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[RP] La fête des fous

Eirine
[Sur le même tonneau que Shawie, devant le Chamboule Tout]

Franchement si elle aurait su elle aurait emporter une bonne bouteille pour se la siffler en toute tranquillité, après tout ça l'aurait occupé un moment. Pas que le stand avec les substances tordues ne lui plaisaient pas mais quand on voyait la tête des participants en repartant Eirine n'avait pas envie de finir dans leur triste état. Savoir comment on vient, d'accord, mais ne pas savoir comment on repartait ... bof, bon l'avantage c'est que les autres se fendaient bien la poire.

- Oh oui c'est sur et encore certains ont un verre en lui désignant le stand de la Mort Subite du menton mais quand on voit leur tête ça ne donne pas envie.

Puis quand sa 'colocataire' du tonneau du moment lui fit face, la brune en fit autant, elle esquissa un petit sourire l'air de rien :

- Du coin hmm non pas vraiment, j'ai reçu une invit' j'ai vu de la lumière et me voilà ! et toi alors ?
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Tout ce qui brille n'est pas d'or ! mais Brune !!
Shawie
La scène du chamboule-tout qui se passait devant ses mirettes, était de toute beauté. Une bête sur patte du nom de Minah qui était en train de vouloir refaire le portrait d'une lépreuse était des plus passionnants. Et comme son oreille était des plus tendues, elle ouïe un "ta frangine" ... par tous les Saints, la Lépreuse avait une sœur qui devait, indubitablement être une paria aussi. Cette maladie serait elle contagieuse ? Gros moment de blanc et de pâle attitude, imaginant toutes les femmes perdant leur doigt ou dégageant cette odeur nauséabonde. Les hommes après tout, elle s'en fiche.


J'suis sure qué c'est les chats qui apportent cé truc. C'est un fléau cet animal.


Hum ?


Bah moi j'ai traîné un peu avec la Reine des Lépreuses, du coup, elle a du sé sentir obligée dé m’envoyer une invitation. J'suis venue avec quelques amies. On sait jamais comment qué ça va se passer par la suite. Autant d'escro au mètre carré, ça présage rien d'bon quand on aura deux trois coups dans le gosier.


Elle lui fit un signe de tête pour qu'elle la suive.


Allons, j'men retourne au truc dé la tarte. Viens donc.


Sha tomba quasiment nez à nez -d'une vingtaine de mètre quand même- avec la Yohanna. Elle qui avait voulu lui marchander son œuf ! Un jour H, tu recevras une bonne rouste pour mon simple et bon plaisir se jura t'elle. Elle jeta quelques pièces à un gus proclamé pour l'heure comme "tavernier du bordel" et s'en retourna avec deux godets.


Nous faudra bien ça avant dé jouer.
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Yohanna.
L’infamie vous accueille à bras ouverts ici, n'est-ce pas ?

Que répondre à ça ?… Que…. Répondre… A ça ? Surtout en train de se faire déshabiller en pleine rue ? Alors la H lève une main un peu nonchalante, juste un doigt tendu vers la femme… Qui pointe de son nez à son ventre, pour s'y arrêter lourdement. Y'a un truc qui pousse là d'dans où elle a juste pris du bide ? Lui semble pas qu'elle ait pris du cul, et à peine de la poitrine… Oh la pauvre. Oh ! La ! Pauvre !

Infamie, ouais. Infamie…

Z'allez pas vous pousser d'là! 
Voyez pas qu'on a à faire... 

- Té, calme tes hormones, petit. Tu parais aussi pressé qu'une nonne mal baisée.


Oui alors là, non. Là, Si on utilisait pas de toute urgence d'une solution de repli, le comte allait exploser, et une explosion de comte, ça met du sang partout, ça crie, ça fait mal, et ça attire les mouches. Si le comte part en quenouille, il sera parfaitement impossible d'éviter les coups de pioche. Pire que les coups de hache de Yohanna quand on lui dit qu'elle est vieille.

Mais le pompon est décerné au plus beau, au plus délicat, au plus délicieux des hommes de joie, notre Evroult national, qui ose carrément venir chuchoter un truc à l'oreille d'un Gilly passablement excité. Là, lui, dans une demi seconde il est défiguré. C'est pourquoi au lieu de surenchérir, de pousser les hommes à bout en rajoutant sa petite note personnelle pour participer à la hausse de ton général et déclencher finalement la baston qui sans doute finirait salement, dans la plus cruelle violence, elle préféra protéger la jolie frimousse de son employé tout en conservant l'intégrité de son compagnon. En maintenant fermement les mains baladeuses sur son corps. Et en tentant un petit pas chassé loin du plus jeune. Celui-ci se vit offrir au passage un regard assez brouillon, entre des souvenirs affluant à son esprit - souvenirs qui n'avaient absolument rien à faire ici mais que les mains d'un autre aidaient à rappeler vivement – plaisir de revoir le damoiseau, et punition silencieuse d'encourager le comte à aller fricoter ailleurs.
Tout ce qui se passe à Brissel reste à Brissel, mais tout ce qui se passe sous les yeux de la baronne reste dans son crâne.

Les autres durent prendre ça pour une fuite. Et en toute honnêteté, c'en était une. Flagrante. On ne voulait tuer personne. Pour l'instant. Elle n'oubliait pas les menaces passées proférées par le grand squelettique aux paluches larges comme la hache de la H, elle n'oubliait pas non plus l'étrange lien qui la liait – ou pas – à la Bretonne. Et plus que tout, elle n'oubliait pas sa dernière promesse de fidélité en date qui pourrait lourdement être mise à mal par le jeune démon. C'était d'ailleurs à lui seul qu'elle adressa sa dernière phrase avant de s'enfuir, qu'il ne s'en sente pas trop offensé.


Le plaisir est pour moi jeune Evroult. Vous savez qu'un seul sourire de vous illumine ma journée. Si je peux vous donner un seul conseil aujourd'hui : « soyez sage ».

Le clin d’œil complice qui suivit saurait dire ce qui n'était pas dit. Lui sage, cette utopie. Au contraire, il n'était beau que dans toute la splendeur de son vice. Mais pour l'instant, c'est d'un autre vice qu'elle devait s'occuper. A savoir celui qui lui collait encore contre la croupe et qu'elle avait bien l'intention d'entretenir. Les mains retenues jusque-là glissèrent pour tenter d'être un peu plus digne. Là encore, doux rêve devant un Gilly affamé. Et le regard de la brune ne se posa plus sur les deux qu'elle snoba avec toute la suffisance de son orgueilleux panache*, regard qui d'ailleurs alla se poser, environ 20 mettre plus loin sur une ex-dame blanche à l'écu vert.

Tiens, elle l'aurait aurait parié la voir ici, elle aurait gagner. C'est qu'on ne renie pas son identité profonde si facilement… Les noisettes parcourent leur chemin à la recherche de la sortie sans une seconde de plus en arrêt sur l'Espagnole. Elle respectait la femme pour sa relation avec la PSR chère au cœur de Yohanna, mais s'était rappelée que l'autre lui gardait une rancune tenace. Pour une affaire que H avait déjà suffisamment payé à son goût pour s'y appesantir à nouveau. Le chapitre était dur à sortir de son esprit, elle n'avait aucunement envie d'aller distribuer des gnons pour régler cette affaire.
Il était temps de partir, d'aller profiter d'un autre plaisir, qui c'était manifesté bien trop tôt, certes… Mais avec un peu de chance, ils reviendraient à l'heure de la vraie baston.


*Rpz Samsa en Anjou, oui, j'ai toujours cette phrase en post-it sur mon écran, parce qu'elle envoie du lourd. Pardon donc pour le plagiat.

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Williamss
Non mais je rêve... On aurait dit que les types du coin avaient vraiment peu d'intérêt pour la vie...
La montagne déjà, qu'aurait dû éviter de lui répondre. Depuis quand les grands avaient droit à la parole d'abord?
Surement depuis que les tafioles ne se sentaient plus pisser...
Car s'il y avait bien une chose que Gilly détestait plus qu'un grand, c'était les sodomites! Alors quand l'efféminé vint se pencher vers lui, sorti d'on ne sais où, pour lui susurrer des mots doux, l'agression était complète. Son espace intime violé de la sorte, la réaction devait être vive et violente.
Il était le Comte, pas un de ces bisounours agréables et jouasses, prêt a se taper la causette...
Croyez qu'il était devenu bourgeois en lisant des contes de fée? Nan, lui sa vie, son art, son gagne pain, c'était la guerre et l'art de la faire. Le combat, une seconde nature, non même une première...
Il pouvait bien les prendre tous les deux d'un coup, de toute manière, il ne lui faudrait qu'une poignée de secondes pour que cela soit terminé, s'il prenait l'initiative...
Un bon coup de boule pour la putain qui était venu se frotter trop près, inconscient du danger, lui exploserait le pif et arrangerait sa belle gueule de freluquet pour longtemps. C'était pas dur de si près, suffisait qu'il pose son front avec fracas au bon endroit sur le nez du type, pour en faire de la purée. Vous savez, juste sur le haut du tarin, là ou ça vous fait une douleur atroce et entraîne le saignement direct des deux narines.
Vu l'allure frêle du jeune coq, ça en aurait déjà fait un de moins... Mais surtout, après ça, fallait plus s'arrêter!
Profiter de la surprise pour pousser la baronne sur la grosse, ne pas laisser le temps de réfléchir, ni réaliser, et sauter en étendant le pied en direction de cette articulation si fragile qu'il avait déjà repéré. Un bon coup de talon bien sec et suffisamment puissant pour la retourner à l'envers et faire plier sous son propre poids le géant. L'os ouvrirait surement les chairs dans un terrible hurlement, mais le Comte ne le laisserait pas souffrir plus longtemps, la pioche rapidement sorti pour s'abattre sur son crane...
Et de deux...
A cette instant, il n'aurait plus qu'a retourner saigner tranquillement le premier, surement encore abasourdit, la tête entre les mains.
Vraiment, tout ceci aurait été trop simple et dans l'action impossible de l'en empêcher.

Mais heureusement pour les deux, Gilly n'était pas de ceux qui appréciaient les combats stériles ou tout le monde pouvait se croire le plus beau, le plus fort, en dépit de toute logique... Non, lui était de ceux qui vivaient le combat et aimaient sentir cette sensation euphorisante quand ses doigts s'agrippaient a son arme pour la sortir... à combattre sans risque, lui ne vivait qu'à moitié...
Le brun était un homme de terrain, qui avait besoin de cette peur qui s'empare de vous pour vous rendre excellent...ou vous paralyser et vous faire embrasser la faucheuse... le sang d'un des adversaires venant forcément souiller le chemin...
Alors ici à Brissel, stimulé par l'aphrodisiaque puissant qui circulait dans ses veines, certainement en aurait il jouit de massacrer ces deux pauvres clampins... mais ou s'arrêter après, une fois que la sauvagerie aurait pris le dessus? S'envoyer tout ce beau petit monde autour?
Non, il n'y avait vraiment aucun intérêt et encore moins de gloire... Mais chez lui, sur les routes, ce serait avec plaisir qu'il les y inviterait tous pour développer l'idée et vraiment prendre son plaisir...

Alors sa trique resta bien planqué contre la croupe de la Hache, où la place devait être si bonne qu'elle avait pu l'adoucir assez, pour qu'il ne fasse rien de ce qu'il aurait dû... Lançant juste un regard noir autour d'eux pour que le prenne qui veut...


c'est moi ou l'air devient irrespirable par ici Baronne? On se croirait à de belles noces... ou une mauvaise blague.
Si vos amis ont envie d'en discuter plus loin sur le chemin, j'serais leur homme pour échanger...peuvent même venir tout les deux!


mais pour l'instant, ici, ils n'auraient que son mépris...
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Tiernvael.de.kerdren


    « Il faut être toujours ivre. » Baudelaire


      Étrange ironie lorsque sur la route de l'Anjou, vous vous retrouvez à Paris.


      En retard, Tiernvaël n'avait pas forcément trop envie d'aller à cette fête. On lui avait envoyé cette invitation sans qu'il ne sache trop pourquoi. Cela lui rappelait sa vacuité lorsqu'il avait tenté de faire de même en Bretagne il y a quelques années. Des soirées ... On échangeait des sourires. On buvait pour ne pas se rappeler qu'on s'y était ennuyé. On mange pour se souvenir de quelque chose : lendemain de fête, caca qui fouette. Et vous qui avez été à Paris, vous savez comme cette moribonde est puante, prenant à la gorge comme un Aimbaud enragé.


      Les ruelles sont univoques : il a bien fait de laisser ses affaires dans sa petite chambre où le confort se trouvait sur la porte. Une serrure. Comment ce petit monde vivait-il ? De richesse à se prendre les uns aux autres en espérant qu'entre deux se trouve un touriste égaré. Mais qui oserait se perdre dans un tel endroit ... de perdition. Ce qui se passe à Brissel. Reste à Brissel. Vraiment ? Parlait-on alors plus des souvenirs que des écus ? Le temps était à décevoir. On n'envisagerait rien de bon ici.


      Et pourtant tout avait été fait pour. Des animations plus sordides les unes que les autres. La lèpre commençait-elle à grignoter le bon sens de l'organisatrice ? Ou en était-ce plus vraisemblablement juste la fin ? Il ne la connaissait que trop peu pour en juger. Et puis ça ne l'intéressait pas de le savoir, à vrai dire. Elle était bien ce qu'elle était comme chaque Angevine avec son grain de folie dont le poids atteignait parfois celui de son hôte. Le jugement lui n'était pas pour eux. On s'en fichait éperdument pourvu qu'on se rendait utile à ses terres. Que l'on montrait son angevinité. Pieds-de-nez aux royalos ? Découpage en rondelles de Mainois ? Dégustations de quatre heures. C'est bien dans ce dernier méfait qu'on reconnaissait que l'Anjou ne se construisait pas par rapport à ses riverains. N'est-ce pas Grannass ? Abondance de mépris sur toi.
      Tout avait été fait pour, et pourtant dans ses collants verts il en avait fait le tour en un regard. Trop de gens qu'on ne peut plus apprécier. Malheureusement, sans aucun doute. Le genre d'événement qui prend trop de temps à se lancer tout simplement car on pensait avoir le luxe de traîner. Hors du groupe des fêtards, comment pourrais-tu t'amuser ? A seulement échanger des regards avec les connaissances. Lancer des « bonnes soirées » en guise de « fous moi la paix, tocard ». Boire de tout son soûl en se disant qu'on a une vie de merde et rentrer chez soi après avoir vomi dans un caniveau. C'est comme ça qu'on passe les meilleurs moments !

      Allez, c'est parti ! Brissel, prêt ou pas, me voilà ! Haut les cœurs, youhouuuh !

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Eirine
[Toujours avec Shawie]

Eirine l'écouta attentivement acquiesçant quand cette dernière l'invita à la suivre.

- Oh truc dé la tarte dit elle en répétant mot pour mot ce qu'elle venait de dire.

Elle vit le regard de la complice du moment quand elle croisa une autre femme un peut plus loin. La brune n'avait aucune idée de ce qu'il se passait dans sa tête mais si elle pouvait savoir ça serait bien. Et puis ça pourrait de faire la conversation un petit peu.

Eirine prit le godet qu'elle lui tendait.


- C'était une connaissance la femme que tu as aperçu ?

Bien entendu qu'elle est curieuse c'est toujours intéressant de savoir.
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Tout ce qui brille n'est pas d'or ! mais Brune !!
Judicael.
[Stand du bouffeur de dents ]

Dans le tumulte, un stand peu représenté. Une poignée de pierres pour définir un cecle de combat au sol, et un homme aux cheveux du diable et au regard peu rassurant en faisant le tour d'un pas tranquille, plissant les yeux sur les passants, hurlant parfois d'un coup dans le dos de ceux qui passaient sans le voir. Jetant parfois des cailloux au indécis. Une technique de choix pour attirer le client.


- Bouffeur de dents! Venez vous mesurer au bouffeur de dents! Attention, vous pourrez gagner mon sourire... Mais je ne partirai pas sans le votre. Vous pensez que je bluffe? Venez! Mais d'abord, allongez la monnaie.


Deux doigts aguicheurs haranguent la foule qui se masse de part et d'autre des stands. L'avantage avec Judicael, c'est qu'il avait un frère jumeau. Et que si l'un perdait une une dent, il pouvait facilement être remplacé par l'autre, et faire cracher les écus.

Il n'escomptait pas perdre son sourire cependant. Mais acceptait de prendre des coups et de les rendre sans ménagement. Le frère en question était planqué non loin. Observant les faits et gestes de Judicael. Le crieur inspira à plein poumons.


- Haaa... ça sent les perdants... ! Ahah! Envoyez les écus! Soyez le premier invaincu !

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Recueil-galerie d'avatar
Samael.
Et le frangin n’était pas loin, tapis sous un autre stand, plat ventre et menton posé sur le dos de ses mains jointes, il n’avait pas pris la pose sans ronchonner et claquer de la mâchoire au pif et à la presque barbe fraternelle

Oh hé ! C’est moi le con ici, tu te surpasses dans le rôle du cinglé, là !

Non mais car cette idée de bouffeur de dents était selon Samael bien merdique. Oui, il aurait plutôt préféré gagner des écus en découpant quelques bourses et distribuant des gnons, plus rapide et…bref, l’idée de Judicaël était géniale, comme d’habitude ce qui ne manquait pas d’arracher à son jumeau une moue boudeuse et des protestations vorciférées à voix basse.
Pour la forme seulement, ils le savaient tous les deux.
Et tout se mit en place comme s’ils avaient répétés la scène et l’exécutait à la perfection.
Samaël observait, sourire en coin, s’abreuvait, se délectait du spectacle de son Double.


Allez vas-y mon frère, relèves bien le menton, ça te met en valeur.
Patience, les badauds arrivent.


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le Renard
Ansoald
Il voudrait être loin, si bas qu'elles ne l'atteindraient pas, si noir qu'elles ne l'humilieraient pas, ailleurs et à jamais.

Il est le paillasson des bottes de Yohanna, l'obstacle sous les pas de Larah, mais l'avantage qu'a la bouse sur lui est qu'elle est inconsciente de son état fécal....Alors qu'il n'est pas si loin, pas si bas, pas si noir, ici et dans le jour.

A-t-elle, sa chère et tendre épouse, mal dosée la mixture? Est-il, ce Merlin, un vénérable escroc ou un homme doué de scrupules, génie de bienfaisance en ce monde qui brûle? Beaucoup de poudre de perlimpinpin pour rien, ou pas grand chose. Une pincée de belladone pour vous piquer les yeux, un soupçon de jusquiame pour lever la grande Faux, un chouïa de ricin pour vous dresser les poils, le tout saupoudré dans un alcool de cailloux qui vous rince les boyaux. Un élixir digne des meilleurs purgatifs de la médecine des chapeaux pointus.

L'énergie lui revient. Ansoald est aussi tenace que 137 nucléons de césium. Son bras se déplie dans un élan mécanique, sa main agrippe la cheville de Larah, bonne prise. L'ambre se mesure à l'émeraude. Ajout d'un trait de whisky dans la menthe à l'eau. Veut-elle se dégager d'un vigoureux coup de pied, qu'il tient ferme cette bite d'amarrage et se redresse, en titubant comme un marin qui a passé six mois au large, souple comme un chat de gouttière qui s'est gobergé d'arêtes de poisson.

La figure blafarde défie cette jolie petite gueule de maraudeuse. Ils se connaissent. Ils se sont rencontrés quand il livrât, en cadeau au Cielo Azzurro, le cadavre d'un prêtre et dix flacons de laudanum en prime. Ansoald s'étonne de se souvenir d'elle. Un visage connu qui apaise le maelström de ses pensées, un visage connu qui lui sert de repère face au vertige, un visage connu dans ce monde nouveau.

Péniblement, il déglutit, la bouche atrocement sèche. Un filet de voix rauque coule de ses lèvres brunâtres.


"Larah...Larah du Cielo Azzuro...

_Tain, t'es en vie, toi?

_Un conseil...Eloigne-toi de ce stand...Il n'y a rien de bon pour toi ici...

_J'te remercie de te préoccuper de ce qui est bon ou mauvais pour moi mais, j'ai ma p'tite idée de ce qui m'attend et qui sait, c'est peut-être ce que je recherche. "

_Très bien....Comme tu voudras...Mais as-tu un peu de cette potion sur toi, tu sais celle qui j'ai apporté tantôt en votre tanière?
Pas trop, de manière à calmer les douleurs...Sans moudre les réflexes.

_Cela s'pourrait bien, mais j'ai pas eu le plaisir d'y goûter. J'réserve ça pour d'autres. Les ach'teurs ou ceux qui seraient en quête d'une aventure à laquelle ils ne sont pas invités et qui - à la place - connaîtront une alternative à laquelle ils ne s'attendaient pas. T'veux t'abandonner à une autre ivresse ?

_Non, j'veux simplement....Me défouler...J'en ai besoin...Sacrément."


Une cruche passe de main en main. Il en saisit l'anse et s'inonde le gosier d'un vin médiocre et âpre, mais qui le désaltère comme une eau de jouvence. En ses veines, la colère, une saine et terrible colère, bouillonne à nouveau. As-t-on idée de proposer la mort contre un écu? De vouloir gâcher par un godet une nuit de fête? Des envies de vengeance fleurissent en sa caboche comme le printemps verdit les cimetières. Mais, après tout, ne s'est-il pas jeté tout seul comme un grand...Couillon...Dans la gueule de la louve? N'est-il pas le mieux placé pour connaître le mépris qu'Andréa accorde à la vie?

Aussi, sans un regard pour l'empoisonneuse...S'agenouille...Ramasse son chapeau de bouffon...Avant de le tendre à Larah.


"Tiens, couronne-moi..."

Quelle étrange scène s’offre à la vue de Larah en compagnie d’un étrange individu. Tout ce qui était autour semblait être figé, à moins qu’elle n’y fasse plus attention. D’un geste qu’elle veut adroit, la brune se saisit du chapeau de bouffon et jauge l’homme en face d’elle. Genou à terre, il attend. Et elle s’immobilise avec un sourire en coin.

Ces lieux sont propices aux malheurs et l'ambiance de mauvaise augure … Amuse-nous de tes bouffonneries sombres…

Et le chapeau fût mis sur le chef.

Sacré, il se relève, fier. Un sourire de connivence éclaire sa face de voyou. Il hésite un instant à lui donner conseil sur sa prochaine boisson. Mais il n'en fera rien. Après tout, si elle veut trinquer avec la mort, qui est-il pour lui empêcher de s'amuser? Aussi, il la salue, en agitant les pompons à grelots par un mouvement de caboche, puis se tourne vers les animations de la Fête.

Au-delà des rires, des chants, des chopes qui cognent et des têtes qui trinquent, la proclamation de Judicaël est parvenu à ses oreilles. Comment? Est-ce le destin? Est-ce un démon malicieux qui apportât le message à son esgourde? Seul le Narrateur le sait.

Quoi qu'il en soit, le voilà qui fend à nouveau la foule, sa toque à clochettes dépassant des têtes chevelues, et au fur et à mesure que les blagues fusent sur son accoutrement, le rire lui revient, apportant un surcroît d'énergie à ses membres. Non pas qu'il se sent fort....Mais délicieusement fou, exalté par le danger qu'il espère puissant. Il ne sera que plus agréable que d'en venir à bout.


Toi! Tu es mon homme!

D'un index pointé vers le collecteur de gnons, désigne-t-il son adversaire. Son bras tendu écarte les premiers rangs des badauds. Parvenu à l'espace vide que Judicaël est parvenu à dégager autour de sa personne, il toise le provocateur. Il pose les mains sur les hanches, pour élargir sa carrure, et lève le menton en reniflant dédaigneusement. Ansoald n'est pas un homme costaud, aux muscles épais. Il mise avant tout sur sa vélocité, sur ses réflexes...Et sur la déstabilisation de l'autre.

Me voilà, bouffeur de dents....Quel surnom ridicule....C'est ta mère qui te l'a donné? Tu suçais tes dents de lait pour te nourrir? Allez, balance ces graviers, tu vas te couper les mains...Ooooh oui....Hmmmm qu'elles m'ont l'air douces, tes mains, comme ta gueule de minet....Une belle gueule comme ça, tu ne devrais pas l'exposer....Sauf dans un bordel, une maison de passe...Ah mais attends....Elle est plus petite que mon pif, c'est ça?

De prendre un air apitoyé en se touchant le museau, puis de se tourner vers les spectateurs, en s'exclamant:

Qui m'offre de quoi lui mettre une savate, à ce Pique de moustique?



Dialogue écrit à 4 mains avec JD Larah keur keur

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Judicael.
[Pique et Pique et colégram... Stand du Bouffeur de dents ]


- Et toi tu es mon fou...


Les verts détaillent cet énergumène sorti de nulle part, avec sa coiffe dépareillée. Ses manières bien huilées. Peut-être est-il un peu ivre aussi. Cael détecte vite dans les yeux d'autrui l'éclat qui manque à leurs réflexes.

Un sourire malsain s'étale sur le faciès du rouquin. Les clients n'affluaient pas. Mais il y avait toujours dans la foule quelqu'un prêt à perdre sa dignité pour faire huer un peu la houle humaine. Sale et malodorante. La clientèle si diversifiée de la fête des fous. Tous venus se divertir... Tous venu perdre quelque chose. Leur dignité, dans un combat perdu d'avance. Leurs écus, dans la main de celui qui les veux. Leur humanité. Dans la liesse de ces horreurs, où ils étaient venus en spectateurs. Ou en joueur.

Mais Judicael ne s'épanche pas. Judicael n'est pas un amuseur. Pas un funambule, marchant sur une ligne, harangué par la foule. Judicael est le couteau qui danse sur le fil, et le sectionne.

Net.

Le poing part, sans sommation, dans les pénates du bouffon qui trop occupé à chercher des autres l'attention a le malheur de se retourner. Si Ansoald n'est pas un bouc de compétition, Judicael lui, a été forgé par les rixes. Les escarmouches. Les bastons générales. Sa vie entière en était pavée. Et son corps sec et nerveux de par sa simple façon de se mouvoir, jamais tranquille, le mettait en évidence.

    On est pas à la loyale. Ici c'est Brissel. Tous les coups sont permis. Et si t'es trop con pour faire des sauts de cabri sans surveiller ton petit cul non averti, ça cognera sévère. C'est la loi des invertis.


- T'as pas payé.

Et deux doigts aguicheurs de sommer le tribut. Il faut passer à la caisse, avant de Jouer. Personne n'y échappe sans y laisser sa bourse. La sommation a au moins l'heur de faire rire les badauds.

_________________

Recueil-galerie d'avatar
Andrea_
[Stand de la mort subite]



Et regardez les, les pecnos prêts à payer pour affronter la mort. Et r’gardez les payer un écu pour un godet minuscule. Heureusement que j’suis super intelligente, pour gagner un peu plus de ronds, j’ai dilué mes breuvages ,moitié potion, moitié eau, qui c’est qui va s’faire des roubignoles en or ? Ahah, je les ai bien eu.

Chacun picole comme si sa vie en dépendait, et c’est un peu le cas. J’dois quand même noter qu’une des potions fait plus rapidement effet que les autres.
En moins de dix secondes, Gilly se retrouve écarlate, encore dix secondes et il avait l’air au paradis, et en moins d’une minute, son entre jambe s’anime, si c’est pas beau ça ! Et c’est là que j’ai remercié le bon Dieu de m’avoir donné deux yeux, et deux mains. Un des yeux lorgnent son entre jambe pour admirer en négatif la bestiole qui se réveille, histoire d’en apprécier la forme à défaut de la couleur, l’autre œil surveille Yohanna qui, avec un peu de bol a la potion de la mort.
Oui, je sais, je dois boire la même potion que la Hache, mais si elle crève rapidement, j’ai le temps de profiter de son mec AVANT de mourir à mon tour. Alors je suis là, à surveiller la Hache qui ne bouge pas d’un iota. J’ai peut être trop dilué. Merd’ !

J’étais pile en train de m’envoyer mon verre dans le gosier quand Ansoald a commencé à voir le mort d’un peu trop prêt, ouai, aucun doute, il a eu la potion de la mort. Comme quoi la dilution, c’est pas vraiment mon dada hein. Et vas-y que je louche un peu, que la tête se barre en arrière, qu’un sourire niais s’accroche à sa bouche, avant de dégouliner sur son menton. Et vas-y que le regard se barre en sucette, qu’il touche son cœur comme s’il voulait le garder à l’intérieur. C’est là que j’ai commencé à paniquer, un peu. Faudrait pas qu’il crève quand même, on s’amuse bien lui et moi, ça serait vraiment pas de chance, mais la chance, à Brissel, existe-elle vraiment ?
J’allais me baisser pour m’assurer qu’il respirait encore, j’vous l’jure. Seulement c’est là que j’ai commencé à comprendre la physique quantique. Et ouai m’sieur dames, y en a qui mette des années pour arriver à comprendre ce que MOI, j’ai mis deux secondes à comprendre.
La potion vomito est plus lourde que l’eau. Donc elle est au fond. Donc si Yohanna a bu au début, elle a eu l’eau, ce qui explique qu’elle n’est pas en train de dégueuler. Si j’ai bu la fin, forcément, j’ai également la potion vomito, mais moi, je l’ai pure. Voilà voilà, maintenant c’est à votre tour de réfléchir, si la potion a mis trois secondes pour rejoindre mon estomac, douze pour le retourner, et qu’en moins de vingt trois secondes j’ai déjà des remontés de sauciflard –gâchis, au prix où je l’avais payé-, combien de temps mon bol alimentaire va mettre pour revoir le jour en salissant mes dents et en ruinant mon haleine ?


M’enfin faut voir le bon côté de la chose, j’me sens soulagée quand Anso balance sa première fusée. Déjà parce qu’il dégueule tout ce qu’il peut sur les bottes de Yohanna, et ça, croyez moi, c’est une satisfaction qui n’a pas de prix, ensuite parce que s’il dégueule, c’est qu’il est vivant. Mais SURTOUT, s’il dégueule, je vais pouvoir faire la même chose sans honte de mon haleine post dégobillage.
Heureusement une petite pause dans le processus me permet de m’assurer que l’Anso pré-mortem est bien en PLS avant de…

Quarante deux !
Et oui, il aura fallu quarante deux secondes à la Chiasse pour se retourner, écarter les jambes, se pencher en avant, épargner ses cheveux et envoyer dans un seul jet aussi bruyant qu’odorant le saucisson d’âne payé trente six écus la demie livre. Et… oh ! Pas seulement, c’est pas un bout de carotte là ? Et ça mais… mais qu’est ce que… Décidément, l’estomac regorge de secrets.

Demi tour, essuyage du bec dans un revers de main en plein élan et service du verre à la fameuse Larah coiffée de…



Bah… Anso ?

Un coup d’œil rapide permet rapidement à la Chiasse de se rendre compte que l’Anso n’est plus là mais a offert son chapeau de bouffon à une greluche… Que la chiasse sert généreusement, au pif*.

Un écu, et… je…je… BEUAAAAAAAR

Et la nouvelle fusée, c’est cadeau. Put’ain d’potion…
D’ailleurs si j’avais pas re-dégueulé, j’aurais moins faim. Nan je déconne, si j’avais pas dégu’, j’aurais entendu Anso tenter d’allumer la foule en délire, et peut être je dis bien peut être- que je lui aurais balancé une pièce ou deux pour qu’il s’amuse. Qui sait, s’il a la queue du Mickey, il pourra peut être refaire un tour gratos.

Mais Anso poussin coco minou, j’peux PAS quitter mon stand là ! Y a une pecnaude qui va p’t’être crever, j’vais devoir amener son corps pour loin, quoique je pourrais le laisser là pour montrer à tous que mon stand c’est pas d’la gnognotte !
Alors ok, j’te balance une pièce mais c’est tout.

Tu vois, si la grognasse n’avait pas ton chapeau sur la trogne, peut être que je serais venue moi-même jouer ton bouclier mais là…

Là…

Lààààà….


Beeeeeeeeeeuuuuuuaaaaaaaaaaaa retpeeee

Moi j’vomis, toi tu t’prends le premier gnion d’une longue série… On a vraiment une vie pourrie.



* : Nous nous servirons de votre lancé de dé énoncé page 4 dans le post du pnj « les gobelets ». Merci, bon jeu !

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Samael.
N'est-il point de meilleur observateur que celui qui n'est pas vu ?

Une noix à la mémoire de notre père

Le poing du rouquin s'abattit pour en faire éclater la coque, triant soigneusement déchet et fruit q'il mâchonne consciencieusement, le reste envoyé valdinguer d'une pitchenette de l'index et du pouce.
Mmmhhh et si... ?


Deux noix alignées parfaitement symétriques et identiques.

Prions pour la vertu de notre mère, perdue bien avant que son utérus nous abrite.

La première fut expédiée fissa au beau milieu de la foule, la deuxième heurta la croupe généreuse d'une donzelle qui pour tout remerciement étala au sol un fumet peu ragoutant, une odeur de rat mort, soit la miss pourrissait de l'intérieur, carottes y compris, soit elle ne tenait pas l'alcool et de dépit il souffla un morceau de noix mâché sur ce joli minois penché en avant.

Prions pour sainte Boulasse et le Salut de cette inconsciente qui vient de gerber devant mon nez.

C'est pas poli
.


Et la politesse, Samaël était intransigeant là dessus.
Il rampa un peu plus loin, là ou Caël se trouvait à nouveau dans son champs de vision.
Il en avait la trique le roux mais fort incommodé par une position ventrale, la main resta sagement à éplucher ses noix tout en chantonnant et continuant à prier.


Déos pardonnez leur car ils ont beaucoup péché. Tous ces amateurs de moules, ça me débecte, une crevette de temps en temps, n'a jamais tué un homme.

Le frère sait. Nul besoin de s'agiter d'avantage.
Le combat pouvait commencer et Caël avait annoncé la couleur de ce qui allait suivre.

La troisème noix fut alignée et tout en ponctuant chaque poing abattu il anonna.



Au nom de déos, du fils, du saint esprit...

Le comestible fut englouti, le reste jeté au hasart sur les passants essayant à chaque fois de viser plus haut.

Halleluya bordel.
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le Renard
Ansoald
Une pièce jetée en sa direction
Ne peut atteindre sa destination
Vu tous les crevards
Qui peuplent ce bazar.

Cessons là ces vers de mirliton. Quoi qu'il en soit, jamais Ansoald ne s'abaissera à ramasser un seul écu tombé dans la poussière...
Bim! En guise d'entrée, Judicaël lui sert une belle salade de phalanges. Il n'avait pourtant encore rien commandé. L'amuse-gueule est pénible à digérer, si bien qu'il en tombe à terre, stupéfait. Heureusement, pour ce genre de plat, il a bon appétit et se trouve dessoûlé net de son apéritif un peu trop corsé.
En outre, son oeil de pie repère quelque chose. Un écu brille sur le pavé graisseux. Celui d'Andréa, miracle! Il y a donc un dieu...Qui veut absolument voir l'escamoteur se fait rétamer en bonne et due forme.
Parfait. Tel un chevalier de ces temps de débauche, il se redresse en brandissant l'écu frappé du lys, la marque du Roy...Et des puterelles. Les grelots de son couvre-chef de bouffon tintent à tout va. Les muuuuscles du combattant roulent sous ses épaules. La mine dédaigneuse, il se masse légèrement la mâchoire et crache vers les bottes de son adversaire un glaviot ensanglanté.


Voilà ta pièce, Judas!

Dans le même élan, il jette bien haut l'écu vers le rouquin et lui décoche un coup de poing puissant, en espérant profiter de sa distraction.
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Owenra
[Invitée avec toute la neutralité que la Cour des Miracles puisse permettre, un poil à l'écart de l'agitation : observation]

    Quand la Renarde sort de sa tanière, c'est forcément pour aller fourrer son museau ailleurs. Et quoi de plus intéressant que la fêtes des fous tenue par les voisins piquants de la Cour Brissel ? Sur invitation, elle décide de se présenter accompagnée de la plus douce et délicate des personnes dans ce monde... Hum... Rectifications : accompagnée de la personne incarnant au mieux la folie, sa délicieuse sœur et Matriarche du clan Azzurro : Kelelorna. Bien que l'Azur se fasse discret ces derniers temps, probablement à cause de repos estivaux, certains membres luttent encore et toujours à l'envahisseur qu'est la plénitude de la vie. À moins qu'ils ne reviennent tout simplement de temps à autre faire signe de vie pour mieux repartir.

    Revenons à nos moutons. Aujourd'hui, la Rousse se sent mieux, c'est un jour avec. Et quoi de mieux pour profiter d'une journée telle que de se pointer, l'air de rien, à la fête voisine ? Absolument rien. Aussi se promène-t-elle avec son aînée entre les différents stands, observant les visages connus et moins connus. Parmi ceux connus, notons la Lépreuse, évidemment (enfin elle est plutôt moins connue que connue, mais disons déjà croisée) et Tarentio au chamboule tout. Non, personne n'ira les aborder. Continuons notre route.

    Au stand de la mort subite, c'est un Anso en pleine possession de sa fierté viril qu'on reconnait, et non-loin semble se trouver la jeune Larah, nièce affectionnée du clan. À elle, Owen lui adresse un signe de la main avant de se tourner vers la Pâle et de susurrer à son oreille :


Te souviens-tu d'avoir déjà vu autant de monde en un même endroit très chère ?
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Judicael.
[Stand du bouffeur de dents]

Au roux, le brun a rendu la monnaie de sa pièce. Juste là, dans la mâchoire. Le coup est sec, sonné en plein vol, lorsque Cael saisit la pièce lancée au petit bonheur la chance. A croire que les deux adversaires escomptent littéralement se casser la gueule. La main se porte aux zygomatiques, qui tiquent, un fugace instant. Les yeux foudroient le fou de leur hargne naissante. Un petit échauffement qui n'est pas sans bénéfice. A l'instar de Samael, lui a besoin de monter la jauge de sa colère pour donner de sa personne. Ansoald a répondu. Mais les dents sont toujours là. Bien ancrées dans leur écrin, serrées les unes aux autres comme les cuisses des nones. Les doigts qui pincent l'écu viennent d'ailleurs le porter à l'étau d'une molaire, qui en teste l'authenticité. L'inconnu n'a déjà pas la gueule d'un bien né, manquerait plus qu'il lui refourgue de la fausse monnaie.

- Cael.

Le roux s'incline. Dans un sourire de perdu. Non sans jeter un oeil à celui qui veille, à l'ombre, sur leur danse endiablée. La joue palpite comme son coeur , chaotique. Le con lui a sérieusement échauffé la pommette, plus tard il aura certainement un bleu. Mais pas avant d'avoir lynché le prétentieux. A-t-il le temps de se redresser que déjà le pied s'enfonce, prêt à balayer les guiboles du bouffon à la tête coiffée? Et de le mettre à terre, dans le but certain de la lui écraser.


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