Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, 4, 5, 6, 7   >   >>

[RP] Intronisation des nouveaux Grands Officiers

Thomasdeclerel
Le Roy d'armes de France qui avait dû se rendre à Paris pour prier le peut être un jour très saint Lodovicus de bien vouloir l'illuminer depuis le paradis solaire pour lui donner l'inspiration dans son projet de cultiver des pommes à Dun-le-Roy, en profita pour venir à l'intronisation des Grands officiers nouvellement nommer se faire offrir le couvert. Peut être même qu'il y croisera le nouveau Grand écuyer de France qui lui avait promit trois bouteilles de vin, 2 catins et un lapin s'il était nommé. Maintenant que cela était fait, il était temps de le faire payer.

C'est ainsi qu'il se trouva à suivre Minerve, et accessoirement son époux, jusqu'à la salle par un heureux ou malheureux concours de circonstances et qu'il s'y fit annoncer en quelques mots. Soudainement, le Pair de France éternua, sans doute avait il prit froid.
Lanfeust86
Le calme régnait dans la salle, plus personne n'arrivait et l'huissier commençait à s'ennuyer ferme.
Mais où étaient ils donc tous ?
Il avait normalement une bonne quinzaine de personne à annoncer, et une seule s'était présentée en plus des nouveaux grands officiers.
Le rouquin se mit alors à songer à son épouse dont l'enfant tarder toujours à arriver...

Lanfeust fut rappeler à la réalité par l'arrivée par l'arrivée d'un archevêque qu'il connaissait bien.
Celui-ci s'annonça à lui et il l'accueillit avec un sourire, on oubli pas celui qui vous a marié.


Bonjour Monseigneur, je suis ravi de vous revoir.

Il se décala donc un peu et l'annonça :

Monseigneur Aurélien Maledent de Feytiat, baron d'Autry, Archevêque métropolitain de Bordeaux, Grand Aumônier de France

Hop on laisse passer le Grand Aumônier pour qu'il se dirige vers sa place et c'est une duchesse cette fois-ci qui fait son apparition et s'annonce à lui en compagnie de Chancelier de France avec qui il avait déjà correspondu.

Vos Grâces, bien le bonsoir.

On se décale à nouveau et on annonce, rituel qui devenait finalement très simple.

Leurs Grâces Deedlitt de Cassel d'Ailhaud, duchesse d'Alençon et Grégoire d'Ailhaud, duc consort d'Alençon, comte de Lille & de Saint-Omer, vicomte de Brunelles, baron d'Aire-sur-la-Lys & d'Arques, Grand Chancelier de France.

Il s'était permis de rajouter que l'époux était duc consort, après tout c'était le cas normalement.
Un autre homme suivait, et bien il arrivait à la chaîne à présent, c'était le Roy d'Armes, le héraut des hérauts en gros.


Bonsoir votre seigneurie.

Il annonça donc le Roy d'Armes.

Sa Seigneurie Thomas de Clérel, pair de France, duc de Dun-le-Roy, Roi d'Armes.

Et voilà, plus personne à l'entrée, bon c'était donc la petite pause...
Des bruits dans le couleur le firent pourtant à nouveau se retourner et là...c'est le drame...non non juste la Reyne.
Bon on éclaircit la voix, on gonfle les poumons et et annonce :


Grands Officiers, Nobles de France, Damoiselles, Dames et Messires

Le silence se fit alors.

Inclinez vous devant Sa Majesté Beatritz, Reyne de France...

Lanfeust s'inclina respectueusement en vérifiant que le passage était dégagé pour le passage de la Reyne.
_________________
Aurae
Aurae arriva à bout de souffle, son cheval de longue date était décédé juste avant de l'emmener jusqu'ici et le temps de donner les ordres pour s'en occuper et de se trouver un nouveau canasson, voilà que le Duc était à la bourre. Vaille que vaille, les gardes le laissèrent passer après présentation du carton d'invitation et il entra néanmoins pour se mettre à sa place en prévenant bien entendu l'Huissier de sa présence tardive.

Il lui chuchota :
Aurae, Duc d'Orléans, désolé du contre-temps, problème de transport.
Beatritz
Ça, c'était du coffre, songea la Reine lorsque le Duc de Souvigny, huissier à l'efficace mémoire, annonça un à un ceux qui la précédaient, avant de clamer son nom dans une débauche de pompe comme seule la cour de France en devait connaitre... mais, étrangement, sans patronyme, sans rien de plus, et à la mode occitane encore ! Elle oublia bien vite, car en la circonstance, les événements ne se prêtaient pas à ce que l'on réfléchît.
Elle entra dans la salle superbement décorée, où tant d'officiers étaient assemblés... Elle crut un instant avoir le tournis, de cette foule, de se rappeler avec ses tripes combien elle craignait des myriades de regards sur elle.

Le sien, azur franc, prit le parti de se fixer droit devant et de ne regarder personne, de concentrer toute son attention sur son but unique : traverser la salle, prendre place, en vue mais en sureté, aux cotés du Grand Maitre des Cérémonies, si tout était comme dans ses rêves, si tout allait à merveille, et à sa gauche, la Curia Regis, ses ministres, ses primes officiers, ses multiples bras de pouvoir...

Elle regretta la robe que la dame d'Alquines avait réussi à lui faire porter. Elle s'y sentait, face à tant de regards, toute nue, trop simple ; rien, lui semblait-il, n'émanait d'elle qui pût montrer son importance. Quand bien même l'air doux d'avril... Elle aurait dû choisir plus riche.


Ce monde, grand dieu... Ce n'était pas autant qu'au sacre certes, mais plus qu'à la cérémonie du lys, et plus qu'en bien d'autres endroits ; surtout, ce n'était pas une atmosphère de liesse, mais celle d'une cour, celle de...
A quelques pas de son but, elle ralentit et ferma les yeux. Presque tous étaient derrière elle, avant de se retourner, elle jouissait d'une solitude factice. Elle détestait ces moments qui lui rappelaient ses faiblesses.

Elle prit finalement place à la position qui était la sienne, et força son regard à se fixer au hasard sur quelques points, quelques visages. A donner l'impression d'être "ici", non "ailleurs".

Et puis, le trou. Elle ne se rappelait plus. Discours ou pas discours ? Le Grand Maitre des Cérémonies le lui avait-il dit ?
Elle glissa un regard vers la Vicomtesse d'Arnac Pompadour, son Grand Maitre de France à toute épreuve...

Inspiration, expiration, et la Reine n'a pas le choix, la Reine parle.


-"Vos Graces, Vos Grandeurs, officiers de la Couronne, que tous, ceux qui y sont habitués comme ceux qui le sont moins, soient les bienvenus au Louvre.
Nous allons recevoir le serment des trois grands officiers que nous avons récemment nommés. Puissent-ils les prononcer avec sincérité et remplir, comme vous tous, leur charge avec application et dévouement."
Keridil
Keridil trouva à son cousin un caractère commun au sien. Il était fier de ses troupes.
L'Amahir-Euphor aussi, encore Chambellan, avait vu naître en lui ce plaisir à regarder ses recrues grandir, prendre de l'assurance, et faire un travail remarquable.
Lui qui était arrivé morose commençait à sourire naturellement, et il suivit bien volontiers Actarius lorsqu'il l'invita à retrouver Della et ses boissons.
Le monde commençait à affluer, et il fallu probablement saluer quelques personnes avant d'arriver vers la Dame de Railly.


Bonjour, chère âme.

Le brun embrassa la douce main de la blonde, baiser chaste et mondain, seul autorisé au sein d'une assemblée.

Nous aimerions prendre un ve...

Et Bréméan n'eut pas le temps de finir sa phrase. On annonça la Reyne. La salle - Keridil inclus - plongea dans une profonde révérence, pour ne s'en relever qu'une fois la Royale Majesté passée et installée à sa place.
Tant pis pour le verre, on trinquera plus tard.
Le jeune Seigneur offrit un clin d'oeil d'encouragement à son parent, et le libéra de sa compagnie. Il avait probablement un serment ou quelque chose à dire. La cérémonie ne pouvait pas décemment se limiter au boire et au manger.

_________________
Petitrusse
Pas le temps d'aller échanger avec ses collègues du bureau de l'Intendance, le Duc de Souvigny annonce l'arrivée de la Reyne.

Tous les présents se retournent, les yeux rivés sur l'entrée de la salle. Plus un bruit, même pas un murmure dans la grande salle prévue à cet effet.

La Reyne avance dans une tenue magnifique, grandiose, que seule une Reyne peut se permettre d'acheter et de porter.

Elle avance petit à petit, seule, au milieu de tous les regards qui se portent sur elle. Ces moments seront racontés, dans quelques jours, voir dans quelques semaines, dans les salons de toutes les Provinces du Royaume.

Elle arrive, marque un temps d'arrêt, avant de se retourner vers la grande noblesse et les officiers présents du Royaume. Elle jete un regard dans l'assemblée, peut être à la recherche d'un ou deux visages puis prend la parole:

-"Vos Graces, Vos Grandeurs, officiers de la Couronne, que tous, ceux qui y sont habitués comme ceux qui le sont moins, soient les bienvenus au Louvre.
Nous allons recevoir le serment des trois grands officiers que nous avons récemment nommés. Puissent-ils les prononcer avec sincérité et remplir, comme vous tous, leur charge avec application et dévouement."
Morphee
Et à la Reyne de franchir les portes de la salle... La jeune tisserande tenta de la voir entre deux gardes, mais elle était protégée comme nulle autre pareille. De part sa qualité de Reyne elle devait sans doute être la cible de bien des tentatives d'assassinat, nombreux étaient les jaloux qui espéraient un jour pouvoir poser leur augustes fesses sur le trône du Royaume de France.
Laissant tout ce petit monde entrer, la fraîchement nommée Secrétaire D'état du Lengadoc s'avança à leur suite, donnant son carton d'invitation à qui voulait le prendre. Maudit protocole qu'elle ne connaissait pas!

En premier lieu, chercher des têtes connues. Cleopatre, mais un peu loin pour l'atteindre... Quand au reste... Certains avaient été croisés dans les couloirs de la Curie, mais elle n'aurait pas pu donner un nom ni engager conversation. Le silence était maintenant de mise, la reyne prenant grand soin de faire une entrée lente afin de s'imprégner sans doute des visages de ses officiers et des nobles qui ont prêté serment à la couronne du Royaume de France.

A les regarder, Morphée se sentit étonnamment à l'aise... Sa tenue ne dépareillait pas avec les autres, certes le tissu n'était pas de la même qualité que celui de la Reyne, mais son travail était enviable à certaines robes portées par les Donà... Il lui faudrait, en venant à la Capitale, tenter de savoir ou se fournissaient les petites mains de la Reyne et de la Noblesse.

Le plus difficile maintenant serait de garder un langage correct. Imiter sa mère serait bien peu naturel, elle se contenterait de suivre les cours de diction qui lui avaient été enseignés par les nonnes; ses courriers étaient maintenant écrits de manière bien plus correcte qu'à ses débuts, ne lui restait qu'à apprendre les usages de la cour, retenir des mots, des phrases choc quoi..

La Reyne se retourna, faisant miroiter à ses sujets sa beauté, rehaussée d'une magnifique toilette que ses yeux avides de connaissance détailla longuement. Peut-être arriverait-elle un jour à atteindre ce niveau de détail. Avec le temps et beaucoup de patience. Sa majesté ouvrit la Cérémonie, alors que Morphée tentait à nouveau de trouver quelque officiers. Il lui faudrait patienter jusqu'au moment du festin, ou là les langues se délieraient. Et prier le Très-Haut pour qu'il lui accorde la grâce du bien prononcer.

_________________
Aurelien87
S'il y a bien quelque chose qu'Aurélien n'avait pas prévu, c'est que l'huissier le connaisse. Et là, comme il l'avait marié, impossible de passer inaperçu. Or Mgr Aurélien s'était bien gardé de décliner ses titres, pensant que Grand Aumonier serait amplement suffisant. Il faillit donc sursauter en entendant la litanie criée par l'huissier. Mais Aurélien fit, contre mauvaise fortune, bon coeur.

Content de vous revoir, mon ami. Passez mon bon souvenir à votre épouse.


Mgr Aurélien gagna la place qui lui était attribuée, d'autant que sa Souveraine arrivait pour lancer le début de l'intronisation. Il était donc arrivé pile à temps. Un retard aurrait été plus qu'inconvenant.
_________________
Anthoyne
[-Appartements royaux-]

Le petit nouveau de la Garde Royale étonnait Anthoyne par son caractère et ses manières. A première vue très timide, il pouvait devenir excessivement bavard et il avait une curiosité sans égal. Les questions qu'il avait posé à Stephandra avaient quelque peu agacé Anthoyne. Les réponses à ses interrogations avaient déjà été données lors du briefing et les répétitions, même à entendre, n'étaient pas l'activité favorite du Seigneur de Maillé. De plus, cela brisait le silence que le tourangeau appréciait particulièrement. S'il était surnommé le Grognon par certains de ses camarades, ce n'était pas pour rien mais le brun garda son calme pour ne pas perturber le cours de la mission.

Du peu que la Louveterie avait pu voir de Théodal, il avait l'air de quelqu'un de joyeux et plutôt dévoué après s'être proposé pour cette mission de suite dès son arrivée. Malgré cet engouement, il restait novice et n'égalait pas l'expérience de certains comme Ricco ou encore la capitaine par exemple. L'expérience était ce qui dirigeait parmi la Garde Royale. Les nouveaux devaient suivre afin d'apprendre de leurs aînés. Anthoyne l'avait fait et continuait à le faire même après des mois passés parmi eux. Il pouvait toujours apprendre de ceux arrivés avant lui et ne rechignait pas à recevoir n'importe quel enseignement.

Alors que le calme revenait à nouveau après la réaction de Stephandra, les portes des appartements de la Reyne s'ouvrirent. La tête du garde royal se tourna en direction de celles-ci et il aperçut Béatrice. Anthoyne s'inclina avec respect. Une fois relevé, un léger sourire se dessina sur ses lèvres afin de saluer le bon jour qu'ils avaient reçu de la Majesté. Commençant à comprendre les rouages de ces missions, le Grognon porta son regard vers sa Capitaine pour suivre les ordres qu'il exécuta sans discuter. Il jeta un dernier coup d'oeil à Théodal afin de s'assurer qu'il respectait les ordres.


[-Salle de réception-]

Que de monde et peu de gardes. La cérémonie s'annonçait fatigante. Dès son entrée dans cette grande pièce, Anthoyne dirigea ses yeux sur les personnes les plus proches de sa Majesté. C'étaient ces personnes qu'étaient susceptibles d'atteindre à la vie de la Reine le plus rapidement. Puis il étendit son champ de vision à toute la pièce. Il reconnut quelques personnes comme sa rousse cousine Esyllt qu'il ne connaissait peu malheureusement. Il vit l'huissier dont il avait eu à faire lors d'échange diplomatique. Il aperçut également Camille d'Anclair, une tourangelle également. Tous ces visages familiers le rassuraient un peu.
Pourtant bien placée au devant vu son poste, Anthoyne ne fit attention à la GMF qu'en dernière. Son regard se porta un peu plus longuement sur elle. Il essaya de réprimer un sourire repensant à la dernière confrontation entre eux. Une question lui vient tout de même à l'esprit. Avait-elle toujours son caillou ?

_________________
Ingeburge
Postée à sa place de choix – elle pouvait tant surveiller les abords de la salle et guetter la seule entrée qui comptât que veiller sur ladite salle, Ingeburge eut le réconfortant plaisir de ne pas subir d'autre affront lors des arrivées des invités. A chaque passage, elle avait eu un mot ou une légère inclinaison du chef pour ceux se présentant munis du fameux carton d'invitation, pouvant mettre certains noms connus sur le papier sur des visages jamais encore croisés ou pouvant apercevoir d'autres en revanche déjà de maintes fois observés; l'exercice avait un double avantage, d'une part, celui d'une part de lui permettre d'exercer sa mémoire et d'autre part, celui d'enrichir sa collection de connaissances, recueil spirituel fort utile pour la charge qui était la sienne. Et si à chaque passage, elle ne manquait pas de saluer les entrants, elle n'oubliait pas non plus d'accomplir un pas de recul quand un Grand Officier faisait son apparition car, immanquablement et parfaitement stylé, le duc de Souvigny faisait montre d'un coffre redoutable pour les pauvres et sensibles tympans du Grand Maître des Cérémonies quand il s'agissait pour lui d'annoncer les membres de la Curia Regis. Cela aussi elle l'enregistrerait en son esprit : la voix Lanfeust de Troy portait loin, elle veillerait, à l'avenir, quand il serait de service, à toujours esquisser cette petite danse curieuse quand on n'en connaissait point les raisons et prudente quand on savait pourquoi.

Il y eu un nouveau compte, après celui des trois nouveaux nommés* de la Curia Regis, le Grand Maître des Cérémonies de France entreprit de compter ceux déjà en poste. Il ne s'agissait pas pour lui de faire le point sur ceux qui sècheraient l'événement, ce n'était pas son rôle, il souhait juste mesurer le temps approximatif qui devrait s'écouler avant l'arrivée de la Reine de France et aussi, de savoir combien de sièges seraient au final nécessaires, histoire d'ordonner de faire disparaître ceux en trop. Le décompte fut rapide, comme la directive donnée à un valet situé non loin : seuls sept sièges devaient demeurer en place, trois pour les nouveaux, quatre pour les anciens, parmi ceux préalablement installés à gauche du trône royal.

Ce fut à ce moment précis qu'Ayena et Agnès débouchèrent dans le corridor menant à la salle d'apparat et l'apparition des dames de la Chambre était un signe tangible de ce qui se préparait. Et si cette arrivée tout en sourires et en élégance ne fut pas suffisante – et elle le fut –, la rumeur qui accompagna le cortège royal se présentant dans le sillage des deux demoiselles acheva de convaincre les indécis : la Reine de France était là, sous bonne garde. Lanfeust en informa les présents, qu'ils fussent endormis ou attentifs, hommes ou femmes, moches ou beaux, vieux ou jeunes, la souveraine était là, le temps était à la génuflexion, au décrassage des muscles, au maniement des articulations. Ce furent les cervicales qu'Ingeburge décoinça, dans un salut de tête gracieux avant – non sans avoir invité Lanfeust à se joindre à elle – de dérouiller ses jambes pour suivre, docile, la Souveraine. Les Grands Officiers à gauche, Ingeburge se plaça à droite de Béatrice, quelques pas en arrière, en retrait, prête à entrer dans la lumière uniquement si la reine le souhaitait et seulement quand elle devrait passer à cette dernière les objets symbolisant les charges des nouveaux ministres royaux. Ce fut d'ailleurs ce qui la préoccupa une fois sa place rejointe et, histoire de se rassurer, elle jeta un œil sous l'étoffe protégeant les précieux attributs. Les trois coussins étaient bien là, correctement alignés, tout allait bien et définitivement puisque la Reine de France prit la parole, ouvrant la cérémonie et introduisant son objet.

Ce fut le signal pour commencer le ballet et le Grand Maître des Cérémonies, en bon chef d'orchestre, entama le premier mouvement, se penchant vers Lanfeust et lui murmurant quelques mots afin que celui-ci appelle le premier honoré. Une femme, deux hommes, honneur donc à la première, pour le Secrétariat d'Etat.


---
* Je rappelle qu'au 12 avril, le GEF n'était pas encore connu.

_________________
Salvaire_d_irissarri
L'invitation avait été transmise en salle des officiers royaux, mais le jeune homme avait songé qu'il ne pouvait décemment se montrer au Louvre parmi les grands du Royaume, sous le regard de sa cousine, parmi ces personnes de pouvoir, au milieu de tant de luxe et toute cette sorte de choses. Et puis, et puis, il avait pris le temps de connaitre mieux sa charge, de connaitre mieux la comtesse de Pézenas et avait songé qu'il serait de bon ton de lui rendre hommage en assistant à l'intronisation ; et surtout, surtout il se l'avouait enfin, il se languissait de contempler encore sa divine cousine.
Lors de la cérémonie du sacre, il était demeuré là, benoitement béat de sa Béa et n'avait pu, ne serait-ce que lui soutirer un clin d'oeil de reconnaissance. Il était bien décidé cette fois-ci à se montrer et à lui montrer qu'il était là, toujours là, encore là, même pas las de l'admirer, la révérer, la vénérer comme depuis ce temps de leur enfance sous le regard attendri des autres, les grandes personnes qui ne pensaient pas qu'on pouvait déja à 7 ans se nourrir, se mourir d'un amour éternel.

Il fit donc ce qui était le plus raisonnable et entreprit le voyage. Arrivant sur les lieux au moment même où entrait, en grandes pompes, Sa Majesté familiale, il prit celà comme un signe du divin. Néanmoins, signe ou pas, il était comme tout le monde, coincé devant l'entrée et se devait d'attendre qu'on le fisse entrer. Sa haute taille lui permit d'apercevoir la tenue du jour.
Du vert ! Elle porte du vert ! Il se mit à rêver... Nul doute qu'elle ne se soit souvenu de nos jeux dans la campagne. Elle pense à moi ! Je me souviens... J'aimais tant lorsqu'elle se déguisait en fée des bois. Quelques feuillages, une couronne de fleurs de jonquilles, les pieds nus, nous courions dans l'herbe douce en poussant devant nous nos cerceaux. Elle gagnait toujours. Elle savait déja en ce temps, comme nul autre, l'art de faire tenir en équilibre les choses qui ne le devraient pas.

Il la fixait d'un regard intense, perdu en ses souvenirs, perdu en leur enfance, perdu en elle.

Que je l'aime !....

Prononçant ses mots à haute voix, sans y prêter attention.

_________________
“ Se ne vos pas sentir la fret, te cal minjar un caçolet ”
Flavien
Le Secrétaire d'État et Chancelier de Gascogne se faisait presque un devoir d'arriver en retard à toutes les réceptions, festivités et autres conférences auxquelles il était invité, fut-elle la cérémonie d'intronisation des Grands Officiers. Il ne dérogea encore une fois pas à la règle en se présentant au Louvre alors que la cérémonie avait déjà débuté. Sa majesté ne tarderait pas à prendre place, il fallait faire vite, étirer les pas, qui se faisaient dès lors plus larges.

Bonsoir. Flavien de Rochechard, Secrétaire d'État pour la Gascogne, claironna-t-il en tendant son carton d'invitation une fois arrivé à destination, avant d'aller s'installer aux côtés des autres spectateurs.

Dans la salle, quelques connaissances rencontrées lors de sa carrière diplomatique ou à l'Office du Secrétariat d'État. Alandrisse, son supérieur, aujourd'hui mise à l'honneur en compagnie des autres Grands Officiers. Des illustres personnages du Royaume dont Flavien avait entendu parler.

Et la Reyne, enfin. La Reyne qui s'avance et prend la parole.
Della
C'est le sourire aux lèvres que Della regardait arriver son cher époux accompagné de son cousin. Ils venaient vers elle, sans doute pour la saluer mais aussi pour profiter de son savoir-faire de Grand Echanson.
Elle offrit avec plaisir, sa main à son cher et tendre, lui faisant une oeillade en prime et salua de façon polie mais point trop guindée, leur cousin, le Grand Chambellan.

Bonjour cousin Actarius. Que voici une belle salle bien remplie...que du beau monde.
Aurait-elle dit la même chose si Flex avait été là, sachant que le Grand Chambellan ne pouvait le voir en peinture ? Sans doute pas. N'oublions pas que la dame est Diplomate aussi.
Elle se demandait toujours, ce jour-là, ce que Flex avait bien pu faire à Actarius...Un jour, elle percerait le mystère. Un autre de ses talents, toujours réussir à apprendre ce qu'elle ignore.

Le Grand Echanson allait proposer un vin du Sud, particulièrement doux et fruité mais la Reyne fit son entrée.
Della plongea dans une profonde révérence, à l'image de toutes les dames présentes, et ne se releva qu'une fois la Reyne passée, pour l'admirer une fois encore, femme parfaite, extraordinaire, sa Suzeraine, son amie, son idole...

_________________
Morphee
Bien que tous pendus au bon vouloir de sa majesté, ils en étaient qui, comme les abeilles, se faufilaient parmi les invités, plateau de nectar à la main pour ravir les convives.

Morphée prit un godet de je ne sais quoi, histoire de se donner un semblant de contenance. ses lèvres vinrent au contact du métal froid afin de les tremper dans le vin, prémisse à une dégustation. Manquerait plus qu'elle boive une gorgée et qu'elle s'étouffe devant l'assemblée. Mauvais genre pour la toute nouvelle recrue qu'elle était.

Sa main droite jouait nerveusement avec son fin voile, la Reyne savait faire attendre son auditoire; La jeune femme tenta de s'imaginer quelles étaient les devoirs d'une si grande dame, et à quels rituels elle devait se soumettre chaque jour afin de paraître devant ses conseillers parée de ses plus beaux atours. Bien loin des travaux d'aiguille auxquels elle s'adonnait chaque jour.

Perdue dans ses rêveries, elle attendait patiemment que quelque chose se passe enfin.

_________________
Ingeburge
Que se produisit-il plus que les rouages se grippassent et qu'ainsi, rien ne découlât du murmure que le Grand Maître des Cérémonies de France avait glissé à l'oreille de l'huissier du jour, aka Lanfeust de Troy, duc de Souvigny, vicomte de Riom, baron d'Ischia, seigneur de Chamalières? Plusieurs raisons pouvaient expliquer ce silence et cette immobilité et Ingeburge, quelque peu intriguée, les envisagea tour à tour.

Premièrement, Lanfeust était en train de se remémorer sa liste de courses, communiquée plus tôt par sa femme Laure d'Orsenac qui avait insisté, insisté, insisté, lui rappelant que si, il devait y aller, précisant que non, en Auvergne, on ne trouvait pas tout parce que l'Auvergne, chéri, c'est un peu un trou perdu et que puisqu'il était à Paris, il pouvait bien se rendre aux Halles, c'était pas hyper loin du Louvre non plus parce que si, si, elle l'assurait, jurait crachait, croix de bois, croix de fer, si je mens, je me coiffe comme ta mère, les produits de la Durée, on ne les trouvait qu'en la capitale.
Deuxièmement, Lanfeust était passé en pilote automatique comme il le faisait toujours avec sa femme à cause de ces listes de course et d'autres choses du même (dé)goût et avait étendu cet ingénieux passage systématique à toutes les représentantes du sexe féminin, faisant montre d'une rare impavidité quand la voix d'une femme s'élevait et se contentant d'assurer les fonctions vitales du mâle – respirer, boire, bâfrer et se gratter les roubignoles.
Troisièmement, Lanfeust était frappé de surdité, ce qui expliquait par exemple qu'il déclamait les noms de entrants d'une voix plus que très très forte et ce qui s'expliquait si Laure n'arrêtait pas de vouloir envoyer son seigneur et maître faire de petites emplettes et d'autres trucs de gonzesse.
Quatrièmement, Lanfeust était un sale gosse qui n'écoutait jamais sa maman, qui s'enfonçait des trucs dans les narines et les oreilles et n'arrêtait pas de se perdre dans les magasins, exprès, pile au moment où on va passer à la caisse et que donc, on doit se taper tout l'endroit pour trouver son rejeton et finalement, se rendre, contrit, là où ce damné moutard ne pouvait que se trouver une fois subi l'humiliation du « Tu du duuuuuuuuuuuuu, tu du duuuuuuuuuuuuu. Les parents du petit Lanfeust sont attendus à l'accueil, les parents du petit Lanfeust sont attendus à l'accueil, merci. »

Sauf qu'humiliée, la Prinzessin commencerait à l'être si elle attendait davantage et elle ne tenait pas à ce que cela s'aggravât. Aussi, décida-t-elle de se bouger le train et, confondante de naturel, comme si ça aurait dû se passer comme ça depuis le début, elle déclara :

— Que s'avance Sa Grandeur Mélissa de Montbazon-Navailles de Lortz, comtesse de Pézenas & consort du Languedoc, vicomtesse de Cessenon, baronne du Pouget, dame de Bueil, afin de solennellement prêter serment à Sa Très Aristotélicienne Majesté, Reine de France.

Ni vu, ni connu, j'tembrouille.
_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, 4, 5, 6, 7   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)