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[RP] Sus à l'Empire ! En avant!

Leamence
la Vache Mauve ! Aurea, faut pas la faire suer elle non plus. La tempétueuse Léa en reste bouche bée. Déjà, la veille, c'est la Sedunoise qui a insisté pour occire la taupe, et en plus, elle se paye le luxe de le faire toute seule. Ca c'est fait.

Une autre journée se passe, avec un rebondissement à chaque heure. Genève Franche, demain Genève Impériale. Le ver est dans le fruit..c'était le souhait d'Izaac, le voilà exaucé. Paix à sa désynchronisation.

A la Cantonnerie de Genève, puis aussi dans la Taupinière où la Lie des Royaumes partage régulièrement Tisane et petits fours, ça hurle, ça crie, ça s'insulte, ça s'offusque, et se promet mutuellement un combat éternel et sans fin. Comme toutes les deux lunes, en somme.

Epatant. Cette fois, le seul lieu serein est le château de Berne, où tout le monde s'affaire à terminer le Grand Ménage de printemps. Plus une miette de poussière, nulle part. Le sol en est même glissant, d'avoir été trop astiqué.

Depuis le fond des Vallées Helvètes, jusqu'au Confins du Royaume de France, et de l'Empire, des Voix s'élèvent. Certains parlent même de prêcher la bonne parole, pour bouleverser les idées. La riposte s'organise déjà, avant même la défaite finale. Des feux follets, des myriades de feu follets, éclairent les Ténèbres.

La 'Pouse de 'Pou se sent comme un poisson dans l'eau.

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Aurea
Cambrousse helvète, on a toujours pas retrouvé la Septième Compagnie qui s'est perdue dans un talus, entre deux forêts ou dans une clairière quelconque.

Perdue, mais pas inactive pour autant. Entre averses et soleil, on échafaude des plans de guerre tous plus farfelus les uns que les autres, on prépare la riposte, on imagine la vengeance. Mais s'il y avait bien un truc qu'on avait pas prévu, c'était la trahison de Michel et Gaia, et le renversement, en ce jour là, du conseil de Friberne.


Citation:
Le conseil du Comté
Atila (Comte)
Gaal
Nonikw
La.famine
Julia_condoin
Elhann
Acnia
Eltia
Bernie07
Ninon2
Nicorette
Ellisal


Sans qu'on le voit venir, le ver de la traitrise était à l'intérieur de la pomme helvète.
Aelig
[ Fribourg, 2 mai de l'an de Grâce 1461, j'veux du soleil ! ]

Citation:
Aujourd'hui, en chemin, vous avez croisé l'armée "Alba stella " dirigée par Ollowain27, les défenseurs de Fribourg, l'armée "Caeruleus Stella" dirigée par Lestad, et une Schwyzoise sur une mule qui tentait d'entrer. N'avons pu recupérer que la mule. Toutes nos condoléances à la famille et aux proches.


- Coup d'théâtre ! le château a été pris, le conseil renversé !

-Hein? Mais par où sont-ils entrés? On ne les a pas vu sortir.

- Pas les allemands, par des hélvètes !

- Mais qu'est-ce donc ? Un remaniement ?

- Un coup d'Etat. Même qu'ils ont embarqué Benedict.La.Famine de force pour l'faire entrer au conseil.

-Eh ben, j'en connais un qu' a pas fini d'avoir la gueule de bois d'puis qu'il est monté dans une armée ennemie en route.

-...

-C'est bien silencieux.

- Qu'est ce qu'on fait alors ?

- On quitte l'armée de Fribourg.

- C'est votre dernier mot ?
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Alikin
[FRIBROURG]

Défendre, Fribourg je le ferai, aider Fribourg avec la salle Gaia, jamais, la soif du pouvoir et son alliance avec Cronwell puis sa trahison envers lui quand elle a vu les choses mal tournées pour elle... NAHHHH je préfère nourrir les gens de l'empire que de l'aider la salle garce...

Gens, qui en ont marre de Genève et de ses foutus conneries... Gens qui veulent avoir une confédération indépendante... Pas seulement indépendant de l'empire et de la France, mais indépendante des lions, du Fatum et de tout brigands...

Peuple héveltiques, Soyons fiers et prenons nous même ce foutu château, enlevons les agréments et exigeons le retrait des envahisseur....

Construisons une nouvelle confédération, implantons des règles de base, une charte confédérale et laissons tomber cette promesse qui ne vaut rien....

Soyons fiers dis-je .... SOYONS FIERS
Julia_condoin
[Fribourg, 2 mai 1461]

Julia patrouillait avec l'armée de Fribourg comme à son habitude depuis que les armées impériales avaient fait leur apparition. Au détour d'une rue, elle tomba sur une affiche du Conseil. elle s'en approcha par curiosité pour savoir de quoi il retournait et resta bouche bée. Les bras lui en tombaient.

"Quoi ? Comment ? C'est quoi cette blague ? Personne ne m'a jamais parlé de ça !" ne put-elle s'empêcher de dire tant elle était surprise mais aussi choquée.
Sa seule intention lorsqu'elle avait rejoint la Sicut était de défendre la ville et de protéger le château, mais en aucun cas de prendre le pouvoir.

Les seules fois où elle avait participé à de telles actions, il s'agissait de virer des brigands ou des trouble-fête qui avaient pris possession de l'avoierie de Genève. Mais jamais pour renverser un gouvernement légitimement élu, peu importe si elle approuvait ou non leurs actions et leurs décisions.

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Honorable Lieutenant Général de la Garde genevoise
Genevoise libre sans attache religieuse ou politique.
Appolinne
A la porte Ouest de Sion, à regarder le chemin...


Elle était là depuis quoi.. bien trop de jours, ça en devenait lassant. En plus, elle n'y comprenait rien. Plus tôt, on lui avait dit

Les Helvètes se sont auto-révoltés

Puis d'un autre côté, on lui avait dit

C'est lui là qui a tout fait

Et une folle dans l'autre coin criait à qui veut l'entendre, qu'lui là, il n'en pouvait rien et que c'était des autres. Et ces autres, on lui avait dit qu'ils étaient même pas là.
A Sion, ça râlait sur les propos d'un parchemin dont elle n'avait pas la moindre idée de ce dont ça parlait. Le miracle qu'elle avait demandé à Déos d'apprendre à lire n'avait pas été exhaussée. Alors, elle observait cette guerre avec ennui.


On n'sait r'in, et quand n'on sait un truc, c'est s'upide. Y a c'lui qu'voudrait libéré des gens lib' qu'sont pô assez lib' d'avoir des chartes assomantes, un aut' qu'voudrait avoir l'pouvoir sur des gens qu'il libère, pi un paquet qu'voudrait arrêté d'libérer des gens qu'on r'in à dire.
Haussement d'épaules, à moins que ça soit l'inverse.
On sait r'in, on dit r'in et quand on dit un truc, y s'cont'dit avec l'truc suivant. M'énerve! M'énerve! M'énerve!

Puis elle avait ses jambes qui la démangeaient horriblement, elle devait bouger, cela devenait impératif, pour sa santé mentale. Alors tant pis, elle allait miser sur la chance, la chance que sa petite taille la sauverait.
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Waldemar
Se tournant vers Alikin

Savez vous, gus qu'il existe des tas de petits duchés et des tas de petits Comtés où les pieds-tendre de votre genre, de petits duchés avec une gentille population peuplée "d'anti-brigands" et favorable à un monde rose où tout est beau, tout est merveilleux ?
Vous n'avez qu'à aller en Provence, ça vous ira mieux que d'être "helvète" si encore vous savez ce que cela signifie... Allez vite en Lorraine baiser les pantoufles de l'empereur, à ce qu'on dit il s'y trouve, dépêchez vous !

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Alikin
Se tourne vers l'homme....

Savez-vous qu'elle est la fierté parce que vous en n'avez aucune. Je suis né ici moi et je veux que mon pays sois honnête et fier d'être indépendante, mais bon, si vous préférez la lâcheté ce n'est pas mon problème.
Aurea
Cambrousse helvète, la Septième Compagnie, plus connue sous le nom d'armée Le Lion de Judas pour ceux qu'ont pas compris, au clair de lune. Mais on l'a toujours pas retrouvé.

Petit matin, il pleut.
Aurea sort de l'abri ou elles passent les nuits et s'étire. Sourire niais, tête levée vers le ciel, ne remarquant même pas qu'il pleut, elle se retourne vers Léa.


Je sens que la journée va être belle !

Le soleil brille presque entre les gouttes, les oiseaux chantent, c'est la guerre, elles se planquent, elles s'emmerdent, elle est amoureuse, la vie est belle !


Plus tard dans la journée, c'est Léa qui flanche. Chacune son tour.
C'est vrai que tout va pour le plus mal aujourd'hui, entre les trahisons diverses et variées, la capitale en passe de tomber, les parties de cache-cache entre armées et entre bateaux, c'est pas la grande joie.
Mais voila, c'est quand l'une va mal que l'autre doit être forte pour les deux. Et heureusement aujourd'hui Aurea a de l'énergie a revendre, de la motivation pour dix, la vie est belle qu'on a dit.
Donc elle tente d'y aller de son petit discours. C'est pas ce qu'elle fait de mieux, les discours. On retiendra juste les quelques derniers mots qui trouveront peut être un jour leur place dans son recueil de bonnes paroles :


On va montrer qu'on en a. On est pas des savoyardes quoi !
Leamence
[Armée du Lion de Juda, dicte la 7° Compagnie, entre deux végétaux]

Clip Clap Ploc, Clip Clap Ploc..le bruit de la pluie.


Habituellement, loin des cités, Léa sait toujours quoi faire de ses journées. Mais là..avec l'oriflamme, impossible de se jeter sur les passants. Il faut se contenter d'attendre..attendre...et attendre encore. De quoi déprimer l'ancienne Sicaire.
Aurea est guillerette comme un tétârd à la queue naissante, et transmet son enthousiasme, par quelques mots cinglants.

Exactement ce qu'il faut à l'Avoyère de Genève en exil.

Fribourg va tomber, l'As Saif Al Assad va ramasser...enfin pour l'Al Saif, Déos le protège encore. Les marins le savent, et prient ardemment.


Quitte ta culotte Aurea, on va faire comme Maria à Fribourg. Nous ne sommes pas des Savoyardes, en effet


Les deux emmerdeuses ont été mises en présence par le Très Haut, ce ne peut être un hasard.

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Waldemar
Waldemar ne put s'empêcher de sourire, répondant à Alikin:

- Vous parlez de fierté ? Et dites moi, que faites vous à Fribourg ? Observez vous les armées défiler fièrement avec les drapeaux impériaux ? Ne devriez vous pas les combattre ? Vous critiquez vos hommes politiques alors qu'en ces temps troublés vous devriez les suivre pour vaincre l'ennemi ? Vous me parlez de fierté helvète alors que vous voulez vendre votre canton à l'Empire et faire ami-ami avec lui afin de vivre dans une pseudo quiétude? Qui êtes vous pour me parler de fierté, vous qui vous pâmez à l'idée d'être ceint d'une couronne nobiliaire par l'empereur pour aide apportée à la sempiternelle puissance du Saint Empire Romain Germanique ?

Ne me parlez pas de fierté puisque jusqu'à présent votre dogme c'est la soumission, votre mot d'ordre: VIVE L'EMPIRE !
Vous voulez créer une confédération sans Genève ? La belle idée ! Et vous pensez qu'avec ses 400 habitants nous continuerons à vivre dans l'indépendance ? Dites le tout de suite, que la confédération helvétique soit rattachée à l'Empire ça vous remplirait de joie, ne soyez pas stupide la confédération ne saurait vivre sans Genève, sauf si vous préférez que nous ressemblions à la Provence, un petit Marquisat sans prestige enclin à être envahi par qui que ce soit sans avoir la force de se défendre !

Et ne venez pas me traiter de lâche lorsque j'étais sur les remparts de Genève pour protéger la cité contre les envahisseurs et où j'ai été vaincu contre un ennemi bien plus nombreux que nous !

Il y a plusieurs personnes en Helvétie avec qui j'ai eu des conflits, je pense à Atila, à Tofy ou à d'autres, mais je sais que même si ces deux personnes critiquent et se plaignent souvent de maintes choses, ils gardent en tête l'esprit helvète qui est la liberté avant tout !

Et vous ? Quel est votre esprit "helvète" ? Génuflexion et on baise les miches de l'empereur ? Petit rigolo....

En espérant qu'Atomlik deviendra avoyer, il ne baisse pas ses braies devant un soldat impérial et jamais je ne douterai de son patriotisme helvète intact en dépit de la guerre, quant à vous vous serviriez mieux votre canton en le quittant, le départ de certaines personnes peut parfois être douloureux mais le votre n'apporterait qu'une irrépressible envie de festoyer.

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Appolinne
Grandson, il paraît que ça ne vaut pas le détour, mais c'était la seule route sans armée.

Les débats sur la place publique helvète faisaient rage. On ne dénombrait pas moins de deux interlocuteurs enragés. C'était presque autant que les membres non perdus de la septième compagnie. Et à écouter le second, il aurait préféré être seul que de respecter la liberté de paroles, à croire que le mot LIBERTE n'avait, aux yeux des helvètes, que le sens qui les arrangeaient au moment où ils en avaient besoin.

Se tournant vers tous les nombreux helvètes d'Helvétie (mais si, c'est possible), elle les salua.

Dites, z'avez pô envie d'm'expliquer c'quoi l'Helvétie exact'ment. Parce que lui là, il défend la liberté d'êt' lib' d'tout mais surtout pô d'êt' pas d'accord. Vous là bas, vous défendez la liberté d'êt' lib' d'êt' enchaîné à des zimpéritaux. Heu... pi elle là? Lui? Et tous les aut'? V'leur avez d'mandé c'qui z'en pensent? Parce que c'bien sympathique d'affirmer vot' position, mais où c'est qu'on voit qu'les aut' sont d'accord. A Sion, y avaient trois pelés pour dire qu'leur avis l'est plus lib' qu'la liberté d'penser d'l'aut', z'êt' qu'trois dans l'coin?
Franch'ment, là 'jourd'hui, bah j'comprends l'Empire. Z'êt' agaçant. Quand on vous entend, on a juste envie d'vous exterminer. Pô qu'vos idées sont mauvaises, pô qu'vos principes sont mauvais, pô qu'vos loys sont moins bonnes qu'ailleurs, et pô qu'vot' r'ligion l'a un nom moche, mais zuste parce que z'êt' a-g-a-çant!


Elle inspira fort pour gonfler sa poitrine, comme pour prendre de l'importance. Il l'énervait tous au plus haut point depuis des jours. Elle n'avait plus qu'une idée en tête, partir de cet endroit détestable.
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Waldemar
Waldemar écoutait la jeune donzelle, il avait du mal à la comprendre ni non plus savoir à qui elle parlait, de quoi elle parlait ou bien ce qu'elle demandait.
Il essayait de répondre au mieux:


- J'ai du mal à vous suivre m'dame, comment vous vous appelez d'abord ?
Moi c'est Waldemar, de Sion justement. J'vais essayer de vous expliquer ce qu'est l'Helvétie et après je répondrai à vos divaga... allégations.

L'Helvétie c'est un endroit unique en Europe, pourquoi unique ? Nous sommes une Confédération, nous n'avons pas d'empereur à qui on doit jurer allégeance, nous n'avons pas de duc, nous n'avons pas de noblesse qui contrôle le pouvoir. Le pouvoir justement appartient au peuple et seulement au peuple, notre confédération est composée de 6 cantons qui sont en fait tous indépendants, tous souverains vis à vis des autres. Nous avons certes un conseil, on l'appelle le Conseil Confédéral qui siège à Friberne (Berne dans l'esprit, Fribourg IG) où les conseillers sont des fonctionnaires et au service des cantons !
En d'autres termes chaque cité équivaut à un Etat, donc 6 Etats dans un Etat. Je ne tolère pas, nous ne tolérons pas que notre indépendance qui date de 1455 soit bafouée et piétinée par l'Empire qui nous envahit, j'imagine que si je vous giflais à l'instant vous ne resteriez pas impassible et que vous vous manifesteriez un minimum. Eh bien c'est pareil ici, nous sommes indépendant vis à vis de l'Empire et nous nous défendons contre l'envahisseur.

Bien maintenant je vous trouve un peu grossière de venir en place publique helvète, vous qui n'êtes certainement pas helvète et de dire: Vous êtes agaçants, à votre avis quel est le maître mot de la politique ? Pour ma part ce serait conflit ! N'éludez pas les conflits car vous en aurez toujours sur le dos, et vous aurez toujours en face de vous des gens agaçants donc faites avec. Ensuite il est quand même dans mon droit de ne pas être d'accord avec Alikin qui semble faire les yeux doux à l'Empire, dans un débat il y a systématiquement des gens pour ceci, des gens contre cela: c'est l'essence du débat. Donc en effet je ne suis pas d'accord avec lui, mais ne dites pas que je ne supporte pas qu'on soit en désaccord avec moi car c'est souvent le cas...

Pour le reste, chacun peut s'exprimer librement ici c'est une gargote donc c'est naturel, mais je ne vais pas chercher les helvètes par la peau du cul pour les obliger à s'exprimer, ça paraît normal.
Ensuite si vous avez envie de m'exterminer va falloir attendre que ma convalescence se termine, ensuite si m'écouter vous insupporte je ne vous retiens pas.

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Aurea
[Armée Le Lion de Judas, on l'a retrouvé !]

La veille au soir :

- Quitte ta culotte Aurea, on va faire comme Maria à Fribourg. Nous ne sommes pas des Savoyardes, en effet
- Euh... j't'aime bien Léa, et p'is c'est vrai qu'on traine nos bottes ensemble, et la cantine, et notre drapeau, et qu'on partage nos repas, et la galère dans laquelle on s'est fourré depuis un petit moment maintenant, mais euh bon... on s'connait pas assez pour ça hein...

Mais qu'est ce qu'il lui passe par la tête à Léa ? On va quand même pas avancer les fesses à l'air ?! Hum... elle a quand même pas l'intention de l'utiliser pour attirer les impériaux et les empêcher d'aller à Fribourg ?! Nan nan nan je ne ferais pas l’appât ! Je veux bien sacrifier ma vie pour la cause helvète, mais pas mon corps ! Naméo !



Samedi.
Les nouvelles sont mauvaises. Et bonnes à la fois.
Fribourg a été investie par les armées qui l'assiégeait. On s'y attendait, depuis un moment. Tout avait été préparé. On avait vidé les greniers de toutes les vieilleries pleines de poussières et de toiles d'araignées, on avait emmené les chaises et fauteuils de tous les bureaux pour que les vilains soient obligés de rester debout. On avait vidé la cave de toutes ses bouteilles. On avait même vidé les placards de tous les cadavres. On avait remonté les coucous, balayé partout, ciré les planchers et disposé des paires de patins à l'entrée avant de quitter le conseil. Tout était prêt. Mais comme on est tout de même des farceurs, on a caché les clés ! Déjà qu'on leur laisse le conseil tout propre, on va pas non plus leur tenir la porte ouverte.
Et l'autre bonne nouvelle, c'était qu'il y avait peu de victimes, Michel avait agi avec sagesse.

Et pendant que des gens se parlaient en criant par dessus les montagnes, les deux emmerdeuses de services préparaient leur prochain bon coup. Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'Aurea en était fière à l'avance.


Gnéhéhéhéhéhé...
Appolinne
Elle écouta le discours pompeux du Messer. Qui ne prouvait, une fois de plus, que ce qu'elle venait de lui dire juste avant, qu'il ne donnait pas envie de rester et de respecter un individu ayant de tels propos. Enfin, à ses yeux.


D'abord? Bah d'abord! J'vous a pas d'mandé vot' nom. Parce que j'vois pô c'que mon nom peut bien changer à c'que j'dis. Mais pour vot' conscience, j'm'appôle Linne. J'étais viendu pour l'tournoi, et pour voir l'lac, pour l'comparer à la mer du Sud.

Bon, en fait, vot' explication, j'le savais d'jà ça. Vot' collègue. Gyllibert, Gyllmauv', 'fin Gylltruc m'l'a expliqué. Mais c'que j'comprends pô. C'est qu'est-ce que vous dites. Parce que vos e'splications, elles sont biens. Mais j'vois rien en vrai là.

R'prenons vot' exemp' là. Vous dit' que chacun peut s'e'spliquer lib'ment. Mais quand quéqu'un vient l'faire, vous lui dites d'déménager, ou d'partir. Vous cherchez pô l'conflit et l'politique, v'les éludez en les foutant d'hors. Mes arguments vous plaisent pô. Boh conflictuez les, puisque z'aimez les conflits. Mais r'poussez les arguments en les chassant d'un r'vers d'main, boh, c'pô confluctué ça.


Accompagnant le geste à la parole, elle fit un vaste mouvement du revers de sa main, comme pour chasser une poussière au loin.

Pi vous z'inquiétez pô. J'm'en va. J'ai détesté l'Helvétie autant qu'j'avais détesté la Lorraine. M'reste zuste une affaire à régler, pi j'm'en ira d'main soir. Pour jamais r'viend, j'espère. Comme vous, j'aime m'oppositionner aux gens. Mais j'aime pô m'imposer si y z'ont rien d'mieux à faire d'l'avis des aut' que d'le balayer.

Elle ne tournerait pas les talons. Trop fière de montrer qu'elle en a dans la caboche (à défaut d'avoir des braies). Même si ce qu'elle dit n'est pas toujours cohérent, mais ça, elle ne le savait pas. Par contre, elle savait que ses idées terre-à-terre plaisaient à des gens. Elle tournait entre ses doigts la pierre rouge qu'un nain lui avait offert quelques semaines auparavant, pour la remercier de son franc parlé et de l'opposition intéressante qu'elle avait apporté à leur échange. Dans son esprit naïf, le type en face d'elle n'avait rien de cohérent. Il parlait. Parlait. Mais une partie de ses propos ne respectaient pas les principes qu'il disait suivre au nom de la liberté helvète. Et si il n'y avait que cela à entendre, elle n'avait rien à faire là.
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