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[RP] Intronisation des nouveaux Grands Officiers

Mariealice
Reine entrée, révérence parée, en mode attente des Grands Officiers et de leurs serments tout en tapotant doucement des doigts sur le siège. Discrètement, histoire que le bruit de ses phalanges rencontrant le bois n'attire l'attention sur elles et donc sur elle. Prendre de toute façon un air dégagé, ne pas gratter le bout de son nez qui commençait à la démanger. Forcément, une mèche folle s'était échappée et l'effleurait à chaque expiration. Et voilà qu'à force de se concentrer pour ne pas se gratter, elle louchait sur la dite mèche, la suivant des yeux alors qu'elle allait et venait. Ne pas se gratter. Et les doigts tapotaient encore plus vite, donc de façon un peu plus sonore. Ne pas faire de bruit et vlam la mèche sur le bout du nez.

Raaaaaaaaaaaaaaah!

Et vlan, main rageuse attrapant les cheveux pour les fourrer derrière son oreille, ton rosé en se rendant compte que le rah avait été peu discret. Elle se redressa un peu sur son siège, petit signe genre ce n'est rien et attente à nouveau, avec les doigts et le bois....
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La madame elle doit changer cause qu'elle est mariée et autre chose... Fin ça revient quand elle peut hein...
Camille.
Un peu perdue parmi les Grands de la Cour, Camille se faufile et se trouve une place ma foi plutôt convenable pour suivre les évènements, sans toutefois prendre le risque de se faire remarquer plus que de nécessaire.

En ce jour, ses supérieurs étaient mis à l'honneur et elle les appréciaient tous deux pour leurs qualités particulières, aussi laissant ses humeurs de coté, se décida t'elle à... Soudain l'appel sonore de l'huissier fit bondir Camille qui remercia le Très Haut de ne pas être sous les regards pour devoir masquer sa gène et s'inclinant profondément , elle salua l'entrée de sa Majesté. Une fois le cérémonial en marche, elle attendit la suite des évènements, promenant son regard parmi les convives à la recherche de personnes connues.
Alandrisse
— Que s'avance Sa Grandeur Mélissa de Montbazon-Navailles de Lortz, comtesse de Pézenas & consort du Languedoc, vicomtesse de Cessenon, baronne du Pouget, dame de Bueil, afin de solennellement prêter serment à Sa Très Aristotélicienne Majesté, Reine de France.

Non la brune ne dormait pas, ou ne pensait pas aux lapins qui piquaient ses choux. On dira qu'elle était davantage plongée dans une profonde observation des personnes réunies en ce jour. Déjà qu'en ce moment elle avait plus envie de casser des bûches sur les têtes de certains, alors une cérémonie. Idéale pour retenir les envies de violence de la Montbazon. 'Fin bref, un jour idéal dans un monde idéal, pourquoi se plaindre? La jeune femme était au Louvre avec le tampon GO sur le front. Pas mal de terres, de quoi se nourrir et autres petites choses, alors pourquoi râler?

Tellement de raisons, que la jeune femme se savait pas par où débuter. Sauf que là c'était parce que la brune passait la prem's. Elle avait une de ses chances en ce moment à croire que c'était un jour de malheurs. Alors bon, autant se lancer dans la fosse aux fauves petit sourire rapide au Manitou de la cérémonie et voilà qu'une Montbazon entre dans la place.

Trainant les longueurs de tissus, marchant légèrement comme si le monde n'était fait que d'air. La brune fit la plus belle révérence de sa carrière de nobliotte. Et ouvrit la bouche pour faire entendre sa voix via le serment des Grands Officiers.


Vostre Majesté, en ce jour je jure de servir fidèlement et respectueusement le Royaume de France à travers Sa Majesté Béatrice de Castelmaure, Reine de France. Je promets en toute conscience de contribuer, de conseiller et d'agir dans les intérets du Royaume. Et je m'engage d'oeuvrer consciencieusement en mon Office pour garantir le lien entre la Couronne et les provinces.
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Ingeburge
« Raaaaaaaaaaaaaaah! »

L'Auxerroise sursauta, tout à son affaire qu'il était. Sa tentative de faire comme si tout allait bien avait-elle été captée? Lui-même, avait-il été démasqué? Penaude, Ingeburge se pencha vers la source de ce râle, du côté de la droite pour découvrir une Marie Alice rosissante. Ah, ça ne venait donc pas de son appel et le petit signe esquissé par la vicomtesse d'Arnac-Pompadour confirma à la duchesse d'Auxerre que ce n'était pas elle qui était la responsable de la réaction de l'Alterac.

Et si elle aurait pu encore douter qu'elle avait faite une connerie, l'avancée de la comtesse de Pézenas acheva de la rassurer : tout roulait. Le Grand Maître des Cérémonies de France écouta la prestation de serment d'Alandrisse et la Languedocienne s'étant exécutée, Ingeburge poursuivit son office en découvrant la table drapée d'un morceau d'étoffe et en y prenant un coussin bleu roi. L'objet fut présenté à la Reine de France afin qu'elle se saisît des plumes symbolisant la charge de Premier Secrétaire d'Etat.



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Beatritz
Oncques n'avait vu, de mémoire de noble, plus belle révérence que celle de la Comtesse de Pézenas. A en oublier le râle étrange qui avait résonné. A en oublier que, tiens, c'était le GMCF qui avait appelé le Premier Secrétaire d'Etat à s'avancer.
Alandrisse la Révérente, cela sonnait-il ? Non, non, oublions. Chapeau bas à cette révérence-là, en tout cas ; la très coquette et convenable Reine n'avait pu que la remarquer.
Cela dénotait avec l'image du caractère très affirmé de la Comtesse, qu'elle gardait en mémoire. Qu'importait ? Elle s'avança et releva son Premier Secrétaire, et répondit :


-"Comtesse, par ce serment, que nous entendons, dont nous reconnaissons la valeur, et que nous acceptons, vous devenez tout à fait Grand Officier de la Couronne, et c'est pour nous un sincère honneur de vous remettre ces plumes, emblèmes de votre charge. Puissiez-vous toujours être nos yeux et notre voix, dans le Royaume et en tout féalité, dans le respect du serment prononcé."

Joignant le geste à la parole, elle prit sur le doux coussin que lui présentait la Prinzessin les deux plumes, et du bout des doigts, pour conserver à son mouvement quelque grâce, elle les remit à Alandrisse.
Ingeburge
Et le doux coussin alla rejoindre les deux autres, toujours garnis des objets précautionneusement déposés en leur creux douillet et moelleux. Et la duchesse d'Auxerre alla reprendre sa place en retrait, bénissant le fait qu'elle pût s'adonner à cette gymnastique légère elle qui était condamnée à demeurer debout durant tout le temps de la cérémonie et donc à sentir ses membres ankylosés; ces courts mouvements constituaient peut-être un pis-aller mais ils avaient au moins le mérite de la faire bouger.

Un coup d'œil fut lancé au duc de Souvigny mais point davantage, un autre coup, de coude celui-là, eût-il permis de réveiller l'homme? Ingeburge en doutait fortement et tellement qu'elle ne chercha pas à attirer l'attention de l'Auvergnat, cela ne servirait de rien et puis, c'était un coup à se faire remarquer. Elle prit donc une résolution qui ne lui fût guère difficile d'adopter, elle l'avait déjà fait auparavant et cela ne lui coûterait guère, elle laissa sa voix s'élever quand l'espace devant la Reine de France fut libéré :

— Que vienne le duc de Thorigni et baron d'Aunay afin de faire entendre à sa souveraine son engagement solennel.
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Keur
C'est qu'il y avait du monde à cette cérémonie, et c'était bien la première fois que le Duc de Thorigni assistait à ce genre de cérémonie en présence de la Reyne, un certain protocole bien différent de ce qu'il pouvait voir en Normandie.

La Reyne était présente et la cérémonie allait pouvoir débuter, priorité aux Dame et à la Première Secrétaire d'Etat, et ensuite ce sera surement à lui, d'où son attention particulière au déroulement de l'échange.

Une fois terminé pour la Comtesse, le nom du Duc résonnait à travers la pièce, et c'était sans hésitation qu'il se présenta devant Sa Majesté, déposant un genou à terre et de parler.


Votre Majesté,
Moi Keur, Duc de Thorigni,
Jure de conseiller et servir fidèlement et respectueusement la Reyne de France, Béatrice de Castelmaure
de contribuer à l'élaboration et à la mise en oeuvre de la politique royale, et d'oeuvrer consciencieusement dans mon office

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Ingeburge
Le duc de Thorigny s'avança, d'un pas résolu et ferme, et sans faiblir, une fois son genou posé à terre, il prêta un serment qui fut débité d'une voix faisant montre de la même détermination que sa démarche. Le Grand Maître des Cérémonies de France qui ne pouvait que satisfaire du bon déroulement de la cérémonie après que celle-ci eût connu un léger coup d'arrêt ne se comporta pas autrement et c'est avec la même résolution qu'elle présenta à la Reine de France, après l'avoir pris sur la table sur lequel il était déposé, le coussin supportant les deux clés de la Surintendance, figurant, ainsi forgées dans l'or le plus pur et surmontées d'une couronne, les clés du Trésor Royal :




Un coup d'œil fut, entre temps, jeté au dernier coussin et quel coussin, celui dont le chargement était destiné au patron de la Maison Royale. Ce serait bientôt la fin de la cérémonie et le début de la collation.
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Beatritz
Aaaah, le Normand ! Oncques ne vit nomination plus chaotique, plus sujette à critiques, en un mot, plus mal orchestrée : pourtant la Reine n'avait aucun regret des risques qu'elle avait pris en recollant les morceaux ce jour-là, y compris contre sa propre crédibilité ; et le temps l'avait confortée dans son idée, au-delà de toutes les difficultés, et au-delà de toute espérance.
Lorsque le Duc, le plus loyal et rigoureux homme qui fût, s'avança et posa genoux en terre pour prêter son hommage, c'est tout cela que la Reine se rappela, et elle sourit en son cœur d'avoir l'honneur de vivre quelques bons moments comme celui-là, en dépit de la foule qui l'oppresse, en dépit des dizaines d'yeux fixés sur eux, fixés sur elle, sur sa large silhouette aux formes rondes et belles.


-"Duc, par ce serment, que nous entendons, dont nous reconnaissons la valeur, et que nous acceptons, vous devenez tout à fait Grand Officier de la Couronne.
C'est pour nous un immense honneur de vous remettre ces clefs, celles du trésor royal, symboles de votre charge. Puissiez-vous toujours gérer au mieux nos biens et permettre, par vos compétences, à chaque province du Royaume de France de toucher à la prospérité, dans le respect du serment prononcé."


De ses mains gantés de blanc, sur le coussin outremer que présentait le Grand Maître des Cérémonies, qui en matière de loyauté et de rigueur pourrait presque concurrencer le Surintendant, elle prit les deux clefs couronnées, dans une seule main, car l'autre se tendit vers le Surintendant pour le relever de sa révérence. Elle lui remit les symboles de sa charge et lui accorda un sourire.
Keur
La Reyne acceptait l'hommage du Duc de Thorigni et lui remettant les clefs de la Surintendance que présentait le Grand Maitre des Cérémonies, tout en invitant le normand à se relever.
Keur se saisissait des clefs gracieusement présentées par Sa Majesté, et répondait à son sourire d'un simple


Merci.

Un mot court mais qui avait une grande importance lorsqu'il était prononcé, et il laissa sa place pour la suite de la cérémonie
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Ayena
Avouons le sans détour : l'esprit ayenien avait fichu le camp un moment. Elle n'était plus à la cérémonie : son attention était toute tournée vers les rideaux de la salle. Illusoire, nous direz vous. Que nenni, répondrons-nous : il faudrait les changer, leur couleur allait passer. Hors, l'avoir fait avant une cérémonie aussi importante eut été bien mieux. Mais n'est parfaite que la perfection et la Chambre, sur ce coup, avait faillit à sa réputation.

Mais ça allait être au tour d'Actarius d'Euphor que de prêter serment. La poupette se reconcentra et se hissa un peu depuis sa place pour apercevoir son "chef".

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- Bases par Truscot et DellaGrottaglia - Héraldique > Ayena est habillée par DECO
Ingeburge
Les clés du coffre royal furent remises à Keur mais durant tout le temps que dura l'échange entre celui-ci et la Reine de France, les yeux pas si morts en cet instant d'Ingeburge restaient rivés à d'autres, celles du Grand Chambellan. Envie? Emmerdement maximum? Tache disgracieuse sur l'or? Ce n'était pas la convoitise qui expliquait cette fixité du regard, cette ferme immobilité, la charge ne l'avait pas attirée, elle n'y avait pas pensé, pas même quand certains avaient suggéré qu'elle pourrait postuler et d'autant plus qu'elle estimait ne pas la mériter. Ce n'était pas plus son ennui, si tant est qu'elle se fût ennuyée – quand on pense trop, on ne s'embête jamais – et si le déplaisir avait jamais dû se manifester, elle aurait bien trouvé un expédient qui lui aurait permis de le tromper, contempler les hauts plafonds de la salle d'apparat aurait par exemple été une parade acceptable car ayant déjà fait ses preuves par le passé. Et ce n'était pas non plus la présence d'une salissure sur une des clés qui pouvait donner un sens à cette observation intensive; de salissure, il n'y avait point et quand bien même il y en aurait eu une, la Prinzessin l'aurait déjà décelée et aurait tout mis en œuvre pour qu'elle fût effacée. Alors, quoi? Pourquoi cet attachement visuel à deux clés qui seraient la possession du nouveau Grand Chambellan? Un agacement, une irritation, comme elle n'en avait jamais encore connus, de la lassitude aussi et tous ces sentiments qu'elle avait de plus en plus de mal à dissimuler et dont elle avait finalement fait abondamment expression, il y a peu de temps et c'était celui qui allait être appelé qui cristallisait sur lui tout l'amas d'émotions suscitées par la situation d'Ingeburge au sein de l'Office des Cérémonies.

Feu Kreuz de Castelnou Rosenberg von Valendras avait laissé entendre un jour que son regard était aussi réfrigérant que les steppes sibériennes qu'il avait eu le loisir d'explorer dans sa jeunesse et aujourd'hui, il aurait certainement dit la même chose de son ton s'il l'avait entendue car là où le timbre de sa voix était demeuré jusque lors parfaitement neutre, il s'apprêter à se révéler glacial, maintenant qu'elle dardait ses prunelles vers la salle :

— Que s'avance Sa Seigneurie Actarius d'Euphor, pair de France, vicomte du Tournel, baron de Florac, seigneur d'Aubemare et de Saint-Dionisy, afin que de solennellement s'engager par serment auprès Sa Très Aristotélicienne Majesté Béatrice de Castelmaure, Reine de France.

Et à ce moment, il importait peu que l'on remarquât le refroidissement de sa voix et que l'on jugeât en conséquence que cela ne se faisait pas, s'il y avait bien quelqu'un qui savait ce qui était convenable ou non, c'était bien elle et convenable, elle l'avait été, malgré toute la froideur qui exsudait de son être.
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Actarius
Le Vicomte avait pris place peu après avoir abandonné son cousin. Il avait la stature fière d'un paon au plumage déployé. Mais cet orgueil ne provenait d'une autre satisfaction que celle qu'il avait exprimée peu auparavant à son parent. Il prêta une oreille attentive aux serments qui furent prononcés ainsi qu'aux réponses de la Reine. Il ne se perdit pas en pensée, il demeurait spectateur, auditeur attentif au moindre détail.

Son regard avait suivi coeur et là retentit une glaciale annonce. On l'appelait et de quelle manière ! Sans doute un ennemi de la République Romaine aurait-il eu plus de chaleur en pénétrant dans le Sénat. Le Languedocien fixa des perles toutes interrogatives sur ce "on", sur cette énigme de Grand Maître des Cérémonies. Que cherchait-elle avec une attitude pareille ? L'humiliation peut-être... Non, l'Euphor ne pouvait y croire. Non, il s'agissait d'autre chose, de cette même chose qui avait animée leurs dernières discussions, ce malaise croissant, silencieux face auquel il demeurait terriblement impuissant.

Il se leva impassible, sans ne laisser ne serait-ce qu'un indice de ce qu'avait remué en lui ce frigorifique appel. Jouer les offensés aurait révélé bien des choses à bien des personnes. Ainsi ses yeux abandonnèrent-ils la Bourguignonne pour l'enfant couronnée vers laquelle il avança d'un pas sûr et affirmé avant de faire entendre la puissance de son oïl baigné d'oc.


Nous, Actarius d'Euphor, Pair de France, Vicomte du Tournel, Baron de Florac, Seigneur de Saint-Dionisy et d'Aubemare jurons ce jour de servir fidèlement et respectueusement Sa Très Aristotélicienne Majesté. Nous ferons notre possible pour Lui offrir de sages conseils, pour agir dans les intérêts supérieurs de la Couronne de France et oeuvrerons consciencieusement au sein de notre office.

Ce serment il l'avait prononcé sans mettre genou à terre. Il était demeuré debout, offrant consciencieusement une vision d'un homme fier, qui pensait, qui croyait ce qu'il disait. Tout un symbole. Il avait fait preuve de compréhension, préféré le silence, enfermé son mécontentement, mais ce temps-là serait bientôt révolu si Sa Majesté s'entêtait à poursuivre ses initiatives et alors ce serait avec cet homme aux épaules larges, inflexibles, ce guerrier indomptable qu'elle aurait à composer.
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Ingeburge
Il posa ses yeux sur elle suite à cet appel et, impassible comme elle venait d'être glacée, elle soutint ce regard qu'elle avait appris à connaître et qui se parait de questionnement, sans ciller. Nulle réponse ne vint de son attitude ou de ses propres prunelles, elle n'avait nul retour à formuler et patiente et concentrée, elle attendit que le Phœnix déployât ses ailes et prêtât serment. Après cela, il lui reviendrait, à elle, de jouer une dernière fois son rôle avant de clore une cérémonie dont il lui faudrait tirer le bilan et de se retirer, laissant ceux ayant le cœur à la fête et l'esprit aux réjouissances faire honneur à la collection préparée par Eilinn et aux vins sélectionnés par Della. Peut-être grappillerait-elle quelques sucreries qui lui seraient un peu de douceur et peut-être s'enverrait-elle au fond du gosier un alcool assez fort pour noyer son dépit puisqu'au terme de l'événement, elle retournerait à l'ombre salvatrice et ne serait plus obligée de se montrer. Et Actarius prit son envol, fidèle à ce qu'il était et qu'elle avait découvert au fil des jours, des semaines et des mois avant de se poser, fier et crâne, devant Béatrice afin de faire état de son attachement solennelle à la Couronne de France et à celle qui en était la dépositaire. Et, durant un instant, durant ce bref mais intense instant, la Prinzessin relâcha la garde, tout de même ravie que ce soit un homme de cette trempe-là et de cette qualité qui présidât aux destinées de la Maison Royale, se rendant compte au final, qu'au fond, son irritation avait fini par noyer l'estime qu'elle avait pour le Languedocien et la joie qu'elle avait eu de faire sa rencontre.

Ce fut à elle et le moment de grâce laissa la place à son devoir et le sentiment qu'elle venait d'éprouver rejoignit les tréfonds de son cœur. De ses deux mains baguées, elle s'empara du dernier coussin encore lesté de sa noble charge, deux clés d'or là aussi dont chaque anneau était orné d'une couronne :




Et le présenta aussitôt à Béatrice afin que celle-ci remit les deux pièces d'orfèvrerie à son Grand Chambellan.
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Beatritz
L'absence de révérence du Grand Chambellan fut sans doute le signe avant-coureur d'un conflit froid, d'un rapport de forces de quelques semaines - ou quelques mois - entre la Reine et son officier ; un signe que la jeune Reine, parce qu'elle était fière, parce qu'elle était Castelmaure, ne put que noter et qui ne put que l'aigrir. Elle avait un bon fond et le cœur souvent généreux. Mais qui touchait à sa morale ou sa fierté, ce qui faisait d'elle la digne fille de son père, se frottait à des épines qu'elle sortait parfois, comme les porcs-épics.
Pourtant ce Grand Chambellan, elle ne pouvait le désavouer. Pas tant qu'il n'aurait pas fauté, pas tant qu'il remplirait son rôle avec assiduité ; et le désavouer, ce serait reconnaître qu'elle avait eu tort de le nommer si vite, de le nommer avec une telle certitude, et cela aussi touchait sa fierté, une fierté plus publique que jamais.
Elle était grande et large, mais lui l'était plus encore, parce qu'il était homme, parce qu'il était phénix.
D'une voix qui, sans atteindre les sommets glaciaires de la Prinzessin, n'en était pas moins tranchante et ferme, elle répondit :


-"Votre Grandeur, par ce serment, que nous entendons, dont nous reconnaissons la valeur, et que nous acceptons, vous devenez tout à fait Grand Officier de la Couronne.
Nous avons bien du plaisir à vous remettre ces clefs, répliques des clefs du Louvre qu'il vous revient d'administrer, comme vous administrez tout ce qui relève du cérémonial de la Couronne et de notre Maison, dans le respect du serment prononcé."


Point de sourire pour le Phénix au moment de lui remettre en chaque main une clef, mais un regard déterminé, confiant mais vigilant, car elle ne s'expliquait toujours pas cette erreur de protocole volontaire.
Étrange hasard par ailleurs, qui avait voulu qu'ayant besoin d'une main pour relever le Surintendant, elle avait croisé ses clefs dans une main, quand celles du Grand Chambellan lui étaient remises l'une dans chaque main, séparées comme auraient du l’être celles des Finances.
C'était à la position de la couronne que l'on distinguait les quatre clefs.
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