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Info:
préparation de l'attaque de l'orfèvrerie Watelse

[RP] Auberge La Joute Hardie

--Karas




Durant des semaines, avaient résonné les coups de marteaux des charpentiers dans les ruelles environnantes. Durant des semaines, avaient circulé les ânes lourdement chargés en procession dans le quartier.
Les travaux avaient avancé sous l'oeil alangui des badauds. Les maçons avaient pris la suite des charpentiers, puis les charpentiers étaient revenu. Cela n'avait cessé de s'agiter, et tout cela avait fait la joie de tous les manœuvriers du coin, trop heureux de trouver de l'ouvrage en cette saison d'ordinaire si calme et propice au serrage de ceinture.

Aujourd'hui, Karas remontait la rue, arborant un large sourire, adressant des Bonjour, venez prendre un verre pour l'inauguration à tous ceux qu'il croisait. Confirmant à ceux qui posaient la question Oui oui, c'est aujourd'hui ! d'une voix de stentor dont l'écho rebondissait à loisir jusque très loin.

Arrivé enfin, il prit un instant pour lui, satisfait. La bonne fortune l'avait menée jusque là, nulle doute que cela allait continuer. Il allait prospérer. Ses mains tapotèrent son bedon, puis il ota les panneaux de bois qui couvraient les vitres. Les verriers avaient terminé l'ouvrage l'avant veille seulement, et il n'avait eu qu'une journée pour achever la mise en place. Mais il ne pouvait s'empêcher de contempler sa précieuse auberge sous les rayons matinaux.

Une paluche tenant plus du battoir que de la mimine de pucelle se posa sur la poignée et enfin il entra. Un regard perspicace fit le tour du propriétaire, cherchant encore le détail sur les longues tables de bois disposées dans la salle. Tout était en ordre. Les clients n'avaient plus qu'à ramener leur fraise et se mêler les uns aux autres. Sa lourde carcasse passa derrière le comptoir et il se mit à siffloter, en plaçant quelques tonnelets.
Chiffon sur l'épaules pour se donner un air plus commerçant, conscient qu'il pouvait avoir selon les circonstances un physique impressionnant, il déambula ensuite entre les tablées, repoussant du pied un banc, tapotant une poussière fictive sur les pots.

Les mains sur la taille, au milieu de la pièce, il se prit à rire. Sans raison, ou peut-être avait-il toutes les raisons de rire. Peu importe.
Un oeil vers l'office, un plissement de nez. Un fumet engageant devrait s'en dégager déjà. Il serait dommage que le service ne fut pas parfait le premier jour.

Linette !!!

Espérant voir la bouille délicieusement ronde de la servante passer par la porte et illuminer l'endroit de son sourire.
--Linette



Le nez mutin et froncé penché sur la marmitte qui mijotait son fumet, Linette accorte donzelle ajoutait quelques herbes fraîches à son ragout du jour. La cuillère de bois tournant dans la sauce onctueuse, l'expression gourmande sur son visage rose, un éclat de rire semblant figé pour l'éternité au coin des yeux pétillants, elle chantonnait un air gai.

Il faut encore laissé réduire un peu...

Ponctua t'elle après avoir soufflé sur la cuillère et gouté à sa préparation.

Hum fameux fameux.

Une main agile et vive posa le couvercle de fonte sur cette cuisson minutieuse..

Linette !

J'arrive, j'arrive!


Le tablier ajusté sur une silhouette ronde et potelée, quelques pots et récipients négligement laissés sur la table qu'elle rangea bien vite dans un buffet imposant.


Ca sent ben bon damoiselle Linette!

Fit une voix par la fenêtre et à laquelle la jeunette dédia un sourire accueillant.

Pour sûr Maitre Anselme c'est une des recettes de ma défunte et dévouée mère. Bien le bonjour à vous. Si la panse vous en dit et quand Notre Dame aura baillé ses douze coups venez à la mangeaille. Mon Oncle s'est fai livré un vin de maison bien fameux. Vous trouverez point si peu cher pour tant de gouteux Maitre Forgeron et bon voisin.

Sur une petite révérence l'avisée servante laissa la faconde et sa bouche béante à cette fenêtre ouverte sur la Gourmandise et ayant oté son tablier porta ses jupons gracieux dans la salle où avait résonné la voix de stentor du maitre des lieux. Elle arriva avec l'effluve parfumé restée enfermée jusque là avec elle en cuisine.


Me voici mon oncle. Comment trouvez vous la salle ?
J'ai eu ces pensées pour presque rien..


Fit elle jouant du torchon sur un montant de chaise pourtant luisant d'encaustique, désignant les fleurettes fragiles dans quelques pots d'étain sur les tables massives. Le genre de meubles à supporter les poignes solides, les parties de cartes animées, les coudes rustauds, les danses avinées, les vivas enthousiasmes et l'attavisme d'une clientèle plutôt populaire.

Cela manquait de couleurs ici.Auberge sans fleurettes pour les conter est boudé des dames. Sans charme ni attraits pour ces messires aussi.

Ajouta t'elle plus doucement, sûre de sa touche féminine et sur un grand sourire lumineux. En effet le décor fort rustique, bien que propret serait à même de trouver grâce et bon accueil auprès des dames.

Y a t'il encore de l'ouvrage à faire ?

Travailleuse, courageuse Linette l'était, serviable aussi et déjà elle imaginait salle comble, la chaleur des assemblées joyeuses, les rires en cascades, les défis de descente, les anecdotes quand les langues se délient et les teints s'échauffent, les plaisanteries à faire rougir quand les sens éméchés oublient leurs carcans de rigidité.

C'est un bien beau jour pour ouvrir je trouve. Non ?

Les carreaux de couleur des vitres faisait ruisseler une lumière douce comme filtrée, inondant l'intérieur, rehaussant boiseries anciennes mais bien entretenues, quelques pichets vides en attente près d'un tonneau en perce attendaient leur heure sur le comptoir taillé à la mesure du propriétaire. Des timbables en fer et étain en file, écuelles de bois, hanaps, un vieux balai près de l'âtre à la flambée au repos guettant la nocturne qui la ferait crépiter follement.
--Loubadour
Loubadour était heureux: Maitre Watelse avait payé son labeur. Peu en réalité. Mais assez pour se payer de l'hydromel. Une taverne avait ouvert ses portes quelques rues plus loin. Il s'y dandina de son allure efféminée.

Oudelali! Oudelala!

C'était la salutation joviale d'un apprenti orfèvre, se léchant déjà les babines en pensant au breuvage et à la poésie qui, comme à chaque fois qu'il devenait éméché, sortirait joliement de sa bouche rieuse.

Il alla s'assoir près de la fenêtre.

Ôla, une pinte d'hydromel avec une rondelle de pomme en décoration. Et notez bien que je souhaite avoir la feuille de menthe délicatement posée sur le breuvage, pas lancée. Juste posée comme une plume de colombe viendrait aterrir sur un lit de miel.

Loubadour sourit, satisfait, mais soudainement ajouta:

Et le verre devra scintiller comme le rayon de lune sur du pur cristal... ou comme vos yeux, jolie jouvencelle.

--Karas



Le sourire et la bonne humeur de Linette avait illuminé la pièce encore mieux que ne l'auraient fait tous les lampions de Notre Dame.

Il allait lui répondre en se frottant la panse par l'odeur alléché, quand déjà le premier client pointait le bout de son nez.


Bienvenue l'ami !

Vous verrez vous ne serez pas déçu de vous être risqué par chez nous ! Bientôt il y aura queue dans la rue pour goûter aux petits plats de ma Linette !

Seriez vous intéressé par une partie de bras de fer pour passer le temps ?
Ou préférez vous vous lancer dans une création artistique ?

Si vous composez jolie ballade, le premier verre vous sera offert, et qui sait, si Linette le juge satisfaisant, nous en ferons peut-être la chanson officielle de l'auberge.

Qu'en dites-vous ?


Il avait dit tout cela en regagnant son comptoir, torchon sur l'épaule, glissant au passage à l'attention de la mignonnette :

Tention toutefois à ce qu'il consomme plus qu'il ne conte fleurette...

C'est qu'il ne s'agirait pas non plus de commencer à perdre de l'argent.
Il sifflote tout en préparant la commande qu'il fait passer à la serveuse.
--Loubadour
Loubadour aimait faire plaisir. Et pas seulement aux femmes. Les hommes avaient un charme qui rosissait continuellement ses joues de jouvençau. Et le tavernier n'était pas mal, ma foi. Cela lui inspirait presque quelques rimes.

Brume brouissailleuse que sa barbe
Mousseuse telle une bière fraiche
Et buvant sa cervoise sans qu'il me tarde
C'est ma moustache qu'il faut que je sèche
Viril tavernier apporte m'en une autre
Car aujourd'hui est jour de paie
Servie avec du bon pain d'épautre
Et du jambon bayonnais!



Loubadour finit son dernier vers, debout sur la table, tel un Roméo déclarant sa flamme... au tavernier.
--Mathurine



La porte s'ouvre sur une jeune femme, auréolée de ses cheveux blonds rendus espiègles par le vent. Elle fait un pas timide dans l'entrée...
Tout en se recoiffant d'une main distraite, elle jette un regard circulaire sur la salle... rustique, certes, mais avenante.

Debout sur une table, déclamant des vers, un jeune homme exalté retient son attention. Une hésitation certaine se ressent dans le geste qu'elle fait, comme si tout son corps souhaite faire demi-tour... sauf ses pieds.
Un peu spéciale, l'auberge, non ?


L'odeur de ragout vient alors titiller ses narines, lui mettant l'eau à la bouche, et le regard sympathique et souriant du tavernier la retient. Elle n'aura pas fait tout ce chemin pour rien... Après tout, ça peut être distrayant, toute cette... animation ! Et puis, c'est l'adresse convenue de toutes façons !...

Un léger sourire se dessine tandis qu'elle lâche ses épaules en soupirant, et elle referme prestement la porte. Mathurine marmonne un bonjour, et redresse son buste, tirant légèrement sur sa robe légère de provinciale.

Avisant un banc en face la porte, elle s'y laisse choir plus lourdement qu'elle ne le souhaiterait, et esquisse une petite moue de dépit. Puis, n'y tenant plus, elle retire une chausse et se masse le pied gauche, en grimaçant.

Bien, elle y est ! Si elle ne s'est pas trompée, son frère devrait arriver... en retard, surement... comme à chaque fois !...
Ou pas du tout !... Ça aussi, ça s'est déjà vu !


Elle remet sa chausse et se contorsionne, cherchant des yeux, l'aubergiste qu'elle a vu toute à l'heure.
--Karas



Lui qui s'était mise en tête de composer les prochains menus de la semaine, s'en trouva tout déconcentré.
Perdant le fil entre l'idée d'un cochon de lait rôti à la broche et ses pommes caramélisées et le jambon de Bayonne vanté par le jeune troubadour.

Notre pauvre aubergiste posa un regard relativement perplexe sur le "chanteur". Puis se ressaisissant :


Bravo jeune homme !

Garder l'esprit convivial et commerçant. En toutes circonstances. A quelques exceptions près cela va sans dire.

Toutefois il est encore bien tôt pour danser sur la table ne trouvez vous pas, l'ami ?

Conservant l'idée d'arriver à faire consommer un peu l'individu, il le ressert tout en restant concentré.

Vous prendrez bien un peu de ce délicieux ragoût mitonné par ma douce nièce...

Lui laissant le temps, il se retourne et se dirige vers la jeune fille entrée dans le plus grand silence. Torchon toujours sur l'épaule, les mains posées sur la panse, il arrête sa volumineuse carcasse devant la table où elle s'est discrètement assise. Et de sa voix de stentor :

Le Bonjour petite demoiselle...

Bienvenue à la Joute Hardie !

Qu'est-ce que je vous sers ?


Poli, avenant, commerçant. Un sourire fermement accroché aux bacchantes et les doigts tapotant son bedon rebondi, le fumet en provenance de la cuisine commençant à lui chatouiller les papilles. Gourmandise quand tu nous tiens.^^
--Mathurine


Elle a sursauté, surprise de la force de sa voix si proche.

Bonjour !

Sourire timide devant cette montagne impressionnante... mais qui s'élargit devant la générosité de l'accueil. La bonhommie du commerçant est plaisante à ses yeux de provinciale. Cela lui rappelle un peu la taverne de son village. Elle est tellement dépaysée dans ce quartier huppé, aux boutiques hors de prix.

Et bien, j'attends mon frère Armand et je mangerai sans doute avec lui... si vous n'y voyez pas d'inconvénient, bien sur !
Mais il est en retard, et en attendant... je prendrais bien une cervoise que le jeune homme semble tant apprécier...


Il vous fait une bonne publicité finalement... un peu déconcertante néanmoins !
Il vous chante la sérénade à chaque paye ?


Son visage s'est éclairé... ce soir, elle a envie de se lâcher un peu. Tant mieux s'il est en retard finalement !
Elle a envie tout à coup d'évacuer tous ses soucis et prendre un peu de bon temps. Oublier ce voyage à n'en plus finir, ses pieds douloureux à force de marcher, et ses problèmes familiaux... Allez, au diable les problèmes de succession et autres paperasseries ! Au diable son frère et son sale caractère !... Un peu de détente lui fera du bien.
Baronsengir
Harassante, cette marche au travers des étals et des passants. Il s'y attendait, mais la foule était tout de mesme impressionnante. Après avoir erré de ci de là, regardé ce qui se faisait à Paris et noté deux ou trois adresses où revenir, il fallait avouer qu'il se faisait soif!

Il ne fallait pas compter sur lui pour s'abreuver aux fontaines et aux puits de la ville, comme le faisait la gueusaille. De l'eau, quelle horreur! Le meilleur moyen pour attraper la peste, la lèpre voire! Pressé d'arriver à Paris, il n'avait pas assuré le minimum, comme sa précieuse flasque de calvados, la meilleure alliée d'un curé s'apprestant à dire la messe. Non, tout était à Dijon...

Une auberge, quelque chose, vite! Il était las de voir du monde et aspirait à s'asseoir un moment au calme. Un croisement, il tourna au hasard, à gauche. Que Sainte Boulasse soit louée! Il était sauvé. Il se hasta et entra d'un bon pas dans l'établissement.


Bonjorn gentes personnes!

Y aurait-il aubergiste dans la salle? Qu'avez vous à boire? C'est une question de vie ou de mort!


Mélodramatique, mais au moins, il attirerait l'attention.
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--Karas



Un regard légèrement inquisiteur scrute la jeune fille. Histoire de s'assurer que ce ne soit une miséreuse tentant d'obtenir un repas par quelque mensonge bien tourné.
Mais la nature bienveillante de l'aubergiste l'emporte.



Pour sûr que vous pouvez attendre ici, il est encore fort tôt.

Et le jeune troudadour... Je ne sais pas... C'est qu'on inaugure aujourd'hui...


Alors qu'il s'éloignait en direction du comptoir chercher une cervoise tiède pour la jeune fille, voilà qu'encore un client pénètre dans l'auberge. Sourire jusqu'aux oreilles, notre débonnaire Karas l'accueille comme il se doit, d'un rire tonitruant.


Allons allons l'ami... Quel catastrophisme spectaculaire ! Prenez donc une table et posez votre séant.

Est-ce qu'un vin d'Anjou vous conviendrait ?
Sinon nous en avons aussi de Bordeaux et de Bourgogne.

Escomptez vous manger ?
Que je puisse mieux agrémenter votre vin selon...


Tellement enthousiaste qu'il en viendrait presque à vanter les vertus de chaque tonneau de sa cave, en bon adepte de Bacchus.
Baronsengir
L'homme était imposant, mais il avait le physique de l'emploi, comme l'on dit. Sa bonhomie arracha un sourire au blond, qui s'assit à l'invitation.

Ah mais vous n'imaginez pas comme mon gosier est sec... Et ce monde dans les rues, c'est affolant!

Il écoutait le tavernier faire propositions quand il éclata, ne pouvant se retenir pour l'occasion. Gesticulation théastrale :

D'Anjou? D'anjou! Ah ça jamais! Palsambleu, que je ne sois plus blond si j'enrichissais ces coquins, ces mécréants, ces hérétiques!

Et aussi vite qu'elle était arrivée, la tempeste disparut.

Bordeaux ou Bourgogne... Ma foy, j'habite à Dijon et je puis remplir à loisir ma cave des meilleures tonnelets du cru. J'ai vécu en Guyenne, un temps. C'est dit, va pour un Bordeaux pour commencer!

Auriez-vous pour la suite quelque liqueur ou eau de vie? Mais attention, pas de la pesche au vinaigre, non, une boisson, une vraie!

Quant à manger...


BaronSengir réfléchit un instant.

Buvons tout d'abord, nous verrons par la suite. Mais vous pourrez toujours me souffler les spécialités de votre maison.
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Santreize


Une question de vie ou de mort ? Elle repose son verre et regarde l'homme qui vient d'entrer avec des yeux pleins de surprise... Elle incline la tête pour lui rendre son bonjour et le suit des yeux jusqu'à sa place.
En voilà un assoiffé ! Sourire amusé.


L'homme en fait tant, qu'elle ne peut s'empêcher d'écouter... et de regarder, discrètement bien sûr...
Ah ça ! Qu'est ce qu'il a contre l'Anjou ? Des coquins... un peu vite dit, tout de même ! Mais bon... peu importe... Elle soupire.


Bon, que fait donc Armand, à ne pas venir ! Il avait promis ! Il devait ramener tous les papiers et lui faire signer tous les actes... pourvu qu'il n'ait pas changé d'avis. Elle a un besoin urgent de cet argent... l'affaire va lui passer sous le nez ! Une si belle boutique, si bien placée...

La blonde sirote sa cervoise, en essayant de penser à autre chose... et reprend l'inspection discrète du nouvel arrivant. Le messire a l'air jovial et sûr de lui... beau blond ma foi... et bien de sa personne... Quelqu'un qui en impose et qui aime se faire remarquer... Simple, mais sans doute fortuné, pour remplir une cave... Quelqu'un habitué au luxe et à la qualité... probablement.

La jeunette fait glisser son postérieur le long du banc, et s'adosse au mur en grimaçant. Elle allongerait bien ses jambes... si elle pouvait. Elle sort sa bourse de son sac de toile, et compte les écus qui lui restent... Pas énorme... Si Armand vient pas... Bah, on verra bien ! Un ragout doit pas couter si cher... Enfin, vaudrait mieux s'en assurer avant de commander...vu le quartier !
--Karas



D'un naturel calme, l'aubergiste regardait le client d'un air bienveillant, acquiesçant d'un signe de tête les déclarations enflammées au sujet des hérétiques angevins avant de se rendre d'un pas étonnamment vif derrière le comptoir. Pas tout ça, mais y'a du client à servir. Un rapide coup d'oeil au jouvenceau qui se taisait en sirotant son second verre. Sans doute en train de méditer sur quelques vers ou sur l'éventualité d'une assiette de ragoût.

Et le voilà qui revient vers la petite voyageuse, déposant en souriant la chope de cervoise qu'elle attendait.


Et voilà jeune fille ! De quoi patienter un moment...

Et d'aller poser un pichet devant le bourguignon. Et un verre, ça va de soi.

Cuvée spéciale. Un St Estèphe. Que j'ai eu par une négociante du quartier. Regardez moi cette couleur, ce rubis, cette robe... Vous m'en direz des nouvelles.

Poursuivant de ce timbre retentissant et jovial :

Pour la suite, nous avons du vin d'absinthe, du vin d'anis... ou de l'hypocras si ça vous convient mieux.

Le nez toujours chatouillé par les délicieuses effluves du ragoût, l'appétit aiguisé et le regard brillant, il en vient aux plats, lui qui y songeait quelques instants avant l'arrivée de la clientèle, lorsqu'il tentait de préparer ses menus.

Nous avons aujourd'hui un petit ragoût des plus goûtu. Ou bien des râbles de lapin au cidre accompagnés de pleurotes sautées. Et en douceur une délicieuse crème de mirabelles au miel et aux épices.

Limitée la carte ? Que nenni. Ce sont les pertes qui le sont. Il serait idiot de proposer dix plats par jour si c'est pour jeter. En plus ça attirerait tous les crève-la-faim des bas quartier et nuirait à leur tranquillité bon enfant. Et puis, la qualité pallie à la quantité.

Large sourire sur le visage de notre bonhomme alors qu'il se tapote la panse discrètement pour limiter les gargouillis de son estomac un peu relancé à force d'en parler sans y goûter. N'attendant qu'un prétexte pour se jeter en cuisine. Et p'têt même d'y croiser la Linette, à moins qu'elle ne soit sortie par derrière prendre l'air.
--Loubadour
Loubadour se noyait dans la cervoise. Il y mettait du coeur : la poésie lui avait donné soif. L'auberge se remplissait peu à peu et Loubadour se plut à penser que ses rimes avaient attiré tout ce monde.

Une jeune femme, fort jolie, s'installa non loin de lui. Puis un homme, encore plus séduisant que cette dernière. Mais toujours moins que son beau Maitre Watelse. Lui aviat le charme le plus singulier, la grace la plus rare et le grain de peu le plus fin, le regard le plus brillant. Rien ne surpassait son Maitre. Non rien.


Olà! Moi j'en veux bien de l'Angevin. Mon divin Maitre y combat avec bravoure en ce moment parait-il.

En réalité, il n'en avait eu que des échos.

Heureux Angevins qui acceuillent mon Maitre comme il se doit.

Et il posa sur la table un nombre d'écus conséquent.

Pour toute la tablée, du vin d'Anjou!

--Karas



Il attendait encore que le bourguignon goûte à son vin lorsque le baladin se mit à réclamer encore à boire. Du vin d'Anjou. Un sourcil amusé se leva, pressentant quelques bons mots à venir. Une joute verbale où chacun chanterait les louanges de son vin préféré. Que demander de plus ?

Il adressa un signe de tête signifiant qu'il revenait puis s'empressa d'aller remplir un pichet d'une cuvée angevine. Son nez savoura tous les arômes dégagés au passage. Bon sang d'bonsoir... Qu'il aimait son travail. Et qu'il avait faim désormais.

Le pas vif pour un homme de sa corpulence, et il déposa le pichet devant le trouvère.


Et voilà jeune homme ! Santouille !

Large sourire, mais la main ne néglige pas de récupérer la somme due sur la table.

Et joie dans les braies pour votre maître !

Toujours trouver le mot, et montrer au client qu'on s'intéresse à leurs propos, même les plus avinés.
Un regard rassurant à la jeune fille dont le frère semblait tarder. Puis il revient au bourguignon, curieux de lire ses réactions sur son visage.


Alors l'ami ! Vous avez arrêté votre choix ?

Observer les réactions d'accord. Mais ne pas perdre de vue de les faire consommer !
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