Raulvolfoni
Quoi ? Mon valet sourd-muet-aveugle Bernardo ?!?! Il a été poutré par armée auvergnate en maraude ?! Quand je butinais Maud la modeste modiste au modelé modèle ?!
Il est tombé et je n'étais point là ?!?! Il a été jugé en plus, au mépris le plus maladivement méprisant de la Charte du Juge !!!!
J'écoute en frémissant chaque bûche qui tombe ;
L'échafaud qu'on bâtit n'a pas d'écho plus sourd.
Ô rage ! ô désespoir ! ô injuste ennemie ! (Yeux et bras au ciel, doigts tremblants)
N'ai-je si bien vécu que pour cette infamie ? (Regard de dégoût sur moi, ça marche à tous les coups)
Et ne me suis-je durçi dans les travaux larroniers (Geste du vol furtif, yeux pétillants)
Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ? (Larme à l'oeil sur les lauriers au sol)
Mon bras qu'avec envie toutes les dames admirent, (Sérieux d'abord, sourire orgueilleux après, puis très très légère auto-distanciation)
Mes bras, qui tant de fois ont larroné des empires, (Poing et mâchoire fermés)
Tant de fois affermi le trône de l'Hydre, (Sourire cynique du méchant)
Trahit donc mon valet, et n'est là qu'au chibre ? (Bras écartés, regard désespéré vers l'endroit stratégique)
Ô cruel souvenir de ces doux ruts passés ! (Main sur le front)
Oeuvre de tant de jours en un jour effacée ! (Mains qui tendent à se rejoindre, puis s'effondrent)
Folle indignité, si fatale à mon bonheur ! (Yeux exorbités et mains qui tirent sur les cheveux, puis la droite sur le cur)
Précipice élevé d'où tombe mon honneur ! (Main sur le front qui regarde le fond du précipice ; c'est loin...)
Faut-il dans cet éclat, voir rire le Bourbon, (Brusque demi-tour et poing levé vers l'écu ducal qui trône dans la salle)
Et mourir sans vengeance, ou vivre avec le bourdon ? (Dégoût, puis attitude bravache)
Nenni !!!!!
Je me tourne vers Yvon, déjà tremblant, et le prend par le col.
Ô jeune vermisseau, entends ma colère
Que ton duché infâme prépare ses cimetières
Ses paysages sont désormais couverts de pals
Satan lui-même a peur en entendant vos râles
Quoi ! croire avoir dans lil semence divine,
Quand on se vautre, maladroit, dans sa bibine ?
Je lâche Yvon et traverse la salle, de lieu en lieu, de garde en greffier, gestes amples amplifiés par les plis de mon manteau (ça fait plus dramatique, il faut bien le dire).
Et ma voix tonne !
J'écrase plateaux et volcans,
LHydre détourne rivière Loire,
Elle change de lit, tout fout l'camp
Nature barrée, j'ai envie d'boire ?!
Entends-tu le saccage du bocage de Bourbon ?
Entends-tu le vol noir du corbeau sur les plaines ?
Heu, non, pas terrible pour un pays de plateaux et de puys, marchera pas, ce truc-là, il vaut mieux laisser tomber...
Moulins mouliné meurt, nulle main sur qui compter
Montluçon en pâmoison en perd son blason !
Montpensier terrassée pleure et panse ses plaies
Les gens de Thiers se taisent : n'ont plus ni doigts ni toits
Les clercs de Clermont crament et clament après leur âme !
Montbrison brisée pleure ses berceaux saccagés
Vois vierges de Polignac pleurer pucelage
Murat mourut ; en ses rues, morts moisis, morts pourris
Aurillac raques, et rend des rêves plein de cadavres !
Poings au ciel, regard fou, sourire carnassier.
Y'a pas, je suis le plus beau...
Il est tombé et je n'étais point là ?!?! Il a été jugé en plus, au mépris le plus maladivement méprisant de la Charte du Juge !!!!
J'écoute en frémissant chaque bûche qui tombe ;
L'échafaud qu'on bâtit n'a pas d'écho plus sourd.
Ô rage ! ô désespoir ! ô injuste ennemie ! (Yeux et bras au ciel, doigts tremblants)
N'ai-je si bien vécu que pour cette infamie ? (Regard de dégoût sur moi, ça marche à tous les coups)
Et ne me suis-je durçi dans les travaux larroniers (Geste du vol furtif, yeux pétillants)
Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ? (Larme à l'oeil sur les lauriers au sol)
Mon bras qu'avec envie toutes les dames admirent, (Sérieux d'abord, sourire orgueilleux après, puis très très légère auto-distanciation)
Mes bras, qui tant de fois ont larroné des empires, (Poing et mâchoire fermés)
Tant de fois affermi le trône de l'Hydre, (Sourire cynique du méchant)
Trahit donc mon valet, et n'est là qu'au chibre ? (Bras écartés, regard désespéré vers l'endroit stratégique)
Ô cruel souvenir de ces doux ruts passés ! (Main sur le front)
Oeuvre de tant de jours en un jour effacée ! (Mains qui tendent à se rejoindre, puis s'effondrent)
Folle indignité, si fatale à mon bonheur ! (Yeux exorbités et mains qui tirent sur les cheveux, puis la droite sur le cur)
Précipice élevé d'où tombe mon honneur ! (Main sur le front qui regarde le fond du précipice ; c'est loin...)
Faut-il dans cet éclat, voir rire le Bourbon, (Brusque demi-tour et poing levé vers l'écu ducal qui trône dans la salle)
Et mourir sans vengeance, ou vivre avec le bourdon ? (Dégoût, puis attitude bravache)
Nenni !!!!!
Je me tourne vers Yvon, déjà tremblant, et le prend par le col.
Ô jeune vermisseau, entends ma colère
Que ton duché infâme prépare ses cimetières
Ses paysages sont désormais couverts de pals
Satan lui-même a peur en entendant vos râles
Quoi ! croire avoir dans lil semence divine,
Quand on se vautre, maladroit, dans sa bibine ?
Je lâche Yvon et traverse la salle, de lieu en lieu, de garde en greffier, gestes amples amplifiés par les plis de mon manteau (ça fait plus dramatique, il faut bien le dire).
Et ma voix tonne !
J'écrase plateaux et volcans,
LHydre détourne rivière Loire,
Elle change de lit, tout fout l'camp
Nature barrée, j'ai envie d'boire ?!
Entends-tu le saccage du bocage de Bourbon ?
Entends-tu le vol noir du corbeau sur les plaines ?
Heu, non, pas terrible pour un pays de plateaux et de puys, marchera pas, ce truc-là, il vaut mieux laisser tomber...
Moulins mouliné meurt, nulle main sur qui compter
Montluçon en pâmoison en perd son blason !
Montpensier terrassée pleure et panse ses plaies
Les gens de Thiers se taisent : n'ont plus ni doigts ni toits
Les clercs de Clermont crament et clament après leur âme !
Montbrison brisée pleure ses berceaux saccagés
Vois vierges de Polignac pleurer pucelage
Murat mourut ; en ses rues, morts moisis, morts pourris
Aurillac raques, et rend des rêves plein de cadavres !
Poings au ciel, regard fou, sourire carnassier.
Y'a pas, je suis le plus beau...