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[RP ](public)février 1464 - Creusons la tombe du lys

Enored
[Interlude entre deux correspondants de guerre dans la foule angevine.]

Elle vit l'étonnement dans le regard de son "invité" quand le milicien le lâcha et en sourit intérieurement. La suite l'amusa un peu moins et très vite, l'impatience se fit sentir quand l'invité en question commença un monologue.

Vrai ? Oh, c'est bien chic de votre part ça ! Pour tous ceux qui pensent que les Angevins n'étaient pas accueillants, ben vous êtes la preuve vivante qu'ils se fourrent le doigt dans l'oreille jusqu'au coude !

Ah ouais ... il n'avait rien pigé le pauvre ... L'Irlandaise observait attentivement le type bavard et trempé, fouillant dans sa mémoire à la vitesse grand V, sa tronche lui disait quelque chose mais quoi ... Léger haussement d'épaule et mouvement instinctif de recul quand elle vit qu'il allait la prendre dans ses bras.

Sentant la tension monter chez les miliciens brancardiers elle tendit la main vers eux pour les arrêter sans prendre la peine de se retourner. Elle décrocha rapidement quand Jean se mit à monologuer. Mais quel bavard ... elle chopait des mots par ci par là ... C'est merveilleusement formidable, au final Angers Hum ... mouais ... nan mais là c'est parce que tout l'Anjou est là mon gars ... songea-t-elle en le laissant poursuivre. ça change drôlement de Millau! Millau ? Sourcil arqué et intention reportée sur le bonhomme. Millau ... Grands dieux ... elle n'avait plus entendu parler de cette ville depuis à peu près deux ans, peut-être moins ... léger froncement de sourcil. Coïncidence ?

Et le palabre de continuer ... les gens sont simples Ouep, pas faux ... chouquettes ... aaaaaah les chouquettes de l'Archi ! Elle en avait eu un plein panier pour l'aider à se remettre de sa blessure... rien que d'y repenser mais ... Oui, un tas de courriers... haut comme ça !

Et là, le type trempé avait trouvé le moyen d'attirer l'attention de l'Irlandaise qui se tourna vraiment face à l'homme qui se tenait à ses côtés pour écouter la suite. reçu un courrier destiné au petit roi des béats ... Et la rousse d'esquisser un demi-sourire, plus lui était impossible à cause du joli souvenir laissé par un des potes de son invité-correspondant de guerre, elle devinait la suite. j'ai reçu un courrier de votre maire

Léger, très léger mouvement de tête pour acquiescer, demi-sourire accentué par le rosissement de Jean, car c'était bien lui. Rond comme un chapeau ... Enored retint un rire, rire était douloureux. La présence de son correspondant de guerre à cet instant lui fit le plus grand bien.


Ca alors ! Jean, l'adorateur de chouquettes en chaire et en os et ... trempé comme une soupe ... Si je m'attendais à vous croiser là. Je vous pensais au Mans en train de tenter de soigner vos blessures. Du coup le pigeon que je vous ai envoyé ne vous trouvera surement pas.

Elle laissa un léger silence tomber avant de reprendre.

Vous l'aurez deviné ... c'est avec moi que vous avez correspondu. Je suis l'auteur du courrier égaré.

Et la rouquine de le dévisager franchement cette fois. Elle le connaissait ... ou pas. Jean ... Jean ... elle avait bien connu un Jean vaguement mais n'en était pas certaine. Elle n'avait pas la mémoire des noms et son arrivée fracassante à Angers n'avait rien arrangé. Le coup qu'elle avait pris sur la tête avait définitivement emporté une petite partie de ses souvenirs et la fatigue s'accumulant son esprit n'était peut-être pas aussi aiguisé qu'en temps normal. Sur les deux dernières nuit elle avait du dormir ... trop peu. Rha bordel ! Connaissait ... connaissait pas ... Si elle avait du mal à assembler ses idées peut-être que lui saurait ... ou ne saurait rien parce qu'elle le confondait sans aucun doute avec quelqu'un d'autre.

Elle en avait croisé du monde par là bas ... à Millau ...

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--Cmyrille.
Il semble bien que c'est la fête. Et du coup il semble bien que personne ne se soucie de lui pour le moment. Et surtout il semble bien qu'il n'est pas près de les avoir ses grillades. Et pour le rosé, ce sera quand le Roy reviendra avec 10 armées sans doute. Et il a eu beau gueuler comme un putois que personne ne touche à sa femme, personne ne l'a écouté. Et il a un trou dans l'pied !
Oui, journée pourrie...

La bourgmestre s'étant donc dégagée de son étreinte et le grand machin barbu n'ayant pas daigné porter son attention sur lui, il se retrouve donc avachi sur sa civière, à quelques centimètres au dessus du sol, et quelques dizaines de centimètre sous les jupes des filles, prêt à se faire piétiner par une foule de groupies déchainées à la vue de leurs troubadours préférées. Situation inconfortable quoique présentant un petit avantage, vous en conviendrez. Non je ne parle pas des jupes. C'est qu'en fait, étant déjà au niveau du sol, ou presque, il n'a qu'à rouler sur le côté pour s'extirper de la civière. Ce qu'il fait. Moment parfaitement choisi pour se rendre compte que le sol, c'est plus dur et inconfortable qu'une civière. Mais maintenant qu'il y est hein. Alors il commence à ramper, s'aidant de ses deux bras et de sa jambe valide. Et il remonte le courant, agrippant parfois une cheville pour accélérer le mouvement, poussant sur un mollet pour compenser le fait qu'il n'a qu'une jambe utile.

Bon, au bout de quelques mètres, il commence déjà à en avoir marre. C'est pas que les rues de la capitale soient mal entretenues, non non, mais ramper dans l'herbe, c'est quand même plus sympa que dans les épluchures de légumes et le crottin de cheval. Alors il ramasse son courage avec ce qu'il peut, pousse sur les bras et se redresse tant bien que mal.

Sauf que un gars qui clopine, avec un trou dans le pied, en remontant le courant de la foule, tel un saumon fendant les rapides, ça passe pas franchement inaperçu. Il aperçoit à quelques pas de lui un crotteux avec les dents pourries qui porte une cape maronnasse à peu près aussi malodorante qu'un troupeau de bretons. Oui un angevin comme les autres en fait. Et il se dit qu'il a la bonne idée. Lui piquer sa cape pour se fondre dans le paysage. Quitte à abandonner femme et belle-sœur à la vindicte populaire. De toute façon, la première l'a abandonné pendant trois ans, ça lui fera les pieds. Et la seconde ben... C'est Mahaut, donc on s'en fiche.

Il se rapproche donc aussi discrètement que sa démarche le lui permet. Donc oui, pas discrètement du tout. Il lui colle un taquet dans la mâchoire, histoire de vérifier la santé buccale du personnage et lui arrache vivement le bout de tissu tout déchiré qui lui sert de cape. Il lance alors un regard à droite, puis un autre à gauche, vérification simple du principe de discrétion : "Si on ne me regarde pas, c'est que je ne suis pas là". Bon là c'est un peu raté. Généralement un début de bagarre dans une foule, ça passe pas inaperçu. Alors d'un mouvement ample digne d'un césar ramassant sa toge, il s'enveloppe dans la cape et.... DIIIIISSSSPARITIOOOOONNNN...
Alatariel
[Angers, Taverne du canard laquais]

A la fin de la bataille, la baronne avait toujours avec elle la praline ordonnée curé. La question fondamentale était : qu'est-ce qu'elle allait faire de lui. Parce que le bougre est du genre braillard et est en prime malade comme pas deux. C'est d'ailleurs la fin d'un mythe les poneys roses ne pètent pas des paillettes quand ils ont la courante.

Son dernier otage était l'amant de la femme de son compagnon. Elle pensait faire moins compliqué, mais elle avait tord. Alors que le zouave était libéré pour aller se vider loin des narines sensibles du Bois doré, la baronne avait tenté sans succès de tuer des royalistes. Hélas, les royalistes avaient détallés comme des lapins et elle avait manqué tous ses coups.

Le retour au Canard laquais, taverne municipale où la Penthièvre avait établit ses quartiers, était donc sous le signe de la grogne malgré l'euphorie générale et mérité. Lotx fut envoyé dans une cave ou se trouvait le pinard, pieds et mains liés le temps que la baronne reprenne allure de couturière des rois.

Restait maintenant à lui sous tirer à qui il fallait envoyer la rançon ou si il fallait juste le pendre. Deux buses l'aidèrent à monter le bougre à l'étage. Tout son arsenal de torture était prêt et étalé prêt d'elle. Des rubans de soie, aiguilles de toutes tailles, ciseaux à broderies couteau à amincir le cuir, pinces diverses pour sertir la verroterie et surtou une collection d'alcool : prunes, mirabelle, coteau du layon et un alcool de bois.


    - Vous avez fauté, mon père. Vous avez gravement fauté. Il y a des choses avec lesquels on ne peut pas badiner. Je suis connu pour ma grande mansuétude, qui est une valeur aristotélicienne. Mais ça... Ralala, si vous saviez dans quel pétrin vous vous êtes mis...


La baronne prends une paire de ciseau à broder en or, et joue avec.
    - Savez-vous qui je suis ? hmmm ? Non, évidemment. Cela donne des leçons vestimentaires mais ça ne connait pas ses basiques. Le royaume de France ne mérite vraiment plus mon talent...


La baronne prend un premier verre de coteau du Layon. Doux et sucré, couleur d'or, le breuvage est un délice après la bataille.

    - Mes créations valent l'indépendance d'un duché et ce qui reste du Lys n'a pas même pu se payer mon art. Je suis la Couturière de roi, celle qui fit comprendre au reste du monde que la couture était un art. Une petite robe noir cousu par une catin bourguignonne n'est qu'un vulgaire bout de tissu. Une petite robe noir cousu par mes soins, ah ça ! c'est de l'Art avec un grand.


La baronne se penche vivement vers son prisonnier. Elle sent le chèvre-feuille, la rose et le sucre du coteau du Layon.
    - Pour avoir dit que je ne connaissais pas mon affaire, vous devriez mourir étouffé dans une des cagoules cousu par le Vicomte de Cravant. Hélas, les temps sont rudes et je ne peux pas me permettre ce genre de fantaisie. A la place, vous serez torturé et rançonné.


La baronne pose les ciseaux et prends une épingle fine et délicates. En argent, avec en bout une petite perles de verre. Elle attrape la main du curé et pique la pulpe d'un doigt. Une toute petit goute de sans perle délicatement.
    - Des doigts si délicats... se serait dommage de les abimer n'est-ce pas ? Alors comme ça vous êtes Evêque ! Vous venez d'où ? hmmm ? Votre évêché doit être assez riche pour payer draps de pourpre... La couleur n'est-elle pas réservée aux évêques ?

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Lotx.
Bien des siècles plus tard, un historien hautement controversé, présenterait une hypothèse à la fois originale et novatrice sur le déroulement de la guerre d'Anjou. Les travaux évoquaient l'existence d'une personne dont les récits historiques avaient, étrangement, soigneusement évincé le nom et chargée du ravitaillement des armées royales. Cette personne aurait été atteinte d'une courante propice à vous décoller les entrailles qui revenait de manière chronique. À travers le ravitaillement en nourriture, toutes les armées auraient été contaminées et contraintes de déserter en plein milieu de la guerre pour trouver en détresse un petit derrière de buisson. L'universitaire dont il était question ferait connaître sa thèse sous le nom de "l'abruti contaminé" et serait proie à de nombreuses critiques et autres controverses, cette version était sans doute peu probable. Toutefois, elle expliquait bien la volatilisation mystérieuse des armées royales en plein milieu de bataille.

Mais revenons-en à notre histoire.
Pour Lotx, il fallait être honnête, l'entrée à Angers n'avait pas été aussi glorieuse qu'attendue. Elle n'avait même pas été glorieuse du tout en fait. Il y avait eu, évidemment, ces déboires gastriques qui vous sapaient quelque peu toute la classe du personnage. Et c'est alors qu'il avait trouvé un joli buisson d'aubépines à utiliser comme papier d'aisance qu'on était venu le cueillir. Inutile de dire que l'autoproclamé héros de guerre n'était pas dans la position la plus confortable pour opposer une quelconque résistance et avait simplement rendu bruyante la formalité de sa capture.


Naaaaaaaaaan ! J'suis trop beau et intelligent pour mourriiiiiiiiiiiiiir ! Prendez plutôt Myrmizle, il est même pas noble lui ! J'veux paaaaaaaaaaas.... euh... va falloir qu'on s'arrête et trouve un bosquet là, assez vite !

Ce raffut incessant stoppa net lorsqu'on le balança dans le sous-sol d'une taverne. À cet instant, le prêtre se fit la réflexion que, bon, tout bien pesé, la situation aurait pu être pire. La collection d'alcools présente en cet endroit était prompte à faire pâlir un truchmachinchosiste de grande piété. Et si la perspective du supplice de l'eau l'avait fait pâlir, étrangement, celle du supplice du coteau de layon semblait vachement plus attrayante.

Nanmé 'ttendez, j'ai jamais dit que z'y connaissiez rien, j'ai juste dit que vous aviez aucun goût c'est t... AÏEUUUUUUUUUH !MAIS Z'ÊTES COMPLÈTEMENT FOLLE ?! Vous viendez d'attentationner à la vie d'un authentique prêtre aristotélicien ! Le Très Haut y va me venger ! Le Très Haut y va vous maudire et vous refiler des varices et des verrues plantaires !

Le nabot fulminait, un doigt si joliment affiné par tant d'années d'oisiveté. Un doigt de quasi-princesse !

Parfaitement j'suis évêque ! J'suis même "à ça" d'être pape alors faites 'ttention hein. Si vous continuationnez je... je... je vous débaptise ! Et vous serez obligée de vous retaper une cérémonie et même une PASTORALE ! Alors faites gaffe hein, je n'reculationnerai devant rien !

La bureaucratie Romaine n'était-elle pas une arme des plus efficace pour menacer les gens ? Devoir refaire une pastorale et une cérémonie, brrr. Cependant, il restait une chance pour qu'elle soit apostate. Une chance élevée dans la mesure où elle venait de capturer un prélat.

Et aussi... J'enverrai les témoins d'Aristote frapper à votre porte tous les dimanches matin pour vous apportationner la Bonne Nouvelle ah ah, et vous seriez bien embêtationnée !

Bon il se battait avec ce qu'il pouvait quoi... son ravisseur semblait, pour une raison inconnue, étrangement intéressée par la nature et la richesse de son évêché. Le poney n'y flaira évidemment pas tentative d'évaluation de montant de rançon mais simple et banale curiosité.

Périgueux, vous connaissez ? S'joli en cette saison, et puis y a des truffes et des coteaux Bergerac. Aaaaaah, les coteaux Bergerac. Mais étrangement, depuis que j'suis à l'épiscopat, les dépenses du diocèse ont augmentationné de cinq mille huit cent trente pourcent. Alors que pourtant j'ai aboli toutes les dépenses inutiles du genre l'aide aux pauvres, les cérémonies religieuses et tous ces trucs. Y reste juste les frais liés à mon train de vie de modeste évêque quasi-pape-quasi-princesse !

Il y eut une courte pause et puis...

Vous... vous allez tout de même pas... me... me forcer à vider toutes vos bouteilles d'alcool hein ? Monstre !

Ben quoi, ça se tentait !
_mahaut_
Une chose bizarre, l'autorité. Des fois, vous demandiez un truc, et vous l'obteniez. Des fois, non. Il avait suffit que l'archichouquette demande qu'on la dépose au sol pour que ce soit fait. La brune fit ce qu'elle put pour retrouver tout honneur, à savoir lisser sa robe et remettre ses mèches de cheveux en place avec un mini-peigne de combat.
Quand l'archichouquette suggéra qu'on lui pelote les seins, elle leva le mini-peigne de combat. Et là aussi, l'autorité, ou les arêtes très pointues du peigne firent leur effet : les mains restèrent là où elles étaient.
Gardant bien à la main son peigne rose, Mahaut écouta le brouhaha ambiant. Des chansons. Quelqu'un qui braillait son nom et celui des poneys, des angevins en manque de repas, une discussion chapeautesque à base de fourrures. Rien que de très normal.
Elle fit un pas en avant. Puis un autre. Coincée par la foule, elle essaya d'avancer en poussant de son épaule. Vue sa taille, elle appuyait très vicieusement sur l'estomac des gens, ce qui n'est jamais une bonne idée quand ceux-là sont en manque de repas.


- Aie !
- Poussez-vous je vous prie, je n'y vois rien.
- C'est la béarnaise, non ?
- Si elle est avariée ça peut rendre aveugle, je vous l'accorde, mais c'est rare quand même. Et personnellement je l'attends encore la béarnaise.
- C'est pas vous ?
- Moi ? Je suis Périgourdine, merci bien. Le foie gras, toussa...
- Les truffes !
- Oui ? Ah non, pardon, j'ai cru que vous nous appeliez. L'habitude. Oh, regardez, c'est ma soeur dans le tonneau.
- Elle est périgourdine aussi ?
- Juste ciel, on ne peut rien vous cacher ! Je comprends mieux pourquoi vous avez gagné la guerre, votre supériorité intellectuelle ne fait aucun doute. Bien qu'à vrai dire elle soit angoumoisine à la base.
- Angoumoisie ?
- Ouiiiiiii, moi aussi je l'ai déjà faite celle-la ! Quel délicieux pays. Et quel sens de l'accueil... En revanche je ne vois toujours rien, vous ne voudriez pas vous agenouiller, des fois ?
- Non.
- Et si je vous mets mon peigne rose dans les côtes ?
- Votre quoi ?
- Mon peigne. Rose. De combat.
- ELLE A UN PEIGNE !
- Raaah, j'envie votre système universitaire, on sent une réelle maîtrise de votre hémisphère droit.
- ROSE !
- Raaah et du gauche aussi ! Aristote, nous sommes cuits.
- FOUTEZ LA DEHORS ELLE EST CONTAGIEUSE ! REGARDEZ L'ARCHICHOUQUETTE ! ELLE EST ROSE AUSSI !
- Ah oui, je vois ce que vous voulez dire. Je trouve personnellement que ça lui va très bien, non ?
- ELLE EST ROSE, ELLE EST ROSE !
- Oui enfin je distingue une touche d'indigo, sans vouloir vous contredire. Autant vous maîtrisez l'observation générale et la déduction logique, autant vous semblez avoir du mal dans la simple désignation des couleurs, c'est étrange... Je le dirai à l'Etat Major, tiens, la prochaine bataille, on la joue à "et ça, c'est quelle couleur ?".
- FAITES GAFFE, C'EST CONTAGIEUX !
- Oui, c'est vrai, là où on passe, le bleu trépasse, je le dis toujours.
- FOUTEZ LES DEHORS ! VITE !
- Ecoutez, gardez le sens des proportions quand même, ce n'est qu'un peigne.
- DEHORS, L'ETRANGERE !
- Ben, et la béarnaise ? On la mange pas ?
- DEHORS !


Le mouvement de foule reprit et la brune fut poussée devant la porte par laquelle elle était déjà passée. Dans un sens, puis dans l'autre, puis de nouveau, dans un subtil mouvement de marée, chose n'étant sûrement pas pour déplaire au guyenno-breton.
Son peigne toujours à la main, elle freinait des quatre fers pour rester dans cette si jolie ville mais le sentiment anti rose semblait sans limite.


- Mais enfin c'est absurde, comment voulez-vous que 3 péquenots roses puissent vous empêcher de rester bleu ? Ou gris ? Ou taupe, c'est joli aussi, le taupe. Un peu triste mais...
- Dehors ! On prend pas de risques ! C'EST LA GUERRE, HOQUET ?
- Oui mais enfin c'est idiot, on est désarmés, que voulez-vous qu'on fasse de mal ?
- DEHORS !
- Mais enfin vous être des centaines, si on bouge un doigt vous nous le coupez ! Vous ne risquez rien !
- ELLE EST ROSE !
- Ah oui. Oui, je comprends. Notre supériorité colorifère est indéniable.
- ON POURRAIT FINIR PAR LE DEVENIR !
- Houlà, oui, ce serait très grave. Non mais je comprends. La guerre, oui, mais le camaieu, non. Vous avez raison, c'est plus sage de nous séparer avant que ça devienne trop douloureux. Je vous laisse mon peigne ?
- ELLE A TOUJOURS SON PEIGNE !
- Raaaah, je dirai à Roudoudou de mettre en place des écoles de constat sur le modèle angevin, c'est vraiment redoutable. Je... Je...

Avant même de réussir à placer un dernier argument, la brune se retrouva dehors, la porte se refermant derrière elle. Drôle de guerre. Elle était otage, elle était friquée, et elle était dehors.

- N'empêche, on gardera nos écoles de gestion des otages, ça rapporte plus.


Elle se redressa et attendit qu'on renvoie le tonneau avec sa soeur. La connaissant, il suffirait d'attendre juste quelques minutes. Elle s'assit sur un corps recouvert d'un bouclier et se cura les ongles (sauf celui atrocement mutilé bien sûr).

- Drôle de guerre, quand même. On va dire qu'on a gagné, hein. On est entrés et on est ressortis vivants. C't'un signe qui ne trompe pas. Dommage, j'aimais bien ses chaussures.
Jean.jakou
[Jean Bon et l'Irlangevine, un peu avant le ras-de-marée anti-rose]


Loin de l'Histoire avec un grand H, celle qu'on trafique parce qu'il y a décidément trop de glands sur la frise chronologique...
Loin donc, de toute considération historique...
Et loin d'ailleurs, de toute considération éthylique, ou gastrique, ou ce qu'on voudra en -ique...


Jean avait retrouvé Enored, et Enored avait retrouvé son correspondant.

Le Guyenno-Couillon se tourna tout-à-fait vers Enored, le sourire jusqu'aux oreilles et l'envie de la prendre dans ses bras qui le démangeaient à nouveau. Ainsi donc, c'était elle sa correspondante !


Ah ben oui, c'est moi, Jean. C'est que j'ai quitté le Mans dans un tonneau pour essayer de trouver ma délégation chouquettes. Et je la retrouve avec vous, en train de bateler avec l'Archichoupette !

Il désigna Mahaut, et la civière de Myrmylle.

Roger... ROGER ? Ben il est où Roger ?

Avait-il seulement rêvé la présence du sucrétaire ? Tout était possible... Ou alors ce dernier avait profité de la confusion générale pour prendre la poudre d'escampette, allez savoir ! Il reporta son attention vers sa correspondante, qui à bien y regarder ne lui était pas complètement étrangère. Mais où diable l'avait-il déjà vue ? Tout en réfléchissant, le moulin Guyenno-Breton continua à brasser les paroles.

Eh oui, si vous m'avez envoyé un pigeon au Mans, ben il a dû tomber entre les griffes de l'imbécile qu'on m'avait infligé à l'infirmerie. Vous vous rendez compte, il a osé manger les chouquettes de l'archiduchesse !

Mais où avait-il vu ce minois, moins la cicatrice qui lui barrait la joue et qui, de ce qu'il pouvait en juger, lui l'expert es cicatrices à force d'en récolter stupidement ?

Je ne sais pas ce que les Angevins trouvent au Mans quand ils vont en villégiature dans leur château, mais c'est d'un ennui ! On se croirait dans le Limousin, mais en plus Domaine Royal. Ou à Millau en été... Oh !

Ding !
Il venait de se souvenir de leur vraie première rencontre. Dans un autre lieu, une autre vie, alors qu'il allait à Toulon pour embarquer sur un navire et devenir marin comme papa. Il s'écria, délicat comme à l'accoutumée :


Mais vous êtes la Vénus de Millau !

L'oreille devenue rouge et confus par son cri de surprise, il demanda plus doucement, et donc plus discrètement :

Ei...Eireen, c'est ça ?

Et soudain, un mouvement de foule. Et Jean, de regarder, ébahi, qu'on emmenait de force le reste de la délégation (Mahaut, quoi), hors des murs de la ville.

Eh ! Mais partez pas sans moi : je venais vous chercher !

Il se tourna vers Enored.

Non mais vous vous rendez compte ? On vient les chercher et ils se barrent ! Bon, emportés par la foule, mais tout de même ! Tss !

Il aurait été un peu plus âgé qu'il aurait dit que tout se perdait, té, ma bonne dame !
_________________
Jean II dit le Discret
Coq du Vin d'Anjou
Enored_
[Interlude Irlangevino-guyenno-breton ... suite ...]

L'Irlandaise dévisageait toujours son correspondant de guerre. Millau ... ça ne pouvait être que là. Il parlait de naviguer... Bon sang ça remontait à ... une autre vie en fait, celle où elle pouvait utiliser son nom sans se poser de question. Maintenant qu'elle était en Anjou, qu'elle avait compris la "philosophie" du duché, elle pourrait sans doute le retrouver, reprendre son identité sans risque.

Elle réfléchissait tout en écoutant Jean parler sans vraiment l'entendre jusqu'à ce qu'il s'exclame un truc qu'elle n'avait pas entendu depuis ... des années.

Mais vous êtes la Vénus de Millau !

Un sourcil arqué ... puis l'autre qui vint rejoindre le premier ... puis un sourire. Jeannot ! Mais bien sûr ! Comment avait-elle pu l'oublier ! L'espace d'un instant elle chercha dans sa mémoire le pourquoi du comment de la Vénus de Millau ... Ca restait flou ... Jeannot ... nan avec Alaric ils l'avaient surnommé autrement ...


Cap'tain Jack !

Mais oui ! c'est ça Cap'tain Jack ! ils s'étaient moqué de son envie de devenir marin comme son papa ... Soirée mémorable en taverne où ils avaient tous fini ivres morts et ...

Ei...Eireen, c'est ça ?

Replongée à l'instant présent l'Irlandaise. Bordel, en si peu de temps entendre son prénom de deux personnes différentes ... Et si la première fois elle aurait étripé celle qui l'avait prononcé, à présent ... elle avait beaucoup réfléchi et ... il était sans doute temps de reprendre son identité, aussi ne chuchota-t-elle pas.


C'est bien moi, cap'tain Jack ! Je suis Eireen !

Un léger sourire se dessina sur ses lèvres. Bon sang, se l'entendre dire à voix haute ... après tout ce temps ...

J'ai pris le nom de ma mère un temps ... c'est un peu compliqué ...

Elle se souvenait à présent parfaitement de Jeanjakou. Jeune homme un peu maladroit, un peu dérangé, pas forcément seul dans sa tête, mais bien sympathique. Et Eireen de sourire à Jean qui avait subitement changé de sujet et d'attraction. Il était comme ça.

En effet ! une aventure en tonneau un peu humide pour retrouver ces dames qui semblent vouloir se carapater sans toi !

Oui, non parce que bon, à l'époque ils se tutoyaient. Un coup d'oeil vers la civière ... vide ... merde les grillades prenaient le large !

Dis ... toi aussi tu aimes le ... enfin cette couleur là ...

Et l'Irlandaise de désigner la robe de l'Archichouquette.

Nan, parce que c'est ...pas une couleur ... bref ... J'aurais bien évoqué le temps où tu voulais t'embarquer en buvant un coup mais ...

Mais comment ce jeune improbable marin avait-il fini parmi les royalistes ? Trop de questions, trop d'interrogations, trop peu de temps ...

... mais je suppose que si ces dames sont emportées par la foule tu vas suivre le mouvement? Fichtre ! V'la que je cause autant que toi !
_________________
Jean.jakou
[Heyo, Captain Jack !]

Eireen l'avait reconnu. Mieux, elle s'était souvenue du surnom qu'ils lui avaient donné, elle et son inséparable - comment s'appelait-il déjà ? Alaric - au cours d'une soirée mémorable (la seule à Millau) où ils avaient fini les tonneaux de picrate.

Cap'tain Jack... Darkness !

Il lui fit un clin d'oeil et rit à son tour. Ils étaient plus jeunes, insouciants peut-être. Lui, en tout cas, n'avait pas changé, ou très peu. Son souci principal au cours de cette drôle de guerre avait été de ne pas déserter pour aller pisser sur les tapis du Louvre et dire leur fait aux locataires de certains Offices royaux.

Tu te souviens, on avait ajouté Darkness pour faire "pirate". Bah j'ai fini sur une caraque de guerre, et le proprio l'a mise au service de la Royale. Et on a joué du canon, mais sur des pirates... artésiens je crois. Ahem !

Il soupira. Les heures passées sur le pont à se demander si le capitaine et son second savaient lire une carte. Si les deux chefs ignoraient vraiment qu'un lapin était un porte-malheur à bord...

Jean se tourna vers l'Irlangevine. Deux ans. Il chercha brièvement dans la foule la présence du grand brun qui la suivait partout. Il haussa un sourcil interrogateur mais n'osa pas poser la question qui fâchait. Il avait certes toujours eu son pet au casque, mais pas au point de ne pas avoir compris que les deux compères exerçaient alors un métier... particulier. Au lieu de ça, il retira son foulard rouge et le montra :


J'ai quand même fini par acheter un foulard rouge de "pirate".

Il rit légèrement en retournant aux raisons pour lesquelles il était à Angers : la délégation chouquettes.

Je crois que c'est à cause de la couleur ro... mauve ! Vous avez un problème avec ça on dirait. Un point commun avec certains Royalistes, je le crains.

Aimait-il cette couleur ?

Je rêve d'avoir un gilet ro... mauve à pois verts, oui. J'ai fait les marchés, mais c'est horriblement cher pour la qualité proposée. Mais j'en aurais un un jour, j'en aurais un !

Devait-il suivre le mouvement ? Ou rester et ne jamais partir ? Il voulait tellement discuter, avoir des nouvelles d'Eireen, mais... Mais la délégation...

« Royalo Go Home !
- Le rose c'est moche ! »


On a tellement à se dire, si peu de temps...

Un gamin passa par là et le désigna du doigt.

« C'est un espion ! C'est Jean Bon, le double-zéro au service de Sa Majesté !
- Hein ? »


Des regards haineux se posèrent sur lui. Pas le choix, il devait y aller. Il s'excusa auprès d'Eireen.

J'ai pas le temps, leur esprit glisse ailleurs !

Il lui fit signe qu'il lui écrirait et se mit à courir. Il évita un coup de couteau en balançant un œuf à son agresseur, se retrouva nez-à-nez contre un lutteur grec et lui asséna un coup de poêle à frire sur le crâne, grimpa sur le toit d'une chaumière pour échapper à une famille de canards et fit des pirouettes pour esquiver les pigeons, sauta dans une ruelle où un poney attendait le retour que son propriétaire ait fini de picoler à la taverne. Ni une ni deux, hop ! Jean-Radinou grimpa sur la monture, piqua des deux, fonça droit vers la petite porte de service qu'il avait repéré quelques jours plus tôt, faillit rayer ses bottes et ajouter un peu de sang au linteau. Puis, certain d'avoir semé la compagnie, il rejoignit Mahaut qui comptait les points.

- Drôle de guerre, quand même. On va dire qu'on a gagné, hein. On est entrés et on est ressortis vivants. C't'un signe qui ne trompe pas. Dommage, j'aimais bien ses chaussures.

Jean mit pied à terre et flatta l'encolure de la bête qu'il venait, ne mâchons pas nos mots, de voler à un Angevin qui ne lui avait rien fait.


Ils n'aiment pas les couleurs qui flattent le teint. Et en plus ils m'ont pris pour un espion. Dommage, j'avais retrouvé une connaissance là-bas.
_________________
Orka
[Et pendant ce temps là, on stage, Festival Loire en Scène ]

Les bras en l'air, Ork savourait son succès. Un public hystérique, hurlant et brandissant des épées et autres piques, une co-chanteuse reprenant le refrain d'une voix aussi fausse qu'elle.... Finalement la vie était belle! Pis forcément, ils aillaient s'apercevoir qu'ils faisaient une monumentale erreur en la retenant prisonnière à l'insu de son plein gré. Une star comme elle, et la nièce préférée du roy en plus! L'adrénaline retombant, elle regarda un peu plus en détail la foule amassée autour d'elle...... Finalement, ils avaient l'air enthousiastes, mais pas pour les bonnes raisons. Puis un cri fusa


-- BOUFFEZ-LA ! Y'a plus à manger sur elle !
-Ha mais oui mais nan... Je suis très indigeste hein! Pis ça risque de tout saloper ma robe, djà qu'vot' dingue m'a piqué mon oriflamme hypra facheune!
-PERSONNE NE BOUFFE MA FEMME ! BANDE DE RACAILLES DE SUCEURS DE CHOUQUETTES !!!
-HAN... SOLEIL DE MES JOURS PLUVIEUX T'ES OUUUUU??? J'te vois pas! FAisez gaffe hein! si vous touchez un seul cheveu de mon breuchingue, il va vous pourfendre! il est super méga dangereux! MYRMILLE T'ES OUUUUUU?
-OH ! Mais c'est l'archisuperchouette en rose, Mahaut en archichouquette et Robert-Eudes en sucrétaire sanguinolent ! YOUHOU ! Je vous avais pas reconnu dans la lumière !!!
-Han! Mahaut? et l'archichouquette est là?? Elle est venue assister au concert? Mais c'est qui le barbichu? On l'connait?
-QUE PERSONNE NE BOUFFE PERSONNE ! Avant, on BOIT ! M'dame Orkange, z'iriez bien retourner au fond du tonneau voir si y a pas une goutte de vin qui traîne quelqu'part ?!
-Ah voilà une parole sensée! Mais je suis formelle, parole d'experte, y'a plus rien du tout dans l'tonneau! vous pensez bien qu'ayant passé quelques heures au fond, il est sec comme... comme.. comme une chouquette sans fourrage hein!
-On les bouffe quand les royalos?
-Ha nan permettez hein! c'pas passque j'suis la nièce préférée du roy que je soutiens tout c'qu'il fait!..; Enfin si.. Enfin nan.. ENFIN C'PAS LE PROBLEME! Moi j'pense qu'il faut oublier la guerre un instant et communier dans la musique, hein! Allez, posez vos épées et prenez vous la main, ANGERS VOUS ETES LAAAAAAAA??



Ben ouais ça se tentait quoi! La baleine inspira un grand coup et remonta sur son tonneau, attrapant Yap par le bras afin de ne pas etre la seule cible, tout en cherchant des yeux ses compagnons poneys dans la foule. Elle avait rêvé ou quoi? Pas de trace de son mari.. Nulle part. Et au moin elle voyait un attroupement autour de sa soeur, qui avait l'air de se diriger vers la sortie de la ville. Mais bon dans ce bordel ambiant, elle ne pouvait être sûre de rien! Et dans ces cas d'extrême urgence, les poneys avaient une devise qui était gravée dans le marbre. Chacun pour sa pomme, et sauve qui peut. le brushing un peu défait, elle composa un sourire éclatant, mit les seins en avant et prit une grande inspiration


-A la demande générale, je vais vous chanter le tube favori de mon mari coucou Myrmille si tu m'écoutes.. BELLE.. Reprenez en coeur avec moi...
Yap.
[Quelques temps plus tard]


-HAAAAAAN !!! J'peux avoir un autographe dites ?!
-Hein ?
-Une confidence m'dame, votre reprise de Belle & Moche du Bossuet de Notre-Dame, putain, c'était de la bombe !
-[...] Ah bah ça, c'était une idée originale de moi hein ! Passqu'c'est moi la compositatrice du groupe.
-HAAAAAN !! J'peux vous embrasser ?
-Euh, va chier !
-Et sur les chausses ?
-Ouais bon...
-Dingue, ma soeur va être trop jalouse quand j'lui dirais que j'ai embrassé une célébrité !
-MAIS C'EST PAS VRAI !
-Attendez partez pas !
-Quoi, ENCORE ?!
-Vous m'le faites cet autographe ?
-D'accord, mais tire toi après hein. J'ai pas le temps pour des conneries pareil. L'Archiduchesse en personne me demande pour résoudre son problème de...de... mocassin ! ET OUAIS MA GUEULE MOI JSUIS PENSABLE !
-Euh, vous voulez pas dire INDISPENSABLE ?!
-T'le veux cet autographe ou merde ?
-Sisisi ! D'ailleurs j'en veux un aussi des deux autres là. Surtout la dame en rose, elle est ENORME ! Quel coffre ! Et ses cheveux... très chatoyant !
-Ah bah ça pas qu'un peu hein, elle rentrait à peine dans l'tonneau !
-En parlant d'tonneau... à la taverne, on s'disait que votre cascade d'la fin là, c'était dangereux hein. On a eu un doute quand on vous a vu que la grosse dame commençait à se barrer en roulant dans le tonneau, avec vous qui courriez après en gueulant. Ca faisait partie d'la chanson ça aussi ? "AU SECOURS UNE ROYALO EN LIBERTÉ & LIBÉRÉE, COMME JE NE L'AI JAMAIS RÊVÉ !" Non mais quelle poésie...
-...
-Et quand les gens ont commencé à vous courir après en braillant, en agitant des fourches et des râteaux ! Putain c'était DINGUE.
-Nan mais tout était sous contrôle hein. Comme on a vu que les gens commençaient à se chauffer on s'est dit qu'il fallait qu'on les impressionnasse ! C'est ça l'talent, mon p'tit.
-Il paraît qu'après ça on a plus jamais revu la grosse dame en rose, en plus. Z'avez raison : entretenir le mystère, toussa toussa quoi. En tout cas si vous la r'voyez, vous lui direz que j'aimerais bien euh, prendre des cours de chant avec elle et son gros... ahem, coffre.
-Moi aussi j'peux t'faire chanter mon p'tit !
-Han ouais ?!
-Tu m'dois 26 écus et 75 deniers pour la causette ; passque s'lon la théorie des utilitaristes, moi Yap, grande représentante des utilitaristes, je...
-HAAAAAN !! C'est... vous êtes "Yap" ?!
-Qui d'autre ?
-ARGGGGGGGGHHHHHH.........!!!!!
-Mais... mais... REVIENS ! MAIS REVIENS BORDEL ! Pourquoi tu cours ?! TU VOULAIS PAS UN AUTOGRAPHE ?!!! Et tu m'dois 27 écus maint'nant ! BORDEL !!! SALAUD ! MARAUD ! CREVARD !!



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