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II - La Gueuse Impétueuse en vadrouille

Une gueuse impétueuse reste rarement en place, surtout quand, comme elle, on réside dans une ville morte s'appelant Niort. Les semelles la démangeant, Nessty fila donc vers le Nord jusqu'en Artois avant de se rendre en Périgord Angoumois pour le compte de ses Vilains.

Son chemin hors du Poitou fut toujours jalonné par de nombreuses amitiés. Son destin fut même scellé par de belles rencontres en Bretagne et d'autres en Touraine.

L'Anjou restera à jamais aux yeux de cette gueuse une terre hostile car elle représente l'éternelle ennemie du Poitou qu'elle a défendu, concentre des personnes aussi altiières qu'insultantes et lui fut imposée pour une longue convalescence au cours de laquelle elle préféra rester cloîtrée.



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De retour de Bretagne où elle avait récolté armes, fonds et guerriers pour les Vilains, la gueuse impétueuse se morfond à Niort, sa ville de résidence et ne pense déjà plus qu'à partir. Elle se dirige alors vers Thouars, récupérer le charcutier Juliuz et soudoyer dans une alcôve un certain prévôt, croise en route une sacrée emplumée et prend enfin la route en direction du Périgord pour y lancer l'offensive des Vilains.

On y découvre également son amour pour les préocédures administratives dans un courrier qu'elle adressa au prévôt breton. Le pauvre bidule s'en souvint longtemps car la gueuse se montra intransigeante comme à son habitude.

La gueuse assiste en toute discrétion à la fin d'un débat visant à spolier celui qu'elle considérait comme un grand homme. Même en lui ayant juré d'être sage sur le sol breton, elle ne put s'empêcher d'intervenir afin de mettre les protagonistes face à leur propre stupidité. (dernière page)

En compagnie de Mac_Hyavel, niortais et ami de la première heure poitevine, Nessty se promène en Bretagne. Elle tombe sous le charme d'un charmant blondinet prénommé Ryo fin février 1457 mais doit le quitter pour se vouer à son projet d'élections municipales à Niort. Elle ne manque pas de revenir à ses côtés quelques semaines plus tard, mandatée par le comté du Poitou pour lequel elle officie bénévolement. Voici l'impétueuse plus qu'une guimauve avec des yeux de smarties, un sourire de réglisse et une fraise tagada en guise de tit coeur devant un homme. Incroyable ! 

Elle se liera également d'amitié avec Tink la fille du duc et Link une autre bretonne qui confiera après sa mort sa fille et un poulain, tous deux issus de frasques amoureuses au fil des tavernes visitées. 

Malheureusement, on réclama la gueuse guimauvée à corps et à cris en Poitou pour des élections comtales cette fois ci. On promet à la Vilaine une 3ème place et une fonction de procureur afin qu'elle mette au profit de la liste de la future comtesse Olivyaa sa notoriété acquise à Niort et dans l'ensemble du Poitou. A son retour sur le sol poitevin, elle se découvre en 9ème position mais tient tout de même sa parole en validant sa participation. Vilaine, elle l'est jusqu'au bout du chignon : droite et honnête mais... jamais personne n'arrivera à la museler ou à l'acheter avec de fourbes promesses. Vilaine, elle se montra donc en dévoilant la supercherie lors d'une confidence faite à une amie en Poitou. Ce qui couta probablement les 5 % manquant à cette liste pour être majoritaire et qui valut définitivement à Nessty la haine de la très ambitieuse Extraelle.

La Vilaine estimait beaucoup un grand homme que son ancien compagnon bourguignon, Rincevent le sorcier de pacotille, lui avait présenté. Elle fut peinée d'apprendre par sa fille l'accident qui l'avait frappé et tenta de soutenir dans cette épreuve celle qu'elle surnommait la Teigne et qui était devenue son amie. Nessty ira même jusqu'à la prendre sous sa protection des mois plus tard alors qu'elle fuyait la Bretagne pour le Poitou. Sans présager qu'une fois en place, elle sera odieusement trahie par cette ambitieuse insoupçonnée. 

Mort et enterrement de l'énormissime Juliuz en Touraine, en avril 1457. Le charcutier s'est étouffé avec une peau de saucisson en voyant Nessty venir lui rendre visite. Moment tragique et témoignages venus de toute part du royaume pour un dernier hommage à l'ami des gorets afin qu'il repose en pets.

La Vilaine se repose dans un couvent pour tenter d'oublier les évènements des derniers mois. Une rétrospective dans une caboche torturée.

C'est un fait, la gueuse est très sélecte avec les blondes sauf quand il s'agit de les faire tourner en bourrique. Elle s'amuse donc à faire part de ses suggestions avec son sarcasme habituel à Chinon. Crise de nerfs assurée. Le tout avec la complicité de Kar, une blonde qui ne parait pas l'être.

Sa victime, une blondasse bien sur, mais avec une prédominance à la niaiserie pour celle ci : elle avait lancé peu de temps auparavant une alerte rouge en Touraine parce que la Vilaine lui avait annoncé vouloir visiter le château pour tirer la barbe du duc. Une farce qui resta dans les annales de Nessty et qu'elle ne manqua jamais de réitérer, jusqu'au jour où elle le fit réellement, bien des mois plus tard en Poitou.

Ou comment prendre pour excuse les cours de nana-tomie promis par le recteur pour l'enlever afin qu'il suive la Norf jusqu'en Anjou, au risque de se faire vomir dessus.

Puis comment la Vilaine dégagea du bureau du Vénérable Vieux Con la duduche angevine qui avait toujours été méprisante envers Nessty la poitevine.

La gueuse boude et râle.

En effet, rien ne se déroule comme prévu par elle. Elle souhaite se rendre depuis des semaines dans un couvent de Thouars en Poitou et ses amis cherchent à tout prix à l'en dissuader alors qu'elle est épuisée et affectée par la mort de plusieurs de ses connaissances. De plus, elle n'a pas eu droit aux 5 minutes promises avec le recteur tourangeau et en est plus que déçue. Puis, ce qui devait être une arrivée discrète à Saumur se transforme en balade campagnarde avec l'apparition d'une autre niortaise. Sans compter l'invasion de la ville par ce qu'elle appelle la vermine rouge aussi insolente qu'odieuse.

Nessty déteste les angevins et sera confortée dans son opinion en ne trouvant à Saumur que mépris et insultes, comme à chacun de ses brefs passages. Des noblions qui en savent plus sur elle qu'elle même, étrange sorcellerie. Ils la traitent de sous-homme comme tous les poitevins ou d'ignarde car elle n'a pas pu avoir de vie sans avoir été duc ou duchesse comme eux. Pas moyen d'en placer une et elle n'en a pas envie. Des Libertadiens qui l'ignorent ouvertement malgré une longue collaboration et cohabitation forcée avec eux en Périgord, quand elle les a réunis pour soutenir le combat des Vilains. De nouvelles insultes, sans avoir prononcé un mot. Pas moyen d'en placer une et elle n'en a vraiment pas envie.

La Vilaine est saturée et disparaitra pendant de longues semaines dans un couvent pour n'en sortir que sur les suppliques de ses amis avant de se lancer dans la politique comtale du Poitou.



Footnote


Archivist: Nessty
Add: 19/11/2009 - 03:31
Change: 20/11/2009 - 08:36

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