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[RP] (Bal de Noël) Soyez anonymes.

Gaulois
Sous le lourd casque, les yeux du chef se rivèrent sur les lippes qui égrenaient les souhaits passés, dans l'ombre et vides de regard. Comme éperdus et à la recherche des bribes de sincérité à laquelle le lieu ne se prêtait pas. Selon lui, en tout cas.
Lorsque les yeux de son interlocutrice se levèrent sur lui, il eut l'impression d'être dévisagé et détourna la tête, mal à l'aise.


On vous accorde donc tous vos souhaits et une liberté de mouvement, de plus. Et cette corne...
Alors que vous manque-t-il, jeune statue ?


Il revint ensuite sur le nom précédemment évoqué, tandis que sa main dextre l'alimenta d'une confiserie qu'il dégusta lentement, en proposant tardivement une à Tyché.

Utopie, voilà là un nom fantastique.
J'en prends bonne note car je pense connaître une... disons deux personnes qui pourraient souhaiter ses attentions. Notamment un de mes lointains fils.


Un mouvement négatif du menton et un reniflement sonore montrèrent la désapprobation du vieux chef.

Rha, le bougre. Si seulement vous le voyiez.

Une colonne se trouvait à proximité d'eux et il s'y appuya comme pour se soulager. Ce faisant, la cape qui couvrait ses épaules se déporta légèrement, laissant entrevoir la manche gauche vide de sa tunique, repliée et épinglée à l'épaule.

En plus d'être piètre danseur, je laisse piètre descendance.
Le bien dont je vous parlais réside en cela, en fait.


Jetant un coup d'oeil du côté de la porte d'entrée, il ajouta, laconique

Il est presque temps de nous quitter. Mais j'ai une requête à vous confier.
Sabaude
Un portrait ?

Poser ? Lui qui ne tient guère en place... Et en arrière et premier plan la luxure qui suinte de l'endroit? Les commissures remontent vers les tempes battues d’extravagants tracés . Se défiler ? Personne ne le dénoncera après tout. Ou bien... Le Fou n'est plus, ses questions resteront sans réponse sur fond d'éclats dorés auxquels il préfère l'irisé d'une paire d'ailes, plus lyrique, moins dramatique. Les prunelles se dérobent à l'étrange scène qui ne le concerne pas pour se poser sur l'accessoire multicolore, l'arête d'un nez et la frange des cils qu'il veut voir battre d'étonnement.


Et si vous serviez de modèle ? Vous seriez obligée de rester un peu plus longtemps à Paris, cela me ferait un souvenir, et galant je surveillerais que l'artiste fasse courir son pinceau uniquement sur la toile sauf à le remplacer. Qu'en dites-vous ? Propose-t-il la malice imprégnant les mots, décidé à user jusqu'au dernier moment de cette insouciante légèreté qui les a enveloppés toute la soirée.

Puis la main s'affermit sur un flanc à l'écoute des noms des chaperons, un en particulier. Soucieux d'oublier ce grand moment de solitude où il s'est retrouvé à tenir la chandelle, témoin désigné de l'annonce d'un désamour entre la bretonne et le seigneur... voilà que tout lui revient au visage telle une gifle imméritée. Fuir pour éviter qu'on ne lui tombe dessus à bras raccourcis et pose mille questions sur Judas ? Où est-il à ce propos le gredin ? Persuadé qu'il s'agit d'Hiver il lui vrillerait volontiers les stalactites pour qu'il ramène ses frimas rapidement, mais il a beau tourner la tête le constat est le même où que le regard se pose : le couple des saisons a déserté l'horizon.

La chaleur du corps blotti contre lui apaise ses tensions, et doigts en balade dans le duvet d'une nuque sa décision de ne pas s'en laisser conter est prise. Ce bal est leur, qu'on ose venir leur voler l'instant! S'il faut se séparer pour faire place nette et rendre chacun à son histoire, ce ne sera pas sans un dernier hommage au costume choisi par sa cavalière.


Montrez-moi à nouveau comment vous butinez et je vous ouvrirai le filet de mes bras pour vous laisser vous envoler, murmure-t-il à l'oreille du Papillon. Adenora, regardez-moi, est la douce injonction pour que l'émeraude croise le jais et que dans un au-revoir les lèvres se scellent une dernière fois.
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Thanatos.

    - G -

Lasse. Abandonnée deux fois par un Romain qui papillonne entre ses invités comme moustique hésitant entre plusieurs lanternes. Il pique, et elle se raidit dans sa nouvelle posture ; elle a décidé, jusqu'à nouvel ordre, d'adopter la chasteté, jusqu'à ce que se présente un homme qui en vaille vraiment la peine. Et ne plus s'abandonner aux jeux du hasard comme elle l'avait fait dans les bras de cet inconnu, pour se venger d'un énième amant qui ne l'avait pas aimé assez.

« Pas ce soir. Jamais. »

Elle murmure, mais déjà il s'éloigne. Et elle n'en a cure, la Mort, son attention est accaparée par une toute autre scène qui se joue non loin d'elle. Cette voix éraillée, à l'accent de la ville qu'elle reconnaîtrait entre mille, pour l'avoir chérie, elle aussi. Voix qui se perd à l'oreille d'un Chaperon qui n'est pas sans lui rappeler l'absence cuisante d'Adelythe, qui avait élu ce costume l'année précédente. Ris, Jean, ris bien, moque-toi donc de moi pour qui cette soirée n'aura été qu'un énième fiasco.

Les pieds nus foulent le sol à petits pas, elle se rapproche de ce couple alors que la fin du bal est annoncée. Qu'importe. Et se glisse derrière le Jean, posant simplement une main contre son bras pour l'interpeler. Un mensonge brodé de jalousie.


« J'étais venue pour te voir, mais je vois que tu ne m'as pas attendue. »

Et puis sans demander son reste, tourne les talons dans une envolée de voiles et d'étoffe pour se rendre, courant presque, vers la sortie. Lèvres serrées. Sans s'offrir le plaisir de dévoiler son visage, d'observer celui des autres. Passant à côté d'un Renard tendrement enlacé sans y jeter même un regard. Se réfugier à l'intérieur de son carrosse, et enfin, respirer.

Retour à Orléans.
Tyche
TYCHÉ
S

Rassurée par l'attitude du Gaulois, et par la même de l'homme, la jeune femme se détend. Même si le bal semble se terminer, l'atmosphère est toujours bercée de musique. Quelques flammèches virevoltent en apesanteur au dessus des cierges devenus simples bougies parmi ceux qui se sont déjà évaporés par des lèvres soufflés.
En le remerciant pour cette attention, Tyché prend la friandise proposée et répond à la question du chef casqué.

Que me manque-t'il? Réfléchit puis lance. Quelques vies de plus ! Une pour ne pas regretter les choix que je n'ai pas fait. Une autre pour aspirer à ceux auxquels je n'aurais pas pensé. Une autre pour être véritablement cette déesse qui distribue ses largesses et ne serait-ce que pour voir, dans un regard, le salue d'une âme...
La statue de bronze esquisse un sourire d'excuse.

C'est bien égoïste et présomptueux de ma part.


Attentive aux gestes et aux paroles du Gaulois qui paraît porter lui même le poids des regrets et déceptions, la jeune femme écoute et observe, notant que le bras manquant n'est peut-être pas étranger au choix du costume de guerrier. Malgré son attention, elle ne parvient pas à comprendre en quoi réside le bien. Si c'est une allusion aux piètres qualités de danseur qu'il avoue, ou si c'est sur sa décevante descendance.

Il est presque temps de nous quitter. Mais j'ai une requête à vous confier.

S'il est en mon pouvoir d'accéder à votre requête, je vous en prie, dites moi qu'elle est-elle.
Adenora
Et si vous serviez de modèle ? Vous seriez obligée de rester un peu plus longtemps à Paris, cela me ferait un souvenir, et galant je surveillerais que l'artiste fasse courir son pinceau uniquement sur la toile sauf à le remplacer. Qu'en dites-vous ?

Et les cils battent, d'étonnement et... subrepticement de gêne. Mais la magie de la soirée s'accroche encore aux quelques flammèche qui attendent d'être mouchées, le ton est suffisamment léger, taquin pour la rappeler au jeu insouciant qui a été le leur tout du long.

Le prétexte est original, vraiment.
Je ne puis que suggérer que le plus bref des instants peut laisser trace, que le risque est moindre de le voir gâcher lorsqu'on accepte de le laisser filer.


Au risque de paraître encore plus naïve qu'elle n'est, ajoute les yeux pétillants.

Je me demande tout de même si je vous ai bien suivi. Devant l'incroyable banalité du sujet, par dépit ou par jeu, l'artiste ou vous même pourriez vouloir barbouiller de couleurs le modèle?

Et de laisser échapper un petit rire qui le dispensera de répondre, lorsque transportée à nouveau par la douceur d'une caresse sensuelle, frisonne, et certainement pas de froid.


Montrez-moi à nouveau comment vous butinez et je vous ouvrirai le filet de mes bras pour vous laisser vous envoler. Adenora, regardez-moi,

Du geste à l'invitation, répond à l'ultime intimation charmeuse de l'inattendue rencontre pour retrouver l'ourlet délicat de la bouche conquérante et partager un dernier baiser.
Et lorsque filet est levé, papillon s'envole. Seule.
Ses mères la retrouveront, plus tard.

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