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[RP Ouvert] La Poste — Parce qu'on le vaut bien.

Astana
Comme dit dans le titre ! RP très ouvert. Idée piquée ici. N'hésitez pas à y poster les correspondances publiques ou privées de votre personnage. Ce topic est fait pour durer. Bon jeu à tous !

Le Comte avait demandé. Astana s'était exécutée, à reculons. D'abord il avait fallu trouver un endroit adéquat, ni trop classieux ni trop en ruines, et une fois fait débusquer quelqu'un souhaitant s'y coller. Hors de question pour la mercenaire de s'engager plus en avant là-dedans. C'est à ce moment là que Juste était entré en lice, miraculeuse trouvaille de la blonde. Un type entre deux âges, un peu simplet, semblant sauter de joie à l'idée qu'on veuille lui filer une once de responsabilités. Tellement que le zig en était arrivé à afficher au-dehors une liste de prix farfelus - du genre 1 écu la missive - et garantissant un envoi aussi rapide que sûr. Ce à quoi Blondeur s'était empressée de joindre : « La maison assure ne maltraiter aucun volatile, et leur offrir une mort décente dans nos assiettes une fois trop fatigués ».


    [22 septembre 1461]

Entre amertume & taquinerie, la danoise fait les honneurs.


Citation:

    Vous,


    Pas de réponse, j'en déduis que j'ai visé juste et que vous reconnaissez vos torts dans cette grossesse. Puisqu'il en est ainsi, j'ai décidé de vous offrir une opportunité de vous racheter : vous allez convaincre cette espèce de dégénérée à plumes d'accepter de me parler. Lui expliquer que tout est de votre faute saura peut-être apaiser sa rancoeur vis-à-vis de moi.

    J'attends vos résultats.


      F.


Citation:

    Au résidu de basse-fosse que vous êtes,


    J'aime voir que vous avez toujours le don pour arranger toute situation à votre sauce, quand bien même vous passiez de fait pour encore plus attardé que vous ne l'êtes déjà. Vous ne doutez vraiment de rien. A vrai dire, je ne devrais pas être étonnée. Je vous vois déjà, le visage cerné par ces hideuses rouflaquettes, crier à qui veut bien l'entendre : « J'ai semé des bâtards, mais c'est entièrement la faute d'Astana qui n'était pas là ! ». Est-ce qu'ils ricanent ? Sans doute. Vous creusez vous-même votre tombe, c'est charmant.

    Quant à la Bleue, n'espérez rien qui vienne de moi. Estimez-vous déjà heureux que je daigne répondre à ce tissu de foutaises tout droit sorti de votre imaginaire dépassé. Démerdez-vous pour lui parler. Moi, je m'en lave les mains et ne vous dois rien.


      A.A.S


    P.S : J'ai ouïe dire que votre tête était mise à prix à Bouillon. On dirait que vous allez avoir besoin d'un nouvel Écrin.


Un autre vélin, plus léger cette fois-ci.
Esquisse de sourire qui se dessine.


Citation:

    À mon Hachoir préféré,


    Je suis toujours en vie. As-tu trouvé ciel plus clément que celui de l'Anjou ?
    Tu ne peux être morte. Les gens de notre espèce sont increvables.

    Si j'écris, ce n'est guère par bonté d'âme. Ni pour te proposer une mission suicide à nouveau. Non. Si j'écris, c'est pour réclamer.

    Figure-toi qu'après l'Anjou j'ai perdu des bouts de mémoire. Mais que ceux-ci me reviennent peu à peu. Je viens tout juste de réaliser que tu possèdes encore la hache et la bardiche qui m'appartenaient. C'est donc tout légitimement que je réclame leur retour auprès de leur mère.

    Prends soin,


      Astana.


    P.S : Bon... Peut-être pas leur retour tout compte fait, parce que ça pèse lourd à envoyer, mais au moins que tu fasses gaffe à mes bébés.
    P.S 2 : Dis donc, t'aurais pu écrire pour donner des nouvelles quand même. Se faire massacrer ensemble ça crée des liens, bordel !

_________________
Jean.de.cetzes
La poste comtale ouverte. Gloire à As... non au Très Haut, et à moi tiens. Un "juste" en officier postal, des carrioles, et des pigeons pour convoyer les missives, une aimable bâtisse, que demander de plus ? Rien si ce n'est que cette nouvelle administration rencontre le succès, ce qui permettrait entre autre de faire rentrer quelques écus dans les caisses du Comté. JdC ayant une urgente missive à envoyer en réponse à la douce Johanne, ainsi qu'une missive à la Paquita de retour en Toulousain il posa donc deux écus - prix de l'envoi - sur le bureau du tenancier* et le laissa pourvoir la patte d'un pigeon des messages. Direction Castelnaudary où la blonde était partie et où la brune était arrivée.

Citation:
    Johanne,

Comme vous le savez les évènements se sont enchainés. Ma réélection au conseil, l'attribution de la couronne, l'administration du Comté, la mise en oeuvre des réformes. Tout cela a occupé mon temps plus que de raison. Ajoutez à cela quelques troublants évènements, dont je ne peux vous révéler la nature, et vous comprendrez que mon esprit, sans y prendre gare, fut détourné de vous. Je ne puis donc vous cacher la surprise, pour ne point dire le choc - de vous voir à Toulouse. Vous n'êtes par conséquent en rien responsable de mon coupable silence qui ne consiste pas en une fuite. Ce serait bien mal me connaitre. Si vous m'aviez d'ailleurs prévenu de votre arrivée j'aurais eu le temps, ou en tout cas je l'aurais pris, d'organiser votre réception et nous n'eûmes point connu cette fâcheuse situation. Aussi je vous prie d'abandonner le triste sentiment qui vous étreint et de ne conserver de moi que le tendre souvenir dont je saurai vous rappeler, le moment venu, la raison d'être.

    JdC.


Citation:
    À la Paquita,

On m'annonce votre retour en terre toulousaine. Je vous attends donc avec impatience en la capitale car je crois que vous avez quelque chose pour moi. A défaut, soyez certaine que je vous ferai entraver et que je vous livrerai au Guillhem qui saura, j'en suis sur, quoi faire de vous.

Avec toute mon amitié,


    JdC.

PS : Le gros est-il avec vous ? Si oui, dites lui que je prévois un méchoui au château et que la broche l'y attend pour le récompenser de son caparatage à l'angloise.



23/09/1461 14:10 : Vous avez donné 2 écu(s) à la province de Comté de Toulouse.

_________________
Jalna83
A la chandelle, la veille au soir, lorsque la marmaille était couchée, se retrouvant seule dans leur chambrette, Jalna prit un velin trempa se plume pour sentir la presence de son mari
C'est a pas pressés qu'elle se rendit a la Poste des l'ouverture du pigeonnier le lendemain


Citation:
Mon cher époux,

Encore une journée sans entendre ta voix resonner aux quatre coins de la maison ...Si nos enfants font bien leurs prieres c'est qu'ils pensent a toi et pour toi font le maximum pour m'aider a gerer les corvées
Je n'ai rien a redire sur leur conduite si ce n'est les choses habituelles et qui nous amusent plutôt lorsque nous les passons en revue le soir au coin du feu .
Nous avons eut bien du mal a trouver un ouvrier pour le petit champs de blé malgré le bon salaire que nous offrions aussi Nelson s'en est charge tu aurais été fier de lui.

Je sais que tu ne dois rien dire sur tes missions dans cette rouge armée mais salue pour moi tes collègues.

Porte toi bien mon amour et prends soin de toi

Ta femme patience
Jalna



Un peu timide, un peu fiere, elle remit au préposé son pli et versa son ecus dans la coupelle
_________________
Milite contre le port du bâillon.
Athelstan


Au tour du roussâtre de se radiner en loucedé. Pendant que la danoise pionce.
Obligé d'écrire en anglois, ne sachant pas si l'autre crasseux d'Irlandais a appris à lire le français depuis...

Citation:

    Hey,


    You absolutely have to come over buddy. This city's definitely drivin' me crazy. Their language is worse than I thought - I understand nothin' when they speak occitan. 'Stan flirts with the Count, and I really think he's a eunuch, man… Maybe it's a tradition to be castrated here, but I don't want that to happen to me. So would you kindly move your ass and start worrying about me ?

    Thanks.

    Forever yours,


      Athelstan.


    P.S : Oh by the way, women are cheaper here.


Et le post-scriptum d'être gribouillé à la va-vite. Rajouté à la dernière seconde. Parce qu'il sait que c'est un argument de masse pour ce très cher Mog. Et que s'il ne se pointe pas par bonté d'âme, il se radinera sûrement pour de la chair plus ou moins fraiche.



[Trad de la lettre : Tu dois absolument venir mon pote. Cette ville est définitivement en train de me rendre fou. Leur langage est pire que je pensais - je comprends rien quand ils parlent occitan. 'Stan flirte avec le Comte, et je crois vraiment que c'est un eunuque, mon gars... Peut-être que c'est une coutume d'être castré ici, mais je ne veux pas que ça m'arrive. Donc aurais-tu l'amabilité de bouger ton cul et de commencer à te soucier de moi ? Merci. À toi pour toujours. P.S : Au fait, les femmes sont moins chères ici.]

_________________
La_rouge
Point de pigeon, ou seulement un avec un coursier et non des ailes, un pigeon humain qui se fait messager.
Ah pour sûr que s'il avait su, il ne serait point venu.
On lui avait dit de trouver une certaine Astana-la-chauve-qui peut, en retour de quoi il se prit une mandale par une espèce de rouquin aux grands bras -enfin assez pour l'atteindre quoi- on avait dû le confondre avec quelqu'un d'autre ou bien le type à l'accent pas du coin n'avait que peu apprécié le fait que ce pli devait-être remis en main propre.

Légère inclinaison du buste à Astana-pas-de-poil-sur-le-crâne et avec solennité, il lui tend le parchemin à l'encre carminée.
L'écriture y est en vrac, étriquée, étirée comme en langueur, au bout de la plume, celle qui a dirigé le ballet des mots n'a plus la vaillance qui lui est coutumière, ni son écriture miniature, et rythmée qui lui sied mais en place, un délié irrégulier.



Citation:
De moi Aanor Scháthach von Frayner épouse Glasmaler
Dòna de Bertrix & de Montet

A toi, ma sœur, ma mie, ma perle du Nord
Astana Sørensen


    De vie à trépas, il n’y a qu’un pas, qu’un bris de souffle, une étreinte létale adonc que l’on donne naissance l’on peut en récolter la mort.
    L’existence sur un filin, fragile, fugace.
    Nous ne sommes ici-bas que des passagers, des voyageurs qui un jour repartent aussi nus que nous sommes venus.
    Ainsi ici sont couchées mes dernières volontés et si par caprice de la male fortune je venais à ne plus être, par ce pli sois en donc informées car je sais que par toi elles seront respectées.

    De mon âme, parce que celle-ci a toujours appartenue à Dieu, Il sait que je me soumets à Son jugement en toute humilité et accepterai Son verdict car Il est mon seul et unique Maître.

    De mon corps, je réclame qu’il soit brûlé (et l’enfançon aussi si jamais je meurs avec lui) et personne hormis toi, ne pourra y assister.
    Je ne souhaite aucunement que soit vouée à la putréfaction et autres vers, la sublimité de mes chairs néanmoins, mon cœur résidera à Bouillon car là à toujours été ma loyauté.
    Que s’embrase avec moi le bout de Ciguë que je porte en tout lieu avec moi, tu le trouveras dans la châsse d’argent que j’ai autour de mon cou, emballé dans de la soie blanche nouée d’une mèche rousse (l’autre c’est la phalange de mon bien aimé suzerain et roi, je t’indiquerai par la suite ce que tu en feras).

    De mes cendres, une poignée pour la Bretagne qui m’a vu naître, une poignée à mélanger à la terre où loge le corps de Ciguë, une poignée pour Montauban, le reste au gré du vent.

    De ma terre de Bertrix, Agnès, ma bien aimée suzeraine en fera ce qu’elle jugera bon, à elle tu remettras aussi ma lame, ma coutumière, celle dont le fourreau est orné de belettes.
    Le fil de mon épée lui appartient même au-delà de la mort.

    De l’Ostal Bon-Mancipe, de mes terres à Tolosa, de tous mes biens pécuniers, de mes denrées, ainsi que la moitié de mes tonneaux – après avoir déduit tout ce que j’octroie nommément- reviendront à celui qui m’a faite épouse et mère , mon Rouge, mon Volkmar, qu’il sache qu’à ma manière, je l’ai aimé, qu’il élève l’enfant dans l’amour qui fut nôtre, si ce dernier devait me survivre.

    De ma cavale argentée sellée –Jusquiame, ma camarguaise-, de mes deux peignes d’argent aux coquelicots gravés et d’un stylet au manche d’ivoire, du baudet galeux qui était jà le sien à Matalena, ma Sombre, et si Dieu devait ravir cette étoile obscure au monde des vivants, mon legs sera le suivant, l’équin et la selle pour son fils, les peignes et stylet pour sa fille, la vieille crevure de mulet à Maleus.

    De ma taverne sise en la bonne ville de Tolosa, de ma coiffe en satin noir garnie de perles –attend la repousse de tes cheveux avant de la mettre-, de mon morion niellé de coquelicots, du reste de mes tonneaux –toujours après déduction de mes dons nominatifs-ainsi que ma magnifique monture, l'ardennais, avec sa selle brocardée de satin rouge, car le sombre de sa robe et l’écarlate se marieront à merveille au blafard de ta hyaline, tout est à toi car tu es la glace et le feu en un, je suis le feu et la glace en un.

    A monsieur mon père, mon mépris le plus sincère.

    A messieurs, dames mes frères et sœurs de mon sang, la plus totale indifférence.

    A monsieur mon oncle, mon large écu de gueule serti d’une lune blanche, cadeau de mon paternel, il m’a suivi durant toutes les traverses, les guerres et les tempêtes de ce royaume. Qu’il lui porte bonne fortune.

    A mes gens en général, ils seront libres de continuer à servir et Bouillon et monsieur mon époux ou reprendre leurs chemins et plus exactement :

    A Verrazzano, le plus fidèle de mes hommes de main, une bourse de cinq-cents écus, un tonneau de vin de Bourgogne, mon arbalète, le contrôle sur mes affaires parisiennes.
    Dis-lui qu’il se trouve une épouse.

    A mon écuyère Minah sous réserve qu’elle apprenne à lire, une bourse de deux-cents écus, un tonneau de vin de Bourgogne – ce vin se bonifie comme elle avec les années -, mes chiens –sauf le grand noir Amer-Honey qui devra être remis à Gabriella Montbray-Sempère- mon corselet de guerre niellé de coquelicot frappé aux armes de Bouillon (à faire ajuster), et ma lance de guerre. Dès lors qu’elle sera chevalier, ma châsse d’argent avec la relique d’Eusaias.
    Dis-lui qu’elle m’a été fidèle et précieuse.

    A mon écuyère Zehanne sous réserve qu’elle apprenne à lire, une bourse de cent écus, un tonneau de Champagne car ce vin est aussi pétillant qu’elle, mes spalières coquelicotisées, mon écu frappé aux armes de Bouillon.
    Dès lors qu’elle sera chevalier, mes éperons d’or que j’ai reçu lors de mon adoubement.
    Dis-lui qu’elle ait foi en ses actes.

    A Gianni, mon secrétaire, une bourse de cent écus, un tonneau de vin angevin car il est rosé, frais et plein de promesses, toutes mes plumes, mon encre et mes parchemins vierges, ainsi que ma pioche et un baume contre les ampoules.
    Dis-lui de gagner un peu de confiance, ça plait aux damoiselles (et aussi aux Dames).

    A Humbert, ma cape écarlate, nulle parole car il sait que ce qui nous lie n’en avait nul besoin.

    De mon collier de Chevalier, qu’il soit brisé et les maillons distribués à mes frères d’armes, le corbeau sera remis à la Corbelette, le reste de mes armes et boucliers distribués entre eux, je continuerai ainsi à faire partie des chevauchées et batailles de Bouillon.

    De mes furets, qu’ils continuent leur office dans l’organisation des combats sous la houlette bienveillante de mon double masculin, mon cher Eric, mon Vairon.

    De ma collection de stylets, à mon élève Lia, qu’elle persévère.

    De mes dés pipés, à Madenig de la Mirandole, il en fera bon usage.

    De mes insultes les plus piquantes et vachardes ainsi que mes prières pour que sa queue se gangrène, à Finn, ma bien aimée crevure que j’aurais aimé tuer de mes mains propres, tant pis, en lieu et place je me contenterai de hanter ce petit con de raclure de latrines.

    La vie ne tient qu’à un souffle, le mien est bien mal allant.
    Qu'il soit su ainsi j'ai écrit et que tel est mon souhait.
    A Dieu je m'en remets.

    Ma mie, va, au gré du vent, aux desseins du Très-Hauct sois remise, à Lui je te confie.
    N'oublie pas, à ma façon, que t'aimi.

    J'atteste et je signe à Clermont de mon auguste main, le 24ème jour de septembre de l’an MCDLXI





_________________
Paquita
Chacun sait qu''il en faut peu pour enflammer coléreusement la brune Paquita. Un chatouillis printanier et c'est l'ouragan, un sourire mal étiré et les marmites tintent à vous rompre les oreilles.
Alors quand un courrier est venu la trouver au beau milieu de ses malles dont elle surveille le chargement, elle lui a tout d'abord tourné le dos, interpellée par les maçons qui déposaient le toit.

Une poutre est mangée, elle perd de la matière. Dame ! ça va être plus compliqué que prévu

Ce qu'elle comprend surtout, c'est que ça va lui coûter plus cher et la voilà qui maugrée contre ces fieffés voleurs d'artisans de mes braies qui n'en ont jamais assez, qui dépassent les devis, qui ne sont pas dans les délais, qui....

Quoi ! z'êtes encore là vous ?! qu'est-ce que vous voulez ?!


Si l'homme ne s'effraie pas du ton rogue, c'est qu'il pourrait avoir pire en rentrant sans réponse.

Une missive du Comte pour La Paquita qu'on m'a dit.... On m'a payé un écu pour vous l'apporter... ajoute-t-il dans l'espoir de largesses similaires.

La future ex chaurienne s'empare du pli, secoue la main, doigts écartés pour éloigner le trublion tandis qu'elle lit.

A mesure que ses yeux parcourent les lignes, ses yeux se plissent, ses joues frémissent et son teint vire au zinzolin tandis qu'une veine bat à sa tempe.

Et on veut une réponse ?


Ben...ça serait bien... murmure le coursier d'une voix mal assurée




Bien cher Comte

Me prendriez vous pour une timbalière de fortune ? une tireuse de vinaigre ? de la crème de gourde ?
Sachez Monseuh !... que je ne vais à la capitale QUE lorsque je ne puis faire autrement ! ça pue, on y est à l'étroit, serrés comme harengs au sel en jarre de gré, les rues sont mal ventilées et que dire de l'hébergement ?
On n'y trouve que de pauvres établissements tenus par des figures d'écumoire, des marionnettes de la grève ou des élixirs d'étron. Et que dire de la clientèle ? des écumeurs de marmites, des vilains morceaux de chiens rôtis au courage d'écrevisse.
Je vous laisse votre Capitale Monseuh le Comte !
Quant à Guillhem, s'il lui venait l'idée de se mettre en travers de ma route, vous pouvez déjà battre le rappel de tous les frelampiers et autres foutriquets qu'il faudra pour le remplacer à la tête de vos osts. On en comptera plusieurs pour vous en faire un comme lui. Il sera, comment dire... indisponible pour quelques mois.

Urbanités d'usage, Monseuh l'Endormeur de mulots, voici ma révérence

Paquita


Elle roule la missive et la tend au coursier. celui-ci s'en empare d'une main et laisse l'autre, paume ouverte en suspend dans l'attente de subside.

Tiens !!!! voilà pour toi, bonhomme, tu transmettras à ton maître !!!!


_________________

Johanne.
En taverne dans la soirée ; lettre sur la table et plume dans la main, elle ne savait que répondre à ce courrier. Elle écrivait, raturait, jetait le parchemin et recommençait. Ce manque d'inspiration était dû a une trop grande volonté de vouloir écrire quelque chose de parfait . Quelques phrases étaient commencées lorsque certains habitants de Foix arrivèrent. Elle cacha donc discrètement l'écrit et sortit quelques instants après pour le terminer. Elle s'assit devant la fenêtre afin d'avoir un peu de lumière et termina ce qu'elle avait commencé tout en écoutant les jacassements des fuxéens.


Citation:
Jean,


Je suis rassurée de savoir que nous ne sommes pas en conflit et en souris d'avantage. Je ne voulais pas de vos éloges préparées et bien conçues qui montrent que vous êtes bien le Duc de notre comté et c’est donc pour cela que je vous ai fait la surprise, qui d’ailleurs s’est beaucoup fait ressentir. Je demandais tout simplement à voir le Jean qui n’a pas de statut ou encore qui se fait enfariner par la joyeuse Loarwenn mais je vous promets que la prochaine fois, je vous préviendrai de mon départ.
Notre complicité commence t-elle à s’effacer pour me cacher ces événements qui vous tracassent ? Cependant, si vous désirez ne pas me dire des choses, ce sont dans vos droits et je n’ai pas à protester même si cela me donne quelques doutes. Je termine cette lettre en vous souhaitant la plus douce des nuits.

Johanne.
Leyoun
Le brave jeta quelques deniers dans le couvre chef du jeune homme. Lui chargeant ainsi d'aller en la mairie fuxéenne porter pli.



Lo bonjorn donà bourgmestrà,

Je regrette devoir partir aussi tôt de vostre bon vilatge fuxéen mais le devoir m’appelle. De plus, vous ne semblez point enthousiaste à ma formation de douanier. Ce que je regrette au plus haut point. Mais soit.
La volonté d'aider nostre comtat ne devrait pas subir les rancœurs que nous avons les uns envers les autres.

Bene a vos

Senher Julian

P.S.: Les fruits cueillis dans le verger sont succulents...

_________________

Membre actif de l'E.M.R.* !
*Extremist Movement Roleplay
Jean.de.cetzes
Johanne... Johanne... Comment lui dire. La vertueuse, la sainte Johanne. Il avait pensé à son courrier à plusieurs reprises. Il ne savait absolument pas quoi répondre. La lettre de la dame était bien écrite, et il lui semblait que toute réponse était superflue, et pourtant il en sentait le besoin.

Citation:
    Johanne,

Votre amabilité toujours vous préservera d'une quelconque attitude opiniâtre de ma part, quoi qu'il puisse arriver. Vous méritez largement le statut que tous s'accordent à vous reconnaitre de femme vertueuse et aimable. Vous êtes un modèle que certaines ne devraient pas manquer de suivre tant vous savez faire la part des choses, réagir avec appoint et calme. Certaines devraient même s'empourprer en voyant l'exemple que vous donnez et moi-même, ma douce Johanne, je rougis de mon attitude à votre égard. Je n'ai point été le plus vertueux des hommes et je n'ai pas su comment vous le dire. Je crois que vous l'avez immédiatement compris et que votre coeur a combattu votre raison. D'avantage vous maintenir en ce mensonge je ne puis. J'espère que vous me conserverez votre amitié qui m'est chère.
    JdC.


Et puis tant qu'à être au bureau, maintenant que la plus difficile des missives étaient rédigées autant répondre à la secouée du bonnet.

Citation:
    Bien trop chère Paquita,

À vous lire on comprend que le vinaigre vous ne le tirez pas, vous le pissez. Sachez Môdame qu'à Toulouse ça ne puire plus depuis un mois. Nous avons procédé à un grand nettoyage et la charogne a presque disparu. Vous en seriez surprise, mais pour cela il faudrait que votre esprit soit moins étroit que celui de notre cher Balma qui, soit dit en passant, a pris une raclée par les pairs de France. Mais à tous les coups son cher N. devrait l'élever pair. Toutefois Dieu m'est témoin que si par miracle cet incompétent, même pas capable de rédiger une allégeance correctement, reste sur le perron de l'institution de la Pairie je mangerais, avec allégresse, mon turban sauce Poitevine.
Sinon je ne cache pas mon désappointement ayant aperçu le Guillhem qui ne m'a pas parlé de vous. Auriez-vous oublié de me faire porter mes cadeaux ? Vous ne perdez rien pour attendre. Un jour on t'aura !

Pas de formalités, tu t'en doutes.

    JdC.


Il fit porter les lettres à la poste accompagnées des deux écus de droit.

01/10/1461 15:35 : Vous avez donné 2 écu(s) à la province de Comté de Toulouse.

_________________
Astana
Entre étonnement & amusement.
Bref échange de missives entre Von Frayner et Danoise.


Citation:

    Blondie,


    il me semble que tu me dois un service. Où es tu? J'ai envie de te voir.


      Judas.

Citation:

    Judas,


    Dans mes souvenirs, c'est plutôt l'inverse. Je l'avais même noté, c'est te dire.
    Je suis à Toulouse, et ne peux guère m'en déplacer pour l'instant. Rejoins-moi.


      Astana.

Citation:

    Dis donc, tu n'as pas trouvé plus loin? Je suis en Bretagne, je commence un brin à y étouffer... Vu les arrivées Françaises dernières. Tant pis! On se recroisera ailleurs. Si tu n'as pas les deux jambes cassées après tout tu n'as pas d'excuse pour rester encroutée à Bouillon ou par là bas.

    PS: Noter des dettes comme ça c'est louche.


      J.

Citation:

    C'est drôle que tu y étouffes : je m'en suis tirée pour les mêmes raisons. Plus loin j'en suis, mieux je me porte. Note que puisque tu n'as pas les deux jambes cassées, rien ne t'empêche de venir me voir non plus. Quant à moi, j'ai beaucoup à faire entre ta cousine qui crève à petit feu, et le reste.

    En plus tu suffoques, alors quelle est la tienne, d'excuse ?


      A.


    P.S: Je note toujours ce qui peut me servir.

_________________
Jean.de.cetzes
Et une missive personnelle et privée de plus à la charge des postes toulousaines.

Citation:
    A messer Neo de Rumet.

    Cher vassal,

Je vous vois bien en peine avec votre liste et je m'en sens responsable. Étant pour la pluralité - que serait le Très Haut sans sa créature innommable - et constatant le manque de fond qui vous afflige, je me suis permis de modestement contribuer en vous allouant la somme de 10 écus prise sur ma cassette personnelle.

Avec tous mes encouragements,
    Jean de Cetzes, Comte de Toulouse.


10 écus pour la liste adverse et 1 écu pour le Comté pour payer la correspondance. Et hop !

07/10/1461 18:33 : Vous avez donné 1 écu(s) à la province de Comté de Toulouse.
07/10/1461 18:26 : Vous avez donné 10 écus à la liste Avenir
.

_________________
--La_missive
Citation:

    À la seule et unique Danoise qui vient s'immiscer dans mes pensées,


    Je me réjouis d'apprendre que tu es toujours en vie. Il est vrai que lorsque j'ai quitté Chinon, tu étais encore alitée ma pauvre et je n'aurai donné chère de ta peau. P'tain d'angevins, ils auraient pu taper sur la gueule de Finn à la place, vu comme il l'a déjà de travers, ça n'aurait pas changé grand chose je pense. A-t-il seulement tenté de servir de bouclier humain à ton corps? Qui a veillé sur toi? Lui ou ton dévoué rouquin?

    Au fond de moi, j'savais que tu t'en sortirais, comme tu dis, nous sommes increvables. Il en va de la survie de notre espèce. Ma marraine me compare à de la mauvaise herbe, aussi vivace et tenace. Imagine un monde fait de tartes aux pommes, de chiards en pleurs et de balades romantiques au clair de Lune. Heureusement qu'il existe des gens comme nous, oui!

    Ca a été tout un bordel pour quitter Chinon. La ville était devenue franche. Les tordus surveillaient chaque porte de sortie et aurait sonné le tocsin à la moindre tentative d'évasion. Aussi, j'ai du utiliser le peu de relations que j'ai, grâce à ma fonction de chef de port. Pour une fois que cela me sert à quelque chose! La maire de Tours a bien voulu me dépêcher un matelot et me prêter un bateau. Aussi, j'ai embarqué sur le foncet municipal de Tours, pris la barre et ai pu enfin me tirer d'là. Sarah et son abruti d'blond sont montés à bord ainsi qu'Luzerne. J'ai pu donc arriver à temps à Moulins pour coucher mon nom sur une liste ducale.

    C'est d'ailleurs pour cette raison que j'en ai lâchement abandonné un en pleine guerre civile. Mon vieux! On était un peu dans la précipitation pour l'embarquement, et la passerelle s'est dérobée sans qu'on ne sache pourquoi. Du coup, l'Pator est resté sur les quais comme un con, et nous a regardé partir. J'ai hésité un instant à faire demi-tour, mais mon engagement politique ne pouvait souffrir d'un retard supplémentaire, alors je l'ai laissé là, seul.

    Crois-moi que j'ai douté de mon choix jusqu'à ce qu'il me revienne sain et sauf. Il m'a vraiment inquiété. Parait qu'à Chinon, au vu des lettres qu'il m'envoyait, il passait sa journée les yeux rivés sur le fleuve et se promenait sur les berges nu comme un ver, même qu'il discourait avec les poissons. J'lui ai écrit, avec un pli à remettre au médicastre, mais il n'en a rien fait. Bref, le stratège de la CANF a profité d'un dépôt de passagers en Touraine pour l'embarquer, et c'est le jour de l'inauguration du chantier naval de Moulins que j'ai pu l'retrouver enfin! Intact physiquement, la tête bah, j'ai fait avec quoi.

    Je me doutais bien que tu ne m'écrivais par bonté d'âme, j'avais espéré cependant que ce lien qui nous unit à présent avait fait naitre malgré tout en toi le manque de ma présence à tes côtés. Avoue, Astana! Tu m'aimes! Tu rêves de pouvoir dépenser les écus des autres avec moi, en armes et habits inutiles!

    Trêve de plaisanterie, j'suis effectivement partie avec tes armes, une bien belle bardiche que j'ai accroché sur le mur de ma cabane en attendant qu'elle resserve un jour, et cette magnifique hache à l'estoc prononcée ne quitte désormais plus ma taille. J'ai fière allure avec ça. Inutile de dire que je fais des envieux.

    Loin de moi l'idée de m'accaparer le bien d'autrui, surtout d'une guerrière telle que toi. Ceci-dit comprend mon dilemne. Des armes comme celles-ci, je n'aurai pu les confier à personne, et comme tu passais ton temps à dormir, j'ai préféré les emporter avec moi pour en prendre soin comme si elles étaient miennes.

    Mais, rassure-toi, elles vont bien! D'puis Chinon, elles n'ont fendu aucun crâne, et les lames sont aiguisées à souhait.

    Hélas, tu comprendras que je n'ai pas les écus nécessaires pour te les envoyer. Je ne sais même pas où tu es d'ailleurs. Elles auraient vite fait de faire le Tour du Monde avant de te retrouver, si bien sûr personne n'ose te les voler.

    Voilà ce que je te propose, je gardes tes bébés, un peu comme leur nourrice attitrée, et si ton instinct maternel te pousse à venir leur rendre visite, je t'autoriserais à les toucher et peut-être que s'ils se souviennent de leur mère aimante, je concéderais à te les rendre, même si ça me déchirerait le coeur.
    Ils se sont attachés à moi désormais, et je les aime comme mes propres enfants.

    En tout les cas, j'ai été ravie d'apprendre que tu n'as pas trépassé. Que deviens-tu à présent? Et Finn?
    Dans quelles aventures t'es-tu encore embarquée? Je veux tout savoir! Par bonté d'âme ou pas, tu as repris contact avec ta dévouée chef de section. À présent, je souhaite me nourrir de vraies nouvelles te concernant. J'attends donc réponse à cette missive.

    Je ne t'embrasse pas car pas d'ça entre nous, mais fais comme si je te mettais une p'tite tape sur l'épaule, te payais un godet et trinquais avec toi bien contente d'avoir rencontré une danoise dans ma vie.


      Le 10 octobre 1461,
      Hul, qui a eu plaisir à servir à tes côtés.

Jean.de.cetzes
Une missive - une réponse. RataPlopplop plop plop.

Citation:




    À Jean de Cetzes, comte de Toulouse,

      De par Ingeburge d'Euphor, pair de France, duchesse impériale de Namur, marquise de Dourdan et de La Roche, duchesse d'Auxerre, etc.


    Votre Grandeur,


    Vous participez aux festivités données par dame Elisabteh Stilton en ses terres de Lusigny, en y assistant donc et en participant à la course de Gisors qu'elle organise en cette occasion. Vous l'ignoreriez? Vous voilà édifié. Faites-moi donc mander je vous prie votre bulletin de santé et des renseignements sur votre monture – la course de Gisors constitue en effet une épreuve équestre – que je puisse finaliser votre inscription.


    Que le Très-Haut vous garde.


    Donné sur les routes en octobre de l'an de grâce MCDLXI.






Citation:

      À Ingeburge d'Euphor, pair de France, duchesse impériale de Namur, marquise de Dourdan et de La Roche, duchesse d'Auxerre, etc.


    Votre Seigneurie,

    Vous faites bien de me l'apprendre... au dernier moment je suppose et de manière lacunaire comme je le constate. À quelles dates se dérouleront ces festivités ? Faut-il s'acquitter de droits d'inscription ? Puis-je y venir accompagner d'un écuyer, ou autre compagnie ? Faut-il y amener tentes et vivres ou le gîte et le couvert nous est-il offert à Lusigny ? Vous me donnez bien peu d'information sur cette inscription, pour ainsi dire, forcée. Je le déplore.

    Néanmoins, il me plait de vous satisfaire et d'apprécier à nouveau votre beau et placide visage. Je puis donc vous indiquer que je suis dans une forme exemplaire et que je monterai avec vigueur mon genêt d'Espagne, dite Montebourge. J'essaierai, sur elle, de faire honneur à notre chère Chancelier qui a la bonne idée de nous proposer festivités en ce morne Royaume.

    Bien à vous, comme vous le savez,

Rédigé à Castres, le vendredi 11 octobre 1461.



Un écu pour les frais de poste* et un sourire amusé dans l'attente de la réponse. Il aurait pu ajouter : c'est toujours un plaisir de vous lire.

*11/10/1461 14:30 : Vous avez donné 1 écu(s) à la province de Comté de Toulouse.
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Satyne
Un pigeon fendit le ciel aussi leste qu'une pierre dans l'eau. Fallait qu'elle arrête d'engraisser les volatiles...

Citation:
Au Pécore brun,
A la Corneille Genevoise,
Au chieur Helvète,
A Toi,

Hep !

Voilà que je reprends la plume pour te narrer mon voyage un peu fou. Je ne sais si je devrai en dire trop ou pas assez, afin de te mettre l’eau à la bouche. Ça aurait des airs de « waouh Satyne vit d’aventures et d’eau fraîche ! » et je verrai d’ici tes yeux étinceler d’envie. Sauf que les mensonges ça va bien quand on est en procès. Je te dois bien une partie de la Vérité et pour sûr, l’eau est plutôt saumâtre et les « aventures » braillent toutes les deux heures pour demander du lait…

Ouais, je vois d’ici ton air gouailleur et ton sourire de fourbe. Tu te marres trop l’ami ! Je t’entends de l’auberge où je crèche ! Comment j’ai pu me fourrer dans un merdier pareil ? Seule, sans excuse. Certains appelleraient ça la poisse. Moi je me contenterai de dire que je suis tombée amoureuse.

A mon départ du Bourbonnais j’ai voyagé de nuit, évitant les auberges connues au cas où « il » voudrait me suivre. Entre la fuite et l’abandon le rempart est mince. Ca ressemble à un château de cartes qu’on explose du bout de l’index. Alors oui j’ai fui ou je l’ai abandonné, cet homme qui m’a tendu la main durant l’été, et m’a aidé à me contenter de la contemplation de mes légumes. Quand on y pense, bordel, trois mois à me dorer au soleil c’était quand même trop. On s’encroûte vite dans la paysannerie ! Aussi au premier appel de la « Shawette » j’ai bondi hors de mon repaire pour aller me repaître d’une mairie. J’ai même pas daigné laisser un mot sur la table.

J’étais perdue entre vomir ou me taire. J’ai tranché : j’ai fui.

Une fois en Rouergue, on s’est vautrés contre la grande porte. Encore une bande de pécores mal organisés. Pourtant je pensais que la brune et la rousse avaient redoré le blason des Grotteux. Mais tu sais c’qu’on dit « Crotteux un jour, Crotteux toujours ! ». Enfermée dans ma chambre à double tour, j’ai laissé passer l’orage avant de remettre le museau dehors. La moitié de la bande avait explosé et l’autre partie croupissait en taule. Je n’étais même pas étonnée. Ha les bras cassés…

Pour finir j’ai sauté dans un convoi sur le bord de la route, et je me suis faite bringuebaler un bon moment avant de me faire repérer par la propriétaire. Pointée du doigt comme SA clandestine, je suis restée à bord jusqu’aux remparts de Toulouse. C’est que la donzelle était ronde comme une barrique, pas de trop de boissons, mais de trop de luxure, parce qu’un marmot poussé là-dessous. Il a fallu que la grande greluche accouche avant même d’être chez elle, et j’ai été de mise pour aider à lui sortir le gamin de sous le capot.

Ce fut ainsi que dans la nuit je me suis retrouvée avec un monstre ensanglanté dans les bras, le cri aussi perçant qu’une fille apeurée. Les premiers émois passés - parce que vache ça flanque la trouille un bébé ! - j’ai été foutue de m’enticher du petit être. Ho bah tu peux rire ! Mais quand on a quelque chose de neuf comme ça dans les bras, avec le passé qu’on se traîne, l’admiration te prend le cœur et ça serre. J’ai volé, tué, menti, colporté. Je me suis jetée sur des remparts et en travers d’armées. Je me suis battue avec rage, passion, et parce que j’avais la certitude de me comporter justement. J’ai été loyale, Dévouée, et assujettie à des capitaines pour le bien d’idéaux que je semblais reconnaitre. J’ai mis à sac des villes, pillé des familles, poussé des gens à l’assassinat en formant une tripotée brigands de grand-chemin. J’ai toujours su quoi dire, quand et à qui. J’ai été confrontée au pouvoir et à la basse engeance. Je me suis faite castagner, couturer et malmener. Mais cette nuit, dans le silence qui a suivi l’arrivée de cette vie, j’ai eu l’impression de ne plus avoir de consistance. Alors j’ai su.

Incapable d’avancer pour moi-même. Sans famille, et sans attache. Elevée dans un bordel de campagne avec comme nom d’emprunt Satyne. Je trouverai un sens à lui trouver un sens.

Ça peut paraître ‘nuche, étrange ou encore complètement débile. Mais alors que je l’entends s’agiter dans sa couverture je suis contente.
Reposée.
En paix.

Ça n’a pas de prix !

Bien à toi,
Satyne,

(qui, cela dit en passant, squatte une mesnie dans les alentours de Toulouse pas dégueulasse du tout, parce que oui, il a fallu que je m’entiche d’un bourge, j’ai encore l’habitude de voler du pain dans la cuisine, et je dors habillée, mais ça finira par me passer qu’on m’a dit. Donne-moi de tes nouvelles Ombrette !)
Natale
16 octobre de l'An 1461 à la porte du Service des Missives du Sud - SMS - Un petit billet avec un colis empaqueté dans une grossière toile de laine. On n'attrape pas les mouches avec du vinaigre.

Citation:
Ma Chère filleule,

tu ne sais point la joie que me procure ta lettre, te savoir si près et de retour.
J'ai fait préparé pour toi une chambre à Toulouse et l'on sera heureux de t'accueillir sur nos domaines.
Je te fais porter une cape en velours, couleur pastel, afin que tu n'ai point trop froid dans les hautes terres du pays des chèvres. Prends ton temps, ils ont de bonnes spécialités il parait. L'on dit même que Villefranche est connue pour ses soirées bien arrosées.

Tu as raison, j'ai manqué à mes devoir lors de tes épousailles, mais il s'est trouvé que j'étais malade en même temps et que le Receveur Général est venu prendre toutes les récoltes de mes paysans. Plus tard j'eus à voyager et prendre les mers, aussi ta dote s'est avérée forte utile.
Quoiqu'il en soit, je prend sur moi de veiller sur la progéniture de mon frère. Tu sera bienvenue à la maison et je ferai en sorte que tout se passe bien pour toi désormais.

Prends bien soin de toi et profites bien du Rouergue.
Ton tonton qui t'aime.

N

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