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[RP]Appartement de Vints et Eulaly/41 Grand'Place

Eulaly_de_baylaucq
C'est devant la mine déconfite de Cassian qui lui avait grosso modo dit : "Tu pars ? Mais la mairie alors ?" qu'elle s'était rappelée qu'elle prenait l'interim pour août.

Elle fût alors bien embêtée, coincée entre deux promesses qu'elle devait tenir à deux endroits différents au même moment. Mais Eulaly était rarement à court d'idées, encore moins à court d'amis. Et Ade avait prit sa place pour honorer son engagement de rejoindre l'armée FSF qui bouterait le Fatum hors de Flandres.

Sacrifiant son séjour et ses embrassades flamandes, elle remerciait grandement Ade pour son aide et se mit à réfléchir à un texte pour sa première vraie campagne municipale qui commencerait le lendemain. Pour cela, elle avait près d'elle un homme d'expérience qui lui donnerait sans doute des conseils avisés.

En tailleur sur le lit, plongée dans ses réflexions, elle notait au fur et à mesure les idées qui lui venaient puis, pensant avoir une bonne ébauche, elle se mit debout sur la couche.


T'en penses quoi chéri ?

En chemise de nuit, elle lut d'une vive rhétorique, agitant le bras qui ne tenait pas le papier, prenant les poses des grands orateurs de l'antiquité tout en essayant de ne pas perdre l'équilibre sur son support instable :

"ARRAGEOIS ! ARRAGEOISE !

Le changement, c'est pas maintenant !

Vints et Cassian ont réalisé chacun un travail remarquable à la mairie de notre bonne ville d'Arras, l'un dans la continuité de l'autre et c'est dans cette même continuité que je propose de m'inscrire à mon tour.
L'un et l'autre ont mérité de se reposer un peu et voilà pourquoi je suis candidate à cette élection. Si vous m'élisez, je ne resterai qu'un mois, histoire d'assurer l'intérim le temps que Cassian ne revienne encore plus brun.
Beaucoup d'entre vous me connaissent déjà, les autres ne savent pas ce qu'ils loupent et je les attends en taverne pour réparer cette ignominie.


Tirant une moue dubitative sur son texte, elle rajoute :

C'est quand même un métier hein...

Et elle lui tomba dans les bras histoire qu'il l'inspire comme il savait si bien le faire.
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Vints
Ayant réceptionné Eulaly dans ses bras, Vints repensait à sa tirade, tout en caressant à travers le fin tissu de sa chemise de nuit la poitrine de sa promise.
S'occuper les mains l'aidait toujours à réfléchir...


Hum... ? Ignominie ? J'éviterais à ta place : on ne fait jamais culpabiliser l'électeur et le citoyen.
Vois-tu, l'important ce n'est pas ce que l'on dit, mais ce que les gens comprennent.
Or, ce n'est pas à eux de faire l'effort de te rencontrer, mais bien à toi, future édile, d'aller à leur rencontre.

Plutôt que de dire : "Beaucoup d'entre vous me connaissent déjà, les autres ne savent pas ce qu'ils loupent et je les attends en taverne pour réparer cette ignominie. ", si tu disais :

"Beaucoup d'entre vous me connaissent déjà, et je n'ai qu'une envie : connaitre tous les autres. Je vous invite donc à nous rencontrer, autours d'une bonne Tastevine dans notre belle taverne afin de discuter et, ensemble, bâtir un avenir radieux pour notre Arras".

Qu'en penses-tu, Chérie.

Vints avait fini sa réflexion... Mais le tissu de la chemise de nuit de sa promise s'étant tendu progressivement, il comprenait qu'il fallait continuer la caresse pour l'aider elle à réfléchir... ou pas d'ailleurs.
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Eulaly_de_baylaucq
Eulaly appréciait grandement les leçons de politique que lui donnait son promis et il pouvait constater à quel point elle était toujours studieuse.

Les choses n'allaient pas si bien néanmoins pour elle et deux jours plus tard, elle fût bien embarrassée en entrant passablement décoiffée et se cachant un côté du visage. Pauvre con !

Elle couvrait et découvrait sa joue d'un linge froid, désespérée en ne voyant pas la marque de ses dents disparaître dans le psyché. Saleté ! Connard ! Bâtard ! Mais la blessure physique ne faisait qu'accompagner une autre blessure, morale celle-ci.

Ecumant de rage, elle mordit fort à son tour un coussin, grognant étouffée toutes les voix de l'enfer, pleurant de fureur, tapant des pieds sur le lit et puis, une fois suffisamment calmée pour réfléchir à peu près, elle fit un pansement pour cacher l'empreinte de la morsure et décida que quand son promis lui demanderait des explications, elle prétexterait un vilain bouton de moustique infecté, espérant sans y croire qu'il se contente de çà...

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Eulaly_de_baylaucq
L'avantage de dormir seule c'est qu'on a le lit pour soi.
Il était froid soit. Mais par cette chaleur, c'était plutôt bienvenu.

Eulaly, dans la position de l'étoile de mer, dormait étalée au milieu de la couche.
Demain elle serait maire de la capitale artésienne et elle n'avait pas d'appréhension.

Vints était parti au monastère essayer de trouver les indices sur son passé et elle s'était demandée avant de s'endormir, s'il le découvrait, quel pourrait bien être son nom de mariée.
Avec Rosa et Tywin, ils avaient beaucoup ri en imaginant quel était celui de Ty. Ty Relire, Ty Teuf, Ty Pique, Ty Ranosaure, Ty Maime...
Mais elle riait moins en transposant à son cas, espérant qu'il n'entre pas demain en lui criant : "J'ai trouvé ! Je m'appelle Tière !" ou "Ton nom ma chérie sera Mace."
Et, passant en revue tous les mots commençant par "LI", bercée par les ronronnements du chat, elle avait fini par glisser dans un paisible sommeil.

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Eulaly_de_baylaucq
[Deux semaines plus tard, matin de la prise de mairie]

La porte de l'appartement claque à faire trembler les murs.

Je m'en vais ! Terminé ! Afgewerkt ! Ik ben ziek !*

Vints parti, elle ne pouvait pas lui expliquer de vive voix pourquoi elle quittait la ville aussi précipitamment.
Elle s'asseoit, prend la plume et écrit :




Mon chéri,

J'ai essayé, je te promets que j'ai essayé.
Il ne leur aura fallu qu'une semaine avant de fomenter la révolte. Deux pour que je sois dehors.
Je ne vivrai pas dans un comté où on fait plus confiance aux brigands qu'à quelqu'un qui s'investit pour sa ville. Je ne vivrai pas dans un comté qui trahit ses alliés et qui offre un coup de pied au cul en signe de reconnaissance.

Mon coeur est à toi mais il est flamand. Une année en Artois n'a pas changé çà. Cent ne l'auraient pas changé non plus. Ils le savent je pense et ils ont cru que je vidais les caisses.
Ils ne m'ont pas traitée mieux que la pilleuse d'Azincourt. Une criminelle !
Jamais je ne pourrais leur pardonner çà.

Je t'aime mais je m'en vais dès ce soir.
Quand tu seras rentré, je serai à Tournai. Et d''ici quelques jours, je mettrai mes champs et mon moulin en vente. Je reprendrai ma nationalité de naissance.
J'aimerais que tu me suives mais je ne te le demanderais pas.
J'attendrais de tes nouvelles. Nous avons une décision à prendre.

A bientôt mon Amour,
Quoiqu'il arrive, je t'aime,

Ton Eulaly


Edit pour cohérence, LJD Vints étant absent.


*Terminé ! J'en ai marre !
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Vints
Vints avait continué ses recherches qui aboutissaient lentement.

Il avait trouvé le courrier de son Aimée ; il avait eu vent de la révolte et du remplacement d'Eulaly à la mairie parce que certains avaient jugé bon de destituer une des rares personnes à s'être investie à Arras depuis fort longtemps.

Il était temps pour Vints d faire un choix... et il ne mit pas longtemps à le faire.
Quelques jours avant les prochaines récoltes... le temps de mettre ses affaires en ordre, et de préparer ses malles.

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Eulaly_de_baylaucq
Quand Eulaly revint ce matin là, elle s'acharna sur la serrure de la porte qui les séparait elle et Vints. La clé finit tout de même par tourner et la porte claqua une nouvelle fois. Pas pour les mêmes raisons que deux jours auparavant bien sûr.
Elle trouva Vints au petit-déjeuner et courut dans les bras de son promis. Vints dût avoir mal tant elle le serra fort et longtemps. Son visage fût aussi largement mouillé des larmes de la blonde fébrile. Les mots restaient coincés dans la gorge d'Eulaly. Qu'importe, ils étaient inutiles.
Elle le couvrit de baisers si passionnés que, s'agitant sur lui, elle renversa le bol de lait au miel sur la table. Elle ne le remarqua même pas. Seul lui, seuls eux comptaient en cet instant.

Quand elle fût à peu près calmée, les baisers se firent plus doux, l'étreinte moins fièvreuse mais elle ne pouvait cependant le lâcher. Ses prunelles encore brillantes de larmes se plantèrent dans celle de Vints et enfin elle put prononcer une phrase :


A la vie, à la mort.
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