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[RP] Dans les traces de pattes.

Samsa
    "L’horloge tourne, les minutes se dérident
    Et moi je rêve, tranquille je prends mon temps."
    (Mickaël Miro - L'horloge tourne)


Ils ont traversé le Lyonnais sans problèmes et entrent à présent en Bourbonnais-Auvergne. La retraite se profile, comme le Nord, lentement mais sûrement. Cerbère s'est décidée à placer ses pions et sourit, contente de son coup. Tout ça flaire bon. En bonne posture, elle s'attèle à la lettre de sa jeune protégée : Cerbère in the place.



Chère Cira,

Je n'ai jamais entendu de bien de Jason, ni en dehors du Louvre, ni dedans. Pas très malin, orgueilleux voire dédaigneux, méprisant quand pas absent, voilà comment je le qualifierai. Si cela peut vous rassurer, il ne sera pas roi car Lafa est grande favorite, j'en serai presque à m'étonner si elle ne passait pas dès le premier tour. Je compte bien, si ce n'est pas le cas, que Richard soit derrière elle. Soyez assurée que je compte bien démolir le Lugares dès que l'occasion m'en sera donc donnée; cela tombe bien, j'avais prochainement prévu un voyage en Normandie et, aujourd'hui, je me trouve dans son ancestral duché de Bourbonnais-Auvergne; quelques vestes vont se retourner. Quel dommage pour lui...

Comme vous l'avez lu, nous sommes arrivés en BA. Nous nous dirigeons vers Clermont que nous atteindrons dans deux jours où, je crois, nous nous poserons un peu le temps de saluer une amie. Bientôt, Maiwen repartira et j'en suis quelque peu peinée car c'est un bon ami avec qui il fait bon de parler, mais je serai heureuse également de continuer la route seule avec Shawie afin de profiter d'elle. J'ai hâte de rentrer au Mans, courant septembre, car j'entends pas mal de problèmes et il me tarde d'y arriver pour voir ce que je pourrais faire. Et puis, n Alençon, j'aimerais revoir mes filles aussi. Elles ont eu quatre ans le six août, j'ai envoyé un courrier afin qu'on leur souhaite un bon anniversaire de ma part mais rien ne remplace mon absente présence; il me reste encore du temps pour leur trouver un cadeau !

Comment se passe votre voyage ?

Amicalement,

Samsa
Dicte Cerbère


Le messager royal reçut la lettre scellée sans sceau si ce n'est d'un occasionnel cerbère et partit à travers les montagnes du Massif Central afin de rejoindre la jeune destinataire, par delà plaines, montagnes et forêts.
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Cira
Ils avancent et elle est ravie. Elle sent enfin la fin de son long périple qui aura durée plus de 2 mois et qui l'aura épuisé tant physiquement que nerveusement.
Installée dans une taverne, une tisane près d'elle, elle écrit à Cerbère, le coeur plus léger.


Citation:
Samsa,

Avez vous put contacter Lafa pour vous "placer" ? Vous avez fait quelques promesses ? Je ne sais pas comment ça marche.
Je suis contente de voir en tout cas que votre voyage se passe bien et qu'il continuera ainsi.
Que se passe t-il au Mans ?

Mon voyage se passe bien, je n'ai jamais été aussi prés de l'arrivée. J'ai hâte, vraiment hâte. Je vais même prendre demeure en Béarn je ne sais plus si je vous en ai parlé ? C'est confirmé en tout cas.Amicalement,

Cira

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Samsa
    "J'en ai un peu assez qu'on me dise de mettre les mains en l'air,
    Donc là,
    Toutes les coupes se sont cassées en éclats sous nos pieds mais ce n'était pas ma faute.
    Et tout le monde est en compétition pour un amour qu'ils ne recevront pas,
    Parce que ce que veut ce palais c'est se libérer."*



Changement de route imprévu qui inquiète Cerbère alors que Clermont s'éloigne au Nord. En taverne, posée, elle attend désormais Shawie afin de pouvoir lui parler car le sujet est important. D'ici là, elle griffonne réponse à sa protégée dragonneau.



Chère Cira,

Je me suis en effet placée aux côtés de Lafa, je lui ai promis de lui offrir une bonne réputation étrangère et des voix. Sous peu, je contacterai Rabi de Granezia, la reine d'Allemagne si elle l'est toujours, afin de la placer si c'est le cas. Le règne de Lafa, car je ne doute pas de sa victoire, se promet intelligent si elle parvient à garder sa liberté; les vautours sont déjà autour d'elle.

Au Mans, une de mes protégées est, je crois, en danger. La dernière fois qu'elle m'a écrit, c'était pour me dire qu'elle allait s'enfuir car son frère voulait la marier de force. Depuis, impossible de savoir comment elle est, où. Au Mans, c'est la discorde de partout et il y a des esprits que je dois calmer avant que tout ne s'effondre au niveau comtal.

Hier, j'ai reçu la lettre d'une amie en Béarn, Primha. Elle aussi subit Dédain et son incapacité en compétences humaines. C'est tellement dommage Cira... C'est un bon Comte pour tout ce qui est technique mais son mépris et ses jugements à deux écus lui coûtent déjà cher, et je crains que cela risque d'empirer à l'avenir s'il n'en prend pas conscience. Primha est la protégée de Shawie et lorsqu'elle a su, celle-ci est devenue folle; nous voilà en route pour le Sud pour aller chercher Primha qui ne peut pas s'en aller, étant Capitaine du Béarn entre autres. L'arrivée de Shawie en confrontation avec Dédain pour Primha risque d'attirer à cette dernière des problèmes, Shawie a, je crois, du mal à le comprendre, mais je ne lui en veux pas car j'aurais fait pareil; avec plus de diplomatie.
Quoiqu'il en soit, je ne peux pas retourner dans le Sud, je dois absolument remonter dans le Nord comme vous avez pu le lire; mon absence deviendra trop grande qui plus est. J'attends actuellement Shawie pour lui proposer qu'elle aille en Béarn et moi au Mans, et que nous nous rejoignions ensuite en Périgord ou en Limousin, peut-être plus bas. Tout dépendra mais nous allons devoir trouver un accord, aujourd'hui.

Je suis heureuse pour votre accord d'emménager en Béarn même si les derniers événements humains qui s'y passent forcent mon inquiétude pour vous. Je ne peux que vous enjoindre à la prudence.
Dites-moi quand vous serez arrivée et je fêterai cela à la bière et aux carottes. C'est un très bon ménage, vous devriez goûter.

Amicalement,

Samsa
Dicte Cerbère


Le messager royal doit être heureux de ne plus avoir à parcourir le Royaume entier pour entretenir la correspondance de ces deux femmes. C'est que, mine de rien, elles ne sont plus si loin.


* = paroles traduites de Lorde - Team

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Cira
Aaaah l'Armagnac ! Elle avait passé la frontière le matin aux premiers rayons et gonflait ses poumons de cet air qui lui avait manqué. Le Sud lui avait remonté le moral. Elle y avait retrouvé un semblant de réconfort et il fallait bien l'avouer qu'avoir du soleil chaque jour aidait plus à allait mieux que le gris des nuages flamands.
Elle avait délaissé son escorte pour quelques heures et en avait profité pour explorer une ville qu'elle ne connaissait pas encore et c'est à l'extérieur d'une taverne, placée à une table qu'elle entreprit de répondre à celle qui lui avait sans doute sauver la vie lors d'une nuit d'hiver.


Citation:
Samsa,

Effectivement si vous avez le bras long il vaut mieux vous avoir comme alliée. Zut, vais je vous devoir quelque chose plus tard ?
Les vautours je me doute qu'ils doivent déjà tourner et essayer de se placer. J'espère qu'elle a un cercle d'amis dont elle est certaine de leur fidélité. De nombreux arrivistes seront près à tout.

La marier de force ou faire un mariage arrangé ? Si elle est sous l'autorité de son frère elle n'aura pas vraiment le choix. Et il peut l'envoyer dans un couvent pour le restant de ses jours si elle refuse.
Vous avez écrit à son frère pour savoir s'il avait lui même des nouvelles ?

Je ne connais pas votre amie ou du moins je ne me souviens de son nom. Peut être que son visage me dira quelque chose si je l'ai déjà croisé.
Le Comte a effectivement des problèmes relationnels mais cela en fait-il un homme si terrible ?
Je n'ai pour ma part jamais vraiment eu à me plaindre au contraire. C'est seulement quand votre amie arrivait que j'avais plutôt envie de fuir.

Dans tout les cas ne vous en faites pas pour moi, vous l'avez vu, je suis forte. J'ai de la ressource.

Amicalement,

Cira

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Samsa
    "Soigne les cicatrices sur mon dos,
    Je n'ai plus besoin d'elles.
    Tu peux les jeter, ou les laisser dans tes bocaux de
    maçon.
    Je suis revenu à la maison."*



Elles se sont séparées à Limoges et Samsa a cavalé seule jusqu'en Touraine où, ô joie et surprise, elle a retrouvé les deux êtres qu'elle aime le plus avec... Pas mal de gens en fait. Mais les deux êtres qu'il lui tardait le plus de retrouver. Au soir venu, après les retrouvailles, elle écrit afin de partager sa joie avec celle qui est de nouveau tout au Sud. Décidément...



Chère Cira,

Je vous écris de Touraine, de Tours, où je m'apprête à gagner les nonnes sous peu pour une semaine.
J'y ai retrouvé une de mes protégées ainsi que mon frère, hélas plus de coeur que de sang bien que ça ne fasse aucune différence au final. Si vous saviez mon soulagement de les retrouver... ! Ma protégée va bien malgré qu'elle ait encore quelques stigmates de coups dont j'ignore encore le coupable et mon frère est hélas sur la tangente. Face à tout ça, il ne me reste que ma volonté et mes carottes pour seules armes. Je ne perds pas espoir.

Shawie et moi, nous nous sommes séparées à Limoges. Elle est partie en Guyenne où un contrat pour du bois l'attirait, faire des transferts tout ça... Pas d'inquiétude, les choses vont bien entre nous. Je ne pouvais simplement pas retourner dans le Sud puisque le Nord m'attendait tant et le fait est que j'ai eu raison. J'ignore encore ce qu'il s'est passé pour ma protégée mais je vous l'écrirai dès que je le saurais.

Vous ne me devrez jamais rien Cira. Les amitiés n'ont pas à se fonder sur une quelconque dette, c'est un plaisir de donner et de recevoir et cela va dans les deux sens. Vos lettres et vos mots m'apportent beaucoup, sachez-le.

Comment se passe votre installation ? La vie en Béarn ? Racontez-moi vos amitiés et vos déboires, la vie d'un Sud que j'ai quitté après en avoir bu tout mon soûl.

Amicalement,

Samsa
Dicte Cerbère


La lettre est cachetée et le messager royal, bien plus fréquent dans cette partie du Royaume, repart en songeant à la prime qu'il aura bien mérité. Samsa, elle, contemple le ciel étoilé si caractéristique de cette partie de la France et inspire longuement. La solitude est un sentiment bien étrange.


* = paroles de Radical Face - Welcome home

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Cira
Elle avait laissé du temps, trop sans doute. En même temps elle avait été occupée et puis avait eu besoin de réfléchir, de faire le point et de passer par tout les sentiments, de la joie à la colère, de l'affection à la jalousie. Bref, ces derniers jours avaient été animés et contradictoires.

Citation:
Samsa,

Je vous écris moi de Béarn. J'ai passé quelques jours en Armagnac pour voir quelques connaissances et me voila de retour. J'y ai fait l’acquisition il y a peu d'une maison, je ne sais plus si je vous l'avais dit, et j'ai également acheté une parcelle de terre qui semble porter ses fruits tout comme un moulin que lui, j'ai acquis ce matin même. Il tourne déjà et il semblerait qu'il n'y ai aucun problème dans le mécanisme.

Que dire d'autre ? Et bien ma vie est sans dessus dessous. Vous vous souvenez du jeune homme que j'ai perdu et qui m'a mise plus bas que terre, une première fois quand nous nous sommes rencontrés et qu'il était au plus mal et la seconde à l'annonce de son trépas ? Et bien j'ai réussi à faire mon deuil. Je ne l'oublie pas mais même si mes pensées vers lui font encore mal, elles sont bien moins douloureuses qu'avant.
Vous me direz que c'est une bonne chose sauf que je crois que mon coeur s'incline à nouveau pour quelqu'un et je culpabilise. J'ai peur que ce soit trop tôt, qu'Armand se sente blessé de là où il est. J'ai peur qu'avec son décès plus la mort de ma Mère, je me sois peut être prise à des sentiments qui ne sont que des leurres pour m'aider à avancer.
Et au delà de penser que c'est peut être trop tôt, je suis terrorisée. J'ai peur de me tromper et surtout j'ai peur de souffrir. Je ne veux pas revivre le même cauchemar alors même si je me doute de ce qui se passe dans mon coeur, ma raison me refuse encore de céder et je n'arrive même pas à me l'avouer franchement.
Peut être devrais je sauter le pas mais il y a aussi cette Princesse. Que voulez vous que je fasse contre une Princesse ? Elle a son rang, son sang et moi au final je suis une petite roturière à qui on mit une couronne seigneuriale sur la tête.

Pour en venir à un sujet qui je l'espère sera plus léger, comment allez vous ? Où êtes vous ? Que faites vous ? Tout va mieux pour vos amis ?

Amicalement,

Cira

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Samsa
    "Je suis jeune à leurs yeux,
    Mais je commence à me faire vieux dans ma tête."
    (Pit Baccardi - Si loin de toi)



Enlevée par les nonnes, Cerbère reparait, drapée dans la même fierté, ce même orgueil qui n'a rien d'insolent mais tout de charismatique, belle assurance inspirant tout ce qui doit l'être venant d'un être si droit. De retour au Mans, elle inspire largement et gagne la chambre dans la demeure de son frère, préparée pour elle. Assise au bureau présent, elle regarde par la fenêtre le ciel bleu métallique, un peu gris peut-être, du Maine. L'été va sur sa fin à présent et l'éclat émeraude des feuilles se laisse ternir à la constatation des petits yeux sombres perçants. Après un temps à observer dehors la nature qui vit et qui meurt, l'oeuvre du temps qui passe, Samsa se décide à rédiger ce pourquoi elle s'est installée.



Chère Cira,

Enfin sortie de chez les nonnes, je pense leur avoir appris plus de choses qu'inversement à savoir que les épées sont plus fortes que les livres. Hum mais rassurez-vous, elles vont bien !

Je suis heureuse de vous savoir en Béarn, après ce si long voyages et toutes les complications qui en ont découlées. Vous voyez, il ne vous est rien arrivé ! Tout passe. Qu'allez-vous cultiver sur cette parcelle de terre ? Je suppose du blé en vous lisant à propos d'un moulin. Je compte sur vous pour y garder un coin de carottes.

Faire son deuil est quelque chose de bien long. J'ai mis cinq ans avant de cesser de me torturer chaque fois que j'en avais l'occasion et à chaque seize mars, date tragique de la mort de Zyg. Mais il est vrai que le temps, s'il est cruel de nous enlever ceux que nous aimons et la proximité de leur souvenir, nous enlève également la douleur lancinante et violente pour ne plus la garder que comme un feu couvert mais jamais éteint. C'est, je crois, la seule chose dans la vie humaine qu'il ne peut jamais effacer.
Cira, j'ai passé cinq années de ma vie à vivre dans le chagrin, la douleur, le refus d'avancer et la haine de tout et de tous, de moi surtout. Je me suis menée à la destruction, et si seulement ça n'avait été que moi... Je pensais que c'était ainsi que je devais me faire pardonner de Zyg pour ne pas lui avoir parlé, ne pas avoir mieux compris sa détresse et ne pas avoir endossé le rôle qu'elle attendait de moi. Je crois qu'au terme de ces cinq années, j'ai fini par comprendre que certaines choses sont vouées à disparaître plus vite que d'autres. Je crois que j'ai fini par me convaincre que Zyg était de cette catégorie et que je n'aurais rien pu faire. Ou bien ais-je fini par me dire que j'avais assez payé. Qu'importe. J'étais inconsciente et stupide, tellement naïve et innocente; j'avais besoin de mourir pour renaître, un petit peu. Vous n'avez pas besoin de cela. Vous avez tant vécu déjà, vous avez tant vu, vous êtes de taille à affronter ce qui se présente à vous, comme vous avez affronté la mort de votre Mère, bien que je ne fus pas là pour vérifier votre état comme lors de notre rencontre, mais j'ai senti dans vos lettres la force nécessaire à tout cela.
Le temps est comme un mur mouvant qui vous pousse en avant. Vouloir rester derrière ne fonctionnera pas, fuir des sentiments non plus. Tout cela vous rattrapera. La question est simplement de savoir si vous voulez les vivre, les affronter, maintenant ou plus tard car vous n'y échapperez de toute façon pas.

Vous êtes jeune. Vous vous tromperez encore, vous souffrirez encore. Comme moi qui ne suis d'ailleurs plus de très prime jeunesse ! Qu'est-ce que cela changerait de ne pas vous laisser vivre ? S'il devait arriver un malheur, vous n'aurez certes pas le poids des souvenirs et des espérances mortes, mais peut-être aurez-vous celui des regrets. Chacun choisi sa croix. Personnellement, j'ai goûté à la seconde et je dis que les larmes les plus amères que l'on verse sur les tombes viennent des mots que l'on a pas dits et des choses que l'on a pas faites.* Quoiqu'il en soit, la raison ne souhaite que vous protéger et c'est tant mieux, elle fait bien son travail. Je serai inconséquente de vous écrire de ne pas craindre et d'y aller tête baissée, c'est pourquoi je vous conseille simplement d'y aller à votre rythme, de concilier la raison et le coeur afin d'avancer à un rythme convenable pour les deux.

J'ai deviné de qui vous parlez. J'ai beaucoup entendu parler de cette alliance à venir. Vous ne pourrez rien contre un mariage arrangé, ni contre un mariage d'amour d'ailleurs, mais connaissant l'homme, je peine à l'imaginer sentimental. Seulement, si les sentiments humains se cantonnaient aux lois humaines, cela se saurait. Ne perdez pas espoir, soyez-vous et les choses seront ce qu'elles devront être, avec ou sans l'aide du temps.

De mon côté, je suis au Mans où je prends repos près de gens que j'aime. Mon frère se porte hélas sur une tangente que je n'aime pas, celle de la maladie qui ne trouve pas guérison. Pas encore du moins, dis-je. Je sais qu'il s'en sortira, parce qu'il le doit et qu'il a trop peur de moi pour oser passer la porte des Enfers; n'en suis-je pas la Gardienne après tout ? Je rentrerai bientôt à Alençon également afin de revoir mes filles. Je crois que je commence à envisager la perspective de les emmener plus souvent avec moi.
Du Sud, j'ai reçu des excuses de Dédain -le fameux-. Moi qui n'avait rien demandé -je n'allais pas m'y abaisser !- mais n'en espérais pas moins, me voilà aussi contente que soulagée; être en conflit avec un tel homme ne m'était guère agréable. Au final, j'avais raison de le penser plus intelligent que fier, capable de reconnaître ses torts. Entre nous, c'était même le plus sage à faire; s'en prendre ainsi à moi n'est pas quelque chose à prendre à la légère et il en aurait subi les conséquences toute sa vie s'il l'avait fallu. Mais me voilà bien inutilement menaçante ! J'ai donc tourné la page et laisser derrière moi toute rancoeur et animosité; mon pardon n'est pas difficile à avoir dès lors que j'ai des regrets. J'ai repris mon poste de Prime Secrétaire Royale d'office et cela me plaît bien que ce soit encore un petit peu le bazar. Je m'impose lentement mais sûrement comme une figure et cela me plait. Ah Cira, ne devenez jamais accro à cette Lumière... ! J'attends désormais la nomination au poste de Capitaine de la Garde du Louvre, encore et toujours; je m'accroche.

Transmettez mes amitiés à Dédain, puisqu'il en est de nouveau digne.
Susi, Primha, Yohanna, Selvagem et bien sûr Lucie -mais je crois me souvenir que vos rapports ne sont guère bons ?- les méritent pareillement. A ce propos, je fus anoblie par Lucie, Dame de Lansaq. Je ne me présente guère encore ainsi ni n'arbore le blason afin de garder mon avantage discret de roture pour le poste de Capitaine. Opportunisme, opportunisme... !

Prenez soin de vous.

Amicalement,

Samsa
Dicte Cerbère


P.S : vous avez un très joli sceau ! Est-il nouveau ?



La longue lettre est fermée et cachetée, sans insigne particulier comme à l'habitude sinon celui d'un simple cerbère et la Prime Secrétaire Royale la transmet à un messager royal en sortant profiter de l'air vivifiant et circulant du Nord.


* = citation de Harriet Beecher Stowe

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Cira
La vie suivait son cours, Tarbes, Lourdes, Pau, la jeune fille s'amusait à visiter et se promener, loin des tracas qui l'avaient secoué il y a peu. Ce jour elle était dans la capitale béarnaise et sans savoir combien de temps elle resterait, elle savait au moins qu'il était temps de répondre à Cerbère.

Citation:
Samsa,

Vous avez réellement emmené une arme dans un lieu religieux ? Vous avez eu de la chance de ne pas être foudroyée sur place.

Pour mon installation il s'agit bien d'un champ de blé oui et je n'oublierais pas de garder un petit coin de terre pour y mettre quelques carottes que je sois au moins sûr d'en avoir quand vous passerez me voir. Oui vous n'avez pas le choix vous devez venir me voir.

Je lis bien vos mots mais pour ma Mère, je n'ai pas vraiment tenu le choc comme il aurait fallut. J'ai prit un peu trop calmement la nouvelle. C'est vrai que je me suis barricadée pour encaisser la seconde annonce de décès et j'ai craqué le jour des funérailles. Un ami et ma servante m'ont retrouvé au fond de mon bain et je porte dorénavant une cicatrice au poignet. Ce n'est pas aristotélicien je sais mais je n'arrive même pas à me souvenir de ce qui s'est passé. Je suis définitivement tombée au fond du trou mais le point positif de tout ceci c'est que je vais beaucoup mieux !

Je vais essayer de suivre vos conseils et me détendre, arrêter de craindre pour profiter. De toute façon vous avez raison et je ne suis plus à une claque près. Au mieux j'aurais quelques mois de répit, au pire j'irais mal et je remonterais la pente comme à chaque fois.

Êtes vous toujours au Mans ? La santé de votre frère s'est-elle améliorée ?
Je suis ravie que Dedain se soit excusé. Vous voyez qu'il n'est pas si terrible que cela !
Et concernant le poste de Capitaine de la Garde du Louvre ? Toujours rien ?

Je ne connais ni Primha, ni Yohanna, ni Selvagem mais si je les croise et qu'ils se présentent je les saluerais de votre part. Susi je l'informerais également de vos salutations mais pour votre chère amie Lucie, elle peut toujours se gratter. Oui ce n'est pas aristotélicien mais je m'en moque. Je serais aimable quand elle changera de comportement car pour le moment j'ai juste envie de lui donner des gifles quand je la croise. Dedain lui a d'ailleurs ordonné de me laisser tranquille donc si elle s'approche ce sera à ses risques et périls.

Prenez soin de vous également.

Amicalement,

Cira



P.S : Oui je me suis enfin décidé à en faire un !
Je vous joins un second courrier qui demande un peu plus de discrétion.

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Samsa
    "Si t'es pas prêt de rentrer chez toi,
    Puis-je aller en Enfer ? Non,
    Parce qu'on va en profiter toute la nuit
    Jusqu'à ce qu'on voit la lumière du soleil ."*



Au Mans, Cerbère est en plein préparatifs pour rentrer à Alençon. Elle le sent au plus profond d'elle, il est temps qu'elle parte de la capitale mainoise pour aller dans celle alençonnaise. Laissant dans la chambre fraternelle quelques affaires qu'elle retrouvera en revenant, elle voit de loin un messager royal se présenter. Elle sait que c'est pour elle, c'est toujours pour elle ce genre de messager. Après avoir prit la missive, elle s'attèle à y répondre de suite.



Chère Cira,

Le jour où vous me verrez sans armes, inquiétez-vous très sérieusement. Très, très sérieusement.

Je passerai bien sûr vous voir, nous n'avons pas eu de chance la dernière fois de nous croiser autant. Une fois pas deux !

Pourquoi ne m'avez-vous pas raconté cette histoire de bain et de veines ? Oh Cira, j'aurais aimé vous aider de quelques mots couchés sur papiers ! Quant à l'aristotélicisme, c'est facile pour une entité toute puissante de déterminer que l'abandon est mal. Se battre, Il ne sait pas ce que c'est, lui; ni la fatigue d'ailleurs. Mais il vrai qu'une fois qu'on touche le fond, on peut prendre appui dessus pour remonter. Je suis donc heureuse que vous ayez réussi à le faire.

Je suis toujours au Mans, jusqu'à ce soir où je pars pour Alençon. La santé de mon frère ne s'améliore pas, j'en ai jusqu'à la peur de le laisser là pour une semaine ou deux. Hélas, je ne peux pas rester près de lui, mes pas m'appelant ailleurs et ma tête m'intimant que tout ira bien durant cette courte absence.
Dédain n'est pas un homme terrible, c'est simplement un homme qui n'a pas l'air très doué en relations humaines et mes reproches étaient là, au fait de ne pas voir la part humaine dans chaque fait auquel il tient tant. M'affilier à un brigandage était une erreur humaine puisque c'était douter de l'amitié qu'il me vouait et ne pas comprendre la position délicate dans laquelle mes sentiments me mettaient. Il a corrigé son erreur et c'est là à son honneur.
Toujours rien pour le poste tant convoité et espéré. J'ai fait le rappel donc je sais que Sa Majesté sait qu'il existe et qu'il faudra faire quelque chose. Un jour.

Effectivement, je n'avais pas tort de continuer de penser que les choses ne s'étaient pas arrangées avec Lucie. Mais puisque Dédain lui a demandé de vous en laisser en paix, pas de risques que tout cela dérape, n'est-ce pas ? Et puisque vous apprécier Dédain, humhum... ! Soyez gentille cependant, ne frappez pas Lucie.

Amicalement,

Samsa
Dicte Cerbère


Et alors que le messager royal repart une fois reposé et abreuvé, la Prime Secrétaire Royale bloque sur place : un second courrier ? Où ça ?

* = paroles traduites de MileyCyrus - We can't stop

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