Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2, 3, ..., 8, 9, 10   >   >>

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Auberge de l'Etoile gourmande

Melyna.


[Par une belle matinée d'Août...]

Pourquoi toujours remettre à plus tard ses rêves et ses désirs… Alors qu’elle faisait ses ablutions quotidiennes, Mel repensait à son désir d’ouvrir une auberge.
Voilà longtemps qu’elle y pensait, déjà du temps de sa vie « d'avant », elle avait caressé ce projet. Elle l’avait maintes fois remis à plus tard, de plus, les nombreux voyages entrepris ne lui permettaient pas de mener à bien son projet.
L’idée lui été revenue en s'installant à La Trémouille, mais son noviciat d'herboriste l’avait encore une fois incité à repousser sa création.

Depuis son arrivée dans en ville, sa vie avait pris une nouvelle et bien douce direction, celle du partage, de la complicité et des jours heureux. Depuis que sa rencontre avec Ducho illuminait sa vie, elle se sentait revivre et pleine d’une énergie incroyable. Avec lui à ses côtés, la jeune femme se sentait enfin prête à réaliser ses rêves, à aller au bout d'elle même.

La brunette adressa un grand sourire à son double dans le miroir d'étain… le temps était venu de réaliser son rêve !!!!
Ayant finit de se vêtir, elle brossa énergiquement ses cheveux avant de les relever et de piquer une tige d'écaille dans la masse sombre afin de la maintenir au sommet de sa tête. Avec la chaleur de ce mois d'Août, les tenues les plus légères s'imposaient.

Inutile de se pincer les joues pour les rougir le soleil s'en chargerait sous peu. Une fois prête la jeune femme quitta le logis de son bien aimé et partie faire une virée d'inspection au cœur de la ville, espérant y trouver son bonheur.

Elle était passé la veille par les bureaux du cadastre mais Ducho étant quelque part en mission, Mel avait trouvé porte close. Par bonheur à force de ballades et de discussions avec la mère Denis, elle avait réussit à obtenir trois adresses de lieux désormais sans propriétaire. C'est le pas léger et sûre de trouver ce qu'elle cherchait que la Belle arpentait les rues Trémouilloises.

Le premier lieu proposé lui réserva une bien mauvaise surprise ! Alors qu'elle avait du fournir une vigoureuse poussée avant que la porte ne cède, une abominable odeur de graillon la pris à la gorge, la future aubergiste porta la main à sa bouche pour s’en couvrir quand le déplacement furtif d’un animal lui fit brusquement faire un bond en arrière et claquer la porte de ce taudis ! Rat… Chat…. Elle ne se posait même pas la question, hors de question qu’elle s’établisse dans ce bouge !!!!

Fortement déçue par ce premier établissement, Mel claqua la porte derrière elle, espérant que la visite suivante serait plus concluante. Passant devant plusieurs tavernes vides, la jeune femme soupira, se demandant où donc était passé tout les habitants ! Quelques pas plus loin et un nouvel édifice se présentait à elle.

Elle entra prudemment cette fois, en prenant garde d’où elle mettait les pieds… la lumière pénétrait par la porte laissé ouverte et Mel commença son inspection. La salle était de belle taille et donnait sur une minuscule annexe. Elle s'avança encore un peu cherchant si d’autres pièces composaient le bâtiment mais n’en trouva aucune. L’étage lui, était condamné, l’escalier y accédant au trois quart détruit… Voilà qui nécessiterait une belle quantité de travaux, si elle souhaitait remettre le lieu en l’état. Et cela ne rentrait aucunement dans ses possibilités financières.

La brune sentait son bel enthousiasme s'envolait doucement.
Tsss Mel ressaisis toi ! Rome ne s'est pas bâtie en un jour, patience et constance, et surtout crois y si tu veux que ça marche !
Si elle ni prenait garde la Belle avait tendance à se laisser entrainer sur les côtés obscurs de la force !

Mel remonta la ruelle à la recherche du dernier local disponible. Croisant les doigts pour que celui-ci fut le bon.
Dépassant la taverne d'Ally et et arrivant en face du marché, elle porta son attention sur le bâtiment fermé. Il était à cet endroit idéalement situé !!!!
Donnant un accès immédiat sur le marché et à deux pas de l’église. De plus en y regardant de plus près, Melyna pouvait même apercevoir le logis de Ducho de cet emplacement.
Ces constatations amenèrent un franc sourire sur ses lèvres et c’est le cœur battant qu’elle alla ouvrir la porte.

Cette dernière grinça quelque peu sur ses gonds, mais céda facilement sous sa main.
Un épais tapis de poussière recouvrait un sol qu’elle devinait de bois sous ses chausses. Mel avança prudemment cherchant à débusquer du regard le moindre animal qui la ferait partir en courant… Mais rien ne vint troubler le silence environnant des lieux. On aurait presque dit que le bâtiment dormait attendant paisiblement que l’on vienne l’éveiller…

La brunette alla dégager la fenêtre afin d’avoir plus de luminosité, craignant un peu ce qu’elle allait pouvoir découvrir mais la surprise fut des plus heureuses. Les murs étaient sains et ne portaient aucune trace d’humidité, la salle était spacieuse tout en restant de proportions chaleureuses, elle poussa la porte derrière le petit comptoir et découvrit une coquette petite cuisine qui donnait d'un coté sur un jardin clos, tout comme la salle, ainsi qu'une une réserve attenante qu’une petite lucarne haute donnant sur la rue alimentait en lumière.

Ramenant ses pas vers la salle, la jeune femme découvrit face à elle un escalier qu’elle emprunta d’abord avec prudence puis enfin plus sereinement en constatant son excellent état. Elle déboucha sur un étroit couloir où une petite fenêtre en bout apporter un puits de lumière.

Deux portes étaient enchâssaient dans les murs de part en part. Mel les ouvrit toutes les quatre. Deux étaient des chambres de proportions agréables et donnaient sur le petit jardin, les deux autres, plus intimistes s'ouvraient sur la rue
Décidément la future aubergiste allait d’agréable surprises en découvertes quasi miraculeuses.
Oui, miraculeuse, le mot était vraiment approprié, car revenue au rez de chaussée, la brune se sentait déjà chez elle ici , nul travaux ne serait ici nécessaire, juste un grand ménage et de l‘huile de coude!!!

Melyna venait enfin de trouver son auberge !!!!

_________________
Aude
Aude vivait l'angoisse aux chausses depuis quelques jours, mais il fallait avancer, elle n'allait pas rester cloitrée chez elle indéfiniment... Quelques trémouillois étaient informés de sa crainte et il fallait qu'elle passe outre. Dans l'idée de se procurer une dague, elle arpenta les rues de LT en regardant avec soin les vitrines des forgerons...

Sans grand succès, elle traversa la place du marché et vit Mel s'engouffrer dans un bâtiment de taille raisonnable mais quelque peu délaissé... Aude sourcilla et se souvint que son amie cherchait à ouvrir une auberge.

La timide brunette se hâta de la rejoindre... Elle poussa la lourde porte et un nuage de poussière l'accueillit... les rideaux avaient tirés, dévoilant un peu l'aspect de la pièce... mais Aude n y voyait que de la poussière.

Elle sursauta quand elle entendit du bruit... interdite quelques secondes, le coeur battant, elle réalisa que ça venait de l'étage, et que par conséquent.. ça ne pouvait être que Mel rentrée quelques minutes plus tôt.

Mel ?? Tu es là ? C'est Aude !

En guise de réponse, des pas alertes qui faisaient craquer le bois de l'escalier et une Mel aux joues roses d'excitation, un grand sourire aux lèvres.

Bonjour Mel ! dis moi , serait ce là que tu établirais ton auberge ? Si tel est le cas... tu peux compter sur moi pour t'aider à nettoyer cet endroit !

Aude sourit à son amie, il lui fallait penser à autre chose, et cette entreprise tombait à point nommé.
Winnisette
Winnisette chargé de paperasse se dirigeait vers la mairie lorsqu'elle s'arreta soudain. Une batisse venait d'etre remis à neuf.

Elle vit qu'il s'agissait d'une auberge. Reflechissant à son propriétaire, Win se souvint alors d'une soirée en taverne.....
Win entra afin de voir Mel.


Bonjour Mel je ne fais que passé. Je voulais te dire mes félicitations pour l'auberge.

Elle est tres sympas. Les voyageurs auront ainsi un endroit ou dormir.

Win sourit à Aude en l'apercevant.

Bonjour j'espere que ca va mieux depuis hier?

Bon je vais vous laisser j'ai beaucoup de boulot encore.

Winnisette jeta un dernier coup d'oeil à l'auberge en souriant timidement à Melyna.
Melyna.


La main sur la rambarde, la brunette fut surprise par la voie qui s'éleva du rez de chaussée.

Mel ?? Tu es là ? C'est Aude !


La Mel en question descendit quatre à quatre l'escalier la ramenant dans la salle principale. Le pas dansant, on pouvait lire le plaisir sur son visage quand elle alla poser une bise sonore sur la joue de son amie. Chère Aude, toujours là serviable et souriante.

Aude !!! Si tu savais comme je suis contente ! Oui tu as tout compris, cette bâtisse sera bientôt mon auberge.

Mel glissa son bras sous celui de la demoiselle et avança avec elle au centre de la pièce, embrassant celle ci d'un ample mouvement de la main.

Ne trouves tu pas qu'elle est parfaite ? Il y a quatre chambre à l'étage tu te rends compte ?! Et attend, là... la main féminine désigna une petite porte qui leur faisait face là se caches un petit jardin clos ! N'est ca pas l'idéal pour les soirs d'été... ou les amoureux ? Un clin d'oeil complice à son amie avant de poursuivre Et le plus beau de tout, c'est la cuisine ! Petite mais parfaite, je pourrais aussi servir des repas tu te rends compte !

Mel portée par son enthousiasme entraînait son amie dans un charivari de paroles, son esprit meublant déjà les lieux quand les félicitations de la nouvelle bourgmestre l'élevèrent dans la pièce, les faisant se retourner d'un bloc.

Un joli teint de rose vint se poser sur les joues de la future aubergiste.


Merci Win pour tes encouragements, tu es bien placée pour savoir combien ce projet me tient à cœur. Et félicitations à toi pour tes nouvelles fonctions.

Mel n'avait pas oublié la conversation qu'elles avaient eu toute deux, et même si ses études occupaient bien les journées de l'apprentie herboriste, l'absence de son bien aimé lui laissait depuis quelques jours le temps nécessaire pour se consacrer à son "bébé".

Elle laissa Win et Aude échanger quelques mots, dressant mentalement la liste de tout ce qu'elle devrait faire avant que les lieux soient exploitables.
La nouvelle occupante de la mairie prenant congé Mel lui adressa un sourire plein d'encouragement
Bonne journée Win ! Avant de se tourner vers Aude.

Je crois que je vais devoir me retrousser les manches pour rendre l'auberge accueillante, alors si toute cette poussière ne t'effraie pas.... Ben je dis pas non à un coups de mains ! Et puis après les dernières révélations de son amie, Mel serait plus tranquille de la savoir à ses côtés que seule au fond d'une taverne. Après tout à deux on est plus fort.

On se retrouve ici demain matin ? Ca te va ?Le dernier mot franchissait à peine ses lèvres que Mel se rendait compte qu'en fait elle ne laissait que peu de possibilités à son amie de refuser et ses joues virèrent au pourpre.

_________________
Aude
Aude sourit de l'enthousiasme de son amie. Elle parlait, parlait, ne laissant pas à Aude le temps de penser, ce qui, ceci dit, n'était pas plus mal. Elle écoutait son amie lui parler des chambres, de la cuisine, du jardin clos.

Tu as vraiment trouvé la perle dis moi ! c'est beau..enfin, ça le sera plus quand le ménage sera fait.

Un petit courant d'air passa à l'auberge saluer les deux trémouilloises. Elle salua Win : je vais bien merci. La brunette savait pertinemment que ça n'allait pas mais elle n'allait pas affoler tout le monde une nouvelle fois. Bon courage Win !

Une fois Win partie, Le moulin à paroles reprit, et Aude souriait franchement.

Je crois que je vais devoir me retrousser les manches pour rendre l'auberge accueillante, alors si toute cette poussière ne t'effraie pas.... Ben je dis pas non à un coups de mains ! On se retrouve ici demain matin ? Ca te va ?

Mais tu crois que je suis là pourquoi ? te regarder remettre ça en état pendant que je sirote une bière ? quoique... en y réfléchissant... pourquoi pas. Aude rit de bon coeur devant la tête de Mel.

Evidemment que je vais t'aider ! Oui, on se retrouve demain matin !

Aude sourit, essayant de refouler sa peur au plus profond.
Melyna.


Rendez vous avez était pris pour le lendemain, en attendant Mel avait pas mal d'emplettes à faire. En premier lieu il lui fallait retourner chez son logeur et tirer de sous le plancher de la réserve, la bourse bien garnit qui était son unique bien.

Après tout quel meilleur endroit que le logis d'un policier pour garder ses économies ! Une fois la chose faite, la brune fit la tournée des artisans... Charpentiers, forgerons, tisserands au fur et à mesure que sa liste se raccourcissait, ses pièces elles allaient en diminuant ! Mais après tout ne réalisait elle pas enfin son rêve ? Alors au diable l'avarice, son auberge serait digne de voir figurer des étoiles sur son enseigne !

Tout s'arrangeait pour le mieux, on aurait dit que le ciel pour une fois avait décidé de se montrer clément, ses nouveaux fournisseurs avaient les stocks nécessaire pour la livrer dès le lendemain. Miracle !!! Il lui faudrait songer à aller faire brûler un cierge à l'église !
A elle désormais d'être dans les temps... Et pour ça il lui fallait se grouiller, faire du magasinage c'était bien beau mais elle avait une auberge à nettoyer du sol au plafond.

Après une bonne nuit de sommeil, Mel enfila des vêtements confortables qui en avaient tant vu qu'ils ne craignaient plus rien et brouette lourdement chargée s'en alla à l'auberge.

Le serrurier était déjà passé par là et c'est avec un petit pincement au cœur qu'elle fit jouer la clé qu'il lui avait remise, pour la première fois.
Le mécanisme bien huilé bascula sans le moindre bruit et la porte glissa devant elle, sans doute avait il aussi graissé les gonds le brave homme.


[Remise en état…]


Mel laissa la porte grande ouverte et fit entrer l’armée de seaux, de balais et de chiffons qui l’accompagnait !!!

La nouvelle propriétaire commença par ouvrir grandement la moindre fenêtre de la bâtisse afin de créer des courants d'air.
Il y avait tant à faire... Les vieilles paillasses à jeter, les sols à balayer et à laver, la réserve de l'étage d'où tirer les meubles qui s'y trouvaient entreposé, les cirer, meubler chaque pièce...

Heureusement qu'Aude viendrait lui prêter main forte et lui tenir compagnie. Même si la solitude était une vieille connaissance de Mel, il ni avait rien à dire, elle n'arrivait pas à s'y faire...

La brune noua un chiffon autour de ses cheveux relevés pour les protéger un tant soit peu... et pour ne pas les avoir dans les yeux surtout, avant de commencer par les pièces du haut.

Le soleil entrait à flot par les croisées béantes et tout en travaillant d'arrache-pieds la belle chantonnait " Siffler en travaillant ... Lalala lala lala..."

_________________
Aude
8 heures... Le bureau de tribun, c'est fait, 9 heures, la mine, c'est fait, 18 heures Auberge de Mel... pas fait.

Coucou Mel ! tu es lààà ?

Oui elle était là, la brunette en entrant dans l'auberge, entendait siffler un air qui lui rappelait vaguement quelque chose... elle se demandait si elle allait pas voir débouler des biches et écureuils qui viendraient les aider... Elle secoua la tête pour se remettre les idées en place.

Elle grimpa les escalier et sentait une odeur de frais... bon mêlée de poussière... se disperser à l'étage. Elle vit dans l'une des chambres Mel affairée à balayer, dépoussiérer... Aude sourit

Coucou la belle ! ne t'arrêtes surtout pas ! j'attaque la pièce à côté ! et... j'ai ramené un petit panier avec des fruits ! elle rit et alla embrasser son amie

te voilà bien avancée dans cette chambre... Aude imaginait déjà les tissus qui pourraient habiller cette jolie pièce... ça va être magnifique Mel. Je me mets au travail tout de suite !

Aude ne fit pas prier, elle attrapa un fichu qu'elle noua aussi sur sa tête à la façon de Mel, avait changé de chemise et pour l'occasion, revêtu une vieille chemise de son aimé, (qu'il ne mettait plus on s'entend bien, on ne va pas le laisser tout nu.. quoique..bref )

Mel continuait de siffloter son petit air entrainant... elle se mit au travail en accompagnant Mel dans sa chanson. Elle ne sut combien de temps elles furent absorbées par le ménage, quand Aude s'arrêta enfin... la luminosité avait baissé.

Mel ! Aude avait déboulé dans la chambre voisine, dis ! en venant ici j'ai vu qu'un troubadour avait élu place ! il jongle, raconte des histoires ! ça te dit qu'on aille le voir après ça ?
Melyna.


La première chambre avait été balayé et Mel à quatre pattes s'échinait à cirer les lattes de bois sombre qui formait le sol quand la voix de son amie se fit entendre.

J'suis en haut Aude, viens !

Quand la jeune femme pointa le bout de son museau souriant la brunette posa ses fesses sur ses talons et s'essuya le front du revers de la main y laissant une jolie trainée de cire sombre.

Coucou la belle ! ne t'arrêtes surtout pas ! j'attaque la pièce à côté ! et... j'ai ramené un petit panier avec des fruits !

La bise ne tarda pas à suivre T'as du courage, je suis toute sale ! ... Des fruits.... hummm tu veux me tenter la avoue ! La bonne humeur de la tribun étant communicative, Mel laissa son rire raisonner dans la pièce vide en la voyant se coiffer à Melillon, c'est à dire... complètement décoiffé !

Wouhaaaa t'es super jolie comme ça ! Deux tombeuses, je te le dis moi ! Bon vas pas te tuer à la tache hein ! Vas y molo...

Les deux jeunes femmes continuèrent à travailler dans la bonne humeur tout en chantonnant, apparemment les deux belles avaient le même répertoire et si les animaux de la forêt ne vinrent même pas leur filer un coups de mains, quand Mel commença à tirer et pousser les lourds meubles qui dormaient dans la réserve, elle n'aurait pas mis à la porte le premier homme un peu costaud qui serait très aimablement venu leur prêter mains fortes !

Les choses prenaient tournure et sa vue baissait... Ha non, c'était juste le jour qui commençait à tomber. Debout dans la chambre désormais meublée, les mains dans son dos elle étirait doucement ses lombaires maltraitées quand la voix toute proche de son amie lui fit faire un bond.


Mel ! Aude avait déboulée dans la chambre tel un boulet de canon, toute joyeuse... Même pas un grain de poussière ne s'était accroché à ses vêtements, un rapide coups d'oeil à leurs tenues fit grimacer la brune. Pourquoi fallait il toujours qu'elle ressemble à une souillon !

Hey ! Mon coeur Aude.... Tu veux que je reste sur le carreau ? Mel partait à rire quand son amie continua sur sa lancée

dis ! en venant ici j'ai vu qu'un troubadour avait élu place ! il jongle, raconte des histoires ! ça te dit qu'on aille le voir après ça ?

L'idée n'était pas pour lui déplaire.. Un troubadour... Des histoires... Bien sur que ça me dit ! allez ouste, il y a un petit puits dans le jardin, on se change et on file !Le foulard libérait déjà ses cheveux quand elle marqua un arrêt sur le pas de la porte. Je te préviens je vais faire un sort à tes fruits, j'ai un faim de loup !

_________________
Melyna.


[Quand on touche au but]

Quelques jours plus tard, les quatre pièces du haut avaient été largement aéré, les meubles une fois cirés avaient repris leurs places, de nouvelles paillasses garnissaient les couches afin de les rendre plus confortable, les sols balayé de fond en comble et lavé à grand renfort de seau d'eau et de saponaire.

Petit à petit de coups de balai en coups de torchons, Mel prenait possession des lieux.

La brunette déposa dans chaque chambre, les bougeoirs commandé aux forgerons ainsi qu’une petite réserve de bougies, puis le linge après une tournée chez les tisserands Trémouillois, prit place dans les commode.
Elle plaça également de petites coupelles de terre cuite dans lesquelles elle déposa les pétales de fleurs séchées. Quand elle referma les portes des chambres, elles embaumaient, mélange d’odeur de cire d’abeille et de fragrance florale.

La plus grande des chambres retint un peu plus son attention, elle avait en effet décidé de la garder pour ses propres besoins et aurait ainsi à disposition un petit appartement personnel, où elle pourrait vivre en l'absence de Ducho. Il semblait en effet que ce qui était une situation passagère, risquait bien de s'installer dans le temps, et la jeune femme désirait avant tout être indépendante et n'être un poids pour personne.
Melyna la meubla simplement, un lit confortable, un coffre contenant ses effets personnels, un bureau faisait face à la fenêtre donnant sur la rue.
Une commode et quelques menus objets de décoration vinrent compléter la chambre, qui à son tour fut prête à accueillir son occupante.

Une fois l'étage terminé, Mel s’occupa les jours suivants corps de l'auberge proprement dit.

Portes et fenêtres ouvertes, elle mettait tout son cœur à l’ouvrage, chantonnant en travaillant, elle nettoya la réserve de fond en comble, la laissant prête à accueillir les futures provisions. La cuisine fut astiquée du sol au plafond.

Dans la salle principale, l’âtre fut vidée de ses cendres, le manteau de la cheminée profita aussi de ses soins, elle le bichonna afin de lui donner un joli lustre. Quand le foyer fut propre, il reçu une nouvelle quantité de petit bois ainsi qu'une bourrée de genièvre qui parfumerai agréablement la salle dès la première flambée.

La jeune femme passa ainsi toute une journée à quatre pattes sur le sol, vidant des pots entier de cire, ne ménageant ni son énergie ni son dos…
Quoiqu’il lui en coûta, en fin de journée, le sol brillait d’une douce lumière.

Le lendemain, Mel s’attaqua de la même façon au majestueux comptoir, au fur et à mesure qu’elle astiquait le meuble, les traces d’usure s’effaçaient pour laisser place à une nouvelle vie. Tables et sièges n’échappèrent pas à la folie cireuse de la nouvelle propriétaire

Quand tout le nettoyage fut enfin achevé et que les lieux respirèrent à nouveau la propreté, Melyna, fourbue mais heureuse du travail accomplit reprit la tournée des artisans.
Chez les tisserands, elle alla commander moult torchons, chez un autre, nombre d'ustensiles indispensables à une cuisinière digne de ce nom. Elle poussa ensuite jusqu’à la forge qu'on lui avait recommandé et passa commande entre autre de plusieurs chandeliers.

La brune fouilla aussi de fond en comble ce marché qu’elle apprenait à connaître un peu plus chaque jour. Elle se rendit auprès de certains marchands ambulants chez qui elle dénicha de jolis objets de décoration venant de tout les coins du royaume, chez un autre elle trouva tout un stock de vaisselle en tout genre, qu’elle fit livrer directement à l'auberge, chez un autre encore un lot d’étoffes diverses dont elle se servirait encore pour la décoration .

Mais il lui fallait aussi songer à approvisionner le garde manger !!! Elle tenait à offrir des menus au meilleur prix ! C'est une carriole pleine de vivres qu'il lui fallut décharger quand toutes les denrées lui furent livrées.
Du bois fut amené pour la cheminée et la bière commandée fut elle aussi livrée en temps , en heure et en quantité…

Au fur et à mesure que l'auberge prenait vie, la bourse de la patronne se vidait rapidement !!!!

Le chantier touchait toutefois à sa fin… Ne restait plus qu’à trouver un nom à son « bébé »…

Un soir, suite à une nouvelle journée éreintante de travail, Mel resta un long moment seule…. Assise sur le banc de pierre du petit jardin clos qu'elle avait remis en état et où s'épanouissaient nombre de buissons de roses, , profitant de la tiédeur de l'air dans la douce pénombre de la fin d’après midi, elle réfléchissait à cette question et là le nom de l'auberge s’imposa telle une évidence….

« L'étoile gourmande » venait de naître…..
Melyna.


[La fin d'un été... ]

Les clients n'étaient pas rares, ils étaient absents !
Seule à l'auberge, passant d'une pièce à l'autre, la brunette serrait son châle autour de ses épaules. Son regard allait d'un meuble à un autre, sa main caressait par endroit le bois par d'autre la pierre, selon où glissaient ses doigts, alors que son esprit voguait loin de l'auberge.

En cette fin de journée le soleil commençait à descendre à l'horizon, donnant au ciel une couleur orangée comme s'il s'enflammait lentement. Un coup d'œil à la cuisine parfaitement rangée, où ne régnait plus aucune odeur alléchante depuis qu'elle avait remisé au fond de ses placards rouleaux, plats et autres ustensiles. La cuisine était un acte d'amour chez elle, et depuis de longues semaines désormais, ce goût là lui faisait cruellement défaut.

Tournant la tête pour ne plus voir la pièce désespérément vide, Mel ouvrit la porte donnant sur le petit jardin clos. Une légère brise un peu fraîche vint caresser sa joue, lui rappelant que l'été touchait à sa fin. L'eau de la fontaine lui parut plus froide que d'habitude quand elle y plongea le bout des doigts, s'amusant quelques minutes telle une gamine quelle était encore par bien des côtés, à éclabousser la petite margelle.

Délaissant la fontaine, elle alla se caler sur le banc qu'encadraient deux magnifiques rosiers grimpants le long du mur d'enceinte. Au cœur de l'été ils avaient du porter mille roses aux senteurs enivrantes, mais une saison chassant l'autre, les bourgeons s'étaient raréfiés et seules quelques fleurs plus têtues que les autres, persistaient encore à leurs donner une dernière gloire.

Le châle glissait quelque peu, dévoilant la naissance de sa nuque où jouaient de petits frisottis sous le chignon qui retenait mollement son opulente chevelure brune. Le teint de la jeune femme s'était éclairci ses derniers temps, et une ombre mauve venait se poser discrètement sous yeux, qui loin de tous portaient la trace de la fatigue, du manque de sommeil et des questions qu'elle ne cessait de se poser.

En cet instant encore, tout tourbillonnait dans sa tête, des semaines qu'elle n'avait plus de nouvelles, des jours et des jours à se plonger dans ses livres pour oublier son absence et plus que tout, son silence.

C'est seule qu'elle avait entrepris son apprentissage d'herboriste, ne pouvant partager avec lui sa joie d'avoir été prise en charge par un maître.
Seule aussi qu'elle avait rangé au fond de son coffre les excellents résultats de ses premiers devoirs à l'université de Belrupt, où chaque jour elle étudiait ardemment pour devenir infirmière.

Heureusement qu'Aude était là, amie précieuse toujours présente. Mais qu'elle amie était elle pour celle ci ? Pas la meilleure en tout cas que celle qui se terrait dans son coin, et n'était même pas assez présente pour elle.

Un soupir souleva la poitrine féminine avant de venir mourir sur ses lèvres. Mel se demanda alors si elle n'avait pas commis une erreur en pensant pouvoir trouver ici ce qui la poussait sans cesse sur les routes.

Hier elle l'avait croisé son preux policier, à peine deux mots échangé, un baiser donnait en pâture, et cette impression si lourde d'être redevenue une étrangère... en fin de compte sa chope avait plus d'importance qu'elle. Elle au moins avait l'honneur de sentir la chaleur de la paume de sa main, le contact amoureux de ses lèvres...

Une perle scintillante vint s'accrocher à ses cils, tandis que ses mains se crispaient sur le bord de pierre du banc. Ne pas pleurer ! Elle se l'était juré, ne jamais plus pleurer pour un homme.
Le seul homme qui mériterait un jour ses larmes serait celui qui l'aimerait suffisamment pour ne jamais vouloir les voir couler...

Une profonde respiration, des paupières qui se ferment sur son regard soudain noyé et quelques minutes plus tard, Mel avait repris un visage impassible.

Nul à présent ne pourrait voir en elle une femme qui doutait... Lentement la colère chassait la tristesse, elle la laissait se répandre en elle, couler avec son sang dans ses veines pour se réchauffer à son feu.
Peu de temps avant, c'était sa présence, son amour, son corps même qui était son âtre, aujourd'hui c'est dans ses sentiments malsains qu'elle cherchait le peu de chaleur capable de la faire réagir.

Il s'éloignait d'elle... Fort bien, elle n'était pas du genre à s'imposer. Qu'il aille chercher ailleurs sa fameuse cuisinière si telle était son intention !
La solitude était une bien vieille compagne, elle saurait s'en accommoder une fois encore.
Quand elle aurait récupéré un peu d'argent, s'il n'était pas revenu vers elle, et bien.... Elle reprendrait son baluchon et repartirait sur les routes, courant après l'impossible, redevenant au fil du temps, celle qui ne faisait que passer et que l'on oubliait en si peu de temps.

Le soleil avait disparu derrière le mur de l'auberge, et la fraîcheur de la soirée qui s'avançait se posait sur ses épaules découvertes. Remontant son châle, Mel quitta le banc... Fut un temps elle l'avait rêver refuge des amoureux, elle se devait de l'oublier pour l'instant. Regagnant la grande salle vide de l'auberge, elle referma la porte sur le jardin et alla allumer une chandelle.
Bientôt il serait temps de rallumer la grande cheminée... Prenant place derrière une des tables où trônait ses manuels d'études, Mel se demanda l'espace d'une seconde si elle serait encore ici quand ce moment là viendrait.

Chassant cette dernière pensée de son esprit, elle ouvrit un de ses livres et comme d'habitude afin de tout oublier se plongea dans ses études.

_________________
Melyna.


Ce qui devait être la concrétisation d'un rêve, le début d'une nouvelle vie, revêtait au final une amère saveur d'inachevé.

La nuit commençait à rabattre son manteau d'obscurité sur les toits de la ville quand la brune en franchit les portes. Cela faisait des semaines qu'elle n'avait plus mis les pieds à La Trémouille, fuyant droit devant sans jamais s'arrêter espérant que le silence enfin cesserai de l'envahir, cherchant dans les salles d'études de quoi faire taire ses pensées nauséeuse, en arrivant même à bâcler ses devoirs à l'université. D'ailleurs y retournerait elle ? Elle n'avait plus guère goût à rien. Si ce n'était la promesse d'assiduité que son maître d'apprentissage lui avait arraché à la guilde, sans doute aurait elle aussi laissé tomber ce qui lui avait tant tenu à cœur.

Le pas sur de sa mule berçait son avancée autant que les cahots des chemins. Que ce voyage lui avait parut long... Pourtant elle avait passé sa vie à voyager, qu'il était dur de reprendre des habitudes quand on pensait les avoir quitté à jamais. Mais voilà.... On ne devrait jamais croire aux promesses de l'avenir. Ifrit lui avait pourtant maintes fois répété Vis au présent ma noiraude, demain est si incertain... Et pour cause ! Son ael melagan.... C'était désormais peut être une de ses étoiles qui lentement, une à une venait éclairer les cieux noircis... Un regard brillant vers les éclats de lumière Ta sagesse me fait défaut ma kalon...

Veillait il encore sur elle de son petit coin de paradis ? avait il placé sur son éternelle route vagabonde celui qui serait à même de lui faire poser son baluchon et prendre racine ? Le doute s'était installé doucement en elle au fil de ces semaines qui depuis étaient devenues mois.
Si l'été avait été à l'image de ces fruits doux, sucrés et plein de vie, l'automne maintenant bien entamé semblait vouloir recouvrir son chemin d'un flot de jaune mordoré, brouillant les pistes.

Autour d'elle les maisons avaient clos portes et volets, seule les volutes de fumée qui s'élevaient au dessus des toits indiquaient qu'il y avait là des hommes et des femmes qui après leur journée de labeur rentraient retrouver au cœur de leur logis la chaleur d'un foyer.
Quand la mule s'arrêta devant la porte close de "L'étoile gourmande", aucune trace de présence n'était là pour l'accueillir... Après avoir conduit sa brave monture à l'écurie elle ouvrit la lourde porte, si bien huilée que même pas un grincement timide se fit entendre, seule sa voix raisonna dans la salle vide
Bienvenue chez toi Mel.

L'auberge sentait le renfermé et un froid glacial plombait l'air à faire frissonner un viking ! Demain... ou un autre jour.... Il serait toujours temps de s'occuper de cela... Après tout quelle importance. Pourquoi garder l'auberge pour elle seule ? L'idée de la laisser à son amie, sa jolie rêveuse traversa une fois de plus son esprit.
S'éclairant d' une chandelle, elle referma sa porte monta à l'étage et y gagna sa chambre. Il lui fallut peu de temps pour faire partir une belle flambée avant de se recroqueviller encore entièrement vêtue sur les draps froid de la couche.

Le regard perdu sur les flammes dansant dans l'âtre, serrant son oreiller entre ses bras comme s'il était le seul à même de rompre sa solitude, la fatigue et le sommeil eurent raison de la brunette. Emportant avec lui le flot de questions qui tournaient dans sa tête, ne lui laissant qu'une si lointaine et pourtant si douce odeur de tarte aux pommes pour dernières sensations avant le trou noir.

_________________
Ducho



Ducho relisait ses notes, celles de son petit carnet qui l'accompagnait sans cesse. Comment arrivait-il à s'y retrouver dans ce méli-mélo. Il était à son image, un brouillon où lui seul retrouverait ses petits.
Il le feuilletait de façon aléatoire entrouvrant des bouts de vie, des bouts de rencontres. Peut-être était-ce le résultat d'une conversation qu'il avait eu la veille avec Davor. La nostalgie l'avait envahi lorsqu'au détour d'échanges courtois, les deux hommes avaient évoqué le passé. Si sa grandeur lui damait le pion, Ducho devait admettre faire également parti du décor trémouillois.

Il avait ces derniers temps éprouvé le besoin de prendre quelque distance, de souffler. Celle qui au premier chef en avait subi les conséquences immédiates n'était pas moins que la propriétaire de l'auberge "l'étoile gourmande". Fulgurante rencontre qui avait mis à mal le vieux célibataire. Peut-être avait-il pris peur de cet attachement lui qui comme il était précisé sur les documents officiels n'était rien d'autre qu'un vagabond.
Pourtant il connaissait les recettes de ce succès.

Ce soir, son errance lui fit traverser la ville au retour de la taverne. La fumée qui s'échappait de l'auberge lui fit comprendre le retour d'une flamme. Il s'arrêta. Contemplant le spectacle d'une vie qui à nouveau se mettait en marche, il retrouva l'espace d'un instant les effluves d'une présence.
Il reprit son chemin, n'osant troubler le calme absolu d'une nuitée d'automne. Il poussa la lourde porte, les pensées s'entrechoquèrent comme les chopes mousseuses qui couvrent les mots tumultueux des conversations embrumées des soirées tardives. La fatigue le gagna, celle d'un vieux trèmouillois.
_________________
Melyna.


Un sursaut dans les brumes d'un rêve qui lui aussi déjà lui échappe, des paupières qui battent rapidement, reprendre conscience, vite comme une urgence, quitter sa couche malgré cette espèce de nausée douceâtre qui l'envahit...

Mel ne savait plus vraiment durant quelques instant où elle était ni ce qu'elle y faisait, la pièce avait désormais acquis une douce chaleur et pourtant elle avait froid. Un grand froid intérieur qui semblait ne jamais vouloir la quitter. Sans même savoir pourquoi, elle se dirigea vers la fenêtre, la lune semblait l'appelait derrière le carreau. Elle lui avait si souvent confier ses secrets, ses espoirs ou juste ses états d'âme, et une fois encore sa présence rassurante l'attirait comme un aimant vers sa face souriante.

Resserrant ses bras autour de son corps comme s'il pouvait la réchauffer ou peut être tout simplement pour se rassurer, la brunette colla son front sur le verre glacé, contact désagréable et pourtant contrastant avec la brulure de celui si au contraire du reste de sa personne.

Suivant les pâles rayons blanchâtres, son regard se porta sur la rue, une silhouette, promeneur solitaire tout autant qu'elle a sa fenêtre. Un visage qui se lève et que le rayon de lune vient éclairer.
Ducho... son nom comme un cri vient mourir sur ses lèvres. Enfin il était là, enfin elle allait pouvoir le rejoindre, mais le sourire qui pointer son nez n'eut pas la temps d'éclore que déjà l'homme détournait son regard et les épaules basses reprenait sa route.

NONNNNNNN Le cri jaillit sans même qu'elle puisse le retenir, son corps glissant lentement le long de la fenêtre, poursuivant sa descente jusqu'à la laisser seule, écrasée de douleur et en pleurs sur le sol de la chambre.
Les larmes ne cessaient de dévaler ses joues, les sanglots secouant sa poitrine, lui coupant le souffle la laissant juste épuisée... anéantie...

Elle ne savait plus le temps qui s'était écoulé quand les pleurs doucement se calmèrent. Mel telle une poupée brisée était étendu à même le bois du parquet, la tête désormais vide. Il avait donc décidé... La sentence avait fini par tomber tel un couperet sur celle qui ne souhaitait que lui offrir l'amour dont son coeur était empli...

Elle ne pouvait désormais plus rien y faire, on ne se bat pas contre des moulins à vent, il ne lui rester plus qu'à baisser la tête et encaisser cet ultime coup de poignard. Ultime oui.... Elle savait désormais qu'il ni en aurait pas d'autre, désormais elle savait ce qu'il lui restait à faire.

Telle une somnambule, elle prit un parchemin,tailla sa plume et jeta sur le vélin quelques mots. En quelques phrases elle mis fin à sa formation d'infirmière, un rictus ironique étira ses lèvres quand elle songea à ses derniers cours sur l'accouchement. Quelques remerciements et des excuses à celle qui avait été un admirable professeur et le pli fut scellé.

Ne pas attendre ! surtout pas sinon elle manquerai de courage... Déjà elle n'avait qu'une envie, lui courir après, le retrouver, le supplier... Pourtant elle savait tout au fond de son cœur que cela ne servirait à rien, qu'il avait déjà renoncé à elle... Son pli en main, malgré le froid de la nuit et l'humidité ambiante, rasant les mur comme une voleuse elle gagna le pigeonnier.


_________________
Aude
Sans qu'elle le lui demande, Aude savait ce qu'elle pouvait faire pour son amie. Elle avait mis tout son coeur et toute son âme dans cette entreprise, son auberge était son rêve, et la brunette ne l'abandonnerait pas.

Mel était partie avec les autres... les amis... emportant avec eux la joie de vivre de certains. Il était certain que pour la plupart, ce voyage serait salutaire.
Elle poussa la lourde porte... Un froid sec, morne emplit lui les poumons. Aude se dirigea vers les rideaux qu'elle écarta vivement, oui il pleuvait, mais la lumière était là malgré tout. Derrière chaque nuage se cache le soleil...

Elle alluma toutes les bougies qui diffusèrent rapidement une douce lumière dans toute la salle principale, puis elle se dirigea vers l'âtre, elle le vida de ses cendres, remit des bûches et une flambée toute neuve jaillit.

Elle se releva, mais trop rapidement, elle vit noir et du s'appuyer sur la poutre de la cheminée... une grande inspiration plus tard, elle retrouva ses esprits. Elle se retourna et sourit doucement, tout était en place, rien n'avait servi, mais ce n'est pas pour autant qu'il fallait tout laisser à l'abandon.

Allez Aude, on va dépoussiérer tout ça, et ensuite, préparer un repas... qu'il y ait quelqu'un ou pas.

Elle se rendit dans la remise, se saisit du balai et le lâcha vivement quand elle vit une araignée grimper sur le manche

Aaaaaaah ! sale bête ! un coup de chausses réduisit la vile bestiole à néant. Aude avait horreur des araignées, rapides, elles se faufilaient partout à votre insu.

Aude nettoya l'auberge sans s'en rendre compte, elle faisait ça avec minutie alors que tous les coins étaient déjà parfaitement récurés. Même l'étage n'y coupa pas. Une fois tout récuré, Aude redescendit à la cuisine cette fois. Elle se mit en quête de quoi préparer quelque chose à manger...

hmm voyons voir... des pommes de terres, des oignons, des herbes aromatiques.. farine, eau, pommes, sucre... et bien... c'est parti.

Aude pela les pommes de terre, les oignons, lava le thym, elle mit tout dans une cocotte, un peu d'eau, et elle laissa cuire doucement. Puis, elle s'attela à la préparation de la pâte, puis pela les pommes... et une tarte aux pommes, une.

Quand tout fut prêt, elle garda les mets au chaud et alla s'assoir à une des tables de la grand salle. Les coudes repliés, le menton sur ses paumes, elle regardait les flammes danser... et comme hypnotisée, elle ferma les yeux, basculant doucement dans le sommeil en attendant quelconque voyageur...
Elvis


-Exlax entre d'un pas lent dans l'auberge.

Il scrute l'endroit des yeux et va prendre place a une table au fond.

Il parcourt les route depuis trop longtemps....mais il semble approcher du but...un nom...c'est tout ce qu'il as.

Tout ce qu'il pourrait apprendre sur son passé ne tient qu'en ce nom. Soaz.

Il devait la retrouver.....il la cherchait depuis des mois! Mais il savait aussi qu'elle n'avait pas tres bonne réputation aupres de plusieurs donc il devait etre prudent.

Il pris place a la table du fond et commanda un verre.

Il doit y aller de maniere subtile et discrete...pas sa spécialité...


-HEY!! QUELQU'UN CONNAIT UNE SOAZ DANS L'COIN???
See the RP information <<   1, 2, 3, ..., 8, 9, 10   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)