Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2, 3, 4   >   >>

Info:
RP faisant suite au &amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;quot;RP&amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;quot; D'une étrange correspondance...

[RP]Un duel d'honneur...Et l'amour dans tout ça???

Joffrey
ce Rp est ouvert , par contre , toute interférence dans le RP initial du duel sera censuré.. vous pouvez regarder , penser en rapport avec ce rp ... mais pas intervenir dans le duel




Quelques temps plus tôt

Le cavalier arriva enfin en vue du Manoir.

Il monta les escaliers , cogna à la porte et attendit avec impatience qu'on lui ouvre .

Sa mission était importante , secrète et urgente.

Enfin la porte béa et il put pénétrer dans la bâtisse:

-Je suis porteur d'une missive urgente pour la Vicomtesse Joffrey.

Annoncez moi au plus vite .
déclara t il d'un voix sèche et forte.

Le vieux Bertrame le toisa avant de le reprendre.

- J'avions vu que vous portez couleur d'Anjou, mais l'jeunot , c'est y pas pour ça qu'y faut vous donnez de l'importance... j'avions porté même tenue que vous et z'ètiez certainement pas né en ce temps.

Donc vous avez une missive pour Ma Dame.. Donnez que je lui porte..

Et si une réponse il doit y avoir , passez donc en cuisine l'attendre. on vous y servira un repas pour vous requinquer.


Bertrame prit la missive scellé de rouge et l'amena à la vicomtesse sans laisser le temps au cavalier de réagir. Ce dernier ne put que se résigner à rejoindre la cuisine.

Jo se trouvait au petit salon lorsque son intendant lui remit la missive.

Elle en prit connaissance de suite et après première lecture , ce fut d'abord la stupéfaction qui l'envahit , ainsi que l'effroi puis l'incompréhension. ce qui l'amena à relire , et surtout à répondre.

A la suite de cela , un échange ininterrompu de missive s'engagea.

C'est ce qui amenait la Vicomtesse en cet endroit perdu de la campagne française, ce petit matin d'un jour du mois hivernal de Février.

Elle avait bien essayé de dissuader son amie d'acter ce geste elle -même, d'envoyer un champion en lieu et place, mais rien n'y fit.
Elle avait aussi penser décliner la demande , mais son honneur , son lien de vassalité ne lui permettait pas.
Sa suzeraine et amie lui confiait une mission de confiance , elle l'exécuterait donc.


Petit matin, une clairière, quelques part en Royaume de France.


Le ciel étoilé s'effaçait doucement devant le levé de l'astre diurne.

L'aube nimbait la clairière d'une lumière douce, faisant scintiller la rosée sur l'herbe drue .

Jo ne marquait aucune impatience. le matin arriverait assez vite.

Elle était accompagnée de deux gens en armes et ils fouillaient, inspectaient l'étendue herbeuse du lieu.

De temps en temps , elle marquait un endroit, puis continuait l' examen, ne laissant rien échapper à son regard.

Enfin, elle se tourna vers les deux hommes qui l'accompagnaient.

- Vous me reboucherez ces trous , et enlèverez ces pierres , je veux que cette parcelle soit aussi plate que possible. Le risque de blessure sera bien assez conséquent sans que cela soit du à un mauvais terrain.

Les hommes se mirent au travail pendant que Jo reprenait place dans le coche qui l'avait amenée.

Elle attendait simplement.


_________________

Azurely


En limousin

Dans une taverne , à la chaleur d'une cheminée à bon tirant, tablée devant un fort gouteux diner , Azurely oubliait les déboires du voyage du retour, écoutant Wilou plaisanter , se noyant dans son regard doux et chaleureux.

Les jeunes gens conversaient tranquillement , chuchotant mots tendres lorsque la porte de l'auberge laissa passage à un homme couvert de poussière.

Tout à leur précieux moment , les deux jeunes gens ne prêtèrent aucun attention aux allées venues de la taverne jusqu'à ce que l'homme s'approche interpelant Azurely.

Celui ci se présenta comme messager d'Anjou. L'air paisible de Azurely la quitta craignant le pire. Tendant une main tremblante, elle se saisit du pli au cachet de sa sœur Fitz ...
L'ouvrant, hésitante , très vite un sourire illumina son visage ... La lettre est longue , emplie de confidences de sœur à sœur puis au fur et à mesure de la lecture son sourire s'effaçait , un pli soucieux se dessinant sur son front.

Azurely ne comprenait trop, seul le mot duel restait en son esprit ...
Certes Fitz expliquait bien les raisons de ce duel par des mots choisis, mais Azurely ne pouvait concevoir de la laisser seule en cet instant.

Arrêt au premier sang laissait à penser sans grand danger , mais elle gardait souvenir de la narration du duel de son cousin. Tithieu avait laisser un œil au cours d'un duel semblable.
Fitz pouvait être blessée, son adversaire semblait être redoutable adversaire ...

Après une nuit agitée , de longues conversations avec Wilou , au petit matin le jour se levant à peine, Azurely et Wilou reprirent la route vers l'Anjou , dans l'espoir d'arriver à temps pour soutenir la douce Fitzounette...
Fitzounette
[Castel d'Angers]

Elle n'avait pas dormi, et c'est en pleine nuit qu'on vint la chercher, à la lueur de la bougie.

Alors, on l'avait préparé méticuleusement, presque rituellement. On lui avait fait sa toilette, et on avait tressé serré ses longues boucles blondes. On l'avait habillé épaissement et chaudement, bandant sa poitrine menue pour qu'elle ne soit pas une entrave, effaçant ainsi toute trace de féminité du corps de l'enfante. Rien ne paraissait sur ses traits, elle ne parlait pas, ne se plaignait pas, ce qui glaçait le sang de ses suivantes, habituées à ses éternels babillages et jérémiades.
Elle se préparait à ce combat comme on entre dans les ordres. Une atmosphère particulièrement inquiétante et lourde s'était emparée de la Mesnie.

Puis elle avait demandé à rester seule, dans la quiétude, dans ce silence de mort, qui contrastait si étrangement avec cette agitation, ce bouillonnement, son marasme intérieur. Et elle avait prié, longtemps. Prier pour que le Très-Haut lui donne la force de l’affronter, et de lever son épée contre lui. Prier pour ne pas oublier que derrière cet être tant désiré se dissimule le déshonneur, l’affront, la souffrance infinie de celle qu’elle aime. Prier pour que le Très-Haut lui accorde la victoire et lui permette de laver l’honneur, pour se faire pardonner de sa fugue, oublier sa culpabilité. Si elle avait été auprès de sa Tante, en Bourgogne, comme prévu à l’origine, peut être que…

Enfin, on lui avait dit qu'il était temps... Temps d'affronter sa destinée... Kilia était arrivée. Elle l’attendait. Elles devaient partir, une longue chevauchée les attendait.

_________________
Kilia
[Castel de Chateau-En-Anjou]

Une missive sur un bureau qui attend d’être ouverte depuis un moment, avec les évènements qu’elle avait connu dans ce glacial mois de janvier, elle n’avait pas prit la peine de l’ouvrir. La mort de son fils, puis ce soubresaut de vie que lui permettait d’expérimenter cette douce folie. Démence de croire, de voir son fils encore près d’elle. Elle avait cet air apaisé qu’ont tous les gens qui sont rattrapés par le monde des chimères. Douce illusion qu’il ne soit pas mort, juste une façon d’échapper à son malheur… un moment.
Ce matin là elle avait repris ses affaires courantes comme si rien ne s’était passé, une parenthèse de vie dans un royaume de cauchemar.
Lorsqu’elle ouvrit la lettre c’est le passé qui lui remonta au visage dans une grande vague d’image. Le coup d’épée sur elle, les cris, la chevauchée, le vide, la douleur, les larmes, l’aide et sa convalescence.

Citation:
Ma Dame,

Vous allez sans doute trouver bien étrange que je m'adresse à vous après un temps si long et après que bien des rivières ont coulé depuis le fait tragique et tragiquement fâcheux que vous avez vécu sur nos terres bourguignonnes.

Sans doute en serez vous surprise mais je ne chercherai en rien à vous donner quelque excuse que ce soit à l'incident qui failli emporter votre souffle il y a quelques mois déjà.

Ni ne prétexterai une quelconque erreur, ni ne me disculperai par le fait que ce n'est pas mon armée qui en fut le bras aveugle mais une troupe de "supplétifs" mal contrôlés, pas moins n'oserai avancer que nous étions sur les dents du fait d'alertes incessantes et sévères, en aucun cas n'avancerai que j'étais tellement occupé ailleurs que votre nom ne m'évoquais rien lorsqu'on me remis ces faits en mémoire.

Tout cela, je le balais d'un revers de la main pour ne reconnaitre qu'une seule chose : que je suis coupable !

Coupable d'avoir préféré fermer les yeux sur des méthodes inadmissible, coupable d'iniquité, coupable d'une injustice flagrante contre laquelle j'avais préféré éloigner mon esprit, coupable de lâcheté tandis que je me croyais fort, coupable d'ignominie lors que je me croyais juste.

Je ne vous demande rien. Pas même un pardon -j'entends, sans savoir si, de toute manière, vous me l'accorderiez-. Je ne souhaitais, parce qu'une Damoiselle qui vous est très proche, et qui vous aime comme rarement j'ai vu amour filial, et qui à la faiblesse de m'apprécier pourtant un peu, cette damoiselle, donc, m'a fait prendre conscience de la violence et de la bêtise inouie de ce que mes gens vous ont fait subir chez nous.

Aussi, et parce que je n'ai qu'un seul honneur, et que celui-ci est entaché par cet acte, je vous renouvelle ce soir ce que je lui ai déjà présenté, à savoir que vous m'envoyez un Champion dès qu'il vous plaira afin de laver de mon sang celui que je vous ai ôté.

Votre débiteur,
Erik de Josseliniere,
Duc de Corbigny.


Cette lettre venait de remettre Kilia dans la réalité de sa vie, non bien sur, Kilderic n’était pas très loin d’elle, il ne pouvait en être autrement, mais dans son refuge, sa réalité reprenait place. Une mécanique si bien huilée que tout pouvait s’imbriquer.
Le soulagement d’enfin avoir une vérité, enfin de sentir qu’en face de la lettre qu’elle lisait il n’y avait plus le visage du mensonge qu’elle avait rencontré durant tant de mois en Bourgogne.
Elle posa la lettre, voulu lui répondre mais ne le fit pas. Affaire close ? Pour Kilia sa vengeance aurait prit un tout autre visage que celui de deux personnes en épée face à face. Elle était dans un moment de sérénité intense et n’avait pas l’envie de réfléchir à tout cela.

Lorsque Fitzounette débarqua chez elle, elle n’aurait jamais pu imaginer la tournure de la conversation. Au bout de longues minutes devant les supplications de sa nièce, elle lâcha prise.

Je ne conçois pas que ta vie puisse être mise à mal pour mon honneur Ftzounette, mais je ne peux m’opposer à cette volonté ardente de vouloir combattre. Je ne t’en veux pas d’avoir pris une route différente ce jour là, et même je remercie Aristote de t’avoir sauvé la vie.
Ma belle, j’entends cependant ce qui t’anime ainsi, et je ne serai pas celle qui t’empêchera de faire ce qui te tient tant à cœur.


Elle la regarde avec ses yeux emplit d'amour et de tendresse pour elle.


Je t’autorise à combattre, mais tu vas devoir reprendre un entrainement digne de ce nom. Pas question que tu n’aies pas toute tes chances devant cet homme beaucoup plus vieux et expérimenté que toi. Il va falloir que tu travailles ton agilité, ta dextérité ce qui sera sûrement un atout face à un homme. Ce fut souvent cela qui me sauva, on tape moins fort mais on sait éviter les coups.

La jeune Angevine l’avait serré dans ses bras, les recommandations avaient été faites. Kilia ne pouvait pas la protéger en la brimant dans ses désirs, les plus fous soient-ils.

[Vers le Duel]

Elle était restée devant le grand feu de cheminée, l’aube arriverait trop vite pour essayer de fermer un œil, et surtout, son cœur la tourmentait. Elle n’avait pas pu aller contre les désires de sa nièce mais en elle l’envie de l’enfermer dans sa chambre la démangeait depuis un moment. Elle se raisonnait en ce disant qu’à l’âge de sa nièce elle n’aurai pas admis qu’on l’empêche de faire ce qu’elle pensait juste et bien, mais l’idée de voir celle qu’elle aimait comme sa fille devant un grand colos avec une épée lui retournait les sens.
Elle n’avait pas voulu aller voir sa nièce se préparer, ne surtout pas risquer de l’empêcher de faire cette folie, en Anjou on doit respecter cela. On née une épée à la main, on sait ce que c’est l’honneur.
Elle attendit sa nièce devant l’écurie. Elle regarda sa petite reine, le regard fixe et décidé, monter sur son cheval. Elle lui fit un sourire attendrit mais ne put lui parler.
Coup de pied dans les flans de son cheval, et les sabots brisant le silence jusqu’au point de rencontre.

Melior_fee
[quelque part sur les routes]

Voilà des jours que Melior poussait sa monture au galop sur les routes poussiéreuses du royaume. Rencontres incongrues en taverne, affaires à régler, la vicomtesse n'avait guère eu le temps de s'ennuyer.
Sa mise ne reflètait plus guère son rang, elle ressemblait davantage à une sauvageonne qu'à une noble dame. Moult mèches s'échappaient de son chignon fait à la hâte.
Un volatile finit par la trouver, porteur d'une nouvelle qui n'allait pas sans l'inquiéter. L'annonce était pour le moins inattendue, la blonde duchesse qu'elle considérait comme une amie, allait combattre en duel...pour laver l'honneur de la famille. Melior soupira, elle craignait que Fitzounette ne mît sa vie en danger. Quelle réaction aurait cet homme ? Aurait-il l'intelligence de préserver leur honneur respectif et leur vie ?
L'heure n'était plus à s'attarder dans quelque taverne locale, la vicomtesse flatta les flancs de son destrier :


Allez, mon beau, on y retourne !
Chabinne
[En Anjou]

Dans la chambrée de l’auberge à la flèche, ou quelques rares bougies éclairaient la pièce, la brune faisait les cents pas se tourmentant de questions.
Dans ses mains, une missive qu’elle triturait à en perdre la tête.

La fougueuse duchesse venait de lui apprendre qu’elle se lancerait dans un duel avec un homme.
Personnage qui aurait lorsqu’il était duc, donner l’ordre à ses armées d’attaquer, ce qui était tombé sur la Kilia. Elle se rappelait elle-même très bien de cet événement qui s’était déroulé en Bourgogne.

Ainsi, Fitzounette comptait défendre l’honneur angevin, et elle avait bien raison.
Sauf que si elle se rappelait bien de toute cette histoire, l’ancien duc savait manier l’épée.

Et si le sang coulait plus que de raisons ?
Si Fitzounette se retrouvait avec un membre en moins, ou pire…

Chabinne ne pouvait se résigner à rester ici, alors que plus loin, la belle était sur la route pour une nuit ensanglantée.
Elle se vêtit rapidement de ses braies, d’une chemise et d’une laine avant de sortir empressée de sa chambre.

La brune vint aux écuries, préparant son étalon en vitesse tout en songeant stupidement au nom qu’elle pourrait lui donner.

Plus tard, une sauvage ombre se dessinait, la silhouette se dissiper doucement dans le paysage.
Erikdejosseliniere
Où un Duc conte à l'autre qu’il est content de ne plus être abattu avant que d’avoir à compter ses abattis.

*Plantons le décor : Nous sommes l’avant-veille du drame cornélien qui doit se tenir sous nos yeux ébahis. Une taverne, quelque part en Bourgogne. Une paire de Ducs attablés, quelques verres du meilleur vin du monde –celui du coin, il va sans dire-, des sourires d’amis trop longtemps tenus à distance par leurs vies respectives, une connivence presque aussi vieille que leur propre existence, de celles qui ne s’expliquent pas, de celles qui produit que deux être aussi différents de caractères que ces deux là s’aiment, se respectent, s’admirent, se mécomprennent parfois, s’éloignent, s’il le faut, se retrouvent, toujours, comme s’ils venaient de se quitter de la veille. Une de ces amitiés qui vainc tout les drames et toutes les déceptions, une de celles indestructibles parce que parfaitement gratuite, par delà la futilité où la vanité de l’instante, la faiblesse des hommes, la bêtise des temps… Un amitié belle et pure comme une onde profonde, vivifiante. Mais rejoignons les sans plus attendre.

Louhans, puisqu’il s’agit du premier des deux, est assis tranquillement à cette table d’auberge, lapant, avec la sagesse de qui vit la mort de bien près, ce nectar nommé vin. *Entre en trombe et sans tomber dans la taverne notre second compère. Quelque peu essoufflé, le Corbigny se place devant lui et, évitant la bonne vieille tape dans le dos -y a des inconnus, et puis, hein, la blague du gars qui file une tape dans le dos de qui boit son verre, c'est d'un classique !*


- Mon Gabounet !

*Immédiatement suivit d’un coup de coude dans le bras de son vieux frère, lequel, sursautant, portait le verre vers sa bouche, se tache, repose son vin puis se lève afin de donner une chaleureuse accolade à Erik… *

- Erik ? Qu'est ce que tu fais donc là ! Et puis ! On t'a jamais appris à ne pas surprendre les gens ?

*Le susnommé ne se lève pas puisqu'il est déjà debout, mais dans l'intention, c'est tout comme, accole chaleureusement le premier comme un homme, un vrai, de ceux qui en ont, et pas des moindres. Bref des châtelains heureux de se revoir. *

- Le bonsoir, mon ami ! Le Bonsoir ! Ah, mais dis-moi, tu ne sais plus boire… Ta défroque, regarde… Je crains qu'elle n'ait pas aimé mon coup de coude facétieux... Mais regarde donc : TU t'es mis du vin partout.

*Affichant un air faussement bougon tandis que ce grand gaillard de duc potache paraissait ravi de sa blague, Louhans trouve là matière à son sport préféré : il grogne… Un peu, et sa laisse aller à en rire :*

- Tu ne changeras jamais dis moi ? Une chemise toute propre de la semaine passée ! Me voilà obligé de reboire par ta faute ! Allez, assied toi et ensemble buvons !

*Nous vous passerons, cher lecteur, les rapides moments qui s'ensuivirent, ceux-ci portant un toast à leur cher Duché, dissertant de ceci et de cela, avalant verres sur verres, se remémorant le bon vieux temps. Au bout de ce temps plus où moins long qui fait le bonheur des retrouvailles, Gaborn, sérieux, lâcha enfin :*

- Bon… Si tu me disais pourquoi tu me cherches Erik ? J'ai du mal à croire au hasard… Si tu me disais tout sans tourner autour du pot, Erik ? j'ai Gabrielle à retrouver et j'aimerais le faire avant qu'elle n'ait quinze ans…

*Achève Gaborn dans un demi sourire, sous un air pour le moins attentif*

- Tu peux garder un secret, n'est-ce pas ?

- Question rhétorique si il en est… Que prévois tu donc qui requiert mon aide mon ami ?

- Bien sur, Bien sur, Gaborn... C'est plus à moi que je la posais cette question... Ce que je prévois ???

*N'épilogons pas sur le sourire en coin de Louhans à celui un rien niguedouille de Corbigny : Le Pair s’interrompt le temps de laisser passer un ange, hésite, ne sait trop comment lui présenter la chose, se lance enfin, baissant d'un ton :*

- Avant toute autre chose, il me faut te l'avouer... Je suis... Je suis... Je suis... Je suis...

*Gaborn lève un sourcil curieux malgré lui, Erik hésite, reprend à voix toujours plus basse :*

- Tu ne vas pas y croire... Je...

*Se retenant de lui frapper la tête sur la table pour le faire parler, Gaborn insiste :*

- Tu ?

* Ne sachant comment parler de ces choses là avec un ami certes excessivement proche, surtout en cet instant où le buste de Corbigny est au deux tiers de la largeur de la table, la bouche pour ainsi dire dans l'oreille du vieux sage, Erik fait ce que les timides où les malins font en ce genre de cas, ils posent des questions pour éviter d’avoir à répondre eux même : *

- Et bien... Tu ne devines point ?

- A part que tu es devenu bègue, non je ne vois pas. Mais aide moi donc !

*A force d’insistance, Erik finit enfin par se jeter à l'eau, même si, à trop se pencher au dessus des verres, c'est au vin tel le coq qu'il va se retrouver.*

- Je... Suis... Oui ! Vraiment… Je crois… Non, j’en suis certain ! C’est cela, certain ! Ecoute moi bien mon ami : Je suis éperdu d'amour pour la femme la plus exceptionnelle du Royaume !

*Eclatant de rire, Gaborn passa derechef ses bras au dessus de la table pour céder, une fois n'est pas coutume, à son impulsion, lui donne une nouvelle accolade.

- Tu te maries ! Toi ! Dieu ! je suis heureux pour toi si c'est bien de cela qu'il s'agit...

*Refrénant les chevaux du destin gabounesque lancé à toute allure sur les impénétrables chemins de la vie du Dukaillon, celui ci rétorque sans plus attendre :*

- Me marier...? Oùla... Attends tout de même un peu... D'ailleurs, à ce propos, que fais tu ces prochains jours... Un peu de sport, ça te dirait, mon vieux ?

*Question à laquelle répondit un grognement :*

- De Dieu ! tu vas me faire tourner chèvre toi !

*Surpris de tant de subite animosité caprine, Erik s'installe un peu plus confortablement sur la mauvaise paillasse de taverne et reprend presque aussitôt par le genre d’entame de phrase que, chacun connaissant les us et habitus de Corbigny sait qu'il doit infiniment s'inquiéter de le voir commencer une phrase par "je vais faire bref" ou "je résume". C’est ainsi que :*

- Je résume donc mon ami !

*Sans reprendre son souffle une seule seconde, et rien que pour contrarier tout le monde –surtout que cela ne va pas tarder à être la page publicitaire de notre Sponsor –Les Vins de Bourgogne, des Vins qu’ont d’la Trogne !-, Erik lança d’un seul jet :*

- J'airencontréFitzounettedeDénéré-Penthievretandisqu'encompagnied'
Armoriaj'essayaisdedéfendrelacausedenotreduchéetvoilaj'ensuisfou
éperdud'amourdepuiscejourlàmaiscommeonafaillituersatanteen
voyagecheznousalorsjedoispayerdemonsangdansunduelbien
quecesoitlafemmedetousmesrêvscontrelaquellejedoismebattreet
veuxtuêtremontémoinmonvieilami ?


*…Temps d'attente du au transcripteur faisant son office pour traduire les sons en mots puis en pensées intelligible… Moment de silence relativement long d'ailleurs, de quoi, peut-être faire un peu suer le pair… Encore un peu… Voilà… Tout le monde a remis dans l’ordre… ? J’en vois un dans le fond de la classe qui baille au corneille… Encore le temps d’un tic et d’un tac… Réponse du Gaborn :

- Bon... quand et où ?

*Fin de la scène de la vie de taverne, la suite de cette conversation étant d’ordre strictement privée, bande de petits curieux, comme si on ne savait pas comment vous êtes ! Les deux ducs finissent par se séparer, étant donc entendu que le second serait le témoin de l'autre...(A suivre)*
_________________

Duc de Corbigny
Snell
En route vers une clarière, quelque part en Royaume de France

L'infâme Borgne de Bourgogne, et tout nouveau seigneur de Moulins-Engilbert, chevauchait à vive allure. Il ne voulait pas faillir à la première demande de son tout-nouveau-tout-neuf-suzerain. 'Une affaire d'honneur' qu'Erik avait dit. Snell y avait compris un duel, mais leur temps était court et il n'avait pu le presser pour plus de détails. Il avait à peine eu le temps de noter la date et l'endroit.

En chemin, il se surprit à réfléchir à son devoir en de tels circonstances. Aide et conseil, avait-il juré. C'était bien de le dire, mais comment pouvait aider dans un duel? Il ne pouvait quand même pas se battre à sa place! Et puis le conseil n'était pas plus facile. S'il commençait à crier des conseils durant le combat, il risquait plus de nuire qu'autre chose. Erik devrait se contenter de sa présence.

Le Borgne réalisa à ce moment qu'il n'avait jamais vu son suzerain tenir une épée.


Erf... j'espère qu'il ne me fera pas honte...

Au loin la clairière. Un coche y était garé et deux hommes terminaient de dégager le terrain. Snell ralentit l'allure de son cheval et approcha tranquillement, s'emmitouflant dans sa cape.
_________________
M4dboris
Quelque part sur les routes

L'Evesque d'Autun était en route...

Pour où ? c'était une bonne question.
Géographiquement, il avait à sa disposition une parodie de carte qu'on aurait pu aisément confondre avec un mouchoir souillé...
De fines dégoulinures semblaient symboliser des routes tandis que les grosses tâches noires devait correspondre aux principales villes.
Pourvu qu'il parvienne à déchiffrer ce torchon cartographique.

Rha, décidément, les choses faites à la va-vite ne valait pas le labeur issu d'un travail patient et passionné.
Toutefois, s'il avait une "carte", il ne savait pas dans quel traquenard son parrain-duc de Corbigny l'avait entrainé.

Se dirigeait-il vers un rassemblement de Pairs ? une petite sauterie avec animation joviales ? allait-il rejoindre une petite fête champêtre de noble en mal de grand air ? allait-il au devant d'une arène où se déroulerait un combat sanglant ?
Il ne le savait pas trop.

Monseigneur d'Autun savait à peu près où...c'était déjà pas mal.
Il savait à peu près quoi...un duel...enfin s'il avait bien compris.

Mais comment savoir si se serait un duel sportif, un duel armé entre gentilshommes, une animation sous forme de joute...ou une immense boucherie, de celles où le vainqueur n'est désigné qu'après avoir découpé son opposant en deux.
La dernière hypothèse dérangeait le prélat...mais il tentait de se rassurer...son parrain ne l'aurait quand même pas convié pour ramasser des morceaux de cadavres.
Non, il n'aurait pas eu la maladresse d'inviter un religieux, même de ces amis, à pareille manifestation.

Cela devait donc être plus léger...il faudrait prier pour cela.

Monseigneur M4DBORIS était en route...et qu'elle était longue cette route.
Pourquoi fallait-il toujours que cela soit loin ? Ne pouvait-on pas s'arranger pour faire venir les gens plutôt que d'aller les rejoindre à l'autre bout du Royaume ?
Le prélat avait mandé une escorte pour l'occasion...et passait le temps à lire le livre des vertus...
C'était long, que c'était long...le prélat venait de terminer le deuxième Tome de ce magnifique ouvrage populaire à succès...et toujours rien en vue.

Prenant son mal en patience...il regardait le ciel en se demandant ce qui allait se passer ensuite...


Seigneur, vers où suis-je encore en train d'aller ?
_________________
Joffrey
Une clairière, en royaume de France, sous un ciel oscillant entre le bleu azur et le noir d'orage

Le temps semblait suspendu, arrêté.
Les nuages noirs, hésitants à envahir le firmament, donnait l'impression que la nuit s'accrochait. Les pâles rayons du soleil qui perçaient ça et là, bataillaient afin de la repousser pour que matines puissent sonner et illuminer la journée à venir.

Jo restait indifférente à cela, plongée dans ses pensées, ne voyant pas ce qui pourrait éclairer ce jour.

Tout à coup, entre les gazouillis timides des oiseaux, il lui sembla entendre l'approche d'un cavalier.
Elle releva la tête et son regard glissant sur la campagne, s'accrocha à une silhouette inconnue.

Était ce un promeneur, un curieux ou l'un des protagonistes de l'évènement à venir?

A moins que ce ne soit un maraudeur ?

Dans l'expectative , les sens de Jo se mirent en éveil et sa main coula lentement vers la garde de son épée.

Alors que l'un des gardes demandait à l'homme emmitouflé de décliner son identité, l'autre se préparait à la défense.
_________________

Erikdejosseliniere
Où l'on comprend qu'un Pair se désespère d'avoir à jouer pair et impair, c'est persistant...

*Corbigny, cabinet de travail du Duc.*

Pauvre Gaborn, s'il savait ce qu'il en avait coûté au futur dueliste de devoir se montrer sous son meilleur jour, de faire le bon camarade, de rire et de boire à la vie. Les pensées ducales étaient pourtant toutes tournées vers cette sourde mélancolie qui ne le quittait plus jamais tout à fait depuis la fin de cet ultime mandat, vers la mitan du mois de juillet 1456.

Que lui importait de vivre ni de mourir, de vaincre ou de défaillir, de perdre son honneur ou de prouver son bon droit. Que lui importait cette sombre farce. Il avait croisé l'amour. Demain, peut-être, devrait-il déjà l'assassiner. D'un air sec, froid, violent que nul ne lui connaissait, pas même lui sans doute, il héla son valet de pied :


Va me chercher un tonnelet de notre vin à vinaigre et une choppe ! Allez !

Malgré l'air noir de son maitre depuis son retour, le serviteur sursauta à cet ordre donné :

Mais... Votre Grace... Ce vin est... Imbuvable !

Plus violemment encore :

Dépêche toi ou je te troue la peau ! Saisis-toi d'un peu de poudre de cannelle. Cela m'aidera à en passer les aigreurs. Vite ! Par le Sang du Bouc !!!

Tandis que le malheureux valet -plus attristé pour son suzerain que pour lui-même, d'ailleurs- allait s'enquérir de sa tache, Erik se saisit d'un parchemin vierge, de son calame et entama une lettre destinée à une ancienne et chère amie :

Citation:
Ma Dame,
Ma si noble amie,
Votre Altesse.

Ne m'en veuillez pas, je vous en prie, de faire preuve d'un égoïsme outrancié si nuitamment, puisque je ne parlerai que de ma modeste personne en ce courrier qu'il me faut vous écrire. Je sais pourtant que vous avez moultes autres sujets d'inquiétudes et que ceux-ci dépassent de fort loin les miens. J'ai besoin de vous ouvrir mon coeur car je n'aimerais point que vous ayant vent de ce qui va suivre par l'entremise de quelque bouche indiscrete.

Et vous êtes mon amie, n'est-ce pas ?

Par quoi débuter, je ne sais. Vous apprendre avant tout que je suis passionnément, infiniment, profondément, incroyablement tombé dans les griffes de l'amour pour une jeune femme de haute lignée. Que cette rencontre, en un large sens, je vous la dois. Que je n'ai de soucis véritable que pour icelle depuis que nos coeurs se sont encontrés avant que nos lèvres se soient abouchées.

Je sais aussi -je ne sais trop- de quelle famille elle est, de quelle famille elle tient ce caractère frondeur et vif, emporté mais sincère, fougueux et indomptable, intelligent bien que parfois dévoyé. Chez tout autre qu'elle, je me serais méfié d'un tel portrait. En son âme, en son sang, ce n'est plus autre que délices, grâces et voluptés. Je ne vous la décrirais point physiquement puisque, je le cuide, vous devez vous doutez de la Damoiselle qui est, ce présent, devenu le centre de mon univers.

Afin qu'il n'y ait méprise, malgré tout, il me faut vous coucher son doux nom sur ce vélin : Il s'agit rien moins que de Sa Grace Fitzounette de Dénéré-Penthièvre.

Or, par une ironie du destin, je suis en affaire d'honneur avec sa tante, Dame Kilia de Penthièvre, laquelle fut presque laissée pour morte sur les chemins de notre belle Bourgogne en ces temps troubles et troublés où il était de nouveau fait rumeur de ce monstre de Marion du Faouet. Je n'étais point à la tête de l'armée responsable de ce drame, mais cette armée de supplétifs étaient clairement reconnue par mon scel.

Il me faut préciser que Dame Kilia avait, à titre d'ambassadrice pour une autre province, un sauf-conduit parfaitement établi de la main même du Seigneur de Sermages, notre Prévôt. Autant dire, par moi-même.

Demain, je combattrai -au premier sang- le Champion de dame Kilia.
Demain, j'affronterai Sa Grace Fitzounette de Dénéré-Penthièvre.
Demain, quelque soit le terme de cet engagement, j'aurai perdu tout honneur.
Demain, croyant avoir trouvé la lumière, ce sont les portes de Géhenne que j'aurai entr'ouverte.

Je ne sais que vous dire de plus, Ma Dame... Mon Amie. Mon coeur saigne comme il n'a jamais saigné. Me vient à la gorge, par-dela les relents de bile acide, une épouvantable envie de hurler. Demeure le privilège d'avoir notre si précieux Louhans pour témoin, le plaisir de revoir mon vassal, la joie aristotélicienne de savoir mon si comprehensif filleul, Mgr Boris, à mes cotés, là-bas, sur le pré. Penserez-vous quelques précieuses secondes à votre bourguignon en cette heure néfaste ? Mon esprit en déshérance a besoin, comme vous n'avez sans doute nulle idée, de vous savoir un peu là.

Pardon de tout ceci, je n'en ai nul droit même si je le prends.

Je vous aime, Ma Dame, comme puîné aime sa soeur ainée. Je vous aime de cet amour simple et filial. Je vous aime d'amitié comme je l'aime, ELLE, de cet amour immemorial, dévastateur et fou.

Pardonnez ces confidences, elle sont déplacées je le sais, mais si par un malheur inoui quelque accident fatal venait à se produire -cela blesse une épée, vous ne le savez que trop bien. Souventefois, cela tue.- j'aurais encore bien le temps de me maudire de ne vous avoir jamais rien avoué de mes sentiments sincères et nobles à votre endroit.

Pour vous, pour vos amis, pour le Royaume : Prenez bien soin de vous !

Votre,
Erik.


PS : Je voulais que vous sachiez qu'il était au-dessus de mes forces que je vous en veuille pour votre faute avec mon vassal. J'entendais bien qu'il n'était point anodin que vous connaissiez mes sentiments. Mon coeur de croyant ne peut que désaprouver. Ce coeur en abîme sait que vous avez souffert de votre situation, ne peut donc vous méjuger.


Le valet de pied du sombre bourguignon avait eu le temps, tandis que le Duc se reprenait à dix fois avant d'ajouter le moindre mot, de caler le fameux tonnelet de bien mauvaise piquette, d'en servir une grande chopine au maitre, d'y adjoindre quelques épices puis, sur un geste nerveux d'Erik, de sortir de la pièce sans autre attente. Loncourié mit fort peu de minutes à sortir, à son tour, alourdi du précieux courrier vers une certaine Princesse.

La nuit qui s'en suivit, le fidèle serviteur pu vaguement entendre des gémissements, des cris de colère, des volumes entier, des piles de dossier, tomber lourdement sur le sol, du chrystal se briser à terre, des coups de poings s'acharner sur quelque meuble mal placé dans cette marche affolée d'un homme plongé dans l'affliction la plus ténébreuse...

Un corps s'écrouler lourdement, dans un bruit mat, soudain, morgue. Puis plus un son.

Il n'osa s'immiscer en la pièce maudite avant l'heure que son maitre lui avait indiqué à son retour de l'auberge, de crainte de prendre un mauvais coup. Il savait seulement que jamais, même dans ces moments d'humeurs nauséeuses qui faisaient le quotidien de son pair depuis la fin de son règne jusqu'à la rencontre subreptice de la jeune femme de l'autre nuit, jamais n'avait-il connu son Duc ainsi.

_________________

Duc de Corbigny
Armoria
En Normandie, avant le départ vers l'Artois :

Elle vit les trois paniers du sceau sitôt le parchemin dans sa blanche menotte et ne put réprimer un sourire malgré les sombres heures qu'elle traversait. A chaque rencontre avec Erik, à chaque fois qu'elle avait vent de lui, derrière le Duc et le Pair, elle revoyait le modeste berger dont elle était alors la Duchesse et qui, s'étant enhardi à prendre parole en place publique, avait pris un air ébahi lorsqu'elle lui avait répondu avec son habituelle simplicité. Aussi était-il de ces gens qui faisait immanquablement naître un sourire sur ses lèvres. Elle se hâta de décacheter la missive et de la lire. Au fil des lignes, son sourire disparut et son front se fit soucieux. Sa main lui sembla soudain de plomb quand elle prit la plume pour répondre.

Citation:
Mon com-Pair,
Mon ancien suzerain,
Et avant toute autre chose, mon ami,

Vous sachant seul depuis bien plus de temps que ce qu'un homme dans la force de l'âge se devrait infliger, le début de votre lettre m'a emplie d'allégresse... Le côté maternel de ma nature, et que d'aucuns me reprochent, à le trouver parfois étouffant, y trouvait grand contentement. La damoiselle, bien que dotée d'un caractère qui est tout sauf facile - et je suis ma foi bien placée, je crois, pour parler de caractères difficiles - bien que dotée également d'un nom et d'une ascendance qui en feraient fuir plus d'un, est personne que j'estime. Le Ciel vous bénisse d'aller, vous aussi, au-delà des apparences, rumeurs et autres billevesées qui font que tant de gens jugent sans connaître. Je n'irais certes point dire que j'en ai douté un seul instant, de votre part.

La suite de votre missive, en revanche, n'est point sans m'alarmer... Autant pour vous que pour elle, autant pour vos vies que pour votre coeur à tous deux. Duel au premier sang, certes, mais il peut advenir que le premier coup soit mortel, ce qui assurément, briserait tout autant celui qui le porte que celui qui le reçoit, dans votre cas.

Je goûte en général fort peu ce genre d'ironie dont la vie parfois, fait preuve... Je crois qu'il faut y voir une sorte d'épreuve que vous devez traverser, l'un comme l'autre.

Mais vous parlez de déshonneur... Puisque de duel il est question, l'honneur sera rendu, de toute évidence. J'en serais presque à vous conseiller de retenir votre bras, si je ne vous pensais incapable de frapper qui vous aimez. Prenez juste garde, en ce cas, de le faire avec discrétion : si elle devait s'en rendre compte, cela vous éloignerait, je crois, plus sûrement que toute autre chose.

Votre façon de réagir à cette terrible situation était la seule possible, et je suis fière, ce jourd'hui plus encore qu'hier, d'être du nombre de vos amis. Les honneurs lavés, tous les possibles vous devraient demeurer ouverts : Dieu exècre les lâches, et c'est ce que vous n'êtes point.

Quant à vos aveux d'amour fraternels, même si vos bons regards, votre bras quand je viens à défaillir et votre indéfectible soutien en toutes les épreuves que vous m'avez vue traverser, j'en avais très nette confiance, mais les lire m'est un réel bonheur, et me touche davantage, sans doute, que vous ne le sauriez imaginer. Votre compréhension ne m'en est que plus précieuse, et je suis d'autant plus heureuse d'avoir su vous parler.

Sachez qu'en cette heure, et par cette missive que je vous vais mander, volent vers vous mes pensées, mes prières, et les voeux les plus sincères et les plus forts que ni l'un ni l'autre ne soyez durablement blessés, que ce soit en votre chair ou en votre coeur.

Armoria


_________________

[Vous pouvez utiliser mes lettres RP.Héraldique]
M4dboris
Cela faisait un bon moment que l'Evesque d'Autun était assis à attendre que la route défile devant ses yeux.
Il avait déjà lu deux tome du livre des vertus et avait abandonné de lire la suite...

La route était longue...très longue...trop longue...infiniment longue...avait elle une fin ?
M4DBORIS regrettait de ne point être devant sa cathédrale qu'il affectionnait tant...au moins là bas, il aurait eu l'opportunité de passer le temps en comptant les pierres de l'édifice...et vu la longueur du voyage, il aurait bien pu compter au moins deux fois.

Le trajet était interminable, l'auguste postérieur du prélat commençait à lui chauffer...non, il était affreusement douloureux, comme si un cheval l'avait botté...
La route était quelque peu abimé...non, elle était défoncée. Ce n'était pas une route, même pas un chemin, c'était un vague lieu de passage où il était plus facile de casser un essieu qu'autre chose.
Chaque nid de poule, chaque bosse conduisait au même résultat...l'écrasement de l'auguste fessier de M4DBORIS sur son assise fort peu confortable.
Le coussin sensé protéger son scéant était bien mince...c'était vraiment du petit ouvrage...
Les secousses étaient fréquentes...et le détal au depart insignifiant était devenu génant, puis, au fil de la route désagréable...
Là, le prélat en était au stade de l'insupportable...il voulait arriver...avant que sa colonne vertébrale ne se tasse d'une dizaine de centimètres.

C'était horrible, le cocher devait être idiot, il devait rouler dans les sillons d'une charrue, ce n'était pas possible autrement.
L'esprit de l'evesque flottait...des images apparaissaient dans sa tête...il voyait une représentation originale de l'expression "fouette cocher !"

Dans son esprit, le serviteur était attaché à l'arrière, à l'emplacement du valet de pied...le dos nu...dos à la route...
Le prélat lui était à cheval derrière, seul, comme un cavalier fou, les yeux crachant des flammes...il poursuivait l'attelage, fouet à la main, singlant le dos du piètre conducteur pour faire avancer plus vite le coche.
"Prend ça, ça t'apprendra à rouler n'importe comment ! chauffard ! espèce de catastrophe ambulance ! conducteur d'hippomobile de carnaval"

L'evesque secouât la tête et reprît ses esprits...quelle drôle d'idée, lui qui aimait son prochain plus que lui même...
Ce devait être le fait de la chaleur...qu'il faisait chaud dans ce carrosse, l'Evesque commençait à avoir l'esprit troublé, c'était étouffant.

Il décidât d'ouvrir la fenêtre avant de devenir complètement dingue...

...l'air frais inondait maintenant l'intérieur du carosse...c'était revigorant...

...il fallait maintenant composer avec la poussière qui s'insinuait dans la cabine...


Fichtre, allons nous arriver avant mon trépas ?
_________________
Ysandre
Fou.
Il était devenu fou, quelle autre explication!
Leurs derniers échanges épiscolaires avaient été riches en informations diverses mais Ysandre devait bien s'avouer qu'il remportait la palme.
Lui... Dans cet état... Sanguienne! On aurait pu croire à un trait de risée mais force fut de constater que le bougre était on ne peut plus sérieux: Erik ...muguetait.
Lui, le vieil ami de toujours, incapable de percevoir les oeillades des belles qui tentaient vainement d'attirer son attention, lui...
Ah! Il y avait là de quoi geler le bec!
Cette pensée arracha un petit sourire à la duchesse de Chantôme, sourire bien précieux dans la mesure ou depuis la dernière missive de son ducaillon favori, on n'en apercevait guère éclairer son minois.

Non pas que l'annonce, pour le moins surprenante de son émeuvement la rendit triste, bien à rebours mais la nouvelle qui s'ensuivit la prit sans vert et l'inquiéta prou.
Voilà que l'animal parlait de se battre en duel avec la belle!
M'enfin! Il perdait la tê...Tudieu!!!! A moins que, par on ne sait quel mystère, son si sobre ami, pourtant bourguignon et donc fin connaisseur en matière d'oeunologie ait été forcé par de malintentionnés personnages, coquarts ou fallacieuce valetaille, allez savoir, à s'abreuvager plus que de raison la nuit où il lui rédigea la missive ultime?
Allons bon... Non, Erik lui avait toujours affirmé ne point se rendre dans les lieux de perdition ou l'alcool coulait à flots, tout sérieux qu'il était, et ne jamais regarder en face le moindre tonnelet, objet du Malin et se détourner ainsi de tout ce qui ressemblait de près ou de loin à une bouteille qui ne fut point emplie d'eau.

Mais alors.... Alors la folie le gagnait.
Il fallait bien se rendre à l'évidence...
Quel homme sain d'esprit aurait une envie soudaine de se battre en duel, non seulement avec une femme mais qui plus est, celle que son coeur appellait désespérément!

Bien entendu les raisons de ce duel n'avaient pas été communiquées dans son courrier: le temps pressait manifestement lorsque son ami qu'il s'était fendu de cette lettre aussi inquiétante que succinte....
A la parfin, et en se ramentevant de son contenu, Ysandre réalisa l'incohérence des mots couchés sur le parchemin...

" ..il me faut donc me battre en duel contre la divine Fitzounette maugré la violente amour que je lui porte... "

Etonnament le début et la fin de ce message avait été littéralement effacés par d'étranges tâches d'une vinasse peu engageante laissées par un verre nécéssairement posé là par ses gens avant qu'Erik ne cachette.
Au moins avait-il eu le bon sens de lui indiquer jour et lieux afin que la duchesse puisse assister au...massacre .

Ah! C'est qu'il allait devoir lui expliquer ça front à elle!

Sans attendre plus avant que la pique du jour suivant, Ysandre ayant prit soin de faire préparer l'équipage, s'en fut donc à brides avalées par monts et par pechs à la recherche de son fol ami dans la ferme intention de lui faire entendre raison avant que ce dernier ne cause navrure à celle qui avait enfin percé le secret de son coeur tout-rabougri-à-force-d'attendre- celle-qui..
C'est qu'il serait capable de la blesser le bougre!
Kilia
Longue route que celle-ci. Elle ne pouvait parler à sa nièce, elle n'aurait qu'une envie, prendre les brides du cheval de Fitzounette et l'emmener à l'opposé du lieu de ce duel. Elle ne savait point ce qui était le plus douloureux, se faire détester à jamais par celle qu'elle chérissait de toute son cœur ou de voir une lame entailler la peau de sa petite Reynne.
Le visage de sa nièce était grave, son sourire espiègle avait disparu.
Le Duchesse avait l'impression de porter un fardeau si lourd, comme si tous ses actes entrainait inexorablement le malheur des sien. Elle avait été meurtrit pas cette attaque sournoise des Bourguignons, mais comme si cela ne suffisait pas, c'est ça nièce qui en plus en subissait les conséquence. Était-elle maudite? C'est la question qui ne faisait que de revenir dans sa tête. Est-ce que lorsqu'on aime, on est toujours obligé de souffrir à la vu du danger pour les êtes aimés?
Son honneur allait être vengé, oui mais à quel prix?
Perdue dans ses pensées, ne trouvant aucune porte de sortie. Ne pas contraindre sa nièce, par amour, la laisser faire pour lui retirer la culpabilité de sa fuite d'antan, et pourtant, elle voudrait hurler à la jeune fille que c'est folie, que rien ne vaut qu'elle se mette en danger pour sa tante. Que kilia préfèrerai subir moult torture que de voir sa nièce souffrir.
Sa tête allait exploser, et pour ne pas sombrer dans ce tumulte de questionnement la duchesse se mit à prier, prier pour cette jeune fille, prier de tout son cœur pour que rien de fâcheux ne lui arrive, demander au Très-haut d'arrêter cette folie, le supplier de laisser sa douce "presque fille" intacte. Ses doigts serraient les brides de son cheval comme pour donner plus de ferveur à ses prières. Elle marmonnait:

Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyre pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

AMEN

Oh toi, pardonne mes pêchés, pardonne mes fautes, laisse cette jeune fille vivre sa vie entière sans la faire souffrir des erreurs des autres. Oh mon Très-Haut, toi seul connait mon coeur toi seul sait ma vie. Fait moi mourir cent fois s'il le faut, fait moi souffrir comme jamais mais laisse la vivre sa vie de jeune fille, sa vie de femme , de future mère.



Perdu dans ses supplications, elle vit un carrosse au loin, la clairière, elles étaient arrivées. Elle prit sa gourde et s'avala plusieurs bonnes gorgées pour lui donner quelques forces afin d'affronter ce moment.
Encore quelques pas et elle stoppa son cheval dans un profond soupir.
Pieds à terre, Elle se dirige vers Jo pour l'embrasser. Elle la sert un peu trop dans ses bras mais elle a besoin de ce moment chaleureux.

Bonjour Joffrey, comme tu vois nous somme là...

Elle se ressaisit, et reprit la posture de circonstance.
Ne pas faiblir, rester forte, voilà ce qu'elle voulait montrer et pourtant, entre ce qu'elle ressentait et sa position droite, posée, le visage impassible seul ceux qui la connaissaient pouvaient comprendre ce qu'elle ressentait à ce moment.
See the RP information <<   1, 2, 3, 4   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)