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[RP ](public)février 1464 - Creusons la tombe du lys

Edouard_de_noireterr
[Tour Ouest du château]

Édouard avait parcouru en long en large et en travers les fortifications, passant en bavant devant les armes de jet. Il regardait tout comme un enfant qu'il était, impressionné et envieux, avide d'action.

Enfin, il arrivait vers un des derniers endroits qu'il n'avait pas visité, les tours, et il commençait par l'ouest, il avait effectivement choisi d'envoyer Thierry visiter les autres endroits.

Édouard était sûr que plusieurs fois on s'était moqué de lui lorsqu'il avait demandé si on connaissait une ou un Yop. Il commençait clairement à s'impatienter, et entra dans la tour en hurlant :

Par les cornes du Sans Nom, y'a un Yop ici ? Si y'a pas de Yop je crache dedans !*



Le jeune continua à fouiller la tour, se disant que c'était fini, si il ne trouvait pas là, alors il ouvrirait cette lettre et la lirait !

*OMG, le JD Edouard ne cautionne pas cette blague finalement...

Edit couleur du titre qui était dégueulasse

_________________
Falco.
Ainsi La Guerre commence.
Enfin.


Anjou est désert, ses champs en jachères, ses mines condamnées, ses villes vidées de tout ce qui y vit ou presque.
Comme ces bestioles qui somnolent dans les marais, ramenant à leur coeur tous leur sang.
Patiente, semblant inerte.
Jusqu'au moment ou quelquechose passe à portée, parfois des semaines plus tard.
Alors dans un remous une gueule dentelée mord à la volée et le silence retombe.

Voila a quoi doit ressembler au loin , pour leurs ennemis de France, la capitale Angevine.
Les murailles sont en bon état, ornées de ci de la de quelques couillards désuets.
Autours, la terre est retournée sur une demie lieue.
Plus un arbre, plus un buisson, quelques souches de travers, trop ancrées pour être arrachées.
Des tranchées anguleuses, des redoutes de terre, des fossés, des milliers de pieux font sinistre décors devant les remparts.
Coté Ouest , au dela de la Maine, la plaine a été innondée.

Alors les lourdes armées royales , une fois avoir traversés l'Anjou fantomatique, auront paysage désolé pour tout décor de siège.
De la boue, de la flotte.
Mais pour le moment elles sont trop loin.
Et rien ne transparait des intentions Angevines.
Cohortes de lansquenets, attelages de couleuvrines, cavaliers en pelotons sont invisibles.
Dissimulées derrières de hauts talus ou à l abris des murs de la capitale.

L'aveugle ne voit rien de tout cela, mais en connait chaque détail.
Un immense mois aux cotés de la Baronne à arpenter chaque point, porte, plateforme et chicanes envasées.
Ce soir il est assis sur un affut de couleuvrine à écouter les derniers rapports.


Une petite centaine devant La Fléche et Saumur
Nettement moins du coté de Craon.
Dans les 250 combattants, sans compter leurs trainards habituels.
Des caraques devant le port.


Ils vont en baver niveau logistique...Hum..L'escouade est complétée?

Oui, mais pas du premier choix, messer.

Manier une arbalète se fait en deux heures.


Pas de soleil ce soir sur Angers.
Un temps affreux, un vent glacé, des averses.
Un bel enfer pour les fantassins et chevaliers royaux.
Il sourit.
C'est peut être sa dernière guerre. Autant qu'elle soit effroyable.

_________________
Leyah
[ Saumur : " Laka Evezh "]


[ Rétrospective ]

    Deux mois plus tôt, plantée le nez au vent d'une vieille demeure en Guyenne

Je m'emmerde.
Ben occupez vous pardi !
J'ai pas envie pfff.
Vous êtes contrariante
Ouais ouais ...
Mais si vous verrez, sortez un peu, ça vous fera le plus grand bien toussa
Non j'ai pas envie
Un tour en bateau ? C'est gai les bateaux, ça flotte sur l'eau
Nan j'ai pas envie
Regardez Altesse y'a des élections, vous n'avez pas envie d'aller enquiquiner un peu les gens ?
Pff, nan j'ai dit que j'ai pas envie
Marier votre fille, non ?
Hein ? Quoi ? Comment ça marier ma fille ? Avec qui d'abord ?

Ah tiens, ça tique
Ben il est dans l'entrée
Objectif atteint. Elle était sortie de son trou.

Un peu ( très peu ) plus tard. Ils avaient vraiment décidé de l'empêcher de glander.


Altesse, L'Anjou a attaqué le Domaine Royal
Aha. C'est drôle
Mais ce n'est pas une blague !
Ben oui, c'est pour ça que c'est drôle.

Et de partout ...
On y va dites ? On y va ? Allez ! On y va ? Siouplé on y va ? Heu ouais mais moi j'ai pas trop envie d'y aller ... Si si on y va !?
Un instant de réflexion plus tard
Se faire maraver la gueule par les angevins dans trois mois?
Un silence
Ouais.




[ Today, s'étant plantée d'un mois, wah ! ]

    Y'aurait il du progrès ? Rêvez pô...

Si elle avait pu assister a la course d'escargots, elle se serait littéralement pissé dessus tant c'était très bien imagé.
A cela elle aurait pu rajouter une arrivée sur Saumur a dos d'âne avec une carotte pendue à une canne à pêche pendant devant leurs nez, pour bien en remettre une couche, mais ces machins c'est bon pour les curés et quand ça trottine ça fait mal au cul

Petite check-list mentale de sortie :

- Prendre le capitaine du Poitou pour un abruti ? Check
- Trottiner pieds nus dans les campagnes ? Check
- Balancer des truites sur le campement voisin parce qu'elle s'emmerde ? Check
- Envoyer chier ce qui sert de Duc a la Champagne et penser à haute voix que c'est un con : Check
- Dire au connétable des choses pas très gentilles, mais très très justes : Check
- Menacer de se barrer : Check
- Vendre son fils aux angevins ... à faire


    Saumur

Ca devait faire des plombes qu'elle n' avait pas mis les pieds en Anjou. En tentant de se remémorer la dernière fois, elle grimaça. C'était pas la fois ou le Falco il avait foncé tout seul contre la porte ?
Secouant sa tignasse et la caboche qui était dessous, elle balaya ça d'un revers de boucle rousse. Ouais ouais, fallait essayer de zapper que y'avait ce qu'elle appelait en toute sympathie, de vrais grands malades, dans le coin.

Ils auraient pu arriver la pâquerette au coin de la bouche, mais ça n'était pas la saison.
Ils auraient aussi pu arriver sur un son de malade qui fait Taaataaataatatatatatata, mais c'était pas du tout ça non plus.
C'est en fait morts crevés qu'ils avaient fait irruption à l'entrée de la ville qui semblait presque déserte.
La rouquine en avait même soulevé un tas de feuilles en questionnant :
" Y'a quelqu'un ? "
L'Altesse avait soupiré, puis haussé les épaules avant de donner l'ordre d'établir le campement. Dormir, au final, c'était tout ce qu'elle voulait, là, tout de suite. Donc ce n'était pas plus mal qu'il n'y ait que très peu d'âmes dans le coin.
Ne pas être obligée de taper la papote tout ça ... Le pied ! Nu évidemment.

Mais au bout d'une heure ..


Pff ... Je m'emmerde...
Ben occupez vous que diable !

Tournant la tête d'un coup sec vers le vieux
Bordel ! Est ce que je vous cause comme ça moi !? Dégagez, imbécile.

S'occuper, s'occuper oui mais à quoi ? Cliiing ! Ca, ca voulait dire qu'elle avait trouvé.
Elle ressorti une super copie de l'annonce Angevine des derniers jours. Celle qui lui avait arraché un fou rire monstrueux.
La rouquine relit alors le Post Scriptum : " PS : A l'attention des français: Pour trouver l’Anjou, parce qu’on voit bien que vous essayez depuis plusieurs jours, sans succès…. C’est tout droit en sortant de Tours et du Mans où vous êtes amassés. Juste si vous pouviez éviter d’encore reculer, on va finir par avoir des scrupules à frapper des handicapés… "

Puis chantonnant
" Si tou avance et qué yé récoule .. comment veux tu , comment veux tu ... , se mit donc à griffonner un truc

Citation:


    Amis angevins !

    Bien que nous conviendrons que le terme ami ne doit être, ici, que pure politesse.

    Toutefois ! Sachez qu'il convient, encore une fois, j'adore ce mot, de vous remercier. Votre Post Scriptum fut d'une aide mémorable. Si si !

    Vous n'imaginez pas le bordel que ce fut de venir vous rejoindre pour la pyjama party.

    Entre ceux qui copulent dans les fourrés, ceux qui se mangent les arbres parce qu'ils sont beurrés , en sus de ceux qui s'endorment dessus quand ils vont pisser, ceux qui manquent de feuilles pour se torcher le cul et la tonne de bras cassés; ce fut com-pli-qué en plus d'être con tout court.

    Cela dit, ce ne pourra pas être pire que les lapins adultes...

    Bref. Je vous en dois une pleine poignée de Pop'corn.

    A vite !

    L.



Et de chopper Goddy par le collier.
Va mon fils, remplis ta mission. Colle moi ça dans un endroit visible.
_________________
Bastian_hoggendaffen
[Le printemps angevin - Devant La Flêche]


Bastian n'a pas grand chose du royaliste convaincu. Il n'en a ni le profil, ni l'idéologie. Malgré son inexpérience le jeune baroudeur est même pleinement conscient d'avoir un maximum de chances d'en prendre plein la gueule pour pas un rond en mettant les pieds dans c'merdier. Pourtant, motivé par deux trois raisons personnelles -sans doute toutes mauvaises- l'apprenti bagarreur est venu jusqu'en Anjou. Enfin ça a drôlement trainé en longueur leur histoire, et les "stratèges" royaux semblent avoir infligé une véritable guerre d'usure à leurs propres troupes.

L'idée de base, à priori, c'était plus ou moins : "On y va avec dix armées et on leur crame tout à ces cons". Sauf que le programme, alléchant, s'est révélé un poil ambitieux. Il a fallu attendre les retardataires, ceux qui venaient de loin, ceux qu'on n'espérait plus, afin d'avoir une chance de mener une action décisive. Et pendant ce temps-là, les présents de la première heure, gagnés par la lassitude ou finalement rappelés par d'autres priorités, commençaient à se désister. Le serpent qui se mord la queue, un sacré cercle vicieux. On attend pour être assez nombreux, mais plus on attend, plus on paume de gars qui préfèrent rentrer chez eux.

Si on ajoute à cela les éternels étourdis qu'il faut récupérer toutes les dix lieues, et les touristes qui ont mal compris l'invit' et qui pensaient que c'était juste un pique-nique géant, ben les glorieuses armées royales n'étaient pas rendues! L'Hoggendaffen comprend d'ailleurs mieux désormais la très sale réputation qui leur colle aux basques depuis des années et des années. Parce que faut drôlement d'la vaillance pour préparer une guerre avec des engins pareils, et les bougres ont bien failli lui flinguer son bel enthousiasme dans la foulée.

Pas certain qu'assez de monde ait répondu à l'appel, ni que les futurs choix seront toujours réfléchis, mais cette fois on dirait bien que c'est la bonne. Il se passe enfin un truc. Juché sur sa fidèle Brunehilde, Bastian baisse un instant le menton pour s'adresser à son compagnon d'infortune, lui-même installé sur une monture moins racée.


- Tu vois Alphonse, fallait pas désespérer. On y est finalement.

Du moins... On s'en approche. Car la première ville atteinte parait complètement désertée. Y a même encore un mot sur la porte, disant en gros "alerte rouge, on s'casse tous à la capitale". Ah bah ça doit être un beau bordel à Angers, dans tous les sens du terme. Entre tous les angevins à peu près valides et les potos peu recommandables installés depuis peu ou conviés pour l'occasion. Remarquez, c'est une tactique comme une autre, à méditer pour les prochaines fois. Suffit de leur balancer une belle annonce bien grandiloquente que l'on peut résumer par un banal "'tention les mecs, on vient vous attaquer", et zou! les couillons filent tous se calfeutrer à Angers. Plus un poil de cul qui dépasse de la cité. Pendant ce temps-là, les provinces voisines peuvent souffler, la paix dans la région est restaurée.

Avant de savoir quel camp sera le plus mauvais et ridicule au final, parce que pour l'instant y a match hein, l'or et l'émeraude du brun vadrouilleur détaillent le patelin fantôme. La Flêche, un nom prédestiné pour accueillir le jeune archer. Même s'il doute un peu d'avoir l'opportunité de s'exercer ici...




____________

Le saviez-vous ?

Une étude anthropologique menée par le
professeur Chourouge a démontré que les
angevins ne pouvaient plus être considérés
comme des êtres humains. Ils seraient en fait
apparentés à une espèce peu évoluée du règne
animal, issus d'une branche méconnue jusqu'à
ce jour. Les débats font désormais rage pour
savoir s'il faut caser l'angevin moyen à côté du
concombre de mer, ou juste en dessous du
criquet commun. Les conclusions initiales de
ces recherches furent toutefois sujettes à
controverse lorsque deux journalistes de l'AAP
révélèrent que les travaux de l'éminent professeur
étaient majoritairement financés par l'OPIUM,
l'Office de Propagande des Irréductibles et Utopistes Mainois.
Thibali
Laflèche : " La Mandra "

Pfft, y a déjà des lunes

Faut d'abord se mettre en contexte, la mandra avait été faire une petite balade en empire avec quelques copains et puis voila , chaque bonne chose ayant une fin, elle était rentrée dans son coin du Sud.
Ouais, la belle affaire.

Parce que trouvé un domaine déserté par son cher époux , c'est assez moyen.
Quoique pas tout à fait vrai.
Un acceuil chaleureux et tendre, partagé sur le seuil de la porte, entre une mandra qui arrive et un comte-qui-a-la-bougeotte qui part.


En mars, printemps hatif ou tardif ?


Ouais, y a des jours comme çà.
Un qui dit à l'autre, qui dit à l'autre, qui dit à lui puis qui le dit à La Mandra.
Pile poil au bon moment !

Parce que La Mandra, elle est en beau pétard. Hum ? Traduction pas de bonne humeur !
Coincée depuis des mois , abandonnée dans son domaine de Creissels.
Son cher et tendre a pas trouver mieux que de partir en goguette, on sait pas trop où mais on sait avec qui.
Pas de quoi fouetté un chat a vrai dire, mais la comtesse est pas contente et bientôt commencera a ronger les murs.
Elle a passé ces humeurs sur mimie , la pauvre sait plus trop où se planquer
Elle a houspillé leur pauvre garde qui est devenu invisible a ces yeux depuis.
Remarquer bien, il a l'instinct de survie celui là.

Donc, quand la demande lui est arrivée,par le biais du grand maitre du Cercle de l'épée et du Lys, elle a prit les choses en main.
Enfin quelque chose pour la sortir de son ennui et surtout, surtout un pied de nez à son comte fugueur.
Tant pis pour lui, il trouverai maison vide a son retour.

Vila, douce vengeance.

Oui malgré tout faut avouer, qu'une demande royale, cela ne se refuse pas non plus.
Un saut coté Languedoc, attraper l'pair-ours, l'amazone et les autres
Échange de missive avec le groupe des Phoenix de Tengri, les Toulousains, une pincée de Gascons, saupoudrer de quelques autres des diverses provinces du sud.

Belle recette pour une jolie balade en Domaine Royal.
On laisse reposer la pâte , on recouvre bien et on attend que çà lève.
Reste plus que quelques ingrédients de dernière minute à ajouter.

Miam, on va se régaler.
Oui on sait, y a toujours quelques impondérables mais la balade fut plaisante.
Longue, très longue, très très longue, mais plaisante.

Le but premier est atteint, brrrrrrr, on se les gèle dans ce coin ci.
Température plutôt froide dans cette région pour des gens habitués au temps plus clément de leurs contrées

Emmitouflée , Thibali prit le temps de visiter le coin. Vide ,très vide
Quoi ? Même pas un p'tit acceuil ?
Mais quels polissons ces angevins !
Même a Poligny , elle avait été mieux acceuillie.

Elle entendait dans son dos, la ménagerie qui s'impatientait , pffft si près , si près du but.
Même pas un ptit os a mettre sous la dent du dob.

Pas à dire, c'était quasiment aussi ennuyant que le domaine qu'elle avait laissé.
Vrai que çà avait été compliqué, entre le départ, la route et pis l'organisation de cette..coalition , bon on ne dira pas ce qui avait été le plus compliqué mais bon....


Ma Mandra y a pas un rat !
Je sais le dob je sais
...la plupart de ces gros lâches ont quitté la ville , abandonné leur foyer et se sont enfuis comme des lièvres !
Je sais le dob je sais
J'installe une petite taverne...je l'appelle : "Aux amis du Roy" ^^
ça va les faire chier !

Bonne idée au moins les gars pourront s'amuser a boire , faute de s'amuser a taper...pour le moment
_________________
Katina_choovansky.
[Le matin même au Palais Archiducal]


- « Relisez le encore, Gligor. », demanda Katina en donnant une feuille de laitue à Tsampa l’escargot, sauvée in extremis d’un viol malencontreux sur la piste de course organisée par le Persifleur quelques jours plus tôt.

Et le bossu de s’exécuter, reprenant le discours du GMF

- « Mais la Bourgogne fait face. Et les Renards font pâles figures, soit dit en passant. Peut être est ce du au récent naufrage de leur bateau, qui sait?»
- « Ah ah ah ah… je ne m'en lasserai jamais …»

Un bruit de pas précipités dans le couloir précéda de quelques secondes un jeune page qui arriva tout essoufflé

- « Votre ArchiGrâce ! Ils sont là ! »

Instant de silence perplexe avant de demander.

- « Qui ? »
- « Les français ! »
- « On me l’a déjà faite celle-là », objecta la Montmorency qui n’aimait pas qu’on la prenne pour une tanche.
- « J’vous jure que c’est vrai vot’ ArchiGrace ! Ils sont arrivés à Saumur, La Flèche et Craon…»
- « Les pauvres, on a tout vidé, ils vont se croire au Maine et rebrousser chemin ! Je le savais qu’on aurait dû placer des panneaux de signalisation… », murmura-t-elle pour elle, embêtée. Jamais elle pourrait expliquer une telle bévue aux angevins sans devoir les rincer de vin jusqu’à l’oubli.
- « Z’ont même embauché des crieurs publics pour dire que vous aviez de grosses fesses… »
- « Mais heuuuu, qu’ils arrêtent de regarder mes fesses ! » protesta la brune dont le derrière était somme toute proportionnel à la poitrine. Les angevins comprendront.
- « …Et que vot père était grabataire. »

Moment suspendu où même le chœur des anges qui entourait toujours l’Archiduchesse d’Anjou (et ouais, on a Deos pour soi ou on l’a pas) se tut.

- « De quoi ? » demanda-t-elle, glaciale. « Ils ont dit quoi sur mon père ? »
- « Qu’il était grabataire… » répéta le domestique en déglutissant, car les Gennois avait la beigne qui partait vite.
- « Sa mère, je vais leur apprendre la poésie moi… », marmonna la Montmorency en se levant, les talons de ses bottes claquant sur le sol le temps d’attraper son manteau en renards blancs. « Vous savez ce qui rime avec grabataire, Gligor ? »
- « Mammaire ? » hasarda fort connement le boiteux avant de se ramasser un chandelier dans la face en guise de salut à sa proposition.
- « Misère ! Ça rime avec « on va leur faire la misère », mince enfin Gligor ! Mettez-y du votre un peu. » , marmonna la brune en se dirigeant dans le dédale de couloirs.
- « Nous n’allons pas sur le champs de bataille ? », s’étonna le domestique en clopinant pour rester à hauteur.
- « Bien sûr que si , on va juste passer d’abord par ma garde-robe. Je vais pas niquer mes bottes dans un champ de boue. C’est pas parce que c’est la guerre qu’on doit faire n’importe quoi, non plus… »

Car le pragmatisme de l’Archiduchesse n’avait pas de limite.
_________________
Theodran.
La fleche: armée de la mandra.

Théo chantonna dans un superbe Breton.

Tri martolod yaouank (tra la la, la di ga dra)
Tri martolod yaouank o voned da veajiñ
Tri martolod yaouank (tra la la, la di ga dra)
Tri martolod yaouank o voned da veajiñ
O voned da veajiñ ge, o voned da veajiñ (bis)

Gant avel bet kaset (tra la la, la di ga dra)
Gant avel bet kaset betek an Douar Nevez
Betek an Douar Nevez ge, betek an Douar Nevez

E-kichen maen ar veilh (tra la la, la di ga dra)
E-kichen maen ar veilh o deus mouilhet o eorioù
O deus mouilhet o eorioù ge, o deus mouilhet o eorioù

Hag e-barzh ar veilh-se (tra la la, la di ga dra)
Hag e-barzh ar veilh-se e oa ur servijourez
E oa ur servijourez ge, e oa ur servijourez

Hag e c'houlenn ganin (tra la la, la di ga dra)
Hag e c'houlenn ganin pelec'h 'n eus graet konesañs
Pelec'h 'n eus graet konesañs ge, pelec'h 'n eus graet konesañs

E Naoned, er marc'had (tra la la, la di ga dra)
E Naoned, er marc'had hor boa choazet ur walenn
Hor boa choazet ur walenn ge, hor boa choazet ur walenn

Gwalenn ar promesa (tra la la, la di ga dra)
Gwalenn ar promesa, ha par omp da zimeziñ
Ha par omp da zimeziñ ge, ha par omp da zimeziñ

- Ni 'zimezo hon-daou (tra la la, la di ga dra)
Ni 'zimezo hon-daou, ha pa n'eus ket avañtaj
Ha pa n'eus ket avañtaj ge, ha pa n'eus ket avañtaj

- Ma mamm c'hwi zo 'n hoc'h aez (tra la la, la di ga dra)
Ma mamm c'hwi zo 'n hoc'h aez, n'ouzoc'h ket piv zo diaes
N'ouzoc'h ket piv zo diaes ge, n'ouzoc'h ket piv zo diaes

- N'hon eus na ti na plouz, (tra la la, la di ga dra)
N'hon eus na ti na plouz, na gwele da gousket en noz
Na gwele da gousket en noz ge, na gwele da gousket en noz

N'eus na liñser na lenn, (tra la la, la di ga dra)
N'eus na liñser na lenn, na pennwele dindan ar penn
Na pennwele dindan ar penn ge, na pennwele dindan ar penn

N'hon eus na skuell na loa, (tra la la, la di ga dra)
N'hon eus na skuell na loa, na danvez d'ober bara
Na danvez d'ober bara ge, na danvez d'ober bara

- Ni 'ray 'vel ar glujar (tra la la, la di ga dra)
Ni 'ray 'vel ar glujar, ni 'gousko war an douar
Ni 'gousko war an douar ge, ni 'gousko war an douar

Ni ray 'vel ar c'hefeleg, (tra la la, la di ga dra)
Ni ray 'vel ar c'hefeleg, pa sav an heol 'ya da redek
Pa sav an heol 'ya da redek ge, pa sav an heol 'ya da redek

Echu eo ma jañson, (tra la la, la di ga dra)
Echu eo ma jañson, an hini 'oar 'c'hontinui
An hini 'oar 'c'hontinui, an hini 'oar 'c'hontinui


Il avais une oreille mais elle compte pas et l'enverra quand même a sa noisette. Oui Voila un vrai cadeau original des oreilles.

DEBOUT FAUT TAPER DES CONS. CRAMER LES VILLES ET CHANTER POUR LES FAIRE FUIR.



Il ne verras pas blanc cette nuit. Un peu triste un peu penaud. Mais bon la guerre va le distraire.
.mahaut.
[Côté poneys roses]

- Nan mais je comprends pas !
- Raaaaah on vous l'a dit cent fois ! On attaque les angevins !
- Vous, oui, mais moi ?
- Mais vous aussi, tudieu, vous êtes dans l'armée avec nous !


Assise près d'un feu de camp, la brune faisait ce qu'on lui avait dit de faire pour s'intégrer dans l'armée. A savoir : faire briller son armure (il y avait pénurie de chèvres et de toute façon elle ne voyait vraiment pas comment passer du bon temps avec une chèvre, même en lui chantant des chansons douces). Elle astiquait donc son armure pour qu'elle brille bien au soleil, de toute sa coloration rose. Keychouchou avait été gentille, elle avait financé l'acquisition de l'armure. Evidemment, elle avait eu du mal à en trouver une mais comme d'habitude, il avait suffit de menacer de ne jamais s'arrêter de parler pour que ça fonctionne. Elle était bien trop grande pour elle, et bien trop lourde, mais elle tenait à la vêtir pour qu'on sache bien qu'elle tenait à s'intégrer. Elle avait résolu le dilemme en opérant un roulement : le lundi, le casque. Le mardi, la cotte de mailles. Le mercredi les jambières, etc.
Elle voyait bien qu'on la regardait bizarrement (sauf le lundi, où elle ne voyait presque rien du tout) mais elle s'en fichait, elle obéissait aux ordres.
Pour l'heure, donc, elle se mêlait aux soldats du roy en passant un mouchoir en soie sur son casque. De loin, ça donnait l'illusion qu'elle frottait. De près on voyait bien qu'elle n'en faisait rien. Après tout c'était quand même de la soie, et puis elle n'allait pas nettoyer quelque chose de ses mains, non ?
L'homme en face d'elle tentait de garder bonne figure, guettant du regard le soutien de ses compagnons. En vain.


- Non mais attendez. Moi je n'ai rien contre les angevins. Je les aime même vraiment bien. Avouez qu'ils sont plus drôles que... je sais pas, moi... qu'un guyennois !
- Mais vous pouvez les trouver sympathiques tant que vous les poutrez !
- Ah non non non, c'est anti-noble, ça !
- Si, je vous assure. Les nobles aussi se fichent dessus.
- Oui, ça, bien sûr, je le sais bien, j'ai déjà assisté à des piques-niques chez des jeunes filles à marier, hein. Nan mais là quand même !
- Ecoutez ils l'ont cherché ! Ils nous ont envahi !
- Ha ben vous peut-être mais pas moi ! Chuis pas du Maine ! Chuis du... mouais, bon, chuis pas d'ici quoi.
- Mais vous êtes la nièce du roy ! Montrez l'exemple enfin !
- La nièce PREFEREE du roy, précisez bien.
- Oui enfin votre soeur dit la même chose.
- Sauf qu'elle est pas dans l'armée, elle court derrière. C'est bien un signe.
- Vous voulez pas qu'on l'attrape au passage ?
- Naaaaaaan, pensez, elle aime bien courir, c'est bon pour son coeur !
- Quoiqu'il en soit, vous êtes de la famille royale, vous devez donc vous battre pour le roy.
- Fort bien, et je suis là, voyez comme je suis de bonne volonté !
- Bon, he ben vous continuez et vous poutrez les angevins.
- Non.
- Si.
- Non.
- Pffff...


L'homme se pinça l'arête du nez. Il avait bien tenté de changer de compagnie mais les ordres avaient été clairs : plus de mouvements dans les troupes, on suivait juste le mouvement. D'ailleurs il y en avait du mouvement, puisqu'on avançait, on reculait, on avançait, on se décalait sur le côté... La p'tite avait peut-être pas eu tort quand elle avait demandé si on apprenait à danser la gavotte. Il avait bien vu que des soldats avaient rigolé.
Mais les ordres étaient ce qu'ils étaient. Et personne ne les remettait en question. A une exception près.


- Nan mais et si je mettais un panneau "les angevins sont nos amis, il faut les aimer aussi" ? Vous en pensez quoi ?
- Gnnn... non. Ce serait de la trahison.
- Bon alors je feinte ! Je lève mon épée, comme hier avec la femme, mais je l'abaisse pas ?
- Vous l'avez pas vraiment soulevée, vous avez tournoyé sur vous-même.
- Oui bon, c'était plus lourd que je ne pensais. Bon, mais ça donnait l'illusion, non ?
- Non. Vous devez les tuer. Jusqu'au dernier.
- Oh la la, ça fait beaucoup... On a une liste ? Comment on fait, on les appelle et ils viennent se présenter ?
- ...
- Et si je leur faisais un câlin ?
- Pouvez essayer. Sont armés aussi. Paraît qu'ils bouffent les poneys.
- Oh. C'est normal, notez, c'est appétissant un poney.


Il releva la tête, interdit. Derrière elle, son canasson nommé "Petit Tonnerre" broutait nonchalamment un drapeau du roy.

- Nan mais ils ne les mangent pas vraiment ! Personne ne peut tuer un poney. C'est trop mignon. Pis c'est increvable ces bêtes là. Regardez, Aristote m'a tuée plusieurs fois et je suis quand même là.
- Alleluiaaaaa...
- Comme vous le dites ! Bon mais je suis Sainte Boulasse aussi... Oh je sais ! Je vais faire une pancarte "SAINTE BOULASSE VOUS KIFFE TOUS" au dessus de moi ! Je vais dire à Myrmillmze et à Guylhem de la porter. ça les occupera au lieu de toujours râler. Vous vous rendez compte qu'ils disent que je parle trop ?
- ...
- Nan mais franchement ! Allez, je fais ça, je fais ma banderole et ils la portent au dessus de moi. Vous allez voir, je vais arrêter la guerre ! Poney power !
- Prenez votre épée quand même hein...
- Evidemment, on s'en servira pour faire des brochettes si besoin !
- Et s'ils vous tuent ?
- Ben... ils feraient pas ça quand même, hein ? Chuis Sainte Boulasse après tout ! Myrmiiiiillmze ! Guylheeeeeem ! Où est-ce qu'ils sont ? Je vous jure, on dirait qu'ils m'évitent... Aie. Ah pardon, c'était votre pied, faites excuse. J'y vois rien. Oh. J'ai transpercé votre tente, mince. c'est long une lance, hein, on dirait pas... Ah tiens vous avez à boire !


Seul devant le feu de camp, l'homme soupira longuement. Il avait combattu de nombreuses fois et il se le disait à chaque fois : "faites que celle là soit courte, Aristote, faites que celle-là soit courte..."
Jeanjakou
[La Flêche, Chez les "Crocs du Basilic II"]

Ils étaient arrivés la veille devant les murs de La Flêche, en tapant sur leur passage une voyageuse. Jean n'avait pas bien compris le sens de cette procession, où chacun, avec son petit bâton, son épée ou son surin, devait donner un coup à une angevine à moitié décédée. Mais il avait obéi, comme les autres : il n'avait pas envie de goûter à une sanction disciplinaire et encore moins servir d'exemple.

Puis, ils avaient profité de la nuit pour entrer dans l'enceinte et installer le campement à l'abri des murs de la citadelle. Bien entendu, on avait regardé l'arrivée des "Royalos" comme l'apparition d'un furoncle aux fesses dont il fallait prestement se débarrasser. En neuf mots, on fit aux armées françaises un accueil tout pourri. Ceci étant, cela n'empêcha personne d'installer le camp et de préparer la distribution du rata.

Ah, le rata...

On ne pouvait pas dire que le régime alimentaire était des plus variés, dans l'armée du roi. Du pain et du maïs, ou du maïs et du pain. Le pauvre marin échoué sur les terres angevines sentait bien que cette alimentation essentielle manquait du superflu iodé dont il avait l'habitude. Ils étaient loin, les brochets, les harengs et autres friandises dont il se régalait à bord du Bow. Heureusement pour lui, il était loin d'avoir l'appétit d'un barracuda ! (Rrrah !)

Il s'installa donc devant un feu en mâchouillant un grain de maïs. Il repensait aux chants entendus au loin la veille, dont l'un était en breton. Etait-il possible qu'une personne fût d'origine bretonne, dans le lot des individus que la chance avait regroupé en Anjou ?

Doucement, il se mit à chanter (un peu faux) :


An hini a garan, gwechall bihan er gêr
Pa oamp tostig an eil, an eil ouzh egile
Va c'halon ne gare, gare nemet unan
Pa oan bihan er gêr an hini a garan

An hini a garan, 'm eus kollet da viken
'Mañ degouezhet pell ha ne zistroio ken
Ha setu ma kanan, kanan keti ketañ
Ha setu ma kanan d'an hini a garan

An hini a garan, un deiz 'n eus va losket
Aet eo d'ar broioù pell, d'ur vro n'an'vezan ket
Aet eo d'ar broioù pell da c'hounit e vara
Kollet, kollet un deiz, an hini a garan


Si ça n'appelait pas du compatriote, au moins la chanson allait adoucir les mœurs. Tout-à-fait approprié en temps de guerre, hein ?
______________
[Traduction trouvée :
Celui que j'aime, autrefois, petits à la maison,
quand nous étions tout près l'un de l'autre,
mon coeur n'en aimait qu'un ;
quand j'étais petite à la maison, celui que j'aime

Celui que j'aime, je l'ai perdu à jamais ;
il est parti au loin et ne reviendra pas ;
et voici que je chante à celui que j'aime

Celui que j'aime, un jour il m'a laissée ;
parti vers les pays lointains, des pays que je ne connais pas,
parti vers les pays lointains , pour gagner son pain.
Perdu, perdu un jour, celui que j'aime]

_________________
Her_mine
Cathédrale d'Angers.

Souffler et inspirer un bon coup. C’est bon. On y est. Enfin !

Peu après la sortie du prieuré, on lui avait demandé de faire un choix. Un grand ! De type : Prends une arme, et bats-toi pour ton camp ! Mais c’était qui son camp ? Elle n’avait pas de terres, pas de famille, pas d’amis. Alors comment choisir un camp ? La Touraine où par hasard, elle se trouvait quand l’armée avait débarqué ? L’Anjou et ses fameux angevins ? La facilité avait été de ne pas faire de choix.

Pacifique. Elle serait pacifique ! Elle ne voulait pas entrer dans les ordres, sinon elle serait restée à Sainte Illinda et aurait prit le voile. Elle voulait découvrir la vie ! Mais par facilité, elle avait replongé dans la foi. Un gros porc vicieux qui te fait de l’oeil ? Elle affichait sans honte ce statut de novice qui n’était plus le sien. Des excités de l’épée qui voulaient qu’elle participent à une boucherie ? Elle respectait les voeux qu’elle n’avait jamais prononcé… Les exemples étaient nombreux, et finalement elle n’avait fait que fuir.

Une dizaine de mois plus tard, elle en était toujours au même point. Entre deux. Sauf qu’entre le Royaume de France et l’Anjou, il n’y avait pas grand chose. Une mince frontière. Tellement mince qu’on devait choisir de mettre le pied d’un coté ou de l’autre.

La France ? Qui l’avait mise sur la liste de ses ennemis seulement parce qu’elle avait passé du temps en taverne avec des étrangers, sans même un interrogatoire ou un procès. La France ? Qu’elle avait traversé de bas en haut, croisant de multiples paons, des coquilles bien enluminées mais désespérément vides ou pourris en dedans…

Ou l’Anjou ? Qu’elle ne connaissait finalement pas tant que ça. L’Anjou, et son peuple certainement pas parfait. Pas mieux qu’un autre. Mais un peuple assez honnête pour montrer son vide, sa pourriture, sans le couvrir de couronnes.

Et peut être bien qu’il y avait des pourritures honnêtes en France, et des coquilles dorées pourries en Anjou. Parce que rien n’est tout parfait, ni tout nul. Peut être bien que dans le fond, tout ça ce n’était pas un choix entre eux, mais entre elles. Elles ? Celle qu’elle avait l’impression de devenir en France. Une jolie petite coquille pure et sans tâche, qui s’encrassait en dedans. Et celle qu’elle pensait pouvoir devenir en Anjou. Peut-être pas jolie-jolie, pas parfaite, pas enviable, mais qui l’assume. Et en même temps après une vie de paraître, c’était dur d’Être enfin ; de lâcher la bride.

Si elle n’avait guère plus de respect pour les prêtres que pour les nobles. Elle croyait. D'où sa présence en ce lieu, agenouillée et seule, pour une petite discussion en tête à tête avec le Très Haut. Une discussion en sens unique, mais une discussion tout de même. Car s’ils n’étaient pas encore en vue, il se disait qu’ils arrivaient. Et avoir enfin fait un choix ne résolvait pas tout. Elle demeurait incapable de se battre… Ou plutôt incompétente pour le combat. Après tout, elle avait deux bras, deux jambes, un tronc, une tête, le tout était solidement relié ensemble, elle devait donc probablement en être capable… Quand à savoir le faire ? Avait-elle seulement giflé quelqu’un dans sa vie ? Probablement pas. Alors tenir une épée…C’était lourd, encombrant, peu maniable, inutile entre ses mains voir dangereux pour elle, et ceux de son armée.


Je ne sais pas bien si vous m’avez à la bonne, mais j’en doute, si j’étais votre chouchoute, je pense que je ne serais pas née rousse, anormale, orpheline… Je crois qu’on peut dire que j’ai eu toute la panoplie pour rater dans la vie, hein ? Enfin je m’en suis pas si mal sortie sur le chemin de la rédemption. Je n’ai pas tué, volé, mentis, envié, crié. Je suis encore vierge, on est d’accord qu’Elles ça compte pas… Et puis même ça… J’ai arrêté les errances, j’ai bazardé tout les grands sentiments pour tenter un miracle. Et si j’ai pas réussis… Je pense qu’on peux quand même me créditer de quelques bons points ! Parce que pendant qu’il se pavane et menace à tout va. Qui c’est qui a tenté d’éduquer sa petite fille ? Certainement pas le Roy, ni sa famille. C’est moi ! Et on peut dire que je partais de loin ! J’ai pris un animal et j’en ai fais une fillette au moins aussi digne que n’importe quel péquenot de la basse noblesse. D’accord y a pas eu de miracle, j’en ai pas fait une princesse ! Mais de un : J’ai sacrifié l’amour de ma vie pour éduquer la gamine ! De deux j’en ai fais une demoiselle ! Une damoiselle !!! Moi l’orpheline sans nom, l’être ignoble tout en bas du règne animal, j’ai pas vraiment le curriculum vitae pour la noblesse. Alors oui ! Oui je pense que j’ai fais un début de miracle. Et qu’en échange pour la toute première fois de ma vie, je peux vous demander quelque chose. C’est même pas pour moi, pas vraiment, mais je vous serai grandement redevable si je ne tuais personne… Enfin pas moi, et pas les angevins. Les envahisseurs d’accord… Après tout, c’est moi qui suis venue me mettre dans une armée angevine. Oui les autres on est d’accord, j’aimerais bien les tuer, parce que je pense qu’ils ont beau se pavaner, c’est pas tes plus fidèles sujets, ni ta plus grande réussite. Je les ai côtoyés ! Des pécheurs, avides, écoeurants…. Non eux, je veux les tuer. Mais ça serait aimable si tu m’aidais à ne pas blesser les nôtres…. Bon… Ben…. C’est tout. Voilà. Merci d’avance si tu peux. Et j’essayerais de me débrouiller toute seule sinon. Ah et euh encore une chose… Si tu pouvais veiller sur la gamine, qu’elle tourne pas mal, qu’ils la bousillent pas totalement maintenant que je leur ai rendue… Voilà, cette fois c’est fini. Amen.

La rousse ramassa du bout des doigts l’épée qu’elle venait de tenter de faire bénir en ligne directe par le Très Haut, et retourna auprès de son armée attendre… Peut être que demain ils seraient là, qu’elle pourrait voir si sa prière avait fonctionné. Ou peut être qu’ils attendraient encore quelques jours… C’est que se battre ça devait faire autrement plus peur que se pavaner, du coup ça nécessitait pas mal d’arrêts pour nettoyer les braies.
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Orkaange
[Côté poneys roses, une blonde court après une armée.]


Trois jours avant,au mans, la cheffe elle avait dit "Tu vas porter le pain à l'armée à l'oriflamme noir. Tu d'mandes la tente du ravito, tu leurs dépose la charrette, pis tu reviens "; Obéissante pour une fois, Ork avait obtempéré. Avec une idée bien précise derrière la tête. Quelques jours auparavant, elle s'était déjà infiltré dans une armée, visant la cantine. Elle avait joué les poissons rouge, comme elle savait faire et avait réussi à se faufiler dans la tente garde manger. La bouffe l'intéressait peu, par contre les tonneaux beaucoup plus. Elle en avait tiré un ou deux pour la bande de trucmachinchosistes poneys roses avec qui elle voyageait. Et une dizaine pour elle, le tout en piquant la charrette qui trainait à côté. Il avait suffit qu'elle gueule aux plantons "Inspection royale des armées, ces tonneaux sont frelatés, on les emmène, vous serez livrés dans la journée de tonneaux de remplacement" pour qu'ils se mettent au garde à vous et la laissent passer. Ricanant encore de sa ruse, la blonde cheminait gaiement secouant les renes du cheval qui renâclait un peu. Arrivée au camp de l'armée, elle se fit facilement indiquer l'intendance., déchargea les pains, fit signer le parchemein bon de livraison "Non pas b'soin de plume, signez 'vec vot' doigt là, là pis là". Jusque là tout avait marché sur des roulettes, mais elle commis un faux pas stratégique quand elle s'approcha des tonneaux, en gueulant un peu fort "INSPECTION ROYALES DES FRAUDES CES TONNEAUX SONT FRELATES CHARGEZ LES MOI TOUS SUR LA CHARRETTE SONT CONFISQUES". Elle vit alors se pointer les trois quart de la garnison, l'air prognathe, qui se mit à l'invectiver, tandis que l'autre moitié suggérait une pendaison lente pour plus de feune. Finalement, au bout de pourparlers qui parurent durer une éternité à la blonde, un consensus fut trouvé. Elle creuserait les latrines du camp, pis on serait quittes.

Sauf qu'on avait pas été quittes. Profitant lâchement d'un moment d'inattention de la blonde, l'armée en question s'était barrée en courant. Enfin en courant si on peut dire, mais en tout cas assez vite pour la baleine, qui sortait d'une soirée bien arrosée, s'en aperçoive. Le lendemain matin, elle avait pris trois plombes à revêtir sa nouvelle armure Jean Paul Gault Hier, taillée sur mesure rapport à la poitrine abondante de la baleine, et quand elle était arrivée sur les lieux du campements, ils avaient disparu! Ni une ni deux, elle avait piqué la vieille haridelle de l'auberge municipale, l'avait attelé à la charrette pleine de pains destinés justement à l'armée en question, et s'était lancé à la poursuite de la troupe qui lui avait fait faux bond, pestant contre la terre entière. L'armée en question n'était pas bien compliquée à suivre, étant donné le nombre de choses qu'elle perdait en route. Elle avait notamment ramassé une armure presque neuve, qui contenait une autre blonde. Ork avait pas tout compris de ce que celle ci lui avait dit, mais ce qu'elle avait bien compris c'est que la vie n'était pas facile. L'armure habitée n'avait pas arrêté de tomber de cheval, et Ork de la ramasser. Enfin elles arrivèrent aux portes d'une ville, ou la baleine vit flotter les oriflammes des armées royales. Lâchant l'armure avec des vrais morceaux de blonde dedans, elle s'était précipité vers le campement de OR vincit omnia, aussi vite que l'armure facheune qu'elle avait revêtu lui permettait. Elle s'était alors accroché à l'oriflamme, sous les regards un peu ahuris des plantons de garde ce jour là



-Mais lâchez cet oriflamme enfin!
-NAN JAMAIS. J'VOUS AI RETROUVES JE VOUS LACHE PLUS
-Ha c'est vous? J'vous avais pas reconnu avec cette armure! Reprenez votre pelle, on a des latrines à creuser!
-JAMAIS JE VOUS DIS! J'EXIGE DE VOIR UN RESPONSABLE!
-ha mais non ma p'tite dame, ça va pas être possible! Ils sont très occupés avec la stratégie. C'est qu'on a un comté à asservir nous!
-M'en fous appelez les, dites leur que la nièce préférée du roy les attend
-Mouahahaaaaaaa.. Qu'est ce qu'il faut pas entendre! La nièce du roy.. hmpfffrrrrrrrrrrrrr...
-Vous me croyez pas machin? Amenez moi un parchemin et une plume..; EXECUTION!
-Vazy Marcel, amène lui sinon on en a pour toute la journée!
-pfffff.. Comme si on était pas assez emmerdés ici, si en plus faut se coltiner des blondes hystériques!
-VOILA MACHIN ET QUE CA SAUTE. Pis vous allez écrire à ma place, j'peux pas, j'suis accrochée à un oriflamme
-m'enfin?
-EXECUTION! JE DICTE! Vous notez machin?A qui on l'envoie?

-Ben chais pas essayez à la Baronne de Viragues.
-Va pour la baronne. Allez y machin, prenez note : JE PROTESTE! oui je proteste! Tout d'abord j'ai été iniquement et hâtivement jugée! si je goutais les tonneaux après vous avoir aimablement ravitaillés c'était uniquement pour être sure qu'on ne serve pas de la bibine à nos vaillants combattants . Vous pourrez donc dire à vos soldats que ce n'était pas nécéssaire de me traiter en criminelle et de me faire creuser les latrines! Moi ! la nièce du roi.; Enfin hmpff passons ou j'en étais Machin? ha oui on proteste
-C'est ça vous protestez
-TAISEZ VOUS ET ECRIVEZ! D'autre part,Sachez que je ne lâcherai pas votre oriflamme tant que l'on ne m'aura pas mis en tête de cette armée. Ca redorera votre prestige de me mettre en tête. Ca apportera de la classe et du glamour, parceque autour de moi je ne vois que des pâles figures. Un peu de classe et de couleurs fera beaucoup de bien je trouve! Et puis ça sera charmant de cheminer ensemble en causant chiffons! J'ai d'ailleurs quelques suggestions quant à l'uniforme des soldats qui me semble un peu terne, mais je vous montrerai sur la route. Et puis si vous voulez je peux m'occuper de l'itinéraire, j'ai toujours été très douée pour cela!
-Mouahahahahahahahaha
-Mais arrêtez de rigoler machin vous collez plein de taches d'encre sur le parchemin! *SCHBUNK*
-AIEEEEUH.. Zetes pas bien hein? Pis j'vous signale que un casque c'pas fait pour taper. VOus feriez mieux de vous concentrer sur les Angevins!
-Vous en voulez un autre de gnon? Alors taisez vous et reprenez la plume! Ou j'en étais? ha oui.......Enfin nous pourrons causer stratégie! Les poneys roses, que je représente et dont je suis la cheffe incontestée, sont très doués pour la stratégie! C'est nous qui avons mis au point la fameuse technique furtive dite " l'autruche silencieuse". IL suffit d'avancer sur la pointe des pieds en fermant les yeux, et paf on devient invisible, suivant le principe "si je les vois pas ils ne me voient pas". vous voyez donc qu'on a plein de choses à nous dire! J'ai hâte de vous exposer la suite en chemin. A bientôt donc... Pis vous signez : Orkaange, dame de Bors , nièce préférée du Roy. Allez Hophop hop exécution allez porter ça à vot' baronne, pis ramenez moi un tonneau, je peux pas moi j'ai oriflamme!




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Enored
[Un matin, une rumeur dans les rues d'Angers : « ils arrivent ! »]

C'est alors qu'elle se dirigeait vers le Canard laquais après avoir fait un tour sur les remparts qu'elle avait appris la nouvelle, elle avait bien rit, au début du moins.

Ils arrivent haha ! Elle est bonne celle là ! Suffit maintenant P'tit Louis ! Elle riait jaune là
Ils ont mis les pieds en Anjou, m'dame Enored, j'vous assure ! avait répondu le gamin dépité.
Oui bon allez suffit maintenant p'tit Louis !

Pour toute réponse lamine déconfite, la larme à l'oeil le gamin qu'Enored avait pris à ses côtés pour s'occuper de l'envoi de ses courriers, lui tendit une missive. La rouquine la parcourut rapidement. Ils avaient pris La Flèche, Craon, et Saumur. Ils arrivaient enfin. Elle ébroua la chevelure du gamin pour se faire pardonner.

Excuse moi, P'tit Louis, mais on a entendu ça déjà tellement de fois …
J'sais bien m'dame Enored ! Je ramène une réponse ?
Plus tard, et je t'ai déjà dit d'oublier le « m'dame » s'il te plais !

P'tit Louis s'en fut avec un timide sourire. Le « m'dame » il ne pourrait jamais ne pas le dire. L'Irlandaise observa le gamin s'en aller. Ils arrivaient donc … Elle relut la missive, la replia et la rangea dans la poche intérieure son paletot. La guerre arrivait donc. Si depuis qu'elle avait entendu, elle ne savait plus combien de fois le fameux « Ils arrivent » elle n'y avait pas cru, cette fois ils étaient là. Elle entra dans le Canard Laquais, salua les gens présents et grimpa à l'étage dans la chambre qu'elle squattait depuis un petit moment. Elle avait depuis son arrivée à Angers, pris les postes de miliciens avant de s'engager dans l'armée, mais comme le Roy faisait semblant de venir, pas la peine de prendre plus de précautions que nécessaire, sauf que là, on passait un cran au dessus. Il était temps donc de changer d'équipement. Elle ne supportait pas les armures en métal. Ça gêne les mouvements ces trucs là ! C'est peut-être plus résistant, mais elle préférait pouvoir se mouvoir comme elle en avait envie.

Elle laissa son paletot sur une chaise pour enfiler la broigne de cuir qu'elle avait hérité de sa mère. Sans manche, descendant jusqu'à mi cuisses et ouverte sur les hanche, elle était renforcée par des écailles de cuir bouilli. Elle renoua le baudrier de son épée autour de sa taille et descendit rejoindre ses compagnons dans la grande salle du Canard Laquais. Ils devraient moins boire que les jours précédents, mais qu'importait, l'ivresse des combats à venir remplacerait l'alcool. Ils avaient hâte, tous d'en découdre. Elle un peu moins. Non pas que les combats lui fassent peur, elle y était rompue autant sur mer que sur terre non … son inquiétude était ailleurs, vers Lui … Elle ressassait ce qu'il lui avait dit quand il se laissait aller à son côté le plus sombre, quand Edgar avait pris le dessus ... Ces pensées l'occupaient. Elle savait que, à moins d'un miracle, elle n'aborderait pas les combats l'esprit libre. Mais ils arrivaient, il fallait se concentrer là dessus. Boire un peu, pas trop histoire de chasser ces pensées ... Après tout, ils arrivaient, mais pas tout de suite.

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...abygail...
[ Les Crocs du Basilic II - Pas trop loin de La Mandra ]

La vieille, arrivé en ville angevine...

Croyez le ou non. C'est vide, mort.. déjà ?? On vient juste d'y poser le pied! A force d'attendre, l'efficacité se fait toute seule...
Une pauvre âme esseulée s'est pris l'armée, une contre tous! La pauvre quand même, outch, ça a du faire mal! Abygail, a un petit remord... Espérant qu'elle y était -un peu au moins, un geste, une pensée, une once d'idée- pour quelque chose.
'fin bref, ils sont là! L’encas était légers, les angevins... bah, sont, lâches ils se sont tous attroupés au centre... laissant les pauvres villes au alentours perdues dans leur campagne... Rha! L'est belle l'indépendance! Je vous jure!


Cette nuit..

Campement établi, aujourd'hui nous sommes installés en ville!
Toujours plus triste que malheureux, certains qui avaient crié aux "Royalos" bah on les voit à peine.. juste des pancartes qui tiennent a peine sur le devant de leur tavernes criantes d'indépendance stupides des panneaux interdisant aux "françois" d'entrer... une autre des chiens.. ben tiens donc, sont louches ici!
Et au détour d'une rue, Voilà la raison qui parle, une taverne pour le roy! "ça va les faire ch***" qu'il a dit! Héhé oui ça va faire tache parmi leur autres graffitis!

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Eusebius_
[ Armée Ducale Empodio - Campement ]

Debout sous la tente de commandement je regarde mon ordonnance entrée peu de temps avant. Généralement ses questions ou informations concernaient l'intendance, le moral des troupes, les soucis d'équipement. Sans oublier sa propension à me rappeler mes tâches de Bailli qui m'attendaient au château. Comme je traine de plus en plus à les faire il est de plus en plus souvent sur mon dos à ce sujet.

Avoir les deux postes de Capitaine et de Bailli en temps de guerre c'est tout sauf du repos. Et en prime je commande l'armée ducale. Pour un premier mandat, suite à une curiosité mal placé et un coup du sort des élections, j'ai récupéré un duo de postes des plus prenant. Heureusement cela restera un accident de parcourt, pas prêt de re-fouttre les pieds dans un conseil ducal moi. Et si l'envie saugrenue me reprends je peux compter sur ma blonde Stea pour me botter le cul. Tête de mule que je suis j'aurais dû l'écouter un peu plus…

Je secoue la tête et regarde l'homme danser d'un pied sur l'autre. Il peut être inquiet de mon humeur car l'attente des escargots royalistes me tape sérieusement sur le système et bien que surchargé de travail, et d'études approfondies en anatomie la nuit venue, ne pas les voir arriver et devoir gérer chiffres, administratif et autres joyeusetés vire mon humeur à l'aigre. Ou alors inquiet car ne sachant par où commencer la liste des problèmes…

Et de me poser à l'entrée de la tente en regarder le campement. L'armée ducale Empodio se compose aux trois quarts de civils. Les Angevins ayant répondu en masse et bien qu'ayant dû quitter leurs villes pour la capitale ils étaient là. Ils avaient intégré les rangs et tenaient bon malgré que c'était une première pour la majorité d'entre eux. Cependant, ils avaient une bonne raison de se battre : défendre leurs terres et ses valeurs. Alors ces hommes et ces femmes s'adaptaient à la vie sous les drapeaux en attendant de pouvoir enfin participer à la raison de leur venue icelieu.


Bon on ne pas y passer la journée. Quel est le problème le plus important ?
Euh… en fait je n'ai qu'un réel gros soucis à vous transmettre.
Vrai ? C'est une blague ? Après arrivée des Royalos en terres d'Anjou les problèmes se régleraient d'eux-mêmes ?
Ah non là vous rêvez Capitaine.
Dommage. Bon vous avez perdu un tonneau de vin d'Anjou ou on a caisse de légumes filandreux de trop encore ?
Non. Par contre on a reçu cette myrboise saumuroise non répertoriée.
Tsss


L'Amiral aurait-il passé commande d'un petit remontant perso ? Il aurait du faire demande officielle ou mieux surveillé son livreur.

Bon si c'est pas réclamé vous distribuez.
Bien et sinon pour cette demande de seaux...
De seaux ?


Un regard surpris de ma part car là franchement je vois pas…

Oui un soldat réclame que tous aient un seau. Plus pratique au vu de l'épidémie actuelle et du nombre de malade.
Les récipients actuels divers et variés qui ont été détournés à l'usage des malades suffisent amplement… Sans compter les buissons. On a plus important à fournir que des seaux aux hommes. Épées, boucliers, casques, pièces d'armures, bouffe, soins... Enfin vous savez.
Certes mais il n'a pas apprécié qu'un de ses compagnons de section ai vomi sur le feu… où grillait son maïs.


Je me frotte les tempes en soupirant.

Dans ce cas redonnez lui son maïs perdu et que les malades soient priés d'éviter de viser les feux de camps.
Dites c'était pas ça le plus important ?
Je crois que si.


Regard mauvais.

Vous, faites gaffe vous allez pas vivre longtemps sinon. Bon sur ce je vais faire un tour.
Ah attendez j'ai courrier pour vous. Enfin pour le Bailli.
Pile des "courriers à traiter avant ce soir… si j'ai envie".
Il y a aussi celui de l'artisan pour le cadeau de votre compagne.
Souci dans le délai ou l'exécution de l'ouvrage ?
Non, a priori.
Alors même pile.


Et de fixer mon épée, remise par la duchesse en personne lors de ma prise de fonction en tant que Capitaine d'Anjou, avant de me diriger vers la sortie.

Et j'ai un autre courrier d'un soldat sur comment se nourrir quand on est malade.
Vous savez écrire et connaissez la réponse ?
Oui Capitaine.
Au boulot.


Alors que je pose un pied dehors me demandant où j'allais pouvoir trouver occupation pour me détendre.

Et pour le remplacement des instructeurs militaires malades j'écris à qui ?

Demi-tour. La mandale en pleine poire de mon ordonnance est pas loin mais il peut encore me servir, heureusement pour lui.

Vous êtes pas croyable vous… Donc on a instructeurs malades et recrues civiles à entrainer ?
Oui c'est ça.
Et vous pouviez pas le dire avant ? C'est pas que mais vont devoir défendre chèrement leur vie sous peu. Pensez-pas que le problème de seau c'est secondaire non ?

Je m'en charge. Remplacez-moi en tant que Bailli tient, enfin pour les trucs simples de paperasse.
Mais je suis un soldat.
Et moi je suis quoi ? Un comptable vous croyez ? Pas le moins du monde. Et évitez de m'énerver.


Sourire aux lèvres je file direct au lieu du campement qui a été dédié à l'entrainement. Une fois sur place j'avise un groupe semblant attendre.

Alors parait que vous avez besoin d'un instructeur… d'un partenaire d'entraînement… d'une cible pour passer vos nerfs ? Je suis votre homme pour tout ça.

Ras le bol d'attendre, de faire de la paperasse… Et de ne pas être là où je me sentais le plus vivant, hors des bras de ma blonde, le champ de bataille… Enfin par Deos cela n'allait plus tarder mais si je pouvais éviter de perdre trop d'hommes cela serait mieux encore.
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Falco.
Armée Ducale Empodio -Angers - Artillerie

Que fait le Capitaine Eusebius?
Il râle et va se défouler en entrainement.
Bien..Démontez sa tente.
Gné?
Toute nos sections peuvent loger à la Porte Toussaint, lui de même.
C'est à quelques minutes du chateau, c'est au sec.
Si nous devons nous déployer au dehors. ce sera rapide.
Démonter sa tente , vous êtes sûr?
Oui , da. Qu'il se repose autrement que dans la boue que nous reservons aux royaux.
Il sera furieux!
Peu importe, il le sera moins aprés bonnes nuits auprés de sa douce pendant que nous le pouvons encore.
Et les couleuvrines?
Couvrez les de la pluie, gardez les attelages à portée. Marquez d'un piquet chaque position sur le bastion...Et trouvez mon écuyer..Et veillez à ce que ma Dame ne manque pas de chandelles, elle va se tuer les yeux à ses ouvrages de comptes.
Et vous?
Je rentrerai à la nuit..J'ai envie d'imaginer nos ennemis occupés à trouver dans les 250 pains par jours à répartir en 6 armées..Prendre nos villes vides était trop tentant, ils ont succombé. Avec de la chance ils succomberont aussi aux Mines..Chaque jours..250 pains..Et un tas de Maîs. ..Oui..J'ai envie d'écouter le crépuscule et sentir le timide printemps embaumer nos glaçis.
Au revoir messer..Démonter la tente, les bougies de la Dame de Chemillé, trouver l'Ecuyer, mettre des piquets,etc...
Filez


Il attend qu'un silence relatif se ré installe pour se déplacer doucement, s'aidant d'une guisarme comme d'une canne blanche.
Retrouver ces fascines séches qui coiffent le talus du glaçis.
Elles font siége assez douillet pour attendre la nuit.
Ne commander à rien sinon une escouade dédiée à une couleuvrine.
Juste attendre que le jeu de guerre arrive à la phase des chocs.
Avoir l'intime conviction qu'ils vont remporter de belles batailles mais que remporter une guerre contre un royaume est mécaniquement plus hasardeux.
Tout cela lui procure une serénité tranquille.
Celle d'un hobereau n'ayant rien d'autre à se préoccuper à présent que d'être bon sous officier.
Angers derrière les murs chante dans les tavernes et copule dans les étages.
Au dehors, en compagnie de sentinelles éparses, Cartel attend un printemps où le Lys se fane avant même de fleurir.

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