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[RP]Appartement de Vints et Eulaly/41 Grand'Place

Eulaly_de_baylaucq
[Jour 1 : Présentation des lieux et visite du premier étage]

Après une première et discrète nuit passée dans la forge de Vints, elle vivait depuis quelques jours en ville, dans l'appartement qu'il lui prêtait, convenances obligent.

Elle avait fait tout d'abord une drôle de moue en découvrant un endroit qu'on devinait vite bien peu fréquenté et dans lequel les araignées tissaient leurs toiles comme bon leur semblait sans jamais être inquiétées.

Situés au-dessus d'une ancienne échoppe, désaffectée à présent mais qui semblait avoir été tantôt celle d'un tisserand, les deux étages de la cossue maison de bourg, au solide plancher de chêne et aux murs en torchis crêpi avaient pourtant un potentiel énorme.

Au premier, un salon inutilisé au fond duquel trônait une cheminée éteinte arborait quelques rares meubles poussiéreux et une décoration plus que sommaire. De vieux rideaux dont le soleil avait quelque peu fait passer la couleur encadraient de hautes fenêtres au travers desquelles on ne faisait plus que discerner les maisons d'en face.
Une lourde porte à droite donnait sur la cuisine dans laquelle on découvrait un poêle et une réserve impressionnante de bois. Comme pour les autres pièces, un sérieux ménage s'imposait si elle voulait pouvoir y cuisiner décemment quelque chose.
Continuant la visite, Vints lui présenta ensuite la seule chambre utilisable : une autre cheminée, un lit recouvert d'une épaisse couverture qui n'avait pas dû être défait depuis longtemps, une table de chevet, un bureau sur lequel étaient posés un livre de comptes, une plume, un encrier et une chandelle à moitié consumée.
Une autre porte donnait sur l'allée d'un jardinet, terrain d'un combat acharné entre ronces, orties et autre chiendent et au fond duquel on trouvait les latrines.
C'était tout.

Pas qu'elle soit bêcheuse - elle avait déjà dormi dans des endroits bien plus inconfortables- mais elle était tout de même surprise de découvrir la nature pour le moins spartiate de l'appartement d'un vieux garçon.

Peu importait après tout... Elle relèverait ses manches et ferait de cet endroit un lieu suffisamment propre et accueillant pour que son séjour arrageois soit agréable.


Edit : Titre
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Eulaly_de_baylaucq
[Première nuit : le second étage. "Martre attack !" ou rencontre avec les véritables maîtres des lieux]

Si l'appartement de Vints n'était quand même pas les écuries d'Augias, Eulaly n'était pas tout à fait Hercule non plus.
Le premier soir, lorsqu'elle se retrouva seule, elle se contenta donc d'ouvrir les fenêtres afin de secouer draps et couverture pour pouvoir dormir dans un lit relativement propre.
Elle eût un peu de mal à trouver le sommeil d'ailleurs mais pour ce coup, ce n'était pas de se torturer l'esprit. Vrai que depuis son départ de Bertincourt aux côtés du brun forgeron, elle semblait de plus en plus apaisée jusqu'à se sentir même totalement sereine ces deux derniers jours.

Ses yeux avaient tout de même fini par se fermer et son esprit s'échapper vers des rêves trop flous pour qu'elle s'en souvienne.

Mais soudain, au beau milieu de la nuit, un ramdam du tonnerre de Dieu, la fit sursauter sur sa couche. Elle n'était pas seule !
Il y avait quelqu'un à l'étage. Quelqu'un de pas discret pour un sou. Un voleur ? Il n'y avait pas grand-chose à voler ici... Quelqu'un qui avait eu vent de sa présence et voulait l'agresser ? Que foutait-il au second dans ce cas ?

Elle se lève, allume la chandelle au briquet, la tient d'une main tandis que l'autre prend son épée et, en chemise de nuit, monte à pas de loup l'escalier grinçant à chaque marche. L'intrus devait l'avoir entendue car les bruits s'étaient maintenant totalement arrêtés.
Etait-il prudent de poursuivre l'ascension ? Sans doute pas. Mais la petite blonde voulait absolument en avoir le coeur net. Elle grimpe donc, épée levée prête à s'abattre, les yeux essayant de percer une obscurité que la chandelle peinait à écarter de sa pauvre lumière.

Lors de la visite, ils étaient restés cantonnés au premier étage et Eulaly comprend à présent pourquoi il avait été judicieux de ne pas poursuivre sur celui-ci.
Au fur et à mesure de ses pas prudents, le nez soudain pris par une très forte et très désagréable odeur ammoniaquée, elle découvre sous les combles que la lune éclaire mieux maintenant quatre pièces totalement inutilisées encore bien plus poussiéreuses que celles du dessous, vierges de tout meuble et jonchées de moutons fuyant devant ses pieds nus qui foulent une texture granuleuse : des crottes de souris !

La moue grimaçante de dégoût en regardant ses petons souillés, elle fait encore cependant quelques pas avant d'apercevoir dans un coin quelques paires d'yeux jaunes et luisants grands ouverts rivés sur elle alors qu'un grognement menaçant lui intime de ne plus faire un pas.
Ainsi ce n'était que çà !
Maman martre et ses petits, chassant sans doute quelques souris !

Rassurée, Eulaly baisse son épée et recule avant de redescendre laver ses pieds et se remettre au lit, laissant la famille de mustélidés retrouver la paix jusqu'au lendemain.
Il y avait effectivement du boulot...

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Vints
Eulaly était retournée à Tournai prendre quelques affaires depuis deux jours et devait rentrer ce matin...

Vints se disait que ce serait bien de voir ce qu'elle avait fait de l'appartement avant son retour.

C'est vrai que les choses changeaient pour Vints depuis l'arrivée d'Eulaly dans sa vie et dans son cœur : déjà un sourire idiot et permanent au coins des lèvres ; puis sa nouvelle petite entreprise qu'était la Carriole Artésienne ; ses sorties plus nombreuses ; les voyages... et maintenant la remise en état de cet appartement acheté il y a longtemps, mais jamais vraiment utilisé.

Quelques minutes avaient suffit à noter le changement dans l'appartement.
La poussière avait décidé de migrer des meubles et du parquet vers un coin de la pièce où elle se rassemblait en un tas imposant.
Les fenêtres permettaient désormais de voir à l'extérieure, chose qui n'était pas arrivé depuis longtemps.

D'ailleurs, Vints voulait apporter une petite contribution à toute cette énergie déployée. Il déposa sur le lit un gros paquet en provenance de chez le meilleur tisserand de la ville. Il espérait que les grands rideaux de velours bordeaux plairaient à Eulaly...

Après avoir déposé le cadeau, Vints cherchait ses livres de comptes et ses ouvrages de forges. Il n'allait pas laisser ses affaires professionnelles empiéter sur le havre de paix et d'amour qu'Eulaly était en train de créer.



Le livre de compte sur le bureau et le manuel, dans la table de chevet...
dit-il en ouvrant le meuble bas à côté du lit... Meuble qu'il referma prestement en constatant que celui-ci avait été colonisé par des vêtements féminins d'une trop petite taille et au tissus trop fin pour qu'Eulaly ne veuille certainement pas qu'il les voit sans son autorisation.



Heu... Bon, bein moi je vais aller tester ma nouvelle pelle dans le jardin derrière, histoire de m'aérer la tête...
dit-il rougissant aux pensées qui venaient de lui traverser l'esprit.

Avant de partir, il prit soin de déposer et arranger dans un vase posé sur la table, les quelques Ancolies roses qu'il avait cueilli pour elle en chemin.

L'appartement sentait la vie, la fraicheur et la féminité... Et ça, Vints aimait de plus en plus.

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Eulaly_de_baylaucq
C'est fou ce qu'une petite pièce pouvait arranger la vie quelquefois.
Le jeune garçon d'une douzaine d'années qui vient de monter ses deux grandes malles et ses sacs à l'étage fait tourner la sienne entre ses doigts.


M'ci d'moiselle. Si vous avez 'core b'soin, n'hésitez pas. J'm'appelle Benoît.


Un sourire de la blonde qui acquiesce et le laisse s'en aller avant de faire un inventaire visuel du travail qui restait à faire ici. Oh des fleurs ! Comme c'est adorable !
Soupir en levant les yeux vers le plafond pensant au second étage. La tâche lui rappelait ses premières heures chez les FSF, quand elle frottait une abominable pile de chaussures crasseuses à souhait.
Soudain, une illumination !
Elle court à la fenêtre pour y passer la tête.


Hep Benoît !
J'aurais bien encore un truc à te demander.


Et de lui faire une jolie risette jusqu'aux oreilles.
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Ainsi, pendant que l'enfant frottait en haut, elle sortait tranquillement ses affaires de ses malles pour les ranger humant de temps en temps les élégantes et si originales ancolies sourire aux lèvres.

Ce faisant, elle réfléchissait aussi à ce problème de souris et de martres. Un bon gros matou. Voilà ce qu'il fallait. Il ne lui fallut pas plus d'une heure pour le trouver chez la patronne d'une épicerie où justement elle faisait quelques courses histoire de remplir un peu les placards. Pas un chaton non, mais un beau gros matou de cinq kilos qui assainirait la maison des nuisibles.
Demain elle inviterait peut-être Vints à dîner. Oui bonne idée !
Idée dont elle allait lui faire part à l'instant juste après avoir renvoyé Benoît jusqu'au lendemain.

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Eulaly_de_baylaucq
Cheveux remontés en un chignon mal fait, son tablier noué dans le dos, elle pose sa volaille sur le billot, coupe de beaux morceaux, les assaisonne avant de les faire dorer dans une cocotte et déjà un fumet se répand dans les pièces.
Saupoudre de farine ensuite, mélange et puis arrose. Et pour arroser, elle arrose. Trois bonnes chopes de Moinette.
Faut pas lésiner sur la bière, c'est important.
Quelques oignons, des pruneaux caramélisés à part dans du beurre, la cuisinière rajoute tout çà puis laisse mijoter une bonne heure, le temps de barder des fagots de haricots, de couper les panais en julienne et de faire griller du pain.
Tartelettes aux prunes pour le dessert.

Eulaly qui n'avait plus cuisiné depuis un bail retrouve la joie toute simple de s'y remettre. Ayant bénéficié de l'enseignement de Zéliejeanne dans ce domaine, mais sans dépasser son maître, elle était plutôt fine cuisinière.

C'est néanmoins la première fois qu'elle organise un repas seule, romantique qui plus est, et, curieusement, elle ne panique pas. Ses gestes sont sûrs, organisés, son esprit calme et concentré.

La jeune fille laisse ensuite les casseroles jouer du couvercle pour se préparer.
Une autre paire de manches. Choisir une belle robe était toujours difficile pour elle qui était plus habituée aux vêtements pratiques. Elle en avait pourtant quelques-unes que sa marraine lui avait confectionnées avec amour mais à l'instant, aucune des robes qui jonchent maintenant le lit ne lui convient. Elle n'allait quand même pas le recevoir en armure de cuir...
Et si... ?
C'était osé mais original, et puisqu'il aimait tant les courbes de son corps...

Elle enfile donc une simple chainse en voile, légère, suffisamment transparente pour rosir le tissu par endroits et laisser suggérer dessous sa parfaite silhouette. Et puisqu'elle faisait dans le virginal, elle laisserait aussi ses pieds nus et ses cheveux lâchés.

Enfin elle met la table et allume une chandelle. Il n'y avait plus qu'à l'attendre ce qu'elle fait en lisant, souriante, deux magnifiques courriers que lui envoient ses tuteurs.




Bonjour ma fillote.

Je pensais que je t'écrirais le premier courrier attablé devant une galette complète, celle avec l'oeuf, le fromage et le jambon, un peu givré par la consommation de plusieurs bolées de cidres, après que Marraine et moi nous ayions assisté au spectacle superbe et tout à fait édifiant de bigoudènes levant les guibolles en rythme et en cadence.

Il n'en est rien. Pas parce que les Bretonnes ne savent pas danser -seules les Flamandes ont le rythme dans la peau pourtant, je l'oubliais dans mes fantasmes- mais parce que nous sommes à La Rochelle. La capitaine avait de la pierre à livrer dans cette ville et avait pris un peu de retard par rapport au planning de départ.

Mais c'est parfait comme ça. Le complexe portuaire est tout à fait impressionnant et est encore en train d'évoluer. On sent l'émulation propre à une ville qui se développe. Les fortifications par de puissants remparts protège la cité. Il y a une ambiance, une beauté, une rébellion, un lumière... On aime.

Cette aprés-midi nous prendrons une frêle embarcation pour visiter Ré en face, il parait que c'est tout à fait charmant aussi. Pour ce faire, Marraine a lourdement insisté pour revêtir une robe longue à volant, pour se promener avec les cheveux détachés et les pieds nus. Elle veut que de mon côté, je mette des mocassins à gland, et que je porte un pull autour du coup. Vous avez de ces lubies vous les femmes parfois.
On est pas originaire de la même planète hé. Tant qu'on termine tous ensemble sur le paradis solaire, ça me va aprés.

Et toi comment va tu ? De retour sur Tournai? Je suis navré que tu n'ai pu embarquer avec nous. Face à ce dont nous avons parlé, je pense qu'il aurait été trés bon que tu prennes des distances, et du temps pour réfléchir à tout ça. Pour te retrouver aussi peut être. Es tu entourée? Si Parrain Blacky est disponible, je souhaite que tu passes du temps avec lui.

Bon je vais te laisser, voilà ZJ qui revient de sa promenade sur la rade. Puis voilà l'éclade de moules avec le pichet de leur vin de pays dégueulasse qui la suit. La vie c'est chouette aussi parfois.

Je t'embrasse fort.
On t'aime.

Jo.


La robe longue, les cheveux lâchés et les pieds nus !
Mais voilà d'où lui venait l'idée !
Elle poursuit.





La Rochelle, le 7 Août 1460

Bonjour ma puce.

Oui je sais, je mérite tous les reproches. Je n'écrits pas assez. Mais il fait si beau, et Sly et moi avons tant et tant de choses à ne pas faire.

Le voyage en bâteau fut long. Il nous a débarqué à La Rochelle finalement car Jehanne avait pris du retard dans sa livraison. Cela fait plusieurs jours que nous sommes ici. Nous profitons des tavernes vides souvent, nous lions un peu connaissance avec les locaux et nous attendons d'embarquer à nouveau pour arriver enfin en Bretagne.

Ce voyage est merveilleux, Jo et moi avons l'impression de revivre le temps de nos fiancailles. Ton oncle est plus calme, plus détendu aussi. C'est exactement ce que je voulais.

Donc notre programme est simple, répétitif mais jamais lassant : nous consacrer à l'autre, nous promener, découvrir, et nous aimer.

Alors toi ? où en es tu ? As tu pu réflechir à certaines choses ?
Raconte moi ce que tu fais, je me fais de l'inquiètude pour toi tu sais.

Je t'aime ma Eulaly
infiniment.
Marraine

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Eulaly_de_baylaucq
Mais que faisait-il ?
Avait-elle le temps de prendre sa plume pour répondre ?
Elle tente le coup.




Arras, le 8 août 1460

Ma Marraine chérie, Jo adoré,

Je suis heureuse d'avoir de vos nouvelles, encore plus de savoir que vous allez bien et que vous vous retrouvez avec bonheur tous les deux.

Il ne faut pas vous inquiéter pour moi surtout. Je vais bien. Bien mieux que lorsque nous nous sommes quittés.
Si je n'ai pas pu prendre le recul nécessaire en Bretagne, je le prends ici à Arras où je vis depuis quelques jours maintenant dans l'appartement que Vints me prête gentiment.
J'ai l'impression de ne plus tant souffrir, de me poser doucement, de m'apaiser enfin.
Si la douleur s'est estompée, les souvenirs que j'ai avec Florestan sont cependant encore vivaces. Nous nous aimions tant... Il restera dans mon coeur comme mon premier véritable amour. Un amour auquel j'ai renoncé pour toujours cependant.
Pour Tywin, c'était une erreur. Je le sais maintenant. Une erreur qui aura cassé un joli couple, qui aura rendu malheureux bien des personnes, qui a mis à mal mon code d'honneur, me faisant douter de mes propres valeurs, celles que vous m'aviez données, faisant rejaillir ma honte sur vous, qui m'aura coûté deux belles amitiés aussi. Je m'en veux tant...
Je ne peux malheureusement rien réparer. Juste m'effacer et prier que le temps panse les blessures de chacun.

Les jours s'écoulent donc paisiblement sans plus que je me torture l'esprit ni ne fasse de bêtises plus grosses que moi. Peut-être ai-je enfin grandi...

Ce soir je pense à Jo. J'ai fait un poulet à la tournaisienne pour remercier mon hôte et je sais combien il l'aime.

Mon parrain reste en ermite comme à son habitude mais au-moins il m'a accompagnée ici et je sais bien qu'il n'est jamais loin si j'ai besoin de lui.

J'aurais aimé faire ce voyage avec vous mais je pense que vous aviez besoin d'être seulement vous deux et celà malgré tout l'amour que nous nous portons. Je considère le fait que je n'ai pas pu embarquer comme un signe du Très-Haut pour me le signifier.

Profitez encore, rentrez la tête pleine de souvenirs merveilleux et le sourire aux lèvres, amoureux comme jamais. C'est comme çà que je vous imagine à votre retour, et c'est le plus beau cadeau que vous puissiez me faire.

Eulaly qui vous aime


Elle plie le courrier et le range pour le moment, attrape le chat et se lève pour regarder à la fenêtre en le caressant.
Serait-elle un jour capable d'être aussi heureuse qu'ils l'étaient ? Serait-ce avec Vints ? Elle lui avait dit l'aimer. Elle l'aimait oui. Elle le croyait du moins. Il était le seul à avoir su la dompter à peu près. Elle se sentait bien avec lui. Il était le meilleur amant qu'elle n'est jamais eu. Il voulait la rendre heureuse.
Mais elle était devenue également méfiante face aux rêves et aux espoirs. Loin d'être prête à prendre une autre douche froide. Il fallait laisser le temps au temps et pour le moment, profiter d'un moment romantique, d'un dîner succulent en charmante compagnie et d'une nuit torride qui se prolongerait sans doute jusqu'au matin.
Pas de tourbillons ce coup-ci, juste poser chaque jour les briques de quelque chose qui pourrait cette fois être plus solide.

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Eulaly_de_baylaucq
Il ne lui restait plus qu'environ une dizaine de jours de vacances.

Une miche fraîche, du beurre, de la confiture (de myrtilles bien sûr !) et un grand bol de lait au miel. Eulaly, calme, reposée, déguste seule son petit-déjeuner se demandant ce qu'elle allait faire de cette journée-ci.
Des bannières peut-être... Ou une promenade... Peut-être que Vints trouverait un peu de temps à lui consacrer malgré ses nouvelles fonctions. Sinon elle irait louer un cheval pour galoper un peu à travers la campagne et la forêt arrageoise.

Un coursier toque. Une lettre de Jo transmise de Tournai.




Ma chère fillote.

Nos vacances se passent toujours admirablement bien. Aprés La Rochelle, nous avons repris le bateau pour Vannes.
Chouette coin aussi, on a visité la presqu'ile de Quiberon, et même fait un saut de puce sur Belle Ile, la bien nommée.

J'ai profité de l'absence de ta marraine -elle est allé chercher des tourteaux pour le soir, l'idée de cuire des animaux vivants l'excite je crois- pour réaliser un de mes objectifs de vie : chier symboliquement sur Gent depuis le point le plus haut possible.

En l'occurence -j'aime bien ce mot parce que dedans y a cu et rence- le phare de belle île. J'ai du soudoyer le gardien de phare bien entendu, mais avec un peu de cash et une bouteille de niole, on peut faire bien des choses.

Donc je t'explique j'ai écris GENT en tout grand sur le sable, à 10 foulées du phare. J'ai grimpé les 317 marches -ça fait les guiboles- . Donc le cul à l'air, j'ai ejecté un enorme colombin, qui a tournoyé jusqu'à atterir sur le T de GENT. j'avais de la chance, le vent était avec moi. Encore un peu j'en aurai foutu sur Anvers.

Ne raconte pas ce genre d'exploit à marraine. Au cours de nos 16 ans de mariage, j'ai noté que le récit de mes exploits etronnesques ne l'a jamais véritablement passionnée. Ca aurait plutôt une tendance à réfreiner sa libido. Et pourtant ta marraine à une sexualité exigeante. Mais ce n'est pas un sujet que je suis sensé aborder avec toi. Je me connais !!
De digressions en digressions je pourrais te donner des détails qui ne sont pas audibles par une jeune fille, même si celà contribuerai à sa bonne éducation et au ravissement de son futur époux. Bref je ne vais pas digresser.

Donc... Quand je l'ai retrouvé, elle et son panier de crabes -avec des bestioles plus comestibles que celle du parlement en dedans- qu'elle m'a demandé ce que j'ai fait, je lui ai dit que j'étais monté sur le phare contempler les reflets opalins de la mer, admirer la puissance du flux et du reflux, la troublante beauté du soleil et le côté inaltérable et inflexible des rochers qui fouetté par l'océan resteront toujours là, constants tel mon sentiment amoureux concernant le bijoux romantique qu'elle est. Elle a dit que j'étais un poète et m'a embrassé en me caressant les fesses. Si j'avais dit "j'ai chié sur Gent", pas sûr qu'elle aurait eu ce genre d'intention pleine de promesses.
Mais je sais ce qu'aiment les femmes.

Je suis enchanté d'avoir de tes nouvelles. Cependant je dois te dire une chose qui ne te fera sans doute pas plaisir, mais tu es une adulte, et de ce fait tu en fera dans tous les cas ce que tu veux.
Vints... Je l'ai vu. Il a mon âge. Je suis peut être "vieux royaume" mais j'ai du mal à concevoir ce qu'un homme à la fleur de l'âge a à faire avec une jeune femme qui est au début de sa vie.
Penses tu que vos objectifs soient les mêmes? A 17 ans et à plus de 30?? Si votre histoire évolue... T'imagines tu dans quelques années avec un vieillard?
Je sais que tu va te dire que ce ne sont pas des choses qui me regardent, et je n'interfèrerai jamais dans tes histoires de coeur, mais sache que tout ce qui te concerne, me concerne, tu es la fille que les entrailles de ZJ ne nous a jamais donné, et je t'aime comme si tu venais de mes c... de moi.

Voilà c'est dit. Bon allez je te laisse, nous avons quitté Vannes pour Rohan, et Ana m'attend au bord de la rivière. Un ravissement de la revoir, toujours aussi belle même si les années ont un peu creusé les sillons qui entourent ses yeux d'émeraude.
Les yeux d'émeraude aprés les reflets opalins... Je fais dans la caillasse précieuse aujourd'hui.

On pense à toi.
Jo


Après avoir pas mal secoué la tête en riant au passage des étrons volants, elle pose le pli sur la table. Pour avoir été témoin d'une de leur rencontre, elle savait bien que çà passait assez mal entre Jo et Vints.
Jo le trouvait trop vieux... Et Jo avait dit que les vieux c'était chiant. Et Jo n'aimait pas les gens chiants, çà...

Elle savait aussi combien son oncle aimait Florestan, son filleul et ex-futur gendre, qui riait si souvent et l'accompagnait allègrement dans ses délires et qu'il était bien peiné de la façon dont les choses avaient tourné, qu'il espérait peut-être même un retournement de situation... quand Florestan reviendrait. Dans un petit mois peut-être...
Il y aurait sans doute pas mal de choses à dire et Eulaly appréhendait ce moment. Non pas parce qu'elle craignait de l'affronter mais parce qu'elle redoutait que d'un tour de passe-passe, d'un sourire, d'un regard pétillant de malice, il parvienne à faire éclater toutes les décisions qu'elle avait prises.

Non ! Cà n'arriverait pas !

Elle se lève et s'habille. Vints pouvait être drôle lui aussi ! Pas parce qu'on n'avait la tête sur les épaules qu'on était forcément chiant. Si ?
Elle tente de se rappeler un délire. Elle voit des moments romantiques, tendres, chauds, des discussions sérieuses, un bottage de fesses même... Mais un délire... ? Il n'y en avait pas eu ?

La moue renfrognée de ne s'en rappeler aucun, elle décide de sortir le rejoindre. Il fallait en avoir le coeur net.

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Eulaly_de_baylaucq
Eulaly ne savait pas trop pourquoi le parchemin des deux dernières lettres qu'elle avait reçues n'étaient pas aussi nets que d'habitude mais après avoir lu celle-ci, elle le met sur le compte des tourteaux et autres crustacés dont son oncle et sa marraine semblaient s'empiffrer joyeusement. Ce qu'elle ne comprenait moins, c'était pourquoi alors elles sentaient la sueur et la confiture. Elle n'ignorait pas que les lettres transitaient par Tournai avant de lui être renvoyées ici par Totote mais jamais il ne lui serait venu à l'idée que John Lénine, le cousin de Jo, les ouvrait pour les lire, la bonne nue sur ses genoux.



Ma chère Eulaly,

Ta Marraine est tout à fait surprenante. En quelques jours, elle a déjà chopé cet accent à la con qu'on les Bretons. Puis tétue...Elle est tétue!!! Elle a une idée en tête, elle l'a pas ailleurs. Une éponge à accent et à comportement.

Alors figure toi que Madame a décidé de se nourrir exclusivement de tourteaux et d'huitres. Bon, c'est goutu j'avoue.

Mais quand je pense au premier gugusse qui s'est amusé à ouvrir une huitre... Ca devait être un sacré pervers tout de même.

Se dire je vais ouvrir un truc aussi dur qu'un caillou, en risquant de m'ouvrir gravement les doigts de la paluche, voire d'en paumer un, vu que c'est la première fois qu'un être humain va essayer d'ouvrir ce machin et que du coup j'ai pas la technique, puis je vais gober un mollusque vivant, qui ressemble à un bon gros glaviot... Excuse moi... C'est de la perversion. Du masochisme même.

Comme s'installer à Gent c'est du masochisme. Comme appeler sa fille Chlamidia ou son fils Georgette c'est du masochisme. Enfin non là plutôt du sadisme en fait.
Encore qu'avoir un prénom à la con ça forge un caractère. Faut apprendre à se faire respecter.
J'ai connu un type qui s'appelait Peggy Sue, bah fallait pas lui baver sur les rouleaux.

Donc on se tape des quantités impressionnantes d'huitres et de gros plant nantais -c'est un vin du cru, j'en ramènerai pas, fors avec des huitres il est assez dégueulasse- on visite, on bronze... On... Oui les huitres ont un effet assez surprenant à ce niveau.
Surprenant l'effet oui... Un peu comme ta Marraine quoi.

Je t'embrasse.
Profite de tes fins de semaine pour te reposer.
On t'aime.
Jo


Elle secoue la tête en souriant. Jo devait justement être bien imbibé de gros plant nantais avant d'avoir pris la plume.
Marraine avec un accent breton ! Elle n'arrive même pas à s'imaginer l'horreur quoi...
Oh ! Pas qu'elle n'aimait pas les bretons hein ! Mais faut avouer que leur accent était assez ridicule. Pas comme les flamands qui parlaient tout à fait normalement, eux. Douce et inconsciente subjectivité.

Ils lui manquaient.
Elle était bien ici avec Vints mais ils lui manquaient. Les Tournaisiens tout court lui manquaient d'ailleurs. Les soirées à rire dans les tavernes pleines lui manquaient. Les facéties de Nev, les discussions avec Palatina et tant d'autres choses. Tout lui manquait.
Mais il n'était encore pas temps de rentrer et elle allait en profiter pour jouir encore un peu de la ville qui l'abritait depuis le départ de ses tuteurs. De la ville et de quelques autres nuits torrides dans la couche de son amant.

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Eulaly_de_baylaucq
Terminé les souris et les martres. Le chat faisait son travail.
Eulaly le caresse pour le féliciter alors qu'il vient de lâcher d'entre ses crocs ce qu'il reste (beurk !) d'une souris kamikaze. Et elle se félicite elle-même, d'ailleurs, d'avoir fait l'acquisition de cet efficace matou. Faudrait qu'elle le présente à son Patmouille un de ces quatre histoire de le montrer pour exemple et de lui foutre la honte. Bref.

C'est une journée calme comme toutes les journées depuis quelques semaines, bien plus calmes que ses nuits c'est certain. Elle s'installe à l'écritoire et trempe sa plume dans l'encrier pour répondre à son oncle.




Arras, le 29 août 1960

Mon cher Jo,

J'ai bien eu ton dernier courrier et je m'interroge tout de même sur les associations culinaires que vous testez. Je ne suis pas certaine de la digestibilité des tourteaux à la confiture arrosé de vin blanc.
Ici tout est calme. Trop calme. Les jours se suivent et se ressemblent tous. Arras est mortellement ennuyeuse et ce malgré les efforts de quelques bonnes âmes. Cependant, elle reste une bien belle ville pour qui aime les arbres et a besoin d'isolement ce qui était mon cas. Je me repose. Je suis reposée. Je rentrerai à Tournai dès votre retour. Il me tarde de vous revoir.

Je sens dans vos courriers à toi et marraine, que vous profitez pleinement de ce voyage en amoureux. Vous avez l'air heureux. Et si vous l'êtes, je le suis.

Je ne peux pas vraiment dire que je me suis fait beaucoup d'amis ici vu le peu de monde que je rencontre mais Vints et moi continuons d'apprendre à nous connaître, passons d'agréables moments ensemble. Il m'a octroyé une partie de son échoppe pour que je puisse travailler à mes bannières mais curieusement, je n'ai pas beaucoup d'inspiration ces temps-ci. J'attends toujours des nouvelles de Labreck à qui j'ai envoyé quelques esquisses de bannières pour l'Ost d'ailleurs et qui semble s'être lui aussi enfermé dans une léthargie contagieuse.

Il n'y a pas grand-chose d'autres à raconter et comme tu peux le voir, rien de passionnant.

Tu penses que vous serez rentrés pour quand à Tournai ?

Je vous embrasse aussi fort que je vous aime. C'est à dire qu'à l'instant, vous venez de mourir étouffés.
A très bientôt mon tonton d'amour. Dis à Marraine combien je l'aime.

Eulaly


Hop hop hop. Un pigeon, un fil. Le message est envoyé avant que le chat ne bouffe l'oiseau aussi.
Elle le regarde.


Faudra qu'on te trouve un nom à toi. Zeukileur. Cà te plaît ?
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Eulaly_de_baylaucq
Les rayons d'un soleil déjà haut filtrent à travers les rideaux de la chambre et viennent chatouiller le minois endormi qui s'éveille alors en ronchonnant. Les yeux s'ouvrent avec peine sur l'homme nu à ses côtés.
Avait-elle rêvé ?
Son cerveau embrumé tente de faire la part des choses entre rêve et réalité. Maison, enfants, bague de papier, zangâr, promesse, attente, mariage, Tournai, aujourd'hui...
Boudiou ! Y'a des matins, c'était quand même vachement plus difficile que d'autres.

Elle s'asseoit tirant sa part de drap sur sa poitrine, nue elle aussi, se frotte les yeux, regarde sur sa table de chevet et la voit. La bague en papier tressé.
Ainsi non, elle n'avait pas rêvé.
Elle se remémore les évènements de la veille.
Leur cris pour réveiller Arras, sa danse, la pièce, la porte qui claque, lui qui la rejoint en courant, sa décision de rentrer à Tournai dès aujourd'hui et puis... ses excuses, une discussion franche et ouverte, sa demande, la bague de papier, la promesse d'un pendentif en zangâr pour l'abriter et d'un anneau plus lourd bientôt, leur nuit d'amour aussi...

20 ans ? Il l'attendrait 20 ans ?!!! Il serait mort alors, et elle vieille et laide. Mais c'était son choix. Il lui avait bien fait comprendre qu'elle n'y changerait rien sans prendre une décision tranchée dans un sens ou l'autre ce dont elle était bien incapable aujourd'hui.

Elle avait un besoin urgent de voir Jo et Zélie comme la petite fille qu'elle était jadis et qui traînait encore souvent dans les parages. Eux la connaissaient mieux que quiconque et ils sauraient l'aider à débroussailler la situation. Eux savaient d'ailleurs toujours quoi faire. Des personnes merveilleuses aussi bien individuellement qu'en couple. Mais pour l'heure ils n'étaient pas là et ne le seraient pas avant dix jours au-moins. Un retour dans sa ville natale, dans le cocon familial devrait faire l'affaire en attendant.

Nue toujours, sans pudeur aucune puisque de toutes manières, Vints n'ignorait depuis longtemps plus rien de son intimité, elle se lève pour faire sa toilette puis chercher le pot de lait et la miche devant la porte, commandés frais chaque matin.
Elle s'asseoit alors au bureau de la chambre et grignote son petit-déjeuner en observant Vints dormir.

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Eulaly_de_baylaucq
Elle en est là quand le petit coursier habituel frappe à la porte. Elle enfile fissa une robe de chambre et réceptionne le pli, donne une pomme à l'enfant.

Sa marraine !
Elle lit le courrier et son sourire s'efface au profit d'une moue plus grimaçante.




Bonjour Eulaly

Je ne voulais pas t'écrire, enfin pas pour ça, mais voila, je ne peux me retenir.

Nous sommes à Tréguier et nous attendons l'ordre de Jehanne pour embarquer. Alors, en attendant je me promène en taverne ... et je rencontre des personnes ..... et ces personnes parlent ..... tiens ! curieux ! elles parlent de toi !

Qui ? ben Startere par exemple et son épouse Lysope. Il paraît, selon Startere, qu'il ne se serait rien passé, mais il paraît aussi que ça ne serait pas grâce à toi !!!! Son épouse Lysope ne tarit pas d"éloges" sur toi.

Evidemment, cette conversation a écourté mon passage en taverne.

On en reparlera Eulaly ?
Marraine


Oups... Elle l'avait oublié celui-là... Oui enfin... Il ne s'était vraiment rien passé hein. Mais ce qu'il était gonflé l'autre de dire que ce n'était pas grâce à elle ! Surtout quand on savait qu'il l'avait à maintes reprises invitée à se baigner nu avec elle et qu'elle avait refusé à chaque fois. Elle ne savait pas le breton menteur. Ah mais oui bien sûr ! S'il était marié à Lysope maintenant... Lysope qui aimait tant donner des coups de pelle sur le cul nu du curé... Ceci expliquait celà !
La sale bête !

Ranger ce pli vite, avant que Vints ne se réveille et pose des questions. Il y avait des choses qu'il lui était tout à fait inutile de savoir.

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Rosa
Rosa était venue à Arras en compagnie d'Eulaly et de Vints. Celle-ci lui avait offert de loger avec dans la maison de Vints. Elle accepta avec reconnaissance et après leur chevauchée, elle déposa ses affaires, aida à préparer un lit supplémentaire, avant de faire un tour au village, au tir à la corde, et surtout... en taverne.

C'est coquet chez vous, Vints, on sent qu'Eulaly y a mis sa touche! Merci pour votre accueil, c'est très aimable à vous. Je vais visiter Arras. Si vous ne savez pas comment me retrouver, une seule adresse: la taverne, je gage que tout le monde pourra m'y montrer le chemin.

Un sourire en coin avant d'aller fureter...
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Eulaly_de_baylaucq
Eulaly et Vints ne pensaient sûrement pas avoir à refaire les pièces du dernier étage si vite mais il est parfois des circonstances qui vous bousculent. Or, l'arrivée dans la maison, pour quelques jours, d'une grande dame habituée au luxe de son château en était une de taille.

De Tournai déjà, Eulaly avait envoyé un coursier, double des clefs en main, pour qu'il trouve en totale urgence un charpentier, un ébéniste, une tisserande et une femme de chambre. Cà coûterait un max à Vints mais fallait ce qu'il fallait...

Aussi, Rosa fût installée à l'étage dans un confort tout à fait acceptable qu'Eulaly, l'air de rien, découvrait en même temps qu'elle.
Et l'air de rien, pour dire... çà n'était pas simple. Car les différents intervenants n'avaient pas lésiné sur la qualité des meubles, des draps et des rideaux, profitant de l'absence des maîtres pour refourguer leurs produits les plus onéreux.
Enveloppes avaient été laissées sur la commode du premier, contenant les factures qu'Eulaly laisserait le soin à Vints d'ouvrir, espérant que le coeur de celui qui lui avait donné carte blanche tienne bon.

Puis, chassant la vision d'un Vints passant par toutes les couleurs de l'arc-en-ciel avant de l'étrangler, elle décide de s'occuper de son invitée.


Alors Rosa ? Cà vous plaît ?
Bien sûr ce n'est pas un château, mais j'espère que vous y serez bien tout de même.


Dites, j'ai un service à vous demander. Cà vous dirait de m'accompagner dans les boutiques arrageoises pour m'aider à me faire une garde-robe plus... féminine ? Vous y trouveriez peut-être vous aussi un nouveau chapeau ou des bottines pour cet automne. Alors ? Partante ?
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Rosa
Rosa ignorait à quel point Eulaly y avait mis, de sa touche, avec son armada d'artisans afin d'aménager un étage fort coquet.... Elle se dit juste que la damoiselle avait beaucoup de goût.

C'est tout à fait ravissant, Eulaly, et ce mobilier, si admirablement conservé qu'il semble sorti de la boutique d'un artisan!

Hé oui, elle était tombée dans le panneau, du moins l'effet voulu par Eulaly était-il atteint...
A la proposition d'Eulaly, les yeux de Rosa pétillèrent.


Excellente idée, les tavernes sont vides, autant visiter les boutiques. Je m'occuperais de vous, Vints ne vous reconnaîtra plus et l'on se retournera sur votre passage. Et puis, j'adore compléter ma garde-robe.

Elle ne précisa pas quelle garde-robe, car celles de ses châteaux étaient déjà pleines à craquer..

Non, non, amis lecteurs, notre Blonde n'allait pas l'habiller de tenues affriolantes, quoique quelques dessous bien choisis...mais l'on pouvait se vêtir de manière féminine ET convenable. Sisi, la preuve? En un prénom: Rosa.

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Eulaly_de_baylaucq
"On se retourne déjà sur mon passage."
C'est ce qu'Eulaly aurait pu répondre à Rosa mais c'eût un peu prétentieux, n'est-ce pas ?

Aussi un simple sourire, ravi, suivi d'un bras plié offert, répondirent-ils aux dires de la blondissime Vivivicomtesse.

Rosa ne savait pas alors encore dans quoi elle s'embarquait...


[suite de ce RP en gargote artésienne]

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