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[ RP][ Eglise Saint-Miguaël] Mariage de S.I V.F. et C.E.C.C

Sancte
Eh voilà le travail. Pif paf pouf. Les voilà mariés en deux coups les gros. Dans la décomposition de la foule à venir, il entrevoit déjà dans la bouche des témoins un discours prodigieusement original. Inclinant légèrement le chef vers sa moitié, il lui dit:

« N'attendez pas de mon frère qu'il vous émeuve en vous narrant l'Histoire de nos belles contrées. Dix contre un que s'il ouvre la bouche, c'est pour asséner une vacherie. »
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Catherine_elisabeth
Et ainsi la jeune comtesse avait perdu son célibat. Nombres de mère couronnées devaient rager que leurs fils ne soient pas à la place de Iohannes. Faut dire aussi que les terres de la blonde avaient été convoitées.

Il y eu donc le fameux "Je vous déclare mari et femme !"... et elle fut appelée Von Frayner pour la première fois. Étrange... Elle s’habituera.
Pour la première fois également suivit un baiser de son époux. Hum. Pas mal, même si elle était certaine qu'il pouvait mieux faire ! Mais ça, cela resterait entre eux et la chambre nuptiale...

Puis venait le tour des témoins. Elle regarda sa mère de cœur, sourire en coin. Elle savait qu'Ald attendrait surement que Charlemagne ai parlé, par politesse et préséance.
Sancte lui adressa quelques mots au sujet du futur discours de ce dernier, et la blonde se mordilla la lèvre, dissimulant une petite moue amusée.
Sur le même ton elle lui répondit


« Quant à ma mère, attendez-vous à ce qu’elle cherche à me faire verser une larme… Bien qu’elle soit aussi imprévisible que moi. Peut-être a-t-elle également quelques vacheries en réserve… »
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Charlemagne.


Le Prince n'avait suivi la cérémonie que d'une oreille, et seul une infime partie de son cerveau s'était occupée de ne pas décrocher de cette ostentation toute aristotélicienne d'amour et d'amitié, de belles paroles que l'on prononce sans les croire.
Lui, il était impie. Était-ce sa faute s'il n'avait jamais rien compris ? Il y a Dieu. D'accord. Et Dieu est tout puissant. D'accord. Donc, Dieu, c'est juste un peu supérieur à lui-même. D'accord. Au-delà de ça, saints et prêcheurs, c'était de la fioriture. Ils ne valaient que par l'attrait que l'on prend à lire une hagiographie pour ce qu'elle a d'extraordinaire. Poudre aux yeux. Tout est roman. Parents aristotéliciens, frère réformé, ayant abjuré mais n'ayant pas su duper son puîné dans le geste, amant spinoziste. Oui, l'amas des religions le perdait. Qu'importait le nom de Dieu et quel était son entourage. Et la manière de le prier, tant qu'on le priait.
Voici quelles étaient, sommairement, les songes de l'Aiglon durant le temps que dura le sacrement. Ses lèvres avaient à peine bougé, inaudible voix, pour réciter credo et confiteor. De même, il ne comprenait pas pourquoi la confession : un être de sa perfection n'a pas à se repentir ; d'ailleurs, jamais il n'a de regrets. Dieu et son jugement ? Négociable, au moment venu.

Enfin, s'engageait-il à rester aux côtés de Sancte dont il était le témoin ? Sotte question. Qui d'ailleurs aurait davantage valu dans le sens opposé. Sancte s'engageait-il à ne pas quitter Charlemagne, malgré ces toutes fraîches noces ?


Oui.

Concis. Autant que lorsqu'il fallut parler un peu du marié, exercice qu'il jugeait profondément stupide. Comme si, d'un homme sur lequel on écrirait huit volumes grand format, on pouvait donner un point de vue laconique. Il se savait doté de l'éloquence des Princes, mais elle avait ses limites dès lors qu'il se confrontait à l'ombre envahissante de son aîné, modèle s'il devait en être.
Les yeux guiséens se détachèrent du vitrail qu'ils n'avaient cessé de fixer, vides, quand les mouvements du corps dans lequel coulait un sang bleu-roi avaient été automatiques. Il regarda Iohannes, fixement.


Monsieur mon frère. Il est un certain nombre de choses que je pourrais dire. D'autres que je voudrais dire. Mais rien qui suffise à égaler le langage d'un sang égal.

C'était passer la bâtardise de l'un, son sang mêlé de celui d'une catin quelconque et inconnue. Mais l'Aiglon le pardonnait, ce métissage impur, car il avait engendré entre tous un être d'une perfection intellectuelle largement digne de lui-même.

Et si la présente assemblée a besoin d'une parole mienne pour vous connaître, alors je ne comprends pas sa présence. Sancte Iohannes von Frayner. Je demande à Dieu de bénir votre union qui nous est un avantage et qui vous est une élévation. Pour l'amour de moi, et pour celui que j'ai pour vous, veillez à ne pas m'infliger une seconde noce.

Quant à vous, Madame ma soeur. Soyez digne du nom que je consens à vous laisser porter. Il est d'Empire le plus illustre.


Appelez ceci vacherie. C'est un discours un peu aigre et qui ne fera pas pleurer.
Dans son armure d'apparat toutefois, une posture fière vint ponctuer les mots. Morgue familiale, un peu.


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Davia_corsu
La Corsu n'avait pas cillé. Agenouillée, silencieuse et recueillie, les yeux clos, la fin de la cérémonie s'était déroulée sans qu'elle ne bouge, droite comme un i. Les serments avaient été échangés, les anneaux passés aux doigts de l'un puis de l'autre.

L'affaire était dans le sac. Amen!

Encore fallait-il que les témoins s'expriment et c'est le fils de Béatrice qui prit la parole. Elle leva les yeux vers lui, plus par curiosité qu'autre chose. Béatrice, elle l'avait adulée, c'est même grâce à elle qu'elle avait rencontré Della, elle cherchait dans les traits du jeune prince ceux de la reyne défunte. Elle retrouvait une même douceur malgré des traits de visage marqués, preuve d'un caractère affirmé. Elle n'était pas du même monde, elle le savait bien et d'ailleurs, elle n'avait aucune prétention, si ce n'est celle de veiller à ce que le Dauphin et, désormais, la Dauphine, ne manquent de rien et soient satisfaits de ces services.

Finalement, la vie n'était qu'un éternel échange de services...

Elle se perdit dans ses pensées, revoyant ses propres noces, Séverin, la découverte de cet autre qu'elle s'était choisir et légèrement elle esquissa un sourire. L'enfant au creux d'elle, s'était calmé.

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Natale
Bon, voilà une affaire rondement bien menée, sans fausse note ni demi mesure, pile poile dans les temps.
Peut-être ferait-il un petit signe, ou alors plutôt attendrait-il leur retour dans le sud pour aller, dignement et en famille, saluer ses voisins, dans la chaleur des terres occitanes, ce sud prospère et tapageur.

En tout cas la messe est dite, et en Bourgogne quand le vin est tiré il faut le boire, bientôt ripailles donc, pourvu au moins que les époux ne soient point trop pingres et que la dote normalement joliment fournie de l'épouse puisse offrir une belle fête. Le temps d'étaler des sourires de connivence, d'échanger des galanteries, que les Dames parlent de robes et que les Hommes parlent de leur derniers combats. Tant de choses qu'il détestait au final, écouter les gens pour les écouter parler, servir un verre, dire un : "oui da!" ou un "allons, allons" afin de relancer la conversation et que ceux qui s'écoutent puisse poursuivre sans même se rendre compte qu'on ne les écoute qu'à moitié et puis se rattraper par : "oui, oui, euh vous disiez, je n'ai pas entendu la fin de vos propos avec tout ce vacarme".

Parmi le gotha l'Andorran décide donc de s'attarder sur le reste de l'assemblée, à ses côtés une baronne semble t'il, un petit seigneur et une Dame de haut lignage.

- Signorine...
Se hasarde t'il à dire à dire par devant ces premières et dans la langue maternelle, la langue qui le rassure et prolonge son charme naturel. Un peu gêné de constater qu'il y a finalement tant de monde sur les devants, il se retourne, son regard affronte celui de celles et ceux à qui il tournait le dos jusque-là et qui n'ont fait que parler à voix basse : un homme de guerre, une Dame, Pair, il lui semble bien, et un troisième, au moins
- Signora...
Son regard trouve finalement un appuis sur les Chartrains, dont celui qui naguère l'avait accueilli en la diplomatie royale auquel il tente d'offrir un hochement de tête, quelque chose de chaleureux. Mordiou, c'est qu'il n'aime pas en fait toutes ces mondanités, et, alors que l'Héritier prononce un discours que n'entendent que ceux qui le souhaitent, lui-même se demande encore combien de temps il va lui falloir rester à sa place.
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blaz en finition, bardé de titres
Della
Keridil a écrit:
CHAUD !


Elle avait sursauté lorsque son époux, bien loin d'elle pourtant, avait élevé la voix.
Sa voix, elle l'aurait reconnue entre mille.
Elle avait glissé un regard dans sa direction pourtant ses yeux ne s'étaient pas arrêtés sur lui mais sur le ventre de celle qui l'accompagnait.
Oh oui, elle les avait vus, tous les deux !
D'ailleurs, le reste n'existait pas...ni la tenue provocante de la mariée qu'elle ne remarqua même pas, ni le déroulement de la cérémonie dont elle répéta bêtement les prières...rien, plus rien...

Ah, le Très Haut avait entendu ses suppliques ! Pour ça, c'était certain ! Quand elle L'implorait de lui envoyer une pénitence, elle ne s'attendait pas à autant de réactivité de Sa part ! D'abord la maladie de Flavien puis son décès et maintenant, l''infidélité flagrante de Kéridil exposée à la vue de tous ! Au moins, elle, elle n'était pas grosse tandis que la traînée de l'Amahir, elle, elle allait exploser !
L'abattement prit la place de la colère, doucement mais très certainement.
Le mariage semblait être conclu...c'est du moins ce qu'elle crut comprendre.
Elle se pencha vers Davia et lui chuchota qu'elle s'en allait, qu'elle était lasse et que sans doute Clément devait avoir le temps long après elle. Elle se leva, discrètement, quitta sa place et sortit de l'endroit, en rasant les murs pour rentrer à Seignelay d'où elle ne sortirait pas de si tôt.

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Aldraien
Une fois l'apprêtement de la future mariée fini, les demoiselles d'honneur & la témoin - elle-même - ainsi que l'héroïne de la journée prirent la route, dans un vaste carrosse prêt à toutes les accueillir. Elle n'aime pas les carrosses, la Volcanique, leur préférant largement les chevaux, mais avec tous ces jupons, elle n'avait pas vraiment le choix.
Silencieuse, elle ne cessait de regarder à l'extérieur le temps du - court - voyage. Cette union décidément n'aidait pas à sa tranquillité d'esprit. Elle n'arrivait pas à s'y résoudre, pas du tout.
L'église se profilait à présent, & la rousse aida la jeune Casaviecchi à descendre du carrosse après avoir elle-même rejoint le plancher des vaches.
Ca grouillait de monde par là, et elle n'en connaissait pas la moitié. Oh, bien sûr, si elle apprenait les noms de toutes ces personnes, elle arriverait à les resituer, renseignée qu'elle était sur les grandes familles peuplant le Royaume. Mais lors d'un mariage Von Frayner, forcément, il y allait avoir des Von Frayner. Famille qu'elle ne portait pas vraiment dans son coeur, allez savoir pourquoi. Sûrement la façon dont certains membres avaient craché sur feue sa Mère qui avait engendré cela.

Ce mariage, en terre bourguignonne, dans un endroit où l'on s'était souvent réjoui de la mort de Nebisa, ne lui inspirait décidément rien de bon. Comment s'en réjouir ? Iohannes semblait intelligent, mais plusieurs fois elle avait surpris ses répliques peu dignes d'un homme de son rang. Des répliques peu valorisantes pour Catherine, mettant en avant l'aspect sexuel qui semblait l'intéresser avant tout. Un homme à femmes, sans aucun doute. Saurait-il être fidèle ? Rien de moins sûr. Saurait-il la rendre heureuse ? Là encore, la Volcanique pouvait émettre quelques doutes légitimes.
Un homme qui a été considéré comme hérétique plus d'une fois, qui a été à la limite de la loi durant longtemps. Qui est devenu Dauphin d'un Souverain non-reconnu par l'Eglise. Noté qu'elle ne soutient pas plus l'autre camp. Une Eglise montée contre la Couronne par l'influence d'un homme qu'elle étriperait bien jusqu'à ce que personne ne puisse plus le reconnaître, Namaycush, pseudo-Prince qui aujourd'hui n'était plus grand chose, & qui montrait bien ce qu'il valait, en faisant des siennes dans le Sud de la France.

Elle entre dans la bâtisse, observant les lieux d'un regard absent, jamais bien loin de Catherine. Déjà sur les bancs, de nombreux présents, dont deux aimés profondément de la Rousse, à savoir Kylian & sa belle Marie. Dans sa robe d'une parfaite élégance, au tissu fin d'un bleu nuit réhaussé de fils d'or, à l'instar de sa chevelure, & de son cou où trônaient les saphirs de sa Mère, elle remonta l'allée, pour se placer aux côtés de sa Peste. A la voir, on oublierait presque que la Louve est défigurée par les flammes qui ont ravagées son côté senestre des années auparavant.
Parlera-t-on du garde du propre frère du Marié, qui, quelques années auparavant encore, s'est fait passer pour un autre homme, l'a enlevé puis l'a torturé pour la seule raison qu'elle est rousse ? Pour le moment, elle n'a pas encore remarqué le De la Louveterie, qu'elle connait sous le nom De Biscaye, mais les regards vagabondent, dans les églises...
La cérémonie débute, elle garde ses sinoples grisonnantes ancrées sur Exaltation, qui officiera en ce jour. Elle ne s'attarde guère sur les autres présent...elle sait bien que beaucoup ne doivent pas la porter dans leur coeur.

Le crédo, tout cela, elle le répète à voix basse, avec cette impression que la cérémonie s'éternise bien trop à son goût. Elle se perd dans ses pensées, dans des souvenirs limougeauds où Catherine n'était encore qu'une enfant qu'elle venait de prendre sous son aile, sans considérer que celle-ci serait quelques temps plus tard Comtesse, bien plus titrée qu'elle. La Malemort avait ceci de particulier qu'elle pouvait s'attacher aux enfants & se lier avec eux au-delà de toute compréhension. Catherine, en particulier, avait été une étoile dans sa vie, qui s'était occupée d'elle autant que la rousse avait veillé sur elle.
Toujours, elles avaient veillé l'une sur l'autre, & aujourd'hui, elle devait la jeter dans la gueule du lion, à contrecoeur. Forcément, quand vient le moment de parler, il fallait trouver quoi dire devant une telle assemblée. Le Prince/Témoin/Frère parle en premier, normal. Elle, elle attend sagement, réfléchissant à toute allure à son prochain discours. Les voilà mari & femme.

Von Frayner a parlé. A Malemort, à présent. Deux familles opposées, qui n'ont de commun que la grandeur du nom ; encore que chacun peut y trouver à redire. La fierté, on vous le dira, est une histoire de point de vue, & elle était fière, oui, ça on ne pourrait lui ôter.
Les sinoples aux accents de brume s'accrochèrent aux iris de sa Blonde.



- Catherine, te voilà épouse à présent. Je ne veux pas m'étaler aujourd'hui...Bien entendu, je serai toujours là pour toi, dans tes momens de bonheur, mais aussi si le doute s'installe dans ton coeur. Nous avons toutes les deux vécu bien des choses ensemble, des moments d'allégresse, mais tellement d'épreuves également. Je sais que tu t'en souviens...Sache que s'il faut sauver ta vie, comme tu as déjà sauvé la mienne, je serai là.
Tu es & resteras ma fille, mon amie, ma Suzeraine.

Joignant ensuite son regard à celui du Dauphin.
Je vous la confie. Je compte sur vous pour qu'elle soit heureuse, protégez là, soyez un bon époux. Je n'accepterais pas qu'il lui arrive quoi que ce soit. Vous êtes mon Suzerain à présent, mon beau-fils, & sachez que mon serment s'étend à vous également. Que Dieu vous guide, tous les deux.

Rien de bien larmoyant au final, juste la vérité.
Elle se recule légèrement, & ses yeux balaient la nef ainsi que le transept, maintenant que la cérémonie se termine. Jusqu'à lui. Les yeux grisonnent plus encore tout en s'écarquillant, décryptant le visage qu'elle craignait tant, & qu'elle espérait ne plus jamais revoir. Rien ne se passe jamais réellement sans rebondissement, dans un mariage. Anthoyne de la Louveterie, alias Baudoin de Biscaye, était là, à quelques mètres d'elle seulement. L'avait-il vu, lui ? Avait-il reconnu sa proie râtée ? un semi-échec puisque s'il n'avait pas réussi à la tuer, toutefois avait-il atteint profondément son mental.
Elle était comme paralysée, tétanisée par la vue de son bourreau qui devait désirer ardemment achever son oeuvre. La cicatrice sur son ventre, à laquelle elle ne pensait que rarement, semblait la brûler à présent. Les endroits qu'il avait touchés lorsqu'elle était attachée à ce lit se rappelaient à elle, lui donnant envie de hurler.

Rien n'a changé dans l'église, seules les personnes connaissant la rousse pourraient comprendre que quelque chose d'anormal se passait, alors qu'elle continuait de fixer le garde. Crier à l'assassin ? Elle passerait pour folle, surtout dans un endroit pareil. La voilà pieds & poings liés, comme alors, du moins dans son esprit. Elle ne pouvait rien faire, pas ici.
Il savait qu'elle était là. Que ferait-il ?
Lui, que faisait-il ici ? A qui était-il lié ? Catherine connaissait-elle donc son bourreau ? Tant de questions qui affluent dans l'esprit torturé, enfermé dans ce corps tremblant & apeuré.
La peur ici n'est pas une marque de faiblesse...simplement l'instinct de survie qui remonte à la surface, comme il l'avait toujours fait dans des situations délicates...

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Xalta...
Les témoins avaient pris la parole, elle les écouta avec attention un moment, pourtant malgré tout son regard se perdait sur la foule présente: combien était des proches ? des amis ? des connaissances ? des curieux ? Et puis à son tour elle se perdit dans ses pensées, loin, loin d'ici, elles volèrent jusqu'à une petite église, celle de Gien.. Pourquoi penser à Gien en ce moment ? Qu'importe le pourquoi.. elle y songeait là, à l'instant. Elle aimait s'y réfugier, y trouver asile non seulement pour prier et parler à Dieu, mais aussi pour fuir, trouver un réconfort que les individus ne pouvaient lui offrir.

Les mots frolaient ses oreilles, mais ils ne franchissaient pas la barrière de sa conscience. Pourquoi donc ? Ils glissaient sur elle. Certes, elle n'était pas une sentimentale, pour dire ce qu'elle ressentait, elle usait de peu de vocabulaire. Un regard ou un geste pouvaient dire tellement plus. IL était temps. Temps de clore cette cérémonie. Alors doucement, elle replongea dans la réalité. Un sourire pour remercier les témoins, puis de nouveau sur les mariés.

Nous allons, Frères et Soeurs partager ensemble le pain de l'Amitié. Nous rappeler par ce partage que nous formons l'humanité, les Créatures préférées de Dieu, et qu'il nous faut savoir aimer, pardonner à ceux qui s'égarent et leur montrer que l'amour divin n'est pas un vain mot.

Elle prit le pain, le rompit et le donna à ses disci... oups je m'égare. Le pain fut partagé commemorant l'amitié aristotélicienne.

Je vous demande maintenant à vous tous de bien vouloir accueillir et féliciter Monsieur et Madame Von Frayner, qu'ils puissent par leur alliance célébrer l'amitié qui nous a tous réuni en ce lieu.

Et voilà célébration close. Il ne restait plus qu'à chasser tout ce petit monde vers l'extérieur et les tavernes ou autres lieux. Elle pousse un long soupir. La messe est dite. Un poids s'est envolé de sa poitrine. De nouveau son regard se pose sur les mariés , le contraste est toujorus aussi saisissant à ses yeux. Et puis, tout d'un coup, un sourire nait sur ses lèvres pour finir par s'élargir, elle se mord les lèvres pour ne pas partir à rire, elle se concentre également sur les objets du culte pour tenter de détourner son attention des idées qui viennent de fleurir sous sa chevelure de demi-rousse. Elle finit par pivoter, elle porte sa main à sa bouche et se mord le dos de la main en toute discrétion.

Mais que se passe-t-il dans cette caboche ? Rien, elle vient d'imaginer le retour des mariés dans la chambre nuptiale: lui en armure rutilante , elle dans sa tenue aussi légère et alors ? Me direz vous . et alors ? D'imaginer le dauphin dans toute sa superbe se defaire morceau par morceau de son armure dans un bruit de metal tombant au sol , ponctué d'un " j'arrive cherie " et Bling, un autre morceau, de s'enerver sur une attache pendant que la demoiselle patiente sagement dans sa chemise de nuit assise sur le lit. Bling, Bling... parce qu'une armure même de parade... eh bien cela en comporte des morceaux .. image saugrenue ... mais bon elle ne va pas se refaire .. ses épaules doucement sont secouées de spasmes très légers, le fou rire la gagne, une lutte s'engage il lui faut tenir jusqu'à la sortie, de poser la main sur un cierge , ses doigts se crispent dessus... le souvenir de la soirée cierge et couture lui revenant en tête, un rire joyeux lui échappe, elle se gourmande intérieurement et pour ne pas distraire la sortie, elle bat en retraite et file se réfugier dans la sacristie.
Cuche
Le bourguignon était plongé dans ses pensées et ne faisait que peu attention à la cérémonie. S'était-il endormi? Peu probable... Mais il était clair qu'il ne pourrait dire où en était arrivée la cérémonie. Une question lui fût directement adressée, bien que discrètement, et il sorti de sa torpeur.

Et vous ? A quand vos épousailles ?


Brusquement, il se redressa et rougit jusqu'à en ressentir le besoin de laisser un peu d'air passer au niveau du col.


Chhhuuuuut, pas si fort malheureuse!


Regardant discrètement en direction d'Angelyque.

Ma suzeraine ne rêve que de ça ces derniers temps... Et elle est bornée! Ne lui donnez point plus d'idées qu'elle n'en a déjà.


Souriant.


Chaque chose en son temps...

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