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[RP Fermé] Intimité .....dévoilée

Hegide_iliard
Leçon 0912-02

Je quitte la ville, ivre de colère.
Tu me poursuis, m'attrapes le poignet, nos regards se défient. Je sens des larmes de rage monter à mes yeux, je les combats de toutes mes forces.

- Et ne chiales pas maintenant ! Merde !!!
- J'en ai assez de ces scènes stupides ! Tu me fais chier !
- Si tu en as assez, alors vis ta vie ! Si tu ne supportes pas mes humeurs mon caractère et ma façon d'être, vis ta vie ! Trouves toi un chiot ! Un chiot bien docile qui te fasse pas de mal !
Hegide_iliard
[Juste avant de me rejoindre, dans la grange]



Avais tu senti que j'avais besoin de me changer les idées ? Percevais tu déjà la fin de l'histoire ?

Dans la grange, tu es avec ta régulière. Pour la première fois depuis que nous nous connaissons, tu me demandes de venir vous rejoindre. Tu me dis que mon cadeau est là. Qu'elle est prête.
Sans doute lui as tu dis, à elle aussi, que j'étais son cadeau pour la tranquilliser.

La grange est dans une demi obscurité en cette soirée d'automne. On perçoit plus qu'on ne voit les visages. Les autres sens en sont d'autant plus sollicités et je perçois un parfum fruité... agrumes ? fougère peut être ? Je n'ai pas le temps de reconnaitre la composante, l'odeur du foin est plus forte que son parfum. Je ressens le mouvement de l'air lorsqu'elle se lève pour saisir un verre de vin, le son de sa voix qu'elle assourdit d'un ton, se voulant mystérieuse.

J'espère que tu l'as préparée, tu connais mes gouts mieux que moi même. Tu connais mon appétit pour le délicat, le précieux, le rare.

- Comment est elle ? je ne la vois pas dans la pénombre ? Décrivez la moi...
- Brune, pulpeuse... brûlante...
- Tss... Le physique : les cheveux ? longs ? courts ? brune ?
- Oui.... Doux.... et longs...
- Ensuite ? Elancée ? Ronde ?
- Des courbes merveilleuses
- ... Maigre ?
- Des seins... magnifiques avec des mamelons qui vont durcir sous vos lèvres.
- Grosse ? Dites m'en plus !
- Non... Voluptueuse pas grosse !
- Vous vous foutez de moi ? Volupteuse ça ne veut rien dire ! Je veux des détails précis !

Impatiente, je grogne. Puis j'entre, m'empare de la lanterne pour mieux la voir.

Présentations d'usage. Le malaise est palpable. Elle me jauge. Je cherche ce qui te plait chez elle. D'abord physiquement en en faisant le tour puis je m'attache au reste. Je la fais parler, je veux entendre sa voix, sa façon de s'exprimer. Je n'aime pas les idiotes, même au lit. Elle joue les filles sûres d'elle. Elle surjoue. Je vois bien qu'elle est sur la défensive.

De ton coté, tu nous laisses nous découvrir. Sans doute es tu aussi un peu nerveux mais tu ne le montres pas, préférant occuper tes mains à servir du vin.

Je fais le premier pas : lui apporte le verre de vin que je viens de prendre de tes mains. Je la contourne pour pouvoir la détailler sous différents angles. Je soulève la masse de sa chevelure, respire sa nuque puis la goute en y posant mes lèvres avec beaucoup de retenue. Elle reste immobile. Seuls ses yeux suivent mes gestes.

Elle fait mine de gémir. Tss.... je n'aime pas ça. Elle joue faux. C'est trop prématuré.
Si elle avait été sincère, elle aurait eu un sursaut de surprise, un frisson.... pas un gémissement.
Elle enchaine sur un compliment. Tss.... Elle m'agace. Il faudra qu'elle soit bonne. Meilleure que ça. Ma danseuse était plus spontannée. Je la regrette à ce moment là.

Je te regarde. Tu me souris.... Je ferai donc un effort. Parce que c'est toi et que tu t'es donné du mal.

Je me dirige vers les sacs entreposés non loin pour y déposer mon verre. Attendre... La laisser venir. Peut être voir aussi ce que tu comptes en faire mais, visiblement, notre attitude est semblable. Attendre...

Soudain, alors que j'avais à peine fait le tour d'elle en laissant trainer mes doigts le long de son épaule et que je m'installais aussi confortablement que les sacs de farine le permettaient, elle se lève brusquement et annonce qu'elle doit partir séance tenante.

Une urgence !

Je tique. Je n'aime pas qu'on me fasse faux bond. La dame ferait elle un caprice ? Si c'est un stratagème pour se faire désirer, il ne fonctionne pas avec moi. Ne lui as tu pas dit ? Je les aime soumises ou alors il faut qu'elles m'impressionnent. Ce n'est pas le cas en l'occurence. M'impressionner prend du temps. Il faut du talent... ou alors de l'innocence pour m'émouvoir.

Je mens.


- Elle a l'air bien cette fille... Elle me plaira sans doute...
- Elle l'est, j'vous l'ai dit.

Tu tentes de la récupérer... en vain visiblement. La dame est partie se crêper le chignon avec d'autres, plus loin. A quoi joue t elle ?
Elle ne me plaît déjà plus.


- Mhm... je vous laisse... vous êtes occupé. Vraiment... Adieu ! Revenez lorsque vous aurez réglé vos problèmes avec celle là.
- Allez vous faire foutre ! Je la baiserai seul !
Hegide_iliard
Leçon n° 1910-0


- J'ose espérer vos lèvres tendres Hégide, votre douceur extrème.
- Vous osez... ? ...Ma douceur... ?
- Quand je vous ce que vous êtes capable de donner comme douceur à un inconnu...et comme vous me maltraitez moi...
- Depuis quand suis je douce avec vous ?
- ... Alors que vous pourriez n'être qu'amour...
- Je vous hais depuis toujours, vous le savez... Comme vous me haïssez mon amour. Vous voulez que je vous donne ce que je donne au commun ?
- ... Ne vous y avisez jamais !
Hegide_iliard
N'intrigue pas qui veut


Elle était pourtant idéale. La complice parfaite. La femme idéale me disais tu. Elle n'avait peur de rien, osait tout, fonçait sans aucune retenue et n'avait pas froid aux yeux. Le genre de femme qui ne pouvait que te convenir.

Je reste persuadée qu'elle faisait ça, non pas par gout mais pour te plaire et uniquement pour ça.

Elle t'aimait. Et on sait ce qu'une femme amoureuse est capable de faire pour être aimée en retour...
Il suffit que l'Homme lui demande.

Une femme amoureuse est capable de s'oublier pour ne plus penser qu'à son homme.
Elle peut renier sa dignité, devenir chatte ou se faire chienne pour satisfaire un caprice de l'homme qu'elle aime.
Elle peut accepter l'asservissement, l'humiliation, les coups, la souffrance physique et morale... accepter la mort aussi.
Elle peut se vendre corps et âme, se donner même sur un simple claquement de doigts.
Une femme amoureuse peut tomber enceinte, sacrifier son corps pour une progéniture de celui qu'elle aime, sacrifier sa vie pour celle de SA création à LUI, ou se débarasser d'un polichinelle trop envahissant.
Elle peut renier sa famille, tuer sa soeur, assassiner ses parents, oublier son nom, abandonner ses enfants pour rejoindre l'homme qu'elle aime.
Une femme amoureuse peut accepter d'être l'opprobre de sa race, de ses ancêtres. Accepter d'être tondue, qu'on lui crache au visage tout au long de sa vie pour avoir aimé un homme.
Elle peut ramper, pleurer jusqu'à épuisement de ses yeux, se vautrer, ne plus voir personne, ne plus se voir elle même.

Une femme amoureuse peut tout faire. Tout. Sauf une chose.

- Elle vous a menti c'est ça ?
- Oui. Et c'est rédhibitoire.
- Ca va de soi.
Hegide_iliard
[En attendant que l'intrépide n'arrive]



Tu m'avais regardée vivre mes expériences, j'en faisais de même à mon tour. Qu'avais je de mieux à faire de toutes façons à ce moment là ? Je n'en retirais pourtant aucun plaisir.

J'étais désormais incapable de parler, vidée de mes mots, de toute substance cérébrale. Une espèce d'anémone de mer, les pieds solidement fixés à un rocher et le corps ballotant au gré des marées.

J'errais dans les rues de ma ville, toute dignité perdue. Ceux qui me connaissaient me questionnaient sur cette soudaine tentative de suicide. Peu comprenaient. Je n'expliquais plus, lasse d'avoir trop expliqué, lasse d'avoir à me justifier sur les raisons de mon anéantissement.

Al était morte.
Restait ma Bonne Âme.
Curieusement, elle aussi semblait tomber dans une espèce de torpeur morbide. Son époux ne la voyait plus et s'inquiétait. Elle paraissait parfois lorsque je me glissais dans sa taverne pour manger. Elle s'avançait vers moi, fixait mon regarde vide et caressait mes cheveux tristement, sans un mot, puis repartait comme elle était entrée.
Aucun soutien à recevoir de son coté.

Il est très surprenant - et je ne le souhaiterais pas à mon pire ennemi - de voir à quel point une incapacité d'écrire, ne serait-ce que quelque chose d'aussi banal et ordinaire qu'une demande de laisser passer par exemple, peut être destructeur.
Imagine une lettre plus intime...!
J'ai tenté de t'écrire à ce moment là. Plusieurs fois. J'allais jusqu'à "Cher ami" je ne pouvais pas plus. Que dire ?... Que dire ?!

Je n'osais plus aller du coté de la halle ou près de la gargotte ; je n'y voyais que mes reflets grotesques parlant aux murs. Devais je, moi aussi retirer tout ce que j'y avais collé ? Etait ce suffisamment ridicule ou devais-je aller jusqu'au bout de l'absurde moi aussi pour réussir à me libérer de ma prison ?

Je ne me souviens plus bien de ce que j'ai fait pendant cette période de transition. Je vivais dans du coton, tout me parvenait assourdi.
Tout ce dont je me souviens, c'est qu'à un moment tu m'as dit :

Ne bougez pas Hégide. Pas d'un pouce. Cette fois, on rompt l'accord et je viens vous chercher. Ne faites rien. Dans quatre jours je suis là. vous n'êtes tout de même pas assez stupide pour ne pas m'attendre pour crever ?!

Et tu plantas tout là. Ta femme. Tes femmes. Tes affaires. Tes intrigues. Tes champs. Ton moulin.

Lorsque quatre jours plus tard tu entras dans la taverne, c'est drôle, je fus surprise. Je crois que, jusqu'à ce moment là, je n'y avais pas cru et la surprise fut vraiment totale et sincère.

- ... C'est drôle, je ne me souvenais plus que vous étiez comme ça...

- Vous délirez ! On s'est vus il n'y a pas si longtemps !

- ...

- Levez vous ! Vous ne ressemblez à rien ! La plaisanterie a assez duré.
Hegide_iliard
Leçon 0310.0



- On trouveras Hégide. On en lèvera ensemble.
- Je ne crois plus pouvoir
- Si... Vous y arriverez. Je serai derrière.
- Je ne sais plus le faire.
- Vous réapprendrez, je vous guiderai.
Hegide_iliard
Le deal était le suivant.

Nous voyagerions ensemble. Pour donner le change et surtout ne pas nous nuire mutuellement, nous n'aurions, coté ville, que des relations professionnelles d'escorte mutuelle.
Cela passait évidemment par une absence totale de contact physique compromettant, aucune attention particulière l'un envers l'autre. Cela n'aurait pas dû être difficile, depuis la fois où tu m'avais déflorée, il y a plusieurs semaines de cela, nous n'avions plus eu d'autres contacts que ceux de nos yeux, de nos parfums respectifs et un peu de nos mains, mais si peu... et c'était si loin déjà...

Tu allais devenir mon garde du corps, chargé de veiller sur mon intégrité physique et intellectuelle. Quiconque m'importunerait, me contrarierait, m'indisposerait, tu ferais en sorte de l'évincer. C'est toi qui déciderais qui pourrait me parler, qui pourrait m'aborder. Je serai ingénue, aussi fragile que naïve. Complètement offerte par mon innocence. La victime idéale dans ce royaume de fous.

Quant à moi, j'allais devoir veiller sur tes excès en m'érigeant contre toutes celles (ceux ? qui sait ? j'avais envie de rêver d'un coup...) qui tenteraient de te séduire. Rempart contre le vice dont tu m'aurais chargée de te soigner, je devais purifier ton âme et te refaire une réputation respectable. C'est moi qui choisirais celle qui serait apte à entrer dans la danse.

Coté cour par contre, nous nous accordions le droit de partager nos conquêtes, que ce soit comme simple spectateur ou plus activement. Encore fallait il que ces personnes réussissent à passer la première étape.

L'idée me séduisait. J'avais envie de reprendre gout au jeu et je reprenais, un peu, du poil de la bête. La barre était haute toutefois, le chemin serait long, du moins en ce qui me concernait à ce moment là, parce que toi.. toi... tu t'amusais. Tu m'amusais !
Arriverions nous à nous conformer à nos rôles ? Nos caractères emportés allaient ils réussir à la mettre en sourdine ? Gageure ! J'étais sûre qu'on partait droit dans le mur. Toi, tu clamais le contraire, un peu trop fort. Pour nous en convaincre peut être ?

Nous partîmes vers le Sud.
Hegide_iliard
Leçon n°2903-1



- tais toi ! chut... là... comme ça...

Je remonte mes genoux, mes pieds sur le bord du lit et je m'arc-boute sur mes jambes, soulevant mon bassin pour mieux t'accompagner dans cette danse langoureuse. Je ne repose plus que sur mes talons et mes épaules et je mène la danse au gré de ce que je lis dans tes yeux.
Tu te soulèves sur tes avant-bras, tes muscles bandés se dessinent à chaque assaut... lent mais long.

- oui... lent mais long...
- encore... plus long...
- long mais lent.....
- ...
- .... mais ..... loooong.....
- ...... redresse toi.

Sans que l'union ne soit rompue, tu prends appui sur mon genou pour t'aider à te redresser lentement. Tes mains viennent saisir ma croupe et soulager l'effort de mes cuisses tendues. Je sens tes doigts écarter mes fesses. Je crispe les miens et froisse le draps, la respiration bloquée.

- Ne bouge pas...
- ..... non.... je ne bouge pas.

L'air vibre.
Le prémice d'une pulsation de ta part.
Une esquisse de contraction de mon ventre.

- ... alors... maintenant ... !

... Et c'est la déferlante.
Hegide_iliard
[Préparatifs]

J'ouvre la porte de ma chambre, me dirige vers la fenêtre. Les fenêtres sont entrecroisées sur des volets clos. Les planches disjointes laissent passer des traits de lumière qui font danser des rayons de poussière dorée.

Il est bientôt midi.

Il fait chaud.

J'ouvre tout d'abord les volets et laisse entrer la lumière. Elle m'éblouit un instant, m'aveugle et je recule d'un pas pour tirer les rideaux cramoisis. L'assaut du soleil est repoussé et la chambre se trouve baignée de rouge à présent.

J'entends l'agitation qui provient du marché, les appels des marchands qui hèlent les chalands pour leur proposer qui un poisson, qui des fruits de la cueillette matinale. A cette heure, c'est la foule. Les femmes aux paniers chargés se pressent pour faire leurs derniers achats.
L'auberge donne sur la rue du foirail.
Un mélange d'odeurs de bêtes, de nourriture, de sueur humaine parvient à mes narines.

Je me tourne vers la coiffeuse, y prends appui, me penche un peu sur le coté et en glissant mon index derrière la lanière du talon , retire mes sandales l'une après l'autre. Je les dépose près de l'armoire où sont rangés mes vêtements et le linge de lit
Je défais, un à un, les boutons de nacre de ma chemise de batiste. La toile de ma chemise, ajourée par de minuscules points en échelle glisse sur mes épaules.

Les parois de la chambre sont si fines qu'en fermant les yeux on pourrait croire que je suis au milieu de cette foule qui se presse dans le marché. J'entends tout : les conversations sur la qualité du blé, les appels des crieurs qui annoncent les dernières nouvelles du comté, le rire gras de deux brigands qui entrent dans la taverne attenante pour fêter un brigandage fructueux, le tintement des chopes que le tavernier vient de servir à la table du fond où tu es installé.
Avec toi, il y a deux femmes. Deux voyageuses. L'une d'elle attend un vague gitan qu'elle doit épouser en grande pompe païenne. La seconde l'accompagne et clame un peu trop fort que son homme est un éternel absent mais qu'elle s'en accommode.

Je remplis le cuvier d'eau tiède et m'y installe. Les genoux remontés, je me détends au point de sentir l'eau entrer en moi et je joue à la faire jaillir à la façon d'une fontaine immergée. J'observe avec des yeux étonnés, les ondes concentriques se former à la surface.
Après avoir trempé un moment, je me savonne entièrement faisant mousser l'éponge. Je me relève ensuite, les jambes ouvertes et enduis mon médius de savon pour nettoyer délicatement les méandres de mon sexe et de mon cul. On peut manger dessus comme dedans tant il est propre.

Ta voix me parvient très distinctement ; tu t'adresses aux deux filles. Tu leur racontes ta quête de respectabilité et comme il t'es difficile de renoncer aux plaisirs de la chair lorsque le hasard te fait rencontrer d'aussi belles femmes que ces deux là. Celle qui est promise au bohémien te dit qu'elle aussi a fait promesse de renoncer aux aventures depuis qu'elle va épouser son homme. Puis elle te glisse qu'elle aurait bien accepté de rompre cette promesse le temps d'une étreinte avec toi.

Une fois sortie du cuvier, je me sèche, m'hydrate avec une huile et me talque le corps entier. Les pieds, mollets, cuisses et fesses, puis le ventre, la poitrine, les bras, la nuque et le cou.
Je me brosse les dents ne perdant rien des bruits qui m'entourent. Je brosse aussi mes cheveux que je remonte ensuite en chignon souple sur le sommet de mon crâne, parfume mes poignets et ma nuque.

Tu laisses mariner la fille, comme à ton habitude, restant dans le vague pour mieux la ferrer plus tard et elle quitte la taverne en te lançant une oeillade explicite.
Te voilà seul avec la seconde qui est restée silencieuse pendant que son amie te faisait du charme. Tu lui reparles de son homme absent, l'interroges sur son état d'esprit - Est ce difficile pour vous de l'attendre ? Ta voix se fait plus sourde et tu frôles sa main en lui offrant un verre. Elle te redit qu'elle partira de la ville, ce soir, son regard voilé est comme une supplique.

J'entoure ma taille d'une ceinture large qui enserre mon ventre depuis les cotes flottantes qu'elle comprime jusque sous le nombril. Le talc satine ma peau et me permet de serrer juste le nécessaire pour ne pas marquer ma chair. Je n'aime pas les marques. Le corps doit se faire peu à peu à la prison de cuir, se soumettre au fil des jours, patiemment, pour à la fin, obéir et adopter la contrainte sans dommage.

La fille, libérée du regard de son amie, ne cache plus son désir pour toi. Elle dit avoir envie de t'embrasser, de sentir ta langue dans sa bouche. Elle dit que ça fait si longtemps qu'on ne l'a pas touchée, qu'elle est à cran... Tu la laisses parler. Tu la laisses s'approcher et venir prendre ta nuque pour attirer tes lèvres aux siennes. Elle vibre. On imagine le feu qui s'empare de son ventre, qui la consume en un instant.

J'attrape mes bas. Je plante mes pouces à l'intérieur du premier pour le retrousser jusqu'à son extrémité, puis, assise sur le bord d'un tabouret, je me penche pour atteindre mes orteils. Je remonte lentement. La plante du pied, le talon sont enfilés puis j'étire la soie pour recouvrir mes mollets. Le genou est ensuite franchi et le bas se termine en atteignant à peine le dessus de l'articulation, là où le muscle de la cuisse commence à se dessiner. La tension de la soie sur ma peau suffit à le faire tenir, je ne marcherai pas de toutes façons, aucun risque qu'il ne glisse. Ma jambe gainée de noir s'allonge lorsque je chausse une mule à talon haut et j'enfile le bas sur l'autre jambe de la même façon que le premier.

Elle attend davantage mais tu ne lui offres pas plus que la douceur de tes lèvres. Tu sais déjà ce que je fais de l'autre coté de la paroi, tu connais les préparatifs. Tu es immobile, à quelques millimètres de la bouche de cette fille et ton souffle se dépose sur ses lèvres. Elle hésite, se demande si elle a déplu, a envie de reprendre le baiser, de l'appuyer et de s'y noyer mais tu restes de marbre. La réalité de la taverne revient soudain à sa perception et le charme se rompt. Elle bat des cils deux fois, puis se redresse et s'éloigne de toi en libérant ta nuque.
Tu te lèves, lui souris. Elle n'a d'autre choix que de partir.

Je me lève et remplis deux verres de jack. Trois coups décidés résonnent à la porte.

- Vous êtes prête ?.................... Montrez moi......
Hegide_iliard
Leçon n° 1610-0




- Il vous reste 4 jours pour vous préparer. Ensuite je ne vous ferai plus de cadeau. Guérissez vous de cet emmerdeur, merde !
- Votre dernière histoire vous joue des tours. Vous me pensez donc si fragile ?
- J'assurerai vos arrières mais ça implique que je veux que vous alliez de l'avant ...... Je l'exige !
- Je doute que vous me dressiez un jour mais ça mettra du piment... Vous pensez que vous tiendrez le coup ?
- Figurez vous que je me pose la même question à votre sujet....
Hegide_iliard
Cette cohabitation est parfois insoutenable.

Je la hais tu sais... Quelquefois, j'aimerais qu'elle crève et nous foute la paix. Et en même temps c'est si con, si elle meurt, je meurs aussi et ça ne résoud rien. Combien de fois on leur a dit "Mais putain, lâchez nous ! Vous voyez pas qu'on en chie à s'entretuer comme ça ?!! Vous voyez pas qu'on veut juste se vivre ! Tranquillement ?!". Ils s'en foutent. Ils rigolent. Même quand on baise, ils se marrent.

... Elle m'aime bien et c'est là que le bât blesse. Elle m'aime bien et me protège. Mais je sais qu'elle peut me tuer, à tout instant.
Je me méfie.
Je sais aussi que de ton coté c'est pareil. Ca ne m'arrange pas.
Quand on pousse le bouchon trop loin, on les sent devenir mauvais. Alors on va faire un tour à la mine et eux ils font un tour en bagnole ou allument rageusement une clope en regardant dehors.

Je pourrais peut être exister avec n'importe quelle autre, même un homme tiens, pourquoi pas ? J'aurais juste une autre vie, peut être que je serais duchesse ou brigande ou même simple épouse docile et aimante comme il y en a tant... Ou curette... ou lesbienne tiens.

Oui c'est difficile cette cohabitation...

Sauf que parfois, on les cloue !
Et là... bon sang oui que c'est bon ! Ces fois là, quand on n'est plus qu'une seule voix ou qu'on agit à l'unisson, que nos cervelles et nos corps s'entremêlent, s'anticipent, se mélangent tellement qu'on ne sait plus qui fait quoi et qui dit quoi tant tout est identique...

... Ces fois là, quand même nos pensées sont si intimement soudées et tournées vers le même but, on voit leurs doigts s'affoler sur leur clavier, aller plus vite pour devancer ceux de l'autre, vouloir être le premier à faire agir l'un de nous et surprendre l'autre. C'est la course ! Ils font des fautes, mélangent les lettres, en oublient. C'est affreux !

On comprend plus rien à ce qu'on doit faire !

On reste à les regarder comme deux cons qu'ils sont !

Ils sont mauvais. Ils ne nous méritent pas.
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