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[RP ](public)février 1464 - Creusons la tombe du lys

Enored
[Aux alentours d'Angers - battue au Royal toutou - ou royal canin]

Une estafilade sur la tronche avait empêché la rouquine de participer aux deux autres jours de combats sur le pont de Cé, elle n'avait pu que regarder les copains s'amuser du haut des remparts. Alors quand son chef avait, à deux reprises, voir trois si on comptait la discussion en taverne, insisté pour lancer une battue au royal canin, ni une ni deux elle s'était lancée dans le truc.

Bon, une battue seule, c'était pas drôle. Mais elle était persuadée que avec le second courrier envoyé par Finn aux membres d'Empodio, d'autres suivraient. Quitte à lancer un appel elle aussi dans le prochain courrier municipal !

Fallait bien tromper l'ennui après la retraite-repli-réassemblement des forces royalistes non ? Bon, certes, elle avait fort à faire entre la mairie et le port, mais tout de même ... un peu de distraction était la bienvenue. Portrait de la royale bestiole en main, la voilà à arpenter les alentours de la ville en braillant.


VOLCAN ! ROYAL TOUTOU ! OU ES TU ?

A gueuler ainsi, elle attirerait, si pas l'attention de la bestiole au moins celle d'autres Angevins à l'appétit aiguisé par l'idée de la future soirée grillades promise par le baron de Durtal.

Rapidement, elle se rendit compte que s'égosiller ne servait à rien. Tenter de pister la bestiole donc ... Observer les traces au sol. Bordel ! Avec la pluie de ces derniers jours le sol ressemblait plus à un marécage qu'autre chose ... alors trouver des empreintes de royales papates au sol ...

Ses déambulations près des remparts n'ayant rien donné, elle poursuivit sa quête du Graal angevin, du Graal canin ? vers le pont de Cé. Nan parce que les Angevins en avaient gros ! Le régime pain/maïs lassait tout le monde, il était de son rôle de bourgmestre de leur trouver de quoi changer leur quotidien.

Bien sûr, l'histoire de bardes de haute volée promis pour accompagner la soirée grillades n'y était pour rien ! Elle faisait ça par pure abnégation ! Personne n'oserait en douter ! Absolument personne !

Bref ... la rouquine filait vers le pont de Cé bien décidée à trouver la royale bestiole se demandant si d'autres la rejoindraient dans sa quête, alors que, au loin des silhouettes s'affairaient sur le lieu des combats.


_________________
Kachina
Les nuits se suivent et ne se ressemblent pas. Certaines nuits sont de sang, d'autres de miel. Certaines heures sont juste à chercher un chien dans les ruelles d'Angers qui ne résonne plus du chant du cor ou des cris des blessés. Les armées du roy se sont cassées le nez au pont de Cé, Niallan pourrait presqu'en faire une nouvelle ritournelle.


- Dites ma bonne Germaine, le commandant offre une prime à qui trouvera ce foutu chien !
- Ma p'tite dame, les chiens c'est pas c' qui manque par ici !
- Dites donc, j'suis pas si petite, et puis c'est pas n'importe quel chien !
- Vous n'êtes point grande non plus, ventre dieu ! c'est quoi , un roquet ? un dogue ?
- Euh, est ce que je sais moi. Finn a dit qu'il est blanc, ça c'est sûr !
- Blanc comme le lys ?
- Bah oui, oui, comme le lys ! Blanc quoi...Tout blanc.


La vieille Germaine, toujours le cul collé au banc de pierre savait tout sur tout le monde, et bien plus encore. Inventant à sa guise parfois, de peur de ne pas être la première à couvrir l'événement du jour. La reine des potins faisait donc grise mine, à l'idée de ne rien savoir de cette histoire de chien.
Et la Brune qui lui menait un interrogatoire serré semblait en avoir ....du chien. Agacée d'être à la ramasse sur ce coup, là, elle lança un regard dédaigneux à Kachi avant d'ajouter :


- Il a un nom c'clébard ?
- Lanfeust....Ah non, Lanfeust, c'est le canard qu'Alaynna a tué à Saumur.
- Nan mais ma mignonnette, arrête t'en donc avec ce canard, on parle chien là, va pas m'mélanger les méninges
- Vulcan ou Volcan je sais plus !
- Il est tout feu ,tout flamme alors ? c'est un chien dressé à mordre la croupe des royalos ?
- Il y viendra, si on le retrouve pour sûr ! Cune le dressera à ça tiens !
- Tudieu, il est à qui ce chien à la fin ? T'vas m'mettre dans une humeur de chien, si tu continues à parler en énigmes !
- Au Roy...Il est au Roy ! Et promener le chien du roy en laisse, crois moi, ça l'fait !
- Impossible, ça Brunette !
- Comment ça impossible ?
- On n'a pas d'roy de par chez nous, ma toute belle ! Pas de roy, pas de maître ! Pourquoi c'te pauvre bestiole en aurait un, lui ?
- Oh foutre dieu, j'vais faire sans toi, ma bonne Germaine ! La bonne journée à toi !

- Nan mais r'gardez moi cette mijaurée, ça arrive comme un chien dans un jeu d'quilles et ça fait la fièrotte ! Allez file va, dévergogneuse !
- Nom d'un chien, la Germaine , t'es qu'une vieille garce !
_________________
Alaynna
Pont de Cé - Empodio - La Battue.

La nuit dernière, j'avais passé une sale nuit. Vraiment. Non mais imaginez qu'on vous dise que votre ex mari est mort et que là soudain, dans la nuit, non seulement vous le voyez débarquer devant vous mais en plus de cela, vous vous mettez à le transpercer de coups de lame. C'est exactement ce que j'avais fait, et ce par trois fois, sur le Corleone. Pas que j'ai vraiment des états d'âme envers lui, c'est après mon Salaud de blond que j'en ai, mais putana*, qu'est-ce qu'il était venu se jeter dans la gueule des armées Roman ! Enfin, mieux valait que ce soit lui plutôt que la jeune Fallone. J'étais sensée la raccompagner auprès des siens et finalement, je me retrouvais ici et j'avais tout fait pour empêcher la jeune soeur de Roman de me suivre dans ce merdier. Finalement faut croire que c'est pas la soeur qui m'y a suivi mais l'ex-mari.

Et à défaut ce matin de ne pouvoir me confier à Niallan, c'est Gabriel qui a prêté l'oreille. Enfin, c'est surtout lui qui m'a incitée à m'épancher parce que moi, c'est surtout devant mes gobelets de liqueur que je me laissais aller en pleine matinée. Et de fil en aiguille, en passant par quelques détours bien préparés, Gabriel a réussi l'exploit de me persuader, enfin, que je n'étais en rien responsable si le Corleone s'était trouvé là au mauvais endroit. Si ça se trouve, même des membres de sa propre famille auraient pu le transpercer de leurs lames aussi ! Je me demandais si Niallan l'avait vu et si lui aussi, avait fait comme moi et s'en était donné à coeur joie. Mais je vais devoir encore patienter quelques jours pour le savoir. N'empêche que le blond ne perd rien pour attendre. Foi d'Italienne, j'ai décidé qu'à la fin de la semaine j'allais le séquestrer...jusqu'à ce qu'il demande grâce. Tiens ! C'est que ça pourrait être amusant, il va vraiment falloir que j'y réfléchisse et mette mon plan au point dans les jours à venir.
La faute à Gabriel qui m'a mis certaines idées en tête ce matin !

Je me fends d'un sourire amusé et je tourne la tête vers Apollo, alors que je viens de terminer de lire la lettre quotidienne du commandant. Je ne le connais pas, mais à ce que je me suis laissé dire, parait qu'il est plutôt sympathique. Et la perspective d'une soirée grillade, gourmande de viande comme je le suis, n' a pas manqué de me décider. Aussi, me voila embarquée à la recherche de ce fameux clébard, et bien entendu que j'ai emmené avec moi mon meilleur atout : mon Danois !

" - Apollo, mon grand, tu vas pouvoir t'amuser aujourd'hui et surtout, me prouver une fois encore que tu as un flair qui dépasse de loin celui de tous les cabots du coin. Nous avons un chien royal à trouver. Mais tout aussi royal qu'il soit, je t'assure qu'à côté, tu as une classe incomparable !".

Je continues d'avancer, je ne sais pas vraiment où je dois me rendre mais je fais confiance à mon chien. La dernière fois, c'est bien lui qui m'a mené droit sur mon Salaud blond, donc je me dis que s'il a été foutu de retrouver la trace de Niallan, pister un roquet royal, ça doit être de la routine pour Apollo.

" - Et si tu le chopes, tu auras le droit de t'amuser un peu avec. Pas trop tout de même parce qu'il faudra en garder pour les autres mais, tu pourras lui arracher quelques parties. Par contre, le premier demeuré qui te prend toi, pour le chien du roy, c'est moi qui lui arracherai les siennes !"

Fermement décidée à me divertir en participant à la battue, je dresse soudainement l'oreille.

VOLCAN ! ROYAL TOUTOU ! OU ES TU ?


J'ai apparemment trouvé le lieu de la réunion. Mais je doute fort que ce soit en gueulant ainsi que le cabot va se pointer. Mais après tout, chacun sa technique.

Je maintiens une main dans l'encolure de mon Danois.

L'avantage cette fois, c'est que si chien, il y a dans le coin, Apollo aura tôt fait de le flairer. Et faut croire que je ne me suis pas trompé quand je vois mon Danois se mettre a accélérer l'allure en direction du pont de Cé.
L'inconvénient, c'est qu'Apollo est tout à fait capable de pister n'importe quel chien. Et comme je ne sais pas vraiment à quoi ressemble le roquet royal, faut espérer qu'au moins, il soit réactif quand on l'appelle par son nom.


*putain
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Enored
[Battue au Royal Canin en direction du pont de Cé]


Mais où est passé ce royal clébard ?

C'était ce que toute personne proche d'Enored aurait pu l'entendre maugréer alos qu'un Danois la dépassait.

La barbaque !

Un coup d'oeil au portrait du royal canin ... ce n'était pas le bon. Déception et un soupir plus loin, coup d'oeil en arrière pour voir si le bestiau était à quelqu'un ou pas si pas ...

Merde j'ai pas mon arc !

Ah bah voilà ! Une battue au royal toutou sans arc ! Nan mais franchement! Et on la chasse comment la bestiole sans arc ? Encore faut-il qu'elle veuille bien se montrer parce que si elle est comme son maitre, elle doit faire la morte ou le mort vu que le truc s'appelle Volcan, quelque part.

Tel chien tel maître ? ou l'inverse ... quoi qu'il en soit demi-tour de l'Irlandaise pour tenter de repérer le maitre du clébard qui vient de la dépasser en courant comme un ... chien court après un autre ? Aha ! Maîtresse sans doute repérée. Une brune semble approcher.


Latha math ! Il est à vous ce grand chien gris ? La rousse s'embarrasser de préliminaires ? et puis quoi encore ...Je suis à la recherche du Royal toutou vous aussi ? Vous savez à quoi il ressemble ?

Et l'Irlandaise de tendre le parchemin avec le portrait du royal canin dessus à la Brune avant de réaliser un truc. Les présentations bien sûr ! Pfeu !

Je suis Enored O'Caellaigh, pardon ... la battue occupant mon esprit j'en oublie les usages.

Ou pas ... l'habitude d'aller droit au but sans doute. Un coup d'oeil vers la direction prise par le Danois. Etait-elle sur la bonne piste ? Nan parce que les enjeux sont de taille quoi ! Soirée grillades !
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Yap.
    [Au club de colonie de vacance]

    Échappez à la routine et pimentez votre quotidien en passant une nuit dans un hébergement totalement dépaysant ! L'office de tourisme angevin vous propose de plonger au cœur de sa capitale, largement renomée pour ses traditions insolites & son rouge qui tâche. En effet, riche d'un long passé amoureux avec le Royaume de France, Angers & ses habitants ont su préserver leur sens de l'hospitalité en proposant aux touristes un large choix de logements atypiques : des douves à la cage des ragondins, des latrines de la taverne municipale aux porcheries, vous aurez la chance de passer des moments inoubliables en compagnie des meilleurs élus locaux. En effet, Dame Desideratum & Dame Yap, membres du corps d'élite angevin, seront à votre disposition pour accompagner votre séjour afin de vous laisser des souvenirs à jamais gravés dans votre mémoire.

    ATTENTION OFFRE PROMOTIONNEL ! Profitez de la guerre pour passer une semaine de rêve dans les cachots VIP de la capitale. Pour cela, veuillez poser votre candidature au bureau des services secrets angevin, en mentionnant vos références, vos mensurations, vos revenus mensuels et vos titres.

    ***********

    Bravo, Dame Orkange ! Suite à une étude attentive de votre dossier, le jury a décidé de vous accorder le privilège de passer une semaine dans l'endroit le plus sélect de la capitale. Retrouvez votre badge « prisonnier de guerre » dans le courrier ci-joint. Nous conseillons de l'accrocher bien en évidence sur votre nouvel uniforme afin d'éviter toute méprise, car il est dangereux de circuler dans la capitale sans autorisation préalable. Nous vous souhaitons de passer un agréable séjour, et n'hésitez pas à nous laisser un commentaire après votre visite.




Bulletin cérébral

P'tain comment j'kiffe TROP mon nouveau joujou ! Au début, ils voulaient pas qu'j'le garde, soit disant parce que ça servait à rien et qu'c'était bon à jeter. La patronne voulait récupérer les paillettes, mais j'y ai dit nan, parce qu'en fait, c'est ça qui en fait une arme de destruction massive. Après moults étudiation d'la chose, j'en suis venue à la conclusion qu'ça servait à déstabiliser l'ennemi, et qu'fallait surtout po enlever les paillettes sinan ça d'venait un machin ordinaire. Z'avaient l'air vachement impressionné par ma capacité d'analyse ! Du coup, ils m'l'ont laissé, en me congédiant pour quj'aille interroger not' prisonnière pour savoir si y avait d'aut' option sur ce truc. L'orignaflamme, ça s'appelle.

Bon, l'truc, c'est qu'la grosse tâche en rose, elle est po coopérative du tout. C'est dingue la mauvaise volonté des français ! Elle fait qu'dire que c'est un drapeau, mais moi j'y crois pas. Elle veut m'embrouiller. Du coup, pour la r'mettre à sa place, j'ai testé le truc sur elle en lui agitant l'orignaflamme sous l'pif ; elle a commencé à gueuler au viol, à paniquer, toussa toussa ! Alors j'l'ai tapé avec, pour qu'elle s'taise un peu. Elle a fait genre qu'elle était évanouie pendant 30 minutes, et comme j'trouvais ça chiant, j'l'ai réveillé en faisant genre qu'le panier garni arrivait. Comme par hasard, t'y pas qu'elle s'réveille ! Nan parce qu'ça fait d'puis hier qu'elle nous fait chier à vouloir des chouquettes, du vin d'noix et tralalala... LA MEUF ELLE VEUT MEME UN DRAP ROSE QUOI ! J'me suis d'jà fait chier à aller lui chercher un truc propre, parce qu'la patronne a dit qu'il fallait bien traiter les prisonniers d'guerre. Nan mais faut po déconner, j'veux bien faire la nourrice, mais quand même ! Moi si elle continue à m'chier dans les bottes comme ça, j'vais finir par lui couper un doigt ! Et son majeur, parce qu'elle fait qu'm'en faire depuis taleur, et ça m'gonfle.

C'est ça moi qu'j'comprend po. D'habitude, on fait po d'caprice comme ça quand on est en taule ! Moi par exemple, si j'avais l'malheur d'ouvrir ma gueule, on pissait dans ma gamelle et j'passais au fouet si j'continuais. C'est quoi ce délire ? Parce que MADAME est la nièce préférée du roi il faut la traiter en princesse ?! MON CUL OUAIS ! Moi aussi j'peux dire qu'j'suis une princesse, c'pas pour autant qu'on m'traite mieux ! Saloperie, j'suis sûre qu'elle détient des infos top secrète sur l'Roi, c'est pour ça qu'faut bien la traiter. Fait chier quoi, si on peut plus faire son boulot d'maton correctement... Nan parce qu'en plus la gonz' elle est nourrie et logée gratos dans les meilleurs geôles d'la capitale, et ça trouve encore d'quoi s'plaindre. Faut qu'j'envoie une réclame à la patronne, parce qu'c'est inadmissible c'manque d'reconnaissance.


Citation:
A l'Archiduchesse,
Du Corp d'élite Angevin, Yap.
Objet : mission quinoa.

M'dame, faut qu'j'vous dise, notre prisonnière là. C'est normal qu'elle fait que gueuler ? J'crois qu'elle essaye de tester notre patience, ou de nous déstabiliser pour préparer un truc. J'le vois dans son regard, elle cherche un plan d'évasion. Vous m'avez dit qu'il fallait pas que je tape dessus, mais moi m'dame, j'vous assure qu'un prisonnier faut pas hésiter. Sinon, il commence à prendre ses aises et à trouver son séjour cool, et au final, il servira plus à rien comme prisonnier. Déjà, elle veut pas répondre à mes questions. Elle dit qu'elle sait pas ce que les généraux français ont prévus, et qu'elle sait pas où le Roi cache son trésor. Elle ment, je le sais, parce que juste avant qu'on lui mette les chaînes, elle gueulait que c'était la nièce préférée du Roi. Alors forcément, elle sait des trucs, mais elle veut pas le dire, parce qu'on est trop détendue du slip.

Opération Quinoa nous prend vraiment pour des cons.

Vous vous souvenez quand vous m'avez dit que j'pouvais y couper un doigt quand j'voulais, à ces connards de français ? Moi, j'oublie pas. Et je vous assure que si elle se calme pas, je le lui coupe fissa et je l'envoie au Roi pour qu'il se bouge le trognon à venir chercher sa "nièce préférée". J'suis pas payée pour jouer à la nourrice moi hein ! Et en plus, j'suis sûre qu'ils vont même pas nous payer les frais d'hébergements et de bouffe. On est obligé de la nourrir ? Nan parce qu'elle est d'jà bien grasse, ça lui ferait pas de mal de perdre un peu, parce que là son costume de prisonnier, il est prêt à craquer. Va falloir l'amener à la couturière après, et évidemment, c'est qui qui va taxer ? C'est bibi ! Parce qu'mdame la patronne a pas donné d'budget à son corps d'élite pour s'occuper du prisonnier !

Trouvez vite une solution, ou je demande une augmentation.

PS : en plus, elle veut vous parler.
PS 2 : y a plus à boire, vous pouvez nous faire porter un tonneau de vin au passage ?


Yap attacha à la patte de son pigeon de combat la missive, et le balança dans le vide par le petite meurtrière de la tour. Il s'envola en direction du château.
_________________
Falco.
Pont de Cé- Empodio -La Couleuvrine

En Touraine je crois que noblesse va se fendre un peu plus..
A force d'autisme elle finira comme tas de folles en cellules dont le seul divertissement sera l'onanisme frénétique.
Hum...On cherche un chien..Royal..Le chien..


Le temps passe lentement dans les brumes des reflexions et de l'alcool quand on a loisir de ne pas être dérangé par le regard.
L'introspection devient aussi naturelle qu'enfiler des bottes.
Le clebs pose une truffe sur ses phalanges qu'il a tendu.
Il a eu doute passager que la bestiole se soit enfuie comme angevin devant un prêche Réformé pendant son soliloque.

Le chien bat de la queue et en frappe une roue de la couleuvrine.
Pas si loin ça braille en mode battue.
Entre rumeur et indice il se doute que l'Anjou est en quête du royal machin.
Mais à parier que ce n'est pas pour l'adopter.
En envoyer les tripes et le crâne au Louvres?
Infâme insulte ou farce?

L'usage de la violence et de la cruauté pour une fin tactique est logique.
Mais tuer pour tuer, ou humilier à seule fin d'humilier est contraire à sa Foi tout comme à ses valeurs nobiliaires
En cela, parfois, il se sent encore étranger en Anjou malgrés les années et l'implication.
Foutus barbares.
Athées, brutaux, mus plus souvent par leurs sens que par leur raison.
Le chien à la bonne idée de lui lécher la main, en quête de plus que l'odeur de viande offerte tantôt.
Il s'égarait vers ces pensées funestes qui peuvent mener trop loin.
Alors , posant genoux à terre il fourre sa main couturée dans les poils.


Batard ou de Louvres, le chien?
Viens..SI t'es pas con, tu me suivras comme si c'était depuis toujours.
Ou mieux...Mieux...

Il défait le lacet ceinturant son moignon pour en faire laisse sommaire.
L'animal n'est pas sauvage.
Il se reléve en souriant.
Avec un chien d'aveugle improvisé.
Reste à savoir si le clébard sera bon guide ou va soudain tirer sur la laisse et l'emporter dans la Loire.


On rentre en ville le chien...

Le trajet il connait.
Les obstacles nés de la bataille, nettement moins.
Ca va être chiatique cette affaire...
Il se mange un heaume.
Puis échappe à un empalement sur lance sans le savoir.
Vicomte en plates traçant improbable route avec un chien strictement inutile mais ayant au moins la sagesse de marcher devant.

_________________
_mahaut_
Attrapée à la va-vite par des angevins ultra-motivés, portée allongée au dessus de leurs têtes, la brune était... ravie.

- Quel sens de l'accueil ! Un peu rude, mais quel enthousiasme... Faudra que je vous apprenne le transport en carrosse quand même...

Suivie par une foule de plus en plus importante, la délégation avançait vers le château, passant le pont de Cé (marquant là une indéniable victoire royaliste) et les fameuses portes angevines.

- On a capturé une béarnaise !
- Ouaaaais, une béarnaaaaise !
- Au bouillon !
- Ooooh, chouette ! J'adore la béarnaise ! Et c'est pas facile en faire, en plus ! Avec une côte de boeuf c'est délicieux ! Je me réjouis !


Quel sens de l'hospitalité... Ces gens avaient été assiégés, ennuyés, attaqués, et malgré ça, ils vous offraient un banquet. Non quand même, pour des non royalistes ils se plaçaient bien.
Et tous ces gens en liesse ! Quel dommage qu'elle n'ait plus Anatole avec elle... il aurait pu faire des enluminures-souvenirs.
De temps en temps, un angevin plus hardi se hissait à son niveau pour obtenir un extrait de divinité, comme quelques mèches de cheveux, ce qui était assez désagréable mais qu'on ne doit pas juger, n'étant pas de la même culture. Elayne l'avait bien dit : à Angers, fais comme les angevins. Aussi s'amusait-elle elle aussi à pousser des cris ravis à chaque évocation de plat. Elle sentait une véritable communion mentale se faire avec les autochtones.
Soudain, une angevine plus motivée parvint à son niveau :


- Hey ! Vous me reconnaissez ?
- Euh non... mais vous savez je suis à l'horizontale et ma vue est essentiellement faite pour une position verticale quoique sous-terraine à tendance vinicole alors ne vous vexez pas...
- La Rouquine... mais si, celle dont par hasard vous avez contribué à son régime en la débarrassant des livres superflues... ben c'est moi...
- Ah ouiiiii ! Je suis contente de voir que ça vous a fait plaisir du coup, parce que c'était involontaire. En même temps, juste avant l'été, je comprends que vous me disiez merci, pas de problème pour rentrer dans votre maillot comme ça !
- et oui... bon vous me direz, vous vous en sortez bien hein ! Un bout de doigt contre un morceau de flanc c'est pas cher payé.
- Moui j'avoue que maigrir du doigt n'était pas dans mon programme J-60 before summer. Mais c'est pas grave, là encore, on n'a pas la même culture, faut pas juger... Je vois bien que vous avez essayé d'aider.
- Ben on va vous bouffer hein !
- Me faire à manger ? Ou me bouffer ? Non parce que la 1ère option, j'applaudis des deux mains, enfin façon de parler parce qu'on me tient, un peu fort d'ailleurs mais je suis sous l'emprise du charme rugueux de votre peuple, mais la 2ème... je vois pas bien le principe...
- faites pas cette tête là, faut bien apaiser la colère des Dieux...
- Quels dieux ? c'est moi, Dieu !


Un cahot soudain lui fit se mordre la joue. Manifestement, Aristote l'entendait et comptabilisait la citation pour son futur jugement.


- Enfin Sainte, quoi... Mais ça se mange pas, une Sainte ! Une religieuse, oui, cent fois oui ! Mais une sainte, je suis formelle, c'est non. ECOUTEZ ! Je ne sais pas qui a essayé de vous apprendre la culture française, l'art culinaire, toussa, mais je pense qu'on s'est moqué de vous. Ce n'est pas bien. On ne doit pas se moquer des autochtones moins éduqués. On leur sourit , on s'extasie sur leur sagesse millénaire, on admire leur sourire dans la misère mais on ne leur apprend pas des injures à la place des mots de bienvenue. C'est comme ça, ça ne se fait pas. Donc les Saintes, c'est non. ET ARRETEZ DE ME TIRER LES CHEVEUX BON SANG ! J'avais mis du baume fixant, ça coûte un bras ! C'est une expression, ça ne veut pas dire qu'on doit se couper un bras, ne prenez pas tout au pied de la lettre. Quelqu'un m'écoute ? Hé ! JE VOUS PRÉVIENS SI VOUS ABIMEZ LA ROBE IL VA FALLOIR VOIR CA AVEC L'ARCHICHOUQUETTE ! Oh, regardez, le chien de Tonton ! Mais qu'est-ce qu'il fait là ? Regardez, il guide Papy ! Youhouuuuu, Vulcaaaan ! Hé ! Posez-moi j'ai le chien de Tonton à récupérer ! Posez-moi j'vous dis ! Je suis blessée, j'ai un chien royal à attraper et une robe à faire laver. J'ai un mot de votre archicheffe qui le prouve ! Arrêtez-vous ! Je suis la nièce préférée du Roy, j'ai eu une dure journée, et j'ai rien bu !


Non parce que quand même, se faire maltraiter du doigt, d'accord, se faire attraper comme un sac de blé, pourquoi pas, se faire tirer les cheveux moui... passe encore, mais mourir sobre, ça ne pouvait pas. Il y avait des limites au savoir-vivre.
Kayhan
[Pont de Cé - Armée Empodio]

Elle en revient pas, la Kay.

Y se sont barrés....

Elle regarde un peu plus loin, le patron, qui semble avoir trouvé un cabot, et qui lui tape la discute.

Ca l'étonne mais pas autant que la décrarrade des royaux.


Y se sont vraiment barrés ?


Elle voit passer une du groupe de contrôle chouquettien transbahutée par des gars de l'Empodio, mais son regard se reporte au loin, pour encore vérifier un coup que...

Mais sérieux, y se sont barrés-barrés... ?

Et comme elle n'arrive pas à digérer l'information, ou plutôt parce qu'elle n'arrive pas à l'accepter, elle en reste un moment la bouche ouverte, un air profondément dépité en travers de la trogne.

Elle note que le patron se lève au loin et commence à cheminer, chien devant, jusqu'à vers la ville.
Au bord de la dépression, Kay se dit que rentrer piller des fûts en taverne serait plutôt une bonne idée.
Le temps de le rattraper, Falco a déjà parcouru une bonne part du chemin, et manqué de peu quelques belles occasions de se rétamer.
Arrivé à son niveau, elle ne prend pas la peine de s'annoncer.
En général, il la repère... Elle ne sait pas trop comment.
Elle devrait pourtant se douter que c'est à l'odeur.


De la pointe d'une botte, elle écarte de devant lui un beau morceau de ce qui fut un bouclier.
Tout ce qu'elle trouvera à lui dire c'est :


Sans rire, y se sont barrés pour de vrai, hein...
Plus jamais on les invite à une fiesta, ceux ci.
Y sont juste catastrophiques, comme invités.


Son regard se pose sur le toutou.

Si ce truc constituait leurs derniers vivres, j'comprends qu'ils aient préféré tourner bride.
_________________
Katina_choovansky.
Angers sur la route de l’infirmerie, toujours dans le château.




- « Mais laissez-vous faire Gligor enfin, cette personne est médecin, elle sait ce qu’elle fait… »

Regard sombre à la soubrette pour lui interdire de la ramener sur le fait qu’elle n’était pas du tout médecin tandis qu’elle reculait d’un pas pour montrer le résultat de ses soins tout à fait approximatifs.

- « Ça vous donne un charme fou », mentit la Montmorency avec tout l’aplomb possible, mais zéro succès, en regardant la tête pleine de bandelettes de son domestique sans pouvoir empêcher une moue peu convaincue. « On dirait… que vous vous êtes pris le pigeon de Yap en plein dans la trogne », dut elle admettre à contre cœur.
- « Je suis sûr qu’il était plein de maladies », renifla le Bossu en lui jetant un regard larmoyant.
- « Ne soyez pas plein de préjugés Gligor, c’est pas parce qu’il avait des tiques qu’il était forcément malade… Allez, écoutez, j’ai une bonne nouvelle pour vous ! Elles ont capturé LA NIÈCE PRÉFÉRÉE DU ROY !!! Rien que ça, hé ! ça vaut un sourire, non ? … Non ?... Allez Gligor, souriez, il vous a pas non plus crevé un œil ce con de pigeon… évidemment vous aurez une bosse de plus pour votre rencart… »
- « Quel rencart ? »

Instant de silence. Elle ne lui avait pas encore parlé de son plan de reproduction massive de petits bossus avec une française.

- « Je vous ai dit qu’on… »
- « Votre Archi Grace ! », l’interpela un garde qui courrait vers elle, « On a capturé une royaliste ! La nièce préférée du Roy ! »
- « Ah vous voyez » fit elle au domestique, « tout le monde est content sauf vous ! » Attrapant les mains du garde et sautillant de joie. « Je sais, je sais ! Yap m’a prévenue ! Ne sont-elles pas merveilleuses mes gardes du corps ? »

Se retrouvant poliment à sautiller avec la Montmorency, le garde cliquetant dans son armure, enchaîna l’air de rien :

- « Je ne voudrais pas vous contredire, mais c'est Empodio qui l‘a chopée sur le champ de bataille ! »
- « Je ne voudrais pas vous contredire mais même pas vrai, c’est Yap et Desideratum qui l’ont trouvée, même qu’elle est en prison ! »
- « Je ne voudrais pas vous contredire mais ils sont de train de la trimballer dans les rues en disant qu’ils vont la faire bouillir ! »

S’arrêtant de sautiller, perplexe.

- « Mais enfin, c’est n’importe quoi, il ne peut pas y avoir deux nièces préférées du Roy… regardez par exemple, moi, je suis l’enfant préféré de mon père, y a pas de place pour deux… Elle ressemble à quoi la vôtre ? »

- « Plus à grand-chose, ils lui coupent des petits bouts de cheveux au fur et à mesure de la procession… »
- « ON AVAIT DIT PAS LES CHEVEUX !!!! », protesta-t-elle. « Bon sang, on n’est pas des sauvages ! Les doigts encore, je comprends, un chicot ou deux pourquoi pas, mais les cheveux, vous trouvez pas ça suffisamment compliqué à gérer au quotidien déjà? »
- « Heu… » opposa le garde en cherchant un appui chez le bossu qui vivait ça au quotidien et qui préféra regarder ailleurs, ce qui, notons-le, avec un strabisme divergent est plus facile qu’on ne le croit
- « Elle doit valoir une blinde en plus ! Imaginez si on nous déduit des sous de la rançon parce qu’on l’a tondue, hein ? JE DIRAI QUOI A FINAM, MOI ?! Vous voulez lui dire, vous, qu’on aurait pu se faire 2000 écus de plus, mais que parce qu’on n’a pas géré coté capillaire on se retrouve avec rien ? »
- « Non », admit sagement le garde.
- « Gligor ! Mon nécessaire à écriture ! Vite, ça urge ! »
- « Il est dans votre chambre Madame… »
- « Trop loin… tant pis, à la guerre comme à la guerre… »

Quelques instants plus tard, le bossu partait en direction des geôles, portant un message succinct écrit sur une bandelette à l’aide d’un morceau de charbon :

Citation:
Quinoa, déconnez pas, elle vaut cher si c’est la vraie. Amenez la moi ENTIÈRE. Rdv place d’Angers. VITE.

Tandis que la Montmorency débouchait dans la rue où la cohue bonne enfant emportait la prisonnière de guerre.

- « Finn ! » appela-t-elle en remontant la joyeuse troupe, essayant de se faire entendre sans succès. « Finn ! Finneuh ! HELENE ! » beugla-t-elle un bon coup pour se faire entendre
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Finn
[Rues d'Angers, en route vers l'abattoir.]


L'Irlandais devançait la procession en tête de peloton, mains jointes dans le dos. Ces moments de ferveur populaire étaient toujours un régal. Tandis que Ninon tirait les vers du nez de la captive, lui faisant avouer son odieuse affiliation à la maison royale, le Dénéré prit le relais en balançant quelques judicieuses astuces culinaires. Le baron se lécha les babines.
La Justice était en marche.


SAUÇONS...
SAUCISSONNONS...
ET DÉPLUMONS-LA !


« Finn ! Finneuh ! HELENE ! »

Souvenir de sa première rencontre avec Choovansky, des années auparavant, quand elle cherchait un canard de Troie et qu'il avait réponse à tout.

C'est moi., répondit-il en cherchant de son oreille valide d'où provenait la voix. Ah Choovansky, vous tombez bien ! On a capturé une plouc subloirienne du Béarn qui essayait de s'échapper avec une de vos robes. On n'pouvait décemment laisser la haute couture angevine s'évaporer dans la nature ou pire, chez les peuplades inférieures – qui plus est sans payer la taxe douanière. Ils seraient capables d'en faire des rideaux. Et vous devinerez jamais : c'est la nièce préférée du roi !

On va la faire mijoter un peu là... vous en voulez un morceau pour votre ours ?


Ça ne se voyait pas forcément comme ça mais O Mordha avait cédé à l'euphorie communicative de ses soldats. Chose qui changea lorsqu'il s'attarda sur la robe rose dont s'était affublée l'Archiduchesse.

Mais... vous êtes toute nue !

L'Irlandais ne reconnaissait pas la couleur rose.
Question de principe.

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Scorpius.
Non content de trimbaler du bois et du pain jusqu'en Anjou, je n'avais pu m'empêcher d'y ajouter des livres et une vieille, bon la vieille marchait avec sa canne et elle l'avait aidé à porter, mais j'aime m'imaginer muscler comme un apolon, soulevant le bois les pains et la vieille au dessus de ma tête comme une sorte d'Atlas marchand ambulant. Le Berry avait cette qualité qui est d'envoyer des marchand ambulants militant pour l'indépendance qui n'hésite pas, malgré leur âge élevé et/ou forme physique dégradée, à rester combattre pour l'indépendance d'un voisin qui n'est plus son ami depuis un moment.

Revenons en aux livres, je n'étais pas mécontent du retard des français car je pouvais ainsi rester dans les camps à lire plutôt que sur le champ de bataille à me chier dessus. D'autant plus que l’Anjou n'avait su trouver une armure à ma taille et je devais donc combattre avec pour seule défense un pourpoint matelassé. Mon cousin Orian avait plaisanté en disant que je n'avais pas besoin d'armure tant ma peau est épaisse.

Vite remis de mon élan de courage lorsque j'avais décidé de m'engager dans les armées angevine je me rendis sur le champ de bataille à reculons et lorsque les combats commencèrent je n'eu pas le temps de réfléchir. D'abord un homme qui ne parlait pas français me sauta dessus, surpris par le dialecte de mon adversaire je me retourne pour me protéger ce qui donna un coup de mon énorme postérieur à l'assaillant lorsque j'entends le choc je me retourne et vois mon adversaire au sol inanimé.

Le second soir j'étais plus confiant grâce à mon coup de chance/cul de la veille. Alors que je combattais à l'épée un jeune homme français j'entends quelqu'un m'encourager.


Vas-y le gros fous-lui un coup entre les deux jambes il ne s'en remettra pas !

Là dessus j'entends des gens rire, et d'autre de reprendre ce surnom déplaisant. Je fronce les sourcils avant de m'exclamer.

Qui me traite de gros ? On m'appel.. MONSIEUR LE GROS ! AAAAAAAAAAH

Et de foncer sur mon adversaire pour lui enfoncer l'épée dans le ventre. Une fois l'épée retirée je fouille ses poches à la recherche de nourriture.

Norf de norf ! Ça m'a donné faim !
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Falco.
Pont de Cé -Empodio - Balade vers la Porte Toussaint

Oh, Kayhan...Oui, ils sont partis et c'est tout à l'honneur de refuser de faire périr leurs troupes jusqu'au dernier combattant.
Mais ils reviendront...
Grumph!Nonne en tutu!

Le chien vient de tirer sur la laisse pour renifler une trace urinaire frâiche.
Ce qui a décalé l'aveugle dans sa progression prudente en plein dans un trou causé par un sabot de cheval ayant pilé sec. Sans doute aidé par une pique dans le poitrail..
Il passe donc son moignon au creux du coude de Kayhan.

..Ils sont sans ordres et sans pouvoir de fabriquer une Paix des braves sans risquer de lourds procés. Alors ils n'ont d'autres choix que de revenir se faire écorcher, encore..et encore.
Il serait gracieux du Roy de s'exprimer ou mourir pour que quelqu'un d'apte à le faire en finisse avec tout ça.
Ce chien?
Je me demande...Il est éduqué, bien nourri, propre...S'il est blanc alors il se peut qu'il se nomme Vulcan et soit royal.
Il n'est pas blanc, hein?


Il a entendu la battue.
Et a eu vent de la consigne de l'affreux Finn.
Les Irlandais , de par leur provenance d'une contrée pauvre et mal foutue, ont des moeurs culinaires peu difficiles.
Le concerné aboie.
Lui grimace.

Non...Il n'est pas blanc j'suis sur...

Ils atteignent le glaçis boueux devant la Porte Toussaint.
Dans la cité des clameurs et des rires.
Anjou a une façon de fêter ses victoires trés spontannée et sans chichis.
Bouffer
Boire
Copuler si possible.
Lui n'a qu'une envie.
Se mettre à jours dans ses courriers et se pencher sur cette histoire de Cathédrale...


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Kayhan
[Pont de Cé -Empodio - Balade canine]

Ils reviendront, ils reviendront...
Kay n'en est pas convaincue.
Elle convient parfaitement de l'intelligence qu'il y a à ne pas vouloir mourir sûrement et connement.
Néanmoins, elle est tout aussi persuadée que, quand on n'est pas certain d'avoir les moyens de ses annonces, on fait sobre.
On ne promet pas un déluge de feu et sang quand on tient dans une main une torche éteinte, et que dans l'autre on n'a pas de quoi l'allumer.

Elle repositionne le moignon du patron à son bras pendant qu'ils cheminent jusqu'à la grand-porte, et pose une mimine crasseuse dessus.
Elle se souvient qu'un jour, c'est lui qui lui a tendu la main, avec pour résultat de la sortir de sa condition de simple reître nomade, parcourant les royaumes pour louer à droite, comme à gauche, son épée.
Prêter son bras, en plus de son épée, est bien un minimum.
Elle s'en trouve même toute fière.


..Ils sont sans ordres et sans pouvoir de fabriquer une Paix des braves sans risquer de lourds procès. Alors ils n'ont d'autres choix que de revenir se faire écorcher, encore..et encore.
Il serait gracieux du Roy de s'exprimer ou mourir pour que quelqu'un d'apte à le faire en finisse avec tout ça.
Ce chien ?
Je me demande... Il est éduqué, bien nourri, propre... S'il est blanc alors il se peut qu'il se nomme Vulcan et soit royal.
Il n'est pas blanc, hein ?


Elle réfléchit un peu avant de livrer une réponse.
Un peu seulement.
Cogiter n'est pas son fort.


Les français m'ont donné l'impression d'être vach'ment las de suivre un titre plutôt qu'un homme.
J'crois qu'ils sont obligés de suivre leur Roy muet et qu'ils auraient préféré avoir envie de suivre en un gars qui envoie.


Son nez sale se plisse, craquelant la crasse qui y sèche depuis le dernier solstice.


Baaaah. J'y comprends rien en politique de toutes façons. J'me goure peut être.


Son regard se porte sur le cabot.
Elle le détaille un peu.
Traîner sur le champs de bataille au milieu des débris et cadavres n'a pas été sans effet sur la robe de l'animal.


Hmm.... Chef... Bon là il est plus dégueulasse que blanc mais...
Je gage qu'après un seau d'eau par le museau, il sera aussi blanc que le fessard d'un picard.
Essayez de l'appeler par le nom que vous avez dit là. Vulcain... Volcan... Valcum... Marde... Faites et j'vous dirai s'il réagit.


Sa curiosité est piquée.
S'il faut, Falco a chopé l'otage le plus poilu du royaume.

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Enored
[Empodio - Battue du Royal canin - juste avant le Pont de Cé]

Portrait tendu vers la propriétaire du chien qu'était pas royal, l'Irlandaise ne vit pas Falco et Kay passer non loin tout simplement parce que son attention fut détournée par un cri. Sans ce cri elle aurait vu le duo passer, repérer le Royal toutou et ... On peut pas dire un cri, mais plutôt un bruit :

Hey !!! A moi !!!
J'ai été blessé par un tir ami !!


Un tri ami ? Un Français donc ... Bah quoi ? c'est bien connu les Angevins ne tirent PAS sur les amis. Ou alors par erreur mais ça gnépapotib ! Pourquoi ? Les Angevins sont parfaits même dans leurs erreurs, ils n'en font donc pas. Bref ! Un Français, blessé qui a besoin d'aide non loin. Premier réflexe : le laisser crever dans son jus. Ces chiens ont mis ... chiens ? chien ... héhé ! Si pas de Royal toutou un chien de Français c'est pas mal ça non ? Finn serait sans doute tout aussi satisfait. C'était ça l'essentiel.

Ne prêtant plus attention à la maîtresse du gigantesque chien pas royal, la rouquine mit ses sens en alerte. D'où venait le son ... pas tout à fait vers le pont ... un peu plus loin à l'Ouest elle aperçu un monticule d'herbe verte. Elle fronça les sourcils, analysant les lieux. Le "cri" du type blessé semblait venir du monticule dont elle était proche. Elle décida d'abandonner la battue un moment.


Vous avez entendu ?

Lança-t-elle plus par principe alors qu'elle filait déjà vers ce qui semblait être un dormeur non pas du val mais du monticule du pont de Cé. Mains posée sur le pommeau de son épée, elle n'avait envie que d'une seule chose ... l'achever. Elle avait en travers de la gorge l'acharnement des troupes française sur son Breton ... Sans s'en rendre compte, elle était arrivée à la hauteur du blessé et pointait sa lame vers l'homme étendu à terre.

Un sourcil arqué elle observa sa lame puis le blessé. L'envie de le transpercer était là ... mais on achève pas les blessés tout Français qu'ils soient non ? Et puis ... soirée grillade ! Si elle ne ramenait pas un royal canin ... un chien de Français ça marchait aussi. Elle posa sur lui un regard dur et froid. L'envie de le transpercer n'était pas encore passée.


Blessé par un tir ami ... vous m'en direz tant ... vous êtes ? Et me dites pas blessé, j'ai entendu et je vois !

Diplomate on a dit ! Ouais ... mais là nan ...un peu quand même elle ne l'avait pas traité de chien de Français mais elle avait peut-être devant elle ... ne pas penser à Lui, pas maintenant pas tout de suite, sans quoi elle ne répondait de rien, absolument rien.

Rapidement elle détailla l'homme de la tête aux pieds et se posa une question comment le ramener seule à Angers vu l'état de sa patte ... S'il était assez vaillant, il pourrait s'appuyer sur elle, mais ça prendrait des plombes ... Assez vaillant pour rentrer ainsi ? Sans doute pas non il était plus pâle qu'elle et ça ... c'était un exploit qu'elle devait lui reconnaitre. Parce qu'elle au moins elle avait une jolie estafilade rouge au travers de la figure qui donnait de la couleur ! héhé ! Bon, lui avait le pied troué. Un partout ?

Trouver de l'aide donc. Elle savait que des hommes avaient été dépêchés afin de récupérer les blessés. Si celui-ci trainait là, c'est sans doute qu'on ne l'avait pas encore vu. Ou qu'il avait mis de la mauvaise volonté à se signaler. Ou qu'ils avaient compris que c'était un Français ou que ...

Un rapide regard aux alentours pour aviser deux types costauds avec un brancard qui se tenaient un peu plus loin vers le pont. Fronçant les sourcils pour tenter de les reconnaître, elle leur fit signe avant d'arrêter son geste. Des miliciens ... merde elle aurait sans doute encore le droit à du Dame ... Ils ne l'avaient pas vu non non ... ah si si ! Même qu'ils arrivaient dans sa direction en beuglant du "Dame Bourgmestre on arrive" et merde ... Pourvu que l'autre là au sol n'ait rien entendu. M'enfin dans son état, avec la distance et le vent soufflant en sens contraire ...

Un soupir plus loin elle reporta son attention sur le blessé et rangea son épée au fourreau. Elle n'allait pas achever le type alors que des hommes approchaient. Bref, c'était qui lui ? Elle était loin de se douter que c'était un compagnon d'expédition chouquetienne de son correspondant de guerre Jeanjakou.

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Jean.jakou
Pendant ce temps, au Mans]

Jean, légèrement remis de sa blessure, clopinait résolument dans les ruelles du Mans, écumant les tavernes de la capitale à la recherche de Mahaut-Pasmahaut et de son sucrétaire dont il ignorait le véritable nom. Hélas, nul n'avait vu les deux compères. Il n'y avait en ville pas la moindre trace d'une dame en rose à la coiffure impeccable ni d'un homme au pied troué. Étaient-ils morts, tombés sous les coups des Angevins ou des Français ? Si tel était le cas, leurs corps n'avaient pas été rapatriés (enfin si on pouvait parler de rapatriement quand on se retrouvait à l'insu de son plein gré dans le monde civilisé du DerrièRe).

Notre Jeannot national aurait pu écrire à l'archiduchesse et lui demander si elle avait des nouvelles de ses compatriotes. Au lieu de ça, il en avait touché un mot à Enored qui n'avait jamais vu ni l'un ni l'autre. Jean-Yvanou, voyez-vous, avait compris à sa manière ce qu'était la logique... Il en avait d'ailleurs une telle idée qu'il finit par se décider à commettre l'impensable, à savoir retourner à Angers pour essayer de retrouver ses comparses. Après tout, il n'était pas blessé au point de ne plus pouvoir bouger !

Un beau matin d'avril où le soleil réchauffait doucement les muscles déjà fatigués des armées royales, notre Bretonneux Guyennant, flânant dans les rues à la recherche d'un moyen discret pour sortir de la ville, avisa une charrette de tonneaux de pinard vides estampillé "Vin d'Anjou" qui allait sortir de la capitale. Voyant-là son billet de sortie, Jean profita d'un arrêt de la charrette et se glissa dans l'un des fûts. Un dernier arrêt à la porte principale, et la charrette s'éloignait au pas des remparts du Mans.

Jean-Diogène était enfin en chemin pour La Flêche. Pour oublier les vives douleurs ventrales qui l'asticotaient à chaque cahot de la route, il répétait à voix basse :


Ils ont des tonneaux ronds, vivent les Angevins-Hon ! Aïe !

La charrette s'arrêta enfin. Des hommes vinrent la décharger et...

PLOUF !

... jetèrent les tonneaux et leur contenu unique (Jean-Jean) dans le Loir, les renvoyant en quelque sorte à l'expéditeur sans risquer de traverser un territoire en guerre. Le pauvre Guyenno-Breton, choqué et grelottant, cherchait un moyen de sortir de son tonneau. Hélas, il l'avait trop bien refermé. Allait-il finir noyé ? Allait-il suffoquer dans son tonneau ? Ballotté par le faible courant, allant au-devant d'une mort certaine et ô combien stupide, il répétait en claquant des dents :

« Suis-je venu à mon âge pour qu’on me porte dans un panier comme de la viande de rebut et qu’on me jette dans la Tamise ? »*


* William Shakespeare, Les Joyeuses commères de Windsor (Acte III Scène V) (Traduction de B. Laroche)

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A glagla dans mon tonneau,
Quand ça ballote je fais mon rot !
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