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[RP] Allez vient sonner le tocsin !

Jason_de_vissac.
[Muret]

Voilà trois jours qu'il était cloué dans le village de Muret à ne rien pouvoir faire que de tourner en rond. Il enrageait de savoir les autres au combat et d'être lui ici. les journée étaient longues , les tavernes assez vides, souvent la nuit il entendait le bruit des combats et pensait à ses frères et sœurs d'armes.

Son oncle lui avait écrit pour le réconforté et il avait appris que celui qui l'avait cloué ainsi ici avait été lui aussi mis à mal, mais d'autres de ses camarades étaient tombés, mais les informations n'arrivaient pas et il ne savait qui était blessé qui était mort. Mort non surtout Cristos faites que personne ne soit mort. Il se signa pour éloigner cette horrible vision de sa vue.

Il ne lui rester plus qu'à étudier pour se changer les idées et écrire à sa fille car là bas au pays tout n'était pas simple pour eux. Mais quand tout ceci allait il cesser?

Il détestait tourner en rond, il voulait de l'action, lui qui était militaire à la base, il était là pour pourfendre l'ennemie du Royaume.

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Frim2811
[ Aux Abords de Auch, un matin ]

C'était quel jour ? 18, 19, 20? plus? moins? De ce point du vue, ça s'arrangeait pas, sa mémoire. Pourtant, elle ne se souvenait pas avoir reçu un coup sur la tête. Mais c'était aussi le propre des coups, la mémoire pouvait s'égarer dans des coins inaccessibles. Mais comme c'était récurrent chez elle, elle s'inquiétait pas plus que ça.

Tous les jours la même routine. Manger, dormir, se battre ... Compter les blessés, compter les morts, vérifier si le sang qui maculait ses vêtements était le sien ou non. Routine, routine .... Un jour de plus en vie, un jour de gagné, ou non. Six mois plus tôt, elle aurait été incapable de dire à quoi ressemblait Auch. Jamais mis les pieds. Maintenant, elle savait. Des tavs, des remparts, des armées, des morts, des vivants, voir même de bonnes connaissances. Vous parlez d'une découverte ! Hors le fait que ça puait pas la poiscaille, elle aurait pu se croire chez elle, la mer en moins, les armées en plus. ça lui rappelait aussi un autre lieu, à une autre époque, où elle s'était pointée, la gueule enfarinée dans un bled paumé du BA pour se retrouver face à 9 armées en plein délire.

ça faisait combien de jours ? savait plus, comme d'habitude. Trois ou quatre minimum. Par contre, elle se souvenait bien avoir vu tomber le Fab la veille. Sérieux, les vieux, faut les laisser à la maison. Faudrait qu'elle en parle à Séléna, et qu'elle prévoit, dès l'ironie proférée, de filer à toute vitesse avant de subir les cris hystériques de sa filleule, l'envol de projectiles incongrus, et tout ce qui allait avec. Mais il allait finir par y passer le vieux, à ce rythme... Et aujourd'hui, rebelotte, après le vieux, c'était l'autre. Pas vernis, les chefs d'armée d'Alaric, tombent comme des quilles. Consanguinité ou quoi ? Perplexité assurée.

Pas tout ça, mais vue la situation, dans un excès de zèle qui risquait d'être éphémère, elle alla trouver Selena, tout en grattant les croûtes rougeâtres qui maculaient ses nippes.


- Sele, vont bien tes hommes ? J'veux pas dire, mais j'ai comme l'impression qu'ils tiennent pas trop la route. J'comprends mieux certaines choses, maintenant.

Sourire ironique aux lèvres, elle se posa un moment, avec les risques inhérents, avant de partir à la recherche de son paquetage et de ses précieuses bouteilles. Mieux valait qu'elle en profite avant que ça devienne inutile. Et puis, autant partager quelques bonnes bouteilles tant que c'était possible.
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Queen
[Quelque part entre le 20 et le 21 Juin 1461]

    Cette fois-ci, elle n’y manquera pas. Elle veillait, jetait un œil sur Ixia dans la tente de temps à autre. La tension était à son comble. Il y avait peu de bruit, mis-à-part les lames qu’on affute, ou les claquements d’armure. La rouquine optait pour une tenue légère. Moins protectrice, mais avec laquelle il est beaucoup plus facile de se déplacer. On s’y retrouvait. Machinalement, elle sortait et ressortait son épée de son fourreau. Un ordre fût donné. Elle n’entendit même pas avec précision ce que la Reyne disait. Mais elle s’avait que c’était l’heure. Le petit matin se levait à peine, mais il faisait suffisamment jour pour se battre. Les portes étendards attendaient sur le devant des lignes qui se formaient.
    La Peste déposa un baisé sur la petite tête de la mioche, et fila rejoindre son armée.

    Elle resta silencieuse, comme tout le monde.

    Les seuls bruits qui s’échappaient étaient les sifflements du vent dans les drapeaux et les lourds bruits de pas. La respiration de Queen se voulait légèrement saccadée, mais elle était confiante dans ses capacités : Elle ne mourra pas. Pas ce soir, du moins.

    La traversée pour rejoindre le champ de bataille lui sembla interminable. Mais enfin, elle aperçut son ennemi. Des personnes comme elle. Elle ôta vite cette idée de son esprit. Ces hommes, ces femmes, amis ou inconnus, ce soir seraient ses ennemis, et eux, n’hésiteraient pas à lui enfoncé leur épée dans le ventre. Queen se redécouvrit cette absence de toute sentimentalité qui la caractérisait quand elle mit la main au pommeau de son épée.

    Dans trois… Deux… Un…

    Des cris de guerre et hurlement sonores se firent entendre. Queen n’avait à peine courut vers l’ennemis que déjà quelqu’un se jeta sur elle. Une femme.
    Queen ne prit pas le temps de la détailler, elle ne vit que des cheveux blonds et une posture d’une habituée des champs de bataille. Les coups d’épées plurent, des entailles superficielles parsemaient la peau de la rousse. Elle luttait pour se défendre contre les assauts de cette blonde.

    Aller… Rappelle-toi ce que tu as eu le temps d’apprendre à l’OST… –Mise au point, à l’OST d’Armagnac, hein –

    Tout ce fit en quelques secondes. La Peste abattu son épée avec une grande force sur son adversaire, ce qui la désarma. Sans défense, l’autre était à sa merci. Elle réussit toutefois à éviter plusieurs coups que tentait de lui prodiguer Queen, mais ceci ne suffisait plus.

    Un coup de coude bien placé, l’ennemi à terre.

    Puis le coup de grâce.



21/06/1461 04:20 : Vous avez frappé Haeven. Ce coup l'a probablement tué…

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Alix_du_vivier
[Sur la Colline près d'Auch]


La dernière fois, qu’elle fût montée sur cette colline, c’était pour regarder partit au loin kachi et sa troupe.
Elle se souvient très bien, un regard perdu a l’horizon, la caravane au loin, et juste sa silhouette cheveux au vent.

Ce soir elle est de nouveau présente, à quelques lieux de cette ville, cette ville qu’elle avait tant aimée, cette ville pour qui elle avait créé tant de choses.
La caserne, elle y avait travaillé d’arrache pieds mettant tout son cœur à l’ouvrage, les yeux se posent sur Morphey, il avait vu, avait connu et il savait lui.
Mais cet endroit qu’elle avait fui pourtant, par tant d’horreurs vécues de la part des dirigeants de l’époque.

Aujourd’hui elle y revenait, pour la libérer du joug de ses dirigeants.
Des amis en avaient-elle encore ? Oui probablement, au moins quelques-uns, mais surement un camps adverse, mais une complicité était née entre eux, du moins elle espérait le croire, voulait y croire.

Regard vers les soldats à ses côtés, tous étaient là pour libérer cette terre, dont pour certain n’y avaient jamais mis les pieds.
Pourtant ils étaient présent…Présent pour empêcher ce fou dont l’égo démesuré, voulait se proclamer Roi de la Navarre, après avoir perdu son titre de prince.
Elle n’eut pas le temps de se perdre plus en avant dans ses pensées que la charge fût sonnée.

C’est avec ses frères d’armes qu’elle partit au combat.
Son épée sifflait dans l’air, tranchant les têtes et perçant les ventres, son écu se lève et la protège.
Les hommes tombaient, pas le temps de s’apitoyer.
Ce fût l’aube qui les rappela aux camps ramenant les quelques blessés au campement.



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Padoo
[Abords d'Auch, 22 Juin au matin]

Le missionnaire, avait plutôt mal dormi. Lui, qui avait toujours eu horreur des combats, n'avait pas pu passer à côté des clameurs des combats nocturnes. Au petit matin, il décida d'aller au devant des murailles.

En sortant de l'enceinte de la ville, dans la brume matinale, quelques gémissements se furent entendre. Le Père, avait perdu l'habitude de ces ambiances de fin de bataille.
Ça et là, sur le sol, étaient éparpillées bouts de tissus, bâtons fendus, une épée brisée, et même une mèche de cheveux qui semblait avoir été arrachée.

L'homme de foy s'avança encore. Là il découvrit un corps inanimé. Il s'agenouilla à ses côtés, bredouilla quelques mots, puis ferma les yeux du défunt.

La peine pouvait se lire sur son visage, même s'il savait que ce n'était que le premier d'une longue série. C'était malheureusement le prix à payer de l'orgueil des hommes.

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Cerrydwenn
[Nuit du 17 au 18 ]

C'est un minois de femme comblée qui ressortait de la tente du capitaine ..Rien ne vaut la satisfaction que de ployer le genou devant son époux et de lui prêter autant de fois allégeance qu'il le souhaite ...

Mais il y a d'autres réjouissances comme aller taper le logisticien de l'armée de la pseudo reyne ..Oui oui pseudo car le titre s'obtient par le mariage or le mariage à été frappé d'ex communion donc il n'existe plus donc une maitresse ne puis être reyne ..vous ne suivez là ? Tant pis sinon ...

Elle porte un premier coup sur le logisticien mais un bras richenouique la tire par en arrière ...

" Non Cerise t'es enceinte donc pas en première ligne "


Et voici que sa proie en profite pour s'échapper , alors la moue boudeuse elle se tourne vers son empêcheur de tourner en rond qui lui aussi file à l'anglaise sans demander son reste et fond dans la masse dont il ne ressortira pas en vie ...

"J'ai jamais l'droit de rien faire !!! Han il s'est tiré en plus , c'malin ça !!!"

Au petit matin c'est un époux bien vivant qu'elle retrouve et qui l'enlace ..Un baiser qui la plonge entre rêve et réalité ...

" Bah j'en ai tapé un qui s'est enfui parce qu'on m'a retenue en me disant que je devais pas être en première ligne ..."


[ Et maintenant ...Que vais je faire ...]

Assignée dans la section du Dal et bien notre rousse n'avait plus qu' se faire les ongles et oui !! Le Dal l'est réputé pour être un planqué et bien notre rousse confirme ...l'a rien tapé cette nuit du 21 au 22 Juin ...

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Victorine
[Nuit du 18 au 19 juin - Auch - défense] ... suite et fin.

C'est sympa, de préparer le barbecue ensemble. Un qui amène la viande, l'autre qui embroche.
Je ne sais pas qui c'était, ce Sanche, qu'il faille s'y mettre à deux pour le tuer. Quoiqu'il en fût, Vic se retrouvait étalée dans la boue ocre et le sang bleu. Le vert de ses yeux avait pris les teintes fauves de l'allégresse du carnage. Ou bien était-ce de tendre sa patte à l'homme au regard azur, qui donnait à ses émeraudes des reflets sauvages ? Dalmau l'aida à se relever, continuant avec désinvolture la conversation entamée plus tôt :


Donc j'allais dire. Par ailleurs, si vous vous faites nonne, il ne me viendrait pas à l'idée de vous... Hum... sauver la vie.

Vic pencha la tête sur le côté, pas certaine de bien piger. La proximité lui brouillait un peu l'esprit. Elle bafouilla un merci en lâchant sa main et son regard, et faisant mine de s'épousseter un peu (alors qu'il aurait fallu un grand bain pour remédier à toute cette crasse) :

J'allais y arriver, hein.

Son arrogance malsaine reprenait le dessus, quitte à briser le charme. Pourquoi diable lui mettait-il le cœur en émoi ? Seuls les mots tranchants de la blonde parvenaient à mettre une distance, quand tout criait l'envie. D'étreinte, de morsures, d'avides bousculades. Elle retourna leur victime pour récupérer son épée. Le sang jaillit en petites foulées tranquilles tandis que l'homme avançait à pas certains vers la mort.

Ils remontèrent vers la cité.
Le soir, lavés et reposés, les soldats auscitains burent plus que de raison. Vic la première, elle qui s'était toujours appliquée à garder l'esprit clair en ne buvant que du lait.



[Nuit du 19 au 20 juin - Auch - défense]

Le lendemain fut difficile. Levée à l'aube, avec un mal de tête épouvantable et fourbue par les journées d'un combat qui commençait à s'éterniser, Vic n'était pas dans son assiette.

Pourtant, indifférentes aux petits maux des troupes, les armées se donnaient rendez-vous, inlassablement. La motivation de la nouveauté n'y était plus : on cherchait des ressources plus profondément encore. Dans les deux camps, les armes et les armures avaient perdu de leur brillant, les combattants (adverses surtout) commençaient à sentir le renard à force de mariner dans leur sueur, et beaucoup affichaient hématomes, balafres et pansements.


On pourrait peut-être jouer la victoire aux dés, capitaine ?

Ah oui, c'était ce jour-là que le Dampierre avait proposé (accepté) de se placer devant, pour remonter le moral de ses soldat(e)s qui pouvaient ainsi poser leurs yeux enchantés sur sa croupe. Quand je vous dis qu'on cherchait des ressources plus profondément encore...

La proposition de finir par une partie de dés s'en alla au vent qui battait la plaine. Rebelles et royalistes avaient besoin d'en découdre, jusqu'au dernier. Les armées se fondirent à nouveau, telles deux amants ivres dépassant les limites de leurs capacités physiques. Vic faisait partie de ceux qui avaient encore bouclier et épée, et ne se gêna pas pour en user.

Le soir de cette troisième victoire sur l'ennemi assaillant, elle était la célébrité locale. C'était sous sa lame qu'était tombé le fameux et mal-aimé Philipaurus. Elle avait vu des brancardiers le ramener, il n'était donc pas occis tout à fait mais au moins hors service pour un bon moment. Ce ne fut que plus tard qu'elle réalisa que le sang qui continuait de couler sur son bras était le sien. Elle ne savait même pas qui lui avait fait ça, peut-être la jolie blonde qui criait vengeance.

Elle laissa Hireo lui prodiguer des soins (sans le mordre), se coucha tôt et dormit tout le jour suivant.


Citation:
20/06/1461 04:19 : Asalais vous a porté un coup d'épée. Vous avez été légèrement blessé.
20/06/1461 04:19 : Vous avez frappé Philipaurus. Vous l'avez sérieusement blessé.



[Nuit du 21 au 22 juin - Auch - défense]

Sa blessure provoquait d'irrépressibles démangeaisons, signe d'une guérison certaine. Vic résistait à l'envie de se gratter, ayant été menacée d'être attachée (au lit ?) par le médicastre. Elle tenait à revenir sur le champ de bataille mais combattit d'une seule main, qui en plus d'être la gauche, n'avait que quatre doigts.
Ça n'aide pas.


Citation:
22/06/1461 04:20 :

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*C'est à la gorge que l'Ysengrin mord.
Yugan
Des jeunes personnes arrivèrent avec un civière à tout vitesse! Sur laquelle, un homme rigolant dans son sang telle une larve humaine. C'est Hugues de Leslur!

Poussez vous dit-il à moitié conscient de ce qu'il se passe autour de lui

Une fois rentrée dans la tente, il subit les interventions des médicastres venus spécialement de toute la France et de navarre pour pratiquer moultes expériences. Pour lui, cela sera une ablation du pouce de la main gauche. Et des points de suture sur le visage et les membres supérieures (bras et épaules)

Après avoir pratiqué une potion à base de plante shootant le jeune chevalier, il fut ramené dans la tente dit postum opératum!
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rp : Un soldat avec une belle armure.
hrp : Diplôme en histoire de l’art héraldique – époque moderne.. Et phénomène guerrier.
Pour faire un bel écu sur l'armure. Mouaaaaiiisss

En réfection total.
Charly
L'Adieu aux armes (et caetera).

(Le bleu c'est bien les royalos ?)

Charly, bloqué entre deux eaux versées depuis sa dernière blessure au gros orteil du pied droit, se massait doucement le coude : un rebouteux des plus énorme lui avait en effet enseigné un jour les bases de l'apiculture, et donc notre héros, connaissant parfaitement les points d'ancrage du corps humain, s'offrait une guérison miraculeuse.

L'orteil blessé, cet être au passé abject et intolérable, était guéri. Charly pouvait donc à nouveau empoigner sa gourde, et y boire de l'eau trouble comme ces temps.

Maudit par une sorcière, Charly n'eût point guéri aussi vite : mais le gentil compère n'était point de la lune.

Or donc en ces temps-là les ménestrels chantaient et animaient les rues de folles farandoles, et une blessure au gros orteil étais assurément un risque de ne point pouvoir encore exercer son métier.
Mais Charly n'était pas ménestrel, fort heureusement pour les représentants de la profession, y compris pour les Baladins du Miroir.

Après avoir erré dans la structure infime de l’hôpital Velpo, Charly se confectionna un bandage oppressant à l'aide d'une toile d'araignée.

Il croqua la bête comme on croque l'héritage d'une vieille tante disparue.

Charly était à nouveau bon pour le service : on lui avait juste recommandé d'éviter, dans les prochains jours, de jouer à la soule.
Firielle
[Sur la colline près d'Auch]

Nuit du 21 au 22 juin

L'herbe verte et des arbres recouvraient les deux collines, situées à quelques heures à cheval de la capitale. Le soleil frappait fort, mais le vent, couchant les brins d'herbe, rendait la chaleur supportable. Des tentes étaient dressées, les croisés et les Navarrais avaient pris position dans cet endroit stratégique afin de contenir l'attaque des troupes royalistes. On y trouvait des italiens, des espagnols, des helvètes, mais aussi des français de toutes les provinces, et bien entendu des Armagnac et Commingeois fiers de défendre leur Comté.
Cela faisait plusieurs nuits que les armées ennemies tentaient des assauts, mais tous furent en vain.
La duchesse de Castel Vilar, l'arme au poing et une lourde armure sur les épaules, avait sur son destrier chargé l'ennemie durant toutes les autres nuits, mais rien à faire, à chaque assaut de sa part, l'ennemi fuyait en la voyant arriver.
Elle se croyait maudit, ou alors peut être était ce son père Ursin, dans le camp ennemi, qui avait donné des ordres pour pas que sa fille soit blessée. Quoiqu'il en soit, elle commençait à perdre le moral et une envie de sang animait son cœur.

Elle allait être patiente, cette nuit viendrait sûrement un nouvel assaut, et elle pourrait enfin répandre le sang ennemi.

Profitant du campement et des hommes, la blonde s'installa, buvant peut être son dernier verre.
Le jour finissant, les dernières lueurs du soleil faisaient doucement place à l'obscurité naissante, annonciateur de l'arrivée de la nuit. Cette nuit serait spéciale, entachée du sang des hommes et des femmes qui tomberaient sous les armes.

Puis, sonna le tocsin, l'ennemi faisait marche sur le campement. Tous aux armes s'écrièrent les soldats.

Les armées de Navarre et des croisés prirent rapidement position. La bataille pouvait commencer.

Firielle, avec une seule idée en tête, obtenir la tête de Yugan, chargea dans les premiers. Au loin elle aperçu sa cible, elle s'approchait de son but, bousculant les soldats ennemis l'empêchant de passer.
A deux pas du chef d'armée ennemie, un homme se tint devant elle. Sur son bouclier figurait les armes du duché de Normandie. Impossible de l'esquiver, elle se devait de l'abattre ou mourir.

La blonde fit charger son destrier en direction du soldat ennemi. L'issue du combat ne faisait pas de doute, bien armée et équipée, la noble était avantagée. Après sa charge, elle laissa l'homme sérieusement blessé. Plus d'obstacle pour faire la peau au traître Yugan.

Reprenant la direction de sa première cible, elle vit un croisé tuer un ennemi puis combattre avec Yugan.
Elle espérait arriver à temps pour participer à ce combat, mais le croisé avait blessé Hugues de Leslur et, achever un homme blessé n'était pas dans son code d'honneur. L'homme lui ayant volé sa cible tua un autre ennemi puis tomba à son tour. Elle honorera sa mémoire se disait la Duchesse.

En regardant autour d'elle, beaucoup d'hommes avaient péri, et les royalistes fuyaient le champ de bataille. La bataille était gagnée.


Victoire ! Cria-t-elle
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Agrippine_ysengrin
Agrippine dormait. La bouche sensuellement entrouverte, un fin filet de salive hésitant à franchir le rempart de ses lèvres roses, tout un siège qui se tenait là, avec ses angoisses et ses sursis. Finalement un frémissement de ses narines fit refluer le fin fil d'argent et les lèvres se scellèrent pour miomioter doucement.

- Miomiomiomiom


Agrippine avait la conscience aussi pure que sa vertu. De quoi donner une insolation à qui y regarderait de trop près, comme un prêtre, pour peu qu'il ne soit pas aussi vertueux qu'il le prétende. Et son sommeil avait la profondeur d'un théorème de géométrie non euclidienne. Là non plus ça ne faisait pas rigoler. Pourtant... pourtant.... un cri au loin, repris en immense clameur dans la plaine aux alentours d'Auch monta jusqu'à ses fenêtre, qu'elle laissait toujours ouverte, qu'il neige ou qu'il vente, monta et enfla, enfla et résonna.
Un soupir alangui fit blebleter ses lèvres, une mèche choisit ce moment pour tomber sur les ailes de son nez, ce dernier se fronça, plissa de droite et de gauche, un souffle furieux voulu chasser la mèche chatouilleuse. Et la clameur reprit, des chants, des épées frappées sur les écus, quelques pierres fracassées contre des crânes aussi vraisemblablement, il y a toujours des excès. Si bien qu'un oeil vert darda sous une paupière encore lourde, roula à la recherche d'une jugulaire et n'en trouvant point, se fixa sur la fenêtre grand ouverte.
Agrippine nue comme Aphrodite sortant du bain, et quasiment aussi bien gaulée, se rua sur la fenêtre et, sans prendre garde à ses tétons qui jaillirent dehors, s'époumona


- VOS GUEULES BORDEL !
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Ysengrin Carpe Jugulum !
Sofio.de.valmonte
Et c'est reparti....

C’est en sortant de la taverne qu’on lui en avait causé, de ce coin paumé. On lui avait bien dit tu prends à gauche tu vas tout droit, tu verras le chemin bordé d’ormes , ben ce n’est pas celui-là, tu prends l'autre celui qu’on ne peut pas voir, car il faut contourner la carriole, puis tu prends à droite tu grimpes la colline, la si tu es paumée c'est normal c'est un champ, tu files au fond tu te démerdes a trouver le sentier rempli de ronces , tu le suis tout droit , et tu verras la lumière.
Sauf qu'a la fin du sentier personne lui avait causé de ces guibolles remplis d'orties, des cailloux à n'en plus finir et en guise de lumière un espèce de vieux feu endormi dégageant une fumée noirâtre sentant l'herbe consumée….

Tel est le prix pour trouver un point d’eau, une rivière oubliée en guise de lac, un point d’eau abrité des regards et des fers de lance..Se repaitre des quelques heures avant un retour au campement, pour une nuit qui s’annonçait encore agitée…

Dernière soirée en taverne, ou quelques verres d’Armagnac offerts par Alix, les amènent à inventer le futur, surtout le dénouement de cette guerre, chacun priant pour être le dernier, s’assurer d’obtenir le totem et de le conserver, d’autres sont soulagés , l’épreuve des insectes à gober ne semble pas être au programme, cependant celle des murailles semble être redoutée. Elle note au passage l’astuce du chou pour panser, cicatriser, surement plus efficace que le verre d’Armagnac dans lequel Victoire trempe son pied. Drôle de coutume….

M’enfin !

Un halo général s’élève pour la protection de l’alcool, halte au gâchis, oui aux feuilles de chou..

Encore une marche, c’est dans la nuit la plus totale qu’elle suit, à trop scruter la nuit, on finit par voir des ombres un peu partout. Mais les ombres s’estompent tandis que la lune s’incline et que les heures s’étirent . Ses yeux quittèrent le ciel étoile et croisèrent d'autres étoiles, celles qui se nichaient dans les souvenirs, s’y perdre pour se ressourcer quand il ne reste que ça.

Des chants parfois se font entendre au détour d’un groupe de soldats présents. C’est une autre chanson qui vient se nicher dans ses pensées, du bout des lèvres en un presque murmure elle la fredonne à son tour.


Pense à ce pauvre volontaire..
Mort pour se libérer, se libérer..
Pense aussi qu' il était fier


La nuit était froide , et la douceur des jours précédents avait disparu, pourtant c’était bien vers l’été que la saison cheminait doucement. Drôle d’été…

Le roy était mort, la rumeur qui avait gonflé les rangs peu à peu, s’était confirmée, elle l’avait connu, il s’était montré juste et intransigeant, il ferait surement partie des noms dont les légendes allaient perpétuer son existence. Le moral des troupes ne baissait pas pour autant, pour l’honneur du Royaume et de la couronne, tous étaient déterminés. Du pain, du vin et des retrouvailles en taverne, voilà de quoi rassasier tout soldats.

Sur les montures, les visages se ferment, comme lors de chaque combat, l’atmosphère se fait pesant, au loin quelques lueurs signe imminent d’une rencontre sanglante.


Puis la mêlée , comme dans toutes batailles un désordre bien rangé, plus moyen de savoir ou est qui, son époux n’est pas loin, ce qui la réconforte et la rassure. Le fer brille, les lances sont de sorties et claquent, pas des chevaux, quelques personnes à terre, ne serait ce pas…..

Un regard encore, mais déjà, il faut relever l’épée, pourvu que le gamin se relève, pourvu que sa blessure ne soit que contusions.
Une ombre grandissante, le fer se croise, un sourire à l’homme de sa vie, il n’est jamais bien loin. Le champ de bataille est détrempé, boue et sang au sol ne font pas bon ménage, malin serait celui qui pourrait reconnaitre les siens, dans ce capharnaüm. L’instinct guide le bras armé, la main au bout enserre la garde, tout ce qui se trouve en face est forcement du mauvais côté , corps à enjamber, dents à récupérer.
Dans la mêlée elle aperçoit enfin Maya. La fillote se démène, s’active, pourfendant l’air et tout ce qui s’approche.


Diantre une vraie combattante !

Premières lueurs, un signal, son époux semble boiter, l’heure est à soigner les plaies, arnica et onguent seront réconfortants, un retour à la rivière s’imposera aussi….un profond soupir, les dégâts sont moindres.

Chouette l’Italie non ?

Sourire malicieux, ils finiront pas la trouver la route du Sud Est.

*CHANT MILITAIRE LE VOLONTAIRE l
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Violetta_d_alaric.


{Première nuit de "vrai"combat}


Elle avait beau être discrète..Trop d'ailleurs de l'avis de son brun....Violetta n'en était pas moins une guerrière émérite.
Son calme et cette discrétion venait probablement du fait qu'elle sentait intrinsèquement qu'elle se devait de montrer l'exemple,étant de cette famille d'Alaric toujours sur la défensive et dont les qualités étaient remises en cause par de mauvaises langues toujours affutées.

L'approche des combats l'avaient donc,sinon ravie,puisqu'elle respectait la vie humaine en temps que telle,du moins satisfaite...Elle allait enfin pouvoir vider ce trop plein d'énergie que même les nuits mouvementées qu'elle partageait avec son brun dans leurs forges n'arrivaient pas à calmer.

Le départ de Lectoure se fit donc dans une ambiance plutôt décontractée et elle avait apprécié de retrouver cette ambiance de troupe en marche...Ces campements fraternels qui,elle devait bien l'avouer ,lui manquaient un peu lorsqu'il fallait vivre en bonne villageoise.

Les camps furent installés à quelques lieues de la capitale,au pied de deux collines et en un endroit idéalement stratégique.....
Quand cela allait il enfin se décider??

Plusieurs assauts eurent lieu avant qu'elle put montrer ce dont elle était capable et qu'elle voulait montrer à ceux qui l'entouraient et qui faisaient partie de sa vie ,elle en était presque à prier le Ciel de la mettre enfin face au danger.....

Son voeu fut enfin exaucé lors de la première nuit,où, après avoir échangé moult promesses de prudence avec son père et son époux,ils virent fondre sur eux les troupes royalistes.Retenant avec peine son cheval bais,elle eut du mal à le et à se contenir et resta un (trop) long moment en arrière,comme lui avait mille fois conseillé son homme.
A quelques pas d'elle Séléna avait levé la main,lui intimant l'ordre muet de ne pas encore bouger ...Elle avait sûrement ses raisons...
Violetta ne bougea donc pas.

Les ennemis foncèrent sur leurs rangs.....

Le choc fut bref mais violent et elle eut tout loisirs de maudire son immobilité lorsqu'elle aperçut son père aux prises avec plusieurs hommes dont le fameux Falken de sinistre réputation.
Son sang ne fit qu'un tour et faisant fi de tout ce qu'on pouvait lui faire comme signes,elle piqua des deux et s'élança en hurlant vers le coeur du combat.
Son but était cet endroit où elle avait vu chuter Fabrizio....Elle craignait le pire...Son père était fort et maniait l'épée comme pas deux mais l'âge le rendait moins rapide et une sourde angoisse lui étreignait le coeur.

Ceux qui se mettaient en travers de sa route n'eurent que peu de temps pour regretter de ne pas s'être écartés à temps,elle frappa aveuglément un homme qui chuta sans qu'elle eut un regard pour lui et trouva devant elle un adversaire qui sans aucun doute possible était une femme .....Son maintient et les cheveux roux qui dépassaient de son casque ne laissaient aucun doute même si sa façon de faire face à la furie qu'était devenue la brunette était pure folie.
Ahhh non!!! Fallait pas se mettre sur sa route!!!!
L'épée levée et rugissant comme une cinglée la spadassine affronta cet obstacle comme un chevalier en tournoi...
Lame levée au dessus de la tête,elle poussa son destrier contre celui de la rousse de toute la force de son élan,déséquilibrant l'animal qui plia les deux pattes avant,propulsant sa cavalière au sol.

Arf.....Celle ci pourrait remercier le ciel.....
Violetta rabaissa son épée au moment où elle passa à deux pas de sa victime,assénant un violent coup au niveau de sa nuque fort heureusement pour elle protégée d'un casque assez solide pour ,peut être,lui sauver la vie...

La brunette ne prit pas le temps de regarder derrière elle,tout à la pensée de son géniteur maintenant invisible...
Citation:
20/06/1461 04:19 : Vous avez frappé Scath_la_grande. Vous l'avez grièvement blessé.
20/06/1461 04:19 : Vous avez frappé Fabien74. Ce coup l'a blessé superficiellement.


{Deuxième nuit de combat}

Son père gisait sous la tente des soins où Séléna avait réussi tant bien que mal à le maintenir en vie.
Tout n'était pas gagné et de savoir son père entre la vie et la mort ne faisait que rendre encore plus enragée celle qui était quelques jours avant la douceur même.
Plus le temps de roucouler avec son brun qui la regardait sans reconnaître dans cette furie l' ange qu'il avait épousé si peu de temps avant.

Elle voulait tous les tuer et tournait comme un lion en cage lorsqu'elle n'était pas occupée à nettoyer sa lame ou à l'aiguiser,tant et si bien qu'elle était maintenant armée d'une véritable lame de rasoir....

Elle rongea son frein jusqu'à la nuit tombée,ne prenant que peu de repos et replongea dans la curée aussitôt que les royalistes pointèrent le bout de leur nez.
Et ils osèrent.....

Malgré son enthousiasme,elle gardait toujours un oeil sur Aubisque qui prenait à son goût des risques inconsidérés mais n'était il pas chef de leur armée maintenant que son père était "hors jeu"?
Elle savait qu'il voulait être à la hauteur,qu'il voulait faire ses preuves et se montrer digne représentant de cette famille dont il faisait partie de coeur et d'esprit..

Mais lorsqu'elle le vit affronter seul un groupe de trois ...Dont Yugan .....Les deux chefs face à face .....
Elle retint son souffle, prête à courir à la rescousse si jamais....

Il se battait comme un lion et elle vit rapidement tomber un homme dans une gerbe de sang,celui là ne se relèverait probablement pas.....
Yugan tint tête.....Les chocs des épées retentissaient si fort qu'elle pouvait les entendre malgré le fracas ambiant...

Elle ouvrit la bouche pour le prévenir lorsque la femme arriva derrière lui.....
Il eut juste le temps de lever sa lame en un ultime mouvement de défense et elle le vit tomber comme un cauchemard qu'on veut arrêter et qui se répête sans qu'on puisse s'éveiller...

NON!!!!
Pas lui!!!
PAS LUI!!!!


La même rage...Le même élan vers l'homme de sa vie..Le second.....Qui était tombé.....

Le même aveuglement qui lui fit tailler en pièce la malheureuse qui se trouva sur son chemin et qui s'écroula au milieu des autres corps sans qu'elle eut un regard pour elle

Citation:
21/06/1461 04:20 : Vous avez frappé Anya_de_puycharic. Ce coup l'a probablement tué.


{Troisième nuit de combat}

La brune d'Alaric était méconnaissable.

Où était passé la jeune fille souriante et alerte au sourire discret,douce et simple comme la fleur du même nom ?

Elle avait peu dormi,peu mangé,tout au souci constant dans lequel la plongeait l'état de son père et de son homme,tous deux allongés sous la tente des soins qui s'emplissait chaque jours un peu plus.

Séléna coupait,cousait...Non elle ne faisait pas de broderie...Quoi que.....

Les linges souillés de sang s'entassaient dans des panières que personne n'avait le temps d'aller laver.
Les gémissements emplissaient l'air et une odeur écoeurante flottait dans l'espace pourtant ouvert .
Les pans de l'abri de toile grossière étaient maintenus ouverts,laissant filer un courant d'air à peine ressenti par les hommes et les femmes gisant sur leurs paillasses de fortune.
Il allait falloir prendre le temps de faire une escorte vers les dispensaires les plus proches et les emmener tous dans des lieux plus propices....Les soigner avec des moyens plus ....Civilisés....

Violetta avait veillé Aubi,elle avait secondé Sélé durant les soins....Donné à boire .....Epongé son front brulant....
Tenu sa main....Murmuré des paroles apaisantes.....
Somnolé......
Elle n'avait pas pu prendre le repos qui lui aurait été nécessaire mais lorsqu'elle entendit de nouveau l'appel du tocsin elle fut la première à suivre celui qui avait repris l'oriflamme de l'Ombre...
Birdy,leur chauve préféré comme ils avaient coutume de l'appeler.....

Décoiffée...Sale.....Les vêtement tachés du sang de ses victimes comme de celui de ceux qui lui étaient chers,le regard fou de ses yeux rougis par le manque de sommeil et les larmes mais décidée à rendre coup pour coup,la brune remonta sur son destrier qu'elle n'avait même pas dessellé.

Et tout recommença.......
Elle n'avait plus envie de voir tomber ses amis.....
Elle ne voyait plus que les autres cette nuit.....Elle serrait les dents sur sa fatigue et sur la haine que lui inspirait la vue des oriflammes royaux et la rage emplit son coeur lorsqu'elle vit non loin d'elle la femme dont son père avait souvent laissé entendre qu'elle était une amie...

Une folie meurtière incontrolable ......Imprudente.....Irraisonnée......Et elle se jeta sur cette traitresse,lame levée...

Au moment où elle mettait toutes ses force à faire pénétrer le fer dans les chairs haissables, une douleur aïgue lui coupa le souffle.
Avant de tomber elle réalisa que son aveuglement lui avait été fatal .....D'où venait cette brunette qui lui resssemblait?
Pourquoi ne l'avait elle pas vue?
Pourqu......Aubiiii.....

Citation:
22/06/1461 04:20 : Amarante. vous a porté un coup d'épée. Vous avez été grièvement blessé.
22/06/1461 04:20 : Vous avez frappé Alix_du_vivier. Ce coup l'a probablement tué.

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Dalmau
[Prémices de la bataille du 21 au 22 Juin dans les rangs de l'armée Bleson e amic]

Changement de rythme... De troufion à chef de section, de chef de section à seigneur de guerre et de seigneur de guerre à Roy. Il ne manquerait plus que cela, un montagnard sur un trône de monarque.

Dal avait bénéficié d'une promotion loin des couches de la royauté, remplaçant au pied levé l'épouse du Capitaine Guy de Dampierre à la tête d'une des sections de l'armée Bleson e amic. Il ne désirait pas ce rôle mais il lui fut imposé par la force des choses. "A trop jouer au planqué, on le devient vraiment", avait-il avoué au Chéroy en s'envoyant une bière derrière la luette. Et ce fut ainsi qu'il prit les armes entouré de ses hommes (Plutôt des femmes) pour une nouvelle nuit de furie guerrière.

"Cette fois-ci sera la bonne et je mettrai toutes mes chances de mon côté pour décapiter un ou deux royalistes", s'était-il dit empli de convictions. N'ayant guère eu le temps d'écrire une lettre à son épouse pour lui suggérer de prendre amant dans la soirée afin de lui porter chance, il opta pour une toute autre stratégie. Dal garda précieusement ses cuissards et sa cotte de maille rouillés mais abandonna les braies et la chemise au profit d'un simple string en peau de truie. Il avait pu remarqué que les fesses du capitaine donnaient bien du coeur aux soldates qui se trouvaient sous ses ordres. Aussi, pensa-t-il et considérant la forte présence féminine au sein des armées royales, il suffisait d'émouvoir quelques demoiselles pour, enfin, réussir à trouver un adversaire dans le creuset de la bataille. Cette idée saugrenue avait au moins le don d'exister...

Un brin frileux, il suivit son chef sur les terres à l'Est de la radieuse cité auscitaine. Le vent n'avait de cesse de lui faire regretter son choix vestimentaire en venant titiller, de ses courants frais, la rondeur de ses deux hémisphères agité par les bords de ses cuissards métalliques à chaque pas.


Brrrr.... Faut vraiment qu'ça march'. C'est pas possibl'comment qu'je m'les caille dans cett'tenue, râla notre héros tout au long du chemin en braquant ça et là ses mirettes sur ses "hommes". Des sourires vinrent irradier ses ronchonnements à plusieurs reprises. La raison? Des nobliotes, un coquelicot et un guerrier aguerri constitués ce corps d'armes dont il était en charge, l'ancien éleveur de chèvres commandait maintenant aux couronnes et aux guerriers. Une satisfaction certaine vivotait entre ses oreilles...

La marche se poursuivit jusqu'à ce que Montégut et Saint-Crisq vinrent poindre sous les yeux du pyrénéen. Ses iris océaniques laissèrent place à l'obscurité de ses pupilles tandis qu'il contemplait ces deux mamelles terrestres surgissant du sol. Mais l'émerveillement ne dura pas... La beauté de ce paysage s'effaça devant le reflux de ses pensées, il n'était plus temps de rêvasser... La guerre se préparait à enfanter un nouvel épisode et ces collines n'étaient que les avatars de ce mal funeste.

Soucieux de bien faire, il interpella le flamand:


Capitan! Capitan! C'est quoi qu'les ordres cett'fois? On installe d'couillards et on envoie l'purée sur l'royalos? Dalmau n'avait strictement aucune science dans l'art de la guerre. Les couillards étant des armes de siège faites pour abattre des fortifications, leur utilité frôlait la nullité dans une bataille rangée mais bon... Allez donc lui dire... Ou on fait sauter l'tonneaux en attendant qu'ils viennent nous postillonner d'ssus?
Seviasa
[Campement des Royalistes . Soirée du 21 Juin 1461]

    Le calme régnait aux alentours des tentes Royalistes. La fatigue se faisait sentir et chacun cherchait à se reposer un peu avant le prochain assaut. Seviasa s'était allongée dans l'herbe, un feu à proximité, afin de se détendre un peu.
    Mais ce soir elle était songeuse plus qu'autre chose. Elle pensait à Montpellier, elle y vivait encore il y a si peu de temps. L'environnement y était tellement différent, les moments de calme comme celui-ci y était exclu. À Clermont qu'elle avait pu découvrir , ou elle n'y était resté que quelques jours avant de se porter volontaire. Elle n'oublia pas le chemin parcouru jusqu'ici qui était si ressemblant à ses voyages habituels. Et pourtant celui-ci était tellement différent ...
    La jeune femme finit par s'endormir quelques instants, profitant du calme avant la tempête.

    On approchait du quatrième assaut. Déjà repoussée trois fois sur les collines non loin du campement, la tension commençait à faire son apparition. Chaque fin de discussion cédait place à des scènes identiques, un salue en espérant que ça ne soit pas le dernier. La fatigue commençait à peser et chaque assaut s'annonçait plus sanglant que le précédent.

    Il était grand temps pour la jeune femme de se préparer. Préparation rapide étant donné que sa lame ne la quittait plus. On disait que chacun lame avait son nom, elle n'en avait pas encore choisi. Une formalité que ne pesais pas bien lourd dans les circonstances actuelles. Elle verrait à l'issue de cette guerre. L’écu également à porter de main, il ne restait que la cotte. Une cotte était bien plus souple qu'une armure classique. La brune étant bien consciente de ne pas avoir la force que certains hommes peuvent avoir, elle misait sur son agilité et sa dextérité. Ne souhaitant donc pas s'encombrer de l'armure, elle avait toujours préféré une côte bien que légèrement moins protectrice.

    La "rugissante" était prête. Il suffisait maintenant de survivre.


[Collines de Montégut et Saint-Crisq. Nuit du 21 au 22 Juin 1461]

    Le champ de bataille, encore. Des plaines à perte de vue et un paysage portant très clairement les blessures de la veille.
    Les armées ennemies se dessinent, les cœurs se resserrent et l’affrontement approche. La brune n'écouta que vaguement les différents phares, que l'on pourrait aisément qualifier de cri, servant à galvaniser les troupes.

    Quelques instants plus tard, c'était le chaos sur le champ de bataille. Un chaos certes, mais un chaos organisé. Chacun semblait savoir ce qu'il avait à faire et la brune n'échappa pas à la règle.
    Maniant épée et écu, elle n'épargnait pas le moindre effort. Chaque geste devait être d'une précision chirurgicale pour rester en vie et elle le savait très bien.

    Et puis vint un combat rapproché. Brandissant l'écu, elle para le premier coup avant de désarmer la femme qui lui faisait face. Une riposte bien placée, et son vis-à-vis se retrouva à terre, blessé. Beaucoup sans doute, mais vivante. Il ne restait qu'à porter le coup final. Chose plus délicate qu'il n'y paressait, il fallait encore se convaincre que la personne en face devait y passer. Mais après tout, sur le champ de bataille c'est tuer ou être tué. Et la brune comptait bien rentrer en vie au campement.

    Mais parfois les choses ne se passaient pas comme prévu. Fauchée comme un épi de blé, Seviasa se retrouva à terre avant de comprendre ce qui se passait. Il ne lui fallut pas longtemps pour voir l'homme à ses côtés qui le menaçait, épée en main.

    Machinalement, la "rugissante" interposa l'écu. Le choc fut brutal, dans un bruit sourd l'écu trembla mais l'écu ne fit pas faut bon à la jeune femme. Soupire de soulagement pour la brune et la réaction fut vive. Son épée toujours en main droite, elle riposta avec violence. L’homme qui venait de l'agresser s'écroula, elle en profita pour se relever.

    La femme, que Seviasa avait affronté, serait de retour à Auch, pas en grande santé mais vivante. Ce qui n'était pas le cas de l'homme qui lui avait fait face.

    Les minutes passaient et semblaient des heures. Les Royalistes, repoussés une fois de plus rentraient au campement. Il s'agissait maintenant de soigner les blessés et de se préparer au prochain combat. Machinalement, elle essaya sa lame ensanglantée et chercha des yeux ses compagnons d'armes sur le chemin du retour.


22/06/1461 04:20 : Vous avez frappé Wallou74. Vous l'avez sérieusement blessé.
22/06/1461 04:20 : Vous avez frappé Kaoticgroup. Ce coup l'a probablement tué.

A noté que le RP est modifiable aux besoins des JD concernés
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