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[RP] Nuit Gitane

Angele
[Dans sa chambre]

Angèle avait pris le temps de se préparer dans sa petite chambre, au dernier étage du bordel. Aucun plaisir dans l'idée de revêtir une tenue qui ne seyait qu'aux putains hantant les lieux, une flopée de jurons avait passé ses lèvres durant la demi-heure qu'il lui avait fallu pour enfiler les fringues réservées aux femmes ce soir. Quelques semaines maintenant que le calme était revenu en son ventre, et sa très bonne connaissance des lieux lui avait permis d'éviter consciencieusement le responsable de sa mésaventure. La silhouette était revenue à la normale, avec peut-être une étrange lueur dans les yeux qui avait élu domicile depuis ce fameux soir. Mais en ce jour de festivités, la jeune pie souhaitait balayer les pensées sombres qui pouvaient l'assaillir, et c'est avec une bonne lampée d'alcool qu'elle s'accrocha un sourire aux lèvres.

[En arrivant dans l'entrée]

Au fil de son avancée, le regard s'attarda sur la décoration mise en place par les petites mains de l'Aphrodite. Déjà, le regard de la pie brillait d'une étincelle qui en disait long sur les idées se baladant sous sa caboche. Elle savait. Savait que du beau monde se déplacerait ici ce soir, qu'ils rivaliseraient tous autant qu'ils pouvaient d'imagination pour se vêtir de costumes les plus somptueux. Et leurs bijoux brilleraient, de mille feux, attisant la convoitise d'une petite voleuse ne sachant faire que ça, dérober les biens d’autrui. Que cette soirée soit en direction de l'ancienne taulière, Angèle n'en avait strictement rien à faire. Elle ne l'avait jamais aimée, cette gitane aux yeux inquisiteurs qui avait réussi à lui faire cracher ses méfaits au sein du bordel. L'annonce de sa mort ne lui avait fait ni chaud, ni froid, tout au plus y avait-elle vu une opportunité de plus pour continuer à dérober ce qu'elle pouvait autour des cous et des poignets des clientes.

Les narines frémissantes, réfléchissant déjà à la manière de faire glisser entre ses doigts bagues et bracelets ouvragés, ses prunelles tombèrent à son arrivée sur la silhouette gitane. Les lèvres s'ourlèrent en un sourire, et c'est sans gêne qu'un clin d’œil appuyé répondit à celui de Diego. L'Aphrodite et les Yeux étaient bien trop proches pour qu'ils ne se soient pas recroisés au moins une fois depuis leur aventure parisienne. Si la marque autour de son cou s'était totalement estompée, la chaleur dans son ventre à la vue de son ange gardien prouvait combien ils avaient encore certaines choses à régler. Levant un menton fier, son attention se reporta ensuite sur les arrivées des clients, panier en main.

Sur l'osier dormaient, tranquilles, les papiers recouverts d'écriture pour l'instant cachée. Ils en avaient souri, voire même ri, de ces défis imaginés dans l'après-midi, alors que tout dansait autour d'eux pour les préparatifs. L’œil rieur, Angèle imaginait, à chaque entrée, sur quel défi les plus téméraires allaient tomber. Pour le reste, elle les laissait faire, tous, gardiens, galantes, amuseurs. Son attention à elle était tout aussi portée sur les bijoux qui dansaient devant son regard expert, l'air de ne pas y toucher. Bientôt, l'hypocras aurait raison de la retenue des invités, et alors, sa main pourrait danser, elle aussi.

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Elisabeth_stilton
[Grand Salon avec Gregoire]

Il ne faut pas beaucoup de temps pour qu'un courtisan l'approche, la fatigue accumulée durant les nombreuses heures de travail avait quelque peut inquiété la blonde sur son pouvoir de séduction même si elle savait pertinemment que les employés étaient là pour les satisfaire quoi qu'il se passe. Cependant elle aimait croire qu'elle avait été choisie, laissons lui un peu d'espoir ça fait du bien au moral, car si son égo va très bien, elle a envie de s'évader un peu. Le parfait lieu ne pensez vous pas ?

Elle observe le galant, un loup ... mais pourquoi donc ? Qu'avait il à cacher de la sorte ? Elisabeth le lui demanderait plus tard, en tout cas, il était habitué à la clientèle de luxe qui aime le raffinement et non pas les gros balourds. La blonde apprécie. Tout cela la replonge tellement loin dans son passé, un passé loin d'être déplaisant. Tout comme l'homme qu'elle a en face d'elle. Elle avait beau aimé Jmanci profondément, la contemplation d'un beau spécimen masculin n'était jamais désagréable. Allait elle succomber à ses anciens démons ? Peut être peut être pas, personne ne pouvait le savoir. Pour le moment elle profitait.


Et bien dans ce cas, pourquoi ne pas me proposer quelque chose à boire d'inédit.
Je suis curieuse d'en apprendre plus ce soir sur ce monde de gitans.

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Le_corbeau
    [Devant l'entrée]

Le coche arrivait devant la magnifique entrée et son élégante porte en bois. Le trajet n'avait pas été bien long depuis l'appartement de la florentine mais il appréciait d'avoir prit sa lourde et chaude cape en peau d'ours. Le froid de l'hiver se faisait plus mordant cette nuit que les précédentes et cela lui semblait tout à fait raccord avec le thème de la soirée. Il faut dire que s'il était sorti simplement vêtu de la tenue préparée pour lui par Jenifael pour l'occasion, tout nordique qu'il était, il se serait très certainement gelé les fesses. Ce qui se serait avéré fort dommage.

Avant de prendre la route pour la soirée organisée à l'Aphrodite, le Capitaine s'était paré de ses atours "gitans". Une ample et très longue chemise ou robe - il ne saurait dire lui même - au col très échancré dans les tons carmin, serrée à la taille par un châle beige finement brodé utilisé comme ceinture. Un sarouel bouffant de couleur sombre presque noire se laisse entrevoir dessous. Autour des yeux il s'était laissé mettre du khôl et s'était largement alourdit les paupières de fard. Méthode déjà employée par le passé pour entrer dans l'un de ses rôles favoris. Justement, en parlant de ce rôle, il avait prit soin de lisser et recourber le plus somptueusement possible ses pointes de moustaches à la persane. Sa longue barbe sombre avait elle aussi bénéficié d'un bain d'huiles aux senteurs mystérieuses qu'il était allé négocier auprès d'un obscur revendeur, dont une personne de confiance lui avait soufflé le nom. Bois de Oud, rose de Turquie, ambre, entre autres fragrances remarquables. à son oreille droite, il avait mit un anneau d'or plus large et plus lourd que celui qu'il portait habituellement. Celui là, il était allé le chercher au fond d'un de ses vieux coffres. Tout comme quelques bracelets d'argents ornés qui agrémentaient ses poignets et les bagues qui s'ajoutaient à sa chevalière ambrée. Ses très long cheveux d'ébène étaient noués par un catogan sombre.
Corbeau avait hâte de pénétrer en ces lieux vantés mais qui lui étaient pour l'heure encore inconnus.

Il jeta un œil aux gardes à l'entrée qu'il salua et en profita pour évaluer à première vue la sécurité des lieux. Quatre, c'était un bon début. C'est qu'il était parano le Capitaine. Tous ses proches le savaient et ne lui en tenaient plus rigueur à force. Il leur remit sa rapière qu'il portait à sa taille ainsi qu'une dague qu'il sorti de sous sa tunique - ça y est, il s'était décidé, l'heureuse élue serait une tunique. Il montra ses paumes ouvertes devant lui, signifiant par là qu'il n'amenait rien d'autre à l'intérieur.




    [Entrée, à l'intérieur]

Quelques pas à l'intérieur l'amenèrent à découvrir l'élégance et la splendeur des lieux. Cela paraissait presque irréel, en plein Paris, de se trouver dans un tel endroit. Les lieux s'étaient parés des couleurs et des senteurs de l'Orient. Chanceux qu'il était, il avait voyagé bien plus loin que beaucoup et en mains endroits. L'Orient l'avait toujours fasciné. La chaleur et les splendeurs de ce peuple et de ces terres l'émerveilleraient toujours. Un petit sourire se dessina sous sa sombre barbe lorsqu'il vit sa cavalière remettre sa zibeline à un couple aux atours des plus dépaysants. Il suivit le mouvement et ôta sa lourde cape en peau qu'il leur remit avec délicatesse.
Une jeune femme dans le thème de la nuit elle aussi se tenait à proximité, un panier à la main. Il plongea sa main dans ce dernier à la suite de l'italienne pour en ressortir un petit papier défi sur lequel il jeta un œil curieux.



    [Grand Salon - Jenifael - Elle]

Corbeau avançait au bras de celle qui l'avait convié icelieu, admirant les soieries et les volutes d'encens jouant au rythme de l'air déplacé par les pas des gracieuses danseuses.
Une femme à la démarche gracieuse s'approcha d'eux un sourire avenant aux lèvres. Sa tenue à la robe piécée noire et rouge, cousue de fil d'or au corset de même, venant enserrer un chemisier blanc était du plus bel effet et sublimait ainsi les courbes de sa poitrine. Elle se présenta comme étant Rose.


    Latcho Divesse.
Tenta t-il de répondre à ce qu'il supposait-être le terme pour saluer en langue gitane. Les langues étaient devenues sa seconde passion depuis peu même si il était peu doué pour apprendre les nouvelles qu'il n'avait jamais pratiquées. Et ça se voyait, enfin, s'entendait.
Il inclina la tête pour saluer, souriant un peu plus.


    Sextus.
    Ravi de vous rencontrer Rose.

    J'ai bien l'impression que l'enchantement et la volupté seront les maîtres mots de la nuit et j'espère que mon imaginaire pourra suivre un tel émerveillement.

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Gregoire
    Grand Salon (avec Elisabeth_stilton)


Et les lèvres s'étirent en un délicieux sourire pour cette jeune femme. Il n'est de plus déconcertant que celui qui met les pieds immédiatement dans le plat, et l'on peu dire que la blonde venait d'y parfaire ce talent. Que savait-il au juste du monde des gitans ? Sans nul doute la culture sulfureuse de ses gitanes, de leurs danses envoûtantes, et de leur pouvoir mystique pour ne pas dire magique, des non-dits issu de l'imagination. Avait-il une boisson de prédilection, une nourriture, quel dieu ou qu'elle autre folie égrenait leur vie, là ce n'était qu'un des inconnues.

Aurai-je le délicat plaisir de connaître votre nom ?
Il serait plus plaisant d'en user.


Le bras replié, main sur le ventre, celui-ci se tend en une invitation silencieuse pour la blonde.

Accordez-moi l'honneur de vous accompagner, belle damoiselle.

Certes, les mots pouvaient sans doute manquer d'originalité, mais le galant ne l'était que depuis peu ... et il fut immédiatement lancé dans le bain. Laissons le temps au temps, et découvrir la partenaire de l'instant pour en découvrir les envies et les pensées. N'est-il pas métier plus dur que celui-ci, être l'image reflété par l'esprit, devenir l'ombre dissimulé au fin fond de l'âme. Comprendre et devenir, un don et un talent qu'il se faut apprendre et découvrir au fil du temps, n'est-ce pas l'un des raisons premières de sa présence dans le temple des plaisirs.

Nous avons quelques animations afin d'en découvrir un peu plus sur la culture des Gitans.
Et si vous me le permettez, je vous propose même de rejoindre la jeune femme dissimulée derrière les bougies, installée dans le canapé devant la table ronde.


Au même moment, il fit un petit signe à Orlane, espérant que celle-ci le capte.

Et je vous propose par contre un délicieux breuvage pour vous accompagner dans cette découverte, un hypocras blanc.

Puis de se pencher vers la blonde, venant murmure dans un souffle léger à l'orée de son lobe, dans un frôlement parfaitement volontaire de ses lèvres.

Mais si vous souhaitez un autre délice, nous avons d'autres possibilités .. de boisson.
Orlane....
Grand Salon

Il était à croire que la soif n'avait pas encore atteint le gosier des convives, son plateau restait désespérément au complet. A moins que ce soit elle qui passe totalement inaperçue ?
Pourtant, la brune gardait le sourire et continuait à déambuler quand un petit signe attira son attention, à cet instant ce fut comme si la belle glissait gracieusement jusqu'aux deux personnes.


(auprès de Grégoire et Elisabeth_Stilton)

Orlane inclina la tête poliment
Elle tendit le plateau vers eux, ne sachant pas trop qui était qui n'étant en l'endroit que depuis l'après-midi.
Son sourire ne quitta pas une seule seconde ses lippes.


Bonsoir, Orlane pour vous servir
Ludwig..
[À l'entrée, avec Angèle ; puis dans le grand salon, seul tout]


Une soirée pour le moins merdique s'annonçait. D'abord, on célébrait la mort d'Axelle. Et il fallait écarteler en place publique celui qui avait un jour songé qu'un tel événement devait se fêter. Ludwig ne voulait pas penser à la manouche, ne voulait pas en parler, ne voulait pas qu'on lui en parle, ne voulait pas qu'on en parle. Et voilà qu'on la lui balançait au visage sans une once de pudeur et qu'on lui rappelait, par la même occasion que le bracelet qu'elle lui avait laissé avait tristement disparu. Sombre histoire. Sa présence était obligatoire, bien sûr. Et il fallait avoir l'air heureux d'être là, en plus. Mieux, trouver une cliente à satisfaire serait de bon ton. Tout ce dont il n'avait aucune envie. Car si ce soir, il devait faire un geste en mémoire de celle qu'il avait trop peu connu, ce serait celui de se tenir sage. Dieu qu'il vieillissait.
Le second problème portait un prénom qui rimait avec Axelle et décidément, il fallait avouer que les femmes étaient sa plaie. Il savait que ça arriverait, que chaque année était rythmée par ces soirées où l'Aphrodite changeait de couleur, où les petites mains s'activaient frénétiquement pendant des semaines, où l'on sentait dans les couloirs une agitation anormale à laquelle le courtisan était bien insensible, se sentant las et fatigué rien qu'à regarder tous les autres s'affoler. En bref, il savait qu'un jour ou l'autre, on imposerait à tous les employés de l'Aphrodite, domestiques comme putains, d'être présents au même moment au même endroit. Alors, elle ne pourrait plus l'éviter.

Le brun ne s'était pas embêté pour se préparer, avait bêtement suivi les consignes vestimentaires mais appréciait maintenant à sa juste valeur le contact de ses pieds nus sur le sol. Il allait finir par y prendre goût. Peu attentif à ce qui l'entourait donc, partant du principe que son devoir était d'être présent mais pas d'être agréable, il ne regarda pas les gardes à l'entrée et se contenta d'un bref tour d'horizon dans le salon pour comprendre qu'il ne connaissait aucun des invités, d'ailleurs peu nombreux. Angèle était là, postée à l'entrée avec son panier, et il s'approcha avec cette moue tracassée qu'il arborait lorsqu'il ne voyait pas comment se sortir d'un mauvais pas. Pourtant, contre toute attente, une fois arrivé à sa hauteur, un sourire goguenard échappa au râleur. Cela faisait assurément une éternité qu'ils ne s'étaient pas croisés, et c'était drôle de la voir déguisée ainsi. La jupe et le corset lui donnaient un air plus habillé et plus guindé que d'habitude. À en juger par le regard pour le moins intéressé qui parcourut son corps de la tête aux pieds avant de revenir à son visage, ça lui allait plutôt bien. Le grand courtisan sentait que ça allait la foutre en rogne mais, n'en faisant pas grand cas, il glissa sa paume à la joue de la demoiselle et lui adressa un murmure rapide :


    Tu es... bandante. Ça, c'est le mot qu'il pensa et qu'il ne dit pas, lui préférant, après une seconde d'hésitation : adorable. Angèle, vraie petite employée modèle, n'est-ce pas ?

Les compliments à deux balles et les allusions à un autre temps n'allèrent pas plus loin. Raisonnable quoiqu'incorrigible, la main glissa de la joue à l'épaule et, en quelques secondes, dégringola jusqu'au panier en effleurant la peau féminine. Là, elle prit un papier et, sans plus ouvrir la bouche, Ludwig s'éloigna pour trouver un coin du salon vide de tout être humain où il pourrait bourrer sa pipe en paix. Car il n'était pas un surhomme et, objectivement, sans drogue, ses chances de survivre à cette soirée étaient trop infimes pour qu'il s'y risque.
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Bakhtan
Messey… Messey… Quand vous aurez fini de vous prélasser et de faire des ronds dans l’eau, dites-le-moi !

Je ne vais rien dire en ce cas, mon Bel Orage, et vous feriez mieux de vous détendre un peu.

Appartements du duc d’Aunou, tandis que Renard se prélasse dans un baquet d’eau chaude et parfumée, le duc accoudé à une cheminée qui crépite, le contemple en sirotant un élixir d’Anvers.

Sabaude de son côté fait clapoter l’eau du plat de sa main, s’immerge entièrement, pour se redresser contre le rebord. Ses cheveux ruissellent, des gouttes d’eau perlent de ses épaules, et le long de sa colonne vertébrale. Scène qui arrache un petit son guttural à Justin qui vide cul sec son verre de liqueur pour le remplir à nouveau et l’amener à hauteur du visage de Messey, restant dans son dos qu’il détaillait jusque-là.

Tandis que Sabaude le débarrasse du verre, et s’humecte les lèvres dessus, Justin en profite pour se déshabiller et se glisser dans son dos, lui massant furtivement les épaules.


Messey, je vous ai demandé de vous hâter, vous allez nous mettre en retard ! Et bien que je jouerais volontiers les prolongations, j’exige que vous vous séchiez devant la cheminée et vous habilliez !

Ce que mon roi veut mon roi l’obtient. Mais pas tout de suite.

Petite pincette sur les fesses pour le motiver à se déloger d’entre ses jambes qui l’entourent à présent.

Aunou… Aunou… vous ne faites rien pour m’inciter à me lever tant j’aime être maintenu entre vos membres. Si vous ne m’aviez pleinement comblé de votre vigueur avant ce bain, je ne vous obéirais pas.

La tête du petit duc se renversa pour embrasser le cou du grand avant que le reste du corps ne se dresse et que Renard ne se retrouve nu et trempé devant la cheminée, bras écartés.

Je suis tout à vous ! Si vous ne voulez pas que je traîne, préparez-moi, Aunou! Auriez-vous peur de relever le défi ?

Et moi, vous ne me laissez pas le temps de me laver ? Alors que je comptais remettre le couvert, mais ce ne serait pas raisonnable, nous nous devons d’être à l’heure !

Sous la mine déconfite de son amant, Justin se savonne prestement, se rince et le rejoint en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, en face de la cheminée. Muni de draps, il frictionne énergiquement le dit Renard mi-amusé mi-grondeur, pour le sécher, et quand il juge que c’est bon, ses bras le plaquant contre lui et l’étreignant non sans une certaine fougue, il en oublie que lui de son côté, est encore ruisselant.

Je retrouve en vous toute la douceur de Germaine, Aunou, constate un Messey blotti contre lui.

Multipliant les baisers dans le cou et les balades de ses mains ici et là, tandis qu’une envie de plus en plus pressante de réitérer leurs exploits précédents se fait sentir, il reprend les draps pour à nouveau le frictionner et en faire ensuite autant pour lui.


Vous n’êtes plus un enfant, habillez-vous, tout seul comme un grand, moi je suis surtout là pour vous déshabiller. Je vous grimerai, une fois que vous serez prêt, vous voyez qu’aucun gage ne m’arrête ! Mais interdiction de bouger ou de rire du résultat.

M’habiller quand je nous préfère nus à narguer les habitants des sous-bois environnants de nos postures et grognements animaux… c’est un bain froid qu’il me faudrait.

Justin lui adresse un clin d’œil et va chercher la chemise de soie légère et blanche au large col qu’il compte laisser ouverte sur son torse, il met sur ses cheveux, le foulard rouge qui lui donnera un air de corsaire, à sa taille, sur ses braies noires qui moulent les muscles de ses jambes et sa virilité, il noue une ceinture rouge ample, elle aussi en rappel du couvre-chef, qui servira à masquer des formes pouvant choquer des yeux chastes. Simplicité, mais efficacité, le duc dont la plastique est plus qu’avenante, mise surtout de ce côté-là en lieu et place d’artifices, et fait face à son complice qui a su se montrer plus rapide que lui pour se vêtir. Sous la chevelure encore hirsute des frottements du drap, deux yeux bruns malicieux le contemplent avec un mélange de passion et de tendresse. Le sombre et le lumineux ont eu la préférence de Messey qui à hauteur de son torse agréablement sculpté et largement dévoilé par un fin gilet en soie noir, lui tend un morceau d’étoffe dorée.

Si vous pouviez m’aider à nouer cela sur mon crâne, avant que je ne décide de cacher avec votre anatomie effrontément moulée, vous seriez bien aimable.


Le foulard en place, Justin soulève Sabaude dans ses bras pour le déposer au bord du lit, l’œil de l’artiste déjà posé sur son visage.

Ne bougez pas, ou d’un grimage raté je vous ferai un fromage, Messey !

Il regarde une paire de sourcils se soulever et un soupir faire de même, puis part chercher non sans éclater de rire le petit pot de noir de lie de vin. Revenu, Aunou gronde bientôt le dissipé dont les doigts et les paumes s’égarent sur son corps réceptif à ces caresses.

Restez sage où vous finirez noirci des pieds à la tête sans oublier l’intérieur de mon fourreau.

Lard ou cochon, Justin devine toutefois que Sabaude évalue silencieusement la menace, ce qui lui arrache un autre rire.
Le maquillage se termine dans la quiétude, et sous le regard étonné du grimé, le petit miroir brandi renvoie une troublante image.


Avec ses ailes de Faucon sur le visage, si quelqu’un se demande à qui vous appartenez…

Le miroir lui est retiré, lancé sur un oreiller, et Justin se retrouve surpris à terre sous un beau diable qui s’est allongé sur lui, plonge ses phalanges dans le pot de noir, les faufilent sous ses braies et les enroulent sur sa hampe comprimée.
Sabaude lui susurre alors à l’oreille dont il vient de mordiller le lobe.


Permettez qu’en cas d’effeuillage, je puisse vous suivre à la trace. Je la teindrais volontiers avec panache, mais nous allons nous salir. Beau travail, mon Bel Orage, le grimage est parfait !

Sur un baiser qui prend toutes les nuances des éléments déchaînés, les deux hommes quittent la pièce dévastée par leurs étreintes pour se rendre à l’Aphrodite. Une fois dans la pièce principale des réjouissances, tous deux à leur manière avisent que tout est bien en place, plonge la main dans le panier d'Angèle se dirigeant vers la demoiselle servant des hypocras.

Justin après une première rasade, cherche des yeux la crinière rousse qu'il a mis à l'essais ce soir, et vu les menaces de Renard, ce ne sera pas lui qui pourra l'essayer, mais ce ne sera que partie remise...

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Elisabeth_stilton
[Grand Salon avec Grégoire]

Elisabeth.

Pas besoin d'en dire plus, soit on la connaissait soit non et dans ce cas autant resté anonyme pour une fois qu'elle le désirait. Elle lui prit le bras avec un sourire au demoiselle. Il y a longtemps qu'on ne l'avait appelé comme ça, c'est qu'elle commençait à vieillir mine de rien. Mais ce soir, elle avait décidé d'oublier qui elle était pour profiter des plaisirs simples et la flatterie en faisait partie loin des tracas de la couronne, de la noblesse, et des provinces de France. En fait, c'était la couronne son enfant plus qu'autre chose. Elle venait de le réaliser, elle se consacrait corps et armes pour elle depuis plus de huit ans. Aller assez pensé travail, maintenant c'est plaisir. Elisabeth ne dit rien et se laisse guider par le galant approchant de la femme au plateau, elle se saisit de deux verres et en tend un à Grégoire après avoir salué la femme d'un signe de tête.

Voilà pour vous, goutons donc ce breuvage.

Elle ne put que sourire à l'allusion. Son regard se posa sur l'homme, il devait bien comprendre qu'elle n'était pas dupe quand à la proposition, elle avait trop longtemps fréquenté les bordels et les hommes pour ne pas comprendre les sous entendus. Elle posa une main sur lui profitant pour le caresser un peu, hein bah quoi, depuis quand on ne peut pas touche ! Puis se hissa un peu plus près de lui avant de murmurer à son tour.

On m'avait vendu du rêve quand j'ai reçu mon invitation en me parlant de bassins.
Pouvez vous m'en dire plus, j'ai un très grand besoin de me délasser.

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Melissandre_malemort
La jeune fille qui se faufile parmi les convives pour accéder aux portes est petite et frêle. De loin, on aurait pu s'étonner de sa jeunesse. Excessivement menue, elle paraissait être aux portes de l'adolescence, gracieuse fleur royale figée en pleine éclosion. Il fallait s'attarder sur son minois pour réaliser qu'elle dégringolait inexorablement vers ses dix huit ans, et que des fards soutenus soulignaient une bouche qui avait trop parlé et des yeux qui avaient trop regardés. Ses lippes carmines dévoilaient des dents bien blanches, et des cils alourdis de khôl frangeaient admirablement ses yeux sombres. Des tissus chatoyants ondulaient autour de ses jambes minces et pâles, et chacun de ses gestes provoquaient des notes de musiques quand les cercles d'or qui ceignaient ses poignets et ses chevilles s'entrechoquaient.




- Bonsoir. Je suis Mélissandre, ici sur invitation de Damoiselle Elle.




Tout en parlant, la princesse tendit son invitation. Elle en avait fourni une copie à son cavalier pour qu'il puisse la rejoindre au cour de la soirée, sans lui infliger l'ennui d'une arrivée commune. La princesse par ailleurs dédaigna de se présenter sous son nom ou son rang. Non pas qu'elle éprouve une quelconque honte à venir chercher ici ce qu'on refusait habituellement à son rang. Lasse de se conformer à des mœurs qui l'étouffaient, Mélissandre s'octroyait une liberté normalement envisageable pour une femme de son rang. Mais par soucis de préserver sa vie privée. Certes qu'avait elle à perdre qu'on ne lui avait pas déjà arraché ? Foulques, son âme soeur, se gavait d'interdit. Sea naviguait en eau trouble, loin d'elle. Restait lui. Le comte d'Aubusson l'avait pourtant déjà accompagné dans ces murs. Mais à l'époque il n'avait guère pour elle que des attentions paternalistes moquant gentiment ses élans d'adolescente amoureuse.




Le souvenir était marquant. Presque autant que l'odeur de stupre et d'épices qui flottait inlassablement dans l'air.
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Flav
1, Mansarde des deux nouveaux bellâtres de l’Aphrodite, et pourquoi pas alcôve dorée comme les autres courtisans ? Car le gérant avait décidé de mener la vie dure aux deux jeunes loups aux dents longues, nouvellement arrivés.

Fougueux, impétueux et novices dans le métier, ils avaient selon le gérant, besoin d’être recadrés, éduqués. Certes, ils ont tous deux, une belle gueule, deux belles morphologies qui attirent l’œil, mais à l’Aphrodite, ce n’est pas suffisant.

C’est leur insouciance et leur foi en leurs idées plus que scabreuses qui, au fond, ont ému l’Egyptien.


Bien ! Messieurs ! Aujourd’hui est votre grand jour, soit vous brillez, soit vous retournez à vos petites arnaques et vie de bohème minable. J’espère que je suis bien clair. Et que vous aurez retenu l’essentiel des leçons que j’ai eu le temps de vous dispenser.

On ne pose pas de questions aux clients, on les écoute, on les sert, si on vous demande à boire, à manger, empressez-vous d’exécuter leurs souhaits. Si vous ne savez pas répondre à une question, hors de question de servir vos salades, vous venez à moi et me posez la question.

Évitez de parler, vos accents de petits provinciaux sont encore trop détectables. Ayez à l’esprit que vous êtes là pour votre ,,,


Il les montre du doigt de bas en haut tour à tour.

,,,physique, on vous demande pour l’heure d’être beau, c’est tout ce que vous avez à faire.

Après avoir enfilé vos costumes pour vous différencier des employés, vu que vous portez les mêmes, vous vous badigeonnerez le haut de votre torse et vos bras de cette huile aux paillettes dorées, vous aurez de la sorte un petit plus… Enduisez-vous le haut du dos l’un l’autre, et afin que personne ne vous reconnaisse, enduisez-vous aussi le visage. Pressons, les premiers invités sont déjà là.

Le gérant de se rendre compte qu’il a oublié l’huile dans ses appartements, et il n’est pas encore habillé. De sommer les deux jeunes, de le rejoindre dés que vêtus.


2, Chambre du gérant qui, assis à son bureau, attend l’arrivée de Flo et Tim en lisant quelques lettres de recrues potentielles, qu’il gardera, le temps de vérifier si les deux feront l’affaire ou non. Et tandis qu’ils arrivent vêtus de braies noires maintenues par de larges ceintures de tissu doré, leur torse nu comme demandé, il se lève et leur indique les huiles qui sont face à lui.

Visage, épaules, torse et haut du dos, et ne gaspillé pas !

Alors qu’il allait se rendre dans la pièce attenante, pour s’habiller, il se ravise, dans le tiroir de son bureau, il y a plus d’argent que les deux n’en ont sans doute jamais vu, les courriers des potentiels courtisans et courtisanes, et d’autres documents dont il vaut mieux qu’ils ne sachent rien, et le Tim sachant très bien lire et écrire, il reste sur ses gardes.

Aussi, il entreprend de se déshabiller devant eux, chez les Den Valk, le mot pudique, ne fait pas vraiment partie de leur vocabulaire. Depuis sa captivité, Flavien a maigri, mais n’a rien perdu en muscle, ce qui lui donne un air plus masculin et plus froid qu’auparavant. Lui qui impressionne les deux novices, si leurs yeux descendent vers sa virilité, ils risquent d’être assez abasourdis de la taille du sexe de leur bourreau plus que sensiblement au dessus de la moyenne.

Sans le savoir, il a opté pour une tenue similaire à celle de Justin, braies qui épousent les formes, chemise au large col ouverte sur le torse blanche, ceinture et foulard couvrant partiellement ses cheveux mais noir pour sa part. Ayant le teint basané, se sentant presque dans son élément dans ce thème contrairement à l’année dernière, il accentue son regard sombre de deux fins traits noirs de khol sur la partie inférieur.

Enfin prêt, il passe en revue les deux énergumènes et satisfait, leur adresse quelques dernières recommandations,

N’oubliez pas ! Se taire, écouter, répondre le strict minimum et servir ces dames !

Se doutant qu’il a un peu trop mis la pression, il décide de leur remonter le moral, avant leur premier bain de foule.

Je devine que vous vous sentez ridicules, pourtant, avec tout cet or sur vous, vous faites déjà partie de l’Aphrodite, c’est de la poudre d’or qu’il y a dans ses huiles, les gens viennent ici pour de l’évasion, du rêve ! Et ce soir, ce sera vous leur rêve. Suivez moi !

3, Le gérant fait à son tour son entrée dans la salle, pioche un papier dans le panier de la pie, salue de la tête les deux gars chargés de la sécurité de tout ce beau monde. Sur ses talons, les deux nouveaux courtisans de part et d'autre de lui qui ressemblent autant à deux petits anges dorés que deux petits démons, bref, ils sont jeunes et pleins de promesses.

Il ne se rend pas compte qu’escorter de la sorte, pour qui y prête attention, cette seule entrée, est à elle seule, un beau tableau qui débute les festivités.

Mais lui de son côté, n’est pas là pour s’amuser, d’un regard circulaire sur l’assemblée, il s’assure que tout le monde a entre les mains de quoi boire, puis son œil de lynx se pose sur chaque courtisan déjà présent, rien à redire, ils sont rodés, leur mise est impeccable. Il scrute ensuite la domesticité, elle comporte quelques nouvelles têtes, à surveiller donc de près ! D’ailleurs il se dirige vers Orlane, bien qu’il ne boive jamais en public, il prend brusquement un verre sur le plateau pour s’assurer de ses réflexes en pareil cas. Faisant claquer ses doigts et d’un mouvement de tête, il envoie Flo et Tim dans la fosse aux lions.

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Gregoire
    Grand Salon (avec Elisabeth_stilton)


L’aveu est un aveu pour celui qui ne sait. Le nom est avoué, ce qui étire d’avantage les lippes de cet homme. Le regard vert se plisse légèrement, le masque masquant les fines rides se dessinant à la pliure de ses yeux.

Elisabeth, un nom au charme envoûtant et annonçant le caractère d’une femme qui sait ce qu’elle désire. J’ai idée que la soirée s’annonce des plus intéressantes.

La tête s’incline légèrement à l’intention d’Orlane la remerciant d’avoir capté son invitation, il n’avait été présenté en ce lieu que récemment, et certains visages lui était encore totalement inconnu, néanmoins, ce lieu révélait encore bien des surprises à n’en pas douter. La main s’empare du verre, jouant des effleurements, la pulpe de ses doigts profite de cette proximité pour caresser celle d’Elisabeth.

Mais avec le plus grand des plaisirs.

La coupe est entre ses mains à présents. Juste un regard à l’intention de l’entrée lorsque le gérant fait son apparition, accompagné de deux autres courtisans. Retenir le fin rictus de cette vision loin d’être banal lui ramenant à des souvenirs bien trop lointain à son goût. C’est sans aucun doute le murmure de la blonde qui le ramène à cette sensation de plaisir.

La main libre de son breuvage, remonte lentement, venant poser son index sur le menton, relevant légèrement le visage de la damoiselle, le regard s’enfonçant dans le sien, avant de venir se pencher au plus près d’elle. Le jeu des murmures, et des effleurements, un véritable régal pour lui. Son visage si proche, que le souffle des mots se mue en une caresse sulfureuse.

Le lieu parfait pour se détendre, et se défaire de tout poids, même celui des vêtements et des parures. Un immense bassin, une chaleur délicieuse, un envoûtement des sens aux épices, et surtout… la délicieuse caresse de cette eau a parfait la température, venant caresser le corps, une caresse invisible… Un sensuel apéritif.

Le visage s'éloigne très doucement, laissant l'empreinte de on regard s'imprimer dans la rétine de l'invitée.
_anastasie_

[Côté coulisse]


C'était donc ça "l'Aphrodite", il avait pas menti le duc en me vendant sa bord... pardon, son cercle privé pour gens bien comme y faut et qui venait juste pour jouer à saute-mouton et lire de la poésie, autour d'un verre de grand cru. Mais oui, mais oui ! En tout cas on peut dire qu'il avait l'oeil le beau brun, parce qu'il aurait pu se prendre une belle gifle ce soir là en me proposant de renforcer son personnel de choix. Sauf que contrairement au pigeon que je tentais de prendre dans mon piège et qu'aurait pas vu un ours dans un couloir, le bailli avait bien capté lui, très bien même et voilà comment quelques jours plus tard je me retrouvais propulsée de l'Alençon à la vie parisienne et son faste.

Nuit gitane, il avait dit avec tout le folklore, les tenues, la musique, sauf que ce genre de frusques j'en avais pas, forcément et je lui avait bien fait comprendre que je comptais pas me ruiner pour lui faire plaisir, grand seigneur ou juste pour être certain que je vienne j'avais pas trop bien su interprêter, une bourse contenant une somme rondelette avait glissé vers moi, pu le choix de refuser, il avait des arguments et savait s'en servir, résultat, c'est repoussant une des tentures colorées couvrant l'accès d'un couloir que je me glissais sans me faire trop remarquer dans la salle où tout devait se passer.

[Grand Salon, seule]


Dire que j'en prenais plein les yeux, c'était comme dire qu'il faisait froid en cet hiver, une évidence absolue, j'avais beau avoir pris soin de composer une tenue seyante, je me sentais... à part de ce monde. Alors que je commençais à me demander ce que j'étais venu faire dans cette galère, une jeune femme passa à portée avec un plateau où trônait des boissons, ma main s'envola si sec pour délester d'un exemplaire du breuvage clair l'employée en lui adressant un large sourire et un merci discrètement chuchoté.

Bas du serre taille orangé attrapé, je le réajustais sur la chemise et la jupe aux teintes de beige et de brun, sachant pas j'avais plutôt fait dans le sobre, en ajoutant quelques bracelets aux poignets et chevilles ainsi qu'une chaine dorée ornée de petites pièces de métal du même coloris, suffisamment ample pour tomber sur la hanche sans me glisser un pied, ça semble simple comme ça mais mine de rien, que nenni.

Le tintement de tout ce cliquant me rendait audible au moindre de mes mouvements, mais démarche féline se mit à faire quelques pas, le pied nu bien sûr sinon c'était pas drôle, pas comme si on était en décembre et qu'il gelait dehors après tout, en portant à mes lèvres charnues l'hypocras aux saveurs épicées pour en boire quelques gorgées.

Chacun semblait affairé, et mon attention fût attirée par une sensation de surveillance, c'est alors que mes pupilles brunes rencontrèrent le visage du duc et son regard sombre, le saluant d'un sourire et d'un p'tit mouvement de tête sans m'approcher. En fait, je venais de me trouver un petit coin tranquille pas loin de la diseuse de bonne aventure ou cartomancienne, je savais pas trop, mais tout ça pour dire que j'étais bien tranquille pour prendre la température et observer ce qui se passait et comment les vendeurs de rêve s'y prenaient à Paris avant de plonger dans le bain.

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Diego_casas
[Proche de l'entrée, au côté d'Attilius et d'Angèle]


A l'ombre de son chapeau, il les observait faire leur entrée, tous, les uns après les autres, dans le brouhaha des grelots aux chevilles, dans les nuages d'or et les traits de noir barrant les yeux. Ainsi donc, dès lors que les gitans n'étaient plus considérés d'emblée comme des voleurs, l'imaginaire les parait d'or à la mode orientale. Et étrangement, dans ce monde qui aurait dû éveiller au creux de son crâne les musiques des feux de camp et la voix des conteurs sous le lait de la lune narrant ces légendes qu'il aimait tant, il se sentait plus étranger que jamais dans cet univers mensonger de paillettes, une certitude vissée au crâne. Aucun gitan, élevé de misère, de quolibets et de rejets, n'aurait aimé se retrouver au plein milieu de cette mascarade fantasmée. Mais comment l'auraient-ils su, tous aussi nombreux qu'ils étaient ? Ils n'avaient aucune idée de ce qu'était être manouche. Aussi n'était-il pas nécessaire de leur en tenir rigueur, même si le malaise du Casas ne lui donnait qu'envie de se barrer.

Il était même à deux doigts de le faire quand son regard se planta sur la ritale, toujours aussi jolie malgré l'accoutrement. Son visage penché suffit à faire valdinguer son sang. Sans même qu'il n'ait besoin de reluquer ses seins. Comme à chaque fois. Petite peste qui le prenait dans ses filets. Et une envie de ravage picota le bout de ses doigts devant ce chat paresseux bien trop cajolé à son goût, quand c'était lui qui aurait dû se faire grattouiller la nuque par la main légère de Lénù. Saleté de matou.

Il était même à deux doigts de le faire, quand un homme s'approcha d'un peu trop près d'Angèle, sa petite protégée, glissant une main à sa joue. Il l'avait retrouvée dans un bien sale sale état, sa petite pie. Assez pour se déloger enfin de son coin d'ombre en suivant des yeux celui qu'il ignorait être le fautif de tant de maux. Dommage. L'aurait-il su que les invités auraient eu une démonstration parfaite d'une facette bien réelle de l'esprit gitan. Celle qui brillait, oui, mais pas d'or. Non. Celle qui brillait de l'éclat des couteaux.

Se penchant vers Attilius, il murmura. Nos deux miliciens sont suffisants pour contrôler les entrées et s'assurer qu'aucune arme n'est introduite. Pas de consigne particulière. Je vous fais confiance. Vous savez ce que vous avez à faire. Puis de quelques pas, vint se placer à côté d'Angèle, dédaignant le panier. S't'plait, Fée Clochette, sois prudente et sage. Ça ferrait mauvais genre de devoir égorger quelqu'un au milieu de cette jolie petite sauterie. Egraina-t-il à son oreille, sourire goguenard au bec quand son parfum de petite fille pauvre lui chatouillait les narines d'une lascive complicité.
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Elisabeth_stilton
[Grand Salon avec Grégoire]

Elle s'amusait bien, cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas pratiquer le jeu de la séduction. J et elle ne le faisait plus et visiblement cela lui manquait un peu. Les mot, les caresses furtives, tout ce qui fait qu'un homme essaye de séduire une femme. Elisabeth est bien consciente qu'il est payé pour ce service mais ce n'est pas grave, cela lui fait du bien loin de toute la tourmente royale. Elle est aussi consciente que ce n'est pas son époux qui est là mais bien un autre homme. C'est aussi ça le soucis, elle aime J, il n'y a aucuns soucis entre eux, elle est pleinement satisfaite de leur relation mais ... la tentation est vraiment trop grande. Elle aurait dû venir accompagnée, elle qui savait qu'elle pouvait sombrer assez rapidement dans la débauche. Pourtant il était loin le temps où elle se permettait d'avoir des amants à foison, il était loin et enterré, du moins le pensait elle.

Son regard ne cessa de contempler l'homme, pendant qu'une petite voix dans sa tête lui disait que c'était mal ce qu'elle faisait. Elle le savait mais elle ne parvenait pas à s'extirper de la douceur de ce moment, elle n'était qu'un petit insecte prise au piège sur la toile d'une araignée. Impossible de s'en sortir. Le voulait elle vraiment ? Impossible à savoir. Ce qu'elle savait néanmoins c'est qu'elle savourait cet instant car il était divin tout comme son compagnon. Elle lui sourirait. Oh pas niaisement non, son sourire de séductrice qui comprend tout à fait ce qu'il se passe. Un sourire qui dit qu'elle en veut plus, un sourire qui pourrait annoncer une longue et délicieuse nuit ...

Elle se rapproche de lui, ne prenant pas en compte les personnes qui arrivent, pourquoi le devrait elle d'ailleurs ? Tous avaient intérêt à garder leur venue secrète en ce soir de veillée de Noël, c'est l'avantage de trainer dans ce genre d'endroit d'ailleurs, on parle de ceux fréquentés par le gratin. La main de la blonde se permet de caresser discrètement du bout des doigts le torse nu de son galant alors qu'elle devisait avec lui sur un ton tout à fait banal. Et bien oui pourquoi ne pas justement contraster les gestes aux paroles. C'est encore plus amusant.


Et dans ce bassin si magique est ce qu'il y a des coins plus privés ?

Sans lui laisser le temps de répondre sur un ton ultra neutre elle lui demande.

Sinon est ce qu'il y a des animations de prévues ce soir ?
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Sabaude
[Grand salon - Justin, Elisabeth, Grégoire] [Entrée - Angèle la Petite Souris, Mélissandre, Diégo, Attilius]







Des tapis, des coussins, des tentures, des charbons ardents dans les braseros, de l’encens dans les coupelles.
Derrière les paupières baissées de Sabaude, un lieu en devient un autre, des entrailles minérales remplacent celles de tissu : la grotte, les grottes. Celles de leurs jeux, de leurs ébats, de leur isolement salutaire.

Le voile se lève sur les orbes sombres qui effleurent leurs voisines, puis les accompagnent jusqu’à une cascade de feu, ce feu orangé qui naguère a fait se rejoindre leurs pas. Messey se laisse aller à sourire, dans une discrète expiration. Une invitée, une employée, une galante ? Une proie conclut-il alors que son regard revient explorer le profil de son compagnon.


Belle créature, prononce-t-il à l’adresse de Justin, amusé des appétits visibles de celui-ci.

Les doigts de sa senestre cessent de jouer avec le morceau de papier pris plus tôt dans le panier d’Angèle, et dont le contenu n’est plus une surprise pour lui qui en a pris connaissance sitôt eu en sa possession. Épaule contre poitrine flamande, du plat de sa dextre il tapote insolemment le torse d’Aunou, une joue à hauteur de son cou dont il respire l’envoûtant parfum animal.


Essayez de ne pas mettre de noir sur toutes, mon Bel Orage, lui murmure-t-il avec une espiègle suavité. Tenez, glisse-t-il son défi dans la chemise de son amant. J’ai quelque chose à faire. Profitez de la soirée, je ne serai pas loin si vous avez besoin de moi. Et promis, je serai sage comme une image !

Sur un clin d’œil il le bouscule doucement pour d’abord se diriger vers son ancienne supérieure au Dragon et au Parlement, qu’il ne fera qu’aborder à distance raisonnable pour ne pas déranger ce qui ressemble à… Non, il ne saurait faire disparaître ce sourire narquois, quand, à leur hauteur il s’arrête pour saluer poliment du chef.

Elisabeth, pour l’une, simple haussement de tête pour l’autre. Votre venue en réponse à l’invitation, m’est agréable. Je vous laisse en galante compagnie, je reviendrai vers vous au cours de la soirée. Profitez, ici les devoirs n’ont plus cours.

Un baiser effronté est envoyé de la main tandis qu’il prend la direction de l’entrée, de la Petite Souris et son panier, des gardes, d’une bouffée d’air et de princesse.

Dire que tu préfères jouer à la marchande de petits papiers au lieu de prendre soin des fouines… se moque-t-il gentiment en passant pour la deuxième fois devant Angèle qu’il gratifie d’un sourire élargi à la vue de l’invitée.

Melissandre choisit-il de s’adresser à la jeune altesse et consœur au Parlement, qui devrait le reconnaitre sous le grimage. Vous nous offrez le poème de votre visite, se fend-il d’une main tendue, paume vers le haut pour que la Malemort y dépose la sienne si les esprits de la soirée le veulent. N’est-ce pas mes sieurs, s’adresse-t-il ensuite à Diego et Attilius.
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