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Info:
RP faisant suite au congé qu'a donné Armoria à Cristòl (précepteur de Loreleï d'Ylfan, fille d'Armoria), pour aller se &amp;quot;rafraîchir les membres&amp;quot;, après sa longue abstinence lors de la guerre. Attendu le projet de mariage entre Loreleï et Cristòl, elle préfère qu'il arrive serein et dispos pour enseigner l'amour à Loreleï. C'est vers Meaux que Cristòl chevauche, dans l'idée d'aller, au passage, saluer son ancien maître, le chevalier dont il était écuyer : SanAntonio.

En quête de fraîcheur - Actes I & II puis Acte IV

Cristòl
[Acte I - Où l'on voit arriver le Chevalier de Sìarr aux portes du château]

Ardent comme la braise, avait dit Armoria, à peu de choses près.
Si c'était pour reposer ses membres et se défaire de ses ardeurs que le jeune Sìarr avait chevauché si vite jusqu'à Meaux, ce havre bienfaisant, c'était bien une chose qu'il ne dirait pas au Seigneur SanAntonio ; ou du moins, pas dès l'abord.
Il serait faux de dire que Cristòl n'était là que pour la jointure ; il aurait pu trouver bien plus proche de Fougères, pour se délasser, si ce n'était que cela. Mais parti depuis bien longtemps de son pays, impatient d'y rentrer, et pourtant dans l'incapacité de le faire, le besoin de revoir un lieu où il avait passé quelques beaux jours, de revoir un ami et mentor de qui il tenait beaucoup, l'avaient poussé en terres champenoises.

Voilà qui était bien imprudent, de chevaucher seul et sans escorte, pour un noble Seigneur comme lui ; mais fort de l'idée que les brigands avaient choisi le Sud pour repaire, et que le Nord récemment pacifié ne les intéressait guère, enfin un peu par naïveté, le Chevalier-Baron n'avait pas cru bon de demander une escorte qui l'aurait ralenti et lui aurait ôté le plaisir de chevaucher, parfois, à travers champs. Comme c'était grisant !
Après être passé dans le bourg de Meaux, devant la belle cathédrale et son grand jardin de simples, il contourna la batisse seigneuriale le long des douves pour se trouver devant le pont et la porte.


-« Ola ! Y aura-t-il ici toit et hospitalité pour un Chevalier de l'Hospital ? »
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Adémar
Adémar se chargeait d'une activité des plus passionnantes, l'inventaire de l'équipement militaire, quand un garde vint le "déranger".

Capitaine, il y a un gars à la porte, un chevalier de l'Hospital qui s'dit.

Un chevalier de l'Hospital ? Tiens donc.
*Sûrement une vieille connaissance du vicomte*. Laissez le entrer et prévenez Gautier.

On entendait souvent le vicomte bougonner sur ce qu'était devenu l'ordre, Adémar était curieux de voir de ses yeux un de ces oisifs prétentieux en chair et en os.

Il sortit en compagnie du garde et, pendant que ce dernier obéissait aux ordres, alla se planter devant le perron du logis où le sénéchal accueillerait le chevalier.
Gautier
Il était temps de faire une petite pause bien méritée. Car après avoir passé la matinée à courir dans tous les sens, comme si chacun avait décidé aujourd'hui qu'il avait besoin de lui, Gautier avait besoin de souffler un peu. Il était donc aux cuisines, en train de manger un peu. Une tranche de viande froide, et un peu de pain. Les restes du dernier repas. Il en avait terminé quand on vint le demander. Un chevalier se présentait à la porte : une mission pour lui. Alors il se leva de son banc, alla chercher une pomme qu'il mangerait plus tard et se rendit à l'entrée du logis. Derrière lui il avait l'escalier qui menait au seigneur des lieux. Il sortit dans la cour, fit quelques pas sur les pavés de la cour, et attendit que le chevalier en visite ne fasse le trajet depuis la grande porte. Adémar se trouvait déjà à proximité : n'avait-il donc rien à faire de sa journée ? Enfin, il était doué dans son domaine, c'était cela qui comptait le plus sans doute. Attendant que le chevalier ne soit arrivé, il lança la conversation avec Adémar. Tout en gardant le regard en direction du chevalier, il voulait voir à qui il avait à faire.

- Bonjour, Adémar. Belle journée n'est-ce pas ? Et un visiteur de plus, un chevalier en plus cette fois, si tes gardes m'ont bien informé.

Gautier n'avait pas osé demander ce que le capitaine de l'hôtel fichait, debout, sans rien faire, devant le logis seigneurial, à cette heure de la journée. Les gardes avaient peut être déjà perdu toute leur solde aux dés, ou bien ne tenaient plus à le défier dans une épreuve de force que, à sa connaissance, il n'avait jamais perdu. L'homme était étrange, rude, à la façon d'un guerrier. Et là pourtant il était officier, cela contrastait très étrangement. Un officier issu du rang. Au moins la garde le respectait-elle. C'était déjà un bon point, de savoir être apprécié.

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Adémar
Le capitaine fut rapidement rejoint par Gautier. Adémar appréciait le sénéchal, efficace et toujours sûr de ses décisions ; avec lui les choses ne trainaient pas. Quelques pies indiscrètes , précieusement entretenues, avaient rapporté à l'officier les petites manies privées du bourgeois. Sa vie était une copie conforme de son office, pas un poil de travers, tout était toujours en ordre. Il aurait fait un bon soldat, s'il avait été moins raffiné. Non, dormir sous un pavillon, patauger dans la boue et le sang, cela ne lui ressemblait pas. Les nobles au moins recevaient un minimum d'éducation militaire, mais les bourgeois, pensez-vous donc. Mais enfin, ce n'était pas le mauvais bougre. Et puis les temps avaient changé, l'avenir appartenait aux hommes de cours plus qu'aux guerriers.

Gautier ! Comment va ? Oui c'est une bien belle journée, que j'ai bien failli passer enfermé dans l'armurerie. Heureusement qu'on a de la visite.

Mes hommes t'ont bien informé, tu en doutais ? Il s'agit d'un chevalier de l'Hospital. Je suis curieux de voir de quel bois il est fait.

Les compères observaient le jeune coq qui s'avançait vers eux.
Gautier
Ainsi donc il s'agissait d'un hospitalier. Ça n'était donc pas un chevalier errant, mais au contraire un frère du seigneur, puisque c'est ainsi qu'ils s'appelaient entre eux. Un autre de ces soldats du Très Haut. Enfin, Gautier savait un peu l'Histoire de l'Ordre et de ses valeurs, notamment à écouter le châtelain. Un ordre né pendant les croisades pour aider les pèlerins. Puis devenu un bras armé pour lutter contre les autochtones hérétiques. Puis revenu s'installer en France et luttant encore pour défendre les pauvres et les malades. Avant qu'il ne devienne, selon les propres mots du châtelain, un ramassis de bons à rien et de mous, plus occupé à protéger leurs miches que les valeurs de l'ordre. Il fit part de son interrogation au capitaine.

- Selon notre seigneur, l'Hospital n'est plus un lieu où la valeur chevaleresque est considérée comme elle le devrait. Il parle d'un ancien temps, où les intérêts de chacun convergeaient vers l'intérêt de l'ordre, à savoir la défense de vertus. Il semble que cela ait changé. Je me demande si le chevalier qui approche sera de cette ancienne époque, ou de la nouvelle. Et s'il est de la nouvelle et bien, je crois que nous aurons un peu...d'animation, au château. Il serait préférable que toi, ou quelques garde de confiance, restent proches de notre seigneur. Non ?

La cour était longue à traverser pour atteindre, de la grande porte, le logis, devant lequel discutaient les deux officiers. Ils étaient les deux principaux officiers de la maison, l'un pour la partie civile, l'autre pour la partie militaire. Ne manquait que le chapelain et ils seraient au complet avec la partie religieuse. Mais, le chevalier ne tarderait plus, et il pourrait l'accueillir puis le mener au châtelain, après avoir apprit son nom.

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Adémar
L'Hospital, oui j'en ai entendu parlé. Il a l'air bien jeune celui-là. A mon avis tu vas l'avoir ton animation ... Tu crois que cela pourrait tourner mal ? ... Bah de toute façon, dès qu'un homme armé s'approche du vicomte, il vaut mieux renforcer la sécurité. Je crois que je vais m'en charger personnellement.

La vraie raison de cet excès de zèle était qu'il souhaitait, si possible, assister à l'entretien entre le chevalier et son seigneur ; c'était toujours mieux que de compter les armes d'hast.
Gautier
- Tourner mal ? Je n'en sais rien. Je doute qu'il ne veuille embrocher un visiteur. Mais, tu sais comme je suis, je préfère envisager toutes les solutions avant. Et ta présence devrait suffire à garder les choses au calme. Enfin, j'espère quand même que ça ne t'ennuie pas trop.

Enfin, laissons le donc approcher et voir ce qu'il souhaite, nous aviserons ensuite. Après tout, il s'agit peut être juste d'une visite de courtoisie, en toute amitié.

Gautier aurait put déjà voir le jeune homme qui s'approchait. Il aurait fallut pour cela qu'il soit bien présent, aux festivités de mariage du fils du châtelain, l'an passé. Or, occupé dans les coulisses, aux cuisines, dans les dépendances, toutes les journées que cela avait duré, il n'avait rencontré personne. Donc, l'homme qui avançait face à lui, il ne l'avait jamais vu. Et en cela, Gautier s'en méfiait un peu, curieux de savoir ce qui poussait un cavalier solitaire à venir ici en Multien. Il le saurait bientôt, le jeune homme n'était plus très loin.

- S'il se dit chevalier, alors il mérite mieux que le traitement d'un autre. Reste donc ici, je m'en vais l'accueillir.

Et sans attendre l'accord, ou désaccord, du capitaine de l'hôtel, Gautier s'avança en direction du chevalier, à pas mesurés, pour aller l'accueillir et remplir son devoir de sénéchal. Lorsqu'il fut à quelques pas du chevalier, il s'arrêta de marcher, s'inclina, et se présenta.

- Bienvenue en la demeure de monseigneur le vicomte de Meaux, messire. Je suis Gautier, le sénéchal de la maison. J'imagine que vous souhaitez rencontrer monseigneur le châtelain. En ce cas, je vous invite à me suivre.

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Cristòl
Comme les portes de la bâtisse vicomtale s'étaient ouvertes devant lui, le jeune Chevalier avait mis pied à terre de son destrier, dont il avait flatté l'encolure, avant d'aller en faire de même avec celui qui suivait, mollement retenu par une corde à l'arrière de la selle du premier : chaque bête à son tour avait eu le repos d'un galop sans cavalier, avec pour seule contrainte de suivre la cadence.
Le Chevalier-Baron vérifia son paquetage ; surtout, il veillait à sa couverture roulée, ficelée, et bien plus lourde qu'elle ne devrait, arrimée au bât du cheval au repos. Puis il passa sa main sur sa barbe de quelques jours, pensif, et s'engagea sur le pont et au travers des portes de l'imposante bâtisse.

Clop, clop, clop.

L'Hospitalier arriva dans une cour qui ne lui était pas inconnue. Un homme s'avançait vers lui, qui s'inclina et s'introduisit avec beaucoup de politesse.


- Bienvenue en la demeure de monseigneur le vicomte de Meaux, messire. Je suis Gautier, le sénéchal de la maison. J'imagine que vous souhaitez rencontrer monseigneur le châtelain. En ce cas, je vous invite à me suivre.

"En fait, non, j'aimerais d'abord un bon bain, un rasage de près, et si possible une écurie pour mes chevaux, avec du bon fourrage, et pour moi un cruchon de vin, parce que la route, ça donne soif. Ah, et une fille aussi, si vous êtes l'ami du prince. Rousse. Ou blonde."
Voilà ce qu'aurait dit le Cristòl de sa jeunesse. Et même aussi ce qu'aurait dit le présent Cristòl, pour peu qu'il eût quelque énervement qui l'aurait détourné des convenances. Mais la longue course avait apaisé, provisoirement, sa fougue. L'heure était propice aux élans lyriques...


-"Adissiatz, Sénéchal, et merci de votre accueil. Vous pouvez annoncer à votre Seigneur son ancien écuyer, Cristòl de Sìarr, Baron de Saint-Félix, Chevalier et Grand Bailli de l'Hospital, fils de Rekkared et Carmen de Sìarr. Je rencontrerais volontiers Monseigneur SanAntonio d'Apperault, mais, si vous me l'accordez, je souhaiterais changer de mise auparavant... Je ne souhaite pas imposer à votre Seigneur la poussière bretonne qui me couvre de pied en cape.
Et puis, il faut que je m'occupe de mes chevaux..."


Et ce n'était pas fausse modestie : Cristòl, ayant passé tant de temps à la guerre, semblait avoir oublié ce que c'était qu'un domaine bien géré, avec palefreniers et maîtres d'écurie pour prendre soin des bêtes. Au front, il faisait tout. Le retour à la civilisation...
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Gautier
Tandis que l'arrivant se présentait, Gautier nota les informations utiles qu'il pourrait rapporter à son maître, lorsqu'il irait voir si le chevalier pourrait être reçut. Cristol de Siarr, l'ancien écuyer du châtelain. Voilà qui ravirait sans doute le maître des lieux. S'il pouvait encore estimer un hospitalier. Dans ce cas, s'ils se connaissaient, le nom des parents ne servirait pas. Il nota tout de même le nom du père. Et le titre du jeune homme. Et se concentrant sur la demande du cavalier solitaire, il s'empressa d'y répondre.

- Vos chevaux seront bien soignés, soyez en rassuré. Mon frère s'occupe des écuries, il pansera vos bêtes, leur donnera de quoi boire et manger. Soyez sans crainte, vos bêtes seront choyées comme s'il s'agissait de celles de monseigneur.
Pour votre mise, par contre, je comprend fort bien votre demande. J'imagine que monseigneur vous offrira l'hébergement le temps de votre séjour. Je peux donc dès à présent vous mener aux dépendances, dans un des appartements libres. Oh, ils ne sont pas vivables en l'état, mais si vous souhaitez juste changer de tenue, cela devrait convenir. Vous y aurez ainsi un peu d'intimité. Je peux aussi vous faire monter un bain. Pendant ce temps je verrai quand le seigneur pourra vous recevoir, et vous amènerai à lui au moment venu. Cela vous convient-il, messire ?

Et une nouvelle petite courbette devant l'inconnu qui n'en était plus un, à présent que Gautier connaissait son nom.

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Cristòl
A l'idée d'un peu d'intimité et d'une pièce pour lui, même désaffectée, le Chevalier de Sìarr songea à ces mois de campagne, durant lesquels il n'avait guère eu que l'intimité d'une tente partagée, et cela l'amusa. Comme l'accueil était digne de ce qu'il attendait en venant chez le Vicomte, à savoir soigné et hospitalier, il répondit sur un ton moins pétri d'impériosité :

-« Voilà qui est bien, très bien, Mestre Gautier, et le Très Haut a béni l'hospitalité de cette demeure !
Je prends mon paquetage et je vous suis, et je laisserai là mes bêtes, aux soins de votre maître d'écurie... »


Il alla vers le destrier qui avait servi de bât pour la dernière portion de sa route, et réfléchit un instant : il ne pouvait pas tout prendre. Où était ses vêtements propres ? Il n'en avait guère qu'un ; c'était un justaucorps long et noir, tenue réglementaire de l'Hospital, qu'il avait, par conséquent, emporté en mission. Cela ferait l'affaire, sans nul doute : le Vicomte n'était pas sans connaître les règles de l'Ordre.
Le reste de ses affaires, il viendrait les récupérer à l'écurie, en temps voulu. Son épée, surtout...


-« Allons, je vous suis, Mestre Gautier. »
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Gautier
[Acte II - Où l'on voit le Chevalier de Sìarr se détendre]

Gautier inclina la tête, un sourire sur les lèvres. Après tout, ce qu'il proposait avait été accepté, et le chevalier lui en était reconnaissant, visiblement. Il le laissa récupérer les affaires dont il avait besoin, pendant que des valets d'écurie venaient prendre les montures. Le confort des appartements, vides, était sommaire. Mais le soir venu, lorsque le chevalier irait se coucher, cela aurait changé, car la chambre serait préparée pour la réception d'un visiteur. Un ancien membre de la maison, qui plus est, même s'il n'avait jamais vraiment séjourné à Meaux. Lorsque le chevalier fut prêt, Gautier le mena vers les dépendances, à quelques pas. Il faudrait monter à l'étage, encore. Il fit, d'où il était, signe à Adémar, preuve que tout semblait bien, pour le moment. Pendant le chemin, il dit quelques mots au jeune homme.

- Monseigneur ne sort quasiment plus de l'enceinte du château. Il se retire du monde depuis quelques mois, mais sera sans doute ravi de vous voir, surtout si vous fûtes son écuyer. Il ne voit guère de monde de son rang, après tout. Et sinon, si vous avez besoin de quoi que ce soit, faites le moi simplement savoir et je réglerai cela aussi vite qu'il m'est possible. C'est là mon rôle, aussi.

Il avait rejoint les dépendances. Il ouvrit une porte, laissa passer le chevalier, puis reprit sa marche et prit l'escalier qui se trouvait en face d'eux, menant le jeune homme à l'étage. Un couloir donnait sur la cour, il le prit. Il laissa deux portes sur sa gauche et ouvrit la troisième. Une antichambre qui précédait une chambre. Pas de feu dans la cheminée, pas encore du moins. Heureusement, la température restait supportable. Et puis un chevalier devait avoir l'habitude du froid. Le visiteur y serait bien. Gautier espérait seulement qu'il pourrait y en avoir d'autres. Il fit le tour des deux pièces, ouvrit les tentures qui masquaient l'extérieur et la lumière du soleil. Un peu de clarté se fit, pas assez pour y lire, mais bien assez pour y vivre. Cela était bien. Alors il reprit la parole :

- Voilà messire, vos appartements. Puis-je me rendre utile ? Si oui, je m'en ferai un plaisir. Dans le cas contraire je prendrai congé de vous de suite, irai donner quelques consignes quand à votre bain, ma nièce devrait pouvoir s'occuper de cela, et irai voir monseigneur le vicomte pour voir quand il peut vous recevoir. Cela vous sied-il ainsi ?

Et le sénéchal attendit, un peu d'appréhension au fond de lui, la réponse du jeune homme. Son rôle était d'être parfait, et de faire honneur à son seigneur en recevant au mieux les hôtes. Tâche délicate dont il s'acquittait cependant avec joie.

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Gauvin
Gauvin vit arriver dans les écuries deux chevaux, dont l'un bâté. Ils avaient le pas généreux mais l'air d'avoir fait longue route, ce que comprenait Gauvin par la poussière incrustée dans les plis de la selle et les petits nuages qui s'élevaient lorsqu'il donna d'affectueuses tapes sur l'encolure de chaque bête.

C'est heureux de voir de nouvelles bêtes dans ses écuries, après la jument de la noble demoiselle Blanche, qu'il s'affaira à retaper les chevaux du Chevalier-Baron, dont les sabots avaient, notamment, souffert de temps de route ; à eux deux, ils n'avaient plus que cinq fers.
Il faudrait faire venir le maréchal ferrant...

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Cristòl
Cristòl écouta avec attention les propos du Sénéchal de la maison, au sujet du Seigneur, et s'en inquiéta quelque peu. Une telle retraite... Mais après tout, c'était un peu cela aussi, être berger dans les Pyrénées - le confort en moins.

Le jeune homme secoua la tête.


-« Non, je ne crois avoir besoin de rien... Si, peut-être, il va falloir lustrer mes bottes, si vous aviez de quoi, ou mieux, une servante pour le faire... »

Parfois, le Chevalier oubliait qu'il n'était plus dans un camp militaire, où il n'eût pas été déplacé qu'il cirât lui-même ses bottes, si ses aides était pris ailleurs. Avec son fort accent occitan, il reprit :

-« Sinon, votre nièce, un bain oui... Volontiers. Cela fait des jours que je n'en ai pas pris, depuis mon passage dans une étuve, dans un bourg proche de Paris, à l'ouest.
Avec cela, je crois que mon bonheur sera presque parfait. »

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Gautier
- Il sera fait selon votre bon plaisir, messire. Je m'occupe de tout.

Après quelques salutations d'usage, le sénéchal quitta la pièce, pour s'en aller quérir sa nièce, elle saurait s'occuper du jeune homme, même si sa discrétion n'était pas sa principale vertu. Et il aurait d'autres choses à régler d'ici là.

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Aurore
Aurore avait été prévenue qu'un seigneur avait besoin d'un bain. Et de diverses autres choses, sans doute. Ravie d'être chargée d'un grand seigneur, elle s'occupa de faire chauffer de l'eau, qu'elle apporta aux appartements que Gautier lui avait signalé. Il avait laissé la porte ouverte en repartant, ainsi elle entra et aperçut le seigneur dont il était question. Le sourire aux lèvres, les pots d'eau chaude dans chaque main -d'autres viendraient ensuite car cela ne suffirait pas-, elle fit une révérence et salua le convive. Elle ne connaissait pas son titre exact mais il était noble et cela suffisait :

- Messire, le bonjour à vous, je m'appelle Aurore. Mon oncle m'a chargé de vous apporter de l'eau chaude pour un bain, aussi me voilà. Dois-je m'en occuper de suite ?

Le regard baissé, les jambes pliées, Aurore attendit une réponse du seigneur, la souhaitant prompte : la position qu'elle tenait n'étant pas aisée et confortable.

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Aurore
Servante du Château
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