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{RP} Bataille de Pau

Pierobero
(Un peu de flashback pour Pierobero…)

[Campement de l'armée, sous la tente des blessés, le 26 mars]

Pierobero était resté toute la journée auprès d’Elisabeth afin de veiller sur elle et ses blessures. Il ne se serait jamais pardonné, s’il était arrivé quelque chose à sa belle pendant qu’il se reposait.

Il resta donc, un long moment, auprès d’elle. Lui veillant à ce qu’elle ne manque de rien, et elle lui susurrant des mots plus doux et réconfortant que des caresses. Le temps n’avait pas d’emprise sur lui et la journée défila rapidement sans qu’il ne le réalise vraiment. Il passait son temps à la regarder dormir. Il y puisait une source de repos et une paix intérieure avant les prochains combats.

Piero n’avait pas hâte de remonter sur les murailles. Il avait beau être militaire depuis bien longtemps, il n’avait jamais pris un plaisir fou au combat. Mais il était profondément attaché à ses valeurs et aux causes qu’il croyait juste. La défense du Béarn et de Pau face aux envahisseurs illégitimes en était une.

Le soleil se coucha et Piero ouvrit les yeux. Il s’était en effet assoupi sur le fauteuil disposé tout contre la couche de Babeth. Son bras était tout ankylosé car étendu sur le lit et retenu par les mains d’Elisabeth qui paraissaient fragiles et pourtant tenaces. Il se pencha pour l’embrasser, ce qui eut effet de la réveiller. Le capitaine reprit possession de son bras qu’il massa quelques temps.

Une journée de repos avait fait reprendre des couleurs à sa blonde et Piero pensa qu’une petite balade en ville lui ferait du bien. Elle accepta et se mirent tous deux en route pour le Poney qui tousse, taverne du patriarche. La soirée fut fort agréable mais il ne fallait pas abuser des bonnes choses et Elisabeth fit sentir à Piero qu’elle était fatiguée. Ils saluèrent donc leurs amis et reprirent le chemin du campement. Plaisant moment entrecoupés de nombreux arrêts jusqu’à l’arrivée dans la tente.

Pierobero ne put se résoudre à se détacher de sa présence et resta donc avec elle jusqu’à ce qu’un de ses hommes viennent l’avertir d’un nouvel assaut. Il prit donc place dans la couche d’Elisabeth - au grand dam du Vicomte pensait –il - et s’endormirent tous deux l’un contre l’autre.



[Sur les murailles de Pau, nuit de combat 26-27 mars]

La deuxième nuit de combat ressembla fortement à la dernière et Pierobero eut peut l’occasion de mettre en valeur ses talents de guerrier. Cependant, il s’acharna à garder la cohésion des troupes alors que les pertes alliées se faisaient de plus en plus importantes. Les défenseurs de Pau se battaient vaillamment et blessaient de nombreux soldats ennemis mais la supériorité numérique de l’adversaire rendait le combat beaucoup plus éreintant pour les troupes Vicomtales.

C’est donc avec soulagement que le Capitaine accueillit le cor ennemi sonnant la retraite. Les dégâts étaient considérables, les hommes exténués et Pierobero avec l’expérience savait que le dénouement était proche. Il ne montra pourtant aucun signe de défaitisme devant ses hommes et se rendit immédiatement aux villages pour accueillir les nouveaux volontaires. Ils étaient nombreux signe de l’exaspération de la populace de la ville face à l’ingérence royale qui tuait ses enfants et installait famine et destruction sur leurs terres.

Le vétéran intégra les nouveaux hommes dans leurs unités respectives, ce qui eut le mérite d’améliorer le moral général des troupes.



[Sur les murailles de Pau, nuit de combat 27-28 mars, bataille finale]

Les troupes royales étaient excédées de voir la cité Paloise leur résister, l’assaut de la nuit fut donc d’une violence inouïe. Toutes les compagnies chargèrent de concert sur les murs de la ville déjà bien amochés par les récents combats. A l’inverse des autres nuits, celle-ci fut bref. Les défenseurs furent rapidement dépassés et les nouvelles recrues peu équipées, peu expérimentés dans l’art de la guerre et malgré leur vaillance, ne contrebalancèrent pas l’avantage numérique des forces royalistes.

Dans le chaos de la mêlée, Pierobero parvint on ne sait comment à apercevoir le Roi de France sur les murailles. Il avait du courage de s’aventurer dans les premières lignes et le Seigneur de Bourgnac ne voulut pas manquer le coup de transformer un courage en folie. Il se rua donc comme un forcené vers le Roi Jean, mais alors qu’il allait porter un violent coup de taille, un homme se présenta pour défendre le Roi et para le coup. Quant à Jean, ce dernier profita de ce renfort inespéré pour porter un coup à Pierobero qui ne put qu’esquiver d’un pas de côté. Le coup au lieu de lui ôter la tête, n’effleura que les épaulettes en fer de l’armure du Capitaine Béarnais.

Pierobero souffla un bon coup et reprit le combat immédiatement. Le Roi était déjà au prise d’un autre défenseur et Piero porta donc son attention dans un premier temps vers celui qui lui avait ôté l’honneur de pourfendre le Roi. L’homme se défendait bien, mais Pierobero frappait avec toute la rage et la colère qu’il accumulait depuis des jours, des semaines, peut-être des mois. Chacun des coups qu’il portait à son adversaire posséder un nom. L’un était pour venger son aimée, l’autre pour son suzerain Mussidanais, un autre encore pour le Prévôt et bien d’autres pour tous les frères d’armes qui étaient tombés par la cupidité de quelques-uns. L’homme qui parvenait péniblement à se défaire de ses coups à l’aide de son bouclier n’y pouvait pas grand-chose, cependant Pierobero avait trouvé quelqu’un pour évacuer toute sa frustration et sa fureur.

Le bouclier de l’homme finit par céder et le Seigneur de Bourgnac dans un puissant râle de satisfaction embrocha sa victime et le laissa pour mort. Pierobero ne se dominait plus depuis un moment mais quand son regard se porta tout autour de lui, la brutalité des évènements le fit reprendre pied. Les derniers défenseurs étaient dans la déroute la plus totale.
Le Capitaine indiqua aux derniers soldats de se replier s’ils ne voulaient pas tous perdre leur vie inutilement. Par ailleurs, une mission plus importante subsistait, celle de retrouver le Vicomte pour le mettre en sécurité.

Pierobero ne tarda heureusement pas à le retrouver. Le Vicomte se démenait comme il pouvait alors que nombreux parmi sa garde rapprochée étaient tombés. Le Seigneur de Bourgnac chargea avec les hommes valides qu’il avait pu rassembler pour mettre en déroute les assaillants du Vicomte.

Une fois chose faite, les troupes Vicomtales voulurent reprendre le chemin du Château pour mettre en sécurité les blessés et les villageois. Cependant, toutes les routes étaient occupées et il aurait été folie de tenter une percée. C’est donc avec un déchirement de quitter tous les êtres aimés que le Capitaine intima l’ordre de quitter Pau sous la bénédiction du Vicomte.



[…Les jours suivants…]

Les hommes étaient abattus et aucun discours n’aurait pu changer cela. Le Capitaine laissa donc les hommes digérer le goût toujours très amer de la défaite et la peine d’avoir quitté famille et amis.

La marche jusqu’à Mauléon, ville du Vicomte, fut silencieuse et réalisée en très peu de temps bien que pour les hommes le ressenti était beaucoup plus long.

Alors qu’ils allaient rejoindre les premiers pans de la ville, un page arriva essoufflée. Il donna les dernières nouvelles de la ville et les redditions qui se succédaient. Rien de bien étonnant. Mais une missive parmi celle que le page transportait retenu l’attention du Capitaine. Celle de sa douce.

Il ne la lut que le soir, une fois arrivée en ville et après qu’il se soit jeté dans une paillasse. Les mots étaient passionnés et provoquèrent une source de chaleur immédiate chez le vétéran. En temps normal après réception d’une telle lettre, Pierobero se serait immédiatement déplacé pour mettre en application les quelques mots en acte. Mais voilà qu’il était coincé à Mauléon et que … que, la douce et enivrante chaleur qu’il avait ressenti tout à l’heure se transformait en une chaleur insupportable, insidieuse et implacable. Les royalistes ne lui avaient pas seulement infligé une défaite, ces derniers l’avaient rendu terriblement malade…

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Flex
Enguerrand Mirandole ne sortait pas du tout de son hôtel particulier. Il l'avait assez dit : depuis que les royalistes avaient ramené leurs épidémies, le borgne s'était enfermé à quatre tours dans sa chambre confortable. Coupé du monde, il lui était impossible de tomber malade. Les seules sorties et les rares fois où on le voyait fut lorsque le tocsin annonça des assauts sur les remparts de Pau. Par conséquent, revêtu dans une armure séleucide, plus rutilante que jamais, les pièces métalliques et très rares protégeaient, selon lui, comme un bouclier contre la maladie. Il était hors de question de se vider autant par devant que par derrière. Le borgne respirait les dernières bouffées d'air pur de sa chambre et décida, jambes au cou, pour répondre à l'ordre d'organisation.

Le jeune homme trouva du réconfort dans le jeter de caillasses. Avec la force d'un lancer maitrisé et la chute de plusieurs dizaines de mètres, les pierres pointues traverseraient facilement les heaumes des gens d'en bas. Pourtant, il lui était incapable de bouger correctement : les épaulières lui coupaient de biens des mouvements. En grognant, il retira celles-ci et les posa aux pieds des créneaux. Si une flèche viendrait se loger sur ses parties fraichement mise à nue, tant pis pour lui. Quoi qu'il en soit, Enguerrand canardait de son mieux possible.

Difficile pour lui d'estimer ses chances de touches. Avec un peu de chance et de réussite, il toucherait bien quelqu'un. Si c'était le cas, un son résonnerait d'en-bas : c'est qu'il aurait fait mouche ! Par contre, le borgne sous estima les capacités des tireurs. En effet, bien à ses aises maintenant pour balancer des cailloux par dessus les murailles, le borgne était vulnérable au tir. Quelle ne fut pas la surprise de recevoir une dague qui lui coupa net le souffle. La lame transperça facilement sa chair frêle et se planta dans un organe vital. Son coeur s'arrêta de battre. Le pincement de sa poitrine se transforma en un puissant coup de poignard mortel. Il s'agrippa à la poignée de cette arme de jet, le faciès marqué par le malheur. Il tomba à la renverse de plusieurs mètres pour s'écrouler au sol.

Le souffle de sa chute souleva un halo de poussière légère. La suite fut accompli par Stradivarius, son chevalier Lyre, qui le traina hors de ce tombeau funeste. Enguerrand ne se trouvait plus dans ce monde à l'heure actuelle.. Il ressuscita quelques heures plus tard, où il trouva du réconfort par la vision de son prétorien au pied de son chevet.

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http://flexrr.tumblr.com
Oane


[Pau : tirons ! Ou la soupe de cucurbitacée servie la nuit du 27 au 28 mars, à l'aube]

La bataille était finie. L'oriflamme de l'armée royale au coté de celui de l'armée des Dragons flottaient aux vents mauvais. Ils avaient remporté la bataille et bientôt le drapeau du Béarn remplacerait celui de ce pays imaginaire, la Navarre sur la Castel palois.

Une chimère venait de mordre la poussière.

L'odeur métallique du sang bouillonnant encore chaud et celle moins suave des tripes à l'air était balayé fort heureusement par ce tourbillon. Les corps gisaient éparpillés, parfois entassés pèle-mêle : ennemis, amis, alliés et tous ces gisants se ressemblaient peu ou proue. La Surgères stoïque répondit aux cris de victoire qui raisonnaient ici ou là:


Prenez des brancards et ramassez tous nos blessés.
Nous enselverons nos fiers guerriers morts au combats, pour les autres tius à la tente infirmerie.


Wamarine et Clémentine, leurs médicastres feront tout ce qui est en leur possible. Le capitaine joint le geste à al parole et glissant le long des flancs de sa monture, déambule au milieu du champs de mars. Vers un blessées râlant elle se penche et reconnaissant là un dragon, le faict porter en leur tente; Elle ne connait pas son nom mais son visage lui est familier. Elle se met ) genou devant un autre et lui adresse quelques mots de réconfort

Vous vous estes battu vaillamment ! Vous pourrez vous vanter de leur avoir donner du fil à retordre pour sur ! soyez fiers ! Vostre blessure n'a poinct l'air grave l'ami


Capitaine, z'êtes bien sure ?

Avec l'aide du Très Haut, Wamarine va vous retaper en un rien de temps mon brave et nous festoierons ensemble sous peu au frais de Sa Majesté Jean ! Les poulardes seront bien dodues !



Plus loin, elle se met à genou retourne un corps, le délaisse, il n'est pas des leurs mais ou lui en revanche , elle reconnait une de leur nouvelle recrue Ezor. IL est salement amoché, elle pause sa main sur son bras

Ezor ? Ezor ?

Il a les paupières closes et une sale gueule blafarde striée de sang et de boue.

Bourdel de marde s'exclame-t-elle dans cette langue qui n'est pas la sienne mais qui exprime tellement mieux la colère que la sienne

Tiens bon mon gars tiens bon !



brancard par icelieu ! dépêchez !


La comtesse aide les hommes à embarquer le corps encore chaud d'Ezor.

[Quelques cloches plus tard, tente infirmerie de l'armée Air Force Oane]

La Vierge de Fer entre, son ovale livide, les traits tirés, son haubert d'or et d'argent maculé de sang de toute part, ses océans suivent un nouveau brancard où gît Gunmar.
Harassé, elle fait le tour, observant le travail des médicastres. Puis elle tombe sur Clémentine penchée au dessus d'un lit de camp. La Surgères regarde son vassal mal rasé le visage blafard et sa femme qui pleure toute les larmes de son corps. Ce qui frappe la capitaine c'est qu'Aloys est là bien vivant, elle s'en rejouit, elle se demande la gravité de ses blessures car il est sur un brancard tout de même et les regards de sa femme en disent long sur sa frayeur à elle mais maque son corps à lui. Et parfoy les femmes, les civils, s'effraient d'un rien en même temps celle là ; la Clémentine est médicastre.


Palsembleu Aloys ! Vous avez une gueule de détéré ! Vous avez pas honte de faire peur à vostre bien aimée ? Regardez, elle va nous créer une nouvelle rivière si elle continue à ce rythme !
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Aloys
Adoncques le poète ayant visité les Enfers et contempler sans frémir ce que nul mortel ne peut voir, passe de l'autre côté du Styxx. Charon a beau grommeler qu'il est pas payé pour les allers retour, Aloys n'en a cure et repasse du côté des vivants.

Première sensation, la douleur. Ensuite, des formes imprécises, colorées, quelqu'un qui pleure tout près de lui et le serre. Clémentine. Tout lui revient. Ainsi sa belle, telle une Pénélope des temps modernes, l'attendait. Il cligne les yeux, et n'a pas le temps d'esquisser un sourire qu'un choeur mélodieux se fait entendre et lui souhaite la bienvenue dans le monde des vivants...


Palsembleu Aloys ! Vous avez une gueule de détéré ! Vous avez pas honte de faire peur à vostre bien aimée ? Regardez, elle va nous créer une nouvelle rivière si elle continue à ce rythme !

Clémentine se retourne et s'écarte quelque peu, ce qui lui permet de fixer la forme confusément métallique qui se tient devant lui. Il a encore les mirettes dans la purée de pois, mais inutile d'avoir la vision bien nette, il a reconnu la voix de la Number Oane de l'Air Force.

Quoi ma gueule ? Qu'est ce qu'elle a ma gueule ? Pense-t-il en un éclair. Il veut se soulever mais ne peut point, tellement ça tiraille de partout. Une grimace. La douleur semble se concentrer sur le flanc droit, ça doit être là qu'il a du se faire percer. Il veut parler, mais seul un grognement lui échappe, qui se termine en long soupir.

Quand tout à coup une lumière céleste inonde son âme. En proie au délire de l'inspiration, le voilà qui récite d'une voix ténue...

Comtesse, si votre épée
Est aussi acérée
Que votre langue habile
C'est par paquets de mille
Que vos preux adversaires
Ont mordu la poussière !


Avant de refermer les yeux.
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