Hildegardeii
Les jours qui suivent sont une succession anarchique de moments de passion torride, de désespoir profond, d'interrogation exaltées, de panique hystérique, de rires nerveux, de larmes de crocodiles....
Bref... C'est le bordel !
Nous sommes plongés dans le brouillard. Pas une brume légère comme pourrait l'être notre douce Cali, amigos, non. Pas le brouillarta qui monte parfois des côtes Atlantiques (les initiés basques comprendront) non plus, mais une nappe épaisse en banc laiteux qui interdit toute visibilité à plus de deux pieds.
C'est simple, je ne vois plus le haut du mât. Je suis incapable de distinguer Papillon à la vigie. D'ailleurs la vigie existe t elle encore seulement ou bien est ce qu'un monstre marin est venu l'engloutir pendant la nuit ?
Je scrute aussi loin que je peux, c'est à dire à deux pieds donc, je tente même de tendre la main pour palper ce coton si dense et le chasser d'un geste rageur mais, vous l'aurez compris, autant pisser dans une viole....
On ne voit rien.
Un passage au poste de pilotage... désert... et je découvre un message de Coeur, fraîchement (et mystérieusement) arrivé à bord, sans doute acheminé par mouette équipée de radar à tête chercheuse. Il m'apprend que nous ne sommes pas seuls à subir cette purée de pois. Le reste de la flottille aussi.
Bref... C'est le bordel !
Nous sommes plongés dans le brouillard. Pas une brume légère comme pourrait l'être notre douce Cali, amigos, non. Pas le brouillarta qui monte parfois des côtes Atlantiques (les initiés basques comprendront) non plus, mais une nappe épaisse en banc laiteux qui interdit toute visibilité à plus de deux pieds.
C'est simple, je ne vois plus le haut du mât. Je suis incapable de distinguer Papillon à la vigie. D'ailleurs la vigie existe t elle encore seulement ou bien est ce qu'un monstre marin est venu l'engloutir pendant la nuit ?
Je scrute aussi loin que je peux, c'est à dire à deux pieds donc, je tente même de tendre la main pour palper ce coton si dense et le chasser d'un geste rageur mais, vous l'aurez compris, autant pisser dans une viole....
On ne voit rien.
Un passage au poste de pilotage... désert... et je découvre un message de Coeur, fraîchement (et mystérieusement) arrivé à bord, sans doute acheminé par mouette équipée de radar à tête chercheuse. Il m'apprend que nous ne sommes pas seuls à subir cette purée de pois. Le reste de la flottille aussi.
Cur a écrit:
On voit qué vous étés dés marins d éau doucé.
Vous étiéz én pléiné hystérié sur lé batéau au point qu 'on a été obligé dé révéillér lé viéux Jojo.
Par contré , né plus rién voir par vént dé 2/4 én méditérrannéé , c ést pas un péu louché?
Vous étiéz én pléiné hystérié sur lé batéau au point qu 'on a été obligé dé révéillér lé viéux Jojo.
Par contré , né plus rién voir par vént dé 2/4 én méditérrannéé , c ést pas un péu louché?
Oui ! Il a fallu réveiller Jojo ! Ce fainéant roupillait dans sa cabine pendant qu'on affrontait les attaques des monstres marins, sirènes nymphomanes et autres poulpes aux millions de tentacules obscènes. Je ne suis pas sûre que Joe nous rassure beaucoup mais à plusieurs on a moins peur.
Fort heureusement, ces monstres qui hantent mes nuits et disparaissent à l'aube, ne franchissent jamais le pont du bateau sans quoi j'aurais bonne pour l'asile et l'accouchement prématuré.
Je serre donc les fesses, comme on me l'a judicieusement conseillé.
Cela dura deux jours pleins...
Au terme desquels, mon cul était en béton, croyez moi. A vouloir trop serrer, j'en chopais des crampes et vous n'imginez pas, amigos, le bonheur avec lequel j'accueillis le soleil le matin du troisième jour.
Ô joie ! Terminée la déprime et l'aveuglement. On voyait loin ! Il n'y avait toujours rien à voir, puisque les côtes étaient toujours très éloignées, mais on voyait les vagues clapoter et des dauphins gentils qui souriaient en nous regardant du coin de l'oeil.
Ce n'est pas à vous que je vais apprendre que la conséquence des violentes émotions et autres traumatismes psychologiques est de s'adonner sans retenue à la frénésie sescouelle.
C'est scientifiquement prouvé. D'ailleurs tous ceux qui sont passés dans le laboratoire médical de notre estimé Docteur Frödhe et se sont vus tripotés par ses mains velues (j'en suis.... chut... Cobra ne sait pas tout...) vous le diront.
- "La vie est faite de compensations"
Nous ne dérogeons pas à la règle. Aussitôt le brouillard levé et nos craintes dissipées, nous compensons hardiment le Serpent et moi. Je soupçonne Brad Pitt d'en faire de même mais j'ignore avec quelle (quel ?) partenaire. Il traine une langue longue et un air ahuri, boit des litres de flotte, signe, chez les Cobradèches, d'un assèchement bucal inversement proportionnel aux émissions humides d'autres parties du corps. (cherchez pas, c'est scientifique).
Tu as vu Brad ? Il a une drôle de tête non ?
Il compense le bougre ! Il compense !!!
Ce qui nous inquiète un peu, c'est que Poum a l'air tout aussi assoiffée que le chien. A ce stade de mes réflexions, je ne fais pas encore de rapport de cause à effet mais je gage que ça ne durera pas.
Cobra se pavane. Il fait le coq, fier de ses exploits compensatoires et déambule sur le pont en offrant son torse au soleil et à moi, des OMG*.
Quant à moi, bien que quasiment à terme, je suis prise de boulimie compensatoire et me traîne à sa suite comme une chienne en chaleur. (à la suite de Cobra, pas de Brad, évitons de se perdre... ça suffit déjà avec Poum et ses mollets griffés..... mmfff....).
Frödhe parle de Compensation, Cali parle de Pleine Lune, moi de Diable au Corps.
Chacun sa façon de nommer la chose selon sa sensibilité (exacerbée pour moi là...). La fin de semaine est torride, les côtes Egyptiennes nous envoient un air incandescent.
Mais parlons de Cali. A ce moment là, elle ne vaut pas mieux que nous, à des milliers de lieues de nous et comme dirait Mademoiselle Steele**, sa déesse intérieure fait du trampolino pendant que notre muse se prépare à aller diner.
N'y tenant plus, je lui écris un mot et repars à mes gammes. Il faut savoir souffler de temps en temps.
Ma Calliope,
Au vu de l'état dans lequel ce vendredi crapuleux nous a laissés et (en ce qui me concerne) de ce qui en a découlé dans les heures qui ont suivi, je veux bien croire que ce convive libertin (même s'il ne l'est pas avec vous... hum...) devait être un très agréable changement de menu.
J'aime tellement vous voir ainsi.
Et on se contient tellement parfois qu'on a besoin d'exploser.
Déjeunez ! Dinez ! Goutez et soupez ! Dévorez ! Empiffrez vous ! Des amuses bouches aux mignardises ! N'oubliez pas l'apéritif, le trou normand et la liqueur après le cas fée ! Du salé, du sucré, du gras et aussi du poivre et puis du miel bien collant !
Foutez en partout. Sucez vous les doigts (et les siens s'il oublie de le faire), n'en perdez pas une miette. Léchez vous les babines, explorez ses dents creuses jusqu'à ses amygdales !
C'est ainsi que je vous préfère et que vous êtes la plus ......... points de suspension !
Hilde,
Vôtre.
PS : Cobra s'émerveille de notre prose commune. Il ne s'en lasse pas ! Et comme on est comme des branques, même Poum s'y met, nous montre son journal intime futuriste so chocking (scandaleux) et nous donne des cours d'éducation secsouelle.
Elle n'a de cesse de répéter qu'on serait vraiment trop Monsieur Naze Been et Mademoiselle Prude...
On boude un peu... On est jaloux !
Je prends des notes. Avidement !
Les journées sont calientes sur le 3 V. On profite du brouillard, personne ne nous voit !
*Orgasmes Multiples Grandioses
** "50 Nuances de Grey" de Marcel Proust, qui n'en finit pas de nous faire rire...
_________________