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[RP] L'Empire contre-attaque. Tin Tin Tin Tintintin.

Lottilde
(6 Janvier, au lever du jour, devant la mairie d'Annecy)

Un sourire complice à Izaac et aux quatre compagnons de la lance qui l'avaient suivie à la course sur les remparts et pourchassé en grand vacarme quelques sournois savoyards noctambules surpris en flagrant délit d'escalade le long du mur de la mairie.... Ils n'avaient même pas eu la correction de la laisser terminer son bricelet au miel et c'est bien ce qui l'avait mise en rogne....jusqu'à ce que l'un d'eux appelle son camarade à l'aide, le fondement piqué sur une ferronnerie qui s'acharnait à le retenir dans ses piques..


Plaute ?! Plaute !! t'es où ?? d'laide !!! chuis accroché !!


Autre sourire complice au philosophe moustachu...Il y a des clins d'oeil qui vous mettent en joie et ignorant superbement l'infortune de l'empalé, elle avait pris Plaute-le- complice désarmé au collet d'une main ferme en faisant briller sous son nez la lame de son scramasaxe

Je gage que l'inconfortable position de votre complice vous inspirera quelques petits pamphlets amusants qui réjouiront vos amis à la veillée...Pour l'heure, hélas, vous n'êtes pas en position très favorable et je vais devoir à mon grand désespoir vous dénoncer pour cet acte très peu civique...

Abandonnant le poète à qui de droit, elle avait poussé un profond soupir de soulagement en reprenant position sur les remparts...dans les trefs planté sous les murailles, les troupes dormaient du sommeil du juste...Ils avaient un jour de répit


Citation:
06-01-2011 04:05 : Une tentative de révolte a eu lieu devant la mairie, et vous avez contribué à la mater. Dans la mêlée, vous avez reconnu Plaute parmi les assaillants.
Brunovonquerfurt
Bruno s'ennuyait farouchement du haut de ces remparts. Il faut dire que ceux d'en bas n'avaient pas l'air très pressés de retrouver le Très Haut et une grande desorganisation semblait règner. L'intendance ne suivait pas, apparemment . . .

Tss tss tss c'est pas notre bonne organisation Helvetes ca!
Il sourit en apprenant que Plaute avait pour la Xieme fois tenté de prendre la mairie.

Ah ca, dans un petit duché étroit d'esprit et à la Justice expéditive, ca fait longtemps qu'on l 'aurait pendu celui là.

Ils en avaient bien de la chance les Anneciens pro-Savoyards qu'on tolère gentiment leur opinions et leurs actions inciviques. Des semaines que fusaient les insultes, les provocations et les revoltes. Ah ca ils en profitaient de la Liberté d'expression et d'opinion Helvete . Ca au moins ils y avaient pris gout ..


Ca va les changer de recourber l'echine et de fermer leur grand clapet quand une Duchesse arrivera incontinente, reprendre nuitement cette ville comme une voleuse.
Annecy grouillait de monde , pullulait de forains et marchands, les annonces de travaux ne restaient pas 5 minutes affichées, les petites gens commencaient à sentir les effets benefiques d'une politique raisonnée... Mais non certains voulaient tout detruire. Delenda Boutae!

Bah c est leur probleme finalement s'ils sont trop bouché ! Tiens, mais c'est le Francois qui parle fort et son equipage de bohémiens colorés qui trainent en bas des murailles.

Un peu à l ecart des armées impies un petit groupe se tenait isolé. Equipé de pied en cap il semblait plus prêt à partir qu'a guerroyer...


Heho ohla du précieux, Vous nous quittez déjà Messire? Vous n'appreciez pas la compagnie des Helvetes? Vous etes navré peut-etre? En tous les cas faites bonne route , et bien attention aussi, les brigands pullulent dans les forêts alentours.

Et comme chaque jour il jeta ses épluchures du haut des murailles. Ce matin il se dit qu 'en plus cela permettrait aux soldats d en face de manger un peu autre chose.

Pour peu que le logisticien d'en face ait mal fait son boulot ils sont peut -etre en train de cever la faim là en bas les pauvres.

Conscient d'avoir fait une bonne action en partageant ses restes Bruno redescendit l'escalier le coeur leger . Il aimait aider son prochain fut-il un ennemi.
Lottilde
(6 Janvier toujours...au soleil déclinant, sur les remparts d'Annecy)

Ils feraient comme les morpions, incontournables et fidèles compagnons des troupes...Ils n'attaqueraient qu'à la nuit noire, ceux d'en bas, comme elle les appelait...

Elle remonta le col de sa cape et le serra à deux mains autour de son cou, frissonnant au petit vent aigre qui s'insinuait dans les courtines et penchant la tête au-dessus du vide, regarda grouiller en contrebas des murailles la meute désordonnée des gros scarabées caparaçonnés de fer ..
Sursautant à la chute du seau d'épluchures de Bruno, elle sourit faiblement, regrettant toutefois qu'il n'ait pas atteint la cible de choix, le tref des princes qui ripaillaient dans la vaisselle de vermeil en devisant peut-être sur la meilleure façon de venir à bout, avec quelques centaines de soudoyers mal nourris , de la poignée d'irréductibles mécréants qu'ils étaient...Un rictus de mépris lui abaissa la commissure des lèvres...De quelle auréole de gloire ils se pareraient, demain, pour avoir mis tellement de temps à se défaire d'une aussi dérisoire résistance ? Il y a bien longtemps qu'elle avait appris à se méfier des récits des grandes batailles...et de ces preux chevaliers armés d'un lance-pierre et trois noisettes qui étaient venus à bout d'un empire...Que des survivants soient là pour en rire, c'était son souhait du moment...

Haussant les épaules en reculant, elle rejoignit l'escalier du chemin de ronde quand les premiers braséros trouèrent l'obscurité naissante. Il était temps de se préparer pour une nouvelle nuit de cette attente qui agace les nerfs. La main accrochée aux saillies du muret pour assurer son équilibre, elle posa prudemment le pied sur les marches raides. Se fracasser le crâne en solitaire et trépasser dans la ruelle en contrebas à quelques heures d'une probable attaque, ça manquerait de panache, pour un résultat au moins aussi douloureux.

Aux pieds des remparts, ils étaient là, les compagnons prêts à rendre des comptes au très-Haut. Elle n'était pas bien certaine d'être prête, elle. Mais les mots pour le dire s'arrêtèrent sur ses lèvres qui pâlirent soudain.
Les yeux rivés à la grande silhouette qui approchait et qu'elle aurait reconnue entre mille, elle , la pudique, elle alla à la rencontre des deux bras du sénéchal de Maxima, appuya le front contre le large torse imprégné de ce mélange d'odeurs d'humus et de cheval qu'elle aimait, et les paupières serrées pour retenir ses larmes, glissa une main sous cette veste toujours trop large, la refermant un bref instant à la taille de l'homme pour cette étreinte consentie, s'en étonnant à peine...

Avalant difficilement sa salive en se détachant de l'homme, elle leva le nez en grimaçant un petit sourire et plongea la main au fond de sa poche pour en sortir le lien en cuir qui s'y trouvait et qu'elle lui tendit aussitôt, le regardant accomplir, le coeur serré, ce petit rituel d'avant chaque combat, peut-être pour la dernière fois.
Elle le connaissait


Pourquoi ...pourquoi, sénéchal ?? ...rien, rien, rien ne vous y obligeait...Ils ne vous lâcheront plus, vous les connaissez... et ..et qui d'autre que moi est assez peste pour vous défendre de..

Mais surtout, sénéchal, surtout, ce que je ne vous dis pas, c'est que vous survivre et vous enterrer, je ne peux même pas l'imaginer !
Mais elle sourit bravement, se baissa pour fermer les lacets de ses chausses, et approuva


Alors, allons-y...
Pattricia
[Campement militaire, tente de la Chefffeuuu...]



Bonjour Maman,

J'aimerais savoir où tu en es de la couture de ma descente de lit ? Mélie n'a pas reçu de peaux de ta part depuis que tu es partie, est-ce que celles que tu as récupérées étaient de mauvaises qualité ? Au fait c'est quelle couleur la fourrure de lion ? Pis ça ressemble à quoi au juste ?

Cantor me demande de t'écrire de ne pas oublier de lui ramener une dague, paraitrait que les méchants que tu vas combattre en auraient plein de planquées dans leurs vêtements.

Pis Floris voudrait savoir si tu peux lui recopier leurs jolies chansons. Il aurait entendu la nuit dernière, certaines chansons très très intéressantes qui venaient de la salle du bas de l'auberge. Mais Mélie s'est fâchée quand il a voulu nous en fredonner une, je sais pas pourquoi.


Désolée mais Lucie a décidé de te faire croire qu'elle sait écrire et j'ai pas voulu la contredire, tu sais comme elle peut être insupportable dans ces cas là...

Bon je vais laisser Mélie continuer la lettre, elle tient absolument à t'écrire un mot, je vois pas ce qu'elle pourrait avoir à te dire, j'ai écrit le plus important !

Pfiou ! Ta fille est vraiment terrible en ce moment, même les garçons pourtant si patients avec elle d'habitude, finissent parfois par se fâcher.

Tu auras intérêt à lui ramener une peau de bête quand tu rentreras pour venir nous chercher, parce que bon, parler de faire la peau aux lions c'était pas très malin hein ! Et je te préviens, si tu ramènes à Cantor des dagues et à Floris des copies de ces chansons paillardes, je te rends mon tablier !

Prend soin de toi,
Nous t'embrassons tous les quatre

Mélie

P.S. : Tu es vraiment sure que tu ne peux pas présenter Lucie à la Princesse Armoria ? Juste vite fait comme ça en passant, c'est vraiment pas possible ? Pitié pour une pauvre nounou au bord de la crise de nerf...


La môme au loup pleurait, de rire certes, mais ses joues étaient bien mouillées. Après avoir relu plusieurs fois la missive de Mélie, Pat riait encore.

- Il est vraiment temps qu'elle aille dans un couvent, son langage de mauvais garçon c'est peut-être drôle pour les amis, mais jamais je n'en ferai une jeune fille comme il faut.
Le tout est d'être sure de trouver un couvent qui laisse libre cours à son côté artiste, mais qui reste intransigeant quant au reste !


Quand il s'agissait des triplets, il n'était pas rare de surprendre la vindicative à parler toute seule, faut dire qu'entre les trois, la vie n'était pas de tout repos...
Sortant l'écritoire, la jeune femme se penche pour répondre dans les plus brefs délais.




Mes vies...
Chère Mélie,

Nous avons bénéficié d'un repos bien mérité les journées passées et cela a permis à nos montures de bien se reposer, certains d'entre nous viennent de si loin.

Vous verriez Vindic, elle est magnifique par ce froid hivernal, son plumage à doublé de volume et s'est moucheté.
Quand à Truffe, vous connaissez aussi bien que moi son pelage hivernal et c'est un ravissement d'avoir un tel molosse couché devant la tente en journée, cela me permet d'être un peu tranquille.

La rouquine et moi nous croisons peu, je ne veux surtout pas savoir ce qu'elle peut fabriquer le soir, ma tranquillité d'esprit dépend de mon ignorance. J'ai revu mon amie Savoyarde, elle semble plutôt en bonne santé et s'est à priori pas trop mal remise de ses blessures. Je suis juste un peu inquiète, on lui aurait intenté un procès, mais tout se passe à l'intérieur des murs de la ville et notre armée n'a pas encore franchi les remparts.

J'en saurai plus après notre victoire, les Très Haut est à nos côtés. En parlant du Très Haut, j'ai reçu des nouvelles du blond, vous ne devriez pas tarder à le croiser là où vous vous trouvez, serrez-le fort dans vos bras pour moi.

Les enfants, je ne suis pas dans une armée pour me soumettre à votre liste de courses. A votre âge, épée de bois, comptines et descentes de lit en peau de daim, vous suffisent amplement !
Je vous conseille de cesser de faire tourner Mélie en bourrique, car sinon je sévirai à mon retour !
Lucie, j'ai cru comprendre que tu continuais à harceler Mélie car tu veux être présentée à la princesse Armoria. Comme je pensais te l'avoir expliqué, ainsi que Tata Bryn d'ailleurs, tu n'es pas une princesse, ça n'est pas une fin en soi d'en devenir une et une personne de cette importance, en tant de guerre, a vraiment autre chose à faire que d'attendre le bon plaisir de ma fille haute comme trois pommes. En ce qui me concerne le sujet est clos !

Je vous aime mes anges, je vous ai dans mon cœur à chacun de ses battements, donc n'ayez crainte, il n'est pas près de s'arrêter de battre.

Pleins de baisers et à très vite !

Maman


La cire, un sifflement particulier et Vindic qui se pose sur le perchoir près du bureau.

- Tiens ma belle, porte leurs le message et revient vite, nous devons nous tenir prêts.

Après l'envolée de la buse, la jeune femme entreprend de mettre son armure et se prépare déjà mentalement à ce qu'elle va dire au membres de sa section.

- C'est une belle nuit pour occire... ou mourir...
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Alcalnn


[Le VI de l’an MIIIICLIX en début d’après midi]




S’étant porté à hauteur du Duc de Mortain, Montiron se prouva à nouveau comme quelqu’un d’utile et d’efficace, car il avoit la chance d’estre de la contrée.

-Mortain ! Cette région m'est plus que connue, si nous pouvons longer le lac sur sa rive nord, rejoindre le bourg d'Albigny qui s'y trouve, et pousser encore plus à l'est nous atteindrons la forêt de la Haute Fillière, juste avant le village lacustre de Chavoire. Leurs armées se trouvant dans la ville d'Annecy, nous bénéficierons d'une position en hauteur, sous le couvert des arbres et facilement défendable en cas de sortie ennemie du fait du peu d'espace laissé par le lac et le relief. Le seul risque est qu'ils nous débordent en contournant la montagne ou en faisant venir des troupes par le Sud ... Mais j'y crois guère. Qu'en dites vous ?


-Voilà une idée qu’elle me plait ! Avoir un bois dans le dos est toujours utile pour ranger nos bagages et nous fournira aisément du chauffage et du gibier si nous venions à en manquer. J’avais l’intention de rejoindre le contingent Bourguignon commandé par mon ami le Capitaine de Sars. Ceci dit, l’un n’empêche pas l’autre.

Ainsi fut il faict, la troupe cingla –sous les quolibets goguenards des assiégeants assiégés- vers le dit bourg d’Albigny, permettant ainsi l’examen de la courtine de la ville. Au premier plan en arrivant s’estoit dressé le chastel visiblement plein à craqué d’hérétiques et autres vauriens de tout poils. On y distinguoit quelques bricoles dressées prestes à riposter en cas d’eschela ou de tir d’artillerie. La bricole estoit l’élément de base de l’artillerie défensive. Facile à construire, il suffisoit d’un mât et d’une vergue pour la rendre utile. Plantée sur la courtine, un simple contrepoids, souventefoys y avait on assigné des enfants comme le curé à ses cloches, lancé depuis le parapet vers l’intérieur permmettoit à la vergue de s’élancer, propulsant le projectif vers son fatal et meurtrier destin.

Albigny fut conquise sans coups férir, la débâcle léonnesque avoit esté totale, les bourgs environnants totalement abandonnée et leur population coutumière dispersées dans les montagnes environnantes. Une aubaine pour la route de Mortain qui ne s’en laissoit pas compter deux fois.

-Halte ! Forbach ! Montiron ! Nous nous installons ycy ! Chassez moi les ribaudes et autres qui peuvent encore encombrer ces masures et installez vous au chaud ! Laissons trefs et pavillons aux mauvais capitaines, nous dormirons ainsi mieux et ne mourrons pas de froid ! Si les bourguignons ne sont pas encore installés, qu’ils nous rejoignent ! Vincent ! Où est Vincent ! Bon, je l’enverrais plus tard.


Rapidement, les bâtiments furent vidés des quelques retardataires du bagage hérétique et on eu la joie d’y découvrir des vivres abandonnés dans la fuite éperdue. Bien entendu, on goutta et vérifia qu’ils n’estoient point empoisonnés par de fourbes mais efficaces tactiques. Rapidement le bourg repris vie avec ses nouveaux habitants et les cheminées se remirent à fumer. Bon ils estoient un peu spéciaux mais baste. Dans la plus grosse et forte bâtisse, le Chat décida de tenir conseil avec ses officiers et les nobles sires qui composoient sa troupe :





-Bon, toujours pas de nouvelles de Sars ? Que Saint André le guide vers nous, nous avons le gîte et presque le couvert ! Sortons donc voir ce que nous pouvons faire.


Dans la cour de ce qui devoit estre avant une hostellerie, ils se remirent en selle pour une petite exploration du terrain qui séparait le bourg de la ville… Un terrain relativement plat et marécageux s’offrait à eux… La neige en avait fait son nid le recouvrant d’un beau tapis blanc…


-Je veux que vous me dégagiez des tranchées là dedans qui nous permettrons de courir à couvert jusqu’aux murailles de la ville. Vous m’y ferez faire des bastions renforcés pour y poser nostre cannonerie. Ah, et n’oubliez pas de couvrir les passages avec des planches afin de ne pas nous enliser de trop. Je veux aussi un guet de l’autre côté du bourg au cas où des renforts viendraient les secourir.

Le plan se dessinoit déjà dans sa tête. Les Bretons et les Normands seroient parfaits pour ces tâches ingrates. Mais ils estoient mieux coustumé que les gascons à ce temps là et sauroient s’acquitter de cette besogne sans trop de difficultés. Un réseau de tranchées et de bastions pour tenir au mieux cette partie de la ville où seraint tentés de passer les ennemis. Cependant, quelque chose triboulait le Chat. En effet le Lac n’estoit pas gardé. Il faudroit donc patrouiller en permanence autour pour éviter d’être surpris par un débarquement et prévenir tout passage par là.

-Montiron, puisque vous connaissez bien les lieux, je vous confie la mise en place d’une patrouille sur cette rive du lac. Je ne voudrais pas me réveiller avec un hérétique dans mon bain. Allez doux sires, cela suffit ! Je veux que demain matin nous soyons prêt à leur offrir une bruyante collation !


Rentrant dans le bourg qui estoit désormais hérissé de barricades remontées après la déroute helvète, le Chat n’attendit pas que l’on distribue les ordres en vue des travaux d’approche de la ville. Ils seroient vite terminés, car la neige estoit légère et avec un peu de chance, on retrouveroit, si ils y avoient pensé, les installations des hérétiques lorsqu’ils assiégeaient eux même la ville… Restoit maintenant à voir si les Bourguignons se joindraient à eux. Il les savoit plus nombreux qu’eux et n’avoit point envie de disputer la connestablie des troupes. Il feroit la guerre avec ses hommes, non point de son côté, mais dans une certaine liberté. Il estoit l’Amiral de France après tout et n’avoit plus rien à prouver en matière de commandement…





[Le VII de l’an MIIIICLIX en début d’après midi]


Après une bonne nuité de sommeil pour le vieux duc, l'aube se leva sur le petit bourg réquisitionné en casernement. Pendant toute l'après midi de la veille et une partie de la soirée, les pionniers s'estoient activés pour opérer les travaux demandés par le Duc. La neige légère n'empêcha pas un certain retard dans l'avancée de ceux-ci et ce ne fut que bien tard, à la mi-journée, qu'ils furent achevés. Deux tranchées parallèles, en zig zag, amenoit à deux casemates dont les abords avoit esté palissadés par des planches récupérées dans le bourg et des tressages de branches de conifères, abondants dans la forêt d'Haute Filière, remplis de terre. Au plus près on estoit à moins de cent toises des remparts d'Annecy, à la portée des six veuglaires que le Duc de Mortain avoit mené dans ses bagages. Les veuglaires estoient des futs de métal cerclés posés sur une âme en bois et dont la charge estoit préparée dans une boite qu'on placoit à la base du fût. Cela permettoit de préparer les charges à l'avance et d'accélérer la cadence de tir. Bien que de calibre moyen, ces veuglaires estoient efficaces en batterie pour dégager une courtine ou détruire des hourds. Il suffiroit après d'une vigoureuse echelade pour emporter le rempart.



Sortant de ses quartiers, le Chat eu le temps de saluer Montiron qui dans la cour de l'hostellerie, s'afféroit déjà pour le départ de sa patrouille avec ses gens:


-Le bonjour Montiron! J'espère que vous avez bien dormi! Pour ma part j'avoue qu'un vrai lit m'a fait le plus grand bien à mes vieux os. Soyez prudent sur le chemin, mais j'avoue que de dire cela, j'ai l'impression d'estre une vielle grand mère apeurée. Il n'empêche qu'essayez d'estre de retour pour le lancement des joyeusetés, j'espère pouvoir faire tirer au plus vite le fer et le feu sur ces hérétiques...


Se faisant, Alcalnn, encore vêtu que de tissus, fit quérir son page pour s'équiper. Il laça son pourpoint armant avant que Vincent dispose sur luy les plates de son harnois de Bordeaux, aux reflets bleutés. Puis, il passa un tabar à ses armes et ceignit sa ceinture d'arme. Fin prêt, il décida qu'il estoit temps de faire un petit tour d'inspection, l'histoire d'oyr et d'entendre ce que sa soldatesque et autres gentilhommes avoient à dire...



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Theran




[VI Janvier 1459 - Lance Mortain]

-Voilà une idée qu’elle me plait ! Avoir un bois dans le dos est toujours utile pour ranger nos bagages et nous fournira aisément du chauffage et du gibier si nous venions à en manquer. J’avais l’intention de rejoindre le contingent Bourguignon commandé par mon ami le Capitaine de Sars. Ceci dit, l’un n’empêche pas l’autre.

Ainsi, ils poussèrent en direction du bourg d’Albigny. Longeant le lac sur leur flanc droit et les murs d’Annecy sur leur gauche, ils eurent tous le temps de se rendre compte de l’étendu des dégats que les affrontements précédents avaient causés. Ici et là restaient les traces des anciennes batailles, et les murs de la ville souffraient par endroit des marques laissées par les divers projectiles qui s’y étaient écrasés.
Faute de projectiles, ce furent quelques quolibets helvètes qui atteignirent les rangs de la colonne française. Les gascons et bretons répondirent par quelques injures de leur cru, et les hostilités verbales cessèrent bientôt.

Quand les troupes alliées pénétrèrent dans le bourg, celui-ci était déjà presque vide. Les genevois avaient évacué les lieux suite aux pertes subies et s’étaient retranchés en force dans la ville. Ainsi les affrontements qui éclatèrent isolément de ci et là après l’entrée de la colonne, ne furent que la réduction des poches de résistances formées par les derniers soudards ayant raté le départ vers le Château.


-Halte ! Forbach ! Montiron ! Nous nous installons ycy ! Chassez moi les ribaudes et autres qui peuvent encore encombrer ces masures et installez vous au chaud ! Laissons trefs et pavillons aux mauvais capitaines, nous dormirons ainsi mieux et ne mourrons pas de froid ! Si les bourguignons ne sont pas encore installés, qu’ils nous rejoignent ! Vincent ! Où est Vincent ! Bon, je l’enverrais plus tard.

Montiron essuya négligemment sa lame sur le lambeau de rideau encore accroché à une fenêtre attifement calfeutrée. Ses hommes dégagèrent la pièce des 3 cadavres helvètes, tellement surpris qu’ils n’avaient eu le temps de se rendre compte de leur transformation, de leur passage de vie à trépas. Le jeune seigneur jeta un regard autour de lui. La bâtisse conviendrait assurément pour la nuit. Un frêle escalier de bois menait à une succession de quelques chambres, suffisante pour loger sa personne et les gens de sa maisonnée., et l’arrière du bâtiment révéla quelques provisions non évacuées par les habitants du bourg ou par les envahisseurs.

Après avoir fait poser armes et bagages dans leur nouvelle demeure, Theran s’en fut rejoindre Alcalnn et les officiers qui l’entouraient. Les nobles français, en selle, partirent à la découverte des environs immédiats du bourg. Quelques marécages les séparaient des murailles d’Annecy, dressés à une centaine de toises d’eux. Un plan de défense germa rapidement dans l’esprit du vieux Chat, qui semblait d’un coup tout aussi à l’aise dans les neiges montagnardes qu’auprès des embruns glacés de la côte normande.
Mortain l’interpella :


-Montiron, puisque vous connaissez bien les lieux, je vous confie la mise en place d’une patrouille sur cette rive du lac. Je ne voudrais pas me réveiller avec un hérétique dans mon bain.

- S’il faut qu’un de nos hérétiques prenne un bain Mortain, il aura tout le lac pour cela ! Nous nous ferons un plaisir de lui donner de quoi être propre devant l’Eternel !


Et c’est fringant et plein d’entrain guerrier que la noble troupe regagna ses baraquements. Une belle nuit les attendait, de quoi coucher et ripailler et la promesse d’une journée de bataille pour les faire rêver : et oui quoi ? N’étaient-ils tous pas des vétérans rompus aux horreurs des guerres ? Ils n’étaient pas de ceux qui tremblaient devant l’imminence de la bataille et s’ils devaient trembler c’était devant la crainte de tomber avant d’avoir eu leur compte d’ennemis abattus. Ils étaient des soldats, non une milice, ils étaient des bêtes de guerres, et leur vie entre joutes, chasses et duels n’était qu’un perpétuel entrainement pour les jours comme ce s lendemains qui promettaient leur compte de combats, de sangs, de sueurs, et de morts.




[VII Janvier de l’an 1459, après-midi, camps retranché du Chat et de sa suite]

La nuit avait été belle. Et le sommeil de plomb. L’aube arriva et tira de leurs songes les hommes endormis dans le bourg d’Albigny.
Theran avait une mission a effectuer ce jour, une patrouille a mener sur les rives du lac histoire de vérifier si quelques helvètes ne s’y terraient encore pas, ou si certains envahisseurs n’avaient envie de rencontrer les lames françaises.

Les batteries d’artillerie du Duc du Mortain avaient été mises en position. Leur feu n’attendait plus qu’un ordre pour être ouvert, et leur puissance suffirait sûrement à malmener au possible les fortifications des assiégés.
Lorsque le propriétaire de ces machines infernales se leva, le jeune seigneur était déjà en tenu. Armure italienne de plates complète achetée à prix d’or après l’octroi de sa seigneurie, un lourd marteau d’arme offert par son suzerain, une targe et sa longue épée de combat formaient son équipement militaire pour ce jour. Il n’allait pas s’encombrer de la lourde lance de cavalerie pour une simple mission de patrouille, où si combat il devait y avoir, elle ne ferait que le gêner dans ses mouvements.


-Le bonjour Montiron! J'espère que vous avez bien dormi! Pour ma part j'avoue qu'un vrai lit m'a fait le plus grand bien à mes vieux os. Soyez prudent sur le chemin, mais j'avoue que de dire cela, j'ai l'impression d'estre une vielle grand mère apeurée. Il n'empêche qu'essayez d'estre de retour pour le lancement des joyeusetés, j'espère pouvoir faire tirer au plus vite le fer et le feu sur ces hérétiques...

- Le bonjour Mortain ! La nuit a été douce pour moi aussi, la perspective d’une belle journée de combat incite au sommeil profond ! Et pour ce qui est des festivités, ne vous inquiétez pas, nous serons de retour et aux premières loges ! Et puis qu’en savons-nous, peut être vais-je faire avoir le plaisir d’écrire le prologue de cette journée sanglante sur les rives de ce lac !


Dire que sur les rives de ce lac, il y avait passé de si longs moments, mais jamais un seul de violence. Ces rives n’avaient été que lieux de fêtes, d’amitiés et d’amours volés … Et maintenant qu’il y revenait, c’était pour y porter violence et désolation… Qu’était-il devenu du jeune garçon insouciant ? La vie l’avait transformé, il était maintenant bien plus sombre que ce qu’il fut autrefois. Souriant bien entendu, mais plus sombre et noir au fond de lui, plus cynique, plus manichéen… Plus noir mais en même temps plus blanc par instant, plus noble et plus éduqué que le jeune coureur de jupons savoyards qu’il avait été.

Montiron s’élança sur les bords du lac. A la tête d’une vingtaine d’hommes d’armes que composait sa maisonnée, il emmenait avec lui une cinquantaine de piétons, archers et couteliers prêtés par le Duc pour sa mission. Les quelques soixante dix âmes qui l’entouraient seraient suffisantes pour faire déguerpir les possibles hérétiques terrés dans les environs, et devaient suffire à repousser une tentative de débarquement… De toute façon la position helvète semblait bien mal en point pour que l’idée d’une visite impromptue et navale se concrétise… mais il fallait parer à toutes éventualités.

Le soleil n’allait plus tarder à se coucher dorénavant. La patrouille était intacte, il n’avait rencontré aucune résistance si ce n’est un blessé suisse bien mal en point, agonisant sur les galets léchés par les ondulations lacustres. Résistance était un bien grand mot pour qualifier l’opposition montrée par le soldat ; il s’était contenté de gesticuler quelque peu quand les français l’avaient pris à bras le corps afin de le ramener au camp. Sait-on jamais, peut être pouvait-il leur être utile en leur délivrant quelques informations… s’il survivait.

Le soleil venait tout juste de disparaitre derrière les cimes des montagnes environnantes. La patrouille qui avait poussé loin sur la rive est du lac, venait de prendre la direction du camp quand les choses se firent intéressantes. A l’orée de la forêt, juste au nord du bourg de Chavoire, ils rencontrèrent un parti helvète sûrement séparé du gros des troupes genevoises et qui n’avait réussi à regagner la protection des murs d’Annecy. Au nombre d’une cinquantaine de piétons, les hérétiques venait tout juste d’installer leur bivouac quand les troupes de Montiron leur fondirent dessus.


- Hardi Compagnons ! Montrons leur ce qu’est qu’être français ! Courons de Terrail ! Courons !

A la suite de leur commandant, au cri de « France ! France ! », les soixante-dix français chargèrent la troupe suisse. Le choc fut violent, brutal et particulièrement destructeur. Les chevaux des hommes d’armes français jetèrent à bas les quelques tentes dressées ici et là, et le fer sonna bruyamment dans la pénombre du crépuscule tombé. Maniant avec férocité la masse d’arme, Theran abattit l’homme le plus proche qui s’effondra sans un cri. Il jeta un regard autour de lui : les helvètes se débandaient, laissant morts et blessés sur le terrain. Laissant ses piétons poursuivre les survivants sur quelques distances, Montiron rallia ensuite ses hommes autour de sa bannière, et emmenant les quelques blessés qu’ils avaient eu, il regagna le campement.

C’est avec réjouissance que Theran pénétra dans le bourg fortifié d’Albigny. Il avait laissé quelques uns de ses piétons en surveillance sur les rives du lac, une dizaine tout au plus. En se dirigeant vers l'hostellerie principale, il apprit que les combats tant espérés n’avaient pas encore eu lieux, ou du moins qu’ils n’avaient pas été plus loin que les escarmouches habituelles pour les troupes de Mortain.
Entrant dans la demeure du Duc, le jeune seigneur jeta à terre un des boucliers marqués de la croix helvète récupéré dans le bivouac ennemi.


Et bien ! Nous avons eu le plaisir de rencontrer un petit parti adversaire, quelques hommes n’ayant eu le temps de rentrer dans le Château, de quoi se mettre en jambe pour la pièce principale ! J'ai laissé quelques hommes pour surveiller la rive, mais nous ne craignons guère de ce côté, il ne reste plus âme helvète qui vive d'ici au bourg de Chavoire c'est certain. Nous avons aussi fait un prisonnier, mais son état est tellement que critique qu’il y a guère de chance que nous puissions en tirer grand-chose.

Il sourit, le plaisir d'être de retour dans sa province natale couplé au plaisir du combat le rendait d'humeur joyeuse.

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Cameliane..
[quelques jours en arrière, Annecy, ça passe ou ça casse, on peut dire aussi ça paffe ou ça pouffe... ]


- Que fait-on Capitaine ?


- On défend...

- Et demain ?


- On défendra


- Et après demain ?


- On... mais allez-vous cesser ?!

Elle se tourna vers l'un de ses compagnons, celui qui posait toujours la question qu'il fallait, ce qui lui rappelait qu'elle devait écrire à tout leurs camarades afin de leur rappeler d'être toujours présents pour la bataille... qu'il fallait suivre coute que coute...

Et des batailles il y en eut...
Des cris, du sang, des larmes, de la douleur...
Elle pleurait à chaque Compagnon qui tombait... les envoyait chez Anna pour recevoir les meilleurs soins et priait, encore et encore...
Comme c'est drôle de chercher à soulager sa conscience en s'adressant au Seigneur...


Un matin, elle reconnut une silhouette qui hurlait. Kranalamarmotte...
Un ennemi d'avant-hier, un ami d'hier et un ennemi de ce jour...
Une fois retournée au campement, prit plume et se dépêcha de lui envoyer à nouveau un mot...





Sieur Krane,

Vous osez prétendre que vous m'aviez apporté vostre soutien pour l'Anjou, je vous demanderai de ne point inverser la situation je vous prie, ce sont les Compagnons de l'Edelweiss qui ont apporté le leur à la Franche Comté, par pure amitié pour Dame Lothilde. Et aujourd'hui vous venez trancher la tête de vos propres amis, je ne puis comprendre cela.

Vous préférez en arriver à de telles horreurs plutôt que de perdre vos fiefs donc ? L'amitié, face à des titres, des blasons, des terres, des prestations d'allégeance vous rendent donc le coeur bien faible ? Vous me voyez décidément bien chagrinée d'une telle attitude venant d'un homme que je tenais en immense estime. Vostre allégeance à ce Franc Comte qui n'hésite point à trahir le traité de paix entre Dole et Genève vous rend aveugle sieur Krane, aveugle de l'amitié de ceux qui furent vos proches. Mon sentiment est le même pour sieur Acis, heureux à l'époque d'avoir reçu quelques aides de ma part, ainsi que pour dame Jasona et sieur Debenja. Cette trahison est amère en mon âme, quoique depuis quelques temps, ayant remarqué que pour quelques intérêts pécuniaires ou gentillesses, l'Homme n'hésite point à trahir son plus cher ami... Dure leçon de vie qui me rend de moins en moins encline au pardon.

Allez toutefois en paix Sieur, au plaisir de ne jamais vous croiser, ni en terre de combat ni dans une quelconque auberge, au risque que vostre joue reçoive mon soufflet le plus vengeur.

Cameliane, l'amie d'hier que vous avez fait devenir ennemie d'aujourd'hui.


Lâché de pigeon, soupire, énorme soupire même...

Qui sera le prochain à préférer honorer une allégeance plutôt que l'amitié...
Elle regarda Lothilde au loin, se demandant qu'elles étaient ses pensées... Nul doute qu'elle devait éprouver une rage terrible... Caméliane trouvait son amie changée ses derniers temps. Elle aussi en prenait des coups et s'endurcissait de jours en jours.

Chaque journée apportait son lot de combats, de souffrance, les Compagnons de tous les camps mourraient dans de terribles convulsions. Elle se demandait quand tout cela cesserait...

[Toujours à Annecy, au matin du 7 janvier, ça casse ou ça pouffe]

Et un matin, quatre armées ennemies arrivèrent en rangs bien organisés cette fois-ci devant les murailles d'Annecy en Genevois, la bataille fut sanglante. L'Edelweiss perdit la majorité de ses hommes et fut repoussée en pleine campagne. La poignée de survivants installèrent le camp, posèrent quelques collets car les paquetages avaient dû être rejetés au loin pour mieux courir, ça court plus vite un Helvète quand il est délesté de son baluchon de saucissons de dahu et de brioches.

Un temps d'hésitation, on interroge tout le monde...

- On file embêter le sieur Charles Marie ou on rend cette mine de pierre Helvète chers Compagnons ?!

- On part à l'assaut du château !


Oui mais pour prendre un château, il faut être un peu plus que 8 en fait...

Qu'à cela ne tienne ! Le campement fut vite installé, bonne aubaine de voir cette mine et après quelques regards jetés alentours et un mot murmuré à ses Camarades, ils rattachèrent le lieu à la Suisse en accrochant à nouveau un étendard à la grille qui fermait le lieu en dehors des heures de travail.
Troisième fois qu'ils s'amusaient à faire tourner les Savoyards en bourrique...




Et tout à coup... Deux étendards furent aperçus au loin...
La retraite semblait impossible...
Les hommes de Sagaben et de Valzan se ruèrent sur eux, le bruit effarant des lames s'entrechoquant rendait presque sourd...
Elle parvint à blesser une femme tout de jaune vêtue puis tomba à genoux,
le regard brouillé par le sang qui se répandait sur son visage - le sien ou celui de l'ennemi ? - criant à ses Compagnons de se sauver...

Une lame s'enfonça dans sa cote de maille, puis une deuxième, parvenant à percer quelques anneaux et pénétrant sa chaire, sous les côtes...


Elle vit Océ tomber à son tour, celle qu'elle commençait à considérer comme une amie, gentille, dévouée, amusante, fidèle et très astucieuse.
Puis son fillot Offspringmic et... et Lanfeust...
Aperçut Ponot qui se battait comme un diable, avec une hargne jamais encore révélée à ce point,
Remarqua le corps inanimé de Misterbop, qui se révélait être un passionné au combat, comme quoi la vie de mercenaire révèle bien des caractères surprenants jusque là enfouis.
La jeune femme Zürichoise, Fera, à terre aussi, baignant dans son sang et chercha des yeux Dioscoride, qui tenait à suivre, mais ne le vit point, pourtant ce fut lui qui avait déroulé l'étendard...


D'autres coups plurent... Son corps n'était plus que souffrance...
L'obscurité se fit soudain...

Une pensée pour la petite vie qui prenait forme en ses entrailles, si petite encore qu'elle n'avait pu encore l'annoncer au père...

La mort a cela de bon qu'elle permet de ne plus sentir la douleur devenue intolérable...

Une ultime larme s'échappa... le néant la saisit enfin...


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Capitaine de l'Edelweiss
Andaevinn


Sombre est la nuit qui pousse les âmes fidèles à leur foy, leur chef, leur étendard sur le champ de bataille. Comme chaque jour de guerre depuis le début de ce conflit sans fin, Andaevinn et ses hommes, l'Armée des Veilleurs et la Garde d'Arlanda avaient assisté sans mot dire au combat bestial qui opposait helvètes, savoyards, comtois, et étrangers, parfois frères, parfois cousins, de mêmes illustres familles, mélangés dans un magma sanglant ou tous risquaient quotidiennement leur vie... Et souventes fois, la perdait.

- Deos les préserve,

Fit Andaevinn à son Capitaine.

Les chevaux piaffaient sur la butte, les hommes sentaient l'odeur âcre de la bataille, mais point de chamaillis pour eux. Cette guerre n'était pas la leur. Quelle serait la tête des Helvètes s'ils apprenaient que leur chancelier s'était mêlé à la Bagarre Générale à la tête d'une armée de Scandinaves et de Hollandais qui n'avaient de commun avec ces gens que leur Foi Réformée... Le seul qui aurait eu des raisons de s'en mêler, c'était lui. Mais le conseil avait encore 25 jours à tenir. Ensuite, on aviserait...

Il avait juré d'être neutre, de privilégier la diplomatie. Oh, nul n'avait été dupe. Il avait favorisé l'entreprise d'un bout a l'autre, de toutes ses forces. Mais jamais, au grand Jamais, avait-il imaginé qu'un tel fracas en émergerait. Ce qui était supposé être qu'un bref combat entre Anneciens et Genenvois s'était soldé en véritable conflit pour préserver l'indépendance de la Confédération...

Son armée n'interviendrait pas. Pas aujourd'hui. Pas encore. Si l'Empereur Alveran le Mal Elu intervenait, il sortirait les griffes, c'était promis. Mais pas avant. Pour ce que ses quelques troupes changeraient de toutes façons...

Regardant derrière lui, il vit la Bannière d'Arlanda, et celle des Veilleurs flottant côte a côte. Le soir d'avant, il était sorti d'Annecy, toutes armes dehors, étendards au vent, et avait fait face aux armées entourant la ville, sans dire un mot. Les Savoyards ne voyant dans ces cornettes rien qui ne les menace, leurs rangs s'étaient fendus comme les flots de la mer Rouge sous les pas du petit Christos, lorsqu'il était boulanger. Il avait traversé sans coup férir. Puis il s'était rendu sur cette colline, observer le combat du lendemain.



Le combat semblait inégal. Devant la porte de la petite Mine, l'étendard Sang et Blanc du Capitaine de l'Edelweiss pendait aux grilles. Ils n'était que huit, mais ils avaient étendu sur le pré leur quota de braves. Ils avaient repoussé tout le jour trois armées, mais cette fois, il semblait que l'attaque était déterminée... Il vit Caméliane, debout au milieu des rangs serrés de ses hommes... Et femmes. Il avait tant de connaissances dans cet Edelweiss, et pourtant, il n'en restait que Huit. Huit braves.

Il marmonna...


- Si ils touchent à un de ses cheveux, on entendra parler Savoyard nulle part d'autre qu'en Enfer, je le jure...

Il sortir son estoc et le posa en travers de la selle de Sleipnir, son vieux cheval de bataille... Ce geste fit remonter en lui de bien mauvais souvenirs. Le choc de l'escadron du Jutland contre les Norrois révoltés, au Skagerrak, ou il avait suivi son père... Le furieux corps-a-coprs ou le vieux Comte du Koppaberg avait fini par périr, percé de coups de hallebarde, au combat du déflié de Vasterrä. L'enorme massacre que les troupes du Roi de Suède avait fait de ces chiens de Novgorod, la pleine de Lulea était rouge de sang, formant des taches immenses dans la neige. Le constat était rude, il n'avait pas l'habitude d'être du côté des vaincus.

Un cri bref du capitaine à l'égard de ses hommes le tira de sa rêverie.

- Aktie! Herrvorgard nel senere seleva.
- Attention. Ils chargent, de gauche à droite.

Ses hommes s'alignèrent.

Et c'est alors qu'il vit, les colonnes de Savoyards montant à l'assaut de la position de l'Edelweiss, par dizaines, tombant sous les coups redoublés de la compagnie. Mais la ou Caméliane parait dix coups, il en pleuvait cent, la ou une flèche frappait le bouclier d'Océ, douze frappaient son casque, la ou la Hache de Lanfeust tranchait une tête, il en repoussait vingt.

Alors il les vit, comme si le temps s'était arrêté brutalement dans un magma sanglant, tomber, l'un après l'autre, sous les coups. Son regard se brouilla, de rage, de tristesse, de colère contre ce qui faisait que des hommes et des femmes si brave se heurtaient en combat alors qu'ils étaient comme frères...

Voyant les derniers tomber, Andaevinn referma son heaume, leva son estoc, et fit signe au banneret.


- Allons récupèrer ceux-la. Huit contre cent, je ne saurais souffrir telle injustice, par Déos!

Il fit volter son cheval et pointa l'entrée de la mine. Les chevaux piquèrent au galop, tel un buisson de lances brillant au soleil. Alors, sous le regard médusé des soldats dans la pleine, ils traversèrent l'armée, prenant soin de ne blesser personne, bousculant tout au plus du poitrail de leur monture ceux qui ne s'étaient pas écartés à temps, les oreilles bruissant encore sans doute du brutal fracas des armes.

Entourant les corps inanimés des mercenaires, empêchant les soudards ennemis de les achever, faisant un rempart bleu et or des caparaçons de leur chevaux, ils séparèrent Savoyards et Helvètes un bref instant.


- Celui qui y touche perd sa main, celui qui s'en approche perd sa tête, hurla le capitaine,

brandissant sa hache au dessus de son casque.

Andaevinn remit son estoc au fourreau et sauta de cheval, tandis que Savoyards et Garde d'Arlanda s'observaient en chien de faience... Il ne savait que faire, il aurait voulu les sauver tous, mais certains semblaient si blessés. Il ne voulait leur imposer une vie que ceux-ci ne désiraient peut-être plus.

- Qu'importe, se dit-il. Anna verra lesquels elle peut sauver...

Il fit signe à ses hommes.

- Emportez-les, Déos décidera lesquels il veut garder, lesquels peuvent revenir à nous sur la terre.

Il vit enfin celle qu'il cherchait du regard, Caméliane, couchée sur le dos dans l'herbe tachée de sang et de neige, les yeux fixés vers le ciel. S'agenouillant devant elle, et soutenant sa tête...

- Déos ne te rappelle pas, pas encore. Ton temps n'est pas terminé parmi les hommes, nous avons besoin de toi.

Aucune réponse. Le voile sombre de l'oubli s'était emparé de ses yeux. défaisant son armure, et l'accrochant aux flancs de Sleipnir avec la poignée de l'estoc brisé de la jeune femme, puis prenant délicatement le corps brisé de Caméliane dans ses mains, il la coucha en travers de l'encolure du cheval, le plus délicatement possible, puis, entouré de ses hommes qui portaient les blessés et les mourrants restants, ils s'éloignèrent, l'homme de queue tenant entre ses mains l'étendard brisé de la Compagnie de l'Edelweiss.

- Nous allons chez Anna, fit Andaevinn à son Capitaine.

Alors l'homme tenant la cornette à l'étoile d'argent, rejoignant au galop les autres, cria:

- Si vous les voulez, il faudra aller les chercher chez Déos!

Et ils s'enfuirent, au triple galop, ne voulant pas tenter plus outre le Diable et les Savoyards.

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Lndil


Voila quelques temps déjà que Lndil, escuyer passé Mestre Prévôt de l'Ordre de Saint Michel, était passé sous commandement d'une armée savoyarde.
Il avait été envoyé en émissaire afin d'aider cette contrée.
Alcalnn était resté en Rouergue, lieu de la dernière aide fourni par l'ordre. Il y attendait du renfort.
Lndil avait fait mandé des hommes de ses terres d'Artois. Celles ci pourraient lui fournir une centaine d'homme entre sa baronnie de Saint Nicolas et la Vicomté de Lens.
Il avait laissé bien sur de coté une quelconque demande sur les terres de celle qui était encore sa femme.

Ses hommes l'avaient rejoint rapidement par voie fluviale descendant Seine puis Rhône sous les ordres de Fredal, jeune mais talentueux homme de main.
Ils s'étaient rejoints en la ville de Dié.
Fredal était accompagne de 30 archers, 30 piquiers et de 20 hommes d'armes. Il avait également pu préparer 20 cavaliers, prêt de pied en cape.

L'armée à laquelle ils s'étaient jointe était bien entendu parti de Chambéry et avait déjà fait un tour sous les remparts d'Annecy.
Lndil y avait d'ailleurs pourfendu son premier genevois en compagnie de la centaine d'hommes qui formaient sa garnison.
Il n'y eut aucune perte mais tout de même quelques blessés sérieux.

Il fallait maintenant penser à se chercher un endroit où s'installer.
Lens pensa bien sur à ses ami de l'ordre de Saint Michel qui devaient également être maintenant sur la ville d'Annecy.
Lndil avait envoyé quelques éclaireurs chercher après des oriflammes familiers.
Un revint rapidement en indiquant la partie Nord Est de la ville qui était le bourg d'Albigny.
Ils se mirent donc en route, passant par l'extérieur nord de la ville et rencontrant une belle agitation tout du long.

Bien vite Lndil eut le plaisir de voir flotter les drapeaux de Saint Michel et de Mortain.
*Parfait, il ne faut plus que trouver le mestre chancelier.* se dit il.
Ce dernier faisait le tour de sa garnison.

MORTAINNNNNNN... te voila enfin... qu'il fut long ce temps de séparation depuis le Rouergue !
Descendant de son fier Grispoil.
Auras tu encore de la place pour mes hommes et moi ?
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Alcalnn


[Bourg retranché d’Albigny, le VIIe jour de l’an MIIIICLIX]




Cela faisoit maintenant un bon moment que Montiron estoit parti fourrager le long du lac d’Annecy. Bah, il estoit grand et il ne fallait pas qu’il se triboule avec ce genre de considérations. Il estoit expérimenté et cognaissoit certainement mieux le terrain que les hérétiques… Non vraiment il n’y avoit pas de quoi se tribouler pour luy. Il revint au présent, et à ce que son capitan gascon, Johan Esteue, essayoit de luy dire :

-Mossenhor, los bridas y canons fueron prests au plus breu que poyra. Pero la neu no nos ayda. Nos deben trobar la tierra per posar los engenhs e son palu sobre la neu.


-Jo lo sapia, Senhor, jo lo sapia. Trabaras au meyor, los de bretahne et de normandia bos obeyrons.


Il estoit vray que le marécage détrempé et la neige ne facilitaient pas le travail. Il falloit creuser jusqu’à avoir un sol stable pour poser le fût des couleuvrines, protéger le bastion ainsi formé, tant des potentiels tirs adverses que de la neige et de la boue, qui pouvoient géner le bon fonctionnement de l’engin. C’est ce pour quoi s’enfelonoit le gascon. Mais Alcalnn avoit confiance en eux et ne doutoit pas que d’ycy à la fin de la journée tout seroit prest. Le baron de Forbach, qui le compagnoit avec ses hommes, avoit eu luy, pour tâche de fortifier leur position. Sa retenue s’afféroit depuis la veille pour verrouiller et contrôler les accès d’Albigny. Il estoit temps de voir comment il s’en sortoit. Ce fut l’instant que choisi une estafette pour débouler dans la grande salle de l’hostellerie transformée en salle de guerre. Après l’avoir lu, il renvoya ses officiers et sortit de son hostellerie qui luy servoit de pavillon de commandement pour aller trouver Niconoss. Il le trouva en train de superviser la mise en place d’une charrette à fin d’en faire une chicane à l’entrée est du bourg :


-Baron ! Je vois que vos préparatifs avancent bien ! Je venais vous informer que d’ycy la fin de l’après midi, nous irons semoncer les hérétiques qui se croient bien à l’abri derrière leurs murs délabrés ! Je compte sur vous pour être présent !

Encore falloit il qu’il aille en personne bousculer un peu ces fainéants de bretons ! Comme disoit sa douce et tendre qui luy manquoit, « un bon breton est un breton dont la saignée a esté trop longue ». Ses officiers le rejoignirent et le compagnèrent jusqu’à l’entrée des galeries qui menoient aux bastions. Tout le long, ils furent salués par les miliciens normands qui installaient des passerelles en planche pour éviter qu’on s’embourbe et qu’on trébuche dans les tranchées qui mélangeoient boue et neige à présent, en plus du sol naturel marécageux… Le capitaine breton estoit en faict, déjà en train d’expliquer sa vision de l’ascendance paternelle de ses hommes afin de faire naître un sain sentiment d’émulation entre eux… On avoit pas besoin de comprendre le breton, le ton estoit assez équivoque. Il assura au Duc que d’ycy une petite heure, les deux batteries seroient preste à faire les tirs de réglages…

Rentrant, Alcalnn eu le plaisir de voir que Theran estoit rentré. Il apporta ses trophées :


-Et bien ! Nous avons eu le plaisir de rencontrer un petit parti adversaire, quelques hommes n’ayant eu le temps de rentrer dans le Château, de quoi se mettre en jambe pour la pièce principale ! J'ai laissé quelques hommes pour surveiller la rive, mais nous ne craignons guère de ce côté, il ne reste plus âme helvète qui vive d'ici au bourg de Chavoire c'est certain. Nous avons aussi fait un prisonnier, mais son état est tellement que critique qu’il y a guère de chance que nous puissions en tirer grand-chose.


-Voilà quelques hérétiques qui iront s’expliquer avec le Très Haut. Une sortie fructueuse en vérité ! De nostre côté, Forbach finalise la fortification du bourg et on m’a assuré que d’ycy une heure, nous pourrions faire un salut à ceux d’en face !

Et si faict, à peine sa phrase finie, six explosions retentirent, preuve que les batteries estoient en place et qu’on pourroit commencer à ajuster le tir… On se félicita chaudement et la soirée fut joyeuse…


[VIIIe jour de l’an MIIIICLIX]




Vers midi, on annonça au Duc qu’une troupe d’une centaine d’homme s’avançoit vers eux. Aux dires des sentinelles, l’étendard estoit celuy de Voronda. Ainsi Lndil les rejoignait ! Tant mieux. Plus on est de fous, plus on rit ! Réunissant ses compagnons et ses officiers, il se falloit accueillir le Comte, vieil ami et compagnon d’arme du Duc, qu’il cognossoit depuis les guerres de Bretagne…


-MORTAINNNNNNN... te voila enfin... qu'il fut long ce temps de séparation depuis le Rouergue ! fit il en mettant pied à terre Auras tu encore de la place pour mes hommes et moi ?

Alcalnn luy ouvrit ses bras et luy transmis une franche accolade aux sons des cliquetis des harnois :

-Avesne ! Ravi de te voir enfin ! On m’a dit que tu t’étais encore bien battu sous ces murs il y a peu ! Biensûr qu’on a de la place, on a tout un bourg pour nous tout seul ! Je loge à l’hostellerie de cette place, tu peux bien t’y trouver une chambre. Quand à tes gens, je ne doute pas qu’ils se feront une joie de se trouver une place !


Jettant un coup d’œil à ses bagages il luy demanda :

-N’as-tu point fait venir de l’artillerie ?


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Niconoss


[Sur la Route avant le VI Janvier]



La douce odeur de la Savoie, malheureusement en ces temps meurtri par la guerre. Cet entrée fracassante ou pas à Chambery puis le début du déplacement vers Annecy, marqué alors le retour sur ces terres du Baron de Forbach, lui impérialiste confirmé, et ayant mené plusieurs armées, compagnies et autre impérial, lorsqu'il occupait le poste de Prime Capitaine. Toute cette ancienneté lui avait permis de ne pas hésité une seule seconde quand on lui avait proposé de venir se battre en Savoie. Il avait au plus vite changer de cap, pour rejoindre la troupe que réunissait alors Mortain, Amiral de France et aussi Mestre Chancelier de son ordre, l'ordre de Saint Michel, il aimait à prendre les armes avec lui comme lorsqu'ils s'étaient rencontrés pour la première fois, dans certains camps de base gérant le conflit à l'époque contre la Provence. Ils avaient assez rapidement commencé à échanger plus que pour cette guerre et avait noué une certaine amitié qui c'était confirmé lorsque l'impérialiste avait tenté sa chance en France et plus précisément en Alençon. Mauvaise expérience certainement puisqu'en ce jour ou il marchait sur les terres impériales, pour la premières foi depuis plusieurs mois, il éprouvait une certaine satisfaction intérieur et un grand calme. Même si forcement la guerre était tout autre, il avait l'habitude et en avait connu d'autre. Mais c'était l'une des premières fois qu'il allait se battre pour défendre les terres impériales comme cela l'était actuellement, une ville de prise, il n’avait encore jamais vu sa. Annecy était maintenant son objectif à lui, à la troupe qu'il avais rejoint un peu plus tôt à Espailon, et aux hommes qu'il avait fait venir tout droit de Forbach, quelques vassaux, et autres miliciens, cela lui fait en tout une vingtaine d'hommes qui avait joint la troupe mené par Alcann, au niveau de la frontière Savoyarde. Niconoss pris la tête de sa petite troupe et ce mis en fin de groupement afin de protéger les arrières de leur avancé, on ne savait jamais ce qu'il pouvait se passer, mais surtout car il voulait être au calme pour réfléchir et surtout pour préparer son retour en pleine guerre. Il attendait impatiemment le front tout comme il avait attendu pour quitter celui d'Alençon, espérant retrouver la bas, plusieurs hauts militaires avec qui il avait déjà combattu. A l'arrière, il avait eu le temps de mettre aux courants ces hommes de la situation, Annecy prise par les genevois, faisant ensuite un bloc, empêchant pendant quelques temps les armées impériales d'avancer pour y retourner, et qu'en ce moment pendant qu'eux galoper, les armées avaient réussir à reprendre position au pied des murs d'Annecy. Il fallait donc pour eux, être très prudent sur la route, les ennemis pouvant être partout, ayant pu glisser entre les lignes des armées car l'avancé avait été rapide et surprenante pour beaucoup de monde. Le campement le soir était assez calme autours de feu et les nuits des plus courtes, à cause du froid et de la tension qui montait plus on s'approcher du front.


[Le VI de l'an 1459]



C'est en début d'après midi que toute la troupe arriva dans un village semble t'il abandonné. Il s'appelait Albigny à ce qu'on lui avait dit, et il n'était abandonné qu'a première vu d'œil, quelque pillard, et autres maraudeurs étaient restés dans le coin alors que tous les habitants avec déguerpis à priori dans la plus grande précipitation. Les quelques charognards qu'on avait pu retrouver, c'étaient planqués quand ils avaient entendu la troupe arrivé. Enfin plusieurs heures après, alors que l'on pensait la ville débarrassé de tout ce qui aurait pu encombré la troupe, tout le monde eu l'ordre de s'installer dans les maisons et de se mettre au chaud, rapidemment le Baron de Forbach et ces hommes prirent possessions de 3 maisons un peu excentré du centre, dans un endroit ou il n'y avait pas trop de ruines et pas trop de grabuges, le seul problème c'était qu'ils étaient auprès des flancs et que si les helvètes venaient à repasser par la, ils pourraient être les premiers à prendre. Mais ils n'avaient pas peur et de toute façon, ordre serait donné pour construire des palissades en prévisions. Après avoir pu, mangé un peu, le Baron et son homme de main, descendirent à l'appel de Mortain, qui réunissait un conseil pour faire le point et pour donner les ordres. Il arriva la bas, en armure, casque sous le bras, et écouta, tout en saluant les quelques gens présent. La nuit commençait à tomber et forcement la première des préoccupations était le protection. Alcann demanda de commencer la création de palissades et autres protections nécessaire pour ce premier soir. Il pris alors la parole.

Mortain, mes hommes et moi, commenceront dès ce soir à construire des palissades et à renforcer les protections de la ville, nous prendrons de la même manière le premier tout de garde, avant d'être remplacé que mes hommes puissent aussi se reposer. Et dès demain à l'aube, nous continuerons les travaux commencés ce soir, si cela vous va évidemment.
Je pourrais également si vous n'avez personne de compétant dans le domaine, gérer les batteries de canons.


Il savait que cela lui irais, et il envoya immédiatement son second, avertir les hommes qu'ils se tiennent près à recevoir les ordres une fois le conseil terminé. La conversation continua, on en arriva aux histoires de patrouilles, et on parla d'un noble qui les accompagné depuis le début mais qu'il ne connaissait pas bien, voir pas du tout, il connaissait son nom heureusement, Montiron et à ce qu'il compris, il était du coin et donc impérial, un point commun entre les deux hommes, suffisant pour aller lui adresser un mot à la fin.

Montiron, compagnon, un plaisir pour moi que de combattre aux côtés d'hommes vaillant comme vous. A ce que j'ai compris vous êtes vous aussi d'Empire, bizarre que nous ne nous soyons jamais rencontré au préalable.
Sur ce je ne vais pas vous retenir plus longtemps, vous avez je pense votre patrouille à préparer et moi la mise en place des défenses de la ville. Bon courage.


Il s'en retourna et rejoignit ces hommes qui était à quelques mètres de la ou c'était dérouler la réunion entre les officiers. Il s'approcha d'eux et commença à leur donner des ordres.

Fiers compagnons, nous n'allons pas encore nous battre, mais cela viendra, aujourd'hui plus important que l'attaque est la défense, pour cela nous sommes chargés de commencer les fortifications dès ce soir et d'occuper le premier tour de garde. La moitié d'entre vous ira récupérez du bois dans la forêt juste derrière, ou tout ce qui pourra nous servir trainant dans ce bourg, comme des charrettes, des tonneaux vides, etc ... Débrouillez vous mais trouvez moi du bois pour monter de bonnes structures. Les autres vous commencerais à montrer les palissades entres les maisons servant de limites au village, comme sa on se sert des maisons en protection. Commençait par monter cela, là ou il y a le moins de maisons, on postera des hommes la ou on n'aura pas eu le temps de faire quelques choses ce soir. Et demain on finit tout ce boulot sur les flancs. Allez hop au boulot et plus vite que sa.

Tous ensembles, ils montèrent plusieurs palissades, entrés, et autres protections, alors que la nuit avançait et que le froid devenait de plus en plus pesant. Heureusement pour eux, rapidement la relève vint et ils purent aller se reposer.


[Le VII de l'an 1459]




Dès l'aube, Niconoss qui avait le sommeil très léger en ces temps était debout, attendant que ces hommes se lèvent pour se remettre au travail, il en profiter pour aller jeter un œil à ce qui avait été réalisé la veille, et continuer pendant la nuit. C'est avec plaisir qu'il vu que tout avait bien tenu et qu'une bonne partie du village était protégé, il chercha alors la maison ou Mortain, avait pris résidence avec ces hommes, quand il l'eut trouver, il trouva un homme percher la qui attendait probablement le réveil des autres pour prendre ces ordres, et qui en attendait essayer tant bien que mal de mordre dans un quignon de pain qui semblait complètement geler.

Laisse ce pain, tu va te casser une dent. Ou fait le réchauffer sur le feu ...
Quand ton maitre sera réveiller, dit lui que les travaux de protection du bourg seront fini dans le milieu de journée, au plus tard ce soir. Et n'oublie pas, c'est important.


Il reparti aussi vite qu'il était arrivé, retournant voir ces hommes qui étaient maintenant debout.

Bien rassasiez vous maintenant, on a un gros travail qui nous attends, il faut finir tout cela au plus vite. Vous avez cinq minutes avant de vous y remettre.

La journée avançait et le travail devenait de plus en plus dur, que ce soit à cause de la boue, de la neige qui tombait abondamment. Les délais auraient probablement du mal à être respecté mais il fallait que tout soit fini au plus tard ce soir comme il l'avait dit. Alcann passa le voir dans l'après midi, pour superviser la réalisation des travaux, l'entassement des charrettes et de tout ce qu'on pouvait trouver pour barricader le bourg sembla plaire à Alcann. Niconoss hurla deux trois ordres au sujet de plusieurs planches qui étaient mal accroché, et qui risqué de tomber au moindre coups qui lui serait donné, avant d'écouter ce qu'avais à lui dire son ami.

Et bien, j'avais annoncé que tout serait fini en ce moment de la journée, mais nous avons quelque retards, je n'avais que mal estimé la taille du bourg.
Duc, je serais ravi de vous suivre dès ce soir pour combattre à vos côtés. Mes hommes finiront leur travail alloués et nous défendrons de la meilleur manière possible, ce ne sont certes que de simples Lorrains, mais ils sont efficaces et tous dévoues.


Alcann s'éloigna, et lui même retourna dans ses bâtiments afin de gérer quelques communications avec des savoyards, tout en regardant les cartes pour chercher comment protéger au mieux le bourg, il étudia la position des marécages, de la foret, de la ou on pensait que les Helvètes c'était réfugié, etc ... Il retourna donc quelques minutes plus tard sur la place ou ces hommes travaillait, lorsqu'il entendit des trompettes, surement Motiron qui revenait de sa patrouille. Il s'approcha de son second, et lui demanda de renforcer plus qu'il ne l'était déjà le côté ouest du bourg qui lui semblait le plus propice à recevoir une attaque, il alla ensuite vérifier que les batteries étaient bien placés. Il les fit déplacer un peu et demanda à modifier la défense autours. Puis puisque tout était prêt, il ordonna les tirs de réglages des batteries, qui réjouirent l'ensemble de la la compagnie ici présente. La soirée fut bonne, et les défenses prêtent.


[Le VIII de l'an 1459 : Albigny]




Les défenses prêtes, les tours de gardes réglés, il s'agissait maintenant de se préparer à se battre, le Baron demande à ces hommes un inventaire complet de leurs armes, et leur demanda de vérifier leur efficacité. Puis une fois, les arcs, les hallebardes, et autres épée inventoriés, ceux ci commençait à se battre pour s'entrainer, lui même participa à un petit combat avec l'un de ses vassal, échangeant plusieurs coups d'épée. Puis sous les coups de midi il rejoignit le corps des officiers et des différents nobles qui participait la avec eux. En effet Alcann les avaient fait réunir, pour accueillir un mestre de l'ordre de Saint Michel qui les rejoignaient après s'être battu sous les murailles d'Annecy. Il s'agissait de Lndil, le mestre prévôt, avec qui il avait combattu dans l'armée qu'il dirigeait en Alençon, "La Mirabelle Pourpre", c'était un homme compétant et qui était toujours la pour se battre, il aimait sa. Derrière Alcann quand le vicomte arriva, Niconoss resta en retrait, attendant que les deux hommes aient fini de se saluer. Il se tenait debout, fier et droit dans son armure, prêt à partir au combat afin de virer les hérétiques helvètes d’une terre qui n’était leur. Une terre impériale souillé par leur présence, et qui maintenant devait être reprise, la présence de toute leur troupe serait probablement un atout de plus pour l’empire de se défendre, même si il s’agissait de français, lui savait qu’on pouvait compter sur ses hommes, tant ceux qui les dirigeait était compétant, son regard passait de Lndil à Alcann, avec le vent qui fouettait son visage par un brise geler, il n’attendait maintenant que d’avoir un ennemi en face de lui. C’était une belle journée, excepté le froid, et ce serait probablement son premier combat en Savoie. Il regardait maintenant le bourg, pour regardait l’état de la forteresse qu’il était devenu, il était fier de ces hommes et de ce qu’ils avaient réalisé pour le bien commun. Les deux hommes au devant parlé maintenant de stratégie et Niconoss ne voulait pas les couper, il attendait donc toujours derrière. Il pensait maintenant à la Lorraine qu’il avait quitté plusieurs mois avant, en rentrant de la campagne provençale, il n’avait fait qu’un petit arrêt à Epinal, pour saluer ces amis, récupérer ces affaires et prendre la route de l’Alençon. Il ne les avait maintenant pas revus depuis ce jour, si ce n’est rapidement dans une église pour les différentes célébrations qu’il avait suivit en Lorraine. Cet endroit où l’on buvait de la mirabelle à chaque occasion, où l’on savait être joyeux tout comme totalement détestable, où l’on savait être efficace et totalement mauvais, où l’on savait être méprisable comme respecté. La lorraine était en effet souvent secoué par des vagues mais qui entachés rarement le plaisir des lorrains de se croiser au jour le jour dans une taverne et c’était en parti cela qui lui manquait à lui. Souvent admiratif devant les français et le nombre de soldats qu’ils arrivaient à envoyer, il avait tenté une petite expérience la bas, qui l’emmenait loin de ses terres, loin de ses origines, loin de ses croyances. Tout ne c’était pas très bien passé, mais il avait eu la chance de rencontrer ces hommes, avec qui il allait maintenant ce battre. Tout approchait maintenant, tout était proche. Son retour en Empire était puissant chargé d’émotion.

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Lndil, incarné par Alcalnn


[Le VIIIe jour de Janvier 1459]




Lndil était donc bien arrivé à bon "port" et avait retrouvé son vieil ami.
Ce dernier lui avait bien sur fait place pour ses hommes et lui.
S'adressant à son jeune homme de main.

Fredal ! Tu veux bien superviser l'installation de nos hommes ?
J'ai à m'entretenir avec mes frères d'armes de la suite des évènements.

Bien Seigneur Voronda ... il sera fait selon votre désir.
Reniflant et filant une tape sur la tête de son homme de main mais néanmoins ami.
Fredal... pas besoin de me donner du titre parcequ'il y a du bon monde. Tu peux continuer à m'appeler Lndil... je n'en serai en rien offensé.

Ceci dit il s'installa avec Alcalnn discutant de tout et de rien avant que n'arrive plusieurs personnes qu'il connaissait ou dont il avait entendu parler.
Ils avaient ainsi pour le moment éviter de discuter de ce conflit ci, non qu'ils soient en désaccord mais les autres n'étaient pas encore présent.
Son ami lui posa une question.

N’as-tu point fait venir de l’artillerie ?
Lndil fit la moue... il savait qu'il y avait de l'artillerie mais n'avait pas eu le temps de voir ca de prêt car celles ci n'avaient pas encore été utilisées.
Hum attend.
Se relève et cherche des yeux quelques chose puis siffle.
FREDAAALLL.
Un homme accourt et fait une courbette à son arrivée devant les deux hommes.
Oui Lndil ?
Excuse moi de t'avoir sifflé mais avec toute cette cacophonie environnante... enfin soit... Mon ami le vicomte de Saint Michel aimerait savoir ce que tu nous as apporté comme pièces d'Artillerie!
Un homme accourt et fait une courbette à son arrivée devant les deux hommes.
Trois belles veuglaires messires... elles sont là bas, on peut les apercevoir.


Cette question réglée, Lndil lui parla de sa joie d'avoir été pressenti et accepté au poste de mestre.
Puis ils discutèrent de leur projet futur. Lndil restant assez vague mais clair pour son interlocuteur.

Tu sais Mortain... le projet que nous avons monté me fait réellement plaisir surtout maintenant que je sais que mon amie se joindre à nous dans cette aventure. J'avais du mal à m'imaginer sans elle il faut dire. Sa présence sera un plus pour l'Ordre, tu peux me croire sur paroles.
Tient en parlant de l'ordre, il faudra vraiment que je me mette à davantage côtoyer nos frères d'armes car je n'en connait guère vraiment.
Ah et oui au fait... il faudra qu'on discute de mon passage en Artois pour faire le tour de ma propriété. J'aimerai bien que l'Ordre m'y accompagne pour y repartir à nouveau tous ensemble.



C'était le début de soirée et les autres "convives" arrivaient.
Il y eut Niconoss de l'Ordre avec qui il avait déjà eu le plaisir de servir.
Lndil se releva pour le saluer comme il se doit, se prenant l'avant bras au lieu de la main.

Bonsoir mon Frère d'arme.
Arriva également Theran du Cercle dont Alcalnn avait déja entretenu Lndil. Alcalnn se leva pour faire les présentations.
Sire de Montiron, bonsoir... Je suis Lndil Voronda, Artésien, Baron et Vicomte pour les titres... et je suis également Mestre Prévôt de l'Ordre de Saint Michel.

Ils s'installèrent tous les 4 pour discuter de ce qui se passait et de ce qui était prévu.
Mes amis... permettez moi de commencer car je partirai dès demain matin pour rejoindre à nouveau l'armée "Les aigles de Savoie" dirigée par Valzan.
Nous allons essayé de débusquer l'armée de l'Edelweiss qui s'amuse à se cacher entre Annecy et Chambéry. Il est clair que nous ne pouvons nous permettre de laisser ainsi une armée ennemi dans notre dos.
Nous avons déjà porté un coup à cette armée sous ces remparts avant qu'elle n'essaye de s'enfuir lâchement pour nous prendre en traitre. J'ai d'ailleurs eu la joie d'embrocher moi même un triste sir d'en face. Dard, mon épée, n'avait pas eu l'occasion d'occire depuis quelque temps.

Sur ce, Lndil souria et s'assaya à nouveau pour écouter les informations que chacun avait à fournir.
Brunovonquerfurt
Comme tous les matins Bruno monta sur les remparts pour admirer le spectacle des armées de siège. Et comme d'habitude, force était de constater que le seul siège qu'elles connaissaient ces armées c'était leur gros fondement sur lequel elles restaient assis tel des matronnes obèses.

Decidemement ce sont des pleutres et des couards , à peine quelques accrochages dans la nuit. Ils attendent quoi? Une armée de Croisée pour leur prêter main forte peut etre?? D'ailleurs il me semble qu'il y en a une de plus ce matin. Ah ben à quatre contre un ils vont peut etre oser attaquer bientôt...

Son regard se porta comme chaque matin vers le groupe de Francois qui parlaient fort en s'habillaient etrangement

Bientot une petite semaine qu'ils étaient là ceux là. Ils s agitait, discutaillaient , s'exercaient . Mais Bruno ne les avaient encore jamais vu à l'assaut des murailles. Ces lâche se contentaient d'accompagner en envoyant les gueux se faire occire à leur place tout en paradant dans leurs habits de bal. Il meprisait ces nobles sans courage

Ha tiens ces bohémiens nous prépare un beau spectacle. Qu'Eest ce donc? Une bombarde? non les bombardes c'est bien plus large et plus court .. On dirait une ..Une veuglaire ?? Haha decidemment ces Francois ont le sens du comique.

Tout aussi imprecis et inoffensif que la bombarde, les veuglaires n'avaient jamais faits leurs preuves sur le champ de bataille. Cela faisant pres de cent ans qu'on les utilisaient de temps en temps. Utiles pour effrayer les gueux et les chevaux elles n'étaient d'aucune efficacité contre les murailles. Imprecises et dangeureuses elle ne serviraient qu'a désorganiser la cavalerie ennemie ..

Hhahaha non decidemment je regrette de n'avoir qu un oeil pour voir ca..
Peut etre meme qu'elles leur peteront à la face avec un peu de chance!


Allons ce n est point sérieux. Si au moins ils etaient venus avec des couleuvrines là d'accord on pouvait commencer à se faire des soucis et les prendre un peu au sérieux. Ca c'etait des armes modernes et destructrices, mais là franchement ,des veuglaires, contre des murailles. Ho ho ho !

Et s'adressant au groupe en contrebas..

Attention je vous jette ma veuglaire à la face ouh ouh! Allez mes précieux, rentrez donc dans votre douce France. La guerre n'est point affaire de frêle damoiseau !


Puis comme tous les matins, il versa ses épluchures du haut des murailles , qu'est ce qu'il mangeait comme carottes, un vrai lapin...
Medso
[Un soir de bataille comme tant d'autres]

Les voillllaaaaaaaa

En effet, on entendait le raffut des 5 armées s'élancer contre la muraille ampli de corps des vils assaillants.

Medso se mit à jouer aux dés avec ses amis sur le haut des remparts d'Annecy en Genévois.


421!!! T'as perdu... c'est a toi d'aller au "tir du sans cervelle".
Oui bah pour une fois que je perds... Medso sourit à ses adversaires. Il se releva, pris une épée parmis l'énorme tas qu'il y avait.
Il s'approcha du bord et repéra une cible...
Didier petits bras... je vais me le faire celui là.

Il arma son bras en arrière et balanca l'épée comme un harpon.

FFFFFFFFFFIIIIIIIIIIIIICCCCCHHHHHHHH ........... Splaachhhhh

Il zieuta longuement... mince.. loupé.
En effet, une femme avait recu le lancé magistral dans en pleine poitrine.

Medso revint vers ses comparses, tout souriant.


Je viens de blesser gravement la fille de Didier petits bras!!!

Bah comment tu sais?

Pfff facile à repérer...dans leur famille, y zont tous des petits bras!!!


MMMWWWAAAAAOUUUuuuuHHAAAAHhhAAAA....


Et la petite troupe se mit à rire et continuer à jouer aux dés pour savoir qui allait bien pouvoir lancé le prochain projectile....
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Theran




[Le VIII Janvier de l’an 1459 Bourg retranché d’Albigny]

Brève nuit de sommeil, et le soleil pointait à l’horizon. Le jeune seigneur était sur pied, une nouvelle journée les attendait. Théoriquement ils ne devaient pas prendre d’assaut la ville ce jour ci, et allaient se contenter de renforcer leurs défenses.
Mortain lui avait donné des ordres bien précis, la veille, après qu’il soit rentré de sa première patrouille.
Constructions d’échelles pour l’assaut en prévision, ainsi que de brides et une patrouille afin de voir si les helvètes avaient apprécié la rencontre d’hier. Bref, que de réjouissances !


Pierre, rassemble les piétons. Je les veux en tenue dans 15 minutes.

Le lieutenant de Montiron quitta rapidement la bâtisse. Theran eu le temps de s’équiper et de s’armer, et lorsqu’il sorti du bâtiment qui leur avait servi de demeure, une cinquantaine de piétons, gracieusement prêtés par le Duc, étaient aligné devant leur actuel capitaine.

Messieurs ! Les choses aujourd’hui vont être on ne peut plus simples… Vous allez me former deux groupes, l’un aura charge de rejoindre la forêt de la Haute Fillière, un peu plus à l’est, et d’y rassembler le bois nécessaire à la construction d’échelles d’assaut. Vous savez faire ça non ?!
Bien, le deuxième groupe sera chargé de me monter quelques brides, histoire de malmener ces foutus remparts… !

Allez ! Bougez-vous, je veux que tout cela soit terminé ce midi !


Pendant que les piétons partaient à l’œuvre, le jeune seigneur monta en selle.
Il avait une patrouille a effectuer, une de plus, et cette fois-ci il n’emmenait que ses hommes, la vingtaine d’homme d’arme qu’il avait réussi à réunir autour de lui.

Cette-fois ci, ils n’avaient rencontré nulle âme qui vive. Personne, pas un blessé, pas un moribond, pas un fuyard, pas un laissé pour compte, rien. Les quarante sabots avaient remué la poussière sur toute la rive nord du lac, en s’avisant de rester toujours loin des murs d’Annecy, et n’avait croisé personne. Ils avaient approchés les quelques sentinelles installés par Theran la veille, qui leur firent un rapport tout aussi vide d’intrus que les environs immédiats.

Il était environ midi, quand le jeune seigneur et ses hommes rentrèrent au bourg fortifié. Alors qu’il mettait pied à terre et s’apprêtait à faire son rapport au Duc, des trompettes sonnèrent à l’entrée d’Albigny. Accourant, il rejoignit Mortain au moment où une centaine d’hommes pénétraient à l’intérieur des palissades. Le seigneur qui les menaient sembler être noble, rang de comte sûrement, et embrassa le Vicomte du Mont Saint Michel avec ardeur. Aux bannières qui flottaient au dessus de sa troupe, Theran en déduisit que celui-ci faisait parti de l’ordre du Chat


- Sire de Montiron, bonsoir... Je suis Lndil Voronda, Artésien, Baron et Vicomte pour les titres... et je suis également Mestre Prévôt de l'Ordre de Saint Michel.
- Vicomte, ravi de vous rencontrer, j’espère que nous aurons le plaisir de combattre ensemble !...


Puis, les présentations d’usage terminées, le jeune homme s’en retourna voir où les piétons en étaient-ils.
La fabrication d’échelles était achevée, et les 5 spécimens étaient étendus sur le sol. Longues d’environ 15 mètres elles devaient être portées par plusieurs hommes vigoureux. trois brides étaient presque terminées, et allaient se rajouter rapidement à l’arsenal canonnier des français.
Cela devrait suffire à faire trembler les murs derrière lesquels se cachaient ces pleutres d’helvètes.




La journée s’écoula assez rapidement, Theran se chargeant d’installer les pièces d’artillerie et de positionner les échelles en vu de l’assaut du lendemain.
Le soir tomba vite, une fois que le soleil fut parti se cacher derrières les montagnes environnantes.

Il était attendu chez Mortain, avec les autres officiers, afin de préparer la journée de demain et écouter le récit du nouvel arrivant.




[IX Janvier 1459 – Bourg retranché d’Albigny]

Nouvelle journée, journée sanglante.

Theran s’équipa une nouvelle fois. Aujourd’hui l’heure était au combat, à la canonnade et à l’escalade. Le plan de bataille avait été établit la veille, les batteries françaises ouvriraient le feu, commandées par le Baron de Forbach, et les bretons formeraient la première vague. Si tout cela ce passait bien, les nobles français mèneraient leurs troupes dans un assaut final, conjointement avec les autres armées alliés, afin d’enlever la ville.

Malheureusement les choses ne se passèrent pas comme voulu.
Montiron avait rejoint Mortain, armé de pied en cap. Quelques heures avant, au début de la journée, le Comte d’Avesne les avait quitté, et Pauline de Sparte, Dame de Dampierre et de Nommay les avait rejoint.
Le feu d’artifice fut déclenché, et les diables de l’enfer eux-mêmes n’auraient fait plus de bruit : les bouches à feu de Mortain crachèrent les flammes et le fer, accompagnées dans leur œuvre destructrice par les différentes armes de jets montées par les français.

Empruntant les tranchés creusées quelques jours plus tôt, la troupe bretonne s’élança vers les murs de la ville. La canonnade avait réduit au silence les troupes helvètes, et les mercenaires n’eurent guère à souffrir des projectiles le long de leur avancée. Les choses se corsèrent une fois arrivés aux pieds des remparts. Une, deux, trois, quatre et cinq échelles furent plaquées contre les fortifications. Et à la stupeur des assaillants, deux d’entre elles s’arrêtaient quelques pieds en dessous du parapet adverse… Plusieurs bretons montèrent à l’assaut sur les trois échelles restantes, l’échellade fut vigoureuse, mais n’ayant plus le nombre de point d’attaque escompté, la défense adverse ne céda point, et bientôt le groupe de combattant se repliait sans trop de pertes vers le bourg d’Albigny.
Le jeune seigneur se tourna vers le Duc.


- Duc, cet échec est le mien, et je vous demande de pouvoir laver mon honneur en menant moi-même la première vague d’assaut demain matin, dusse-t-elle échouer comme celle-ci.

Les échelles avaient été construites sur ses ordres, il avait fait confiance à ses piétons, il en payerai les conséquences.

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