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[RP] Quand le fracas pointe à Marly...

--Mariette
Rotidju... Rotidju d'rotidju ! Non mais z'auriez pas pu trouver un aut' endroit que s't'y là ? R'gardez moi ca ! mais r'gardez moi ca, y a qu'des pomponés ici. Et toi là ? quoi qu'tu r'gardes ? L'es pas pour toi l'berceau, j'vois qu'les propres sur eux moi ! Mais quoi vous v'nez faire ici ? hein ?

Elle pestait, oh oui, elle pestait la Mariette d'avoir du quitter la chaleur de son refuge, les bras de son amant pour suivre la compagne de son maitre dans une de ses nouvelles pérégrinations.
Cependant sa surprise avait été de taille quand au lieu de rejoindre Paris meme, et l'hotel où ils s'arretaient habituellement, la femme, elle et les ecuyers, ils avaient bifurqué à quelques lieues de la ville et pris une autre direction qui lui était inconnue.
Tout cela pour arriver à proximité d'un manoir, simple mais d'abord confortable, bien entretenu et portant des couleurs qui ne lui étaient pas inconnues


C'est vraiment chez vous ici ? Mais vous z'etes jamais v'nue ici pourtant ... m'dites pas qu'c'est la premiere fois et vous faites pire que mon maitr' qu'a déjà visité l'sien d'manoir. Mem' qu'il y a r'trouvé.... arhemm.... euhh... j'ai rien dit... me r'gardez pas com' ca d'ailleurs. Savez bien qui r'garde que vous d'puis vous l'avez ram'né d'Bourgogne. D'chez l'aut' la, l'Princesse.
... Quoi ? j'peux pas l'dire comme ca ? z'etes pas d'accord ?
Et puis pourquoi qu'j'devrais faire 'tention à mes mots. y a qu'vous, moi et les pomponnés là... arretez donc d'froncer ainsi l'front. Ca va toute vous rider, vous r'gard'ra plus l'maitr' si vous avez des rides. R'gardez, moi j'en ai point !
Bon et quoi c'est qu'on vient y faire à c'manoir ?


Le flot de paroles semblait couler sur la voisine de la femme qui faisait tant de rafus. Deux silhouettes, toutes deux couvertes d'une cape. Deux chevelures flamboyantes désordonnées. Deux cavalières à l'assise droite et affirmées. Mais là où la bavarde avait des traits bravaches et pleins d'énergies, l'autre semblait lasse, éteinte. Duo étrange où l'on avait l'impression de voir deux faces d'une meme piece en meme temps.
Finalement, elles quittèrent leurs montures et le valet qui attendait à l'entrée du manoir, attiré par les paroles de la cancanière, regarda attentivement les deux voyageuses, les couleurs qu'elles arboraient.
Puis d'un geste déférent, précédé d'une courbette, il les invita à entrer.


Madame... si nous avions su...
Je vais de suite avertir l'intendant. N'ayez crainte, votre message est bien arrivé mais nous ne vous attentions pas de sitot.
Entrez donc... je ... euh...
Vous trouverez un salon dans la piece à la gauche du hall d'entrée...


Tandis qu'il montrait la piece concernée, il entreprit de se charger des capes des deux cavalières, notant les tenues assez masculines des deux femmes et retenant pour lui un commentaire sur le sujet. Celle qui semblait la plus agée, ou tout du moins la plus usée, n'avait toujours pas dit un mot et il ne savait trop comment l'interpréter...
Rebaile
[A l'Ouest, rien de nouveau... Ah si, y a Marly]



Deuxième sortie après Hauteville. La Cap' l'emmène encore avec elle, et cette fois doit bien s'l'avouer, la Baile, qu'elle y prend d'plus en plus goût...
Lui a dit l'nom du patelin où elles allaient, vaguement indiqué l'chemin à suivre, et l'a laissé s'débrouiller comme une grande pour finir le boulot. C'qui lui va parfaitement, elle adore s'amuser avec les cartes, et puis lui ouvrir la route...

La r'garde un instant et sourit intérieurement. Elle l'aime bien, sa Cap', même qu'elle l'aime beaucoup... Mais qui peut comprendre ce lien qui l'unit à elle, à part elle, et pis l'autre "Cape" peut-être? Certainement pas ceux qui pensent qu'elle saute sur tout c'qui bouge ou qu'elle ne peut aimer une femme que pour finir au lit avec elle...
Nan.. La Cap', c'est presque un bout d'elle-même, c'qu'elle aurait pu être, c'qu'elle ne s'ra jamais, pask'elle a du sang sur les mains et du rouge dans le coeur. Celle qu'elle suivra au bout du monde, pask'elle est d'une humanité à faire crever la roche la plus dure, et qu'elle protègera au-delà s'il le faut, des autres et de sa propre vulnérabilité...

Mais en attendant, l'est obligée d'arreter son ch'val pour regarder encore une fois sa carte.

Marly... Marly... mouarf!

Jette un oeil en coin à la jeune femme, qui la nargue d'son sourire.

Ca va, ça va, j'vais trouver...

Au moins t'es radieuse, Cap', pas comme en Normandie... Ca veut dire qu'on va quelque part où t'es bien? Où t'as plus besoin d'ta bulle?
Comme d'hab, ces questions fusent dans son regard mais n'sortent pas d'ses lèvres. Il lui suffit d'la voir et d'la savoir aussi épanouie pour avoir la réponse à ses questions... Et même si elle ne sait pas encore où elles vont, elle sait d'jà qu'la jeune Comtesse n'y est pas en danger.

Et hop, c'est par là Cap'!
Tend sa main vers la gauche.
Dis-moi si j'vais trop vite pour toi!

Lance ces derniers mots en souriant et talonne son ch'val pour repartir au galop. Motivé par elle ne sait quoi, il avale les lieues comme il aval'rait l'panais de Fildais... Et près d'deux heures et quelques détours plus tard, elles arrivent d'vant c'qui r'ssemble fortement au manoir où elles doivent se rendre.

C'est l'manoir en question, c'est bien ça Cap'?

A voir son air dubitatif, elle ne doit pas en savoir plus qu'elle.... Ca promet...

D'facon, j'ai tout bien suivi d'la carte et d'tes indications. C'est ici ou alors ca n'existe pas!

Grogne et descend du ch'val, avant d'avancer, longe à la main, vers le valet qui s'tient à l'entrée.

'jour m'sieur.
J'sais pas trop où on est, mais si c'est bien l'manoir de..hmmm.. 'fin si on est bien à Marly, alors nous sommes là où on devrait être! Et dans c'cas, j'vous s'rai reconnaissante d'annoncer la Comtesse d'Arduilet Saint Ange.


_________________
Kirah
Avec Mariette, il n'y avait pas mille solutions pour éviter le flux verbal pour lequel elle montrait un talent particulier : le silence était la plus efficace.
Elle s'était donc limitée à quelques rares indications sur les directions à suivre pour rejoindre leur destination.
Oui Mariette n'était pas une compagne de voyage des plus reposantes. Néanmoins, la savoir à ses cotés demeurait une assurance de ne pas devoir craindre l'une ou l'autre rencontre malvenue. Alors s'il fallait en passer par là pour disposer de son talent aux armes... eh bien, elle se montrerait muette comme une carpe quelques lieues de plus, voilà tout.

En outre, cela avait un autre avantage. Car tandis que Mariette s'occupait de la conversation, faisant les questions et les réponses, elle pouvait réfléchir tout son saoul. Et ceci encore plus avec la décision qu'elle venait de prendre. Oui, il fallait qu'elle le fasse.
Avant de prendre la route et de choisir leur destination, elle avait envoyé plusieurs missives, certaines prendraient du temps avant d'arriver à destination surement, et les réponses encore plus de temps, mais l'heure n'était plus aux tergiversations et le délai imparti suffisant pour leur permettre à tous de ...

Enfin elles étaient arrivées. Plus tot que prévu semblait-il puisque le valet semblait surpris de les voir là. Qu'aurait-il dit si elle était venue avec l'équipe gisorienne ? Voilà qui aurait encore plus décontenancé l'homme surement. Mais elle avait voulu voir cette demeure avant de se décider sur plusieurs choses.

Le manoir semblait cossu, et bien entretenu. Après tout, il s'agissait là d'une terre du Roy, mais soit... oui, elle avait voulu voir à quoi ressemblait Bougival, quitte à manquer des séances à la Curia Regis ou au conseil des Feudataires pour cela. Qu'importait de toutes manières qu'elle soit absente quelques temps ? Nul n'etait irremplaçable n'est ce pas ? Pour ce que changerait son absence....
Non, elle avait voulu voir Bougival, se rappeler ce qu'on lui avait dit du lieu, les discussions sur leurs terres franciliennes tenues avec son geant blond, les choix à faire.

Au valet qui s'evertuait en excuses, elle adressa un simple sourire et leva une main pour lui enjoindre de cesser là. En quelques mots, elle lui fit comprendre qu'elle se contrefichait que la demeure ne soit pas prete, n'étant pas à cheval sur le confort et ne souhaitait que voir les chambres de la demeure préparées pour les jours à venir, et une tablée frugale pour les appétits de ceux qu'elle attendait.


Mariette, tu auras les réponses à tes questions en leur temps. Essaie plutot de faire le tour de la demeure, avec mes yeux. Ou ceux de Vinkolat, et revient me dire ce que tu en penses. Je t'en dirai plus ensuite.

Ou comment etre tranquille quelques instants.... Qu'elle mit à profit pour vérifier le contenu du sac que l'on venait de déposer à proximité de la table se trouvant, comme elle l'avait demandé, dans le salon où elles se trouvaient et qui pourrait accueillir avec simplicité les personnes qu'elle attendait.
Elle avait toujours autant de difficultés à évoluer dans le monde de damas, de velours et de dorures qui était celui du Louvres. Aussi avait-elle était soulagée d'apprendre que le manoir était décoré au plus simple meme s'il visait au confort des hotes néanmoins. Quelques fauteuils ici, une tapisserie présentant le manoir et ses environs, un coffre de bois, deux alcoves lumineuses laissant entrer la lumière au travers des vitraux ouvragés qui les ornaient, un plancher recouvert de joncs odorants. Et près de l'atre, quelques dallages finement travaillés avec des éclats de verres italiens. Des dimensions harmonieuses, sobres, des lignes droites avec quelques courbes.

Oui ce salon lui plut, et enfin elle laissa s'échapper un petit soupir, presque de bien etre.

Bien vite son écritoire trouva sa place, ses encres et ses plumes également et plusieurs missives furent confiés à des coursiers que lui avait présenté l'intendant.


Filez donc vous tous, au plus vite. Et ne vous egarez point.
Addalbert ? si quelqu'un se présente, indiquez lui ce salon. Je ne sais trop si cela sera aujourd'hui ou dans les jours à venir, mais vous risquez d'avoir un peu plus de travail que de coutume....

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--Addalbert
[Une maison en effervescence, une ! ]

'jour m'sieur.
J'sais pas trop où on est, mais si c'est bien l'manoir de..hmmm.. 'fin si on est bien à Marly, alors nous sommes là où on devrait être! Et dans c'cas, j'vous s'rai reconnaissante d'annoncer la Comtesse d'Arduilet Saint Ange.


Allons, la duchesse lui avait bien dit qu'on risquait de voir arriver du monde mais il ne pensait pas que ca viendrait si vite. Cependant la réputation de la maitresse de maison l'avait précédée bien qu'elle ne soit jamais venue elle meme sur place et il savait qu'elle menait toujours rondement ses affaires.
Dès qu'il avait vu arriver deux nouvelles cavalières, il avait signaler le fait au garcon d'écuries et à la bonne qui s'affairait avec lui. Une belle petite cette bonne, mais tant que "madame" serait là, il faudrait qu'il soit discret... Celle ci était partie en courant vers l'étage où la gouvernante s'égosillait devant le ballet des soubrettes surprises par l'arrivée de la maitresse. Heureusement, sa charge ne concernait que le rez de chaussée et il échappait à la tornade que devait provoquer la gouvernante. Vonette était arrivée un jour de Normandie, s'était présentée comme la niece d'une certaine Hildegarde et avait pris en main la maisonnée, à son grand dam d'ailleurs.... ahh ces femmes !

Parlant de femmes, et laissant son humeur prendre le dessus, il la regarda un instant, l'oeil pétillant.
Allons donc, elle avait du chien celle-là. Sur que allongée, ou pas, d'ailleurs, elle devait.... un peu comme l'autre qui était arrivée avec la duchesse, mais pas vraiment, différentes... Des femmes comme celles-là...
Mais elle lui avait posé une question, et il s'amusait déjà de la réponse qu'il donnerait, oui da !


C'est qu'on est à 5 lieues de Marly ici, ma belle dame. Oui, c'est bien un manoir, mais c'est celui de Bougival.
Pour aller à Marly, vous devez repartir par ce chemin, puis prendre vers la droite à la potale, puis reprendre droit devant jusqu'au saint donat, et puis.... oh... vous voulez que j'envoie l'martin vous montrer ?
Rebaile
5 lieues de Marly??

Elle ne l'écoute plus. Non c'est sûr qu'il se trompe! La carte le prouve, elles sont là où elles doivent être! Ca veut dire quoi 5 lieues de Marly?! Puis pourquoi il sourit comme ça, le valet? T'ain non j'ai pas b'soin d'ton martin! et c'est moi qui vais t'filer des noms d'oiseaux si tu continues de m'regarder comme ça!
Grogne, grogne, la Baile paske Bougival, ben ça lui dit quelque chose, mais l'est pas douée pour retenir les titres, ça c'est sûr.

S'retourne vers sa Comtesse aux quat' titres dont un totalement imprononçable, qui attendait patiemment sur Velyane qu'on lui dise d'entrer, et ouvre la bouche pour lui d'mander si elle connait Bougival, avant d'se raviser sous l'oeil moqueur du valet. Aimerait bien le fusiller du regard mais se contente de le poignarder plusieurs fois, sans que cela n'ait aucun effet sur lui et son visage presque hilare.
Hmppff.... Froisse la carte de dépit et la fourre dans sa besace. Lève les yeux au ciel et croise le regard de feu d'un oriflamme.

S'met à le détailler tout en répétant dans sa tête, Bougival, Bougival, des fois que la mémoire lui reviendrait d'un coup.
Fronce les sourcils. L'est chargé, c'blason.. Une Duchesse? Pis ya beaucoup d'gueules, c'pas normal... Une Duchesse pleine de gueule... Duchesse qu'a d'la gueule... Elle se croit d'vant une pyramide, à déchiffrer l'énigme héraldique qui leur permettrait d'entrer...
Et la Cap' qui s'impatiente et lui lance un "Alors Baile?" dans l'dos sous le regard toujours gogu'nard du valet... Fixe l'homme à qui elle flanquerait bien deux baffes, et s'écrie soudain:

Bon sang mais c'est bien sûr! Une Duchesse, Chevalier de Bougival! T'ain Cap' t'aurais pu m'dire dès l'début qu'on allait chez Kirah!

Saisit l'valet par les épaules et lui offre un franc sourire.

Ahhh mais on est bien là où on doit être, m'sieur Martin! J'm'étais juste légèrement emmêlé les pinceaux dans les noms!

Ne rajoute pas qu'sa connaissance de l'héraldique est totalement bancale et qu'il ne faut pas en souffler mot à ladite Kirah. Elle est juste heureuse de n'avoir pas fait ces 10 lieues supplémentaires pour rien!

Bon on y est Cap'! Ce monsieur va nous conduire à l'intérieur.

S'rapproche du monsieur en question jusqu'à coller sa bouche à son oreille.

On est bien chez la Duchesse Kirah du Breuil hein?...Et dis-moi, ya des tav' à Marly?....

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--Addalbert
Ahhh par aristote, qu'elle avait du chien cette femme ! voyez vous ca comme elle lui répondait. Et ces levres qui ... qui s'approchaient de lui. Ce souffle sur son oreille, une caresse, .... un délice.
Etait il dieu possible qu'on ait fait une telle femme et qu'on n'ait pas pris la peine de l'avertir. Et cette chevelure.... mhhhhhh....

Mais... euhh que disait-elle là ? la duchesse, elle parlait de la duchesse.
Allons Addalbert, rentre ton ventre, et tente d'etre attentif.


Ooooooo....oui.... je ... je.... je vais vous conduire à madame.

Et le rouge, le pamoison de lui monter aux joues à l'Addalbert. C'est qu'il n'en rencontre pas tous les jours des femmes pareilles... quel ange !
Mais ne venait-elle pas de parler de taverne ? allons donc !


Ppppppppp.... pas à Marly, mais de l'autre coté, non loin !

Intérieurement il se morigena, lui à qui on avait appris les beaux mots, ne voilà t il pas qu'il perdait ses moyens. Peste !
Bon, avant tout les conduire à l'interieur... ensuite tenter de regagner les bonnes graces de cet ange...


Mais venez plutot gouter le confort du manoir. La duchesse est au salon. Elle avait averti que des personnes viendraient....

Et plutot que se ridiculiser plus longtemps, il leur indiqua le chemin à suivre
Rebaile
Ecarte brusquement ses lèvres de son oreille, presque rougissante, des fois qu'il penserait qu'elle lui voulait quelque chose, Martin...
L'sourire ce fait plus grand quand elle le voit tout intimidé.
Mouarf... ça promet d'l'amusement, des fois que la raison d'leur venue en ce lieu ne soit pas des plus intéressantes.
Quoique.. Venir chez LA Normande ne peut pas être une simple visite anodine...

Ben oui, conduis-nous donc à madame, ça f'ra plaisir à ma Cap' j'crois...

Oh.. mais il rougit, l'Martin...
T'ain ca lui fait bizarre d'avoir cet effet sur les hommes... 'fin bon, un homme en l'occurrence. Mais il a l'air tellement...remué, qu'elle se d'mande si elle va jouer ou pas avec lui, des fois qu'elle se retrouve coincée sans savoir quoi faire avec lui... P'tetre qu'elle peut l'inviter en tav', "pas à Marly mais de l'autre coté pas loin". Moui, bonne idée, un compagnon d'beuverie, ça, elle sait gérer!

Oui, nous allons entrer, la Cap' est fatiguée d'façon... l'est fragile, mais faut pas lui dire...

Ajoute, les yeux pétillants et s'rapprochant de nouveau de lui.

D'façon, c'est pas pour maintenant que j'demandais une taverne, mais plutôt pour ce soir, si tu n'fais rien et qu't'as l'droit d'laisser la Duchesse un moment!

Puis s'tourne vers la Cap' et, d'un geste en direction d'la porte du manoir.

Après toi Cap', j'ferme la marche cette fois.

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Zya62
[Quand Baile fait sa belle... l'Martin devient carmin...]

Baile qui fait sa belle... On aura tout vu. Roulement des yeux de la Capitaine de l'Ecu Vert. Mais elle est impossible, parfois, son aspirante à charge. Bah oui, parce qu'entre temps, la Baile avait été réintégré chez les Blanches, à l'essai... Neuf longs mois d'essai pour cette impatiente bouillonnante. Un vrai chemin de croix comme l'on en faisait rarement. Pas d'armes hormis sur les routes... Jouer? Jouer... mais après.
Elle la laisse d'abord faire son manège avec le maître d'hôtel... Et rit sous cape, la 'pitaine. S'il savait, le pauvre! Parce qu'elle voit bien l'oeil lubrique qui différencie le gentilhomme du visiteur de foin. Et lui, elle le voit bien la paille prise dans la chevelure, défroqué, avec une femme de chambre pour accompagnante.

Levage des yeux à certaines remarques. Puis une plus déplacée que les autres, sur sa personne. Voir rouge, un instant. Et en profiter aussitôt, brèche trouvée.


Baile! La femme fatiguée que je suis t'ordonne de lui remettre tes armes, pour la peine! Pas besoin ici! Kirah a certainement assez de gardes sur Bougival sans pour autant que tu ais à y agir de la sorte ici. Et avance donc devant moi, que je continue d'observer votre manège, à tous deux!

Insiter lourdement du regard puis emboiter le pas aux deux lutineurs. Pis quoi, encore! Ils perdaient non seulement du temps sur le perron, mais en plus, ils perdaient du temps tous deux, parce que ca finirait à la farce de marivaudage, tout ça...
Dépoussiérer ses vêtements de voyage. Couleurs sombres en accord avec son humeur de certains jours. Mais pas comme ce jour. Journée spéciale, que celle-ci. Une demande qui remonte à longtemps, déjà, mais qu'aucune n'avait pu satisfaire. Indisponibilité alternée. Et cette fois-ci, enfin, c'était possible. Choix fait il y a des lustres, en son âme et conscience... à l'inverse de ce qu'on aurait pu imaginer d'elle, la fière Flamande qui aimait sa contrée natale.

Pénétrer dans le salon et la voir assise, plume à la main, perdue dans ses missives. Concentrée. Elle ne les a même pas entendu, semble-t-il...
S'approcher encore et toujours de la Duchesse entr'aperçue en Normandie, à Terremonde. Lui prendre une main, elle qui est si concentrée? lui toucher l'épaule? Elle risquait la rature et le gachis d'un bien précieux.
Elever alors juste la voix. Un mot, dit sur un ton interrogateur, ou perçait un soupçon de ravissement d'être ici. Plus tard. Plus tard, elle observerait le cadre du lieu, oui. Plus tard. En attendant, cela donna un...


Marraine...?

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Rebaile
Ne pas donner d'ordres à une Cap', même si ce n'sont pas vraiment des ordres.
Et pis surtout à cette Cap'-là, qui s'y connait mieux que personne pour trouver les bons mots, toujours, à balancer à la figure...

Détache son épée en silence, et fait pareil avec sa dague.
Jette un oeil en biais au Martin qui n'en est pas un, et lui murmure...

Elle fait souvent ça quand elle a...'fin bref... mais là c'est pask'elle est enceinte, faut l'excuser...


S'approche d'la jeune femme et lui tend ses armes.

'ci Cap' de vouloir me les porter, hein?...
Mais normalement c't'à moi de le faire avec les tiennes, 'fin j'me comprends...


Grogne un peu quand elle lui prend c'qui représente le prolongement d'elle-même, quelque part, et s'en retourne auprès d'l'homme.

Allons-y donc...

Le suivre enfin à l'intérieur du domaine, jusqu'au salon d'la Duchesse.
S'arrêter à l'entrée d'la pièce alors qu'la Cap' s'avance.
L'observer un moment, pendant qu'elle rejoint sa marraine, sa suzeraine, et laisser ses pensées aller sur un terrain qu'elle évite d'habitude.
Mais ne les laisse pas s'attarder, et quitte la jeune femme des yeux pour regarder l'décor. Se sent immédiatement à l'aise ici, dans la salle baignant de lumière et le cadre sans fioritures.

Aimerait bien s'vautrer dans un fauteuil et fermer un peu les yeux.
Regarde celui qu'elle a décidé d'appeler Martin et qui est encore là, lui désigne un fauteuil du doigt, après avoir vérifié qu'Zya ne la regardait pas.

Tu crois que....ou ça s'fait pas?...

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--Addalbert
[Où il y a des soupirs longs comme des maisons, ouf, elles sont entrées]

Oui.... oui j'ai l'droit... hum... oui, j'ai ma soirée, si la duchesse n'a pas changé d'avis.

Allons donc, ressaisis toi Adalbert, ressaisis toi ! Et mène les donc plutot que te ridiculiser.

Une fois entrées les deux femmes, enfin il put relacher son ventre et s'appuyer contre le mur.
Un long, très long soupir et quelques mots murmurés : "mais quelle femme" ! Assez bas bien sur pour ne pas etre entendu. Il ne serait pas bon que la duchesse l'entende, elle avait l'air bien assez rigide celle-là. Mais quelle femme quand meme !

Faisant des plans quant à une sortie dans la soirée à la taverne, il s'éloigna au petit trop vers les cuisines, ne doutant pas qu'on allait l'appeler sous peu. Il était temps pour lui de vérifier que le stock de boissons fortes était prêt. "Cuvée spéciale enquiquineuse" lui avait dit Mariette en passant tout à l'heure... allons donc, avait-on ca au manoir ?
Kirah
Un, deux, trois, ... soleil ! Ou quand parait l'embellie]

La concentration... oui mais à moitié. Et oui, incapable de se concentrer la duchesse. Trop, trop de choses s'entremelaient, trop d'idées pointaient dans son esprit, trop... trop....
Elle avait donc noté la porte qui s'était ouverte, le pas léger, un rien hésitant, la compagnie juste derrière.
Rapidement, un mot, deux mots, hop, le courrier avait été clos. Un peu de sable... et...


Marraine...?

Elle avait vu juste. Les missives étaient presque toutes parties en meme temps mais elle sentait, sans pouvoir l'expliquer, que Zya serait la première. Elle aurait du penser à prendre un pari. Quoique...
Se levant et franchissant la courte distance qui la séparait de la jeune femme, elle étreignit celle-ci, laissant libre court à l'envie qu'elle avait de retrouver le sourire chaleureux de celle qui lui était devenue très importante dans sa vie hors de Neaufles et ses habitants. Zya... la forte zya... forte en apparence du moins.
Au moins, ici, pouvait t elle agir comme bon lui semblait sans craindre un regard curieux.


Ahhh ! Zya ! Bienvenue chez moi.

Parlant de regard curieux, elle se rappela la présence de celle qui était presque devenue une ombre pour la limousine. Rebaile...
Déposant un baiser sur le front de sa filleulle, en ce geste affectueux qu'elle avait habituellement pour ses enfants, elle recula d'un pas, tenant celle-ci par les épaules et l'observant un court instant... le temps d'un sondage des prunelles qui lui faisaient face, sondant autant et aussi profond que le lui permettaient les murs érigées par la Saint Ange. Murs qui s'ouvraient, se refermaient...
Une seconde, deux secondes... plus encore... Elle étreignit une derniere fois les épaules de Cyrielle, selon ce langage silencieux qu'elles avaient inconsciemment développé entre elles. Puis détournant le regard, elle avisa Rebaile.


Eh bien, je vois que tu mènes ta mission au mieux, ... Rebaile.
Je retrouve là ma filleule... sauve... au moins de corps...Merci.
Prends donc tes aises, mais je te demanderais de rester dans ce salon pour le moment. Et... oui prends tes aises, du moins tant que nous sommes toutes les trois. Tu devrais trouver de quoi te sustenter là bas sur la table.


Entourant du bras le dos de Zya, elle la mena elle meme dans cette direction. Puis ayant versé une rasade de calva à chacune d'entre elles, elle les leur tendit

Alors ? Comment allez vous ? L'air d'Ile de France vous convient-il ?
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Nkhan
[Sur les routes, en direction du Nord]

Un courrier..un courrier avait simplement suffit au Baron pour se jeter sur les routes, pour un périple qui s'avérait long..
Vu la tête du pigeon qui l'avait apporté, il ne pouvait venir que de très loin..le Baron avait l'habitude d'en voir dans cet état là..son pigeonnier était remplie de volatiles à qui il fallait prodiguer des soins du fait qu'ils permettaient au Baron de continuer à diriger d'une main de maitre ses terres normandes.

Ses intendants avaient fort à écrire chaque semaine, pour prodiguer les informations essentielles qu'Nkhan leur demandait..d'abord Saint Säen, mais surtout Mesnil-Mauger, terres qui lui avait été confié par une personne qu'il estimait énormément..Dame Kirah..sa suzeraine.

Nkhan avait donc reçu convocation en terres parisiennes..il s'était dès lors empressé de donner les instructions nécessaires à toute sa maisonnée. Il n'avait point de grandes terres, dans son aventure en Armagnac..une simple ferme fortifiée, qui lui servait de pied à terre indispensable, pour ne pas se perdre dans les tribulations de la vie publique Commingeoise..qui ma foi..était plus que tumultueuses.

Les instructions données, il s'était donc mis en route, comme dans le temps, où il allait chasser avec délectation, les bretons sur leurs terres..

Armes au fourreau, armure et côtes revêtues, ou en bagage, nourriture et effets personnels, et surtout nécessaire d'écriture..tout ce qui n'était pas porté était chargé sur un cheval de bât..
Accompagné d'un de ses hommes, il était donc parti sur les chemins, répondre à l'appel de sa suzeraine.

Il devait beaucoup à cette Dame, et, plus que le respect de son serment, il estimait normal de devoir répondre à son appel, simplement, en tant que personne reconnaissante, attachée à la confiance réciproque entres deux personnes, et au respect des gens qu'il estimait..

La route promettait d'être longue..et elle le serait..sans aucun doute.

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Rebaile
Et valà... pour une fois qu'elle s'interesse à un homme, faut qu'il s'éclipse au moment où elle lui parle! Elle reste alors l'doigt tendu vers le fauteuil, ruminant sa déception du moment, avant d'se tourner vers le seul spectacle qui vaille la peine d'être vu du coup.
C'est qu'l'Ange qui s'fait bisouiller sur le front et qui ne grogne pas d'vant ce signe d'affection quasi maternel,ça la f'sait sourire à fond...

T'es où Martin, quand j'ai b'soin d'partager mon sourire!
R'garde vers la porte des fois que... Mais non, l'a bel et bien disparu, l'valet pivoine.
Manque se faire mal aux muscles du cou quand elle s'tourne brusquement vers la voix qui s'adresse à elle.

Tourne sept fois la langue dans sa bouche...
Pas s'louper avec la Duchesse... L'est pas Martin, elle...

Emm... J'fais c'que j'peux, m'd...Du..'fin Kirah...
L'est pas facile à protéger, la Cap', mais pour atteindre son corps, faudra passer sur le mien d'abord.

Ravale ses mots avant d'etre taxée d'bisounours et d'mourir sous l'oeil noir d'l'Ange.
Par contre, pour protéger sa tête... Des fois ca m'prend la mienne...
S'mord la lèvre pour ne pas grogner, là y aura plus d'bisou qui tienne, juste le nours.

Prendre ses aises? J'peux m'vautrer sur ce fauteuil alors?
Faut vraiment manger d'abord?..Se sustenter... Savoure la délicatesse de ce mot si raffiné avant d'les r'garder s'diriger vers la table en question.
La suivre? Bah.. l'a pas b'soin d'la protéger ici, lui a bien fait comprendre ça!
Alors elle s'vautre silencieusement dans l'fauteuil qui l'appelle et soupire d'aise.

Ahhh, moi il me convient à merveille! J'resterai bien là pour me ressourcer tiens.

Ferme les yeux comme elle en a rêvé et s'imagine en tav' à Marly... N'a même pas vu l'verre de calva que lui tend la Duchesse, saoulée d'jà par le Martini...

_________________
Patsy


[Vicomté de Conches...]



Conches...le soir, il y a avait de l'activité dans la cour du château du vicomte de ces Terres, une activité bien inhabituelle...
Patsy aimait se retrouvé en ce lieux, loin des tracas de Rouen et de son château, loin du tumulte des armées.
Un calme qu'il espérait temps, mais toujours quelque chose à faire...

Le Vicomte se présenta dans la cour, un pas rapide comme à son habitude, il n'était réputé pour perdre son temps, d'ailleurs cela lui faisait horreur.
Pendant qu'un jeune écuyer prépara quelques affaires pour la route, le Vicomte relu la lettre qu'il avait reçu.
Un courrier de sa suzeraine, Kirah...il était son vassal sur la seigneurie de Criquebeuf en Caux, la première des terres qu'il avait reçu venant d'une des premières personnes qui lui avaient fait confiance.

Conches sourit en pensant à se passé, il était bien loin et depuis que de chemin parcouru...
Voyant le jeune que l'écuyer avait finit Patsy monta sur sa monture, une jument prénommé Pauline, un solide coursier.

"Je souhaiterais pouvoir compter sur toi, sur ta présence, lors de la réunion organisée en mon manoir de Bougival"

Voilà ce qui l'avait retenu de cette lettre, suffisant pour se mettre en route le plus rapidement possible, après avoir expédier certaine affaires courantes...il regarda son écuyer:


Vers Bougival, au plus vite...

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Pisan
[Vicomté de Chelles]
A l'heure où les bourgeois les pus matinaux de la ville sortaient à peine de leur lit, la vicomtesse de Chelles était déjà debout, vêtue pour le voyage et faisait les cent pas dans le vestibule en attendant sa dame de Compagnie. L'aube pointait à peine au loin, le parc était empli de rosée et l'air qui provenait de la croisée qu'elle avait ouverte, était frais. Elle frissonna légèrement.

Mag! Oh Mag!

Sa voix résonna dans l'escalier qui menait aux appartements réservées à la dame de Pomponne qui était venue passer quelques jours en sa compagnie. C'était une habitude, elle travaillait ensemble et faisait souvent la route de Paris à Chelles qui ne se trouvait pas trop loin.

Elle attendit quelques secondes et sortit par la Grande porte du Griffon. Dans la cour, une voiture aux armés de Chelles était déjà avancée. Des cavaliers attendaient en bavardant tranquillement, tandis que quelques valets s'affairaient encore autour de la seconde voiture, plus petite, portant divers coffres.
Elle prit place dans la première voiture et attendit en mâchant un bâton de réglisse.

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