un sentiment étrange. C'est en contemplant plus attentivement ce visage qu'il comprit : Ce visage lui rappelait quelqu'un qui n'était plus une petite fille à présent.

Etait-ce possible que ce soit... ?

Il resta debout, le tableau à la main, en se demandant s'il pouvait le garder ou s'il devait le remettre à sa place.
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