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[RP]L'aventurier des passés perdus

Sindbad
Sindbad réfléchit un moment :

Un produit qui altère le contenu de la mémoire ? Il en existe quelques uns, mais avec des effets secondaires, comme l'alcool ou certaines plantes cultivées dans des Royaumes lointains...

Par contre, il y a longtemps se pratiquait au sanctuaire d'Epidaure une médecine par les songes qui soulageait les maux en endormant le malade. Dans cet état, le praticien peut ensuite formuler des suggestions que le malade exécutera à son réveil sans même se souvenir qu'elles lui ont été suggérées. C'est notamment de cette manière que mes souvenirs ont été bloqués.

Concernant Aiguemarine, je ne crois pas qu'elle était amnésique lorsque mon père lui envoya cette missive. Autrement, il ne lui aurait pas écrit, et surtout pas sommé de se méfier d'un Ordre dont elle aurait tout oublié.


Sindbad se tut, tâchant de voir si d'autres éléments ne lui venaient pas à l'esprit.
_________________


Délégué Territorial orléanais auprès des provinces angloyses, protecteur d'Aparajita
--Theobald


Theobald écoutait sans mot dire les réflexions des intelocuteurs présents.

Ainsi donc, l'auteur de la missive était le père du constantinopolitain...Décidément, tout semblait lié dans cette histoire. Pourtant, une brume régnait aussi épaisse que la nuit. Dans l'ombre, quelqu'un avait tout fait pour brouiller les pistes.

Il posa la main sur l'épaule de Sindbad :


Si ce que vous dites est exact, alors cet conversation doit rester entre nous.

Souvenez vous de ce que nous a raconté Dame Zinca lors de notre passage mouvementé dans le Maine. Messire Romeo semble désireux de purger l'Ordre de certains éléments, dont vous êtes. S'il venait à découvrir que Dame Aiguemarine est, en réalité, Azurra, il pourrait l'ajouter à sa liste. Et je ne suis guère pressé de faire connaissance avec d'autres nettoyeurs de l'Ordre.

Je vais donc me restaurer à Gien aujourd'hui, le temps de refaire mes provisions, et je repartirais pour Mâcon dès demain.

Qu'en pensez vous ?


Theobald
Ménestrel et découvreur de passés perdus
Narrateur de
"La Geste d'Orient"
Aiguemarine
Et Aiguemarine, dans tout ça, me direz vous ?!
Que faisait'elle ?!
Et bien, pas grand chose.

Tandis que Sindbad exposait ses théories, que Nic cherchait une cause à son amnésie, et que Theobald écoutait tout ce petit monde, et bien...Aiguemarine restait silencieuse.
Pestant, rageant intérieurement contre elle-même de ne pas arriver à se souvenir.
Plusieurs questions toutefois revenaient sans cesse dans son esprit...

Quelle place avait'elle tenue dans cet Ordre ?!
Son attitude avait'elle été irréprochable ?!
En se mettant à la recherche de ce passé, ne risque t'elle pas de mettre la vie des siens en danger ?!
A t'elle
changée durant toutes ces années ?!

Azurs perdus qui s'arrêtent quelques instants sur Nic puis le Ménestrel.


Je vais donc me restaurer à Gien aujourd'hui, le temps de refaire mes provisions, et je repartirais pour Mâcon dès demain.

Qu'en pensez vous ?


Le mieux, finalement, n'est'il pas qu'elle l'accompagne jusque là-bas, seule ?!
Au risque d'écarter et de "blesser" son époux ?!
Ce qu'elle refusait de faire quelques minutes avant, Aiguemarine l'accepte maintenant.
Parce qu'elle refuse de mettre la vie des siens en danger ; Parce que sa décision est sans appel.

Longue inspiration, longue expiration...


J'en pense que je viens avec vous, Theobald !

Elle reste là, debout, sans rien dire de plus...fixant son époux. Ses lèvres bougent sans qu'aucun son ne sorte.
Mais il peut y lire :
« pardonnes moi »

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Sindbad
Un silence suit l'explication de Sindbad sur les moyens d'altérer la mémoire d'un individu.

Puis, Theobald rappelle le séjour à Laval, l'attaque des M&M et la sortie mouvementée de la taverne...Pas forcément le souvenir le plus agréable de son périple, même si le plus déplaisant reste à Lourdes...

Le constantinopolitain jette un coup d'oeil à Aiguemarine. De prime abord, tout cela ne semble guère l'enchanter. Un passé qui débarque dans son présent, et dont elle ignore tout, l'Ordre de la Pierre-Dieu qui fait irruption dans une vie de famille bien réglée : compte tenu de ce qu'il a vécu, il ne peut que la comprendre.

Lorsque le ménestrel évoque son voyage sur Mâcon, la cause est entendue : il va repartir mener ses recherches pour lui permettre d'en apprendre un peu plus sur elle même, et elle va rester auprès de sa famille, son bien le plus sacré en ce monde.

La surprise est donc totale lorsqu'Aiguemarine annonce qu'elle accompagnera Theobald dans sa quête de la vérité. Il ne lui reste plus qu'une seule option, et elle risque de ne pas plaire à Nictail. Tant pis,
"Le vrai courage est de savoir faire ce qui est juste" aimait à lui rappeler feu son père. Alors, pour honorer sa mémoire...

...Servir et protéger...Si vous partez à Mâcon, je vous suis...
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Délégué Territorial orléanais auprès des provinces angloyses, protecteur d'Aparajita
--Aparajita


Décidément, c'était à n'y rien comprendre...

Daamara était venu chercher Ganapati, lui promettant une surprise chez Bodhisattva. En fait de surprise, ils s'étaient retrouvé face à face avec Baul. Ganapati avait fondu en larme après avoir lu une missive. Bodhisattva et Adhīśa ne semblaient guère au mieux de leur forme. Baul aurait-il apporté de mauvaises nouvelles ?

Et maintenant, voilà que
Ganapati parlait de partir ? Voulait-il déjà fuir la maison, celle ci à peine consacrée ? Mais elle devait se comporter conformément aux préceptes du Manava Dharmaśāstra que son père lui avait enseigné. Elle s'avança alors entre Ganapati et Bodhisattva.

Si Ganapati partir, Aparajita partir avec lui...

Voilà qui était dit...

Aparajita
Mi-femme, mi-bête
Protégée de
Ganapati
Entraînée au combat par l'Ordre de la Pierre-Dieu
Nictail
Nic avait écouté les explications de Sindbad avec un certain intérêt.
Des détails l'interpelaient, mais, ça ne voulait pas dire qu'il avait trouvé la solution.
Combien de missives entre "Azzura" et le père adoptif de Sindbad ?!
Si la vieille femme les possédait toutes, peut-être que ...
Oui, surement que sa famille adoptive lui avait "effacé" la mémoire sans le dire au père de Sindbad. C'était une solution tout à fait envisageable. Pour cela qu'Aigue ne se souvenait que de son enfance heureuse.
Ou alors, elle avait voulu refouler le reste, et privée de correspondance, elle avait pu le faire sans trop de soucis.

Mais, il fut tiré de ses réflexions par la tirade de Théobald.
Mais surtout par la réponse d'Aigue.


Je vais donc me restaurer à Gien aujourd'hui, le temps de refaire mes provisions, et je repartirais pour Mâcon dès demain.

Qu'en pensez vous ?


J'en pense que je viens avec vous, Theobald !


Nic planta son regard dans celui de son épouse.
Elle lui soufflait un doux "
Pardonne-moi", et il lisait beaucoup de choses dans ses yeux : sa détermination, sa détresse, ses difficultés dans ce choix ...
Il avait tout de suite compris qu'elle ne désirait pas qu'il l'accompagne. Ils en avaient déjà parlé, parfois, elle ne voulait pas que les gens qu'elle chérit plus que tout soit mis en danger par sa faute.
Il acquiesça de la tête. Il n'était pas ravi, il avait peur pour elle, mais il acceptait son choix. Il la comprenait, il aurait fait pareil.
Il n'y avait rien à pardonner, il le lui dirait avant son départ. Une chose qu'il ne lui pardonnerait pas en revanche : de ne pas revenir !


...Servir et protéger...Si vous partez à Mâcon, je vous suis...

Nic entendit soudain Sindbad. Puis Aparajita, évidemment.
Il tourna la tête, puis son regard croisa celui de son aimée de nouveau.
Elle semblait très perturbée à cette annonce, il savait pourquoi.


Sindbad. Vous vous souvenez ne pas avoir voulu que l'on vienne avec vous lors de votre périple ?! Pour nous protéger ...
Je crois que c'est au tour d'Aigue de vous rendre la pareille. Croyez-moi, ce n'est pas facile pour moi non plus... Mais laissez-la partir seule avec Théobald. C'est de son passé dont il est question ...
Thomas a besoin de vous. Et je crois que mon aimée approuvera mes paroles.


Nic ne voulait pas le moins du monde écarter Sindbad de cette histoire.
Juste qu'il connaissait son épouse mieux que quiconque et tentait de l'aider de son mieux dans cette épreuve difficile.
Ils en discuteraient surement un peu, quand ils seraient seuls. Mais, sa décision était irrévocable, il le savait ...
Il espérait que ses propos ne seraient pas mal pris par le constantinopolitain.

Il regarda son épouse, se leva, et l'enlaça doucement pour l'assurer de son soutien.
Puis il se mit à son côté pour la laisser s'exprimer si besoin était.

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--Aparajita


Au ton des voix, Aparajita sentait que les interlocuteurs se croyaient en désaccord.En fait, chacun d'eux voyait la situation selon son propre point de vue.

Elle n'était que la protégée de
Ganapati, certes. Mais Bodhisattva et Adhīśa lui avaient sauvé la vie. Elle avait donc une dette envers chacun...

Son regard croisa celui de
Bodhisattva, à qui elle s'adressa :

Bodhisattva vouloir affronter danger seule. Elle femme kṣatriya. Aparajita respecter. Mais Bodhisattva tête chaude, pas écouter, faire trop confiance. Danger partout, tout le temps, avec tout le monde. Alors Bodhisattva promettre devant tous elle prudente. Tous aiment Bodhisattva, et tous peur Yama prendre elle avec lui. Aparajita laisser partir, mais prier pour Bodhisattva.

Elle se tourna ensuite vers Adhīśa :

Adhīśa raison et tort. Ganapati tenir éloigné Adhīśa et Bodhisattva car eux pas comprendre danger. Adhīśa raison respecter courage épouse, bon époux, mais tort, toujours pas comprendre danger. Aparajita morte aujourd'hui, sans Adhīśa pour soigner. Et Ganapati mort aussi, sans remède Aparajita. Vrai danger, attention...Adhīśa prêt à tout.

Elle devait aussi parler à Ganapati, afin qu'il comprenne :

Ganapati bonnes intentions. Savoir danger. Vouloir aider. Mais devoir respecter Bodhisattva. Elle plus enfant. Et pas toute seule, Baul avec elle...

Justement, la Dravidienne avait gardé le meilleur pour la fin :

Baul connaître danger. Lui responsable vie Bodhisattva. Adhīśa faire confiance à Baul. Confier épouse, bien plus précieux qu'argent.Baul ramener Bodhisattva en vie. Si elle morte ou blessée, Adhīśa prendre vie Baul. Et si Adhīśa trop clément, Aparajita...

L'ongle de son pouce passa lentement le long de la gorge du ménestrel, comme l'aurait fait la lame d'un poignard, tandis que le regard lui envoyait des éclairs. Ainsi, il était averti...

Aparajita
Mi-femme, mi-bête,
Protégée de
Ganapati
Entraînée au combat par l'Ordre de la Pierre-Dieu
Aiguemarine
Si vous partez à Mâcon, je vous suis...

Qui y a t'il de plus têtu après Aiguemarine ?!
Un Constantinopolitain peut-être ?! A n'en point doûter, oui.
Elle leva ses azurs vers Sindbad, en lâchant un "Non" qu'elle tentait ferme et sans appel.
Serait'elle comprise ?! ça, c'était moins sûr connaissant la ténacité et les valeurs de son ami.
D'ailleurs, il l'avait
"prévenue" déjà à Cahors qu'il serait là pour elle.
Mais aujourd'hui, Aiguemarine ne l'entendait pas ou plus de cette oreille.


"Dois je vous rappeler que vous avez frôlé la faucheuse de près, justement à cause de l'Ordre de la Pierre Dieu !"
Alors, non, non, non et non, il est hors de question que vous veniez avec moi et Théobald en Bourgogne. Et Thomas ?! Vous disiez vouloir rattraper le temps avec lui ! Il a besoin de vous, d'apprendre à vous connaître...plus que moi"
Manquant de rajouter "de toute façon, d'une manière ou d'une autre, je vous sèmerai. Mais ce serait dévoiler ses plans là, et valait mieux rester prudente.
Et oui, Aiguemarine avait l'avantage de connaître les Terres Bourguignonnes, ce qui n'était pas, à sa connaissance le cas de Sindbad.

Puis, ce fût au tour de son époux de s'exprimer.
Il semblait avoir compris sa détresse mais aussi sa détermination et...il acceptait de la laisser partir seule.
Aiguemarine le remercia du regard. Nul besoin de paroles entre eux.

La tension restait toutefois palpable, et Aparajita tentait de désamorcer tout ça en s'adressant à eux à tour de rôle....en commençant par elle.
Bon, bien évidemment, Aiguemarine était un peu perdue avec les noms de toutes ces divinités, mais elle avait perçue l'essentiel.


Bodhisattva vouloir affronter danger seule. Elle femme kṣatriya. Aparajita respecter. Mais Bodhisattva tête chaude, pas écouter, faire trop confiance. Danger partout, tout le temps, avec tout le monde. Alors Bodhisattva promettre devant tous elle prudente. Tous aiment Bodhisattva, et tous peur Yama prendre elle avec lui. Aparajita laisser partir, mais prier pour Bodhisattva.

La Dravidienne y allait un peu fort là.
Certes, Aiguemarine fonctionnait à l'impulsivité, mais tout de même.
Elle avait fait de nombreux efforts, et savait réfléchir quand les situations se compliquaient.
Bon, bon, bon. Et en plus, il lui fallait promettre d'être prudente ?!
Bien sûr qu'elle le serait, car Aiguemarine comptait bien revenir une fois qu'elle aurait soutirée toutes les informations et les correspondances que détenait la vieille femme de Mâcon.

Puisque cela semblait la "seule condition", elle s'exécuta...
Se tournant vers tous...levant la main, comme si elle était dans un tribunal.


Je le jure ! Je, enfin, Théobald et moi seront prudents.

Elle écouta la Dravidienne s'adresser ensuite à Nic, puis Sindbad et enfin Theobald.
Le pauvre, c'était lui le plus mal loti dans l'histoire.
La Dravidienne faisait peser une forte menace, allant jusqu'à la mort sur le Ménestrel.
Aiguemarine se serra contre son époux, attendant que les autres prennent la parole.
Elle était un peu lasse, mais il fallait crever l'abcès et se mettre d'accord maintenant.

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Sindbad
Quelle était donc cette obsession de la lombardo-bourguignone de vouloir refuser la main tendue, surtout face à un tel danger ? D'autres souvenirs seraient-ils remontés à la surface de sa mémoire qu'elle souhaiterait cacher ? En plus, son argumentaire comportait des contradictions flagrantes. Sa réponse fut sèche :

Merci de me rappeler que la découverte de mon passé a failli me coûter l'existence. Ce devrait être une raison supplémentaire pour vous d'accepter mon aide. En effet, si l'un de nous deux devait disparaître, je préférerais que le sort s'acharne sur moi. Je n'ai pas, contrairement à vous, une famille à charge.

Et voilà que Nictail en rajoutait une couche avec Thomas. Comme si cet enfant avait besoin d'un parrain plus que d'un père ou une mère...

C'est alors qu'intervint Aparajita. Sa vision de la situation était pertinente. En effet, si Aiguemarine tombait entre les mains de l'Ordre, ils ne seraient pas trop de trois, avec Nictail et Aparajita, pour défendre la famille. Et Theobald aux côtés d'Aiguemarine était moins pire qu'une Aiguemarine seule avec elle même. Surtout, la Dravidienne le surprenait par sa ruse : le ménestrel endosserait la responsabilité des conséquences dommageables de l'impulsivité d'Aiguemarine. Chacun des deux se trouvait désormais otage de l'autre. Et Aiguemarine, qui avait bon fond, ne ferait rien qui mette Theobald en position délicate, pour le moins.

Comme pour tenter de rassurer tout le monde, la Dame aux yeux d'azur prêta serment devant ceux qui lui étaient chers. De guerre lasse, il soupira :


Je crois qu'Aparajita a tout dit. Si tel est votre voeu, partez donc vers Mâcon en compagnie de Theobald. Tenez nous régulièrement informé par missive du résultat de vos recherches, ainsi que de toute personne que vous seriez amené à nouer des contacts : voyageur, mendiant, lingère... Puisque vous êtes désormais ambassadrice orléanaise, n'hésitez pas à vous prévaloir de votre fonction. L'Ordre déteste attirer l'attention sur lui, ce qui serait le cas s'il vous faisait disparaître. Quoi qu'il arrive, en cas d'absence de votre part sous quinzaine, Nictail, Aparajita et moi même effectuerons une virée en Bourgogne pour vous ramener morte ou vive. Et je crois que chacun, ici, va prier pour vous la divinité de son choix.

Il marqua un temps de silence, puis conclut :

Dépêchez vous de partir avant que Nictail et moi changions d'avis.
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Délégué Territorial orléanais auprès des provinces angloyses, protecteur d'Aparajita
--Theobald


Le ménestrel n'en menait pas large.

Cette diablesse venue de loin maîtrisait mal leur langue, mais son regard était des plus éloquent : tout incident de parcours lui serait imputable.

Jugeant inutile toute discussion, Theobald se contenta de hocher la tête tout en déglutissant avec peine, se demandant si sa gestuelle serait comprise de celle qui lui faisait face.

Comme pour détendre l'atmosphère, la Dame de Sarliève promettait solennellement d'être prudente tandis que l'époux et le constantinopolitain se rendaient à l'évidence : rien de ce qu'ils diraient n'infléchirait la détermination de la Dame.


Theobald
Ménestrel et découvreur de passés perdus
Narrateur de
"La Geste d'Orient" et "La Dame de Venise"
Aiguemarine
Merci de me rappeler que la découverte de mon passé a failli me coûter l'existence. Ce devrait être une raison supplémentaire pour vous d'accepter mon aide. En effet, si l'un de nous deux devait disparaître, je préférerais que le sort s'acharne sur moi. Je n'ai pas, contrairement à vous, une famille à charge.

Complémentaires, mais si différents dans leurs réactions.
Là où elle ne cherchait qu'à le protéger, lui ne voyait cela que comme une éviction.
Aiguemarine l'indépendante, longtemps surnommée "la rebelle" fût un peu blessée par la réponse sêche de Sindbad.
Elle l'écouta toutefois sans lui couper la parole.
Aparajita avait fait mouche, et le Constantinopolitain se rangeait à son avis.


Je crois qu'Aparajita a tout dit. Si tel est votre voeu, partez donc vers Mâcon en compagnie de Theobald. Tenez nous régulièrement informé par missive du résultat de vos recherches, ainsi que de toute personne que vous seriez amené à nouer des contacts : voyageur, mendiant, lingère... Puisque vous êtes désormais ambassadrice orléanaise, n'hésitez pas à vous prévaloir de votre fonction. L'Ordre déteste attirer l'attention sur lui, ce qui serait le cas s'il vous faisait disparaître. Quoi qu'il arrive, en cas d'absence de votre part sous quinzaine, Nictail, Aparajita et moi même effectuerons une virée en Bourgogne pour vous ramener morte ou vive. Et je crois que chacun, ici, va prier pour vous la divinité de son choix.

Non, Aiguemarine n'userait pas de sa fonction au sein de l'Ambassade pour quelque chose de personnel.
Mais ça, non plus, elle n'en dirait rien.
Oui, elle préviendrait son époux si ça n'allait pas.
Eventuellement, si sur place, les choses se corsaient, elle ferait appel à son ami de toujours : Althiof... ou Beths... tiens...
Le tandem Royal...
Aussi étonnant que détonnant ce dernier. Une double candidature qu'ils avaient osés à l'époque.
Elle esquissa un sourire en se remémorant tous ces souvenirs.


Nous donnerons des nouvelles régulièrement.


Dépêchez vous de partir avant que Nictail et moi changions d'avis.

Pour Nic, Aiguemarine savait qu'il ne changerait pas d'avis même s'il en mourrait d'envie.
En revanche, oui, maintenant que c'était décidé, il ne fallait plus traîner.
Se tournant vers Theobald qui, visiblement, et il y avait de quoi, ne semblait plus très à l'aise dans ses chausses...


Départ demain. Bien évidemment, vous êtes notre invité ici jusqu'au départ.

Puis, s'adressant à tous...

Maintenant, veuillez m'excuser. Je vais préparer quelques affaires pour la route.

Et, de nouveau, branle-bas de combat. La voilà qui s'affaire dans sa chambre sous le regard interrogatif de ses enfants, notamment des 2 plus grands.
Jamais facile d'expliquer avec des mots simples, alors Aiguemarine ment éhontément à sa progéniture prétextant un voyage d'affaires.
Enfourner quelques vêtements dans une petite malle de voyage, son écritoire, sa petite trousse médicale (sait'on jamais...), quelques provisions et la voilà presque prête pour le départ.

« Presque », oui car elle ne veut ni ne peut partir sans tenter de rassurer son époux, son âme-soeur.
Même si Aiguemarine n'a aucune idée de ce qui l'attend là-bas.
A part une vieille femme qui n'a plus toute sa raison !
Mais c'est plus fort qu'elle, et il faut qu'elle sache de quoi il retourne.
Une longue discussion entre eux s'ensuivit qui ne s'acheva qu'au petit matin...

[ Le lendemain – Quand l'heure du départ est proche ]

Petit déjeuner avalé en vitesse, et même si elle n'a pas faim, Aiguemarine se force, s'efforçant de donner le change.
Regarder la carte une dernière fois, voir les villages où ils feront halte avant d'aller seller les montures.
Espérons que le Ménestrel sache monter.
Une dernière étreinte, un dernier câlin à tous ses enfants, quelques consignes glissées à Ma afin qu'elle prenne soin de son époux, et les voilà à l'écurie.
Aiguemarine attache son paquetage à la selle de son destrier, et le prenant par la bride de son enclos, l'amène devant la demeure, tandis que Nic s'occupe de la seconde monture, celle « réservée » à Théobald.


En route Theobald ?!
Longue route nous attend avant le prochain village.


Devant la mine dubitative de ce dernier, elle se doûte qu'il y a un problème.
La question est montera ou montera pas ?!
Parce que là, Aiguemarine n'a pas vraiment le temps de lui donner quelques cours d'équitation.
Au pire, elle le prendra avec lui sur Altaïr même si ce serait mieux qu'ils voyagent sur 2 montures différentes.
En attendant que ce dernier ouvre la bouche, Aiguemarine s'approche de son époux.
Le moment de la séparation est arrivé.
Long silence, décidément elle n'est pas douée pour les Aurevoir.

_________________
--Theobald


Un cheval...

La dernière fois que le Ménestrel était monté à cheval, c'était lorsqu'il s'était mis en tête de devenir écuyer...Mais le temps n'était pas encore venu pour lui de raconter ses souvenirs. Tant d'autres histoires extraordinaires restaient à raconter, et notamment celle de la Dame avec laquelle il s'apprêtait à voyager.

Il n'était pas question non plus de rêvasser. Voilà que Dame Aiguemarine manifestait son impatience de débuter le voyage qui la mènerait jusqu'en Bourgogne. Peut-être aussi souhaite t-elle éviter les adieux déchirants, tant pour elle que pour ceux qu'elle laisse derrière.

En guise de réponse, Theobald enfourche l'animal mis à sa disposition, et attend le signal du départ. Il évite soigneusement le regard de cette diablesse venue du fond des Indes. Pourquoi diantre a t-il fallu que la Dame de Sarliève entame seule ce périple ?

Pourvu que tout se passe sans accroc...


Theobald
Ménestrel et découvreur de passés perdus
Narrateur de
"La Geste d'Orient" et "La Dame de Venise"
--Aparajita


Tandis que tous entouraient Bodhisattva afin de lui souhaiter bonne route, Aparajita récitait en silence un mantra adressé à Pushan.

Du regard, elle tentait d'attirer l'attention de
Baul, mais celui ci semblait la fuir.

Parfait, il prenait au moins sa mission au sérieux...


Aparajita
Mi-femme, mi-bête,
Protégée de
Ganapati
Entraînée au combat par l'Ordre de la Pierre-Dieu
Nictail
Nic avait gardé son épouse bien dans ses bras en écoutant les autre intervenir. C'était si dur pour lui, mais apparemment, tout le monde se mettait d'accord.
Sindbad n'était pas plus ravi que lui, mais finalement il cédait, entre autre grâce à Aparajita. Nic avait été surpris par le discours de la dravidienne, empli d'une réelle sagesse à son goût.
Cela n'avait pas été facile mais un compromis avait été trouvé.


Maintenant, veuillez m'excuser. Je vais préparer quelques affaires pour la route.

Nic laissa son épouse s'éclipser et s'occupa de leurs invités.
Remercier Sindbad et Aparajita pour leur venue et les raccompagner un bout de chemin.
Puis s'occuper de Théobald. L'installer et demander à *Ma* de veiller à ce qu'il ait ce dont il aura besoin.

Et enfin, il rejoint son épouse, la regardant faire ses bagages. Les enfants ont du mal à comprendre et surtout à accepter le départ de leur mère. Il faudra que Nic lui demande ce qu'il devra leur dire à ce propos.
Et, après avoir couché les enfants, ils entamèrent une longue, très longue discussion. Elle tentait de le rassurer. Il essayait d'être fort pour elle. Ils étaient complémentaires, toujours unis : deux âmes soeurs.
Et après une courte et désagréable nuit de sommeil, il se levèrent.


[Le lendemain matin - L'heure du départ.]

Nic n'avait pas très faim, mais voyant son épouse se forcer un peu, il en fit de même. Comme dirait son épouse : donner le change.
Il prit les devants vers l'écurie et choisit un bon cheval pour le Ménestrel. Rapide, mais surtout calme et pas difficile. Il s'en occupa donc avec attention et précaution. Vérifier que tout était bien en ordre.
Sindbad et Aparajita étaient aussi venus assister au départ.
Et alors qu'Aigue proposait au Ménestrel de prendre la route, Nic songea à quelque chose d'important. Son épouse s'approcha de lui, ils n'étaient pas doués pour les au-revoir.


Fais monter Théobald sur Talisman.
C'est notre cheval le plus calme et doux, il n'y a pas mieux. Je ne sais pas s'il monte souvent.
Pendant ce temps, je vais chercher quelque chose pour toi !


Nic s'éclipse au petit trot, cherchant et trouvant enfin ce qu'il veut.
Elle en aura peut-être besoin, on n'est jamais trop prudent.
Nic rejoint enfin son épouse et lui tend donc ... ses armes.


J'espère que tu n'en auras pas besoin.
Mais, tu avais oublié de prendre tes armes Mieux vaut être prudent, non ?!


Et il lui sourit faiblement et l'embrasse doucement.
Théobald est prêt et Nic aide son épouse à monter à cheval.
Il baise une dernière fois sa main et la regarde tendrement.


Soit prudente et fais bonne route.
Nous t'attendrons sagement ici, reviens vite !
Je t'aimeeeeeee !


Ne pouvant être fort plus longtemps, il s'assure qu'Aigue est parée et envoie une bonne claque sur la croupe d'Altair. La voilà donc partie ...
Il lui fait signe de la main et reste là, à regarder jusqu'à ce qu'il ne la voit plus ... et même après. Il va devoir se ressaisir, pour les enfants, qui croient que ce n'est qu'un voyage d'affaires. Oui, être fort pour sa famille !

_________________
--Theobald


Aux abords de Mâcon

Cinq jours se sont écoulés depuis leur départ de Gien. Cinq jours que ressent douloureusement Theobald au niveau de son postérieur, peu habitué qu'il est aux longues chevauchées.

En outre, les pauses ont été fort courtes. La Dame de Sarliève, pour agréable que soit sa compagnie, se révèle d'un tempérament bien trempée. Pas question, pour elle, de passer de longues soirées en taverne, seul la motive l'objet de son voyage. Difficile, dans ces conditions, de préparer de nouvelles chansonnettes qui régaleront le petit peuple des villes et permettront au ménestrel de subvenir à ses besoins. La vie d'artiste a pourtant ses à-côtés, parfois contraignants.

Theobald a bien tenté de sensibiliser son interlocutrice à sa difficile mais ô combien gratifiante condition, en entamant le récit de la vie de Gwenaëlle la Gouronnaise. Mais la Dame semblait connaître une partie de l'histoire. Par le constantinopolitain, sans doute, qui n'a pas su la raconter. C'est que n'est pas ménestrel qui veut...

C'est donc avec soulagement, mais aussi appréhension, que Theobald voit apparaître les toits de la riante cité de Mâcon au soleil levant.

Ah, que ne donnerait-il pas pour un quignon de pain en taverne, accompagné d'un verre de ce vin récolté dans les monts voisin du Beaujolais. Mais la Dame de Sarliève partagera t-elle son engouement pour la production viticole de cette région ? Rien ne semble moins sûr, à cette heure...Elle poursuit sa chevauchée sans ralentir l'allure, imperturbable, comme si le monde autour d'elle avait disparu...

...sauf qu'à compter de maintenant, lui seul sait où réside la Vieille femme. Voilà qui va lui permettre d'obtenir quelques concessions. Après tout, si elle retrouve son passé, ce sera grâce à lui.

Et voilà que Theobald retrouve un sourire qui l'avait quitté depuis son départ de Gien.


Theobald
Ménestrel et découvreur de passés perdus
Narrateur de
"La Geste d'Orient" et "La Dame de Venise"
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