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[RP] Vogue la galère.

Finn
Arrivé au bout de son périple terrestre, le groupe rompt les rangs – pour peu que l’on ait réussi à inculquer un semblant de discipline militaire à cette bande de pieds nickelés.

- « Quartiers libres ! »

Du haut de sa selle, Ó Mórdha n’en perd pas son jargon et observe la formation hétéroclite se désagréger sous les remparts de Cosne.

Sœur Valyria, confesseuse attitrée, ira probablement se pâmer devant le clocher de l’église au risque de s’y oublier.
Suivie de près par la petite Buzay, que la parenté avec une défunte Marquise et un Comte bretons n’empêche pas de s’enquérir des heures de messe afin de solliciter la charité des plus avenants – crise adolescente oblige.
L’Irlandaise, quant à elle, lancera comme à son habitude une razzia dans les rades douteusement famés de la ville pour y débusquer la moindre goutte d’alcool.
Luzerne, ou plutôt « Lucien », total transgenre pour la momentanée cause – que l’on taira pour l’heure, tâchera de trouver un moment pour apprendre à pisser debout.
La Prinsez et épouse, chahutée par ses hormones, continuera de tromper son ennui en martyrisant son monde à l’approche de mettre bas ; d'ailleurs, la créature remue déjà dans sa cage.
Enfin, la Duchesse, elle…

Passant le paysage au peigne fin, la pogne en guise de visière, le Frisé se penche sur la question : qu’est-ce qu’on a foutu de la Charolaise ?...
Retour au coche abritant l’épouse, qu’il vient flanquer pour adresser un doute au conducteur.


- « Dites, Lucien… on aurait pas fermé les yeux sur une attaque en queue de cortège, ce matin ? »

Si c’est seulement possible, car difficile de croire qu’on se serait fait ravir la Bourguignonne par inadvertance quand on la sait dotée d’un si grand coffre qu’elle réveillerait une vigie bretonne cuitée au lambig, cela au seul son de ses cris.

Le mystère restera entier jusqu’à ce qu'un pli lui apporte des nouvelles de l’infortunée, une fois ses quartiers pris à l'auberge locale.


Angélyque a écrit:
Je ne vous salue pas.

Vous m'avez abandonnée à Nevers !!!

C'était très malin de demander hier à ce que chacun fasse ses emplettes.

Vous l'avez fait exprès, j'en suis certaine.

Je vous le ferai payer cher, je n'oublierai pas ce nouvel affront !

Horrible personnage! Animal ! Voyou! Malandrin !

Une Charolaise enragée.


Ça commence bien...

Citation:



    Holà Mamelue, que de rage, que de haine pour un caractère réputé si doux.
    Vous seriez-vous coincé le téton dans une porte ?

    Nul besoin de me rappeler mon curriculum vitae, j’ai encore la mémoire des faits. Elle est d’ailleurs assez vive pour me permettre de me souvenir que je ne peux pas lever l’ancre sans votre précieux concours ; vos accusations sont dès lors une offense à ma lucidité.

    D’autant qu’on s’est inquiétés, nous. Vous auriez quand même pu prévenir : si j’avais su que vous étiez infoutue de suivre en ligne droite, croyez-bien que j’aurais eu la délicatesse de vous bâcher au toit du coche. M’est avis qu’on en serait pas là.

    Alors remuez-vous les mamelles.
    Je les veux demain sur le ponton et prêtes à embarquer.


      Un capitaine trop patient.




_________________
Luzerne
Citation:
« Dites, Lucien… on aurait pas fermé les yeux sur une attaque en queue de cortège, ce matin ? »

Luzerne, enfin Lucien... Bref, appelons-la Lulu dans cette période indéterminée, arque un sourcil interrogatif et suit le regard de l'irlandais posé sur l'improbable troupe. Ah oui. Il faudrait effectivement avoir une poutre dans chaque mirette pour ne pas s'apercevoir du manque "criant" de la Charolaise... Mais une attaque en queue de cortège, ça non!

La cuivrée en profite pour poser une main rapide mais déterminée sur l'avant bras de l'irlandais et lui susurre, bouche en biais :

Dites, on a dit une semaine, hein. Je vous rappelle que le 19 au soir au plus tard, je lâche ma crinière de lionne et j'arrête de me gratter les breloques... Alors si vous avez un truc particulièrement "couillu" à me faire faire d'ici là, il vous reste quatre jours.
Un bref regard vert pour s'assurer qu'elle a été reçue 5 sur 5, puis l'avant-bras est lâché:
Et je vous laisse voir comment vous expliquerez mon absolue métamorphose à vos ouailles...
Angelyque
La veille, au petit matin, c'est une Charolaise entourée de toutes ses malles qui se retrouva en rade à Nevers. Les yeux écarquillés, elle n'osait croire que la lance était partie sans elle. Une courte missive noircie d'une écriture rageuse avait été sur le champ envoyé à Finn. La Charolaise ne décoléra pas de la journée. Il n'était même pas utile que le groupe revienne la chercher. Elle s'en rendait compte maintenant, elle avait pris trop de malles pour partir en Bretagne. Il faudrait plus de dix personnes pour l'aider à porter tout ça. Elle n'aurait peut être pas du porter autant de fûts de Montrecul, ni le quart de sa garde robe. Encore moins la quinzaine de paires se souliers qu'elle avait cru bon devoir apporter. Elle regrettait même d'avoir pris autant de cidre et de piquette angevine. Car en observant le tout, elle se rendit compte qu'il manquait le plus important : assez de nourriture pour le voyage.

Elle pesta longuement contre Finn, et ses yeux faillèrent lui sortir de la tête quand elle reçut réponse à sa propre missive. furieuse, elle la déchiqueta et écrasa d'un pied rageur les nombreux morceaux, regrettant de ne pas avoir le corps de Finn sous les pieds. Cet homme ne lui occasionnait que des soucis depuis qu'elle l'avait rencontré. N'était il pas responsable de ses déboires? La Pair de France aimait bien le faire croire et s'en persuadait elle-même quand elle était de mauvaise humeur comme ce jour-ci. Bon gré mal gré, elle prit la décision d'emménager à Nevers afin d'y poser la majeure partie de ses affaires, puis prit la plume
.


Citation:
Ne m'appelez plus jamais Mamelue, stupide irlandais que vous êtes!

J'ai du acheter une demeure à Nevers, et trouver un pauvre hère afin qu'il entrepose toutes mes malles dans ma nouvelle maison. Ca a failli me coûter cher. Durant le transport, une de mes robes, celle que je comptais porter lors de la cérémonie organisée pour notre arrivée en Bretagne s'est retrouvée coincée dans une charnière. Elle est foutue!

La Bretagne a intérêt à être aussi jolie que vous me l'avez décrite, et qu'on y parle pas trop le breton. Je déteste cette langue.

Je vous rejoins demain matin, sur les quais de Cosne. Devant le Kikoulrapa. Vous reconnaitrez facilement mon bateau, c'est de loin le plus beau et le plus prestigieux. Un corbeau est brodé sur la voile, en hommage à celui dont j'en ai Hérité. Feu notre bien aimé roi Eusaias.

Retirez vos bottes avant de monter à bord, il ne faudrait pas abimer le pont. Vous serez surpris de voir à quel point il tient la mer et sait faire face aux nombreuses tempêtes sévissant sur la Loire. Votre épouse ne pouvait rêver plus belle traversée. Vous me remercierez plus tard.

En attendant, je prends la route seule pour vous rejoindre. Je n'ai pas le choix, et pas vraiment envie de me chercher une escorte.

Faites moi penser à vous faire payer ce nouvel affront.

Furieusement

AdlMM



Le lendemain, c'est une Pair de France échevelée et le dos endolori qui arriva sur le quai. Durant la nuit, elle était tombée sur un guet apens qui l'avait dépouillée des quelques centaines d'écus qu'elle portait et du panier repas prévu pour la traversée. Le menton droit et relevé en l'air, elle passa devant Finn sans un mot, en lui lançant un regard noir. Elle remarqua la présence d'un jeune homme à ses côtés. Il faisait partie du groupe semblait-il. Elle inclina sa tête dans sa direction et l'invita à monter à bord.

Vous avez du courage d'accompagner cet homme qui est l'incarnation du Malin! je suis Angelyque de la Mirandole-Montestier. Nous n'avons pas encore eu l'occasion d'être présentés.

D'un large geste, les yeux emplis d'émotion elle désigna le foncet.

Bienvenue à bord du Kikoulrapa! sans doute le meilleur navire de toute la Loire!
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De retour, se met à jour, patience.
Alix_ann
Elle maugréait dans son coin. Elle était encore jamais monté sur un bateau, un bateau qui finalement avait levé l'encre pour voyager sur les flots (parce que monter dessus et en redescendre alors qu'il était à quai elle savait faire, ça n'avait rien de si impressionnant que ça). Mais elle était déjà presque archi-sûre qu'elle détestait ça. Ou peut-être était-ce ses premières ragnagna qui la rendait putain d'aigre. À remuer ses deux jambes l'une contre l'autre, à parler avec une petite voix aigüe, à pester contre Finn que de toute façon...

-« C'pas la première fois que ça vous arrive ! »

Comme pour dire, et pour dire même : Comme y'a quelques semaines où vous m'avez malencontreusement oublié à Dijon, des jours entiers, pendant lesquels j'ai crevé la famine et où j'ai été contrainte de faire la manche.
Heureusement, comme mendiante Alix s'en sortait à la perfection. C'était peut-être ses vieilles frippes trop petites et sales qu'elle prenait soin de revêtir, ou simplement sa belle tête qui donnait envie aux gens de l'aider plus que les autres mendiants. Elle devrait essayer avec une jambe en moins, un jour. Heureusement qu'il y avait encore des gens idiots et généreux, peut-être en toute causalité, lorsqu'elle se retrouvait abandonnée par ce simulacre de compagnie au milieu de la Bourgogne.

C'est alors qu'une brune, plutôt pas mal du tout et, on ne pouvait l'ignorer, plantureuse. Ce devait être la Duchesse, Alix tire un grand sourire. Il faut dire qu'il lui arrive de manquer de calculer les personnes qui voyageaient avec eux, trimballée d'une campagne militaire à l'autre, d'un bout du royaume jusqu'à la Bretagne en passant par un autre bout, elle en voyait du monde et n'avait pas comprit à qui elle avait affaire jusqu'à ce qu'elle se présente.

Et à Alix de se taire, pour une fois.
Bon alors, on rentre pour de vrai cette fois?

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Finn
La réponse qui précéda l’arrivée en chair et en os de la Charolaise fit renaître quelques espoirs quant à la qualité de leur futur moyen de transport : « beau », « prestigieux » étaient les qualificatifs employés ; une embarcation digne d’un Roy de France. L’assurance qu’il tienne bien la mer et affronte courageusement les terribles « tempêtes » de la Loire aurait pourtant dû lui mettre la puce à l’oreille, car on était loin de la vérité…

Le matin même, l’Irlandais est sur le pied de guerre. Entouré de ses ouailles – comme dirait l’autre, et de leurs bagages, il rumine sur les quais du port de Cosne, condamné qu’ils sont à attendre la Duchesse retardataire. Elle leur en aura joué des tours, les entraînant quelques semaines auparavant jusqu’en Helvétie, trop tard pour participer aux festivités guerrières, les obligeant ainsi à rebrousser chemin sans avoir croisé le fer. La promesse de leur affréter son navire pour leur retour en terres armoricaines racheta l’occasion manquée de combattre et apporta un certain soulagement à ceux et celles qui, après une longue traversée hexagonale, avaient hâte de retrouver leur foyer.

Lorsqu’elle se présente enfin à l’attroupement breton, c’est d’une humeur de dogue, toute ébouriffée et la mise froissée ; la thèse de l’attaque revient alors au goût du jour. Ni bonjour ni merde, la Duchesse passe sans s’arrêter devant un Gaélique déjà durement éprouvé. Madame préfère adresser ses remontrances à Lucien tout en l’accompagnant à bord du fameux navire : un misérable foncet.


- « C’est QUOI cette péniche ?! », s’écrie brusquement l’Insulaire.
- « Tu crois que ça flotte ? », entend-on plus loin.

Ó Mórdha grommelle et resserre son bras autour de celui de Marzina avant qu’elle ne change d’avis et freine des quatre sabots, l’embarquant de force sur la passerelle. Il lui avait vanté un puissant navire qui saurait les ramener sains et saufs à Quiberon, pas une vulgaire cage à lapins.

- « L’Irlandaise, faites monter les chevaux. Sœur Valyria, Buzay, attrapez vos malles, on embarque ! »

Tandis que tout ce petit monde s’affaire depuis la jetée, l’Irlandais gagne le pont d’un pas que ni les protestations de l’épouse, ni ses griffures ne sauraient troubler.

- « Mamelue, les bras m’en tombent. Si votre maudite chaloupe renverse un seul de mes coffres d'écus, je vous coule avec ! »

Foi de pingre.
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Luzerne
Mais déjà des protestations aigües vinrent interrompre les vélléiïtés identitaires de la cuivrée. La brune Angélyque arriva, toute ébouriffée d'indignation. Elle snoba l'irlandais de toute sa hauteur et s'adressa à Luzerne, enfin Lucien, manifestant visiblement le désir de monter à bord à son bras.
Citation:
Vous avez du courage d'accompagner cet homme qui est l'incarnation du Malin! je suis Angelyque de la Mirandole-Montestier. Nous n'avons pas encore eu l'occasion d'être présentés.

Voilà, voilà, voilà... Ca devenait épineux... Que devait-elle dire? Mais si Angélyque, souviens-toi! On s'est vu plein de fois en Bourgogne et ailleurs, avec ce brave vieux Sancte, notamment... Non. Clairement, ça le faisait pas.

Un nouveau coup d'œil à la petite équipée lui confirma ce qu'elle avait déjà remarqué : la cargaison humaine du raffiot manquait cruellement de testostérone... A part Finn et un moustachu discret, elle était le seul homme à la ronde - enfin homme - façon de parler, certes. Mais tout de même.
Luzerne se mit à prier intérieurement pour que la duchesse ne se prenne pas de la fantaisie d'aller s'enticher de la cuivrée masculinisée. Elle avait ouï dire que la Charolaise n'était pas farouche et ça serait vraiment le pompon, sans mauvais jeu de mots...

Mais déjà la Duchesse embrayait, yeux et voix chargés d'émotion humide:

Citation:
Bienvenue à bord du Kikoulrapa! sans doute le meilleur navire de toute la Loire!

Lulu s'inclina donc galamment :
C'est un immense honneur pour moi que de monter à bord de ce fier navire en votre compagnie... Et permettez moi de réparer un oubli : je me prénomme Lucien et mon bien-être dépendra du vôtre tout le temps que durera la traversée...
Et déjà ses lèvres vinrent effleurer délicatement le poignet ganté de la Charolaise, avec la sensation amusée d'en faire tout de même quinze fois trop.
Angelyque
Perdue dans la contemplation de son bateau et occupée à saluer ses compagnons de voyages -excepté Finn- la Charolaise ne prit pas garde aux premiers grommellements de l'Irlandais, annonciateurs pourtant d'une explosion imminente.

En fait, pour le moment, elle souriait, les joues rosies devant l'accueil de celui qui avait l'apparence d'un jeune homme, Lucien. Elle lui adressa son plus charmant sourire
.

Enfin quelqu'un qui a de bonnes manières! prenez en de la graine, Finn!

Lucien je suis absolument ra-vie de vous rencontrer! Vous êtes un homme fort charmant!!


Qui manquait néanmoins d'un brin de virilité, pensa la Charolaise en retenant un soupir. Lucien était un peu trop rasé de près. Une complexité toute mirandolienne et bien féminine. Si elle hurlait facilement sur tous les défauts que pouvaient présenter le genre masculin, à savoir leur manque de sensibilité, leur aversion pour les ablutions, leur amour du sang et de la bière, leur désintérêt pour les choses émouvantes, par exemple la beauté d'un coucher du soleil, la lecture d'un poème, la subtilité d'un parfum d'un bouquet de fleurs fraichement coupées, parmi d'autres choses, il fallait tout de même remarquer que le contraire n'était pas non plus vraiment au goût de la duchesse. A ce moment précis, la nostalgie s'empara de celle qui commençait à ressentir cruellement le manque de son époux avec qui elle se comportait pourtant comme une harpie.

Elle rendit son sourire à Alix Ann, dont elle apprécia l'air avenant comme tous ceux qui partageaient leur voyage depuis quelques temps. Si Crezus avait été présent, le bonheur de la pair de France aurait été total. Elle savait ses enfants heureux, elle était d'ailleurs allée embrasser la petite dernière, Poucelina Erwelyn avant de partir et avait été émerveillée devant le visage de sa fille. Subtil mélange d'elle même et de son époux. L'enfant était éveillée et ses joues rebondies attestaient de sa bonne santé. Cassian semblait bien s'en occuper. La duchesse ignorait totalement que le jeune homme avait bien d'autres choses en tête, notamment chercher à jeter sa gourme et faire la fête que de s'occuper d'un nourrison. La petite bénéficiait surtout de l'attention des servantes du Blanc Combaz quand celles-ci n'avaient pas d'autres choses à faire. Lors de sa visite à Corcelles, Cassian était absent mais cela n'avait pas alerté la duchesse. Sans doute était il parti acheter des robes à sa fille, avait-elle fort naïvement pensé.

Alors qu'elle s'apprêtait à faire connaissance avec Marzina, l'épouse de Finn et à discuter avec Maverick,qu'elle considérait un peu comme son chaperon, elle sursauta devant le rugissement de Finn et sentit son chignon qui était déjà de travers se hérisser
.

Comment ça une péniche? O Mordha ne commencez pas à me chercher des poux où je vous prends à coups de rames! Ce bâteau est le plus beau du quai! vous avez de la chance que je ne souhaite pas faire de votre charmante épouse une veuve et de votre futur enfant un orphelin. Quoique....

Un regard en direction de Marzina signifia à cette dernière que si d'aventure elle désirait se débarrasser de son époux, la Mirifique serait toute prête à l'aider.

Vos coffres d'or seront à l'abri dans ma cabine Finn. Prenez donc garde que son Altesse ne glisse pas sur le pont. Je n'ai jamais vu quelqu'un d'aussi empoté!

Un regard aux alentours rassura Angelyque, Sakurah était sur le pont, et apparemment tous les autres. Elle allait donner l'ordre de larguer les amarres quand elle se rendit compte qu'il manquait quelqu'un dont la présence à bord était indispensable.

Qu'avez vous fait de votre confesseur?
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De retour, se met à jour, patience.
Sakurah
[Cosne, au port]

Dès l'aube, l'irlandaise se tenait sur le quai, face contre la brise, de cette manière, elle évitera de s'évaporer sous sa cape rouge qui, d'évidence, n'était pas du tout adéquate pour la saison mais, il lui fallait se couvrir malgré tout. Pendant que le clan coloré attendait la Duchesse qui avait louper le coche ou pire, qui l'avaient abandonnée, l'encapuchonnée blonde était impatiente de monter à bord d'un navire à nouveau, surtout que ce dernier les guiderait vers une contrée qui lui était inconnue, ce qui venait lui foutre des petits guiliguilis dans l'estomac, le mystère étant toujours alléchant.

[Plus tard dans la matinée]

Voili voilou que la tant attendue, la dernière mais non la moindre se pointa avec une mine qui laissait croire, même voir que la nuit pour la Charolaise n'avait pas été de tout repos, amusée, la blondine afficha l'ombre d'un sourire.

Bah ... Elle s'est battue avec sa brosse à cheveux ou bien ? Pensa-t-elle

Pendant qu'Angelyque emmenait le transexué vers l'embarcation, et que le Baron se fit ignorer par la même occasion, la celtique perdit son sourire entre deux en contemplant sa déception, le foncet.

Oh ...

Puis à Finn de gueuler avec son fort accent d'Irish.

- « L’Irlandaise, faites monter les chevaux. Sœur Valyria, Buzay, attrapez vos malles, on embarque ! »

Portant un instant, un bref regard sur le petit bâteau, puis sur les chevaux. Elle se gratta la tête, incertaine de pouvoir accomplir cette tâche.

Gné ? Vous vous foutez de ma gueule ou quoi ? Puis, j'ai l'air d'une palefrenière moi ?

Pestant contre le compatriote, elle qui croyait se la couler douce, la donzelle s'éxécuta et attacha les rennes les uns aux autres, donnant un amassis de noeuds pour ne pas qu'ils s'échappent et se suivent. C'est donc qu'elle avança avec les canassons à la queue leu leu sur le ''Kikoulrapa'' en se demandant où elle pouvait bien les attacher ... Balayant de ces émeraudes l'endroit, l'irlandaise vit des poutres et filets, alors elle détacha les rennes pour fixer chaque lanière de cuir sur les bouts de bois qui seraient suffisament solides pour prêter logis aux montures, et avec les filets, en faire un enclos. Une fois que celà fut fait, la belle se rendit à la taverne du foncet histoire de se rincer le gosier.
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Valyria
Alors oui, c’est vrai, elle s’était un peu attardée devant le clocher du village. On ne se refait pas hein. Mais cette fois-ci ce n’était pas uniquement pour la beauté de l’édifice qui était parfaitement indiscutable, mais aussi pour avoir un peu de calme. Elle n’en pouvait plus la Chapelaine d’être sur les routes, et elle considérait sa décision de les suivre comme l’une des pires de sa vie. Ce qu’il ne faut pas faire pour un peu de confort financier…

Bref, elle s’était un tout petit peu attardée et avait finalement trouvé le chemin du port. Quelle ne fut pas sa surprise à voir tout le monde sur le pont… Ah la mauvaise foi, ça aussi on ne la refera pas. Il est officiel qu’elle est celle toujours à la bourre mais n’allait pas le lui dire. Elle n’est pas à la bourre : elle accomplissait sa mission de dévotion auprès du Très-Haut ce qui l’éloigne de toutes les contraintes futiles de la vie commune. D’abord.

En silence, et toujours aussi vêtue sombrement, l’austère Chapelaine monte donc à bord alors qu’on mentionne son nom. Enfin le mot confesseur. Y a-t-il une autre personne aussi dédiée au Seigneur qu’elle dans les environs ? Elle est probablement la seule. Donc on parle d’elle.


- Je suis là Duchesse. Puis elle s’accommode d’une sorte de courbette à son égard. Soeur Valyria, pour vous servir et soulager votre âme. J’espère que vous ne m’avez pas trop attendue. Suis-je la seule manquante ?

Sakurah n’est pas partie en lousedé un peu ? Ah ses relations étaient toujours un peu tendues avec l’Irlandaise. En même ses relations étaient « un peu tendues » avec le monde entier et le resteraient temps qu’elle n’aurait pas retrouvé le confort de Saint-Brieuc ou de Quiberon. Alors qu’elle s’adosse à une rambarde, prête à faire la balance, sa main se porte naturellement à son cou ou se trouve son médaillon d’Aristote et… elle sursaute brusquement et se tournant vers Finn.

- «Un navire qui n'a pas goûté au vin goûtera au sang». Ce bateau a-t-il reçu le baptême?

On sait ce qu'il se passe lorsqu'un rafiot n'est pas baptisé... Passez-moi la vinasse!
Finn
Lucien joue son rôle à merveille, allant – contre toute attente – jusqu’à marquer des points auprès d’une Charolaise pourtant enragée. À l’inverse, Ó Mórdha continue de creuser le tombeau d’une amitié déjà tumultueuse et dont le temps semble à présent compté.

Affranchi de ses illusions, le Grisonnant pose un regard désabusé sur ce triste rafiot, vanté comme « le plus beau du quai ».


- « Forcément, votre Roi des quais est le seul bateau du port ! »

L’embarcadère quasi désert leur garantirait au moins un départ discret, à défaut de serein. Les bruits des sabots des chevaux que l’Irlandaise mène en cale viennent alors s’ajouter aux invectives que s’envoient tour à tour la Duchesse et le Baron.

- « Me traitez pas d’empoté, vieux tromblon ! »

Et ça continue, jusqu’à ce que, pompon sur la Garonne, l’on remarque qu’en plus la Chapelaine manque à l‘appel. Un juron s’échappe des lèvres du Gaélique, mais l’inquiétude est de courte durée car la voilà justement, plus superstitieuse que jamais.

- « Mais bien sûr… allons-y, sabordons ce pauvre canot de pêche ! », réplique-t-il d’un ton excédé. « Si vous tenez tant que ça à sacrifier des cruches de vin, attachez la Duchesse à la proue et envoyez-la se fracasser contre la coque ! »

Autant dire qu’Ó Mórdha n’est pas jouasse à l’idée de gaspiller le pinard, mais beaucoup plus à l’aise avec celle de se débarrasser d’une Pair de France encombrante. Les laissant se décider sur le choix de l’offrande à faire au Très Haut, l’Irlandais prend congé de ces dames pour descendre dans la cabine du capitaine afin d’y établir ses quartiers en y entreposant ses précieux coffres. La pièce est loin d’apporter le confort du château de Quiberon, mais son Altesse de femme pourra au moins se targuer de n’avoir pas à s’entasser avec les autres sur les hamacs de la partie de la soute servant de dortoir commun. Lorsqu’il refait surface sur le pont, le seul de ce maudit bateau, l’on a refermé la cale. La barre l’attend en poupe du foncet, c’est alors qu’il crache dessus pour conjurer le mauvais sort et s’en empare d’une main assurée.

- « Lucien ! Actionnez le cabestan, on largue les amarres. »
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Angelyque
Petit à petit, chacun prenait place. L'étonnement se lisait dans le regard de la duchesse alors que Sakurah obéissait finalement à Finn, mais ses lèvres se pincèrent quelque peu devant l'attitude des passagers devant son navire. Aucun ne s'était pamé d'admiratiin devant le kikoulrapa. Elle avait même cru entendre quelques raillements.

Hin hin hin, je ne suis pas dupe! Finn a dû leur faire la leçon. se dit-elle, ignorant la remarque de l'irlandais sur le fait que son foncet était le seul bateau du port.

Soeur Valyria monta enfin à bord. La duchesse se mordit les lèvres en entendant ses paroles et elle l'aida à monter sur le pont.


Bienvenue à bord ma Soeur. C'est avec plaisir que je confesserai à vous mes péchés ainsi que ceux de mes proches! Mon confesseur habituel a refusé de m'entendre la dernière fois que je l'ai vu. A cause de mon ex.... le mot excommunication faillit sortir de la bouche de la Mirandole. Inutile aussi de dire à la clerc qu'elle l'avait rendu furieux. La Mirifique avait un don apparemment pour lui faire perdre patience et elle avait mis ce don plusieurs fois à profit face à Aristokolès. Elle se reprit vivement....mari....un bien vilain homme que mon ex-mari.

Le précédent propriétaire était Eu..
Inutile aussi de lui dire qu'Eusaias était le précédent propriétaire. Celui qui avait retourné Rome et surexcité le Pape. Euh...un homme très pieux. Je suis persuadée qu'il a veillé à faire baptiser le bateau, de même que celle qui le lui a offert précédemment. Une sainte femme elle aussi! Rien n'était moins sûr mais la duchesse porta la main à son coeur, là où était nichée sa médaille de baptème qui ne la quittait jamais, avec l'attitude d'une madone car malgré tous les conflits qu'elle avait eus avec Rome, sa foi aristotelicienne était toujours ancrée en elle et omniprésente.

Je serai fort honorée et rassurée ma Soeur que dans le doute vous baptisiez le bateau avant notre départ. Et que rêver de mieux que ce soit avec le meilleur vin du Royaume!

Un regard sévère en direction de Finn devant sa dernière remarque alors qu'il partait mettre son or à l'abri.

Allez donc chercher une bouteille de Montrecul au mess à la place de faire le sagouin! Et prenez la barre, cela vous occupera un peu au lieu de dire des sottises. Je vous laisse aussi la cabine du Capitaine. Non pour vous faire plaisir mais pour votre épouse. Je me demande comment elle peut vous supporter. Savez vous mettre une carte à l'endroit et la lire? Je vous apprendrai. Au début, ce n'est pas si évident que ça en a l'air.

Un peu de repos ne lui ferait pas de mal. Elle en profiterait pour potasser les differents textes de lois royales et travailler pour la Couronne.
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De retour, se met à jour, patience.
Luzerne
Citation:
« Lucien ! Actionnez le cabestan, on largue les amarres. »

Luzerne, le regarde yeux ronds. Non mais il est fou ou quoi?! Il a pas pigé qu'elle est pas un VRAI homme?!
Le cabestan... Mais ça pèse le poids d'un âne mort... Et les deux virils avec plein de poil au menton là-bas, qui se la coulent douce, ils servent à quoi concrètement?

Luzerne, alias Lucien, se gratouille un instant la gorge afin d'y déloger ses plus belles basses :

Hey! Les gars!!! Pas qu'on s'emmerde, mais y'a du taf par ici...!
Un nouveau regard un peu frais à l'irlandais et une nouvelle injonction soufflée : Je vous ai déjà suggéré de tenir un peu mieux votre putain d'équipe, Finn. Et je vous rappelle gentiment que je ne la forme pas à moi toute seule...
Et déjà elle s'arc-boute contre le cabestan en maugréant.
Marzina
L'Altesse était justement en proie à un malaise sourd qui persistait depuis quelques jours, un genre de pressentiment que quelque chose était sur le point d'arriver. Probablement le don des Penthièvre: savoir que quelque chose était imminent, et être trop blond pour parvenir à deviner quoi même si ça sautait aux yeux. Le côté Montfort s'exprimait plutôt par le fait de n'en rien dire justement. Montfort serre les dents et frappe quand ça fait mal. Autant dire que l'épouse Ó Mórdha est devenue extrêmement violente au fil de sa grossesse. Ce qui ne serait sans doute pas sans émoustiller l'époux si l'imminence de la délivrance n'avait pas fini par inhiber la libido pourtant débordante de la Blonde. Soulevant un pied pour le placer devant l'autre et faire ainsi se mouvoir l'énorme ventre, elle avait jeté un regard circonspect sur le moyen de transport.

Marzina et les bateaux, c'était une grande histoire à la "je t'aime, moi non plus", ou, pour être plus précise "je t'aime, mais je ne sais pas nager". Elle s'était persuadée que son cher héritier la ferait flotter, bien qu'un léger doute subsistait: ne serait-il pas plutôt le poids qui l'enverrait par le fond? Après tout, cela faisait partie de ses pires craintes: et si l'enfant n'était au final qu'un boulet? Il faudrait laisser plusieurs mois s'écouler avant de pouvoir s'en rendre compte et après, il serait vraiment plus difficile de le noyer.
Revenons au bateau. Ça n'avait vraiment rien du fameux navire de guerre flamboyant que Finn lui avait décrit. Ça n'avait rien du moyen de transport hyper rapide-fier-sûr-puissant dont il avait vanté les mérites. De toute façon, c'était soit une vulgaire barque de bois pourrie susceptible de les laisser pour mort à la moindre tempête ou ce foutu carrosse muni des toutes dernières options de confort et de sécurité qui devrait les mener à bon port sans souci. Le choix était vite fait pour la Blonde: le rafiot pourri. Elle avait toujours eu horreur des carrosses.

Ainsi elle serait montée sans faire d'histoire mais à son rythme si Finn ne lui avait pas attrapé le bras pour la trainer vitesse grand V. Le résultat ne se fait donc pas attendre, et la Blonde qui n'a pas le temps de placer correctement une patte arquée devant l'autre se déséquilibre et doit se rattraper en plantant ses griffes acérées dans la chair des bras musclés à disposition.
Ça lui apprendra à avoir plus d'égards pour sa chère moitié.

Les yeux se posent sur Alix Ann. D'une humeur massacrante: ça ne semble pas étonner Marzina outre mesure. Après tout, si elles ne partageaient aucun sang, elle était tout de même devenu la digne fille de sa marraine. Bientôt les hommes viendraient chanter sous sa fenêtre toutes les nuits comme des chattes en chaleur et les Ó Mórdha devront déverser des seaux d'eaux par les fenêtres pour les calmer un peu.
Ce sera fantastique!

Un regard à Lucien. C'est un homme étrange et sans le savoir, l'Altesse et la Duchesse partagent la même conviction: il manque clairement de virilité. D'ailleurs après son départ en taverne l'autre soir, la Bretonne avait glissé à l'oreille de son mari: "Je crois qu'il en est.". Nul doute là dessus n'est permis, même si Finn n'a pas semblé partager son avis.

Le regard dévie vers Sakurah. Un peu moins coupable, mais non moins suspecte. C'est une jeune femme blonde, elle est coupable de tout un tas de crimes sans rien faire de toute façon. Mais le lustrage de poils qu'elle avait savamment orchestré à l'Altesse lui avait fait remettre ses planifications de meurtre à plus tard. De préférence à quand elle n'aurait plus ce ventre encombrant pour manier sa dague elle-même (on n'est jamais mieux servi que par soi-même, notamment en affaire de meurtre). Ce n'est pas verser un peu de sang qui l'arrêterait maintenant,:elle avait tenu entre ses bras la tête d'un décapité après l'avoir égorgé par inadvertance au fond d'une cave , rien ne saurait être pire!

Et sa chapelaine! Prête à tous les sacrements pour les ramener dans le droit chemin! Non, Marzina n'imaginerait jamais que Valyria était poussée par des pulsions pécuniaires aussi fortes sinon plus que l'Irlandais. Tout comme celle-ci était persuadée que l'Altesse n'était coupable que d'aimer un homme possédant tous les vices sans les posséder elle-même (Haha! Quelle naïveté!), Marzina était persuadée que Valyria était un genre de Sainte oeuvrant pour le Seigneur qui avait trouvé en eux un défi à sa hauteur et que c'était pour cette raison qu'elle œuvrait auprès d'eux.
Non, aucune tendance à tout ramener à elle, c'est pas le genre de la Blonde.

Le regard noir se pose ensuite sur la Duchesse. C'est qu'elle est tellement prolixe que la Barbare n'avait pas eu le temps d'en placer une. L'entendant faire porter du vin, lui offrir la cabine du capitaine et en plus la plaindre de devoir supporter Finn, la Blonde se sent pourtant immédiatement développer pour elle une amitié indéfectible.
Voyant Finn aller faire ses activités d'homme, à savoir des trucs physiques comme de tenir une barre, se disant que ca l'occuperait bien un moment, elle en profita pour glisser à la Duchesse.


"Si vous avez une deuxième bouteille de vin, le pont serait parfait pour un apéritif improvisé. Laissons donc les hommes et les petites gens s'affairer pour nous faire remonter jusqu'en Bretagne et profitons du cadre magnifique de votre hum...splendiiiide navire! Je dois avoir une ombrelle dans mes bagages, nous serions parfaitement installés là-bas dans ce coin là. Trois chaises, une table, une bouteille ou deux...Le paradis!"

Et de passer un bras autour des épaules d'Alix Ann dans une allure qui se veut protectrice et maternelle, mais qui, en réalité, n'est que du vent.
Non, en fait, elle ne fait que s'appuyer sur la pauvre enfant parce qu'elle en a marre d'être debout.
Et de tapoter les fins cheveux de l'adolescente pour ajouter un peu de réalisme à la chose.

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Alix_ann
Traîner ses malles comme une vulgaire pécore qu'elle s'enflamme intérieurement ! Si on lui avait dit qu'elle devrait se coller une mère marquise qui n'avait eut de cesse de pas pouvoir la calculer jusqu'à sa mort et un papa guerrier/comte omni-absent si c'était en plus pour que tous ces titres ne lui servent même pas à se faire servir !
C'est qu'elle ne s'y fera jamais, Alix, à tout ses voyages. Ou qu'ils avaient beau défiler, elle avait beau secrètement les apprécier (en témoignait sa large tendance à fuguer dès qu'on avait le dos tourné), elle se permettait toujours autant de faire des manières.
Et de traîner ses malles, comme une vulgaire pécore, accompagnée de la très sainte chapelaine du drôle de cortège, Valyria, qu'elle connaissait aussi peu qu'avant malgré le voyage. De toute façon, ça ne pouvait pas être quelqu'un de très bien vu la sacro affection que lui vouait l'Irlandais, en plus de trop ressembler à sa tata Elisabeth et de sa méfiance de tout ce qui était de la pétraille.

Aïe.

-« Ouille! Gast...»
C'est qu'elle était bien la digne filleule de sa marraine, et ça passait aussi par les jurons. Mais elle était de plus en plus lourde à supporter, au figuré comme au sens propre. Ses tapèzes se tendent, et à la gosse d'afficher une sacrée drôle de tronche, se retenant de contrarier Marzina. Plus le terme approchait plus elle devenait exécrable. Au moins, une chose était sûre, c'était bien le gamin de l'Irlandais pour la mettre dans cet état.

-« Un apéritif ! »
Qu'elle laisse s'échapper trop fort, sûrement sous le poids de la pression.
De se racler la gorge. À la mirifique Charolaise :

-« Je voulais dire : Je suis ravie de faire votre connaissance ! »
J'ai beaucoup entendu parler de vous, ou entendu gueuler votre nom au fil des courriers reçus par Finn, chai pas trop. Faut dire que j'ai pas eu l'occasion de vous rencontrer avant puisqu'il m'avait moi aussi abandonné à Dijon, puis même encore avant en Languedoc !
-« J'suis Alix Ann. »
Smile.
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Finn
Finn n’a pas fait grand cas des injonctions de la Charolaise pour qui les cartes se lisent en dépit du sens, et le vin se pond sur commande – pour le service, faudra repasser.

- « Voyez pas que j’suis un peu occupé ?! », beugle l’Irlandais à la barre. « Démerdez-vous avec l’Irlandaise pour votre pinard. »

Il l’a connu tavernière dans un bouge de Nevers, où son service avait fait de son jeu de hanches une attraction pour tous les mâles de passage. La voilà maintenant promu échanson pour la durée de la croisière.

Tandis que la caste aristocratique de son équipage transforme le pont supérieur en terrasse d’été, Ó Mórdha veille à la bonne marche des opérations ; autant dire que lorsque certains se paient du bon temps à table, les autres triment. Luzerne ayant acquis à sa cause les deux seuls autres hommes à bord, passerelle et haussières d’amarrage sont retirées du quai. Le bateau s’éloigne pour rejoindre le lit mineur du fleuve, le long de ces méandres sableux qu’ils vont devoir suivre jusqu’à Nevers.

À cet instant, l’Insulaire jette un regard agacé à Lucien.


- « Gardez vos suggestions et hissez-moi plutôt cette putain d’voile. », maugrée-t-il en lui désignant la drisse reliée à la vergue du mât. « Vous pourrez plus tard remercier Sa Seigneurie de nous obliger à remonter l’courant pour récupérer ses bricoles à Nevers. »

Par chance, la Loire a cette particularité d’offrir la possibilité d’une remontée par léger vent arrière. Sans quoi il aurait définitivement fallu donner la Mamelue en offrande en la sacrifiant contre la coque, avant d’oser affronter ce lacet capricieux.
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