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[RP] "L'Escarboucle" (forge et demeure)

Asophie
Sophie sourit de toutes ses dents et pouffa intérieurement en voyant l'apprenti devenir rouge,puis blême, puis rouge à nouveau et bafouiller dans sa barbe naissante quelque chose qui devait tenir de la salutation courtoise...

Sans manière, elle s'empara de la hache de son amie et, après avoir enfilé ses gants de cuir, s'approcha de la meule en souriant.


"Je vais m'en occuper personnellement. Mais surtout...Pas un mot hein!"


S'en occuper elle-même... Bon... C'est quand même Florimond qui tournait la meule hein. Mais quand même, c'est elle qui tenait la hache et le mettait doigté du maître!

Alors... Comment va la petite famille? Heureuse d'être de retour?
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Crystal
Crystal s'amusait de voir le jeunot changer de couleur et bafouiller de la sorte, il en était même mignon!

Merci Sophie, c'est aimable à toi. C'est agréable de revenir chez soi, je ne te la fais pas dire ! retrouver sa vie, ses habitudes. Le petit grandit de jours en jours, et tu verrais son père, un vrai papa gâteau !

Bon, je ne vais pas déranger plus longtemps, et puis, j'ai encore du pain à faire cuire, alors j'ai tout intérêt à m'y mettre !

A plus tard Sophie, tiens moi au courant quand la hache sera prête, mais prend ton temps !

Au revoir Senher ! la bonne journée à vous !


Crystal parti prestement retourner à ses fourneaux
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Sancte, incarné par Asophie



Rares étaient les gens de sac et de corde à traînasser autour de l'escarboucle. Rares, mais pourtant existants. Iohannes était de ces privilégiés, lui qui avait la chance de pouvoir y pénétrer quotidiennement. L'endroit lui paraissait chaleureux. Fût un temps, il avait beaucoup contribué à apaiser son esprit travaillé par certaines réminiscences d'un passé lointain, revenues du temps de ses années de galère. Au sens propre. Aujourd'hui, sillonner l'escarboucle faisait partie de son quotidien, et la chose lui semblait toute naturelle, y compris lorsqu'il passait devant l'atelier de la forge.

Ola Floribon ! Merveilleuse journée n'est-ce pas ?

Ne lui restait plus qu'à mémoriser correctement les noms du personnel dont il se targuait d'être le grand ami. Et cesser, enfin, de passer pour le dernier des connards aux yeux du jeune puceau.

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"Aux hommes la droiture et le devoir, et à Dieu seul la gloire !"
S.I. - Chevalier Errant de la Réforme Aristotélicienne.
--Florimond


Il y avait deux types de personnes qui faisaient perdre ses moyens au pauvre garçon. Les jolies jeunes filles, même pas toutes forcément jolies, ni forcément les "jeunes jeunes", ni d'ailleurs forcément "filles" soit, en gros, la gent féminine dans un vaste panel allant de 15 à 25 ans et pas difforme. Et... Sancte.
Depuis qu'il était arrivé à l'Escarboucle dans le sillage de sa mère et était devenue l'apprenti de... Sophie qu'il ne savait toujours pas bien comment appeler d'ailleurs, l'homme trapu au regard d'acier dont on disait qu'il était l'ennemi public numéro un du royaume, hérétique et brigand, pilleur et violeur, mangeurs de petits nenfants le soir dans sa clairière où il menait sabbat... Bref, cet homme-là traînait dans le coin. Tout le temps. Ou presque. Et quand il n'y était pas, sa maitr... son Maîtr... Dame, non Vicomtesse, bref "elle" était triste et sa mère de méchante humeur. Tant est si bien qu'il n'avait jamais déterminé s'il était plaisant que l'homme soit absent ou présent. Mais il avait bien fallu s'habituer... Parce que maintenant, on pouvait dire que l'homme jouait à domicile, voire qu'il était carrément chez lui! Et le pire... C'est que sa mère le trouvait charmant, respectueux et poli. Même Cantor, le cocher/palefrenier/menuisier à ses heures, trouvait que "monsieur était un homme respectable". Mais lui, ben, il avait du mal à s'y faire. Dire qu'il partageait l'avis que certains au moment où la liaison était devenue publique ne se privaient pas de déblatérer à qui voulait l'entendre et qui se résumait à "elle méritait mieux", n'était pas loin de la vérité. Seule, sa sœur aînée partageait en partie son avis et trouvait qu'il était vieux... Mouais. Sauf qu'une fois, il l'avait vue devenir toute rose quand elle l'avait croisée et que le bourgmestre d'alors l'avait saluée d'un "lou bonjorn, Damisela". Depuis, elle trouvait que "pour un vieux, il était classe". Et voilà... A part lui et le baudet qui pour une raison inconnue grognait quand il passait trop près, toute la maisonnée était conquise. Et voilà-t-y pas que le senher avait décidé d'être aimable...


"Ola Floribon ! Merveilleuse journée n'est-ce pas ?"

Ouverture de bouche. Fermeture de bouche. Grimace de la carpe hors de sa flotte. Ouverture des yeux comme des soucoupe. Secouage de tête. Idées remises en place...

"Oui... Euh..."Mond", pas bon messer... Monjorn... et bonjorn"


Enfin, un truc du genre... Avant de ravaler sa salive et de se trouver la bouche bien sèche...
Gnia
[C'est pas la taille qui compte...]


Deux cavaliers s'étaient frayé un chemin dans les ruelles encombrées de la ville ceinte jusqu'à l'Escarboucle. Une fois arrivées devant la forge, les montures furent rapidement attachées à un anneau scellé dans la pierre. Les deux visiteurs passèrent le vaste porche dont les lourdes portes de bois étaient grandes ouvertes à cette heure où toute la ville vibrait d'activité et attendirent un instant dans la cour que l'on vienne s'enquérir de leurs besoins.

Dans l'antre noirâtre de la forge couvait une lueur orange, accompagnée parfois de gerbes d'étincelles à chaque fois que le marteau pressait du métal contre l'enclume. Agnès observa un instant le travail de l'apprenti avant de se tourner vers son compagnon.


Nous allons mander à vous faire confectionner une lame sur mesure. Elle sera bien plus fiable qu'une quelconque épée rouillée vendue par le Duché.
Et ne vous souciez point de son prix...

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Decombes
Decombes entrait dans la forge avec la Comtesse, observant le décor avec attention. C'est ici que la Saint-Just avait voulu conduire son jeune capitaine dès que celui-ci avait évoqué le souhait d'acheter une bonne lame.

Il en comprenait maintenant les raisons. Decombes n'en connaissait pas beaucoup sur l'art du forgeron, mais à en juger par l'équipement qui lui faisait face, de bien belles épées et autres haches devaient sortir d'un si bel atelier.

Attendant que quelqu'un s'occupe de leur personne, la Comtesse s'adressa au jeune brun.


Nous allons mander à vous faire confectionner une lame sur mesure. Elle sera bien plus fiable qu'une quelconque épée rouillée vendue par le Duché.
Et ne vous souciez point de son prix...


Decombes un peu gêné, répondit :

Encore une fois, je vous remercie pour votre bienveillance. Je ne sais comment je pourrais rembourser ma dette à force de profiter de vos bienfaits.
--Florimond


Florimond était affairé à fondre du métal, tellement concentré sur son ouvrage qu'il remarqua à peine l'arrivée pourtant peu discrète des deux visiteurs.
Lorsqu'il releva la tête, naturellement, il sursauta, faillit lâcher la pince, bousculer le baquet d'eau, se brûler à la fonte, bref... Toute une série de catastrophes en chaîne qui, bien heureusement furent suspendus dans le champ des possibles, sa poigne se raffermissant sur l'outil pour déjouer le facteur chaos.


"Msire... Dame... Oh... Dame euh... Comtesse... Grandeur..."


Et le grand échalas de s'incliner maladroitement en reculant, s'apprêtant à fuir les lieux au plus vite.


"J'm"en vais chercher... ma... vicomtesse! Enfin, euh... si vous voulez...?"
Gnia
A la réponse de Decombes, la Saint Just esquissa un fin sourire. Elle trouvait qu'elle ne s'était guère occupée des jeunes gens qui constituaient sa mesnie, et voilà que le nouvel arrivé s'excusait presque de vouloir mieux s'équiper pour sa tâche.

Enfin le jeune homme qui vaquait à la forge releva la tête de son ouvrage et bégaya quelques mots de bienvenue à leur adresse. Accompagnant sa réponse d'un petit geste de la main et d'un hochement de tête, la Comtesse s'en soucia peu.


Oui, oui, va donc chercher ton maître, apprenti...

Et la saint Just de s'avancer plus avant dans la forge pour en détailler encore une fois tous les éléments. L'artésienne avait vu le jour dans une forge, et elle y revenait toujours avec un plaisir nostalgique. La main gantée caressa un instant les instruments que l'apprenti venait de reposer, le regard se perdit dans le rougeoiement du feu avant qu'enfin, elle n'observe quelques pièces qui étaient exposées là.

Quittant les souvenirs d'une autre vie, elle se tourna enfin vers Benjamin


De Combes... Vous aider à acquérir une bonne épée n'est pas un bienfait, c'est une nécessité pour celui qui est chargé de veiller sur ma sécurité et celle de mes gens.
Ne soyez pas gêné de cet état de fait.


Les yeux se posèrent à nouveau sur la garde d'un couteau, soigneusement ouvragée, et Agnès murmura

Saviez-vous que je suis née dans une forge ? Je suis fille de maître forgeron...

Le regard pétilla soudain d'une lueur amusée lorsqu'elle le reposa sur son brun capitaine de la garde

Une fille de notable devenue Comtesse... Curieux destin...
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Asophie
Dans l'embrasure de la porte se dessina la silhouette de la maîtresse des lieux. Silencieuse, elle observa Agnès caresser des yeux autant que du bout des doigts ses outils, instruments et armes rangés et exposés. Elle la regarda tandis qu'elle humait l'air, frissonnait au crépitement du feu, scrutait la braise, et sourit de voir la Saint-Just ainsi retrouver cette atmosphère familière avec un plaisir non feint bien que retenu. Enfin, elle se décida à faire remarquer sa présence, elle qui avait entendu la cavale et était descendue aussitôt n'avait pas eu besoin que Florimond la prévienne...

"Bonjour Agnès, et une nouvelle fois, bienvenue à l'Escarboucle. Mon invitation à venir refaire cette lame toutes les deux tient toujours... Mais je gage que ce ne sera pas pour aujourd'hui..."

Puis, se tournant vers le jeune homme :

"Soldat Descombes, soyez le bienvenu en ces lieux et félicitation pour votre promotion au sein de l'Ost."
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Decombes
Decombes fut surpris de la déclaration de la Comtesse. Une ascension fulgurante qu'elle lui racontait là. Il fallait avoir un sacré tempérament pour gravir ainsi les échelons.

Je dirais plutôt glorieux destin ... Madame. dit-alors Decombes très humblement.

C'est alors que se présenta la maîtresse des lieux, qui devait fort bien connaître la Saint-Just, à ne juger par les propos qu'elle tenait. Puis, la dame se tourna vers le jeune garde pour le féliciter de sa promotion.

Merci madame, c'est un grand honneur pour moi que de défendre mon duché et la Comtesse, ainsi que de vous connaître.

Petite révérence polie, comme à son habitude.

C'est un bien bel atelier que vous avez là, si je peux me permettre. Je ne crois pas en avoir jamais vu de tel là d'où je viens.
Gnia
Un fin sourire accueillit à la fois l'apparition de la Vicomtesse de Terrides et la réponse de Benjamin. Elle les laissa se saluer avant d'exposer le motif de sa venue à Sophie.

Le bon jour, Sophie. Effectivement, ce n'est pas aujourd'hui que nous tenterons le bien difficile exercice de façonner une rapière.

Elle désigna le jeune Decombes et poursuivit

Nous venons en fait pour faire confectionner une bonne lame pour mon capitaine de la garde. une épée équilibrée et faite sur mesure.
Le jeune homme est toujours trop humble et voulait en demander une des armureries du Duché. Mais je préfère que celle qui sera sa plus précieuse alliée soit faite pour lui...

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Asophie, incarné par Gnia


Écoutant les compliments du soldat et la réponse d’Agnès, Sophie plissa les yeux. Les mondanités achevées, on allait toucher à l’Art. D’une voix distraite, elle remercia le jeune homme du compliment, le détaillant de pied en cape d’un regard pénétrant avant de se diriger sans un mot vers le fond de l’atelier. Sur le mur, un râtelier retenait plusieurs armes sobres, sans décoration ou fioriture, qui semblaient presque inachevées. Il n’en était rien. Chacune d’entre elles avait un équilibrage particulier, une balance intime, de la contrepointe à la garde, de l’estoc à la taille, les lames avaient leur corps propres attendant de révéler leur âme dans la main du combattant.
Se tournant vers le jeune capitaine, elle le pria de la rejoindre, l’observant, le scrutant dans sa démarche, puis lui désigna trois des armes exposées. Deux épées longues, un sabre.


« Tenez, prenez celles-ci et suivez moi dans la cour… »


La requête s’adressait aux deux, sans réplique. D’ailleurs, elle n’attendait pas de réponse et les mena vers l’extérieur, dans un espace dégagé abrité par un auvent. Dans un coin, un mannequin de bois rembourré de cuir, de charpies et sciures, solidement fiché au sol sur un axe tournant. D’une même voix absente et sèche, la maîtresse des lieux reprit :


« Vous allez les essayer sur le… Non, plutôt… Si ma Dame veut bien nous faire la grâce de quelques passes d’armes… »


En elle-même, elle se reprit à songer que son expérience disparate et trop maigre sur le maniement des armes devenait un lourd handicap. Entraînée en pointillés par des personnes toutes différentes, elle avait appris un peu tout et rien, beaucoup de choses et trop peu, un fatras de recommandation et de « trucs » qui ont fond avait enrichi beaucoup de théories mais ne lui laissaient aucune assurance. Faudra engager un maître d’arme… ou plusieurs même... Petit soupir, elle revient à ses deux invités et plus particulièrement à son sujet d'étude :


« Parlez moi de vous, capitaine Descombes… Dites-moi… qui vous êtes. »


Des questions comme ça, elle lui en réservait encore quelques unes, mais en attendant, elle s’apprêtait à observer…

Asophie
A peine rentrée qu'il fallait repartir... Ses malles venaient à peine d'arriver, elle n'aurait pas le temps de les défaire. Durant trois jours, la maison avait été sens dessus-dessous, hébergeant des hôtes de marque ou pas, recueillant des voyageurs et des visiteurs. A peine trois malheureux jours pour remettre de l'ordre, faire changer son potager en élevage, contrôler le travail de Florimond, s'occuper des brassées de fleurs qui s'entassaient dans sa charrette, passer à Terrides où l'on avait besoin de ses ordres, retrouver ses amis, prendre une cuite, dormir à peine, mettre les choses à plat avec les amitiés trahies et les amours perdues, se retourner et... repartir.

Parfois, on ferait mieux d'oublier les hommes...

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Asophie
Le temps était à l'été et à l'agitation.
Entre le conseil, le Ponant, l'ambassade, l'université où elle avait commencé à pointer le bout de nez, il ne lui restait guère de temps à consacrer "au reste". Le reste étant pèle-mêle : son homme, ses ami(e)s, sa vassale, ses fleurs, ses parfums, ses savons, sa forge, un présent qu'elle voulait confectionner pour un ami, une visite impromptue à Terrides et, parfois, quand elle y pensait, dormir.

Ses amis s'inquiétaient alors que même Iohannes était parfois bien en peine de satisfaire leur curiosité. Elle allait bien, oui, aux dernières nouvelles. Car ils se croisaient pour l'heure plus souvent au conseil que dans leur couche où ils se retrouvaient généralement pour dormir, l'un tâchant de ne pas réveiller l'autre en venant se coucher. La politique fait les vieux couples, pensa-t-elle un matin alors qu'elle venait sans bruit se glisser à ses côtés...

Ses journées la voyaient nager entre diplomatie et politique, la dernière lui filant la nausée plus surement qu'une quelconque grossesse qu'elle n'espérait plus. Ses nuits se partageaient entre la forge où elle confectionnait une épée pour un comte qui n'en était plus un et son laboratoire où bouillonnaient, fondaient, frémissaient, se dissolvaient, se réduisaient, se calcinaient diverses substances, la plupart aux senteurs délicieuse ou délicates, certaines plus rare à la puanteur acre et méphitique.

La chaleur commençait à se faire lourde et elle rêvait de plus en plus souvent à un bain dans le Tarn. Il faudrait qu'elle y songe. Encore un peu de temps pris sur le reste. Et puis, il faudrait passer en taverne, au bal, aller au théâtre, recevoir l'allégeance de Crystal et prêter la sienne au "duc"... si elle y allait. Il faudrait aussi songer à visiter ses amis, aller voir la fille du ramoneur qui était grosse, faire un tour sur ses terres, s'occuper de parler à Catherine, sa camériste qui en l'occurrence ne "camérait" plus rien en ce moment... Et puis, il fallait aller à Terrides, accueillir un vieil ami...

Le temps était à l'été, Beltain était passé... La saison était au feu.

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Sancte
Étaient-ils tous devenus cons comme des balais ? Pauvre Iohannes. Il ne comprenait plus grand chose, ni à la Guyenne, à son autorité, à sa puissance sociale, ni même à ses sujets, qui ne lui apparaissaient plus que sous le prisme d'êtres totalement déconnectés des réalités. Après une première moitié de siècle terrible, partagée entre massacres et épidémies, voilà que la Guyenne était entrée dans une fin de siècle plus terrible encore: celui de l'indifférence.
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"Des bandits ?! Naaaan ... Des gars futés !"
Sancte Iohannes Von Frayner - Chevalier de la Réforme Aristotélicienne
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