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[RP] Du rouet et du couperet ~ Au Matefaim

Clkikoz
Les jours passaient, le mois de mai s'achevait et le printemps semblait avoir boudé les rues de la bonne ville... La ville s’endormait...

Son ami Jack_Daniel avait quitté la direction de la ville, appelé par d'autres fonctions : le Maréchal d'Exat était avant tout un militaire et Eulalie, comme promis lui avait fait part de ses remarques concernant le mandat mandat qu'il avait rempli.

Le nouveau bourgmestre, un certain Yoyomi, illustre inconnu aux yeux de la petite boulangère était mort dans son bureau dès les premiers jours de mandat, laissant la ville dans une apathie hélas devenue courante.

Un terrible incendie avait emporté la bibliothèque, laissant cependant la vie sauve à celle qui, avec l'aide de sa copiste Estela en avait fait un monument incontournable de la ville, il y avait quelques saisons de cela.

Fort heureusement, une nouvelle d'importance était venue teinter de joie l'univers morose du professeur de médecine qu'elle était devenue à force d'études : l'homme propriétaire testamentaire du Rouet s'était rendu à Alais lui rendre une visite de courtoisie.

Enfin, elle avait pu rencontrer cet ami dont Mitani lui avait parlé si souvent. Nombre de fois, le Vicomte de La Ferté-sur-Aube, aujourd'hui Chancelier du Béarn, Messire Valère d'Arezac dict Varden, l'avait invitée sur ses terres et chaque fois elle avait refusé de s'éloigner d'Alais...

Aujourd'hui, il en était tout autrement, ignorant si elle était encore Languedocienne, elle qui était Bourguignonne de naissance et dont les événements récents avaient bousculé son cœur, avait donc décidé d'accepter l'invitation.

Le Chancelier avait fait le détour par Alais, pour venir la saluer. Il avait eu quelques déconvenues en route et c'est timidement qu'elle lui avait demandé si elle pouvait l'accompagner. La réponse de Varden fut agréablement positive, aussi Eulalie se prépara...

Elle se sentait cependant vieillir et qui mieux que son ami de toujours, le "Patron" pouvait lui prêter main forte en cas de besoin. Belsilk avait toujours été à ses côtés depuis qu'elle l'avait fait entrer dans un de ses conseils municipaux.

Ses bagages prêts pour un long périple, Eulalie ferma les portes du Couperet, jeta un dernier coup d'œil au Rouet et se mit en selle.

C'est ainsi qu'à la tombée de la nuit, un groupe, deux hommes et une femme quittèrent la ville, sans se retourner.

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Sebwood
Sebwood arriva peu avant le lever du jour. Il gardait ses larmes pour lui. Alais venait de perdre la dernière goutte de son âme.

Il resta immobile devant la porte fermée un bon quart d'heure avant d'y dépose un bouquet de fleurs d'oranger.

Puis l'air penaud il retourna dans son atelier.

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Le chêne du Languedoc
Hebus85
Hébus s'avança devant la maison vide, un bouquet était posé sur le seuil, un individu qui savait surement qu'Alais venait de perdre quelqu'un de grand...

Il resta là, devant ce silence, cette vie éteinte et imaginant le manque qu'alais subira...

Puis après quelques heures il prit le chemin de la taverne la plus proche pour oublier la tristesse... vive la bière...
Jack_daniel
Jack faisait sa ronde matinale, s'assurant que aucuns brigand ne venait troubler la bonne marche de la reprise de la mairie. Soudain, au détour d'une ruelle, il aperçut Hebus planté sur le seuil de la maison de Clkikoz. Jack secoua tristement la tête, ainsi elle avait mis son idée à la réalisation. Elle avait quitté Alais, Jack la regrettait déjà mais il ne pouvait lui en vouloir, sachant bien comment il est bénéfique de parfois changer d'air. Son seul espoir était d'un jour la revoir entière toujours bien portante malgré son age...

Il avait fait une halte de quelques minutes mais dut continuer, il laissa Hebus à sa peine, ne pouvant rien faire pour lui. Plus tard peut-être... L'absence de Clkikoz et de Belsilk laisserait un trou à Alais et Jack se doutait que cette fois, ils ne reviendraient pas. La vie était ainsi, le sang neuf reprendrait bientot la place, en tout cas, le maréchal l'espérait.

S'arrachant à la contemplation de la porte, Jack continua sa ronde, le coeur serré sachant ce qu'il avait perdu. Pensée purement égoïste mais parfois, elle font du bien. Son mentor était partit, la personne qui l'avait accueilli à Alais, sa patronne qui lui avait fourni un travail à L'Oranger, ce même Oranger qui était encore à Alais, celle qui avait été sa mairesse et puis sa conseillère... Jack eut des remords, il aurait peut-être du la remercier plus pour ce qu'elle lui avait donné. Il se jura d'un jour réparer cette faute envers celle qui lui avait tant donné.

Il secoua tristement la tête une nouvelle fois et parla, seul, dans le vent.


Adieu Clkikoz, je vous regretterai, faites bonne route et veillez sur Bels"k. Puisse Aristote et les étoiles veiller sur vous. En espérant que nous nous revoyons aux détours d'un sentier.
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