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[RP] Allégeances à Antonio Licors – la cérémonie

Maud
Un coup de coude et deux souffles à l'oreille plus tard, tout en tenant Donall qui faisait presque la moue de se voir enlever son jouet, Maud répondit à la première avec un sourire amusé parce que y avait quand même un petit temps que maud n'avait pas vu l'ex régente dans cet état-là..
Eh bien Ary, pour tout vous dire..Je crois bien qu'elles seront gercées ses lèvres à la fin de la cérémonie hein? Vous lui avez fait une soupe de langues vous? Non parce que il était long votre baiser hein?

Et laissant dix secondes à Ary pour répondre, elle pouffa à la réponse de Aimbaud:
Misère! Comme vous êtes grognon..Un peu de bave de bébé ça ne tache pas..ca porte bonheur même.. Pure invention bien sûr.. sinon les hommes et femmes seraient couverts de bave de gnard.. Faudra bien vous habituer à prendre un nourrisson dans les bras quand vous aurez un héritier hein?

Et à Donall: Allons, faites votre plus beau sourire à Tonton Aimbaud..
Là Maud y allait un peu fort. Mais tant pis. Tonton, ça sonnait bien.
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Charlemagne.


Le Prince n'avait pas prêté la moindre attention aux gestes ambiants. De sa visée périphérique, il imaginait sans peine que chacun bougeait. Lui, droitement installé sur son siège, n'imprimait que les ombres de ceux qu'il imaginait être vassaux de Bourgogne. Ils ne revêtaient aucune sorte d'importance, en tant qu'il les avait tous chassés de son esprit étroit lorsqu'il avait émigré à Angers.
Peut-être même en était-il à soupirer. Un mouvement de son bras, qui sans être trop long ne se trouvait jamais trop court, approcha une main à cinq doigts fins de Fervac, car en expédition, gardes faisaient parfois office de laquais. Trop de monde aurait donné l'impression d'une ostentation dont se passait l'Aiglon, à qui la superbe austérité suffisait à imposer sinon l'autorité, au moins une impression un peu unique, une sorte de solitude intouchable. Le capitaine du Nivernais, pourtant malhabile, offrit à son maître un linge soyeux, fraîchement parfumé de lilas blanc, que Charlemagne se passa entre le nez et la bouche.
Cette paix d'apparat qu'affichait l'Infant fut troublée par un son familier. Iohannes. Outre la démarche gaillarde, outre l'ombre qui s'étend, outre le mâchonnement, agaçant au demeurant, le Fils de France sait reconnaître son frère et mentor à vingt lieues à la ronde. On se sent, quand il est question du sang, et en dépit de la bâtardise du Resplendissant, le Souverain de Bolchen aime ce fils de putain qui lui tint lieu de maître à penser, de précepteur, d'aîné, de père, un peu.
Sans surprise, il l'avise, fier. N'est-on pas enorgueilli de partager la lignée de pareille pourriture ? Charlemagne admire, imite, apprend. Mais parfois, on lui intime l'ordre d'enseigner, et en suzerain docile et indulgent, il consent, non sans un sourire empli de morgue et qui vient saluer la diatribe de Sancte, dont l'art de l'entrée égale bien celui de quelques rois de pacotille.
Entre deux lèvres roses sur visage pâle passent des mots, susurrés. Audibles à qui ils sont destinés. Sans doute moins pour qui n'est pas trop proche, et d'un Prince, il convient de se tenir à un pas.


Ainsi il y a beaucoup de Dames Fortunes en Bourgogne, Monsieur mon frère. Mais vous avez de l'esprit, et vous ne souhaitez que vous amuser de ce que je dirais de cette noblesse bourguignonne. Car vous la connaissez, n'est-ce pas ? Je jurerai que parmi ces femmes, certaines ont croisé votre couche. Et si vous me connaissez aussi, vous devinez ce que j'en conterai. D'ailleurs, je vous l'ai écrit, peut-être.

Mais l'on ne refait pas le Méprisant, comme on ne refaçonne pas la sculpture d'un Rodin. Alors Charlemagne observe, posant son oeil bleu-marine tour à tour sur une duchesse, sur un vicomte. Voire sur un prince qui entre.
Le doigt princier ne se tend pas. Le regard suffit à indiquer la cible.


Je ne vous ferai pas l'affront de vous présenter la duchesse d'Auxerre.

C'était régler le sujet de la Sublimissime, dont l'Infant ne souhaitait pas parler. Il ne souhaitait pas davantage la regarder, croiser ses yeux morts, et devoir lui répondre avec une indifférence feinte et, somme toute, un peu de rancoeur tenace.

Antonio Licors. Mais en fait, Iohannes, vous ne souhaitez pas tant savoir qui ils sont que ce que j'en pense. Alors qu'importent les titres. Nouvellement élu duc de Bourgogne, donc. Pour le mieux, à mon sens. Issu du parti Boumiste, que vous jugerez tôt comme la faille nous menant tous droit aux abysses infernales, mais quelqu'un que je juge suffisamment pondéré et diplomate pour mener le grand duché d'occident vers la paix. En un mot : assez mollasson pour convenir à tout le monde. Extraction qui m'est inconnue. Sans doute aussi parvenu que la moitié de cette assemblée.
J'ai écouté d'une oreille, il est notre duc depuis trois jours et parle de "ses" vassaux comme si nous étions ses enfants depuis le temps d'une vie. Il s'est vu naître une affection subite pour chacun de nous. Cela m'amuse. Mollasson, disais-je.


Puis la pupille se remit en quête d'une victime. Trouvée.

Aimbaud de Josselinière. Mon vassal par son épouse. Il vaut mieux qu'elle : c'est une bigote, mais vous la connaissez : c'est ma marraine. Excellent homme d'armes, je crois. Bonne famille, mais angevin par sa mère ce qui gâche un peu le cru. Quoique Penthièvre est une ancienne maison. Plus que Josselinière. Ils portent un sanglier en meuble, mais cela convient davantage à sa soeur Yolanda qu'à lui-même. Il est un peu simple, parfois. Mais loyal. Très. Tout plein.
La chose qui l'ennuie est le rejeton boudiné d'une vendeuse de boudin. Maud St Anthelme. Vous parliez de la Fortune comme d'une écervelée ? C'est la Fortune qui l'a mise là. Fermière illettrée, du jour au lendemain nous l'avons trouvée fine et hautaine duchesse de Bourgogne. Le genre qui renie ses origines. On peut les avoir basses, mais il est encore plus vil de ne les pas assumer. Et le rejeton est tout légitime puisqu'issu de son mariage - pour les titres, j'en suis persuadé - avec Niall de Rivien, ce grand benêt là-bas. Il n'est pas mauvais. En fait, son erreur la plus crue fut son mariage qui non seulement ne l'a pas élevé, mais qui en plus l'a abâtardi.


Il se tut un moment, revenant sur le Resplendissant dont il observa les traits vieillis et malades. Une moue peu amène vint parer le visage alabastrin de l'Infant.

Êtes-vous souffrant ?

La revue de salle continuerait. Plus tard. En attendant, le linge fleuri revint se poser sous le nez du Premier Prince du Sang. Il avait su protéger Charlemagne des relents de boudin : il saurait venir à bout de quelques bactéries.

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Sancte
Le Dauphin s'est longtemps inquiété au sujet de Charlemagne. Mais depuis qu'il a jeté sa gourme, partageant alternativement ses loisirs entre facéties pyromanes et art de vivre angevin, il le trouve en pleine forme. Chez son frère, quand les cruelles médisances n'attestent pas d'un état de santé remarquable, elles constituent une médication dont l'excessive posologie ne manque pas de le requinquer. D'un point de vue strictement extérieur, il n'en montre rien, bien sûr. Charlemagne ne montre jamais rien, sinon la contrariété, en vous faisant ressentir qu'il est disposé à en montrer encore moins que d'habitude. Passage de rien à moins que rien, donc, transfert du vide au néant. Mais déjà, après deux ou trois vacheries bien senties, Iohannes sent le cœur du Prince palpiter sous l'ivresse juvénile de jugements impitoyablement assénés sur la noblesse de Bourgogne comme il l'aurait fait sur des camarades de classe par trop turbulents. Par courtoisie envers ce jeune frère, le bâtard von Frayner s'abstient de souligner ses âneries, notamment en ce qui concerne ses péripéties vénériennes avec d'estimées représentantes de la noblesse de Bourgogne. La plupart d'entre elles lui ouvriraient plus aisément leurs oubliettes que leurs cuisses. Quant aux autres, le Dauphin n'échange avec elles qu'une politesse sincère, parfois amicale, toujours respectueuse, mais trop rarement complice pour espérer avec elles des assiduités plus outrancières. Et donc, tandis qu'il entend le jeune prince tyranniser son entourage, les feuilles de menthe font leur boulot, masquant le remugle vomitif de ses protestations stomacales. Il se demande simplement s'il ne va pas s'épuiser en passant la journée à cultiver un certain nombre de ses ferments maladifs au motif de mieux s'intégrer dans l'univers impitoyable de l'aristocratie Bourguignonne.

« Vous savez bien que je ne souffre jamais que de vos absences et des angoisses peinées qu'elles me procurent, monsieur mon frère. »

Sur ces charmantes paroles, il affiche une mine attristée, aussi fausse que les regrets exprimés en exorde par une annonce Romaine dont le seul objet est d'annoncer un anathème ou une menace voilée sous dix euphémismes lacrymaux, avant de se reprendre, des fois que son frangin s'effraie à croire qu'il a tourné profondément débile ou qu'il a viré sa cuti.

« Je plaisante. Je suis malade comme un chien depuis hier soir. J'ai du bouffer une merde. Laissez. »

Sur cette simplicité retrouvée, il s'incline, et ajoute à voix plus basse:

« Je sais qu'il vaut parfois mieux user du cautère qui brûle que du baume qui amollit. Trouvez le cautère auprès de Sa Majesté, et le baume auprès de votre Duc. Le mode de scrutin de l'élection royale permet la radicalisation d'une politique sous la fédération du Souverain apparaissant comme le moins pire. Celui des élections provinciales n'offre de place qu'à la négociation et au consensus dès lors que le trône se partage entre plusieurs partis. Cela ne doit pas vous échapper, quand vous prononcez un jugement sur un régnant. »
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Ingeburge
Nia nia nia nia nia nia nia. Ingeburge ne releva pas sur le moment le correctif impudemment servi par le vicomte de Montréal dont elle savait bien, pour l'avoir écrit quelques semaines plus tôt, qu'il deviendrait duc. Et puis, les couleurs de Montréal ne flottaient-elles déjà pas entre celles de Louhans et Corbigny. Bref, 1-0 pour Niall mais malheureusement pour ce dernier, Ingeburge avait déjà joué à la soule et pis, était d'une mauvaise foi folle qui avait été de longue date confortée par le constat qu'on ne la contrait que peu.

Et cela se vit rapidement quand elle extirpa la patente de sa reliure et vint l'agiter sous le nez du nouveau duc de Montréal :

— Je suis au courant de votre élévation, c'est moi qui l'ai couchée sur le parchemin.
Citation:

    Nous, Ingeburge von Ahlefeldt-Oldenbourg, Roi d'Armes de France, et ainsi connue sous le nom de Montjoie,

      Savoir faisons à tous présents et à venir :

      Qu'en vertu des coutumes et lois héraldiques royales, validons et contresignons la demande de messire Niall de Rivien, duc sortant de Bourgogne, quant à l'élévation à son bénéfice de son vicomté de retraite.

      Qu'après recherches héraldiques dûment étayées et validées, confirmons que le fief de Montréal est bien fief mouvant du duché de Bourgogne.

      Et qu'en conséquence de quoi, messire Niall de Rivien se voit octroyer le fief de retraite de Montréal, érigé en duché et portera, après prime allégeance en bonne et due forme, « d'azur, à une bande ondée d'or », soit après dessin :




      En foi de quoi, afin que ce soit chose stable et ferme à toujours, nous avons signé de notre main et fait mettre et apposer notre sceau à cette présente annonce par nous faite et passée et donnée le cinquième jour de novembre de l'an de grâce MCDLX.





1-1. Et tant qu'à remettre les choses en place, autant aller jusqu'au bout et pousser son avantage, ajoutant froidement :
— Par contre, moi, c'est Montjoie, nul changement à prendre en compte en la matière.

Hop, 2-1. Petit mouvement du chef et retour non pas vers son pupitre mais vers le feudataire. la logique eût voulu qu'elle appelât Cuche, lui aussi destiné à recevoir son fief en ce jour mais voilà, il y avait quelque chose d'autre à régler et il valait mieux le faire au plus tôt. À proximité du duc de Bourgogne – mais pas trop non plus –, Ingeburge glissa :
— Je vais appeler maintenant la baronne de Malpertuis. Je vous indique d'ores et déjà que ce fief, s'il peut encore mériter cette dénomination, pose problème en ce qu'il ne peut décemment pas être considéré comme une baronnie. Il faudra que nous en reparlions car vous aurez un rôle à jouer dans une procédure que je vous présenterai sous peu.

Voilà. Elle alla s'asseoir et procéda donc à l'appel suivant :
— Que s'avance maintenant dame Jehanne Elissa de Volpilhat, afin que de prêter allégeance pour ses terres de Malpertuis.

Et avec un peu de chance maintenant qu'Ingeburge reprenait totalement le dossier en mains, ce serait la dernière fois que la vicomtesse prêterait serment pour ce truc-là.
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Jehanne_elissa
    « Ne faut-il que délibérer ? La cour en conseillers foisonne ;
    Est-il besoin d'exécuter ? On ne rencontre plus personne. »
    Jean de la Fontaine


"Truc", c'était bien ainsi que l'on pouvait désigner la Baronnie de Malpertuis.
Son histoire mérite d'être racontée, puisque sous peu, il ne saurait plus être question de ce fief, c'est l'instant ou jamais.
Le rusé Jehan de Volpilhat était le puîné d'une famille de bonne souche, une souche aragonaise et royale, même ; mais le puîné. Rusé comme un renard, dont il avait, en l'occitan "volpilh", le nom et la couardise, il se fit d'abord bourrel ès hautes et basses œuvres de Bourgogne, puis passa de l'autre côté de la porte du palais de justice, et fit tomber son masque de bourreau en même temps que les têtes de toute la portée de ses frères et sœurs. Il se trouva fils unique, orphelin, procureur et détenteur de ce qu'il appelait affectueusement le castel-terrier de Malpertuis. Ce n'était pas exagérer que de parler de ce bout de terre passé de main de goupil en main de goupil comme d'un terrier. "Malpertuis" même signifie "Mauvais passage".
La procure lui réussit tant qu'un fabuleux Duc de Bourgogne l'éleva au titre de baron de Malpertuis. Telle élévation de titre eût été heureuse, si elle s'était accompagnée d'une élévation du périmètre des terres familiales. Il n'en fut rien, et cette peau de chagrin demeura en l'état, entretenue tant qu'il vécut là avec son épouse la divine Elissa. Mais il n'y vécut pas longtemps : d'abord, parce qu'il fut appelé à la Pairie et à Paris où il façonna la Hérauderie de France à son image. Ensuite, parce qu'ils émigrèrent, en Auvergne d'abord, où ils acquirent un castelet à Bélinay, ensuite à Carcassonne, puis, après quelques tergiversations, vers ce qui avait été le but de toute sa vie de renard : l'Aragon. Reconquérir cette couronne… Il fut vite Comte d'Urgell et céda sa baronnie à son fils, Reginhart, qui n'y vécut pas plus que lui. Le rusé Jehan, qui avait fait du goupil son emblême — celui de la famille comme celui de la terre, qui était possession familiale, comme on l'a vu, seul le titre lui ayant été baillé par autrui — , ourdit si bien auprès des Grands d'Aragon qu'il vit le couronnement de son fils, Reginhart, Roi d'Aragon, avant que de mourir. Le Roi ne daignant ployer genou devant le Duc de Bourgogne, et encore moins pour une terre de trois arpents sans revenus, qu'on ne gardait guère que par mémoire familiale, il transmit Malpertuis à sa sœur.
Quant à elle, restée en Languedoc avec la deuxième sœur, elle n'eut pas davantage besoin de Malpertuis, étant dotée par le legs maternel de la baronnie de Bram, plus tard troquée contre celle, plus vaste et plus féodale, de Cauvisson. L'abnégation de Marguerite de Volpilhat en fit une vicomté. Oncques ne vécut-elle à Malpertuis. Le castel-terrier était tout juste demeuré un petit corps de ferme où l'on n'élevait guère que poules et lapins, les friandises des goupils.
Marguerite mourut. Sa fille hérita au berceau. Il fallut treize ans d'éducation languedocienne avant qu'elle prît possession de son legs. Treize ans de déchéance, treize ans d'abandon. Malpertuis, qui était encore quelque chose avant cela, n'était plus rien. Le héraut Theudbald le confirma, en allant effectuer quelques relevés de bornes. Et puis… La traversée du désert commença. Tous les hérauts de Bourgogne qui se succédèrent s'accordèrent à dire à Jehanne Elissa de Volpilhat que cette terre n'était rien et qu'elle pouvait exiger d'en changer. Mais si venait le moment d'agir, de choisir une nouvelle terre — on lui avait même fait miroiter les plus belles, comme Donzy — , d'entériner, sceller, acter, il y avait toujours une bonne raison pour ajourner.

On ajourna pendant des années.
En vain clama-t-elle ce droit à chaque allégeance.
En vain croissait la dette de subsistance que lui devait la Bourgogne.

Et puis, quelques temps avant l'avènement du Duc Licors, la Reine d'Armes lui avait écrit des mots bien tournés, de ceux qui vous rassurent et vous font espérer. Espérer… Elle ne demandait que cela, la Goupile !
Lorsqu'on l'appela pour prêter son allégeance, après que se furent exhibés les récipiendaires de fiefs de retraite, dont le Bailli, négligeant Bailli, elle n'avait pas décoléré de l'incroyable imbroglio dans lequel le ban de Bourgogne l'avait mise. Se trouver à payer de ses deniers languedociens, et n'avoir rien, rien, rien pour prouver à la Hérauderie qu'elle avait rempli son devoir…
Mèches folles autour du visage, le front ceint d'un tressoir, elle s'avança, eut un sourire pour l'Alhefeldt-Oldenbourg, et un regard noir pour le Duc qui n'avait d'autre défaut que d'être mal entouré et ceint d'une Couronne contre laquelle elle avait tant de reproches à formuler.


- « Votre Grâce, je viens ici vous prêter mon serment, et je vous promets aide, conseil, fidélité. Dieu sait que je l'ai déjà rempli, en répondant au ban par contribution financière. Mais votre bailli s'est plu à ne pas me fournir de reçu. J'espère que vous me rendrez justice de cela, car en l'état, seuls Niall de Rivien et le Très Haut ont la preuve que ma parole est honnête et qu'en dépit de ma créance, je sers la Bourgogne et lui suis fidèle. »

Elle était restée debout. N'était-elle pas descendante de rois, nièce de Reginhart d'Aragon, nièce de Catherine-Victoire de France ? Et ce n'était pas tant pour ces raisons que pour ce qu'elle se savait en droit d'exiger de la couronne de Bourgogne qu'elle restait debout : les hommages se font d'homme à homme, d'égal à égal. L'un promet une chose à la condition que l'autre promette une chose. C'est du donnant-donnant. On se prend les mains et on s'embrasse, étant chacun le débiteur de l'autre ; d'égal à égal dans la dette.
A ce jour, si l'un devait s'agenouiller, ce serait le Duc ; car il portait, sous sa couronne, tout le poids des promesses de subsistance formulées par ses prédécesseurs aux titulaires de Malpertuis, et non honorées. Elle le formula ainsi, en peu de mots, et après tout, comme à chaque fois qu'elle était venue, ces dernières années, prêter son hommage :


- « Je compte que vous pesiez et pensiez chacun des termes du serment que vous prononcerez en retour, Votre Grâce. A mes yeux, c'est loin d'être une seule formalité. »

La différence de cette fois, par rapport aux précédentes, c'était la présence tout à côté d'Ingeburge, et le souvenir de son courrier promettant une issue prompte au problème. Mais obtenir désormais une baronnie aux contours dignes du nom ne rendrait pas à la Volpilhat toute la perte, l'absence de revenus des précédentes années. Cette bataille, elle, commencerait bientôt.
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Aimbaud
Je ne compte pas m'amuser à manipuler ce que me donnera le ventre de mon épouse.

Répondit Aimbaud pour clore le débat, frayant un regard blasé vers les têtes couronnées qui s'avançaient jusqu'au trône ducal. En deçà de ses sourcils, il suivit le profil de la Malpertuis. Puis rabaissant les yeux sur le lardon joufflu que sa voisine lui présentait comme un tableau de maître, incarnation de son beau et merveilleux devoir de producteur de lignée, il conclut :

Charmant.
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Lilouanne
Enfin!

Elle avait tant suppliée, insistée, promis et prier que finalement, son vœux avait été exaucé!

La pupille de Louhans avait arraché à son oncle le Duc de Louhans de l'accompagner à la cérémonie d'allégeance. Théodomir avait eu droit à un regard compatissant de son fils qui aurait bien voulu décliner l'invitation mais plus que la Colleoni, le futur héritier, lui, se devait d'être du voyage.

Jalouse l'italienne? Oh oui, mille fois mais jamais elle ne le laisserait voir. Que ce prétentieux hérite de la baronnie de sa défunte mère, jamais elle ne l'accepterai de bonne grâce mais ainsi en était fait la vie. Il lui fallait donc trouver matière à occuper ses pensées pour ne pas broyer du noir et rien de mieux qu'une cérémonie!

Vole satin, danse velours et brille diamant! Rien n'est trop beau pour parler la jouvencelle et il fallait avouer que son Oncle adoré savait la gâter. Ah femme, Ah vanité…

C'est donc tout endimanchée, le front serti de perle et d'or, les cheveux tressés en une coiffure complexe et vêtue de soie damassée à la coupe italienne qu'elle fit son entrée derrière le Duc de Louhans et aux côtés de son cousin Gaborn.

Elle avait le pas léger et la démarche gracieuse. Le sang des nobles femmes de sa lignée coulant dans ses veines. Pourtant, elle luttait intérieurement pour ne pas se tordre le coup en admirant les nobles personnes déjà présentes. Il y avait la Régente dont la beauté sombre laissant sans doute de nombreux homme pantois. Puis la gracieuse Vicomtesse et son enfant! Quel tableau si charmant! Le dauphin en personne se trouvait là! Sans parler de tous ses hommes de haute naissance et dont le port altier n'égalait que la grandeur de leur famille.

Un instant, elle crut reconnaitre le vassale de la Duchesse de la Mirandole, le Seigneur Fronsac. Un sourire satisfait sur les lèvres de son cousin lui confirma qu'il s'agissait bien de lui. L'Italienne leva les yeux au ciel et chercha ensuite Angelyque ou son délicieux frère et protecteur. Pas signe de leur présence… Ma foi, c'est que la Duchesse devait réserver une arrivée des plus triomphale!

La maitresse de cérémonie, la tant célèbre "Montjoie" avait déjà commencé à officier et Lilianna resta donc silencieuse, à la grande joie de Gaborn, près de son Oncle.

Passant en revue les gens présent, elle s'imagina un instant dans cette même salle, sa grand-mère assise face aux nobles de Bourgogne. Elle la femme d'Orient dont la sensualité et l'exotisme avait marqué les mémoires. Son mari, le tant respecté Gaborn à ses côtés et tel le jour et la nuit, ce couple emblématique d'un autre temps sembla apparaître à la jouvencelle. Il ne fut pas difficile d'imaginer Soraya dans l'assemblé, sous la bonne gouverne de sa nourrice ni même son oncle, enfant, arpenter les cérémonies en compagnie de sa grande sœur.


Mon oncle… Merci…

Elle lui chuchota ses simples mots avant de se taire dans un silence religieux et de laisser la magie de cette cérémonie au combien banal pour certain mais si important pour la jouvencelle se dérouler sous ses yeux d'émeraude émerveillés.
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Orcus
Bien que n'étant pas noble Bourguignon, Orcus s'était permis de se glisser dans un trou de souris pour regarder la cérémonie en hommage au nouveau Duc de Bourgogne, qu'il avait déjà rencontré et qu'il appréciait grandement.
C'est ainsi qu'il se fit tout petit et gagna place dans un coin de la pièce, souhaitant afficher par sa silencieuse présence son soutient à Sa Grâce pour les épreuves qu'il aurait à mener

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Orcus DiCésarini
Archevêque de Sens
Antonio
( HRP : J'ai pris un plaisir fou à écrire ce post, j'espère que vous prendrez autant de plaisir à le lire. )

Alors que le Duc de Montréal regagnait sa place après avoir écouté la lecture de son contreseing bien évidement, le Duc de Bourgogne se tourna vers Montjoie qui s'était approchée de lui, mais pas trop non plus. Et pourtant, en l'espace de quelques secondes, il se mit à rêver....

    Ingeburge von Ahlefeldt-Oldenbourg : Le gâteau rêvé du goûter !

    En une belle journée de printemps, dans cette même salle du Trône, au Palais du Duc. Justement, le Duc de Bourgogne - lui en l'occurrence bien sûr - assis sur son trône seul, en train de méditer tout en mangeant du raisin noir. L'une de ses mains était occupée à prendre un grain de raisin qu'il portait à bouche, et l'autre occupée à s'amuser avec sa couronne qui était placée sur sa tête bien sûr. Il en caressait les pierres précieuses. Le seul bruit audible était celui causé par le grain de raisin qui s'éclatait dans la bouche du Duc après avoir été broyé par ses dents.
    Le Duc n'avait rien à faire de sa journée, nul dossier à traiter, nulle cérémonie, nul entretien, rien. Il disposait du temps selon son bon plaisir, l'occupait selon ses envies, et rien ne s'imposait à lui. Qu'elle était belle la vie de Duc!
    Soudain, la porte de la salle du trône alors fermée, s'ouvrit brusquement, faisant sursauter le Duc. Il redressa sa couronne et prit un autre grain de raisin.
    Le regard fixé sur l'entrée, il attendait de voir qui allait entrer.
    Et là, vêtue d'une tenue très légère - mais noire quand même - la silhouette de la mystérieuse Duchesse d'Auxerre apparue. Elle avançait le long de l'allée centrale, se dirigeant vers le trône, avec un regard que le Duc n'avait jamais vu, un regard coquin oui ! Alors, il ne put retenir un sourire en coin, et redressa son buste pour recevoir son invitée. Cette dernière avança jusqu'au trône et grimpa sur les genoux du Duc, de sorte à se retrouver face à face avec lui. Surpris le Duc ? Pas tant que cela, il savait bien, il l'avait toujours su qu'au fond de cette femme, dans une partie bien cachée, résidait une passion débordante qui ne demandait qu'à sortir, à s'exprimer.
    Alors que sa vassale prenait un raisin noir pour le porter à la bouche du Duc, elle s'approcha de son oreille pour lui murmurer quelques mots doux, d'une voie très sensuelle. Le Duc déposa alors ses mains sur le bassin de la Duchesse - chose qu'il n'aurait jamais osé faire - et croqua le raisin violement. Elle lui chatouillait l'oreille à présent avec sa langue et se dirigeait progressivement vers son visage et plus précisément vers sa bouche. Elle n'était maintenant plus qu'un à quelques millimètres. Enfin le Duc allait goûter aux lèvres interdites de la Froide ! Alors qu'il ferma les yeux pour pouvoir se consacrer exclusivement à son sens tactile, le Duc ne sentit plus rien, ni les lèvres, ni même la présence de sa vassale sur ses cuisses...


Le regard plongé dans le vide, le Duc redressa subitement la tête, d'un bref sursaut lorsque Montjoie lui prononça quelques mots sur le fief de Malpertuis qui semblait-il posaient problème d'un point de vue héraldique. Aussi, lorsque le Duc leva son regard jusqu'à croisé celui de Montjoie, il ne fut s'empêcher de bloquer une seconde. Et ce contenta d'un signe de tête en guise de réponse au Roy d'Armes.
C'est donc la "pour le moment, mais peut-être bientôt plus ou du moins pas tout à fait" Baronne de Malpertuis qui s'avança jusqu'au trône.
Cette dernière ne prit pas la peine de s'incliner, son regard se faisait froid vis à vis du Duc, et celui-ci ne put retenir un léger froncement de sourcil. Puis il l'écouta avant de lui répondre.


- Jehanne Elissa de Volpilhat, nous entendons votre serment et nous en profitions pour vous informer que nous avons bien eu vent de votre compensation pour le ban. Ne vous en faîtes donc pas, vous n'aurez nul problème, je m'en porte garant.

Et le Duc avant son serment ne pu s'empêcher une remarque.

-Vous auriez tout de même pu au moins incliner la tête en guise de respect pour votre suzerain. Je suis sur le point de vous demander de recommencer !
Quant aux serments je ne les prends pas à la légère, loin de là ! J'ai toujours respecté ceux que j'ai pu faire jusqu'à présent, et cela ne changera pas. Je suis un homme de parole chère vassale, vous le découvrirez.


Bien sûr il en rajoutait le Duc, mais il voulait que cela serve d'exemple pour les prochains à passer. Non mais, c'est qui le chef ici ? Bref, il poursuivit et fit son serment en retour.

-Enfin, votre beauté me contraint à vous pardonner. Et en retour de votre serment, Nous Antonio Licors, quarantième Duc de Bourgogne, vous promettons subsistance, justice et protection pour votre fief de Malpertuis.
Que je sois foudroyé si je venais à briser ce serment.

Et maintenant, approchez vos lèvres des miennes ma vassale que nous procédons au tant attendu baiser.


Et hop, une de plus sur la liste. Aucune impression bien sûr sur le visage du Duc de Bourgogne qui restait impassible au baiser, mais n'en pensait pas moins.
Puis il prit une nouvelle plume qu'il tendit.


-Tenez cette plume blanche comme la colombe, comme la paix, comme la promesse. Ce sera là le symbole et la preuve de notre serment.

Le Duc se tourna vers Montjoie, le programme ayant été bouleversé, il n'avait du coup plus aucune idée de qui allait maintenant se présenter devant lui. A elle de l'éclairer, et justement, lorsqu'il recroisa le regard de la Froide, son rêve éveillé lui revint à l'esprit.
Et c'est donc dans un moment de légère folie, que le Duc s'autorisa un caprice ducal, non sans lien avec la scène imaginée par le Duc quelques minutes plus tôt.


-Que l'on m'apporte une grappe de raisin ! Noir bien sûr.... J'ai faim...

Fausse raison bien sûr. Bah quoi, il pouvait toujours rêver hein.
Have a break, have a raisin.

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Jehanne_elissa
La rancœur qui dansait dans les yeux de la goupile s'éteignit provisoirement. Il y avait assez de chaleur et d'énergie dans la voix du Duc pour qu'elle voulût croire que, pour une fois, ce ne seraient point que des mots. Les vents étaient favorables... Aussi, c'est avec plus de douceur qu'elle reçut sa pirouette flatteuse, son baiser de paix, sa plume pacificatrice, et répondit :

- « Cette ribambelle de témoins saura donc ce qu'il se passe, si au jour où vous rendrez le trône, la foudre s'abat dans le coin !
J'espère de tout cœur que cela n'aura pas de raisons d'arriver. »


Observant un instant la plume, elle conclut, souriant cette fois avec entrain — ce qui révélait ses larges dents écartées sur le devant :

- « Si les éléments étaient trop capricieux pour se soucier des serments humains, je saurais toujours vous enfoncer ceci dans un endroit qui vous sera très douloureux... »

Le nez, par exemple.
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Gomeric_gaborn
Enfin un peu d'animation! Le jeune héritier commençait à s'ennuyer dans sa caserne dijonnaise aussi lorsqu'il reçut l'invitation de son père à se rendre à la cérémonie d'allégeance, la perspective de voir d'autres visage que ceux de ses camarades soldats le réjouit. Il en avait presque oublié la présence de sa chère cousine qui avait transformé le château en foire du tissus pour trouver une tenue qui la mettrait à son avantage.

Le jeune Hennfield était plus efficace. Un doublet de soie grise et un mantel de velours noir, une chaine d'argent sur ses épaules et de magnifiques heuses de cuir noir. Parfait! En route!

Une fois dans la salle, il reconnut certains de ses compagnons d'armes lors de la révolte de Dijon qu'il salua d'une inclinaison de tête. Le moment n'était guère pas à la discussion et on sentait même une légère tension ambiante. Ahhh douce Bourgogne... Le Dauphin avait fait le déplacement et il hésita un instant à se rendre près de lui pour se présenter officiellement mais le moment était mal choisi. Plus tard peut-être.

Il resta droit, ses épaules larges aux cotés de la fine et gracile Lilianna. Il devait admettre qu'elle était très en beauté et que sa mine joyeuse et ses yeux pétillant la rendait des plus attirante.
*Non, on a dit pas les papillons!*

Se morigénant intérieurement de nourrir ce genre de pensées pour sa propre cousine, il détourna son regard de ses courbes pour se concentrer sur l'assemblée et la cérémonie en cours. Les nombreuses femmes rivalisaient en toilettes élégantes et bijoux scintillants. Le Duc lui-même semblait avoir quelques soucis à discipliner ses pensées. Non, seul son père, le droit et vertueux Théodomir, semblait pouvoir rester de marbre devant cet attroupement de décolleté et ce flot de parfum.

Inspirant profondément, il attendit donc le plus implacablement possible que se termine la cérémonie ou que son père engagea la discussion avec quelque invité afin de pouvoir se concentrer dans un dialogue autre que sa conscience houleuse...
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Ingeburge
Ingeburge ne commandait pas à la valetaille du palais des ducs de Bourgogne, mais voilà, elle avait organisé quelques cérémonies en ces murs et les domestiques, elle les connaissait et elle pouvait donc... bon, leur commander une chouille. Aussi, quand le duc de Bourgogne demanda du raisin, le valet en charge de la boustifaille se trouva comme un con car de raisin, il n'y avait point car Ingeburge n'en avait pas exigé et que surtout, faut le dire : pas de raisin car pas de saison, faut se faire une raison! Il y avait bien des pommes et des poires récoltées sur le tard et conservées tout l'hiver ainsi que des noix mais pas davantage côté fruits. L'infortuné grouillot glissa alors un regard de noyé à la duchesse d'Auxerre qui le fit venir d'un geste et lui murmura que le vin était fait de raisin et que le Licors, à défaut de pouvoir le manger, pourrait le boire, qu'il devait donc servir du vin, apporter quelques petits pâtés et qu'elle se chargerait du reste.

Ce qu'elle fit :

— Votre Grâce, je vous invite à goûter ce vin rouge, il est tiré de mes terres de l'Auxerrois, le vignoble dont il est issu se trouvant à Chitry. Accompagné de quelques chaussons à la viande, c'est délicieux.

Ça, c'est fait. Et si le duc de Bourgogne n'était pas content, il aurait largement de quoi se divertir avec l'appelé suivant :
— Que s'avance ensuite messire Athos de la Bronze, pour les terres de Châtillon-en-Bazois.

Puis, studieuse, elle annota son nobiliaire et inscrivit en marge d'organiser une rencontre avec Antonio et Jehanne Elissa afin de rendre Malpertuis à ce qu'il devait être, aurait toujours dû être – une terre non noble – et trouver de quoi le remplacer.
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Olivier1er, incarné par Ingeburge



Le Baron, tout a sa nuage rose sucré, avait les yeux dans le ciel bleu azur qu'il devinait derriere le plafond sombre de la grande Salle du Trone de Dijon.

Ainsi...elle frissonne a mon contact....

Ses pensees intimes et oh combien profondes lui firent manquer nombre d'entrées et les premieres allegeances....

Il sursauta a l'appel de son nom et faillit tomber de sa chaire par la meme occasion.

Ou suis je ? Ce fut sa premiere reaction. Balayant la salle du regard a droite et a gauche, et voyant que la quasi totalité des regards etaient tournés vers lui... Il en conclus que c'etait son tour et se rappela qu'il s'agissait des Allegeances au Duc Antonio.

Il se leva. Remit son épée en place. Et avanca lentement et de maniere digne vers le trone.

Au passage il reconnu la Vicomtesse Maud a qui il decocha un sourire amicale et une inclinaison de la tete des plus respectueux.

Il s'arreta face au trone, face au duc a qui il sourit amicalement.


- Votre Grace, c'est un honneur pour moi de ce jour vous preter allegeance.

Puis prenant un ton serieux. Il prit la parole.

Les Bourguignons ont voté et vous ont elu. Les Conseillers Ducaux vous ont choisit pour etre celui pretera alleageance au Roy au nom de Bourgogne et Sa Majesté vous a reconnus comme Duc de Bourgogne. J'ai la joie de vous reconnaitre comme Duc de Bourgogne et de renouveler mon allegeance au Duché de Bourgogne au travers de votre Personne.

Votre Grace, je jure solennellement et devant les Bourguignons ici reunit comme temoins de vous etre fidele a vous et a la Bourgogne, de vous apporter aide et service armée en cas de danger ou lorsque vous le jugerez necessaire et enfin je jure de vous apportez mes conseils que je m'efforcerait de toujours etre les meilleurs pour la Bourgogne.


Sans y faire attention, le Baron avait porté sa main droite sur son coeur.
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Antonio
Le Duc de Bourgogne avait écouté les derniers mots de sa vassale Malpertuis, tout en fronçant les sourcils. Elle osait le menacer, en public, devant Montjoie qui est plus. Elle commençait à être irrespectueuse et le Duc préféra ne dire mot et passer au suivant. Aussi, il indiqua d'un geste à la jeune femme de regagner sa place.

Puis Montjoie fit porter au Duc - non pas du raisin sous sa forme brute - mais un vin rouge de ses terres, accompagné de tartines de pâtés. Il accepta le verre de vin avec plaisir, mais pas question de prendre de la viande en pleine cérémonie. Son haleine devait rester irréprochable pour ses prochaines vassales. Après avoir pris une gorgée du nectar offert par Montjoie, le Duc lui adressa un sourire. C'était exactement ce qui lui fallait pour sa gorge et sa bouche.


-Merci à vous Montjoie, il est très bon. Concernant les chaussons à la viande, je les garde pour les réponses aux courriers.

Et c'est donc le brave Baron de Châtillon qui devait à présent se présenter devant lui. Ce dernier, habitué aux protocoles et à la solennité de ce genre de cérémonie, prononça son serment.
Le Duc lui sourit avant de lui répondre.


-Cher Baron, j'entends votre serment et le reçois avec plaisir.
Et en retour, Nous Antonio Licors, quarantième Duc de Bourgogne, vous promettons subsistance, justice et protection pour votre fief de Châtillon-en-Bazois.
Jamais je ne manquerai à ces paroles.

Approchez mon ami.


Et le Duc d'échanger une accolade franche et amicale avec son vassal, avant de prendre une nouvelle plume, qu'il tendit au Baron.

-Voici pour vous mon vassal, en signe de Paix pour la Bourgogne.

La cérémonie avançait à son rythme, mais le Duc savait bien qu'il n'en était pas encore au tiers. Aussi, il se tourna de nouveau vers Montjoie, attendant la suite.
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Page_du_baron_athos
Le page regardait son Maitre et attendait un signe de sa part pour accolir sa mission
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