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[RP ouvert] L'hôtel Mucidan

Elendra
On m'avait prévenue qu'il était… borgne. Ainsi, je n'ai pas eu trop de mal à faire 1 + 1 lorsqu'il s'adressa à moi avec la question la plus étrange que j'ai jamais entendu de toute ma vie. Était-il donc borgne, et, fou?

Je euh… qu… euh… que je commence par bégayer. C'est que moi je venais pour offrir mes services de scribe et lui… pensais que… j'étais sa fille? En avait-il donc tellement qu'il ne savait même pas les reconnaître quand il en voyait une?!

Écrire pour un fou… Ça pouvait être amusant remarquez! Et loin d'être ennuyeux, car les fous ont de particulier qu'on ne peut jamais prévoir ce qu'ils vous raconteront! À moins que… À moins que ce ne soit pas de folie que le pauvre homme soit atteint, mais de vieillesse… Et Dieu sait que la vieillesse emporte les souvenirs.

Le pauvre… J'ai tout de suite pitié de lui. Il a besoin d'un scribe pour écrire ses mémoires, son testament! Mais la pitié est vite remplacée par une grande excitation! Qu'est-ce que pouvait bien renfermer la tête de ce vieillard qui méritait tant d'être écrit avant son départ?! Sans doute quelque chose de tout à fait scandaleux! De nouveau! Des histoires tous plus folles les unes que les autres!

Voilà! C'était un vieux fou! Et moi j'aimais les histoires dingues! Les rumeurs! Les potins! Et par dessus tout écrire les secrets pour les étaler sur la place publique en prenant soin, évidemment de changer les noms. Par pur soucis éthique, vous comprenez bien.

Je m'empresse donc de m'approcher du vieux duc et de le saisir par le bras.


Vous n'auriez pas dû vous lever! Venez, assoyez-vous.

Et tandis que je tente de le ramener à son fauteuil, j'articule avec un soin particulier chacun de mes mots, comme on parle aux enfants et aux vieillards qui n'ont plus toute leur tête, mais un peu plus fort, parce que le vieux en plus d'avoir perdu la boule ont perdu l'ouïe bien souvent.

Je ne suis pas votre fille. Mais je suis bien la fille de quelqu'un. Je suis ici pour être votre scribe. Pour écrire tout ce que vous voudrez! Tout ce que vous me raconterez! J'ai un peu d'expérience dans le domaine. J'ai écrit un journal, je pourrai vous en faire la lecture si jamais cela vous intéresse. Je crois que cela pourra vous plaire! C'est un journal d'Empire! Plus loin encore que la France! Une magnifique contrée! Vous aurez sans doute remarqué mon accent?

C'est qu'il ne sait sans doute plus ce qu'est l'Empire, ce pauvre homme qui faisait pourtant ses premiers pas tandis qu'on envoyait les français coloniser l'Empire par dizaines! Quelle chance j'ai d'être encore jeune. D'avoir toute ma tête.

Mais surtout, d'avoir l'oeil pour déceler la vieillesse! Car c'est bien connu, plus on est jeune, plus les vieux sont vieux. Et celui là, il devait être vieux! J'en était certaine!

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Flex
Le doute infime quant à leur relation de chair venait de disparaitre. Elendra répondit que non, elle n'était pas fille. Tant mieux. L'horrible accent germain lui débroussaillait les oreilles.

« - Assoyons-nous oui.

Enguerrand ressentait la chose comme suivant : Elendra était une comédienne hors-pair. Soit elle le prenait pour un patron vraiment très loin de ses moyens mentaux, soit elle lui annoncerait quelque chose de bizarre. Dans tous les cas, il ne flairait que du mauvais. Toutefois, la petite silhouette de madame de la Louveterie ne laissait derrière elle aucun mauvais présage. Mais s'il s'était trompé ? Ses a priori auraient peut être modifiés son jugement. Plus Elendra parlait, plus il s’avérait que oui. Elle parlait beaucoup. Beaucoup trop pour quelqu'un de volubile de l'écriture.

Vous savez bien écrire je ne remets point en doute votre don. Mais savez-vous écouter ? »

Cette question piège lui laisserait plus de temps d'observer son interlocutrice.
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Le chant du Mussidanais
Elendra
Savez-vous écouter? Mais quelle question idiote! C'était un concours? À celui qui posait la question la plus évidente des Royaumes? Parce que moi aussi je veux m'amuser! Sauf que maintenant que je tente de formuler une question de concours, je me rend compte que ça prend de la finesse d'esprit quand même! Car il était tellement facile de tomber dans le ridicule! « Êtes-vous un homme, bon Duc? » Trop ridicule! « Combien de doigts? » en agitant deux doigts devant son visage pour tester si sa vue était aussi bonne malgré… Mais ça c'est juste vraiment impoli! Et il est sage de ne pas faire preuve d'impolitesse devant l'homme duquel vous tenter de soutirer beaucoup de pièces...

Je devais donc m'incliner et reconnaître qu'il était passé maître dans l'art des questions stupides, atteignant un niveau tel que je ne lui arrivais même pas à la cheville! Aaah ces vieux et leur sagesse!


Bien entendu que je sais écouter!

Tout le monde a deux oreilles que je sache! Et le simple fait que j'ai répondu à sa question précédente, prouvait, hors de tout doute, qui plus est, que j'avais bel et bien la capacité d'ouïr! Vraiment! Je réitère : quelle question! Bravo!

Une fois arrivée près du fauteuil, je ne lâche que son bras que lorsqu'il a le séant bien posé sur le siège. Je ne voudrais pas qu'il se casse une hanche le pauvre homme!


Aloooors….? Vous avez besoin qu'on vous écrive quoi? L'histoire de votre famille? Votre vie? Des rumeurs? Un journal? Votre euh… testament?

Et puis je le regarde dans sa petite veste.

Ça va? Vous avez pas trop froid? Voulez-vous que je demande à ce qu'on vous apporte une couverture? Du vin chaud peut-être? Vous savez! J'ai toujours trouvé que le vin chaud était parfait pour réchauffer l'intérieur, mais ça prend vraiment une pelisse ou quelque chose comme ça pour se réchauffer l'extérieur! Vous ne trouvez pas?

C'est que la vieillesse nous rend plus fragiles, donc on attrape plus facilement froid. Et je ne voudrais surtout pas qu'il « pète au fret »* avant qu'il n'ait le temps de se délester de quelques milliers d'écus qui me sont ô combien nécessaires.

*Capsule éducative du jour!
« péter au fret » À prononcer « au frètte »
Québec, figuré – Mourir. Le voisin a pété au fret hier.
« fret » ça veut dire froid, mais en plus froid! D'où sa place parfaite dans ce contexte, à mon avis!

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Flex
Enguerrand jugeait Elendra. Cette dernière faisait preuve d'une logorrhée verbale. Il ne croyait plus en voir la fin. D'un autre côté, il se penchait sur les détails de sa personnalité. Le regard vert de son interlocutrice trahissait sa jeunesse. Elle l'observait sans aucune gêne, et il la surprit entrain de regarder les bizarreries de son faciès. Le borgne ne pouvait pas lui en vouloir. Après tout, il se regardait lui aussi de la même manière. Toujours avec autant de surprise des années après les accidents graves. Toujours avec autant de mépris à son propre égard... Elendra lui posait beaucoup de questions. Il hochait la tête par instinct.

« - Je trouve, mademoiselle, que le froid n'est point un frein à votre inspiration. Tandis que la neige brûle la peau des Hommes, et que le froid mord les âmes perdues ; le son de votre voix résonne comme la mer chaude qui nait dans les montagnes ardues. Il haussa les épaules, comme pour juger ce qu'il venait de lui dire.

Je n'ai point besoin d'aide pour écrire. J'ai de plus en plus de mal à canaliser mon inspiration. Je suis à l'heur actuelle, incapable de rédiger la moindre fable et encor moins un seul quatrain. Je n'y arrive plus. J'ai épuisé mon puits. J'attends de vous, madame de la Louveterie, que vous preniez toutes les notes de mes strophes. Avec un peu de chance, si elles sont réunies, peut être verrais-je naitre le premier récit lyrique depuis plusieurs mois inertes ... »
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Le chant du Mussidanais
Anitha
[le 27 février très tard ou 28 très tôt: chacun son point de vue]

MISSION REMPLISSAGE DE GOSIER ET PILLAGE DE CAVE: Acte premier


La Ritale avait eu une idée grandissime, qui avait pour but de montrer son mécontentement envers le Borgne pour lui avoir privée durant un laps de temps incertains ses amis la laissant seule sur Pau... Triste vie n'est ce pas? Enfin pour dire vrai c'était aussi pour se remplir le gosier, oublier durant un temps incertain son vide intérieur et se sentir en vie, mais aussi pour se remplir le gosier de vin délicats (qu'elle pouvait aussi se procurer mais c'est tellement plus simple de se servir )

C'est donc avec son compagnon de mauvais coup, à savoir Alarik dicte la Montagne, que la blonde se dirigea vers l’hôtel de Signore Flexounet ( nouveau surnom que le Borgne détesté et qui par conséquent amusé fortement la Ritale), l'attrapant par le bras, la Ritale sans la moindre once d'hésitation entraina le germain vers des escaliers descendants, un sourire en coin aux lèvres.

    -"En bas c'est le gros lot mon vieux!


Oui oui le gros lot car elle qui avait déjà eu l'occasion de picoler à l'oeil du Borgne (sans mauvais jeu de mot), elle avait pu voir de ses propres yeux les merveilles de cette cave, cependant une promesse avait était faite, elle devait rapporter à Darria et Jurgen des bouteilles pour leur mariage.
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Alarik.
AU PILLAGE, se souviendrait les héritiers du germain, lorsque, vieux et usé, il leur racontera le célèbre raid de la cave d'un noble tellement vachement trop classe que même le Germain arrivait à respecter. Pourquoi était-il là, déjà ? Ah oui, l'humeur massacrante d'une Italienne qui avait tapé du pied cent fois pour qu'il l'accompagne. Et que peut faire un Germain, face à une Italienne ? Rien. Surtout quand elle le menace avec ses petits yeux bleus colériques. Pourquoi d'ailleurs était-il devenu son espèce de faire-valoir, son souffre douleur ?

Ce n'est pas que ça déplaisait à Alarik, bien au contraire. Sa relation avec la mairesse, chevalière et noble était au beau fixe, voir même un peu plus que ça. Il s'entendait bien avec elle, elle avait un côté naturel tellement prenant et une façon de voir la vie si sombre qu'il s'était entiché d'elle, et inversement, il le savait. C'était d'ailleurs pour cette raison qu'ils étaient là, tous les deux. L'Italienne voulait le Germain qui désirait l'Italienne. Et tous les deux voulaient boire aussi. A l'oeil.

-Gott, ch'ai surtout hâte de passer à la teuxième partie de la soirée, Ja !

Oui, le moment où il pourrait profiter du corps d'une Italienne enflammée. Bon, ce n'est pas forcément la meilleure motivation au monde, mais elle était largement suffisante pour un Germain qui lorgnait depuis si longtemps sur une blonde qu'il n'avait pu que rêver d'effleurer...

Dans tous les cas, il fut trimbalé, brinquebalé de partout par la demoiselle qui semblait particulièrement décidée à vider toute une cave. Entraîné dans cette dernière, il ne put que contempler l'incroyable taille de la pièce et la quantité de bouteilles présentes. Il y avait sûrement de quoi faire boire la Bavière pendant un an, là dedans, et nous savons tous comment sont les bavarois : toujours en train de se battre, de copuler et de picoler. Quand ils ne font pas ça, c'est qu'ils se reposent pour mieux recommencer.

-Tu es sûre que le Porgne feut pien que l'on pille sa cafe..? Che feux pas me retroufer à la potence...
Elendra
[Après la tirade de d'Enguerrand]

Une fois mon petit vieux bien installé dans sa chaise et certaine qu'il ne crèvera pas de froid si je le laisse là, je m'éloigne pour rapprocher une chaise du fauteuil de monsieur. C'est que je suis jeune, certes, mais je commence à avoir mal aux jambes à être debout comme un poireau. Et lui, sans doute a-t-il oublié de me proposer de m'asseoir. Le pauvre.

Je hoche donc tranquillement la tête avec un sourire, en déposant doucement la chaise en diagonale de son fauteuil, alors qu'il répond à ma question, je suppose, me complimentant même au passage, je re-suppose. C'est positif que ma voix chaude résonne comme la mer non? C'est beau la mer!

Le laissant exposer son problème je m'assois et lisse les plis de ma jupe, en ponctuant ses phrases de légers  « Aah… oui, c'est fâcheux » ou encore « Oui… oui je comprend », pour finir sur un « hm, hm » méditatif. C'est que je suis pas certaine d'avoir vraiment compris ce qu'il veut! N'a-t-il pas déjà noté toutes ses strophes? Ou alors il parle en strophe et il veut que je les notes toutes… Parce qu'il est bien vrai que je dois me concentrer un peu plus qu'avec la normale des gens pour comprendre ce qu'il dit. J'avais au départ associé cette difficulté à faire passer son message à la vieillesse, mais en fait, c'est bien pire! C'est de la prose!


Soit! Je noterai absolument tout ce que vous voulez! Vraiment! Et je suis vraiment, terriblement désolée que l'inspiration vous fasse faux bond. Voilà une bien triste nouvelle… que je termine par dire en posant ma main sur son bras en signe de compassion, repoussant l'horrible intuition que cela puisse être contagieux! Piiire! Peut-être qu'en effleurant comme ça sa veste, je suis en train de toute lui donner mon inspiration et qu'il m'en restera plus pour moi! Vaut mieux pas prendre de risque!

Ainsi, devant l'horreur d'une telle éventualité, je retire ma main brusquement pour la reposer, délicatement (histoire de ne pas paraître complètement folle), sur mes genoux.

Suite à cet incident, je garde le silence quelques secondes à peine, me racle la gorge, lève les yeux vers le vieux, les rebaisse, les relève, me re-racle la gorge et me lance finalement en tortillant ma jupe dans mes mains : ce que le mariage vous force à faire comme connerie, je vous jure!


Et heum… concernant… le… salaire?

Intransigeante que j'avais dit! Si c'est pas de l'intransigeance ça mes amis! Non mais, avec une attitude comme ça tu vas te faire passer n'importe quoi, ma pauvre Elendra, que je me dis alors à moi-même. Soit ferme!

Je me force donc à relever le menton pour planter mes yeux dans les siens. Seul bémol. Il n'en avait qu'un…yeux… et moi je me répète sans cesse : oh mon Dieu, c'est pire comme ça! Baisse les yeux, baisse les yeux… Et c'est ce que je fais! Je les baisse un peu… Et je fixe désormais son nez…

J'aurais dû mieux me préparer… que je me dis à ce moment, m'imaginant alors forcée à passer la serpillère dans la grande demeure du « Lord ». Ça m'apprendra à vouloir faire des affaires avec des gens plus âgés! J'aurais dû emprunter à plus petit que moi! Plus bête, surtout.

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Anitha
Aux dires du Germain la Ritale ricana un bon coup, en effet la seconde partie de la soirée allait être la plus inintéressante pour eux, et surtout pour elle, il fallait dire que la vie n'avait pas était tendre avec notre blonde par conséquent les nuits elle voulait se sentir de nouveau en vie dans les bras de quelques personnes choisit en taverne. Mais la Montagne avait ce petit truc en plus qui avait touchée la Ritale, un homme à qui elle avait fait des confidences sur sa vie, et tout le tralala, alors que d'habitude elle esquivait ce genre de discussions de toute manière elle ne pouvait rien dire de très long étant donnée qu'elle n'avait plus de mémoire et que son passé n'était autre qu'un grand trou noir... Bref dans tous les cas la blonde voulait, désirait, la Montagne et ça quoi qu'il arrive, mais bon elle le savait c'était réciproque il lui avait clairement dit.

Puis ses azurs se posèrent sur le brun, un sourcil s’arqua

    -"Si Signore l'Borgne est au courant de ce futur pillage, consentant j'en sais rien et puis de toute manière j'étais pas consentante quand il a décidé de vider la ville...me laissant seule"


Oui c'était une pure vengeance de la part de la Ritale mais aussi le désir de boire gratuitement, et du bon vin en plus... Sans dire un mot de plus elle tira un drap qui recouvrait une table et des chaises, puis alla prendre deux bouteilles, sans prendre la peine de lire l'étiquette, ouvrit ces dernières, posa son délicat séant sur la chaise et invita la Montagne a en faire de même.

    -"Salute et joie dans les braies, mains dans les corsets...m'enfin pour toi pas joie dans les braies vue qu't'en porte pas"


Et sans dire un mot de plus ANi prit la bouteille et but une longue gorgée à même le goulot. Dios mio que cela faisait du bien de se remplir le gosier.
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Flex
Enguerrand hocha la tête lorsque Elendra lui dit être désolée. Elle ne pouvait pas comprendre la situation, malgré sa compassion, le jeune homme lui rendit un bref merci pour cette attention. L'inspiration : voilà son premier ennemi. Une harpie qui lui déchirait la moindre goutte de rimes avec un certain sadisme au bout de sa dague de bouchère. Pourtant, Enguerrand lui courrait après. Tout le temps, il ne souhaitait que pouvoir attraper une maigre substance d'inspiration. Le reste lui était facile, il avait l'habitude de façonner les mots. La matière première lui manquait cruellement.

Un peu offusqué que Elendra puisse en venir aussi vite au salaire, le jeune homme rétorqua :


« - Je vous loge déjà gratis à Pau, et le gîte vous est offert aussi !
Enguerrand aperçut lui-même avoir été un peu rude. Il reprit un peu plus calme :

Je ne sais point.. Je comprends qu'on paye des gens d'armes, car c'est ainsi. Mais j'ai beaucoup de mal à considérer que les Lettres puissent se résoudre à de telles manières.. Je ne sais point, j'ai besoin de temps pour me convaincre. De toute façon, il n'est point question de vous laisser mourir de faim pardi ! Allons ! Vous êtes ici comme chez vous ! »

A ces paroles rassurantes, il invita Elendra à observer l'intérieur de l'hôtel comme pour lui dire bienvenue dans votre nouvelle vie. On se servait déjà bien assez dans sa cave ; alors nourrir et héberger une Louveterie n'était que des préliminaires dans cette aventure qui tournait autour de la calligraphie du borgne.
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Le chant du Mussidanais
Elendra
Je vais pas vous le cacher, à la réponse du Duc, je fronce un peu les sourcils. Il pensait quoi? Que j'étais une pauvre jeune fille qui n'avait nulle part où aller? Tellement nulle part qu'elle était forcée de descendre tout en baaaas, tout, tout, tout en bas, si bas qu'il n'y avait aucune chance qu'un mirabellier pousse ici! Eh bien! Il devrait pourtant savoir que j'ai plein de place où aller et que si je suis ici, c'est parce que je l'ai choisi!

Je me lève donc tranquillement alors qu'il m'offre de regarder les lieux.


Eh bien. Sachez que j'ai déjà un chez moi. Et mon mari m'attend d'ailleurs là bas. Il a été fort attristé de savoir que je venais ici. Et ne cesse de me demander quand je vais rentrer.

Fort attristé. Oui, oui, tout à fait! C'est pas tout à fait vrai, mais peut-être que ça fera pencher la balance en ma faveur… Sait-on jamais!

Et j'y suis logée et nourrie gratuitement là bas aussi, je ne vois donc pas pourquoi je resterais dans cette ville-ci qui ne me plait pas plus qu'il ne le faut, loin de mon cher époux. Je suis donc désolée, mais je ne vais pas pouvoir rester dans ces conditions, je n'ai pas énormément de temps.

Neuf mois pour rembourser mon emprunt, c'est tout ce que j'avais et le compteur était déjà bien avancé. On m'avait dit qu'il était riche le vieux, qu'il payait bien. Qu'il cherchait un scribe. Mais évidemment, on ne paie pas les jeunes filles de quatorze ans parce qu'elles savent écrire. À quoi j'avais pensé?

J'espère que votre inspiration réapparaîtra bientôt d'elle-même, que je finis par dire en m'inclinant doucement, avant de commencer à reculer, espérant tout de même un peu qu'il augmente son offre, parce que vraiment, me logeant et me nourrissant que je vais amasser deux mille cinq cent écus! À moins que je cache la moitié de mon assiette dans mon sac et que je parte le vendre en ville par la suite, mais je doute que ce soit fort lucratif! Et s'il change pas d'avis… Je n'avais pas eu l'intelligence de préparer de plan B…

Soudain, une idée me vint… Plusieurs avaient été charmés par mon journal… Peut-être qu'en lui prouvant que j'étais le meilleur scribe qu'il pourrait jamais avoir… Que je valais bien quelques milliers d'écus pour rédiger quoi que ce soit qu'il avait à écrire… Ainsi, sournoisement, je sors de mon sac un parchemin un peu écorné, que je lui tend avec un sourire.


De la lecture. Vous ne comprendrez peut-être pas tout, après tout, c'est de la politique impériale, mais peut-être que ça vous aidera à retrouver votre inspiration.

Peut-être que ça vous fera comprendre que vous laissez filer entre vos doigts le scribe de l'année! Et tout ça pour quoi? Pour pas laisser aller quelques précieux écus sonnant et trébuchant?

Si j'avais confiance en mes moyens à ce point?

Absolument!

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Gauttier
Son arrivée devant l'hôtel Mucidan fût un soulagement. Le soulagement que procure l'accomplissement d'une tâche rondement menée. Des bornes il en avait fait.
Se targuant d'être la personne la plus chanceuse de toute la famille, il avait insisté pour accomplir ce voyage seul, comme un Homme. N'ayant qu'avec lui comme arme l'intelligence et d'ingéniosité légendaire des de la Mirandole. Et bien sure, le charme flexien de son père. Résultat, aucun brigand n'avait désiré lui subtiliser le moindre écu et son voyage fût calme voir même ennuyeux. Pas d'aventures palpitantes à raconter, mais ce n'était pas grave, au besoin il ferait preuve d'imagination et trouverait sans doute quelques choses d'intéressant.
Il descendit de son canasson et attendit qu'un palefrenier vienne s'en occuper. Heureusement l'attente ne fût pas trop longue, le personnel semblant avoir l'habitude de l'arrivée de visiteurs. Après tout, c'était normal, il s'agissait de l'Hôtel Mucidan, l'un des endroits le plus hospitalier que l'on pouvait trouver sur cette terre.
Une fois débarrassé de son cheval, Louis se recoiffa d'un geste de la main très habile, et se dirigea vers l'intérieur de l'hôtel.
À ses yeux l'hôtel était une ode au raffinement et bon goût des de la Mirandole, où se mélangeaient savamment traditions et les grandes modes de l'époque que l'on retrouvait dans toutes les Grandes Maisons Européennes.
Du bonbon pour les yeux!
Après avoir suffisamment admiré la décoration en tournant plusieurs fois sur lui-même est attention fût captée par une voix familière qu'il se pressa d'aller rencontrer.


- Père!

Un large sourire se dessina sur le visage du jeune homme.

- Bonjour Père, j'espère que je ne vous dérange pas trop.
Egfroy
Un jour comme un autre en ce pays secoué par nombre de rebellions contre le Comte régnant: Enguerrand de la Mirandole.
Egfroy avait opté pour une vesture de qualité, une coiffure sobre et une épée élégante pour se présenter devant Mirandole. L'impression et l'apparence, le provençal aimait mais surtout il maîtrisait. Apprêté, le jeune homme se dirigea vers l'Hôtel Mucidan.
Une fois sur place il laissa échapper un vague "Pas mal..." avant d'entrer dans l'hostel et là...

HEP ! Vous là ! Oui vous, avec cette chemise ridicule !

Mais messire c'est ma tenue de...

Ce n'est point le sujet ! Allez donc chercher vostre Seigneur, je dois m'entretenir avec lui.

Mais messire j'ignore où...

Hum...Laissez tomber, je vais le chercher moi même

Navré...

Oui oui ça va ! Le petit personnel je vous jure...


Il allait commencer pour un étage quand des voix se firent entendre. Naturellement, il alla à la rencontre des ces dernières.

Une fois les personnes localisées, il se lança.


Bonjorn ! Navré de déranger ainsi, mais quelqu'un d'entre vous se trouve être Mirandole ?
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Egfroy François Louis Jacques de la Haulte Tourasse en Biarn
Maximilien_guise

Tenue signée Aemilia. Tu veux la même? Bah tu l'auras pas! Ha!

Certes, Adélaïde est blonde. Pour autant, elle n’a guère les qualités intellectuelles d’une docile pintade. Elle sait donc que si son lien de parenté avec Enguerrand lui est confirmé ce jour –ou un autre, d’ailleurs– elle n’apparaitra plus dès lors, au regard du plus grand nombre et ce jusqu’à sa mort peut-être, qu’en tant que vulgaire bâtarde. Bâtarde et, de surcroît, (énième) fille d’un pauvre hère. Car ainsi lui a-t-on décrit son (présumé) géniteur: borgne, usurpateur, bête et brigand à ses heures.

Elle devrait rebrousser chemin. Elle devrait s’en aller, loin. Et il n’est pas trop tard pour le faire. Mais elle n’est pas de ceux qui s’avouent vaincus, encore moins avant même d’avoir vu ce pour quoi ils étaient venus ; elle marche à l’instinct, puisque le sien ne l’a jamais, jusqu’ici du moins, induite en erreur.


Finissons-en!, se dit-elle, tandis qu’elle lève le nez vers le ciel, pour poser ensuite ses pâles angélites sur la façade de l’hôtel Mucidan.

Une profonde inspiration plus tard, menton haut et dos droit, elle s’en va d’un pas décidé vers l’entrée. Ses paumes sont humides, son cœur bat la chamade, mais son impérieux regard cherche déjà quelque garde à décontenancer. Point de garde en vue cependant, aussi pousse-t-elle la porte de l’édifice, comme si on l’y avait cordialement invitée.

Ceci fait, elle balaie rapidement l’endroit des yeux. Vide? Merveilleux!


Ohé? Y’a-t-il âme qui vive dans ce taudis?
Flex
« - Je l'espère moy aussi, répondit-il lassé de cet état d'âme. Le constat fut alarmant : Enguerrand ne pouvait plus rien écrire. Les fables, il fallait le rappeler, n'étaient qu'un moyen de détourner l'attention de ses lecteurs. Des animaux, une histoire, une chute et une morale, quoi de plus populaire lorsqu'il s'agit de mélanger le tout avec une pointe de satyre. Mais Enguerrand était un poète avant tout. Les belles rimes ne rimaient plus. Il devint un peu ce poète improvisé que Monsieur tout le monde s'affichait en taverne et par ci et par là. L'essence de sa plume disparaissait petit à petit. L'espoir tendait avec cette courbe moribonde.

Enguerrand reçut le cadeau de Elendra avec beaucoup d'honneur. Avec un doigté délicat, il se saisit du livre où les cornes annonçaient une vie allongée - ou bien un maigre entretien. L'émotion le prit soudain à la gorge, il n'était pas habitué à recevoir. Le duc souverain inclina sa tête et lui accorda tout le respect dont il se gardait d'accorder à autrui.


Ce journal est bon. Vous pourriez faire la même chose ici, j'en suis convaincu. Pardonnez m'en un instant je vous en prie, mes enfants requièrent ma présence.

Le masque de l'homme d'affaire tomba et fit place à celui d'un père aimant ses enfants. Gauttier, l'un de ses jeunes héritiers mâles, se révélait être une image adolescente d'Enguerrand. Ce dernier l'embrassa avec les bras et après que l'accolade du souverain les séparaient de quelques pas, il ajouta :

Mon brave fils Louis-Gauttier ! Puisses-tu devenir un héritier digne de ma maison !


Quant à Abyss, Enguerrand se courba - un peu. Il fit une révérence à l'effort d'une invitée inconnue qui se présenta à lui dans une tenue des plus élégantes qu'il soit.

Salut dona. Bienvenue à l'hôtel Mucidan.

Enfin, il s'agissait de Egfroy, un personnage aux traits communs d'Enguerrand. Qui se rassemble s'assemble dit-on. Mais Enguerrand se présenta à lui dans une toute autre manière vigilante.

Hola ! Hola messire ! »

Il dévisageait la silhouette du provençal. Le noir était à la mode ces temps-ci. Egofry serait-il telle la corneille qui annoncerait de mauvais présages ? Peu lui importait. L'hôte serait accueillant. Il le serait toujours.
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Le chant du Mussidanais
Louis_philippe.
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