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[RP] Les aléas d'une vie de ... femme.

Rayanha
La brune , sur le pas de sa porte tentait de faire le point. Un bilan des dernières semaines.
Tellement d'épreuves, tellement de coups bas. Il y a un seuil à ne pas franchir en chacun des êtres sur terre, et là, le seuil fût largement franchi en elle. A plusieurs reprises.

Que lui restait-il? Sa Foi. Ah ça oui. C'est la seule chose qui ne lui fait pas défaut.
Et quand on parle de foi, voilà la sœur qui arrive.
Charlotine c'est une sœur mais pas juste parce qu'elles sont sicaires.
Entre sicaires du Lion de Juda, on est frères et sœurs mais ce n'est finalement qu'une image. Parce que la fraternité fait sérieusement défaut en forêt ces derniers temps.
Charlotine c'est, quelque part, la sœur qu'elle n'a jamais eu.
Charlotine c'est une amie. Une véritable amie. Des comme on s'en fait rarement.
Et vu les derniers événements, la soit disant amitié des Ailes n'arrive pas à la cheville de celle des deux brunes. C'est d'ailleurs surement pour ça que deux Ailes tentent d'en déplumer une. La jalousie c'est moche. Les mensonges aussi.

Déos reconnaîtra les chiens.
Et ça, la brune le sait. C'est ce qui la fait avancer malgré tout.


Il est tard, je sais, mais fallait que je passe et j’espérais bien que tu ne sois pas encore partie. Tu partagerais un verre, ou plusieurs, avec ta frangine? à moins que tu ne sois pas seule?

Elle lui adresse un sourire sincère, elle est heureuse de la voir avant de partir.
Elle se décale un peu et tapote sa main à côté d'elle, invitant Cha à s'asseoir.


Maintenant que tu es là, je ne suis plus seule. Buvons ma sœur! Buvons! A quoi ... je sais plus trop à quoi on pourrait boire ...

Il y a des départs qui se fêtent et d'autres qui se subissent. Celui là ne se fête pas.

Et la Mad passe en courant et leurs lâche son affiche.
Mad aussi c'est une amie. Un vraie.
C'est marrant l'amitié quand on y pense.
Rencontre avec Charlotine : Alors Illustre de Provence, elle jette en geôle son blond et la brune ...
Rencontre avec Madeline : La brune a eu envie de la dépecer à cause d'une chemise ...
C'est marrant l'amitié. Ouais. N'empêche qu'en partant du pire on ne peut qu'arriver au meilleur. Le contraire s'applique aussi.

Tu crois que Déos a abandonné Genève?
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Charlotine
Deux brunes assises sur les marches d'un perron.
Deux brunes à mi chemin entre la réflexion et la désolation.
Deux brunes qui partagent la joie d'être ensemble et la tristesse de ne bientôt plus l'être
Deux brunes que la vie a décidé de réunir alors que tout semblait les opposer et qui se trouvent avoir de nombreux points communs
Deux sœurs de foi, deux sœurs de cœur, aujourd'hui, je peux le dire sans la moindre parcelle de doute.

Buvons qu'elle vient de me dire. Soit. Je retire le bouchon de liège qui ferme la bouteille et je bois une gorgée directement au goulot avant de lui rendre. Pas besoin de faire de chichi. On est entre nous, et quand bien même nous serions entre d'autres, ça n'y changerait pas grand chose.

Sa question, je me la suis posée moi aussi. Avouez qu'il y a de quoi s'interroger. Le phare de l'aristotélité Réformée à ce point remué. Je regarde devant moi, un peu comme si j'avais la possibilité d'y lire l'avenir. Hélas il n'en est rien. Mais je ne peux me résoudre à penser que Déos a abandonné la cité. Pourtant il faut avouer que ça ne tourne pas rond en ce moment, et ça fait même tourner à l'envers la tête de certains. L'expression "marcher sur la tête" prenait décidément tout son sens.


Déos n'abandonne pas ses enfants, mais il rend parfois la route difficile en la semant d'embûches et il nous appartient d'être assez fort pour surmonter les obstacles et en ressortir plus fort.

La bouteille circule, de l'une à l'autre. Je jette un œil sur le parchemin avant de le rouler et de le poser à côté de moi. L'avoyère s'enferme avec un groupe dont elle est sure qu'il ne la contrediront pas. Une méthode comme une autre. Et le plus grave finalement, ce n'est pas tant son attitude. Quand on est con, on est con. Non, le plus grave c'est que certains la cautionne et pire, la conforte dans son idée qu'elle agit correctement.

Face à l’imbécillité humaine, il faut parfois savoir se contenter de regarder et d'attendre. C'est dur, ingrat et frustrant, mais Déos reconnaîtra les siens et il saura nous guider le moment venu.

Je la regarde, je lui souris. Je sais qu'elle n'y arrivera pas, pas cette fois ci. A force de prendre des coups de couteaux dans le dos, on se fragilise. Et la frangine, elle a besoin de retrouver toute son énergie pour ce jour où nous devrons ramasser les pots cassés.
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La sagesse a ses excés et n'a pas moins besoin de modération que la folie
Aysun
Tout en buvant, elle l'écoute.
Ses paroles sont pleines de sens, comme toujours.

Elle aimerait que, d'un coup, elle se réveille et se rende compte que tout n'était qu'un horrible cauchemar. Mais elle sait que c'est bien réel. Et malgré sa force, elle ne peut plus. Elle n'a plus l'endurance suffisante pour faire face et continuer à se battre.
Quelque part, elle se sent lâche. Partir rime avec fuir quand on y pense. Et seuls les lâches fuient. Elle a toujours eu ça en horreur les gens qui préfèrent fuir que d'affronter. Mais parfois, à force de faire face et de se heurter à des murs d'hypocrisie et d'injustice, on fini par faiblir. C'est son cas aujourd'hui.

Tu sais Cha', je pensais vraiment pas en arriver là un jour ... Mais je garde en tête que je pars pour mieux revenir.
Elle y croit, elle espère en tous cas.
Elle regarde sa sœur, les yeux rempli d'inquiétude. La laisser là est une épreuve parmi les épreuves. Mais elle la sait forte et courageuse. Certain devraient s'en inspirer plutôt que de lui cracher dessus d'ailleurs. Charlotine c'est la franchise à l'état pur. C'est ce qui dérange surement. L'honnêteté est une qualité tellement rare que les fourbes en ont peur quand ils la croisent.

La bouteille est terminée, la lune est haute dans le ciel.
Elle serre chaleureusement la provençale dans ses bras, la gorge serrée, le bide noué.


Que Déos veille sur toi ma sœur.

Tout en prenant une grande inspiration, elle se redresse , Jeannot fourré dans sa large besace, elle se met en selle.

Prends soin de toi Cha'.


C'est banal comme phrase et pourtant, elle ne l'a jamais dite avec autant de sincérité.
Les sabots piétinent le sol, il y en a un qui a bien compris que cette fois il ne s'agit pas d'une simple balade. Les sacoches sont fermées, la boule de poils blanche entre les jambes de la brune. Judes doit l'attendre aux portes de la cité. L'heure est venue ...

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Charlotine_
L'atmosphère est pesante, pourtant, le temps n'est pas à l'orage. L'instant approche. Elle boit une dernière gorgée avant de me tendre la bouteille que je la termine. Merde, sans s'en rendre compte, on vient de se la siffler. J'ai la boule au ventre. D'habitude, je me fou des départs. Chacun doit suivre son chemin et je ne fais pas vraiment cas de ce genre de chose. Mais là c'est différent. ça me rappelle pourquoi j'ai refusé de m'attacher pendant toutes ces années. J'avais déjà eu du mal à accepter l'idée que je pouvais de nouveau aimer un homme alors m'imaginer l'arrivée d'une amitié fraternelle aussi forte, ce n'était pas du tout envisageable. Et pourtant, là encore, Déos m'a montré que je me trompais.

Je secoue la tête à ses paroles. "Pour mieux revenir". Il faut que je garde ça en tête et uniquement ça. Elle va revenir. Ce sera peut être long mais elle reviendra et puis, on s'écrira. Enfin, j'espère, parce que des fois on le dit, puis cette chienne de vie nous détourne de nos promesses et on en fait rien. Pour ça que je ne lui promettrais pas de le faire et que je ne lui demanderais pas de me le promettre. Je sais qu'on le fera et ça me suffit

La dernière étreinte est douloureuse. Encore une fois les larmes ne sont pas loin mais encore une fois, elles ne sortent pas.
"Qu'il veille sur toi aussi frangine". Il faut bien qu'une des deux lâche. Ce sera elle. Je la regarde se lever mais je ne bouge pas. Elle grimpe sur son cheval et attrape les rênes. Elle ne reculera pas. Le sort en est joué. Et toi ne fait pas de bêtise! que je lui répond, sourire crispé aux lèvres. Reviens nous vite surtout! Il fallait quand même que je le dise. Un dernier signe de tête, un dernier regard, la voilà qui est partie. Je reste un temps seule assise devant la porte de mon amie. Les larmes ne viennent toujours pas et la boule en devient d'autant plus grosse. Je retourne la bouteille, elle est vide, comme tout ce qui m'entoure maintenant. D'un pas lourd, je me lève et je rentre chez moi. Il me faudra bien les deux bras de mon blond pour me réconforter.
Aysun
[Quelque part en Bourgogne. ]

En compagnie de sa Madgnifique amie et de son fidèle talib (enfin pas tout à fait, il s'est perdu un nœud derrière ), la brune chevauche. Direction : Nord Ouest.
Et alors qu'elle tente d'oublier un présent trop pesant, un lourd passé revient. Un passé qu'elle avait enfouie au plus profond d'elle même, qu'elle avait décidé d'oublier.

Arrivées à Autun , elle prend une chambre dans la première auberge qu'elles croisent et s'y enferme.


Citation:
Journal de route. Sixième jour de juillet, 63. Autun.

Leonem ...
Je suis partagé entre la joie de le savoir encore en vie et la colère d'apprendre qu'il est encore vivant.
Pourquoi ne m'a-t il jamais écrit? 15 ans sans nouvelles! Pendant 15 ans toutes mes recherches pour le retrouver ont échouées.
Et là, alors que je décide d'oublier beaucoup DONT lui, il réapparaît en me demandant de prendre soin de sa gamine?! Mais il se fout de ma gueule ou quoi?!
Je lui réponds quoi là, maintenant?
Evidemment que je lui dois bien ça. Tellement plus encore ... Mais putain! Une gosse de même pas 16 piges , j'en fais quoi moi?!
Je la bourlingue sur les routes, sans but précis, avec le risque de se faire poutrer à chaque croisements?
Il se rend pas compte ... Il ne sait pas ce que je suis devenue ... Je suis pas quelqu'un a qui tu confie une môme.
... Je sais pas quoi lui répondre ... J'avais pas besoin de ça. Pas maintenant.


Déos est joueur ... et la brune fatigue.
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Madeline.


[Quelque part en Bourgogne, non loin de l'auberge "Chez les ducs de chez nous"]

- Celui-là !

Elle le désigne de l'index, ravie de son choix.

- Comme tu veux la Dame !
- La Mad, pas la Dame. Et puis d'abord c'est Mad-moiselle.


Le gars la regarde et, sans piper mot, tire sur sa pipe.

- Il est bien originaire d'Arles ?
- Ben j'crois bien !
- Il pisse bien ?
- Ah ça oui, et souvent !
- Il pisse droit ?
- Aussi droit qu'un fil à plomb !
- Parfait... Tout simplement parfait !
- C'est pour emporter ou à tondre sur place ?
- C'est pour offrir. Vous... mmm... me faites un paquet cadeau ?


Le gars tire sur sa pipe. Il en a vu des originaux dans sa vie, mais celle-là, c'est la version 5.0 et même si quelques contrefaçons sont déjà sur le marché, il sait qu'il a en face de lui le vrai modèle...
Alors il emballe le présent tandis que la Madgnifique patiente.

- Fait chaud hein ?
- Ouais.
- Fait très chaud même hein ?
- Ouais.


Faut bien meubler... Faut bien qu'elle serve à ça la météo, non ?
Ouais, qu'on répond !

Le présent est dans une caisse de bois percée de partout et un gros noeud rouge est fixé sur le dessus.


- C'est une belle caisse hein ?
- Ouais.
- Une très belle caisse même, hein ?
- Ouais.


Faut bien meubler. Faut bien que ça serve à quelque chose les caisses, surtout quand il fait chaud, non ?
Et... voilà, c'est bien. Vous avez répondu "Ouais".

La caisse ornée de son noeud écarlate est alors placéz dans une charrette et s'en va être livrée.

Une lettre l'accompagne.


Citation:
Ma chère Cha,

Je ne suis pas à Arles, mais j'ai trouvé un certain Albert qui vit en Bourgogne et qui recueille des mérinos exilés.
Déos est parfois imprévisible, tu en conviendras, et là, il est carrément épatant d'avoir guidé mes pas vers cet Albert.
Qui l'eut cru qu'un Bourguignon ait la passion du mouton pisseur ?

Je te présente donc Igor, un beau mâle mérinos qui pisse droit.
Je te le confie.

Je t'embrasse
Mad

PS : Tu peux l'appeler Grichka si tu préfères, je crois qu'il n'en aura rien à pisser si tu changes le nom.



De retour à l'auberge, Mad s'arrête devant la porte de la chambre de Raya et toque.

- RAYA ! Mets une culotte et descends boire un verre avec moi !

Dans le couloir passe un client de l'auberge. Il l'a entendue. Il sourit...


Aysun
[Quelque part en Bourgogne, à l'auberge "Chez les ducs de chez nous"]

La brune enfermée dans sa piaule s'était décidé à envoyer son courrier. Et comme on ne se refait pas, elle l'a envoyé chier , son "maître d'armes" qui voudrait qu'elle chaperonne une gamine.
Comme si elle avait pas suffisamment à faire avec elle même. Et puis c'est sans compter qu'elle a déjà l'enseignement spirituel de Judes à faire et puis il y a Mad aussi. Et ça c'est pas du rösti mon p'tit!
Et quand on parle de Mad ...


- RAYA ! Mets une culotte et descends boire un verre avec moi !

Mince! Comment elle a su qu'elle avait pas sa culotte?! Peut-être parce qu'après l'avoir lessivée, elle l'a accroché à la fenêtre de la chambre pour la faire sécher. Et la fenêtre donne sur la rue ... ceci expliquerait cela.
Ceci dit, elle est pas sèche la culotte ... Qu'à cela ne tienne! Elle sortira sans! C'est pas comme si c'était la première fois.


J'ai PAS d'culotte!

La fenêtre étant ouverte, autant dire que tout Autun est au courant que la brune est cul nu sous ses braies. Ma foi, si ça pouvait faire débarquer son prince charmant et qu'elle arrête de faire la girouette un peu, ça pourrait être pas mal. Ou pas.

J'arrive! Le temps de mettre mes chaussettes.

Bin oui. La culotte on s'en fout mais les chaussettes c'est important.
Et donc elle rejoint la Madgnifique Ambuleuse qui l'attend de pied ferme pour la tournée des grands ducs de chez eux.


Bon alors? Ya du bon vin ici normalement non?
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Aysun
Le 9 juillet 63 est fût un jour limite funeste pour la brune. Elle n'est pas sortie en taverne comme chaque année à la même date. Elle n'a voulu voir personne contrairement aux années passées. Elle est restée planquée dans son coin jusqu'à ce que le soleil se lève sur le lendemain.
Elle a tout juste pris la peine de remercier sa frangine pour son cadeau qu'elle découvrira en rentrant.


Citation:
Journal de route, Dixième jour de juillet, 63. Berry.

Mon cher Journal ...
Hier j'ai eu 30 ans et ce matin je me suis découvert un cheveux blanc... ça fait mal.


Le journal est refermé, ses compagnons de routes rejoint. Elle a trente piges, c'est fait, on en parle plus.
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Madeline.


Après les quelques verres du soir, Raya ne s'était pas montrée de toute la journée qui suivit.
Madeline respecta ce moment d'isolement, sans se poser plus de questions.
Plusieurs fois elle passa devant la porte de sa chambre et, poing levé, prête à frapper, elle se ravisait.
L'isolement est parfois nécessaire pour la digestion et Mad savait que Raya avait l'équivalent d'un boeuf à digérer. C'est un peu lourd... Convenons-en...

La journée passa et le lendemain, Raya réapparut alors que Mad trempait sa tartine du matin dans le bol de lait.
Y'avait quelque chose de changé...
Quelque chose de nouveau...

Tout en mastiquant, Mad la matait sous toutes les coutures.
Et ça fit tilt !

* TILT !*

Faut dire que sur une tignasse brune, ça se remarque de suite.

Bouche ouverte et tartine qui tombe dans le bol.
Splotch de lait sur la nappe.

Et une Mad qui se sent soudainement conne... mais très conne...
Comment avait-elle pu oublier que c'était la veille ?
Parce qu'elle l'ignorait ?
Oui... ça pourrait expliquer.
Mais quand même !
Elle aurait pu deviner que Raya rentrait à présent dans le JCVD (le Joyeux Clan des Vieilles Dondons).
Elle aurait dû !

Elle comprit alors pourquoi Raya s'était cloîtrée telle une carmélite le jour d'avant.
On est toutes passées par là...
Enfin... les autres hein, la Mad, c'est pas pour avant ouh laaaaaaaaaaa 10 bonnes années hein !
Quoi ? C'est pas crédible ?
Je vous mémerde !

Bref, elle comprit... Et quand le temps a raison de nous, il faut lui opposer des actes irraisonnés.



- Joyeux non-anniversaire Raya ! Et profites-en, ça n'arrive que 364 fois par an.

Aysun
[Quelque part très à l'ouest ]

Citation:
Journal de route, Après pâques et avant Noël, 63.

Mon cher confident,

J'ai l'impression que ça fait une éternité que nous sommes parti de Genève. Je ne sais pas combien de temps ça fait, je ne sais même plus quel jour on est exactement.
Je sais juste qu'il fait chaud et que je revis.

Charlotine avait raison. Déos a certainement voulu tout ce qui est arrivé. En partant j'étais convaincu que c'était encore une de ces épreuves dont Il est friand. Qu'Il mettait un obstacle à gravir ou un gouffre dans lequel tomber au milieu de mon chemin. Aujourd'hui j'ai compris que ce n'était ni l'un ni l'autre mais une nouvelle route.
Evidemment Genève me manque mais pas celle que j'ai quitté. Le Phare brillera à nouveau, comme à chaque fois. Je le sais. Et je serais là quand il faudra, quand Il me le dira.

En attendant, je respire.
J'ai retrouvé ma voie et ... j'ai rencontré quelqu'un ... Enfin j'ai rencontré plein de gens mais il y en a un ...
Je sais pas trop comment te décrire ce que je ressens en sa présence ... Juste d'écrire ça, ça me parait complètement fou.
C'est étrange et c'est tellement bon!
La Foi, les Fraises ... Une folie? ... Peut-être, j'en sais rien . Tu sais comme je n'aime pas ne pas comprendre, ne pas pouvoir définir, qualifier. En temps normal c'est plutôt un truc qui me rendrait dingue. Bin pas là. J'en sais rien et je m'en fou.
Il y a quelques jours un homme (que j'ai très certainement extrêmement déçu ... ) m'a dit que j'étais incapable d'aimer quelqu'un d'autre que Déos. Que ma Foi m'aveuglait et que ma lutte au sein du Lion me perdrait. Je me suis dis que c'était possible qu'il ait raison. Après tout, c'est souvent tout ça qui a fait que.

Jusqu'à ce que je le rencontre, Lui.
Evidemment, il est d'une beauté qui me charme au plus haut point. Ses yeux , d'un noir profond, me captivent à chaque fois que nos regards se croisent.
Sa bouche ... ses mains ... Et cette voix grave qui glisse tout en douceur jusqu'à moi m’envoûte à chaque mots prononcés.
Quand je blotti mon visage au creux de son cou je suis totalement enivrée par son odeur, le grain de sa peau, la chaleur de son corps ... Si tu le voyais , cher, journal, tu comprendrais.
Si seulement ça se résumait à une simple attirance physique ... on aurait pu rapidement l'assouvir pour passer à autre chose, repartant chacun de notre côté mais non. Il n'est pas juste superbement séduisant.

Il est autant magnifique dedans.
J'ai rarement ressenti une Foi si grande, si pure, chez quelqu'un. Tu l'entendrais en parler tu serais aussi conquis que moi. Sa conviction m'envahi et me transporte. Parler de Foi avec lui c'est tout simplement merveilleux. Il la comprend, il la ressent. Il la vit autant que moi si ce n'est peut-être même plus.
Quand je le regarde lire les textes, je me sens comme submergée par sa soif de savoir.
Pour la toute première fois, cher calepin, je vis quelque chose de presque magique. Nous sommes comme liés. Et quand on discute j'ai l'impression qu'on se connait depuis toujours.
Je me sens bien avec lui. Dans ses bras je suis comme dans un cocon de douceur et on ne m'avait jamais regardé comme il me regarde.

Je n'ai plus peur. Avec lui je ne crains plus l'avenir. Je te raconte tout ça et le doute ne m'a toujours pas envahi. J'ai confiance.

A ton avis, c'est ça l'Amour?

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Aysun
[Franche Comté! ]

Le Phare sera bientôt en vue.
Rentrer à la maison, enfin! Il était plus que temps.

Elle ne rentre pas seule. Mais comme l'amour est un vrai fils de catin à qui elle pétera les genoux la prochaine fois qu'elle le croisera, elle ne rentre pas avec lui.
Non, elle rentre avec une gamine. Ouais ... Elle a une fille. Oh je vous vois déjà avec vos gros yeux! Et toi là bas! Arrêtes donc de rire!
C'est pas drôle et elle aussi, elle a le droit d'avoir un enfant a elle. Non mais.
Bon, elle est pas vraiment à elle. Elle l'a trouvé sur une marche d'église, en Bretonie. Orpheline, paumée, crasseuse et affamée.
Alors elle l'a prise sous son aile.
Être presque comme une mère mais sans les joies du séant qui grossi au même rythme que le ventre, sans les douleurs qu'une grossesse inflige, sans la peau qui craque de tous les côtés, sans la féminité ravagée après le passage du nourrisson, sans les seins qui gonflent, les nuits blanches, les pleurs incompréhensibles et sans la belle famille et le père.
Déos fait bien les choses quand même.

Et donc, avec Aïn (c'est comme ça qu'elle s'appelle la petite) , sept ans, toutes ses dents moins les deux de devant, elle chevauche vers le Phare en lui apprenant des chansons.


Citation:
Charlotine c't’une vraie copine
Charlotine tient la chopine
Quand j’vais voir les Confédérés
Qui prient pour connaitre ses décrets
Je vote pour ma Charlotine
Qui emmène Genève au sommet
Charlotine c't’une vraie copine
Charlotine contre la routine
Ensemble, on s’amuse beaucoup
Ensemble on fait les 400 coups
Charlotine tu nous rends fous !


Sur que ça fera plaisir à la frangine quand elle lui présentera sa gamine si elle lui chante cette comptine. Et avec un peu de chance - et de bon sens- ça se passera dans le bureau de l'avoyer.
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Rayanha
Derrière la maison, un jardin. Dans ce jardin, une table. Autour de cette table, une chaise. Sur la chaise, une brune. Une brune penchée sur un calepin, plume en main, à l'abris du passage de la ruelle.
La plume est trempée dans l'encrier et le calepin est gratté. les lignes défilent et la brune pèse le poids des mots qu'elle couche sur le papier.


Citation:
Tout me parait étrange depuis mon retour. Vas savoir pourquoi mais je ne me sens pas bien. L'euphorie d'être revenue à la maison passée, je ne me sens pas bien. J'essayes pourtant.

Les élections viennent de passer, Phonya est élue. Je pensais que ça allait me faire comme un nouveau souffle mais non. C'est comme si ça ne m'effleurait même pas.
Je suis heureuse pour Genève, vraiment. Phonya est quelqu'un de bien qui saura rallumer la flamme du Phare. J'ai déjà cru en elle et même si il s'est passé des tas de choses qui ont fait "que", je n'ai jamais cessé de croire en elle. Elle a ce quelque chose en elle qui manque à beaucoup d'entre nous. Je ne saurais le nommer ... Elle vit Genève. Je crois qu'il ne faut pas beaucoup plus pour en faire rayonner sa Lumière.

L'équinoxe d'automne est passée. Nous avons élu le nouveau Primus. La nouvelle Prima devrais-je dire. Presque à l'unanimité, nous avons désigné Charlotine, cette sœur que j'aime tant. Je suis heureuse pour elle aussi. Etre Primus n'est pas grand chose en soi, aux yeux du monde extérieur ce n'est que le porte parole du Lion. Moi j'ai toujours vu ça comme une sorte de symbole, un signe de reconnaissance. On est pas du genre à se flatter les uns les autres en forêt, on est même un peu (beaucoup) avares quand il s'agit d'ouvrir nos cœurs. Et finalement, on est tous pareil à ce niveau là.
Charlotine, elle méritait qu'on lui dise merci, pour tout ce qu'elle fait, pour ce qu'elle est. Elle méritait qu'on lui dise qu'elle compte pour nous. Pour nous en tant que sicaire mais aussi pour nous en tant qu'amis.

Une expédition armée se prépare, nous prendrons la route entre demain et après demain. ça va nous faire du bien de tous se bouger. Retrouver un but commun et marcher ensembles pour notre Foi. Je crois qu'on en a tous besoin.

Mad' va se marier. Ma Madgnifique Amie va se marier avec notre Kiki . Je suis tellement heureuse pour eux. Elle méritait de trouver quelqu'un qui la rende heureuse et elle ne pouvait pas trouver mieux.

Et pourtant ... alors que tout se remet dans le bon ordre, que Déos semble avoir tout remit en place, j'ai l'impression d'étouffer.
Tu sais, quand Musaraigne me disait qu'il voulait déménager parce que les murs de son ancienne maison lui faisaient remonter trop de souvenirs , j'ai pas compris. Parce qu'un mur c'est juste un mur. J'ai pris ça comme une sorte de "superstition" et venant d'un homme si terre à terre, ça m'a amusé.
Mais depuis mon retour, je crois que je commence à comprendre ce qu'il voulait dire. Plus que le comprendre, je le ressens.
Le soucis, c'est que ça ne se limite pas aux murs de ma maison ... J'ai de merveilleux souvenirs dans cette cité. Et c'est précisément parce que c'est des souvenirs que ça devient douloureux... Je revois des gens, je revis des moments partagés, j'entends des rires et des éclats de voix ... qui ne reviendront jamais.
Les émotions vécues remontent en moi et laisse place au vide. Un vide amer qui , s'il ne me dérangeait pas jusqu'à maintenant, me fait de plus en plus mal. C'est étrange ... Pourquoi maintenant alors que tout devrait me redonner espoir?
J'ai même pas le coeur à partir en guerre ... pour dire ... j'y vais parce que c'est ce que j'ai trouvé de plus utile à faire mais si je n'avais pas promis à Aïn de ne jamais l'abandonner, j'irais avec l'espoir d'y trouver une fin. Ma fin.

Je pense ne pas revenir ici quand on en aura terminé. J'ai surement d'autre choses à accomplir, ailleurs. Déos me guidera, ça fait bien longtemps que j'ai remis ma vie entre ses Mains.

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Rayanha
[La veille. ]

Après avoir refermé son calepin, la brune a réfléchi. Longtemps.
Quand ton quotidien ne te convient plus : change le. C'est a peu près la conclusion qu'elle a tiré de sa réflexion.
Alors elle est allée faire un tour du côté de la Républicaine. Au départ, elle voulait juste boire un coup histoire de trouver comment changer cette routine qui lui fait mal. Si l'alcool ne règle pas les problèmes, le lait non plus. Alors autant y aller à grand coup de gnôle.
Et c'est après quelques verres, seule derrière son comptoir , que son regard s'est perdu dehors. De la petite lucarne de la taverne, on peut apercevoir une maisonnette au volets toujours fermés. Et pour cause : elle est inhabitée.
C'est là qu'elle a eu une idée.
Comment aller bien alors que tous les matins en sortant de chez elle, elle se retrouve au pied de ce qu'elle a nommé la Tour-Ailes quand elle était urbaniste, en honneur d'une amitié qui n'est plus ?
Comment aller bien en passant devant la maison fermée du vieux Lion tous les jours? Sans parler du taudis vide de vie nouvelle alors qu'elle l'a connu si bruyant quand elle était tribun et de ses remparts inachevées ... Non , vraiment, ya mieux.

Elle a donc passée sa journée à déménager toute sa vie dans sa nouvelle maison: 1 Rue des bourgeois. Derrière la lice, à côté de la Républicaine et de Gut', pas loin de l'ichtus frétillant, à deux pas de Charlotine, Léa, Mad' , l'endroit parfait qui devrait lui redonner envie de sortir un peu. Et juste à côté de son travail; Du comptoir elle aura vue sur la chambre et donc, sur sa gamine.

Sauf qu'elle a bu plus que de raison entre deux caisses de son bordel et trois sac de fringues ... Et le soir, quand elle a prit son poste de tavernière, elle était déjà bien bien amochée ... Mais comme elle pensait passer sa soirée seule avec sa fidèle boule de poils une fois qu'Aïn serait au lit, elle a pas vraiment réfléchi et elle a continué à siffler bouteille sur bouteille.
Forcement, c'est quand on est persuadé de ne croiser personne ... qu'on croise quelqu'un ... Et comme elle est tavernière, faut qu'elle tienne son poste correctement, faut qu'elle tape la causette, qu'elle soit souriante, qu'elle articule ... Avec 3 litres et demi de gnôle dans le cornet, je peu vous garantir que c'est pas évident. Et pour couronner le tout, c'est pas sur un poivrot qu'elle tombe la brune. Bin non, ça aurait été bien trop simple. Elle titube, elle hoquette, elle est poussiéreuse et suante de sa journée de déménagement et elle se retrouve en compagnie d'un homme charmant qui pratique le baise-main ... Et ouais! Histoire qu'elle se rende bien compte à quel point elle est tombée bas ce soir là. Mais il est gentil, alors il essaye de rattraper l'état de la tavernière pour qu'elle se sente moins seule. Un vrai gentleman j'vous dis.
Et la soirée se passe, arrosée et agréable de simplicité.
C'est demain qui va être dur ...


[Aujourd'hui.]

Mal. Trés mal au crane.
La gueule de bois, t'as beau la vivre depuis toute ta vie, c'est toujours douloureux. Et encore plus quand c'est une gamine de sept ans, fraîche comme un gardon et excitée de partir en voyage, qui te réveille aux aurores.


RAYAAAA! Réveille toi! C'est aujourd'hui!!!! La voix est aigue, claire et très vivante.
... 'Tain Châtaigne, le coq il a même pas chanté ... Celle là est rauque ,faible et tremblotante... agonisante.
Mais siiii! Trois fois au moins! Allez debouuut!
La tisane est prête au moins?
Elle est sur la table, elle est juste chaude comm'il faut.
... j'me lève ...

Pi t'as du courrier.

La tête enfoncée dans son oreiller, la brune tend l'oreille,

C'est qui?
Bin ...

Et la petite essaye de lire, mais comme elle apprend tout juste, c'est encore un peu compliqué ...
Mmmm ... muuu ... Mu! Musss ... non ... Muzzz ... Muza! Muzaa-rrrrrrrr ... Muzar! Muzaraaa ... A et I ça fait quoi déjà?
Ok c'est bon, j'ai compris. Donne.

Un bras se tend difficilement sans que la tête n'arrive à s'extirper du coussin de plume.

A et i ça fait [é] mais là ça fait [è] ... On verra ça plus tard ... Habilles toi, on va être en retard.
Dit-elle encore vêtue de la veille, la tronche dans le pâté, incrustée dans son lit ...

Péniblement, elle se redresse, frotte son visage entre ses mains , baille, s'étire, se tient le front et lit le courrier du tisserand. Plusieurs fois, le temps que la brume se dissipe et qu'elle réussisse à lire tous les mots, reformer les phrases dans sa tête et en comprendre le sens.


Aïn, regarde dans mon sac, dans la petite poche de devant, ya une carte.
Et la brunette s’exécute, souriante.
ça?
Ouep, c'est ça.


Rapide exploration de la carte des routes. Épinal, Dijon.

C'est pas loin, en effet.
Hein?
Non rien, j'réfléchi ...
Tu voulais pas aller à Orléans aussi?
Si ... si ... possible ... j'sais plus trop ...


La tisane engloutie, la brune saute dans des habits propre après s'être rapidement débarbouillée dans la bassine d'eau tiède que la fillette lui a soigneusement préparé. Elle commence à connaitre son adopteuse et ses matins difficiles.


Bon t'es prête? On passe vite fait à la Taverne que je lui réponde et on rejoint les autres.

C'est le jour J. Épée et sica à la ceinture, bouclier dans le dos, sac sur l'épaule, demain Genève sera derrière.
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Rayanha
Quand on fait le même rêve plusieurs fois, on dit qu'il se réalise un jour.
La belle au bois dormant.


Elle a eu envie de se retrouver seule avec elle même. Comme un besoin vital d'une confrontation avec soi même. Seule face à son âme , interroger sa Foi, ses envies, savoir s'il reste encore un peu d'espoir, même au plus profond.
Alors elle a quitté l'armée, elle est revenue dans sa ville. Et elle a attendu. Un signe, une lumière, une rencontre, quelque chose qui la mettrait sur la bonne voie.

On dit que la vie est un éternel recommencement et c'est bien vrai. Combien de fois s'est elle trouvée dans la même situation? Dans cet état de doute et de remise en question. Tellement de fois ... Trop surement.

Alors, comme à chaque fois, elle s'est dit qu'elle allait trouver quelque chose à faire, seule, sans personne qu'elle connait. Remettre son destin aux mains de Déos et laisser faire. Et comme toujours, Déos la laisse patauger dans sa boue jusqu'à ce qu'elle perde tout espoir. Et c'est au moment où elle ne croit plus en rien et qu'elle est prête à tout abandonner qu'Il lui éclaire une route.

Cette fois c'est un voyage. Un long voyage vers une terre inconnue en compagnie d'une femme en laquelle elle a toujours cru. Elles en avaient déjà parlé. Il y a une éternité de ça. Puis la vie a fait qu'elles sont toujours parties chacune de leur côtés. Cette fois, hors de question de remettre à plus tard. Elle a accepté, rien ne la fera changer d'avis. Même pas un beau brun.

Et en parlant de beau brun ... Alors qu'elle traversait la cité pour rejoindre son chez elle, une lumière a attiré son attention. Oh rien de très spécial en soi, une taverne éclairée et un homme seul dedans. Tableau banal d'un début de soirée au Phare.
Mais plus elle se rapproche, plus son coeur s'emballe. Serait-il possible que se soit Lui?
Ses jambes accélèrent le pas, ses mains se mettent à trembler et alors que ses yeux scrutent l'homme en question par la fenêtre, le temps s’arrête.

C'est Lui. Est-il vraiment de retour ou seulement pour la soirée? Seul Déos le sait , il est là, ce soir, et c'est tout ce qui compte.
Alors elle entre.
La dernière fois qu'ils se sont retrouvé seul à seul, elle lui annonçait qu'elle renonçait à lui. Aimer cet homme là est quelque chose de terriblement compliqué et elle pensait qu'il suffisait de dire stop pour que tout s’arrête comme par enchantement. Idiotie ... Quand on aime comme elle l'aime, rien ni personne ne peut effacer ça. Ni toute la volonté du monde ni les mises en gardes bienveillantes et justes des amies ni les amants innombrables et leurs promesses d'amour éternel. Qu'ils ne tiennent jamais, soit dit en passant ...

Elle sait où elle met les pieds en lui sautant au cou ce soir mais s'il y a une chose qu'il lui a apprise, c'est bien de profiter de l'instant présent sans se soucier de demain. Alors soit.
Ils sont plutôt doués pour profiter l'un de l'autre.

Il ne leur a pas fallut longtemps pour passer le seuil de chez elle et refermer la porte derrière eux.
Un peau d'ours devant l'âtre qui crépite et deux corps qui ne demandent qu'à se retrouver. Sans illusion cette fois, juste s’imprégner de ce moment, en boire chaque goutte avec passion et savourer chaque seconde à ses côtés comme si ça devait être la dernière.

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