Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2, 3, 4, 5   >   >>

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

Tonnerre n'annonce pas forcément orage.

Gnia
RP ouvert aux protagonistes présents dans les armées La Salamandre de Digoine, Le Coeur navré et Ne crains que Dieu et ton Roy, et concernant l'escarmouche du 17/18 mai devant Tonnerre.

Citation:
18-05-2012 04:06 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "Ne crains que Dieu et ton Roy!" dirigée par Jglth.


Les troupes s'étaient ébranlées à la pique du jour, quittant Sémur se réveillant à peine.
L'on cheminait vers le Nord, direction Tonnerre, rangs serrés et armés, mais pas forcément sur le qui vive et certainement pas en formation de combat, puisque l'on en attendait pas pour ce jour encore.

Lorsque l'horizon obscurci par les futaies de l'épais bois que l'on longeait se dégagea, l'on peut observer deux choses, l'une attendue, l'autre moins.
Les murs d'enceinte de Tonnerre se découpant, silhouette sombre se découpant finement sur le bleu du ciel.
Et un épais nuage à quelques lieues de là annonçant un sol sec piétiné par d'innombrables pieds et sabots.

Un flou éphémère parcourut alors un instant les rangs avant que chacun ne prenne sa place et tire qui l'épée au clair, ajuste qui son capel de fer, a déjà placé qui une flèche prête à être tirée, éperonne qui sa monture bardée de plates.

Apparaissent les oriflammes.
Les ordres Royaux menés par le Connétable de France déjà sur le sol bourguignon.
Cassandre avait raison.

La mêlée est brève, rapide, comme trois cours d'eau qui se mêlent et refluent soudainement.
Trois cabots qui se reniflent le derrière avant de grogner et de retourner sur leurs positions.
Présentations et salutations courtoises en somme.

_________________
Sunie
Citation:
18-05-2012 04:06 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "Ne crains que Dieu et ton Roy!" dirigée par Jglth.


Tout autre...Un cycle se termine un autre commence… Silencieux et consciencieuse dans les tâche qui lui sont confié. Il avait été decidé, qu’a une sentinelle la gestion quotidienne serait confié. Attentive, a l’écoute, jamais elle ne se présente et pourtant la majeur partie de la population est accueillante et ne se surprends pas apercevoir ce petit bout de femme pas très haute, d’allure gracil et sauvage, une païenne. Certains ce surprenant même a la trouvé l’inverse de ce qui pourrait être décrit.

Alors quand le départ fût donner pour ce rendre a un autre point donné, sans un mot elle observes, incline le visage en grimpant sur sa monture, s’enroulant dans sa cape pour affronter le vent printanier précédent l’humidité de l’aube, nul bagage l’encombre si ce n’est une mince sacoche accroché a l’encolure de son étalon sombre. Quelque talonnade sont donné et lentement elle met sa monture au pas pour tranquillement poursuivre son chemin, légèrement sur sur le flanc de groupe qui avance dans la nuit.

Les pensées de la brindille s’envolent tandis qu’elle se remémore les nouvelles récente du vieux chêne...En’vie. Un souffle, presque imperceptible, souffle de vie donné…aussitôt reprit. Une idée qui effleure, un mot qui frôle l’envie ; l’envie de tout et plus que tout de rien. L’envie de sentir ce souffle reprendre vie, de ne plus entendre ce râle sourd…de ne plus se laisser envahir par ce vide. Juste envie que la respiration reprenne son cours, aussi courte qu’elle puisse être. L’envie reste. Elle regrette toujours le dernier soubresaut. Ne vous y trompez pas, sa vigilance et sur le qui vive, femme bien trop habituer aux routes.

La lune est clair et les oriflammes se découvrent, l’échauffourée chargé probablement de leur barrer la route probablement. la brindille au multiples balafres accumulée par le temps n’aura besoin de se servir de son angon pour le moment, préfèrent se jour là l’épée pour ses jeunes femme qui ose s’aventurer a son contact.
Un coup lui est portée par une rouquine qui s’échappe aussitôt tandis que la brindille lacère superficiellement les chairs sa coéquipière qui ne c'étais retiré a temps.

Éphémère combat tandis qu’elle les observes déjà s’éloigner et qu’elle se replis avec les blessées plus grave pour leur porter secours, pauvre d’eux qui ne s’attendent a avoir une païenne pour soigneuse. Elle grogne la brindille, après le menach’, le couvert, la voilà qui doit s’improviser médicastre, Qui sera le plus a plaindre.

_________________

~~~~~~~~Mon Ame a son secret, Ma Vie a son Mystère~~~~~~~
Danavun
[Le chevalier prudent et le tilleul*]

« La guerre, c'est dangereux, mon n'veu. Si vraiment tu dois t'y retrouver, arrange toi pour être le plus loin possible de tout c'qui coupe. » C'était avec ces précieux conseils, hérités de sa tantine, que le témér... coura... euh... bra... non. Auda... pff... vaill... non plus... valeu... bah... intrépi... boh... prudent, oui, voilà, prudent Danavun s'en allait au combat. Après avoir constaté que des machins qui coupaient, il y en avait un peu partout dans cette bande d'excités, il s'était dit que c'était certainement de ceux de l'Ennemi qu'il fallait se garder.
L'Ennemi, Danavun, il n'avait pas trop bien identifié qui c'était, sinon que c'était ceux qui soutenaient l'autre Roy, celui qui était méchant (son éducation politique avait – autre autres choses – malheureusement été très limitée). Cela dit, ça restait très vague, et cela signifiait que l'Ennemi, eh ben il pouvait venir de n'importe où. Du coup, et aidé en cela par son astuce à toute épreuve, Danavun s'était arrangé pour être assez éloignée de la première ligne, mais aussi de l'arrière-garde et des flancs.
En bref, il s'était fichu en plein milieu. De toute façon, c'était là qu'ils gardaient la bouffe, de toute façon. Et hop, d'une pierre, deux coups.
Mais ce n'était pas tout. Quand il avait été temps de choisir son arme, Danavun s'était précipité sur les râteliers où l'on rangeait les armes de jet : « plus j'suis loin, plus j'suis tranquille », qu'il se disait... et comme il était bien décidé à rester à une distance raisonnable de l'Ennemi, il s'était dit que tant qu'à faire, une arme de jet ça serait plus utile qu'une épée. Malheureusement, les arbalètes c'est trop compliqué (« Des armes avec des machins qui tournent, ils savent plus quoi inventer ») et puis comme il se piquait toujours les doigts en essayant de prendre les flèches dans son carquois, il avait finalement opté pour une fronde (« une fronde ça envoie des cailloux... je peux pas me blesser avec un caillou »). Il avait demandé s'ils avaient un trébuchet, histoire d'envoyer des plus gros cailloux, mais ils n'avaient pas voulu lui en confier un... allez savoir pourquoi.
Enfin, quand il allait se tirer, tout content, avec sa fronde et ses cailloux, on lui avait quand même demandé de prendre une arme de mêlée. Il avait d'abord refusé catégoriquement de contempler l'idée qu'il puisse se retrouver dans une mêlée (« c'est bien trop dangereux ! ») jusqu'à ce qu'on lui explique ce qui risquait d'arriver si un cavalier lui déboulait dessus et qu'il n'avait qu'une fronde pour se défendre. Il avait donc choisi la lance la plus longue qu'il avait pu trouver (« oui mais même en mêlée, je veux être loin. »).

Bon, tout ça ça allait. Tout ça, c'était avant qu'on le réveille aux aurores pour aller marcher. Y'en a qui manquent pas de souffle, tout de même. Mais comme ils ne manquaient pas de trucs coupants non plus, Danavun avait suivi, et puis son maître lui avait dit d'obéir aux ordres. Déjà que c'était dur d'obéir à ceux du marquis...
Alors il avait fallu se tirer de la tente pourave où il créchait avec Aymon (« et puis en plus il ronfle, j'vous f'rai dire ! »), plier bagages, foutre sa brigandine à moitié rouillée et certainement inefficace (« ah ouais mais elle est classe ! »), attraper sa lance, attacher sa fronde à sa ceinture, et enfourcher son vieux roussin (qu'il appelait, avec beaucoup d'affection, « Andouille »).

Et là, encore, ça allait. Tout ça, c'était avant qu'ils passent le bois.


C'est quoi le gros nuage là ?

C'était pas un nuage.
Citation:

18-05-2012 04:06 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "Ne crains que Dieu et ton Roy!" dirigée par Jglth.


Maman !

« Reste dans ton rôle, Danavun, pensait-il. C'est pas la frousse qui te sauvera... mais la prudence. » Et alors que l'armée s'ébranlait pour aller chercher des noises à l'Ennemi, Danavun se se coiffa de son casque, lequel était trop grand pour lui et le rendait presque aveugle, mais qu'il persistait à vouloir porter, sous prétexte que « plus c'est grand, mieux c'est », pour le casque comme pour le reste (on avait bien essayé que c'était pas la taille qui comptait, mais la façon de s'en servir, mais il n'avait rien voulu entendre). Et il se mit à chanter, pour se donner du cœur.

Soudard du faux roy,
t'es qu'une buse regarde toi,
t'aimes bien ça qu'on te soudoie,
la p'tite solde en fin de mois,
regarde-toi ah ah ah
regarde-toi ah ah ah


Et il ricanait, et ça le rassurait, parce que quelque part Danavun n'était jamais aussi serein que quand il se foutait de la gueule de quelqu'un. Bon, admettons, ce quelqu'un était plus nombreux que lui, et savait mieux se battre, mais bon, il était encore loin...


Soudard du faux roy,
t'es qu'une buse regarde toi,
t'as vraiment pas l'air con,
quand tu sors entre tanches
avec tes copains moutons
tu crois que ta laine est blanche
regarde-toi ah ah ah
regarde-toi ah ah ah


Bon, là, il était vachement plus proche déjà. Désormais, Danavun pouvait voir l'Ennemi. Il voyait ses épées, ses piques, ses chevaux, tout ça. Et ça le rendait pas tellement jouasse.
Alors il chantait d'autant plus fort, pour oublier (d'habitude il buvait, pour oublier, mais on lui avait pas laissé emporter des provisions).


Soudard du faux roy,
t'es qu'une buse regarde toi,
t'as p'tet un cheval de prix
mais ton zizi est tout p'tit
tu roules des épaules,
tu te crois super-drôle,
regarde-toi ah ah ah
regarde-toi ah ah ah


Bon, ça ne volait pas très haut, c'est admis. Mais là présentement, Danavu en était presque au point de faire dans son froc que l'un dans l'autre, c'était déjà pas mal que ça rime, voyez-vous. Parce que la terre commençait à trembler tellement y'avait de monde qui courrait dessus en même temps, et ça ça lui foutait carrément le tracsir, au gueux.

Soudard du faux roy,
t'es qu'une buse regarde toi,
je sais, ton roy est un con
faut pas en faire un complexe,
le jour d'la révolution,
on lui coupera qu'la tête.
regarde-toi ah ah ah
regarde-toi ah ah ah


A ce stade là, les premières lignes étaient déjà en train de se foutre joyeusement sur la gueule, et il était bien content de pas en être. « On va laisser la première ligne les affaiblir, et hop, on pourra achever les blessés, » pensait-il. Et il empoignait fermement sa lance, cherchant un boiteux ou un agonisant à estourbir.

Soudard du faux roy,
t'es qu'une buse regarde toi,
je sais qu'tu fais des efforts
tu t'donne l'air d'un chevalier
tu te crois très très fort,
t'es jamais qu'un minet.
regarde-toi ah ah ah
regarde-toi ah ah ah

Là ! Eh, avance, Andouille !


Avisant un fantassin isolé, Danavun brandit sa monture et éperonna sa lance (dans la panique, il confondait un peu), et s'élança vers cette proie facile en beuglant :

Soudard du faux roy,
t'es qu'une buse regarde toi,
rejoins les rangs du Couillu,
tu prendras vraiment ton pied,
ne sois plus un trou du cul,
nous sommes tous 'achement stylés,
regarde-moi ah ah ah
regarde-moi ah ah ah
regarde-moi ah ah ah
regarde-moi ah ah ah

VLAM !
Gnaaaaaaaaamannnn !

Citation:

18-05-2012 04:06 : Votre arme a été détruite.


Et voilà que notre fier cavalier se retrouvait le cul par terre, un bout de lance dans la main, et le reste planté dans un arbre (le seul arbre à cent toises à la ronde, d'ailleurs). C'est un peu le risque de la chasse aux tilleuls.

Secoué, mais pas terrassé, Danavun se releva bien vite, furieux, et jeta au loin le casque qui lui avait fait prendre un arbre pour un soldat (à défaut d'une vessie pour une lanterne). Il attrapa alors sa fronde et entreprit de retrouver son cheval.


ANDOUUUUUUUUUILLE !
OHE, ANDOUUUUUUUILLE !
AU PIED, SALE ROSSE MAL LECHE ! ANDOUUUUUUUILLE !



* Toute affirmation selon laquelle Danavun aurait pourfendu un marronnier est une grossière erreur. Chacun sait que le marronnier n'avait pas encore été introduit en Europe. Tss, amateurs...
_________________
Danavun, médicastre et pourfendeur de tilleuls.
Grimoald
    [Dans la nuit du 17 au 18 mai de l'An 1460, entre Champagne et Bourgogne...]


Dernière soirée à Troyes arrosé juste comme il se fallait. Des retrouvailles, des embrassades, des engueulades... Une soirée comme les autres où le nabot à bouclette blonde, tout penaud et pleurnichant, s'en était retourné au campement après s'être copieusement fait dépouiller dans le tripot de la ville.
Le jeu, tel était le maître-mot du jeune Grimoald. Il venait de fêter ses dix-huit printemps, et pourtant, il était encore un jeune enfant. Bien sûr, ce petit enfant trop fragile, trop gâté et sur-protégé de la riche bourgeoisie avait vécut. Il n'était plus celui qu'il était lorsqu'il sauta du coche un an plus tôt, abandonnant sa famille et le chemin qu'elle lui avait tracé. Mais l'on ne devient pas un adulte comme cela. Même s'il le désirait à présent, il était néanmoins resté un enfant.
Et un enfant, ça s'amuse ça veut jouer. Un enfant, ça veut se battre, ça veut faire la bagarre. La discipline, la hiérarchie, les devoirs, les causes à défendre... on verra ça demain. Pour l'heure, on admire ce gant de fer brillant, cette fine dague superbe, cette bâtarde un peu trop lourde mais génialement géniale car, à n'en point douter, le preux chevalier qui dans les contes délivre la belle princesse du méchant dragon... à n'en point douter, il avait la même.
Et puis il y avait Hubert, cette brave ponette toute d'Argent à la longue crinière d'Or ornée de pourpres rubans, remuant gracieusement la croupe lorsqu'elle trottinait, qui était tout ce qu'il y avait de plus ponette... et qui pourtant, ne répondait qu'au nom d'Hubert. A vrai dire, si l'on voulait qu'elle arrive au galop, il fallait crier "Choupinoute"... Mais cela, le jeune nain préférait éviter.


- Elle a triché... ah ça, j'en suis sûr. Et puis, tu sais, c'était pas gentil ce que j'ai fait. Je crois que l'ai déçue... Elle m'abonnera elle aussi, comme les autres... Oh ! Je l'ai revue ce soir. Je n'avais même pas eu le temps de lui dire au revoir, mais je crois qu'elle ne m'en veux pas. Je les ai laissé toutes les deux. Oh... j’espère qu'elle ne va pas lui raconter pour l'histoire des rêves cochons.

Nul doute qu'Hubert comprenait ce que Grimoald voulait lui dire. Elle renifla... Parce qu'elle avait quelque chose dans les narines ou bien, comme le comprit le jeune nain, était-ce sa manière d’acquiescer et de lui dire "Grimoald, je t'ai compris". Hubert était sa camarade de jeu, elle était sa confidente.

- Regarde... On dirait qu'on lève le camp. Tu crois que l'on bouge enfin ? lui demanda t-il avec, dans sa voix, une pointe d’inquiétude et, il faut le dire, également beaucoup d'excitation. Bouger, ça voulait dire que l'on ferait enfin la bagarre !

Quelques heures plus tard, l'armée était en marche. C'est fous ce qu'il peuvent être grands tous ces adultes perchés en haut de leurs grands et fidèles destrier.
C'est sûr que notre cher nabot à bouclette blondes, haut comme trois pomme monté sur une ponette à peine plus grande que lui, avait moins d'allure.
Le jeune nain ne comprenait pas vraiment ce que signifiait tous ces tabards, ces étendards, ces bannières, et en quoi consistait vraiment la mission de tous ces hommes et toutes ces femmes. Il était au milieu d'eux, trop bas pour voir ce qu'il se passait devant, derrière et sur les côtés. Mais il était surexcité. Il ne savait point où ils allaient, mais sûr qu'il y aurait de la bagarre. Ah Ah ! Si sa tante, c'est vieille sorcière de Cunégonde, le voyait... elle en crèverait !


- Moi, les méchants, je leur couperai le nez ! *à son voisin de droite* ... Je peux en tuer diiix ! D'un seul coup d'épée !*en bombant son petit torse, à sa voisine de gauche*

La lune éclairait la campagne et le pas se faisait lent, et monotone. L'excitation laissait peu à peu place à l'ennui et la fatigue commençait à le gagner.
Quand soudain, une sorte de signal. Les chevaux s'agitent les rangs se serrent. Puis des cris venant de tous côtés, et les rangs qui s'éparpillent. L'excitation, quant-à elle, envahit à nouveau et plus que jamais le cœur du jeune Grimoald.
Il s'agite dans tous les sens, le fracas des épées l'emporte. Il se déchaîne, fait tournoyer son épée dans les airs et poussant des petits cris stridents. Tout cela n'est qu'un jeu. C'est pour de faux, il ne peut rien arriver. Les éventuels coup. La mort, il y a déjà échappé quelques semaines plus tôt. La mort, c'est une vieille amie qui n'avait pas voulu de lui. La mort, c'était quelque chose d'abstrait, quelque chose d'irréel. C'était une éventualité à laquelle il ne songeait même pas. La mort... il l'avait tant désiré à son réveil, dans ce petit lit à baldaquin de l'Hostel Dieu, qu'elle avait perdu tout son mystère et l'angoisse qui l'accompagne généralement.
Non, le jeune nain à bouclettes blonde ne songeait qu'à une chose : c'était la bagarre, la vraie, la grande bagarre. Une bataille, c'était comme une rixe d'ivrogne à laquelle on vient ajouter son grain de sel... puissance mille !
L'euphorie l'aveuglait. L'euphorie l'extirpait de ses peurs, de ses doutes, de tout ce à quoi il devrait faire face à présent. Il ne songeait plus à rien. Il était invincible, il était invisible, il était fort de corps et cœur !


Dans un élan, poussé par une jubilation incroyable, le jeune nain à bouclettes blondes soyeuses trempée de sueur, haut d'un peine plus de quatre pieds, au doux minois d'ange-enfant surexcité, bondit de sa ponette blanche.
Son épée est encore bien trop lourde pour lui et ses coups sont portés à tout hasard. D'ailleurs, il ne voit rien. Il donne des coups à droite à gauche et la lame n'atteint jamais rien si ce n'est quelques mottes de terre remuée par les sabots des chevaux.
Prenant la lame à sa base avec sa senestre toute de fer gantelée, il se sert de son épée comme d'une pique et la lance en avant... touché.
C'est une vibration presque imperceptible dans les doigts. Mais il sait, il sait que sa lame s'est enfoncée dans la chair. Il ne sait pas encore s'il s'agit de la chair d'un ami, d'un ennemi, ou dans celle d'un cheval. Mais il a touché !
C'est alors qu'il lève les yeux... et la jubilation, sur son visage de poupon angélique, se mue en surprise, puis en horreur, puis en honte...



Citation:
18-05-2012 04:06 : Vous avez frappé Lililith. Vous l'avez grièvement blessé.
18-05-2012 04:06 : Vous avez été attaqué par l'armée "Coeur Navré" dirigée par Estainoise et l'armée "La Salamandre de Digoine" dirigée par Gnia.

_________________
Lililith
L'Aigle avait dit, la Minusculissime obéissait. Elle ne savait pas trop ce qu'elle venait faire là. Sa maman l'avait confié à Dante, qui avait disparu sans rien dire -à croire que c'était le jeu préféré des Grands- et du coup elle avait tenté de retrouver Ti Lion. Ou Lionel Christos Parfait Blanc-Combaz. Oui, c'était un très long nom. C'est pour ça, elle l'appelait juste « Ti Lion ».
Le silence soudain se fait oppressant. Lili ne sait pas bien ce qui se passe, mais elle sent la peur. Un début de peur qui fait vite place à la détermination. Elle tire son couteau, volé un jour sur le marché. L’enfant ne comprend pas qu’elle va risquer sa vie. Elle voit juste l’occasion d’être une guerrière et de prouver à Pandou –supposément resté au Bastion parce que sinon c’est trop dangereux-, à Dante, à Nina et au reste du monde qu’elle sait être vraiment très très courageuse.
Elle attend donc en fronçant son nez, comme chaque fois qu’elle réfléchit. Qui va arriver en face ?


J’ai peur.

Sa voix n’est déjà plus qu’un murmure. Elle a peur mais elle ne le montrera pas. Elle va faire comme lui a montré Dante, un coup de pied bien placé dans le pied d’en face. Et pouf ce sera fini.
Du moins c’est ce qu’elle croit. C’est déjà la mêlée, ils sont déjà là, elle ne réalise pas.
En face d’elle se présente quelqu’un de petit. La Minusculissime est étonnée. Tiens, elle n’est pas seule ? Mais elle se détrompe vite, dans le regard de l’Autre luit une lueur d’envie de meurtre. Une lueur comme celle qui brillait dans les yeux de ceux qui ont fait fuir sa Maman.
Alors l’enfant se dit que celui-là paiera pour les autres. Et sa Maman sera vengée. Enfin. Elle s’apprête à frapper, lève sa dague, soudain emplie de fureur, mais est interrompue dans son geste.
Le monde s’arrête soudain de tourner. Son souffle se coupe sous le choc. Ses yeux s’écarquillent sous l’horreur de ce qui vient de se passer. L’information monte au cerveau, elle ne réalise pas. Toutes les connexions viennent de se couper, la Minusculissime s’effondre, c’est le trou noir.

Bienvenue dans le monde brutal de la guerre, mon enfant.


Citation:
18-05-2012 04:06 : Grimoald vous a porté un coup d'épée. Vous avez été grièvement blessé.
18-05-2012 04:06 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "Ne crains que Dieu et ton Roy!" dirigée par Jglth.

_________________
Enguerrand_de_lazare
[Entre ? et ?]

Cris. Hurlements, de rage, ou de peur.

Bruissement des étendards soudain levés haut dans le ciel, tandis qu’autour de lui trompes sonnaient comme pour tenter de faire chuter murailles d’une quelconque et bourguignonne Jéricho …ou pour réchauffer les cœurs avant la bataille qui, sans coup férir, allait sous peu se dérouler devant les murs de la cité.

Une cité…bien évidemment…il ne pouvait en douter. De hauts murs, quelques tours, des oriflammes flottant en divers endroits, une ou deux têtes coiffées de ces ridicules cervelières qui ne protégeaient rien sinon elles mêmes, attifures dont on affublait la piétaille facilement sacrifiable, pour ce que l’équiper plus avant serait avant tout perte en écus parfois plus précieux, en ces temps de guerre, que ces manœuvres réquisitionnés pour garnir les créneaux de chair fraiche en vue d’un hypothétique combat à venir.
En somme, et pour résumer, tout le schéma classique et habituel était à ses yeux offert.

Restait cependant à retrouver quelle cité lui permettait d’admirer cet éternel, et par lui trop connu, spectacle.

Car en l’état présent, le chevalier était en quelque sorte, il devait bien se l’avouer…perdu.

Rennes ? Tours ? Saumur ? Poitiers ? Angers ? Rieux ? Rohan ? Saint Pol de Léon…non, à la réflexion, il n’était point possible que ce fut là Saint Pol, le Licorneux, à son grand désarroi d’ailleurs, n’ayant jamais mis le bout d’une botte ferrée devant cette cité là. Mais ceci était une toute autre histoire qu’il n’était pas besoin de narrer présentement.

Or donc, il devait bien le reconnaitre, ce fier chevalier armé de guerre s’était visiblement et proprement assoupi durant la chevauchée de la nuit qui venait de passer.

Durant ces quelques courtes secondes s’étendant entre la veille et l’éveil, il tentait pourtant sans grande réussite de rassembler les bribes de sa remembrance.
Tout juste encore parvenait il à se remémorer leur départ, enfouis qu’étaient pour l’heure ces événements dans les brumes de son tout récent et bien involontaire assoupissement.

"Rappelle-toi, imbécile!"

Le boute- selle, enfin, avait été sonné et les troupes, prêtes au mouvement depuis plusieurs jours, s’étaient rapidement mises en route, organisées qu’elles étaient pour la plupart par des années et des années de combats à travers les contrées du Royaume de France.
Il n'avait pas sur le moment montré son réel désagrément face à la situation, préférant aborder les fâcheux sujets plus tard, lorsque calme et organisation ne seraient plus tant importants.

Lui avait pris, en tant que Capitaine Maistre de guerre de son Ordre, aux côtés de son Grand Maitre le Chevalier Bess Saincte Merveille, la bien nommée, la tête de la colonne des chevaliers de la Licorne, chevauchant au botte à botte avec celle-ci. Plus précisément, et c’était peut être là la cause de son état présent, s’était il placé légèrement en retrait de celle-ci, chevaucheur pour le coup solitaire, volonté de sa part de marquer là, par ce symbolique geste, la place qu’occupait la jeune femme dans leur Ordre, étant celle qui, de tout temps, devait mener la Licorne sur le chemin qu’elle s’était tracée.

Passées les premières lieues, la colonne s’étendant sur le chemin qui se déroulait au sud de Troyes, s’étant assuré que chacun avait pris le départ, donnant quelques rapides ordres à l’Homme d’Arme lui servant pour la circonstance d’estafette, il s’était alors retrouvé sans occupation spécifique, chevauchant son lourd destrier, lentement balancé de dextre et de senestre à mesure de l’avancée de sa massive monture.

Étaient-ce les longues journées et les courtes nuits de ces semaines passées ?
Était-ce lassitude de cette vie qu’il avait pourtant choisie il y avait maintenant des années ?
A moins que ce ne soit, et d’aucuns rieurs, ou rieuses, derrière son dos ne se seraient pas privés de le lui rappeler, son âge qui, lentement mais assurément se rappelait quand et quand à son bon souvenir.
Il n’était certes point encore barbon rassotant en quelque obscure salle de château, et il se passerait, il l’espérait, nombre d’années avant que ceci n’advienne, si tant est qu’il ne périsse pas un jour sur un quelconque champ de bataille, comme cela avait manqué de lui arriver plusieurs dizaines de fois.

Certes.

Mais, parfois, ces longues chevauchées finissaient par quelque peu lui peser et il aurait, il ne l’avouerait cependant à personne, en certaines occasions, préféré passer plus que quelques jours d’affilée en sa demeure, profitant un tant soit peu de ce qui était pourtant offert à tant et tant de personnes.
Ainsi en allait-il des serments donnés et des engagements pris.

Or donc, le Chevalier en était il là de ses pensées, à peine une poignée de secondes s’étant toutefois écoulées entre les primes sons qui l’avaient fait quitter la torpeur de son reposement et son état présent, quand soudain, son esprit enfin désomeillé, les questionnements s’envolèrent : la cité devant eux ne pouvait être que celle de Tonnerre, cible de leur cheminement, et les troupes au loin apparues, débutant déjà une sommaire mais rapide mise en ordre de bataille, étaient forcément celles du félon et de ses mercenaires.

Les longues années d’entrainement alors reprirent le dessus et achevèrent de ramener le chevalier au monde présent.

Quelques ordres claquant, la Licorne se rangeant à son tour en ligne de bataille, les rangs des Dames Blanches non loin des leurs, tant les deux Ordres depuis tant et tant d’années, avaient pris habitude de combattre côte à côte.

Puis se fut la charge. Habituelle. Implacable.

Lente de prime, puis s’accélérant rapidement à mesure que les montures prenaient vitesse. Le grondement du sol par les centaines de sabots frappé semblait comme battre la mesure de cette furie de fer et d’acier, emmenant les cavaliers au devant de la fureur du combat tout proche, les lignes ennemies se dessinant rapidement devant eux.

Et enfin, passés ces quelques instants de répit, le choc entre ces trois armées qui, par hasard ou par savant calcul, s’étaient retrouvées en devant les murs de Tonnerre, sous les regards médusés, et à présent quelque peu tant craintifs qu’admiratifs des porteurs de cervelière sus cités, bien contents pour une fois de se retrouver de garde en pleine nuit en haut de leurs remparts, pour ce qu’ils étaient, en cet instant précis, aux premières loges d’un spectacle rarement offert au commun des mortels, et de surcroit en parfaite sécurité.
Ce qui, il faut bien l’avouer, ne gâchait rien à leur plaisir.

_________________
Mariealice
18-05-2012 04:06 : Vous avez frappé Rodrielle. Vous l'avez grièvement blessé.
18-05-2012 04:06 : Vous avez été attaqué par l'armée "Coeur Navré" dirigée par Estainoise et l'armée "La Salamandre de Digoine" dirigée par Gnia.

[Au départ Troyes, après....]

Jusque là on pouvait dire que cela avait été le calme plat. De chez plat. Une parfaite plaine sans fin.

Jusque là....

Allez on y va, préparez vos affaires, fourbissez vos armes, ordre de marche d'ici une heure.

La brune haussa un sourcil. Perplexe. Perdue. Genre mais euh...


Gné? Mais on va où?

Passage de tête de la sus-dite hors de la tente histoire de vérifier que ce n'était pas une plaisanterie ou une fausse alerte ou toute autre chose qu'un départ non prévu et, à son avis, précipité. Ceci dit, son avis, on s'en carrait un brin.

Moult grognements, râlages en cascade, objets volants ici et là avant de se retrouver à leur place, enfilage d'armure ou du moins d'une partie, sinon trop lourde pour pouvoir bouger, Marie se retrouvait à suivre le Connétable et ses compagnons. Et, à jeter un regard sur ceux-ci, elle n'était pas la seule à ne pas comprendre ni à être d'une humeur de dogue.

Les frontières du Domaine Royal passées, nul besoin du paysage pour savoir où ils se rendaient. Et là encore.... Elle préféra garder ce qu'elle pensait pour elle. La Bourgogne. Bon ben voilà, ils y étaient. Chouette. Certains comptaient-ils qu'ils allaient prendre Dijon en une nuit?

Respire, Marie, respire. N'explose pas tout de suite... Autant garder ton énervement pour le combat, qu'il serve à quelque chose. Ce qu'il fit peu de temps après le signal d'assaut. Enervement doublé par la reconnaissance d'un des oriflammes. Non par celui de Falco mais bien par celui d'Eusaias. Celui qu'Aleanore avait aimé, celui dont elle avait choisi la terre pour reposer. Feue Aleanore, sa fille ainée. Et là la brune vit rouge. Oubliés les doutes, les franchement on pourrait savoir ce qu'on fait. Epée au clair elle entreprit de foncer dans le tas. Autant faire ce pourquoi ils étaient là, et autant éviter de tomber. Ou de se faire embrochée, blessée, découpée....

Sauf qu'elle n'eut pas le temps d'arriver jusqu'à lui. Une blonde entrant dans son champ de vision, elle dût s'arrêter pour la retirer du passage. Ceci dit, l'inverse était vraie. La licorneuse ignorait contre qui elle se battait, qui tenait l'épée qui arrêta la sienne avant de cesser de parer, lui laissant pour cible une cuisse dans laquelle elle plongea une partie de sa lame. Une fois celle-ci retirée, recouverte du sang qui s'était mis à couler, le geste de recommencer pour achever le travail fut amorcé mais jamais fini. Il fallait faire demi-tour et l'énervement céda la place à la rage de se trouver ainsi spoliée. Le premier qui croiserait son chemin en faisant une mine étrange, en la fixant trop ou même en lui demandant si tout allait bien risquait fort de ne pas goûter la réponse.

_________________
La madame elle doit changer cause qu'elle est mariée et autre chose... Fin ça revient quand elle peut hein...
Falco.
Cavalerie du COeur Navré

Putentraille!
A dextre, Estainoise! A dextre!


La fine colonne du Coeur Navré flanque l'Armée de Digoine sur ces destriers agiles. La plupart ont la gueule de bois, tous ont hâte.
La guerre étant leur métier et la guerre étant mal vue trop souvent, ils bénissent la Fronde de leur avoir évité le chomage.
Des sales gueules, foutraques et diablement efficientes qui se dispèrsent au grés des reliefs, se regroupent selon des schémas faussement hasardeux.
Patrouilleurs, écumeurs, fourrageurs. Un flanc comme il se doit.

Devant Tonnerre il assiste consterné à ce qu'il deteste le plus.
Un assemblage en bloc avec choc frontal à la clé.
Leur troupe n'est pas taillée pour les grosses boucheries.

Alors quand les oriflammes de Bouillon et du Lys se mélangent , que les bannerets d'Ordres Royaux tanguent avec ceux d'innombrables
armoiries, il hurle un ordre en forme de mise en garde à Estainoise, sa Leftenante.

Montrant la direction pour echapper au maelstrom dans lequel leurs montures se feraient hacher il eperonne son palefroi noir par dessus une haie.

Grand Galop! Bordons les! Si le front s'élargi nous sommes foutus!
Per Aspera ad Astra!


Ils doivent adorer les Licorneux de découvrir la bannière de Cartel qui file en bordure au ras de leurs ailes.
Ils doivent bénir Dieu les Hospitaliers de voir passer l'oriflamme abritant tant de Réformés galoper à quelques pas de leurs lances.
Ou alors réfléchir et les maudire.

Agitation, fluctuations dans l'armée royale à cette aile longée au grand galop par des tarés en brigandines.

Comme à la parade...Du moins il l'espère le manchot alors qu'il fonce, suivi(?) par la redoutable et redoutée cavalerie ayant tant servie Touraine et même la Couronne.

Entre inconscience et folie à ne pas ralentir d'un iota au ras des guisarmes, des piques et lames.
Faisant détaler les isolés , se tasser les disciplinés.

Ils ne vont sans doute pas faire grand dégat.
Mais les massacres seront pour plus tard s'il plait à Déos.

Devant lui un blason, une croix noire. Hospitalier, et du gros.

Merci...J'en demandais pas tant...

L'épée sort du fourreau, placée en biais lègèrement en retrait à hauteur de marguerites.
Comment ça le bonhomme lui tourne le dos?
Et alors?
Avec le fracas de sabot, s'il est leste, il aura le temps de voir qui va le tuer.

_________________
Mignon Royal.
Doko
Ennemis en vue!

En entendant ces mots, un petit sourire macabre se dessina sur le visage du reître du Cœur Navré.
Cela faisait plusieurs mois que Doko attendait de pouvoir en découdre non pas dans une mêlée mais sur les flancs avec la cavalerie!
Pour un gars qui comme lui qui combattait comme piéton depuis des années sur les champs de batailles de France, ça allait tout changer pour sûr.
Souriant de nouveau en voyant les bannières ennemis approcher, Doko enfila son casque, dégaina sa bâtarde et attendit fébrilement le début de la bataille et du carnage à venir.
Et cela ne tarda pas!
Prit aussitôt dans la fureur de la bataille, le Doko chargea avec le corps de cavalerie du Cœur Navré et lança son tonitruant cris de guerre


Hardi compagnons! Un homme qui a peur est déjà à demi mort!

Et en effet le Doko n'avait pas peur et s'est sûrement ce qui le perdit quand il se prit ce méchant coup de lance sur le côté de sa brigandine.
Il tomba aussitôt de sa monture et s'écroula inconscient.

Citation:
18-05-2012 04:06 : Votre bouclier a été détruit.
18-05-2012 04:06 : Votre arme a été détruite.
18-05-2012 04:06 : Aldraien vous a porté un coup d'épée. Vous avez été grièvement blessé.
18-05-2012 04:06 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "Ne crains que Dieu et ton Roy!" dirigée par Jglth.

_________________

Bestia sumus, ut non bestia simus (Nous sommes des bêtes, de peur de devenir des bêtes)
Grimoald
Le jeu, il n'était plus drôle du tout. C'était pour de vrai. C'était horriblement vrai. Tout le reste n'existait plus. Les cris, le fracas des épées, les chevaux paniqués qui partent dans tous les sens, les hommes et les femmes à terre, les autres qui se battent... tout cela se mêlait dans un méli-mélo de bruits sourds, d'images qui se brouillent. Rien ne semble vraiment réel, comme si tout cela n'était qu'un mauvais rêve...
Et pourtant, cette petite fille, elle, était terriblement là, bien réelle. Les éléments se déchaînaient autour et pourtant, ils étaient seuls.
Il restait là, immobile, pétrifié, horrifié...


- Je...


... muet...
Sa dextre tenait encore le manche de l'épée. Sa senestre, elle, pendait à son épaules, inerte, honteuse.
Le jeune Grimoald ne peut détourner ses prunelles gris-vertes de celles de la petite. Ses yeux qui s’écarquillent, c'est pire qu'un coup de lame.
... Ce rire...
Ce rire que lui seul peut entendre car il surgit de sa mémoire. Ce rire... Ce rire qui avait cessé de hanter ses nuits. Ce rire auquel il n'avait plus songer depuis quelques temps. Ce rire... celui de la petite Lilly, sa défunte amie.
Lilly, petite brune de cinq printemps, son amie... Lilly, son amie qu'il avait abandonné... Lilly... Il l'avait vu du haut des remparts de Loches, allant vers la frontière. Il n'avait point crier, il ne l'avait point rattraper... Il était arrivé trop tard. Elle était morte, abattue, ensanglantée...
Et son rire venait à nouveau le hanter... Et sa dextre lâcha le manche de l'épée comme pour se disculper.


- NON !

Les yeux de la petite fille s'éteignirent et, atrocement lentement, son petit corps aussi sembla s'éteindre.
Cette petite fille, c'était Lilly... C'était sa défunte amie.
Lui... Il était Alleaume et tous ses hommes.
Il n'en avait pas vraiment conscience, et pourtant, c'était cela ce poids terrible qui l'engourdissait, l'étourdissait.
Comment distinguer la mort de l'inconscience ?
Le jeune nain tomba à genoux, comme s'il était sur le point d'implorer le Ciel.
En réalité, il glissait en avant pour retenir la petite dans sa chute. Son épée était toujours en son flanc et Grimoald faisait en sorte de limiter les dégâts. Il ne pensait plus. Il était perdu. Il ne savait plus ce qu'il faisait... en avait-il seulement conscience ?
Il devait emporté la petite à l'écart des combat. Peut-être n'était-il point trop tard ?
Alors il se releva, portant la petite fille inconsciente à bout de bras comme l'on porte un nourrisson... Comme il avait porté Lilly, déjà morte, de la frontière jusqu'à Loches.
Et le fracas assourdissant des épées continuait tout autour de lui. Et lui, il ne l'entendait point.
Et tout ce petit monde hostile se déchaînait. Lui, il ne le voyait point...
Il portait la petit tel un somnanbule se retrouvant là par erreur.

Il s'arrêta à une bonne centaine de mètre des combats, manquant de trébuché lorsqu'il posa un pied dans un petit ruisseau qui coulait, silencieux, caché par les herbes.
Il déposa l'enfant, sur le côté afin que l'épée ne s'enfonce point.
Il regardait cette petite fille sans oser faire le moindre mouvement, comme si ces yeux fermé, ces traits détendu, ce petit corps inanimé était chose sacrée.
Il était assis en tailleur, tête baissée, les yeux remplis de larmes et les lèvres tremblantes. Il était tout près d'elle, tout près de son visage et de ses yeux clos dont il ne parvenait pas à se détacher.
Enfin, par rage, par désespoir... par espoir aussi, peut-être... il frappa l'eau du ruisseau, se servit de ses mains comme d'une jarre et vint inonder le visage de l'enfant. Comme si l'eau fraîche pouvait lui rendre la vie.
Les yeux remplis de larmes, il caressait le front de la petite en appelant désespérément...


- Lilly...
_________________
Louis.arthur
Certains font la guerre, d'autres errent. Arthur, et il s'était trouvé un don pour cela, faisait parmi des seconds.
D'abord le Carsenac avait perdu de vue son groupe réduit qui traversait la Bourgogne en tapinois, se retrouvant bien forcé de parcourir les terres ennemies seul. Ensuite il avait vu, du haut des murs de Troyes, les oriflammes des ordres royaux quitter la ville sans lui.


- Ce n'est pas ma faute !

Avait-il dit au guet qui le regardait d'un oeil ennuyé et contrarié à la fois. Nul doute qu'il aurait bien voulu avoir une place dans l'armée, lui. Nul doute qu'il n'aurait pas raté le départ, lui. Mais ainsi est fait le monde, et Dieu avait trouvé opportun de ne créer qu'un seul Louis Arthur. Et au jour d'aujourd'hui, il n'avait aucune raison de le regretter.

Quoi qu'il en soit, l’adolescent avait dégringolé les marches de l’escalier menant aux murailles, s'élançant à travers la cité, épée valdinguant à la ceinture, vers l'auberge où il avait organisé ses quartiers. Le regard intrigué du taverne devait sans aucun doute être du au fait que le jeune blond était bien le seul à être resté. Mais loin de s’intéresser à l'avis de l'aubergiste, il était temps pour lui de prendre armes, vivres et effets personnels, d'enfourcher sa monture, et enfin de s'en aller, chevalier caracolant, parcourant pour commencer les rues de Troyes, pour finir le chemin le séparant de l'armée du Connétable.
Du moins allait-il commencer par se rendre à l'extérieur de l’enceinte de la cité, si possible, saint et sauf, si possible.

_________________

Louis Arthur Carsenac, 17 ans.
Rodrielle
Citation:
18-05-2012 04:06 : Votre arme a été détruite.
18-05-2012 04:06 : Mariealice vous a porté un coup d'épée. Vous avez été grièvement blessé.
18-05-2012 04:06 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "Ne crains que Dieu et ton Roy!" dirigée par Jglth.



A peine arrivée qu'elle partait déjà. Non, elle avait déjà trop attendu ce moment pour ne pas foncer... Aider le Bouillon, aider son duché d'adoption... La Tatouée Corleone était prête à sortir les armes et à bouffer de l'ennemi. Alors elle laissa soeur, compagnon et fils à Sémur, les invitant à rejoindre Tonnerre de leur côté avec discrétion. Les protéger avant tout. Quant à Rodrielle, elle partait dans les premières lignes, sous les ordres d'Eusaias. Et elle ne cachait pas son sourire carnassier... Elle tombait bien, cette guerre ! Elle avait faim.

Sauf que rien ne se passait comme prévu. La troupe marchait et déjà les remparts de Tonnerre se dessinait devant eux. Sauf que les voilà, les Autres, les Ennemis. Diantre de foutre poil ! Les troupes se mêlèrent, les armes étaient dégainées. La guerre commençait, juste un peu plus tôt que prévu. Comme un déluge, l'Ennemi s'abattait sur eux et les faisait tomber. Homme, femme et même enfant... C'est à cette instant que l'italienne aperçu Lili, membre de Sa famille, tomber dans les mains d'un jeune homme.

Dans sa hargne, Rodrielle fonça vers celui qui osait blesser une Corleone mais fut stopper par une brune. Du moins, laquelle stoppait l'autre, rien n'était moins sur. Le combat fut d'ailleurs court ; à cause de sa précipitation, l'italienne ne bloqua pas tous les coups donnés par la brune qui semblait vouloir elle-aussi en découdre. Et par manque d'attention, l'épée ennemie vint trancher sa cuisse, laissant la Tatouée hurler de douleur et de rage de tomber si facilement. Et sans avoir le temps de se relever, de se rependre et de riposter, déjà ils repartaient.

Banda di vigliacchi !*

Retour à la case départ, ne touchez pas les 20.000 écus.
L'épée brisée, la jambe dans un état s'y rapprochant, l'italienne resta par terre. Mais quelque soit le temps que cela prendra, leur vengeance serait terrible.



*bande de lâches

_________________
Kayhan
[Compagnie du Coeur Navé - Qui a dit que la guerre ne rapporte pas un pélot ?]

Aujourd'hui, en chemin, vous avez croisé l'armée "La Salamandre de Digoine" dirigée par Gnia, Stan, et l'armée "Ne crains que Dieu et ton Roy!" dirigée par Jglth.
18-05-2012 04:06 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "Ne crains que Dieu et ton Roy!" dirigée par Jglth.
18-05-2012 04:14 : Vous avez trouvé 5 écus sous un rocher !


La brunette, comme à son habitude, chevauche les mêches en l'air, le nez plissé et les noisettes vagues.
Comme d'habitude donc, elle lutte contre une petite gueule de bois.

Pour autant l'humeur est bonne, et elle jette un oeil en coin à certaines trombines des gars de la Salamandre, que la cavalerie légère du Coeur Navré flanque en renfort.


Crénom, c'est quand même chouette de remettre les couverts des fois.

Fut un temps où elle avait filé le train à Eusaïas pour une originale et compliquée traversée du royaume en direction du sud.
Un sourire vient lui barrer la figure.


C'était quand même pas piqué des hannetons ! Mais c'était marrant... Tiens, j'me demande ce que fiche Marine, du coup...

Autre temps, autre guerre, autres objectifs alors.
Mais au final dans les gens de fer, on se croise et se recroise toujours.

Toute à ses pensées, elle aurait pu manquer le petit éclat doré sur le bas côté du chemin.
Elle aurait pu, sauf que...
Sauf qu'on ne se refait pas, et que lorsqu'on a le don incroyable de pouvoir même dire le nombre d'écus d'or d'une bourse de badaud rien qu'en l'entendant tinter, l'oeil ne peut pas louper une piécette qui traine non loin d'un caillou.


P'tain...

Coup d'oeil à droite, coup d'oeil à gauche.
La colonne avance tranquilement, le patron est plus à l'avant, bref ça dérangera personne si...


Faut qu'jvois ça de près !

Et la voilà qui s'écarte un peu de la troupaille pour aller fouiner du côté du rocher.
Descendue de cheval, le nez sur l'écu, elle se dit que c'est son jour de chance quand elle retourne la caillasse pour y trouver 4 pièces d'or de plus.
Bien entendu, elle changera d'avis en entendant le rafut en avant de troupe un plus loin.


Meeeeeeeeeeeeeeeeeeerdaille ! Ça chauffe ! J'vais me faire engueuler...

A bride abbatue elle rejoint les rangs de la Cavalerie.
Un peu tard... La fête est finie.
Ou l'art de passer à côté...


C'est l'dépit, là...

Mais un détail l’intrigue pendant qu'elle rejoint Estainoise.
Dressée sur sa selle, elle fixe au loin sur les lieux de la cogne une petite silhouette aux bouclettes qu'elle reconnait bien, et qui semble porter le corps d'une gamine à l'écart.


Tiens.... Lui....

Alors, à Esta, elle lance.

Ma grande. Le nain est pour moi si on le recroise...

Un air mi amusé, mi agacé remplace l'étonnement premier sur sa trogne pendant qu'elle suit des yeux la petite silhouette et son fardeau.

Grimoald... T'as l'art de te foutre toujours au mauvais endroit... et de fréquenter les mauvaises personnes. Qu'est ce que tu fous ici...

Elle a jamais fait confiance au nabot, et ça n'est pas parti pour s'arranger.
_________________
Bella59
Compagnie du Coeur Navré sur les chemins.

Citation:
18-05-2012 04:06 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "Ne crains que Dieu et ton Roy!" dirigée par Jglth

Branle bas de combat, on part ce soir, tel avaient été les ordres d'esta. Dernière soirée en taverne à siroter une gnôle maison avant d'enfourcher sa monture.

Les remparts de tonnerre se profilaient à la lueur de la journée qui se levait, sauf que devait eux se dressait une troupe à l'air patibulaire.


Non d'un cheval en bois............Kay !!!!!!!!!!!!

Elle zieuta la pouilleuse.

T'avais dit qu'avec ton lilagnôle, nous allions nous faire reperer à 100 lieues à la ronde, tu pouvais pas le planquer dans la glace !!!! au lieu de la fourguer je ne sais où !!!

Et de la regarder surprise, descendre de son canasson pour aller retourner des pierres.

Kay!!!!!!!!!!!! t'as que cela à foutre, retourner des pierres, sait pas si tu as vu mais devant ca se bats.


Elle vit la brunette ramasser quelque chose de brillant, remonter à cheval, avant elle-même d'éperonner sa monture pour remonter à la tête de l'armée.
Trop tard, ne restaient que quelques corps gémissants dans la boue.
Igor
Ainsi c'est une nuit printanière qui fut choisie par le très Tout Puissant pour amener ces hommes et femmes à faire couler le sang sur le sol Bourguignon en guise de champ de bataille. Fort heureusement, la nature, dans son infinie bonté, avait fait grâce à Igor d'un ou deux pieds de plus que la moyenne et d'un corps plutôt musclé et résistant, en contrepartie d'une aptitude à réfléchir disons... limitée. De cette façon, entassé entre ses Frères, il pouvait apercevoir la formation ennemie avec aisance, tout en se remémorant la dernière bataille qu'il disputa.
Cette dernière remontait à plus de quatre ans déjà, l'étranger dans sa Pologne natale, aux côtés de ses compatriotes slaves, repoussant charges de cavalerie et toutes sortes d'hommes à pieds venus de l'Ouest. Sale époque, qui le força même à déserter. Un lâche de plus ? Pas tellement, juste un simple soldat qui n'accepta pas le sort que réservait un Commandement tyrannique à son propre peuple, à ses frères, à ses cousins.

Mais revenons-en à nos François, qui, entre rêverie et déconcentration avaient déjà engagé une mêlée des plus raisonnantes. Le grand brun se fraye un passage, écarte ses alliés, dégage ses ennemis à grands coups d'épaule, de coude et de tout ce qui compose son bras gauche. Et une fois un peu moins entassé, forcément vu les moulinets qu'il balance t'as pas envie de te magner le petit frère, Igor brandit bardiche en l'air, prêt à en découdre avec ses adversaires, qui ressemblaient plus à une bande de joyeux lurons qu'à de vraies forces armées.

_________________
See the RP information <<   1, 2, 3, 4, 5   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)