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Info:
Procès inquisitorial au sein de l'abbaye du Petit-Cîteaux.

[RP] Le Petit-Cîteaux

Ingeburge



Le domaine du Petit-Cîteaux comprenait une ancienne maison ducale sise juste en dehors des remparts de Dijon. Cette maison avait été cédée, en sus des terres environnantes, à l'Eglise bourguignonne par le duc Hugues II de Bourgogne et son épouse Mahaut de Mayenne.

La demeure offerte avait été réaménagée et une petite abbaye et de nouvelles dépendances y avaient été adjointes. Des moines s'y étaient ensuite installés, placés sous la protection des prélats et des grands de Bourgogne.

La demeure d'origine ainsi rafraîchie et agrandie servait également d'hôtellerie pour tous les clercs de passage dans la capitale du Duché de Bourgogne. Ces derniers pouvaient y trouver le gîte et le couvert sans avoir à débourser le moindre denier; ils devaient néanmoins, le temps de leur séjour, assister les occupants réguliers des lieux dans les tâches journalières : rangement, cuisine, cueillette...

L'ensemble des bâtisses était entourée de vignes et d'une petite prairie où les moines travaillaient au quotidien. Ainsi, le Petit-Cîteaux pouvait assurer une partie de sa subsistance, le reste de ses frais étant couverts par les dons des familles nobles et les quêtes effectuées au cours des offices ouverts aux fidèles.

La quiétude avait été érigée en véritable règle de vie, le silence y était strictement observé et c'était un havre de paix préservé qui se trouvait ainsi posté aux portes de la capitale du Grand Duché d'Occident.




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[HRP]Note à l'usage des joueurs :
- le RP est pour le moment fermé, seules les personnes concernées peuvent y poster
- il s'agit d'une abbaye et l'usage doit y être respecté : silence, tenue et comportement décents
- nous espérons qu'à terme, ce lieu perdurera et qu'il sera utilisé par le plus grand nombre, le RP à venir étant l'occasion de l'inaugurer
Bon jeu à tous!
LJD Inge.

P.S. du LJD Asdru^^ : " j'aimerais aussi ajouter pour les potentiels hérétiques et gêneurs de tout bord qu'il y a à l'intérieur deux inquisiteurs, un Duc et une Princesse, l'une est même connétable de Rome, donc on ne peut pas non plus y entrer comme dans un moulin et venir y faire le zouave "[HRP]

EDIT 05/08 = Ce lieu RP est ouvert à tous, dans le respect de l'action en cours et du lieu.

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Asdrubaelvect
Pourtant, cette tranquillité allait être dérangée par un procès de la Sainte Inquisition en Bourgogne, c'était une première dans ce duché pieu. Pour sûr, les quelques moins qui résidaient encore ici allaient être dérangés par l'animation qui allait y régner mais espéraient que cette démonstration de la Justice d'Eglise et de la Vraie Foi allait rendre une certaine vigueur à la Foi en Bourgogne.

Le réfectoire de l'abbaye venait d'être investi par plusieurs clercs qui apportaient et installaient le nécessaire pour le procès qui allait se tenir en ses murs.
Parallèlement, deux salles attenantes et plus petites avaient également été préparées.

Sur la porte du réfectoire et sur un tableau qui trônait au fond de la salle, on pouvait lire la commission :


Citation:




    Congrégation de la Sainte Inquisition
    Commission de Missus Inquisitionis



    Nous, Cyril Kad d'Azayes, cardinal-évêque in Partibus de Tibériade, Grand Inquisiteur, Chevalier d'Isenduil, Comte du Forez et Vicomte de Brantôme, par la grâce de Dieu, devant le Très Haut, sous le regard d’Aristote et au nom de notre Sainte Mère l’Eglise,

    Commissionnons les Missus Inquisitionis Ingeburge von Ahlefeldt-Oldenbourg et AsdrubaelVect de la Louveterie afin que triomphe la claire et Sainte vérité au sujet du viol de la trêve Pascale par des résidants bouguignons.

    Dépouillons toute officialité qui connaîtrait déjà de la cause dont est saisit notre Missus Inquisitionis au profit de la seule juridiction d'exception. Appelons toute personne faisant l'objet d'une convocation de notre Missus Inquisitionis à
    collaborer pleinement et sans délai aux investigations et procédures afférentes à la Justice d'Eglise. Rappelons que toute entreprise visant à nuire, de près ou de loin, aux travaux de l'inquisition, s'attirerait les foudres immédiates de notre Sainte Institution.


    Ad Claram et Sanctam Veritatem

    Fait à Rome le VIIème du mois de juin, le samedi, de l’an de grâce MCDLVII de notre Seigneur.








Assurément, les prochains jours allaient être lourds en rebondissements.
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Asdrubaelvect
[Dans le réfectoire]


Les deux inquisiteurs avaient fini l'entretien de Verbam et de Snell*.
Il s'installèrent à nouveau dans le réfectoire, la plus grande salle de la petite abbaye. Celle où ils tiendraient le procès et avant lui, là où ils écouteraient tous les témoins.

En cet instant, c'était la plaignante qu'ils voulaient entendre, la Princesse Armoria qu'ils avaient conviée à venir s'exprimer...

Le Duc avait apporté avec lui quelques documents intéressants.









* On supposera pour des raisons pratiques au RP que les deux autres auditions sont passées.
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Ingeburge
[Dans le réfectoire]

Les entrevues avec Verbam et Snell avaient été intéressantes, et à plus d'un titre. Mais pour l'heure, il fallait penser à autre chose, oublier ce qui avait été dit et appris. Il fallait prendre l'entretien à venir vierge de tout a priori et de toute conclusion, il serait bien assez temps de prendre les conclusions tirées de cette troisième rencontre et de les confronter avec celles déjà obtenues.

Ingeburge regardait Asdrubael compulser ses notes et ses parchemins... Elle eut un petit sourire affectueux, l'un de ses rares instants où son visage s'éclairait. L'Inquisition était visiblement faite pour le Duc d'Amboise, elle correspondait à son tempérament et à l'idée qu'il se faisait de la foi.
Elle avait hâte de voir le procès s'ouvrir.

Son visage se ferma à nouveau, l'heure était à la concentration.

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Armoria
Ne pas filtrer les informations - si ce n'était le filtre involontaire de cette partie de sa mémoire qui restait farouchement inviolée - ne pas les laisser se déformer par la colère. Telles avaient été ses prières, après la rencontre avec Kad (si, si, soyons optimistes, elle a réussi à les faire, ces prières).

Ce fut donc résolue à appliquer sans faille ces décisions qu'elle était venue, l'esprit comme engourdi par cette étrange langueur qui s'était emparée d'elle depuis la disparition d'Asterius.

Pour une fois, ce ne fut pas de façon tonitruante qu'elle fut annoncée - cela lui était déjà un repos.

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Vous pouvez utiliser mes lettres RP.Héraldique
Asdrubaelvect
[Dans le réfectoire]


L'inquisition était effectivement faite pour le Duc d'Amboise, du moins en était-il toujours convaincu à ce jour. L'aboutissement d'une manière de vivre sa Foi, car si l'on écoutait le Duc, l'hérésie était un crime envers les Hommes, un crime et une pandémie qui se répand, pire que la malpeste.
Il fallait donc la traquer et que chaque Homme retrouve le Droit Chemin, de gré, ou de force : pourvu qu'il retrouve le chemin tracé par Aristote et Christos.

En cet instant, ce fut la Princesse Armoria qui entra en le réfectoire du Petit-Cîteaux. Asdru dû retenir un sourire à son entrée, car elle était malgré tous les éloignements divers et variés, une amie.
Toutefois, pour le temps de cet entretien, elle devait simplement être considérée comme une plaignante et une bonne aristotélicienne, fervente et dévouée à sa Foi.


Et bien Princesse, je vous en prie, entrez, asseyez-vous, et commencez par vous présenter. Un moine copiste notera l'intégralité de l'entretien.

Il fit un signe de tête au moine pour lui signifier qu'il pouvait commencer à écrire.
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Armoria
Malgré un long parcours plus ou moins commun, des périodes d'éloignement, d'autres de tempêtes, Asdru faisait partie des gens qu'elle considérait comme ses amis. Pas parmi les plus proches - qu'elle avait tôt fait d'adopter dans sa famille de coeur, assoiffée de tendresse et d'affection qu'elle était - mais du moins, des amis sûrs.

Aussi son sourire fit-il brièvement écho à celui du Duc. Brièvement, parce que l'heure était solenelle. N'y figurait pas, une fois le sourire passé, la chaleur coutumière : et cela lui convenait, dans ces circonstances.


Eminence, messire Duc, le bonjour.

Voix posée, mais non froide. Restait à savoir comment se présenter. Devait-elle vraiment réciter la litanie de ses titres ? Certes non... Du moins, elle l'espérait. La bague cardinalice fut baisée avec respect.

Armoria de Mortain, Grand Maître de France, et noble de Bourgogne.

Entre autres choses, aurait-elle pu dire. Mais aucun intérêt, en l'occurrence.
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Asdrubaelvect
Asdru réfléchit quelques instants à la première question qu'il pourrait poser... Devait-il lui demander si elle était baptisée et Aristotélicienne ? Mais la plainte qu'elle avait déposée le prouvait.

Il poussa doucement un exemplaire du livre des Vertus devant Armoria et lui répondit :


Pouvez-vous nous expliquer le motif de votre plainte par devant la Sainte Inquisition, ainsi que tous les éléments qui vous ont porté à la formuler. Mais avant cela, je vous demande de jurer sur le Livre des Vertus de ne dire que la vérité, l'unique et entière vérité.
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Ingeburge
Ingeburge n'avait pas prononcé un mot en voyant Armoria entrer mais elle lui adressa pourtant un signe de tête déférent.

Cette entrevue serait à coup sûre différente des précédentes et certainement plus posée. La princesse, elle ne commentait pas, allait droit au but, avec clarté et concision.

Asdrubael présenta un exemplaire du Livre des Vertus à Armoria et Ingeburge resta un instant le regard rivé à la couverture de l'ouvrage.

Bien quelle ne doutait pas de l'issue de la prestation de serment, elle retint un instant son souffle. C'était une lettre du Grand Maître de France qui justifiait cette entrevue et toute la procédure mise en branle.
Le moment était d'importance.

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Armoria
Non seulement elle posa avec déférence la main droite sur le Livre des Vertus, mais en outre, elle posa la gauche sur son Etoile. D'ordinaire, c'était chez elle un réflexe dès lors qu'il était question de religion - ce geste l'aidant à demeurer calme autant que faire se pouvait - mais ce jour, elle l'avait fait sciemment, donnant par là-même encore plus de poids à son serment.

Moi, Armoria de Mortain, jure sur le Sainct Ouvrage, le Livre des Vertus de ne dire que la vérité, l'unique et entière vérité.

Elle laissa ses mains ainsi posées un instant encore, avant de poursuivre.

Et pour commencer, et me montrer tout à fait honnête envers vous, je me dois de vous dire tout d'abord que la période qui a fait suite à mon enlèvement - et donc aux faits qui amènent ma présence ce jour - cette période se refuse à ma mémoire. Par ailleurs, il vous faut savoir qu'une partie des faits m'a été rapportée. Je sais la valeur d'un témoignage par ouï-dire, aussi vous baillerai-je les noms des personnes concernées.

Elle prit le temps de réfléchir, pour tout remettre en ordre, et être sûre de ne pas se tromper.

Peu avant Pâques, j'ai reçu une missive bien curieuse : celle d'un homme se disant mercenaire, et souhaitant se mettre à mon service. Il désirait, dans ce but, me rencontrer, à Nevers. Sachant que la Couronne peut être amenée à utiliser des hommes d'armes, et assez intriguée, je l'avoue, j'ai répondu par la positive, et annoncé au Conseil de Bourgogne mon intention d'aller à la rencontre de cet homme.

Le temps de préparer ce court voyage, le Conseil a appris que le sieur était en train de constituer une armée. Je lui ai aussitôt écrit, pour savoir ce qu'il en était. Il m'a répondu que c'était dans l'intention de me montrer ses troupes en bon ordre, mais qu'il allait annuler ces ordres, pour mon plaisir.

Le Conseil, quant à lui, se maintenait en état d'alerte, d'autant qu'un deuxième de ces marauds dressait son camp. Si ma mémoire est bonne, son chef lui a immédiatement ordonné de cesser, et je crois savoir qu'il l'a fait.

Messire Snell, alors Général de Bourgogne, a alors été envoyé sur place, avec son armée, afin que de protéger la ville de Nevers et ses bonnes gens. Il avait un jour d'avance sur moi.

Quand je suis arrivée à mon tour à Nevers, j'ai vu en dehors des murs de la ville ds traces de combat. Snell, quant à lui, était sous le choc, presque prostré... Après quelques mots de réconfort qui ne sont pas parvenus à l'atteindre, je me suis aussitôt rendue à l'Eglise, et j'ai supplié Monseigneur Lolotse d'aller à la rencontre de Snell et des membres de son armée. Je me suis dit en effet que si j'avais échoué, lui pouvait réussir...

Peu de temps après, j'ai été enlevée : c'est là que commence le témoignage par ouï-dire. La Vicomtesse Marie-Alice m'a appris à mon retour que non seulement la trève pascale avait été rompue - ce que je savais déjà - mais qu'en outre, dans une déclaration encore visible sur les annonces ducales, le sieur Verbam se félicitait de la réussite de...

Elle marqua un temps d'hésitation, et fronça le nez, prononçant la fin de la phrase avec un dégoût manifeste.

... l'opération. Pas un mot sur la rupture de la trève, pas la moindre trace de remords. Pas plus en cette annonce publique que lors de l'entretien avec la Vicomtesse.

Quand je suis revenue en Bourgogne, enfin libérée, mais avec cette mémoire capricieuse, elle m'a alertée quant à l'état de Snell. Elle l'avait recueilli, avec l'aide de Gaborn de Hennfield, tant elle était anxieuse de l'avoir trouvé ainsi. Et en effet, quand je suis allée le voir, je l'ai trouvé dans un état de prostration plus profond encore que lors de mon arrivée à Nevers, ce funeste matin. Il se nourrissait à peine, et refusait de se soigner malgré une fort vilaine toux, convaincu qu'il était que c'était là sa punition, et qu'elle était encore trop douce.

Mon premier réflexe a été alors de dénoncer les agissements de celui qui était encore notre duc. Mais les élections s'approchaient, et je me suis refusée à ce que cette rupture de trève soit reprise comme argument électoral : c'eût été salir ce que notre vie comporte de plus sacré. De même, j'ai prévenu le Collège de la noblesse bourguignonne de ce que je comptais faire, du fait que je ne le ferais qu'après les élections. Je leur ai demandé de respecter cette période de silence, et ils ont accepté, ayant manifestement compris mes motivations. Que Dieu les garde pour cela.

J'ai tenté de me montrer concise, et peut-être, par contrecoup, ai-je négligé des détails qui vous sembleraient importants. Si c'est le cas, je m'efforcerai d'apporter à mes prochaines réponses toute la précision que vous êtes en droit d'attendre.

Sa voix avait été calme et posée tout du long, et elle savait que c'était en partie dû au contact avec son Etoile, qui peu à peu se réchauffait sous sa paume.
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Asdrubaelvect
L'inquisiteur avait écouté avec attention l'intégralité du témoignage d'Armoria, car en cet instant elle n'était ni Princesse ou Grand-Maître de France, elle était simplement Armoria, fidèle aristotélicienne.

Le témoignage de celle-ci ne cessait de se mélanger avec les paroles entendues lors des deux précédents entretiens, mais il lui fallait isoler les paroles et ne se reporter qu'à ce qui venait d'être dit.


Vous dîtes que vous êtes entrés à Nevers le lendemain, ou du moins, peu de temps après les combats qui ont rompus la trêve pascale, et qu'à cet instant vous avez vu messire Snell sous le choc.
Sous quel choc était-il ? L'on peut estimer qu'un général peut avoir des regrets, mais être aussi atteint que vous semblez nous le décrire par cet événement demeure notable et violent.
Ma question résidera donc en cela : savait-il qu'il venait de rompre la trêve pascale ?


Il avait encore un million de questions à poser, mais il se retint et se contint à conserver un visage dépourvu d'expression.
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Armoria
Elle ferma les yeux un instant, comme pour de nouveau voir la scène. Elle les rouvrit, et continua d'une voix assourdie :

Ses hommes s'étaient lavés et changés ; quant à lui, il avait gardé ses vêtements souillés, comme une pénitence, comme pour afficher sa honte et sa repentance, et il fuyait mon regard, fuyait le regard de tout le monde... Oh oui, il en avait conscience. J'ai aussitôt compris ce qui s'était passé et lui ai demandé si "il" l'avait contraint. Dans un murmure, il m'a dit oui.

Sa gorge se serra, elle s'interrompit un instant.

J'ai réussi à capter son regard... Et Dieu sait qu'il était hanté.
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Asdrubaelvect
Il adressa un signe de tête au moine pour être sûr qu'il avait eu le temps de noter, les dernières phrases d'Armoria seraient fort intéressantes pour le procès.
Voyant que la Princesse était affectée, il attendit quelques instants avant de lui poser une nouvelle question. Il reprit ensuite.


Vous sembliez savoir quant à vous que ce jour était sacré, comme toute bonne aristotélicienne.
Avez-vous essayé de convaincre le Duc et le conseil qu'en vertu de cette trêve, il leur était impossible de faire couler le sang durant ces quelques jours ? Ou avez-vous simplement essayé de les en informer ?

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Armoria
Réfléchir... Resituer dates et lieux, les faire correspondre pour ne pas faire d'erreur.

Eh bien... Nous avons parlé au Conseil de cette menace sur Nevers, et du fait que malgré les risques, je comptais bien m'y rendre. La veille de la tuerie, je me trouvais à Cosne. Le sieur Verbam, à plusieurs reprises, n'a eu qu'un mot en bouche "poutrage, poutrage, poutrage". A tout argument, à toute explication, c'était sa réponse. Snell a refusé, plusieurs fois, tant et si bien que, rassurée, j'ai pensé qu'il était inutile de rappeler ce que cela signfierait. Je me suis mise en route l'esprit serein.

Son regard se voila.

De telle sorte que j'ai aussi ma part de responsabilité, de n'avoir point deviné que ce besoin de violence exprimé par les paroles du sieur Verbam allait l'inciter à faire peser sur Snell une telle pression qu'il finirait par y céder. Ce dernier avait pourtant bel et bien expliqué que l'armée du vil Eikroc, non encore totalement organisée, serait protégée par les murs de la ville, et qu'en aucun cas frapper sans distinction ceux qui arrivaient et partaient n'aurait d'incidence sur la menace... De telle sorte que la trève a été rompue, ce qui est déjà terriblement grave, mais qu'en plus, elle l'a été en vain pour ce qui était de la protection de Nevers et de la Bourgogne, ce qui est pire... Et cela, pour avoir entendu les explications sur ce point, le sieur Verbam le savait.

Ses derniers mots avaient été prononcés avec plus de force. Elle se tut donc, respira profondément, serrant plus fort son Etoile, dont les pointes s'enfoncèrent dans sa paume gauche. Nulle colère, elle se l'était promis. N'être que le fidèle rapporteur des événements.

Considérant que j'aurais dû insister et ne point seulement me baser sur ce qui avait été dit, j'aurais dû me montrer plus ferme. A ce titre, j'estime devoir, moi aussi, faire acte de repentance. Le respect de la trève dominicale est pour moi une évidence, de telle sorte qu'à présent, je l'applique sans même y songer : j'ai eu tort de penser qu'il en était de même pour celui qui était alors notre duc.
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Asdrubaelvect
Le visage du Missus Inquisitionis demeura relativement impassible devant les paroles fortes d'Armoria, seul un sourcil arqué à certains moments auraient pu trahir ses sentiments.

A la fin, il fit un discret et léger signe de croix et répondit à Armoria.


Pour cette pénitence que vous réclamez, nous allons y songer et vous faire état de notre décision plus tard.

Il griffonna à cet effet un petit mot sur un papier vierge, pour se le rappeler plus tard. Il poursuivit :

Les accusations que vous formulez à l'encontre de Verbam sont très lourdes. Vous dîtes qu'il a perpétré la violation de la Trêve Pascale en sachant pertinemment que son action n'allait servir en rien à assurer la sécurité de la Bourgogne.
En somme, que cette action sacrilège n'avait aucun intérêt stratégique et ne fut motivée que par le "poutrage" comme vous le dîtes.
Est-ce bien cela que vous venez de dire et que vous serez prête à affirmer devant le tribunal d'exception de la Sainte Inquisition ?

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