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[RP] De Rouille et de Crocs - Part I.

Mog
Le sourire franc, Mog observe de biais son nouveau compagnon d'étable.

- « As she's mine. So she'll try to kill you someday, if he won't. This is beyond any doubt. »
[« Comme elle est mon amie. Alors elle essaiera de tuer un jour, s'il ne le fait pas. Cela ne fait aucun doute. »]

Long soupir alors que les bras se croisent derrière le crâne tuméfié et qu'il s'affale contre le mur qui lui sert de dossier.

- « But don't judge him too fast. He's actually a good mate, sometimes. And apparently a good lover too. »
[« Mais ne le juge pas trop vite. C'est vraiment un bon pote, parfois. Et apparemment un bon amant aussi. »]

Même si la plupart du temps, c'est quand même une raclure de première. Ce dont Mog n'irait pas se plaindre ouvertement. On récolte ce que l'on sème et Mog n'a pas oublié la rancune qu'il a ancré si profondément dans ce cœur d'Irlandais.

Lasses, les paupières tombent doucement.


- « Let's sleep now. Old men need to rest. »
[« Dormons, maintenant. Les vieux ont besoin de se reposer. »]

Comme ça, sur son tabouret.
Habitué à dormir un peu n'importe comment.

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Athelstan
Il fronce légèrement les sourcils, réfractaire à l'idée que l'Irlandais bis se révèle être un bon camarade. Voire même un bon amant.
Athelstan n'a jamais compris cet engouement qu'on pouvait avoir pour les hommes plus vieux. Les mûrs. Et ce n'est pas aujourd'hui que ça va commencer.


- « He won't be mine. »
[Il ne sera pas le mien.]

Non. J'fais pas confiance à ce verrat pernicieux, moi. Toi en revanche, je t'aime bien, vieux lardon.
Pas encore homme, mais plus tout à fait enfant, il n'en reste pas moins affreusement têtu.

Passant une main sur sa petite trogne aux restes juvéniles, il se repose alors.
S'apprêtant à prendre la suite d'un Mog presque endormi.


« 'night... scumbag. »
['nne nuit... enflure.]

Petit sourire, et il rejoint les bras de Morphée.
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Astana
La boutanche en main, la nordique arque un sourcil face au comportement étrangement calme de Finn.
Elle écluse une gorgée, la patte malade toujours plongée dans son baquet, et l'oeil rivé sur son compagnon.

Qu'est-ce que t'as l'Irlandais ? T'es malade ? Pourquoi tu piques pas une crise ?
Et puis d'abord, je l'ai pas amené, c'est lui qui s'est accroché à moi comme une sangsue.

Tout ça pour ça ?

Finalement, la question qu'elle rumine depuis des semaines est posée dans la foulée.


- « Mais qu'est-ce que le bougre vous a fait pour que vous soyez à ce point hargneux à son égard ? »

Crache ta peine. Vas-y, crache-la.

Parce que j'ai bien compris, moi, que vous aviez un souci bien antérieur à notre rencontre.

Ce sur quoi, elle soulage la bouteille d'une nouvelle gorgée avant de la rendre à son proprio.


- « Et ne me dites pas qu'il n'y a rien. »

On a pas tant d'animosité envers quelqu'un quand il ne s'est rien passé.

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Finn
Contemplatif de son malt fermenté, il fait tourner la bouteille comme un vulgaire godet entre ses doigts, tergiverse. Apparemment la curiosité fait partie du contrat. Tout comme la confiance qu'il cherche un instant dans la grisaille scandinave.

Un Irlandais, ça fait mal. Tu le sais bien toi, hein ? Oui, t'es sacrément bien placée pour le savoir.

Une rasade roule contre son palais avant de passer à la trappe et que la langue se délie.


- « Ce qu'il m'a fait ? »

Il ricane, le Gaélique, amer.

- « Il m'a fait ça. »

La patte se hisse au niveau du rictus mal dessiné et décrit un vague cercle autour de son profil gauche. Le mort. Celui qui ne sourit pas. Ou plus. Depuis qu'une erreur de la nature l'a condamné à l'inertie.

Ce con m'a défiguré, voilà ce qu'il m'a fait.

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Astana
Sous l'étonnement se cache l'envie malsaine de se marrer.

Avouons que ça te donne un petit côté sympathique l'hémiplégie, quand même. Façon pile ou face.
Avec juste une tranche de ravagée. C'est très représentatif de ta personnalité en fait.

Et puis la symétrie c'est moche.

Mais j'ai compris, c'est pas drôle. C'est triste. Le rire qui ricoche entre les côtes et remonte progressivement dans sa gorge est ravalé illico. La mercenaire s'efforce de prendre un air compréhensif, voire compatissant. En vrai, elle ferait la gueule aussi si on l'avait défigurée à ce point là. Bien qu'elle n'en soit pas si loin. C'est juste qu'elle n'imagine pas ce pauvre Mog faire une chose pareille. Ou alors par mégarde, maladroit qu'il est. Elle pince les lèvres et se concentre quelques secondes pour nettoyer sa main, rabattant derrière son oreille quelques mèches venues flirter sous ses grisâtres.

Quand elle relève la tête, aucune émotion n'apparaît sur le faciès bleui.


- « Fait ça comment ? »
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Finn
Il en faut peu pour que les yeux de l'Irlandais se plissent. L'un plus que l'autre, forcément.
Non, j'ai rien vu. T'as pas envie de te bidonner, et moi j'ai pas envie de te faire un scandale.

Restons-en au récit, la réponse habituelle fait son entrée.


« Chute de cheval. »

C'est ce que tous les petits curieux se sont vus rétorquer jusqu'à présent. Mais le pieux ne ment pas, presque jamais en fait. Pour ainsi dire, il se contente de fractionner la vérité. Plus petites sont les bouchées, plus la faim s'étiole.

Mais toi tu vas avoir droit au bonus, Danoise.


- « Dieu sait qui a eu l'idée de le placer derrière un fût d'canon. Cet incapable vise comme un manche. Mais moi, il m'a pas raté. »

Je te laisse imaginer la suite : ma monture qui s'en prend une dans l'oignon et qui m'envoie brouter le champ de bataille. L'histoire bête, tu sais.

Voilà, maintenant tu peux te marrer.

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Astana
Hochement de tête dans les règles, compréhensif pour le coup.

Intérieurement, la Danoise note : ne jamais laisser Mog s'approcher d'un canon. Ni d'un arc. Encore moins d'une arbalète. En fait, lui retirer toutes les armes des mains quand il sera là. N.B : éventuellement l'envoyer dans le camp ennemi pour faire le ménage avant l'arrivée des troupes.

Il lui est plus facile d'expliquer l'attitude de Mog envers son employeur à présent.
Autant que cet air de chien battu qu'il arbore chaque fois qu'il est dans les parages.

T'as fait une vilaine bêtise, mon chéri.

Elle lui sourit discrètement.


- « Vous ne l'avez pas tué, pourtant. »

Y'a un truc que j'entrave pas.

Elle incline la trogne sur le côté. Geste mécanique qui s'opère chaque fois que la curiosité pointe le bout du nez.


- « Vous vouliez qu'il vive avec ça sur la conscience ? ... »

Ce que je peux comprendre, mais...

- « Si oui, vous ne pensez pas qu'il serait temps de passer à autre chose ? »

Attention, question épineuse.
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Finn
Non, je l'ai pas tué. J'ai même pas essayé.
Étonnant, hein ?

Il surprend le sourire avant de froncer l'arcade, comme chaque fois qu'une question délicate lui demande réflexion. Et celle-ci, il ne l'a pas vu venir. Fourbe qu'elle est.

Mouvement d'épaule indécis.


- « Je lui ai appris à lancer des galets dans la flotte. On s'connaît depuis qu'il a abandonné ses langes. »

C'est mon explication, j'en ai pas d'autre.
Et j'ai pas l'intention de creuser. Vois plutôt, je bois.


- « Faire la paix ? Encore ? »

Comme avec toi ?
Pour quoi faire...


L'ironie prenant vite le pas sur les sujets trop lourds, il allège d'une mine toute juste contrariée.

- « Il ne m'a même pas encore remplacé l'canasson... »

Pas plus qu'il ne lui a offert de nouvelle trogne. Il l'a, il l'a gardera.
Alors pourquoi pas la rancune qui l'accompagne ?


- « Un jour, il s'en ira et j'en serai débarrassé pour de bon. »
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Astana
La blonde secoue légèrement la trogne. Peu convaincue par les arguments avancés, et encore moins par leur conclusion.
Parce que tu lui a écris. T'as même parlé de moi dans cette foutue lettre. Et le pauvre s'est empressé de venir. Tu savais.

Si tu le préférais hors de vue, t'aurais rien dit.


- « Il vous manquerait. Enfin... »

Haussement d'épaule. Après moi ce que j'en dis...
Pas dupe, l'Écrin. Et pourtant, l'envie de le confronter à ses contradictions n'est pas là.

Trop à la ramasse pour ça.


- « D'ici à ce que ça arrive... je vais me coucher. »

Elle lui sert un sourire pincé tout en dépliant sa carcasse.
J'ai pas besoin de mots pour te causer à toi. Tu vois très bien ce que je veux dire.


- « Nous avons de la route demain. »

Prêcher de grands discours à Angers, tout ça...
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