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[RP]Eux,Elle

Carabas
Le sommeil est un grand vide.
Mais parfois il se ponctue de sensations qui perdurent longtemps après le réveil.
Sensation de présence.
Sensation de fraîcheur.
Sensation d'humidité !
Il ouvre les yeux et reprend sa respiration brusquement comme s'il sortait de l'eau !
Un air quelque peu paniqué.
Où est-il ?
Que fait-il là ?
Qui est cette fille ?

Elle posait sur son front un linge humide, mais surprise sans doute de sa réaction elle ôte sa main.

Le comte plonge son regard vert profond dans celui de le jeune fille. Il doit lui faire peur.
Il porte la main à son front et retire le linge machinalement.
Il comprend.
Tout lui revient.
La colère, le cheval, la chute...
Il tente de se redresse mais son dos lui est particulièrement douloureux.
Il doit s'y reprendre à deux fois tandis que le jeune fille l'observe avec méfiance.
Quand enfin il parvient à s'asseoir, Il lui tend le tissus pour le lui rendre et lui dit d'une voix qui se veut rassurante :


Merci...
Ca va...
Merci.


Il cherche son cheval du regard...

Tu as vu mon cheval ?

Puis revient vers la petite.

Qu'est-ce que tu fais là au milieu des bois ?
_________________
Luzia
Les heures passent et l'homme bouge toujours pas. Sa respiration est calme et sereine c'est déjà ça. Soupirant encore, elle sort ses runes. Que prévoyaient les dieux pour lui ?
Tirant donc ses runes, elle lit et cherche a comprendre ce qu'ils attendent d'elle... L'homme survivrait, ça il le disait clairement mais le reste ?

Fronçant son nez, la gosse se lève et va s'assoir dehors. Qu'allait elle faire de lui, si il restait endormi là des mois comme on l'avait déjà vu parfois ? Ronchonnant contre sa bêtise, la gosse se dit que peut être que l'homme ne pourrait plus bouger du tout et là, un légume a bouger seule avec ses petits bras seraient magnifiquement ridicule.

Le soir tombe, l'air devient plus frai dans cette forêt sombre, il lui faut rentrer dans son abris de fortune. A peine assise a l'intérieur a rouspéter SEULE que le blond ouvre grand sa bouche pour happer de l'air comme si il ne l'avait plus fait depuis des millénaires.

Se reculant un peu, elle observe se regard vert, moins vert que le sien tout de même. Se regard perdu mais pas apeuré. Il cherche a se rappeler. La brune se demande si la mémoire l'a quitté mais il semblerait que non.

Puis voilà qu'il tente de se lever ?! Non mais il est pas bien lui... Le tissus mouillé est dans sa main et le voilà près a repartir. Posant ses mains sur les épaules de l'homme, la gosse le pousse.


tait toi et garde des forces. Ça fait trois ou quatre jours que tu dors alors reposes toi encore avant de replonger plus loin. Les dieux te réservent un destin encore long...

Se taisant, elle n'en dit pas plus. Une païenne ne serait peut être pas bien vu. Nombre de fois, elle avait été chassé, nombre de fois l'inquisition l'avait menacé mais elle n'en avait cure. Ses rites et ses croyances étaient sa vie. Tirant sa capuche sur son visage, elle cherche a cacher les tatouages qui couvre la moitié de son visage. L'homme ne l'avait pas encore réellement dévisagé et tant mieux.

Les émeraudes de la gosse de pose sur son bout de tissu et elle le repose sur le front de l'homme avant de parler.


Toute façon t'es a des lieux du premier village, ton cheval a fuis et ici il n'y a que moi alors si tu veux pas crever, va falloir attendre le matin et que tu aies mangé. Je vais aller relever mes pièges a lapin... Tu bouges pas d'ici compris ? Fronçant a nouveau son nez, elle lâcha un Puis même si tu parts, je te poursuivrai pas... Et tu crèveras seul bouffé par des loups.

Haussant les épaules, elle prend son couteau et sort de l’abri. Les pièges a lapin ne sont pas loin mais elle ne pourrait plus le voir...
Carabas
Son dos le faisait souffrir.
Il lui revenait à l'esprit qu'il avait percuté un arbre avant de s'évanouir.
D'après le jeunne fille il était resté là plusieurs jours. entendant cela, la première pensée qui lui vint à l'esprit fut pour Fleur.
Plusieurs jours sans nouvelles ! Elle devait s'inquiéter, forcément.

Plus que son dos, la faim le faisait souffrir.
Il tenta à nouveau de se lever mais l'abris de fortune se mita lors à tourner autour de lui si bien qu'il ne put se lever et dut se rallonger pour que le sol cesse de tanguer.

Elle braconnait des lapins... Il se prit à espérer qu'elle en aurait rapporté un ...
En attendant, il se redressa tant bien que mal et s'appuya contre un arbre.
Il sortit alors péniblement de sa besace de quoi écrire.
Et il rédigea un bref mot qu'il adressait à son épouse.



Ma Fleur,

J'ai fait une chute à cheval.
Je vais bien mais je suis affaibli.
La jeune fille qui te porte ce message s'est occupée de moi.
Elle te conduira jusqu'à moi.

Aurèle de Fleur


Lorsque la jeune fille revint près de lui Il l'observa préparer le frugal repas.
Elle jetait vers lui des regards furtifs. Peut-être craignait-elle qu'il ne s'en prenne à elle ?
Elle se débrouillait. Elle semblait vivre seule, dans la forêt.
Cela l'intriguait.
Elle était bien jeune..
.

Je m'appelle Carabas...
J'aimerai que tu porte ce message à mon épouse. Elle est très blonde. Tu la reconnaitras... Elle a un regard qu'on ne peut éviter.
Tu diras juste que tu viens de la part du comte de Morlieu.


Il lui tendit le parchemin et lui expliqua brièvement comment trouver la cabane dans la forêt...
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Luzia
Les prises n'étaient pas nombreuses mais deux lapins étaient suffisant pour ce soir. Les préparant, elle surveillait l'homme dans la cabane. Elle préférait pester encore, cela l'amusait d'avantages. Une fois les bêtes de dépecés et d'écorchés, elle planta un bâton pour en faire une broche qu'elle posa au dessus du feu. Il ne restait plus qu'a attendre...

Quand il commença a parler, elle ne bougea pas. Il se présenter et il espérait qu'elle servirait de pigeon voyageur. Un grand rire lui échappa. Mais que croyait il ? Que sa tendre épouse était a 200 mètres d'eux ? Qu'elle allait partir en sautillant pour la retrouver ? Non mais toujours plus...


T'imagines que tu as du parcourir des lieu a fond sur ton cheval ? Tu imagines que moi gentille gamine, je vais prendre la route pour retrouver ta femme ? Qui te dis qu'ils ont pas bougés ? Qui te dis que je la trouverait ? Nouveau rire. Puis si je te laisse là, tu vas crever. Alors non, tu lui donneras ta lettre le jour où tu la verras. Date là, comme ça, elle verra que tu pensais a elle avant.

S'étirant, elle se leva et sortie un des lapins du feu et lui donna. Puis elle prit le sien et alla le manger plus loin. Poussant sa capuche de son visage, elle laissa apparaitre ses étranges inscriptions. Croquant a pleines dents, elle s'imaginait déjà dans un lit chaud et au sec. Pas pour ce soir encore.

Quand tu seras en meilleure forme, que tu seras marcher sans tituber, tu partiras la retrouver...
Fleur_de_songe
Quelques jours à la cabane et toujours pas de traces d'Aurèle.
Feijian se remettait doucement de sa blessure.
Fleur était inquiète,ayant du mal à le cacher.

Et puis un jour,elle prit la décision d'amener Fei à Belle-Garde,il y serait beaucoup mieux.
Avec l'accord du Capitaine qui estima qu'on pouvait le bouger sans mettre sa vie en danger,ils s'en allèrent.

Belle-Garde...Isil sauta dans les bras de sa mère qui l'accueilla en la serrant contre elle.

-Où papa?

-Papa...Il devait...aller quelque part pour affaires...

Que dire?
La blondinette ne voulait pas inquièter sa fille mais Adénor n'était pas dupe.
Il prit à part Fleur.
Elle lui expliqua tout...Même qu'elle était enceinte de Feijian.
Son père en resta sans voix.
Célia était là aussi,indiquant où mettre le roux...Une chambre à part de Fleur.

-Maman!De quoi tu te mêles?!
-Tu es mariée à Aurèle,tu n'as pas lieu de partager ta chambre avec Feijian!
Les domestiques parlent entre eux et comment vont réagir tes enfants en voyant leur mère dans un lit avec un autre?


Soupir...Fleur préfèra ne pas répondre ,allant plutôt installer Feijian dans la chambre avec le Capitaine.

-Bon...Je n'ai pas fait les présentations mais vous vous doutez que se sont mes parents...

La blondinette s'asseya sur le bord du lit.

-Suis désolée Fei de cette réaction.
Je me doutais bien qu'ils n'allaient pas sauter de joie mais quand même...


Un bruit de porte se fit entendre,la petite bouille d'Isil apparut.

-Il a bobo tonton Feijian?Peux lui faire un bisou magique?

Fleur ne put s'empêcher de sourire.

-Oui,ma puce,tu peux.

La petite s'approcha ,collant un bisou sur la joue de Fei.

La soirée se déroula sans drame,sans mot.
Et quand le calme s'installa dans la maison,Fleur alla s'asseoir sur le perron laissant couler ses larmes.
Où était Aurèle?Elle ne savait pas où chercher.

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Carabas
La réponse de La jeune fille surprit Le blond mais il ne se formalisa pas.
Il devait manger et il mangea !

Elle semblait s'imaginer qu'il était très mal en point... Sa chute l'avait meurtris, estourbi et son dos gardait la marque de sa rencontre avec l'arbre.
Mais il avait faim... rien de plus.

D'ailleurs, à peine eut-il le ventre plein qu'il put se lever sans avoir l'impression que le monde chavirait.
Fourbu certes mais valide.

Il fouilla sa besace et à l'aide de quelques herbes qu'il dénicha à proximité du campement de fortune, il composa un onguent qu'il appliqua sur son dos douloureux.

Il se rallongea alors. Prêt à faire une nuit réparatrice.


Je te remercie petite.
Je n’oublierai pas ce que tu as fait pour moi.
Demain matin, je pars retrouver les miens.

Si tu as besoin de quoi que ce soit...
Tu me trouveras à Belle Garde.
demande Carabas...

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Luzia
La brunette entend le blondinet. Haussement d'épaule et aucune réflexion n'est faites. Que peut elle lui répondre ? Elle n'en a rien a faire de son domaine, de ses titres ou on ne sait quoi encore.
Le lapin fini de manger, elle enterre ses os et dessine dessus un signe vikings pour proteger la sépulture précaire. Il n'y a rien d'autre a faire que de dormir. La nuit est bien tombé, le feu baisse doucement. La gosse rajoute une buche pour garder de la chaleur et pas de flamme. S'allongeant prêt du feu, elle ferme les yeux pour s'endormir.

Lorsque le sommeil vient enfin a elle, Odin le dieu des dieux s'approchent sous sa forme de corbeau et vient poser son aile protectrice sur elle. Elle se sent apaisé et au chaud. Comme un bébé dans les bras d'une mère. Rien ne peut lui arriver. Le vent vient chatouiller son oreille pour lui murmurer des présages. La vie. La mort. La joie ou la haine. Tout vient s'engouffrer dans son esprit. Eir la servante de Fryja vient a elle. Elle lui donne un don pour soigner. Elle lui montre quoi faire lorsqu'un homme tombe au combat, se blesse ou part dans un sommeil profond. Eir ne la laissera plus sans armes.
Les dieux viennent a elle encore et encore toute la nuit jusqu’à ce que l'aile d'Odin la quitte.

Alors les rayons du soleil vient caresser sa joue. Il est l'heure qu'elle revienne parmi les hommes. Parmi les mortels. Qu'elle laisse dans son sommeil le créateur des hommes et sa famille si vaste. Ses émeraudes viennent fixer la cabane de fortune. Le blond y est toujours endormi et ronflant. Se redressant, elle s'étire de tout son long laissant sa cape a terre. la capuche n'est plus, elle offre son visage au rayon. Sól la déesse du soleil lui caresse les joues, fait ressortir ses marques brunes dessinaient sur son visage, lui réchauffe le cœur et l'apaise.

Souriant pour une fois la gosse se dirige vers son arc. L'homme n'a plus besoin d'elle. Elle s'installa devant le feu en tailleur et joue avec ses flèches. La chasse va pouvoir reprendre. Bientôt le sang coulerait et elle offrirait sa prise aux dieux.

Puis l'homme bouge enfin. Ses émeraudes se posent sur lui. Le sourire n'est plus. Son masque reprend sa place. Le regard se fait a nouveau froid et distant. Le charme est rompu. Elle n'est plus en harmonie avec elle même ni avec ses dieux. Un intrus est là. Un potentiel danger. L'observant, Luzia remarque qu'il va bien. Le sommeil a offert ses bien fait réparateurs. Il peut désormais se mouvoir sans gène ou presque. Il marche et il n'a pas l'air trop gauche.


J'vois qu'ça va mieux. Je vais donc reprendre mon chemin... Tu arriveras a te repérer ici ?
Carabas
Etrange...
Le comte observe la jeune fille et son attitude l'intrigue...
Elle ne répond pas aux questions...
Il lui semble qu'elle parle seule.
Elle s'agite dans son sommeil.
Elle est bien jeune pour vivre seule. Pourtant elle semble se débrouiller.
Un peu sauvage. Un peu méfiante.
Une illuminée ?
Il reste dubitatif quant à la conduit à tenir.
Alors lorsque le soleil pointe son nez, il se lève, il cherche autour de lui une branche suffisamment solide, l'arrangeant un peu, il s'en sert comme canne.

il se dit qu'il devrait laisser sa bourse... La gamine l'a soigné tout de même.
Mais quelque chose le retient. Tout ce qu'il lui propose, elle le repousse avec dédain.
Elle ne demande rien.

Encore une fois il regarde autour de lui. Il règne une atmosphère étrange.
Le brouillard envahit doucement les sous bois.
Il est temps de partir.
Carabas cherche le regard de la jeune fille. Encore des yeux verts. inquiétants ceux-là...
Puis lui faisant un petit signe de la tête, il s'éloigne à bon pas...

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Luzia
L'homme part sans un mot. Bien tant mieux comme ça elle aura enfin la paix. La paix pour chasser. Accrochant son arc a ses épaules, vérifiant que son carquois était bien a sa place, elle inspire un grand coup et file au petit pas de course dans la forêt. Jouant a esquiver des branches tel des ennemis imaginaire. Sa petite épée cintré a sa taille prête a être dégainé pour se défendre ou attaquer.

Elle court encore et encore vers une odeur. Cette odeur forte du gibier. Si elle pouvait l'attraper elle aurait de quoi faire son sacrifice. Elle court encore et encore sans se rendre compte qu'elle approche de l'endroit ou l'homme est partie. Le blond n'est plus qu'a quelques centaine de mettre. Elle entend son pas lourd dans les feuilles mortes. Les odeurs de la forêt sont plus forte plus tenu. Entêtante encore. S'arrêtant, elle observe la silhouette avancer. Et si lui, il servait au sacrifice ? Odin ne pourrait que lui être reconnaissant qu'elle lui envoie de la chair fraiche et humaine. Son plat favoris pourrait on dire.

La gosse l'observe sans un bruit. Les émeraude froides se posent sur lui et ne le quitte pas. Il ne peut que sentir sa présence mais elle restera dissimulé a sa vue en pleine réflexion sur le fait qu'il serve de sacrifié ou non...
Feijian
Quelques jours...
Une fatigue infinie.
Une faiblesse outrageante.
Et des présences autour de lui.
Elle surtout. Dès qu'elle peut. Elle vient, elle prend sa main.
Elle ne dit rien.
Elle est inquiète encore.
Et quand elle est inquiète, elle ne dit rien. Elle sert les dents, son regard est plus sombre qu'à l’accoutumée.
Pourtant il se sent mieux.
Bientôt il peut se lever à nouveau.
Il ne court pas encore mais il est tiré d'affaire.

Quelques jours encore.
Il y a l'autre...
Les yeux bleus. Le visage fatigué par la vie.
Les yeux bleus de son père.
Près de quinze ans après...
Il ne dit rien non plus.
Mais il s'occupe de tout.
Et surtout il le regarde.
Et leurs regards se croisent.
S’apprivoisent.
Se jaugent.
Et tentent de se parler.
Qui est-il ?
Il ne le connait pas.
Il a grandi sans lui.
Il ne le connait plus.

Alors, rien ne sort.
C'est peut-être trop tôt.
C'est peut-être trop tard.

Sortir !
Respirer l'air frais de Belle Garde.
Il marche pieds nus sur l'herbe drue.
Il va jusqu'à l'étang.
Il revient.
C'est bon.
Ça fait du bien.
C'est bon de vivre !

Il entre dans la grande salle.
Elle est à la fenêtre.
Elle est nerveuse.
Pourquoi ?
comme elle est belle. Comme elle est digne.
Sa ligne franche malgré ce ventre qui s'arrondit doucement.
Comme elle est belle...
Il s'approche.
Il se place doucement derrière elle.
Il l'enlace avec une grande douceur, une grande tendresse.
Il pose sur son coup un baiser très léger.


Je vais mieux... Tu n'as plus à me protéger... Tu peux me parler.
Qu'est-ce qui te ronge ?

_________________
Fleur_de_songe
Fleur baissa les yeux.
Cela faisait des jours...Des nuits qu'elle attendait un signe d'Aurèle mais rien,elle en avait perdu le sommeil et son appétit ressemblait à celui d'un moineau.

Un soupir.

-Quand nous étions à la cabane et que ton père a deviné pour ma grossesse,j'ai voulu le dire à Aurèle avant qu'il ne le découvre par lui-même.
Il était parti avec Toinette,c'est le lendemain quand tu t'es réveillé que je suis allée lui dire.
...Et il partit à cheval à travers la fôrêt...Depuis,je ne sais pas où il est,si il va bien.
Il ne m'a pas écrit pour demander des nouvelles des enfants...


Fleur se tourna vers Feijian,plongeant son regard triste dans le sien.

-C'est pas normal...Jamais il ne resterait aussi longtemps sans prendre de nouvelles d'Isil et Lou.

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Carabas
Il est sur ses terres le comte de Morlieu...
Cela fait un moment qu'il les parcours de long en large.
Une colline, légère éminence dégagée, lui donne un point de vue instructif. Il prend quelques repères et s'oriente sans hésiter.
Il sera à Belle Garde d'ici quelques heures.
Il pense à ses enfants qu'il n'a pas vu depuis maintenant près de 10 jours.
Il pense à Fleur qui doit s'inquiéter.
Il pense à toutes ces histoires récentes. Il pense à l'Ombre...
Mathylde aussi... Qu'est-elle devenue ? Il n'a plus entendu parler d'elle depuis un bon moment maintenant...
Augustine, qu'il ne verrait sûrement plus jamais. Allait-elle se trouver un mari.
Et puis les menaces qui planent sur Isil et qu'il ne parvient jamais à oublier totalement.

Mais soudain il s'arrête !
Il reprend sa marche sur quelques mêtres et s'arrête à nouveau.
Il fait alors mine de chercher sa route mais c'est tout autre chose qui monopolise son attention.
Il se sent suivi...
Il repart et là, très vite il a la conviction qu'il n'est pas seul.
Alors les vieux réflxes refont surface.
Le Carabas traîne bas-fonds de Chinon se réveille. Le fils de la Dame Blanche qui a passé tant d'heures sous son autorité bienveillante à travailler son pas...

Ce pas furtif, ce pas de chat...

Il avise un taillis particulièrement dense et le contourne tranquillement.
Alors, à peine dissimulé par l'épineux touffu, il se déplace très vite vers un autre endroit abrité, sans le moindre bruit, sans faire même crisser les feuilles sous ses pieds... Combien de fois ce genre de technique lui a sauvé la vie ? Disparaître... apparaître... être là où on ne l'attend pas.
Il choisi un rocher surplombant la zone.
Un instant, le voilà parfaitement dissimulé et dominant l'endroit.
C'est alors qu'il la voit.
Son arc est prêt à décocher une flèche... Pourquoi ? Pour qui ?
Elle le suit à l'évidence... Pour quelle raison ?
Elle aurait bien pu l'accompagner. Elle aurait bien pu se débarrasser de lui durant son sommeille.
Alors Pourquoi est-là à l’affût ?
A l'évidence quelque chose ne va pas. Quelque chose à changé.
Il l'observe tâchant de savoir, tâchant de comprendre.

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Luzia
Toujours a le suivre la gosse ne se rend pas compte qu'elle en devient prévisible. Sa flèche est toujours en place, son cœur bat la chamade et elle est prête a décocher sa flèche a tout moment pour l'immobiliser. Pourquoi lui ? Pourquoi son instinct lui disait que lui serait parfait pour le sacrifice ?

Sa respiration se fait plus courte, il arrive prêt d'une ville, il sera bientôt hors de sa porté car elle n'ira pas plus loin. Dans un sens, elle souhaite qu'il fonce, qu'il y aille avant qu'elle ne se décide enfin a lui tirer dessus. La flèche n'aurait qu'a filer, fuser a toute vitesse pour se loger dans une jambe, une côte mais pas une épaule... Ça n’immobiliserait pas l'homme. Ça le ferait fuir plus vite et la, aucune chance de l'arrêter. Aucune chance de le sacrifier.

Alors qu'elle était encore en train d'hésiter, l'homme disparait de son champ de vision. Elle ne le voit plus. Où est il passé ? Que va t'il faire ? L'hésitation est grande et elle se sent d'un coup très vulnérable. Elle s'abaisse dans son fourré et elle attend. Elle attend qu'il fasse quelque chose. Qu'il se trahisse...


Suite a une incompréhension de ma part sur le poste de JD Carabas, je suis obligée de retoucher a la fin. Au tant pour moi, un jour je serai lire correctement.
Feijian
Aux mots de Fleur, à ses yeux qui s'embrument, à sa voix qui flanche mais qui garde un recours de dignité, Fei sent que la situation est critique.

Il baisse les yeux se sentant dans l'incapacité physique de réagir aux événements.
Alors il réalise qu'il est resté bien trop longtemps alité, qu'il est demeuré focalisé sur ses propres soucis, sur sa guérison aussi et sur sa colère et sa frustration.

Si bien qu'il n'a pas réalisé le drame qui se nouait autour de lui.

Il relève la tête et alors le regard de Fleur lui devient insupportable !
Il doit faire quelque chose.
Il a l'habitude que l'on compte sur lui, il a l'habitude d'être infaillible.

Mais là il ne peux pas même aider celle qu'il aime depuis toujours.

Il cherche une échappatoire, une issue à ce dilemme qui le dévore.

Alors, à ce moment une ombre s'approche...
C'est lui... Son père.
L'homme qu'il a adoré pendant tant d'années, l'homme qu'il a vénéré et pour lequel il s'est entraîne durement durant des milliers d'heures.
L'homme à qui il a souhaité si ardemment ressembler.
Il est là.

Point d'hésitation alors, point d'état d'âme.
Fei se tourne vers l'ui et braquant son regard sur les yeux bleus délavés de son père, il l'interpelle.


Capitaine ! Aurèle a disparu, il est en danger alors, c'est une évidence. Voilà des jours qu'il n'a pas donné signe de vie.

Il faut aller le chercher !
Il faut le ramener !


Puis il fait demi tour. Là un ratelier et la belle épée... Une lame d'ailleurs légère souple et fine.
Fei prend l'arme et la tend à son père.

J'ai besoin de toi !
_________________
Le_capitaine
Gabriel en passant dans la grande salle aperçut Fei qui s'était levé.
Il hésita à s'approcher, un peu embarrassé mais tout de même très heureux de voir qu'il se remettait de sa blessure.
Et finalement, ce fut Fei qui vint vers lui.
La surprise fut grande. Les mots employés, l'intensité, le regard.

Fei l'avait toujours appelé Capitaine car tout le monde le nommait ainsi.
Et là en quelques secondes, il retrouvait la ferveur de l'enfant qu'il avait laissé tant d'années auparavant quand il lui expliquait ses histoires de chiot perché sur un mur de la coursive ou ses histoires de gamins du village courant après un renard pour le mettre à mort !
Toujours la même foi, toujours la même urgence.
toujours le même profond dévouement.
Et quand il n'avait pas la force de réaliser ses projets, de porter secours, il demandait au Capitaine !

Alors plongé ainsi brusquement plus de vingt ans en arrière, tout lui revint d'un coup.
Et sa réponse fut identique. Il n'avait jamais failli avant de devoir s'en aller, il n'avait jamais trahi l'admiration qu'éprouvait pour lui ce petit bonhomme si courageux déjà et qui n'avait que lui au monde.

Il n'hésita pas une seconde quand le jeune homme lui tendit son épée.
Il la prit et se dirigea vers Fleur.
Il avait l'esprit vif, c'était un homme d'action.
Il ne tergiversa pas.
Il avait l'habitude de jauger les hommes d'un seul regard.
Celle-là... Il savait qu'elle le suivrait.
Il ne lui posa même pas la question.
Sa main puissante sur son épaule.
Sa voix ferme et rassurante : On va le chercher.
Puis il sortit et rassembla ses hommes.
Ils allaient battre la forêt.. Ils le retrouveraient.
Ils savaient suivre une piste.
Ils avaient passé leur vie à poursuivre des hommes ou à être poursuivis.

Tout le monde se mit en oeuvre. Les hommes étaient heureux de retrouver un peu d'action. Le calme de Belle Garde ne leur convenait pas bien. Trop longtemps sur les routes sans doute.

En quelques minutes ils furent armés et prêts à chevaucher.
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