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[RP] Montre donc combien tu l'aimes.

Rodrielle
"Je suis prête, nous pouvons y aller."

L'italienne lui sourit. Décidément, cette femme était une sainte ! Rodrielle la remercia une nouvelle fois et toutes deux prirent la route en direction d'Autun. Pourvu qu'il ne soit pas trop tard...

Pendant la (courte) route, l'italienne repensa encore à Moran. Cela faisait longtemps qu'elle ne l'avait pas vu, pour la simple et bonne raison qu'elle n'avait plus réellement le temps de passer aux Doigts d'Or avec tous les enfants qu'elle gardait. Si, si, 4 et demi c'était beaucoup -trop- pour elle. Néanmoins elle se faisait un réel plaisir de le revoir et de renouer contact avec ce brun aux cheveux longs.

    - Autun -


Voilà, on y est.

Légèrement sous tension, la Tatouée déposa son cheval à l'écurie avant de poursuivre à pied en compagnie de Suzanne qu'elle aidait pour porter toutes ses affaires médicales. Ils ne leur fut que quelques minutes pour rejoindre le lieu de rendez-vous. Il était là, lui tournant le dos. Ce n'était pas le moment pour ce frisson et ces souvenirs de revenir, pas maintenant...

Moran ?

_________________
Moran
L'attente parut interminable. Rongeant son frein, Moran surveilla l'homme nettoyer les plaies de sa soeur.
Il se découvrit un dégoût de la voir si abimée, si ensanglantée. D'habitude toujours active et remuante - la plupart du temps pour le porter sur les nerfs -, l'immobilisme l'avait prise. Pire, on aurait pu la croire morte, déjà si blanche.
N'en supportant pas davantage, il sortit dans la rue et se mit à faire les cent pas.
Maugréant, sourcils froncés, les traits fermés, il imaginait ce qu'il se passerait si Zoé ne survivait pas. Seul. Il se retrouverait seul.
Enfin, le coursier revint avec la réponse tant attendue. C'est le coeur battant à tout rompre qu'il la lu. Dieu soit loué, elle arrivait avec de l'aide. Le poids qui lui pesait si lourdement dans l'estomac s'allégea un peu. Comme promis, il récompensa le coursier qui n'aura pas perdu sa journée.

Rodrielle. Moran en oublia sa soeur durant un instant. Du charme à l'état pur, tant de fougue et d'impétuosité. Fermant les yeux, il se souvint de ces moments partagés, si délicieux. Un léger étirement se fit sur ses lèvres, il la revoyait le provoquer, et évidemment, il y répondait comme il se devait..
Mais l'état de grâce prit fin, se maudissant d'avoir pu oublier sa soeur dans un moment pareil. Et durant un moment qui lui parut être une éternité, il se remit à marcher, jusqu'à ressentir une trop grande fatigue à sa jambe boiteuse.

Alors, les deux mains sur son visage, il leva la tête vers le ciel, comme une prière au Très-Haut pour qu'Il veuille la sauver, la garder auprès de l'Ibère, car ils avaient encore tant de choses à vivre, ensemble..

Las, il s'apprêtait à rentrer lorsqu'une voix, agréable et attendue, le fit se retourner.
Enfin..


Guapa. Merci d'être venue.

L'Italienne semblait avoir un peu changé mais Moran ne s'y attarda que peu, et la prit dans ses bras. Son parfum était comme un songe délicieux oublié qui faisait lentement surface à nouveau. Sentant qu'il s'y attardait, il se détacha lentement en grognant légèrement. Se sentant presque comme l'enfant que l'on retire du sein de sa mère un peu trop tôt à son goût.

Mais enfin il considéra la femme qui l'accompagnait, d'un ton reconnaissant et avec le sourire s'il vous plaît.


Vous devez être " la personne qu'il me faut ". Venez, entrez. Ma soeur est ici.

Les politesses plus tard, la rouquine d'abord. Il les invita à entrer en leur montrant le chemin de lui-même.
Moran ne s'approcha pas trop de la blessée et fit un geste à l'apprenti triture-tout pour qu'il s'en éloigne.

Si cette femme avait la confiance de la Tatouée, alors elle avait aussi celle de Moran. Il s'adressa à elle.


Sauvez-la et votre prix sera le mien.

[Bonjour, Bonjour,
Merci de traduire le moindre mot qui ne soit pas Français comme cela est stipulé dans les règles d'or du coin des aRPenteurs.
Bon jeu, bon RP,
Modo Mahelya]

_________________
Rodrielle
Il se tourne et lui fait face, toujours aussi attirant, même plus avec cet air sombre et soucieux. Il semble fatigué, inquiet, comme elle s'y attendait. Rodrielle s'approcha de lui et lui rendit son étreinte, les yeux fermés... Ses mains glissèrent dans le dos de l'Ibère, en souvenir de leur ancienne proximité et, pendant un court instant, elle s'apprêta à l'embrasser mais se ravisa au dernier moment lorsqu'elle se souvint qu'il n'était plus si proches, qu'il avait sa vie et qu'elle, elle avait la sienne également. Il n'étaient plus amants, ils n'étaient plus qu'ami et leur ancienne proximité fut comme une gifle pour l'italienne qui refoulait tout sentiment.

Les deux se résignèrent alors et se séparèrent pour se concentrer sur le sujet principal de leur venue : Zoé. La Tatouée sourit donc à Moran et invita Suzanne à s'approcher pour faire de rapides présentations.

Il n'y a pas de quoi, Tesoro.
Voici Suzanne. Mia amica, ti presento Moran*


Rien de plus important pour l'instant, l'Ibère semblait pressé que l'on soigne sa jeune soeur. Rodrielle laissa donc son amie passer avant elle pour qu'elle puisse voir la blessée. Elle resta alors en retrait pour laisser Suzanne faire ses pronostics et peut être ses premiers soins. Il ne fallait jamais déranger un médicastre au travail. Néanmoins, la Tatouée prit le temps de regarder la jeune blessée, qu'elle trouvait fort jolie mais elle ne retrouvait pas Moran dans ses traits... Retour sur l'Ibère qui était près d'elle.

Que s'est-il passé ?

Ce n'était pas le moment de demander des nouvelles, de parler de leur vie ou de ressasser le passé. Non, Zoé d'abord. S'il pouvait donner des informations à Suzanne pour qu'elle sache comment orienter ses soins, le maximum d'indices était le bienvenu. Elle se rapprocha quand même de son ami pour le soutenir le plus possible. Elle n'avait, pour l'instant, que ça à faire.





*Mon amie, je te présente Moran.

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Suzanne
Les phalanges serrées sur la bandoulière de la besace qui lui sciait l'épaule, Suzanne regardait d'un oeil discret les retrouvailles des deux amis, restant en retrait, quand...

Elle répondit d'un signe de tête léger, et d'un sourire poli vite effacé, l'instant n'étant sûrement aux civilités dont tout le monde se fichait au final. Les pas du trio se faisaient à peine entendre, comme alourdis par une angoisse, une menace qui pouvait tomber à tout instant. Et elle... elle était " La personne qu'il faut"... hmm moui, bonjour la pression supplémentaire. Elle donnait pas cher de sa peau si elle ne parvenait pas à sauver la soeurette...

La soeurette. La brune posa sa besace sur la table avant de s'approcher de Shirine et d'arrondir les yeux de surprise.. ou frayeur pendant quelques secondes. Comment allait-elle pouvoir ?!
Reprenant un visage plus serein avant que Moran puisse déceler la moindre panique chez la brune, elle se retourna vers sa besace pour en sortir tout le contenu.

Il va me falloir de l'eau bouillante, s'il vous plaît.

Demande adressée vers Moran, qui trouvait soutien près de Rodrielle. Elle passa son tablier avant de se laver et désinfecter les mains avec soin. Revenue près de Shirine, elle put l'examiner plus en détail, soulevant le drap avec précaution... elle n'était qu'un amas de chair meutrie, découpée, ensanglantée, malgré un nettoyage qui paraissait récent. Elle avait perdu, et perdait encore du sang.
Avec méthode, elle sortit des linges qu'elle imbiba de vinaigre des quatre voleurs, pour nettoyer toutes les nouvelles traces de sang, et voir où par où elle devait commencer. Il faudra ensuite arrêter les saignements avant d'envisager les sutures... et Dieu sait qu'il y en aura.
Moran
Depuis l'arrivée de Rodrielle et de son amie, un sentiment étrange avait pris place, indescriptible, à côté de son anxiété pour sa soeur. Tout allait bien se passer à présent, il en était certain. Demain, sa soeur ouvrirait les yeux, sans aucun doute. Oui, c'était certain. Et elle l'énerverait à nouveau, comme avant.
A nouveau la voix de l'Italienne le sortit de ses pensées. Il répondit d'une voix qui se voulut sans expression mais sans doute pourrait-on y entendre de la colère amère et contenue.



Elle a été attaquée tantôt.. sans doute par.. una basura*.. On ne sait rien. Zoé a été retrouvée en lisière de forêt, non loin d'ici.

Il sera les poings, de même que son visage se ferma.

Un brigand ou quelque crapule aura profité de l'aubaine. Son livre auquel elle tenait tant a disparu. L'autre y ayant vu une source de revenus facile aura cherché la bagarre,utilisant une lame..

Moran ne pouvait qu'imaginer ce qu'il s'était passé et cette explication était à ses yeux la plus plausible, sans le témoignage de la blessée grave. Il connaissait le caractère de sa soeur, elle s'était forcément défendue.

De l'eau bouillante ? Cela tombait bien, il avait demandé - voire ordonné - à l'homme qui les observait, depuis qu'il lui avait dit de s'éloigner, d'en préparer, le temps comptant une fois que Suzanne serait arrivée. C'était bien l'une des rares choses qu'il savait à propos des soins.
Alors le grand Ibère fit un geste vindicatif de la tête pour lui indiquer de s'en charger prestement. Non, il ne pouvait pas s'approcher de Zoé à nouveau. Pas tout de suite. Et puis autant que l'autre apprenne, si cela pouvait éviter quelques erreurs sur de pauvres gens, à l'avenir.. Ah que ce Moran était bon. Surtout quand ça l'arrangeait.

Déjà, l'eau bouillante revenait pour les besoins de Suzanne.


N'hésitez pas à lui demander quelque chose dont vous auriez besoin.

Elle allait commencer à toucher sa soeur.. Moran retint un frisson. Il détourna le regard pour se concentrer sur Rodrielle. S'il n'avait pas cherché à avoir des nouvelles depuis quelques temps, c'était surtout en raison de Zoé, à qui il devait accorder toute son attention, et surtout tous ses nerfs et toute sa patience.

Parle-moi de toi. Qu'as-tu fait depuis que.., les onyx posés dans ses voisins, le mâle ne sut alors pas trouver convenablement ses mots. Cela semblait être si loin mais aussi proche. Il lui fallut un blanc de trois bonnes secondes pour continuer, habilement.. .. la dernière fois ? Mouais..


Post précédent : guapa = ma belle

*una basura = une ordure

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Rodrielle
De la gêne, pour sur il y en avait. L'italienne était troublée par les évènements qui se passaient et ne savaient vraiment comment réagir. A la fois ravie de revoir Moran et agacée par la raison de leurs "retrouvailles". Elle était donc restée silencieuse et n'avait pas quitté l'enfant des yeux lorsque Moran expliqua l'hypothèse d'attaque ; pour avoir été dans le métier, elle savait que dans le brigandage, tout était bon à prendre pour récupérer le moindre écus. La vie était difficile et les livres étaient une grande source de revenus car parfois rares. La Tatouée osa poser sa main sur l'épaule de son interlocuteur, pour le soutenir, se doutant de la difficulté morale de voir sa soeur dans un tel état.

Non ti inquieti, va a vivere*

Elle avait toute confiance en Suzanne pour la soigner.
Moran se tourna alors vers elle, surement pour éviter de regarder le spectacle. L'italienne retira sa main de l'épaule de l'Ibère et soutint alors son regard, cherchant dans cet échange un moyen de le rassurer. Et la discussion se tourna sur tout autre chose... Qu'a-t-elle fait depuis leur dernière rencontre ? Qu'avait-elle fait depuis la dernière fois où leur corps s'étaient entrechoqués ? L'italienne se retint de poser sa main sur son ventre... Sa grossesse ne se voyait pas encore et elle en était ravie ; La Tatouée ne voulait pas avoué à son ancien amant ce qu'elle considérait comme un échec. Trop fière, trop hautaine. Elle n'avouera pas non plus qu'elle était censée être "en couple", pour la simple raison que ce n'était pas n'importe qui devant elle...

Et bien, je crois que ma vie n'a pas réellement changée, je reste fidèle à moi-même - Et son regard ne put s'empêcher de se faire plus félin, accompagné d'un sourire en coin qu'il devait bien connaître. La preuve qu'elle n'avait pas changé - je gère la Famille maintenant et les affaires fonctionnent plutôt bien. J'ai fait un arrêt à Vendôme où j'ai rencontré Suzanne, heureusement, mais la route commence déjà à me manquer.

Elle sourit alors, franchement, et lui donna un coup d'épaule complice. Comme s'ils ne s'étaient jamais réellement perdu de vue, comme si elle l'avait encore un peu dans la peau.

Sono contenta di rivederti²

La Tatouée lui fit un clin d'oeil et reprit un peu de sérieux. Chacun son tour.

Et toi, alors ? J'crois que t'as bien plus de choses à me raconter.

Encore un peu et ils pourraient discuter autour d'un verre. Après tout, il ne fallait pas déranger la médicastre et sa patiente.





* Ne t'inquiètes pas, elle va vivre
² Je suis contente de te revoir

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