Hildegardeii
[Dimanche après midi, à l'ombre des voiles du 3 V]
Que dire qui n'ait été dit ? Qu'ajouter ? L'essentiel a été raconté et je ne souhaite pas détailler par le menu ce moment là. Je laisse ce soin aux matrones, médicastres (notez que j'ai bien dit médicastre et pas médecin, la nuance est importante) qui dépècent les naissances du premier frémissement ventral à l'expulsion placentaire en passant par le déchirement ou le contournement du marmot qui nous fait un siège...
Beurk...
... Comment sal0per un moment unique ... ?
Je pose ma plume et vais marcher un peu sur le pont du Veni Vidi Vicci, le bien nommé. Je n'ai plus mal au dos, la tension dans mes reins s'est envolée lorsqu'Hipster est né et je me sens si légère maintenant. Peut être la conséquence du vol plané aussi. La bombe que j'ai fait en arrivant en bas n'avait rien à envier à un tsunami extrême oriental, croyez moi amigos.
Les doigts serrés sur bastingage, je me redresse et respire à pleins poumons l'air iodé du large.
Cobra pêche à tribord, je suppose que Jojo tient la barre et que Papillon guette à la vigie, la main en visière au dessus de ses yeux ; Cassandrelle écope la cale, comme à l'aller.
Je ne sais pas où est Poum, ça fait un moment que je ne l'ai pas vue, peut être boude t elle du coté des bêtes à gratter son bouc et savater Brad Pitt ?
Je reviens auprès du petit hamac qui berce mon fils, attrape un seau que je renverse pour venir m'asseoir tout près et je me penche sur lui. Je ne me lasse pas de le contempler, à chaque fois surprise de découvrir ce petit être que j'ai fabriqué.
Comment moi, si inconstante, si inconsciente, si inconséquente et parfois si mauvaise aussi, ai-je pu fabriquer une chose aussi jolie et innocente et parfaite que ce petit bout d'homme ?
Et d'un coup, ma vue se brouille et mes yeux se remplissent d'eau. J'ai besoin d'écrire à ma Calliope. Il faut lui dire, partager avec elle, si loin, cet immense bonheur que Cobra m'a offert, mon Serpent, ma vie, ma force et ma raison d'exister.
Mais pute borgne, mais où est Poum ?
Ce calme est bien trop calme pour être honnête.
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Que dire qui n'ait été dit ? Qu'ajouter ? L'essentiel a été raconté et je ne souhaite pas détailler par le menu ce moment là. Je laisse ce soin aux matrones, médicastres (notez que j'ai bien dit médicastre et pas médecin, la nuance est importante) qui dépècent les naissances du premier frémissement ventral à l'expulsion placentaire en passant par le déchirement ou le contournement du marmot qui nous fait un siège...
Beurk...
... Comment sal0per un moment unique ... ?
Je pose ma plume et vais marcher un peu sur le pont du Veni Vidi Vicci, le bien nommé. Je n'ai plus mal au dos, la tension dans mes reins s'est envolée lorsqu'Hipster est né et je me sens si légère maintenant. Peut être la conséquence du vol plané aussi. La bombe que j'ai fait en arrivant en bas n'avait rien à envier à un tsunami extrême oriental, croyez moi amigos.
Les doigts serrés sur bastingage, je me redresse et respire à pleins poumons l'air iodé du large.
Cobra pêche à tribord, je suppose que Jojo tient la barre et que Papillon guette à la vigie, la main en visière au dessus de ses yeux ; Cassandrelle écope la cale, comme à l'aller.
Je ne sais pas où est Poum, ça fait un moment que je ne l'ai pas vue, peut être boude t elle du coté des bêtes à gratter son bouc et savater Brad Pitt ?
Je reviens auprès du petit hamac qui berce mon fils, attrape un seau que je renverse pour venir m'asseoir tout près et je me penche sur lui. Je ne me lasse pas de le contempler, à chaque fois surprise de découvrir ce petit être que j'ai fabriqué.
Comment moi, si inconstante, si inconsciente, si inconséquente et parfois si mauvaise aussi, ai-je pu fabriquer une chose aussi jolie et innocente et parfaite que ce petit bout d'homme ?
Et d'un coup, ma vue se brouille et mes yeux se remplissent d'eau. J'ai besoin d'écrire à ma Calliope. Il faut lui dire, partager avec elle, si loin, cet immense bonheur que Cobra m'a offert, mon Serpent, ma vie, ma force et ma raison d'exister.
Calliope, ma douce,
Vous deviez bien vous douter que ça arriverait bientôt, je ne pouvais pas rester enceinte indéfiniment. Enfin, même si je suis nulle en calcul de dates, il me semblait bien que neuf mois après le tournoi de Genève, nous menait jusqu'à la fin de l'été.
Voilà, ça y est. Depuis le 3 octobre 1462, vous êtes marraine d'un petit Hipster Alexandre ! Et moi maman ... et Cobra papa ! ... Et Poum.... grande soeur !
Qui aurait dit il y a deux ans qu'on en arriverait là ?
J'ai hâte de vous le présenter. Il est .... tout petit ! Un fin duvet brun tout doux sur son crane qui tient dans une main, une bouche ronde et bien ourlée qui tête même quand il dort, un nez minuscule et retroussé. Des yeux (deux, j'ai vérifié !) bleu foncé, mais Cobra dit que tous les bébés ont des yeux bleus. Il louche un peu des fois quand il s'énerve à chercher mon sein et j'adore sa petite main qui vient presser ma peau pendant qu'il boit. Et puis ses pieds.....
... Je suis gaga Cali. Total. Complet. A la folie ! On n'a pas fini de faire dans le mièvre Cobra et moi. Et vous savez quoi ? On s'en fout !
Bordel ! Je suis la fille la plus heureuse du monde !
Je vous aime.
Hilde
Mais pute borgne, mais où est Poum ?
Ce calme est bien trop calme pour être honnête.
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