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[RP Fermé] A tire de rame

Iskander
Tu vois, Bucéphale, c'est ta Camargue, là.

Mon vieil étalon hennit de dérision. Oui oui, c'était une évidence.

C'était beau pourtant. Et les mots étaient inutiles.

Nous nous laissâmes encore porter par le Rhône et L Ambuleuse. Les quais d'Arles approchaient.

Trouble avait fait un superbe travail.

Puis les rumeurs vinrent des quais. Un peu comme une fumée sale. Quelque chose de palpable. On ne nous avait pas menti. J'eus comme envie de cracher dans l'eau, juste laisser passer un glaire immonde.

Ainsi Max avait-il repris la ville. Ainsi la ville n'avait pas vraiment été reprise.

Je frissonnai. J'avais comme une impression de souillure. Une marque.

J'entendis les manouvriers des quais parler entre eux. Et une forme de dégoût s'accentua.

Je n'osai pas rester.

Bucéphale me lança un drôle de regard. Je haussai les épaules et m'enfuis sous le pont. L'air y était fétide, peut-être. Mais j'avais besoin de cet air fétide frais.

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Iskander
Max avait pour lui d'avoir dû obéir aux ordres. Il était brave. Pas très dissert. Un bon soldat.

Mais tous les autres ? Ces médisances ... qu'était donc devenue la Provence ?

L'on voyait là le pire visage qu'on nous prêtait, plaqué sur le visages de gens ... que je ne connaissais pas, ou pas beaucoup. C'était presque un pantomime, détestable, où tout se trouvait exagéré à outrance.

Mauvaise foi. Désinvolture. Irrespect. Médisance. Et cette impression que la "liberté" vous permet de tout faire, alors qu'elle vous rend juste responsable de tout ce que vous faites.

...

L Ambuleuse avait repris la mer cette fois. La Provence paraissait belle de loin.

J'avais vu quelques sourires encore. Pas beaucoup. Pas assez.

Je laissai un ombre venir à mes côtés sur le bastingage.

Je dis doucement.


J'ai écrit un mot à mes soeurs, pour les prévenir de tout préparer, d'être prêtes à partir, que nous avions trouvé un endroit paisible où vivre.

Et elles m'ont répondu "Qu'as-tu encore fait ?"

... enfin. Je leur expliquerai.

...

Nous ne pouvons pas l'abandonner ici.

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Aubanne.
Le doux clapotis contre la coque lui donnait envie de se jeter à l’eau. Comme une invitation légère à trouver un peu de fraicheur.
Après cette journée de chaleur lourde et moite, elle appréciait de retrouver la brise marine.

Penchée dangereusement au dessus de l’eau, elle buvait du regard la transparence bleutée.
Quel paradoxe, ainsi la profondeur de l’eau lui apparaissait limpide, tandis qu’au loin la Provence s’enfonçait dans une brume épaisse…

Elle cessa de danser contre le bastingage et laissa ses pieds se poser bien à plat sur le pont.
Son ombre se découpa un peu plus distinctement sous la lune.
D’une main légère, elle caressa le bois patiné et rejoignit l’ombre amicale qui méditait non loin.

Elle l’écouta, silencieusement, attentive aux murmures et laissa passer quelques minutes.

Elle s’étira, s’aidant des cordages suspendus au dessus d’elle pour se grandir un peu, repris de la hauteur avec la pointe de ses pieds…
Marseille, au loin, laissait filtrer quelques lumières…

Le regard fixé sur cette terre qu’elle aimait tant elle chuchota dans un souffle.


Non… Nous ne pouvons pas l'abandonner …

Iskander
Je pris Aubanne par l'épaule et la serrai doucement.

...


Je l'ai avertie.

Il ne reste plus qu'à arriver. Et ... enfin, nous verrons ce qui sera le mieux, avec ce dont nous disposons.


Je laissai mes pensées dériver.

Il nous faudrait décharger et charger immédiatement.

Je souris.

Connaissant mes soeurs, elles auront fait ce qui devait être fait. Faire des ballots avec les peaux tannées et la laine. Préparer les bêtes. Empaqueter leurs belles robes. Et les sucettes. Et l'huile.

Et les affaires des autres aussi.

Je regardai L Ambuleuse. Elle serait bien lourde et chargée.

...

Marseille approchait. La cloche du port semblait ternie, de loin.

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Hersende
Le pigeon s'était posé sur le lutrin pendant qu'elle répondait à Otto_kar, sachant combien vaine était l'explication qu'elle allait fournir pour la millième fois...

Elle avait ouvert le message et soudain, un flux de vie s'était engouffré en elle. Ils étaient de retour! Eux sans qui la Provence n'était plus la même, Véro celle qui était- plus-que-sa-vassale-mais-ne-le-serait-jamais, le doux berger, féroce diplomate, et Aubanne la subtile... la fine fleur de la diplomatie provençale... ceux qui avaient accompli des miracles, finement, par petites touches, délicatement comme tout ce qu'ils faisaient...

Ils étaient là et ils avaient ramené la paix en Helvétie, du moins provisoirement. Ils avaient fait prévaloir les positions pacifistes du Marquisat.

Hersende devait leur rendre hommage... elle prévint immédiatement ses hommes qu'elle quittait Aix le soir même.
Elle avait un bon prétexte : la situation du port de Marseille préoccupait les autorités. On disait le port encombré au point que le navire ramenant ses diplomates sur la terre provençale avait failli ne pas pouvoir accoster. Sans doute fallait-il envisager un agrandissement du port ou une extension sur Toulon, encore inachevé.
Hersende affirma haut et fort qu'elle voulait apprécier la situation par elle-même pour en rendre compte au conseil comtal. On la taxerait d'ingérence comme d'habitude... mais peu lui importait! Cela lui fournissait une excuse pour filer sur Marseille à la rencontre de ceux qu'elle considérait comme des amis et dont elle se languissait..

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Hersende de Brotel, Marquise des Alpes Occidentales
Iskander
[ Port de Marseille, à quai, le 8 juillet 1459 ]

Le port avait changé. Il était plus grand, et encore tout en travaux.

Un peu en travaux. Le navire de Levan n'était plus là. Celui de Nathy toujours par contre. Mais elle portait toujours la charge de Maire.

Il faisait calme. La chaleur. Le soleil, certainement.

Sur le quai libre, les ballots de laine, les sacs de grain et les ballots de peaux tannées étaient amoncelés. Je vis ma soeur Adèle le bâton à la main, menant nos brebis et notre bélier d'une main énergique. Et Blanche qui poussait ceux qui pouvaient.

Il y avait un coffre, et leurs paquets dessus.

Jeanne nous sauta à bord avant que nous soyons tout à fait amarrés.

Il y avait des gens. Des curieux. Des portefaix. Et ces mêmes humeurs. Et ce même silence.

Les manouvriers oeuvrèrent avec célérité. L'on sortit de cale ce qui devait en sortir. On y plaça ce qui devait y entrer.

Adèle ne me dit pas un mot. Nous étions venus à Marseille. Nous avions rencontré tous ceux là qui avaient fait notre bonheur à Marseille.

Et maintenant. Et maintenant …



La Nuit arrivait. Les premières étoiles aussi. Les manouvriers avaient achevé leur travail, rompus, fourbus.

Les cales étaient pleines à craquer. Il y avait plein d’huile aussi. Et tant de laine.

Deux cavaliers arrivèrent sur les quais.

Sa Majesté, enfin. Et Yvain, bien entendu.

Je vins à elle.



Soyez la bienvenue, Majesté.

Vous arrivez juste à temps.


Je tins les rennes de sa monture.

Yvain démonta et l'aida à faire pareil.

Elle avait un teint de parchemin. La lumière des torches sans doute. Ou peut-être estompaient-elles tout.


Vero et mes soeurs sont à bord déjà. Aubanne et Thor sont encore en ville.

Venez donc. Yvain, vous également, si vous voulez.

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Hersende
Vero l'avait avertie en taverne le matin même qu'Iskander avait rapporté une magnifique surprise en Provence, mais avait éludé tout autre question, arguant que si elle lui donnait davantage d'information, la surprise n'en serait plus une!

Hersende aurait bien pu attendre qu'ils la débarquent, mais elle était curieuse et surtout très désireuse de revoir ses diplomates. Désormais, la Provence allait retrouver sa sérénité, elle voulait le croire. Ceux qui avaient réussi à apaiser les combattants à Genève arriveraient bien à calmer les tensions au sein de la population provençale...

Ayant réussi à limiter son escorte au seul Yvain, elle parvint donc au bateau que l'on chargeait déjà, car son capitaine ne voulait sans doute pas s'attarder au port. C'est bien, nota-elle mentalement, cela fera une place libre demain.

Le berger vint au devant d'elle et les accueillit. Hersende, descendant de cheval, prononça les formules banales d'usage en pareil cas.


Bonsoir Iskander! Avez-vous fait bon voyage? Oh vos soeurs sont là? cela fait longtemps que je ne les ai vues, à l'exception de Blanche que je croise souvent à la Chancellerie.


Propos sans profondeur, mais le regard qui les accompagnait en avait une toute autre. Soulagement, gratitude? C'était si bon de les voir de retour...

Vero m'a parlé d'une surprise mais n'a pas voulu de dire quand vous la débarqueriez... Et vous savez combien je suis curieuse!

Elle franchit la passerelle, suivie de son secrétaire.
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Hersende de Brotel, Marquise des Alpes Occidentales
Iskander
Et bien, nous descendions justement prendre un verre à Marseille.

Voulez-vous nous accompagner ? Nous deviserons et ... et cela vous fera du bien, un peu, d'oublier toutes les affaires de l'Etat un temps.


Je mentais très mal. Mais sur les quais, avec l'air de la nuit.

Non, pitoyable vraiment.

Nous partîmes pour la tournée des grands ducs. Je ne sais pas pourquoi on donne le nom d'un oiseau de nuit à cela. Enfin.

...

Hersende bût tout ce qu'on lui donna.

...

Et je perdis deux amies. Et je savais pourquoi.

...

De retour, Yvain dormait déjà, très fort, lui aussi. La même haleine chargée ...

Nous bordâmes Hersende.

...

La nouvelle attendra demain.

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Thorvald_
Thorvald et Aubanne étaient encore en ville parce que le géant était un grand imbécile.

N'ayant eu vent de quelque projet que ce fut, il prévoyait déjà de s'éterniser un peu à Marseille, pour profiter de sa fille Maureen, avant de repartir s'installer à Genève. Lui expliquer son départ. Prendre le temps. Lui dire aussi qu'elle aurait un petit frère, ou une petite sœur. Lentement. Alors il avait débarqué de l'Ambuleuse, avait humé les effluves du quai avec bonheur. Terre de Marseille retrouvée, avec ses souvenirs. Les bons et les mauvais.

Il avait fallu des explications plus qu'explicites expliquées au creux de son oreille, d'un berger dont la proximité l'obligeait à se concentrer encore plus sur ses paroles. Et il avait enfin compris ! Affaires emballées, caisses montées à bord, branle bas de combat ! Et il courait soulever le corps de la belle endormie. Viens, mon Aube, sous les étoiles. Embarquons en catimini. Je lui écrirai. Une séquestrée nous attend.

Après être monté à bord, il poussa du pied la passerelle qui fit un petit "plouf". Et déposa son moussaillon sur la couchette où ils avaient passé trop de nuits. Rien que de penser au voyage de retour, la nausée lui vint.
Vite ! prendre le frais sous les voiles !

Finalement, il avait juste eu le temps de promettre la main de sa fille à un petit prince, mais pas avant 6 mois ! Adieu Marseille. Aux épousailles.

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Merci à ma tisseuse qui colore et renoue les fils de ma vie ... Vero.
Iskander
[ Au large, le 9 juillet, au petit matin ]

Hersende dormait encore, pelotennée dans les balles de laine.

Le Mistral nous emmenait, soufflant fort fort.

Je sortis un petit couteau à cerner les noix, et prélevai une petite mèche blonde.

Puis je le joins à la lettre que j'avais écrite tôt ce matin, et la pliai dedans.

Je pris un pigeon du pigeonnier, et laisse les portes grandes ouvertes. Les pigeons et les colombes s'envolèrent, un à une, pour qu'il ne reste plus que le dernier auquel je confiai le message destiné à la Comtesse de Provence.





Votre Illustre Gandeur,
Miss,

Voilà, j'ai enlevé Hersende. Et Yvain.

On pourrait dire que je leur offre des vacances prolongées loin des avanies de la Provence. On pourrait dire que j'offre quelques congés à la Provence.

Mais, bon, les faits sont là : j'ai privé Hersende de sa liberté, la séquestre contre son gré - enfin, elle dort pour le moment, mais elle sera sûrement de mauvais poil en se réveillant - et l'emmène au loin. Et Yvain également.

Bon, je pense que c'est bien pour les faits. Oh, oui, Hersende est Marquise.

Bien. Maintenant, le "pourquoi".

Ce que j'ai vu en Provence ces derniers temps me répugne profondément, cette manière de se parler, de ne pas se parler, d'être d'une mauvaise foi crasse entre amis, voisins, compatriotes. Cela crée un climat tout à fait détestable.

Et cette situation amplifie : j'ai vu la différence entre le moment où je suis parti en mission et le jour de mon retour, en un mois à peine. Et, entre deux, j'en avais entendu plein de rumeurs. Et, entre deux, Tristan est parti à cause de cela. Et je n'excuse personne pour tout cela.

Les provençaux valent mieux que cela.

J'ai vu que beaucoup de choses se cristallisaient autour de Sa Majesté. A cause d'elle diront certain. Pour ce qu'elle représente diront d'autres. Et d'autres diront autre chose encore.

Cela devient intenable. Je ne parviendrai pas à tenir. Mais, pire, je pense que la Provence implosera si cela continue. Et Hersende se consumera plutôt que de plier.

Alors, j'ai commis les seules choses que je pense pouvoir faire pour améliorer la situation : nous soustraire, moi et les miens, à tout cela, extraire Sa Majesté de l'équation, pour elle, pour tous.

C'est sans doute très bête. Ou pas. Nous verrons bien.

Je vous laisse donc le gros du travail : faire en sorte que la Provence redevienne une province libre, responsable et maîtresse de son destin, quelle que soit la manière dont elle est organisée.

Je continuerai, si tu le veux bien, à faire en sorte qu'elle puisse rester indépendante et que cette indépendance soit reconnue, ainsi que le Marquisat, à moins que vous décidiez d'organiser l'Etat autrement. Je ne veux pas préjuger sur ce point, même si je reste convaincu que le Marquisat est une bonne manière de pérenniser l'indépendance de la Provence.

Puis, si tu ne le veux pas, je continuerai quand même à oeuvrer dans ce sens.

On doit parler de la rançon sans doute. Cela doit être une tradition pour les enlèvements, je suppose.

Je dois avouer qu'en dehors de ce qui précède, je n'ai pas tellement d'idée : l'or est un métal très inconfortable pour dormir dessus.

Disons que, selon la manière dont les choses évoluent, je libérerai Hersende et vous la renverrai, en un seul ou en plein de petits morceaux. Ou pas du tout.

Yvain suivra Hersende, partout, je pense.

Transmets mes amitiés à Elriol et rassure-le sur l'état de sa maman. Je joins une mèche de ses cheveux blonds à son intention. Je n'ai jamais compris cette tradition d'envoyer des petits bouts des gens enlevés pour prouver qu'ils sont bien en vie, alors, j'espère qu'il s'en contentera.

J'empêcherai Hersende de communiquer avec vous. Enfin, autant que faire se peut.

Voilà, je pense que j'ai dit beaucoup déjà. Vous devrez digérer tout cela, bien entendu.

Nous verrons d'ici quelques semaines ou quelques mois comment les choses vont évoluer.

A très bientôt,

Cordialement,

Iskander


Et le lâchai dans le vent.
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Vero5
Histoire d'une vie... histoire de vie






Veiller, encore ce qu'elle savait faire de mieux...
Pas envie de penser à ce qu'elle ressentait, pas envie de devenir grise
Garder la trame et refaire indéfiniment.

La dose devait être un peu fort, le sommeil et le souffle semblait trop paisible, la mine de cire encore, des cernes jouait dans les contrastes, étendue sur les ballots de laine, calée, calfeutrée, bercé non loin des cotes qu'elle aimait tant.
Enfin des soubresauts, des mots qui s’échappent, apaiser sous sa paume, de l'eau parfumée, la brosse lisse la blondeur et redonne éclat, doucement sans troubler.

Essayer d'être la à son réveil. Essayer de lui faire comprendre le geste...
Vouloir veiller oui; mais plus les morts, les esquintés, les brisés.
Se penche doucement à l'oreille de l'endormie


Belle Amie, nous pardonnera tu notre geste, nous pardonnera tu ce qui arrivera...

Refait les coquillons moins une mèche...Pose ses lèvres sur le front.

Ne pas regarder en arrière...

Prendre sa main pour ne pas perdre le fil.

Voir défiler tout de même, malgré tout, voir le monde tel qu'il est devenu
Écouter les voix du passé s'infiltrer
Revoir...presque palpable
La panique d'Hersende lors de l'absence de C'ptain, leurs panique...la mairie de Marseille
Un brouillard salé


On étaient si jeune, le monde à découvrir, l'espoir devant nous...

Xolotol... les yeux fermés, les cendres au vents.. finalement reposer en terre provençale.
Résonne encore la voix de Lord "...peut être que le pouvoir m'a fait inconsciemment croire que j'avais le droit de faire n'importe quoi. Je n'en sais rien. Je le regrette. J'en suis désolé"


On a fait du chemin... beaucoup.. surement trop ou jamais assez..

Écho de la voix intérieur murmurée

Je n'en sais rien. Je le regrette. J'en suis désolée, la sagesse viens avec l'age dit on.. alors il semblerait qu'il y a encore bien des années devant nous

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Hersende
Hersende flottait dans un doux cocon, bercée par une voix amie et reposant mollement.

La veille, elle avait été en taverne avec Iskander, Véro, Aubanne et Thorvald fêter leur retour en Provence. Mais la bière manquait... alors Véro leur avait fait de la tisane, un breuvage parfumé aux herbes des Alpes, avec une pointe de génépi. Sans doute ce goût qu'Hersende ne connaissait pas...

Au fil du temps, le sens de la conversation lui avait échappé... il était question de... départ? Alessandro voulait se marier, ça elle l'avait compris... Prunille... elle n'avait pas tout saisi, l'esprit engourdi.

Fatiguée, elle les avait quitté peu après, mais Véro et Iskander, la voyant un peu chancelante, avaient insisté pour la raccompagner jusqu'à son hôtellerie. Yvain aurait suffi, mais Hersende ne pouvait refuser quelques instants de plus en leur compagnie...

Sur la route du retour, elle avait vu par les fenêtres d'une taverne sa chère amie Hélène. Elle avait fait une halte pour la saluer... et Véro avait refait de la tisane, enfin... peut-être... ou alors c'était avant... A un moment, Hersende était tombée... Ses amis l'avaient vivement aidé à se relever mais elle se sentait vraiment lasse et avait donc quitté la taverne en leur compagnie.

Ensuite...

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Hersende de Brotel, Marquise des Alpes Occidentales
Aubanne.
Jamais la nuit ne lui avait paru aussi longue.
Jamais soirée ne lui avait paru aussi oppressante.
Elle était comme transparente pour ces gens avec qui, il y a quelques mois, elle plaisantait, riait, vivait…
Et pas moyen, ni même la force de justifier la nécessité de reprendre le bateau.

Alors il valait mieux partir.
Quitter la taverne, tenter de trouver le sommeil en imaginant demain.
La tisane de Véro, dont elle avait bien pris soin de ne pas boire une seule goutte lui aurait été d’un grand secours.
Long à trouver le sommeil, long, agité et douloureux.
Demain…Demain, affronter les regards et taire les envies de protestations.
Demain…
Les bras puissants du colosse l’avaient enlacé et Demain avait pris une autre teinte.


Même la pâleur du visage de son géant lui donne le sourire.
En peu d’heures, le tout et son contraire…

Ensuite….Ensuite, le vent du large qui souffle fort, très fort.

Ensuite, ensuite…
Une paire de ciseau, une lame finement aiguisée, et tout le nécessaire pour décoiffer et recoiffer et qui attend sagement posé près d’elle, le réveil d’une belle dame.

Et oser croire que le temps est un ami….



Vero5
S'éloigner un instant, défroisser les boulets de parchemin qui jonche la cabine
Fada.. non mais .. qu'imagine t'il? assumer pour lui tout seul? oui surement c'est lui, forcement...
Prends sa plume et retourne au chevet, tendre la feuille à l'âme entière et lui sourire. Ne pas lui avouer ce que la nuit avait apporter mais se réjouir de ce que le matin lui avait chuchoter


Tellement heureuse que tu sois là.. vous soyez... bafouille et marmonne
Vous trois...Nous sommes .. ensemble. Tissons, vivons ...


Se poser tout contre et s'appliquer en belles lettres
Recopie presque l'introduction tel quel...




Votre Illustre G(r)andeur,
Miss,

Voilà, j'ai enlevé Hersende et Yvain, j'ai bien essayer de le laisser sur le quai mais il semblait y tenir, la rame a du augmenter d'amplitude. Un bosse rien de plus
Fidèle, il est fidèle et il le sera pour toujours.

Une mèche blonde... en témoignage, tissé avec amour.

L'amitié fait faire des folies, l'amour également..
Fada je le suis fada je le resterais ma vie durant
Ne cherchez pas à la sauver, pour une fois que je l'ai pour moi. Je ne vous la rendrez pas...
Égoïste .. oui surement.
Avancer un peu

Histoires d'état, histoires d'âmes, histoires que l'on racontera aux enfants
de Beausoleil était un monstre, traitresse, félonne, folle oui surement un peu.

Je l'ai soustraite contre sa volonté

Elle dors...si bien...elle dormira encore de sommeil paisible si je le puis.
Elle rira et sourira, si elle le voudra quand elle le pourra.
Je vous joins un portraitdans l’état actuel.
Que le temps éclaircisse et colore ce qui peux l’être.

Vive Valeque
Vero de Beausoliel



Prends la volaille et la lance au loin... trouver son chemin
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Colon et Chique, incarné par Iskander
[Sur les quais de Marseille, un peu avant, deux chevaux solitaires attendant au milieu de la nuit]

Deux chevaux, tout harnachés, stationnaient sur les quais.

Les deux éternels sous-officiers du Guet des Tanneurs de Marseille s'approchèrent avec circonspection. C'est qu'un cheval pouvait mordre, contrairement à une charrette stationnée irrégulièrement.

Ils arrivèrent à leur fin et se saisirent des bêtes.

Le caporal Chique siffla. La sienne avait des pompons dorés, qui ne tenaient pas fort, un coup sec, et hop ... ça tombe. On devrait être plus prudent tout de même...

Il se tourna vers le sergent Colon, du Guet des Tanneurs, imposante masse ventripotente qui sortait de son armure de cuir bouilli.


Sergent, on fait quoi maintenant ?

Colon se tourna vers son filiforme subalterne.

On attend. Dès que le propriétaire se pointe, hop, on lui saute dessus, et on lui colle une contredanse. 12 écus, au moins. Payable comptant.

Chique opina, puis cracha dans l'eau avant d'observer les chevaux.

Hum, sergent, vous avez vu ?

Quoi donc caporal ?

Et bien, il y a deux chevaux.

Le sergent les compta.

En effet caporal. Et ?

Et bien, s'il y a deux chevaux harnachés, tout beau, il y a deux cavaliers. Deux contrevenants quoi.

Une bande, vous voulez dire ?

Le sergent regarda autour de lui, puis bassa le ton, d'un air suspicieux.

Si c'est un crime en bande, c'est plus grave !

...

Mais il n'y a pas d'autre trace de la bande, pas vrai caporal ?


Et bien, sergent, personne n'a jamais laissé de trace sur l'eau, là, tout autour dans le port.

Exzaque Caporal ! Donc, ces chevaux sont des pièces à conviction !

Et les pièces à conviction, on doit les garder pour le Prévôt, pas vrai ?


Le caporal Chique hocha la tête.

Pièce à conviction d'infraction commise en bande de deux, oui sergent, tout à fait.

Mais... le prévôt, il nous a jamais vu.


Le sergent se rengorgea.

C'est un noble. Il sait tout.

Bon, caporal, on ramène ces chevaux au poste, fissa.

Attention à pas nous faire mordre.


Et après sergent, on fait quoi ?

Le sergent regarda Chique. Il était malin, mais pas vraiment intelligent. C'était pas pour rien qu'il était sergent, et lui que caporal.

Il regarda le ciel et dit d'une voix sentencieuse.


C'est l'heure du casse croûte.

Ah ? Et on casse quoi ?

Steak de cheval, Caporal. Et c'est ton tour de tambouille !
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