Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, 4, ..., 10, 11, 12   >   >>

[RP] Nuit Gitane

Orlane....
Grand Salon (Tandis qu'elle quitte Grégoire et Elisabeth)

Tous deux avaient désormais un verre à la main, sa présence n'était donc plus requise et c'est le plus discrètement possible qu'elle se détourna d'eux.

(Réaction face à Flav)

Se fondre, se confondre, devenir invisible aux regards des convives mais garder les iris aux aguets, aller aux devant des besoins de chacun.
Finalement, tout commençait très bien pour la jeune femme jusqu'à ce qu'un mouvement brusque vienne dangereusement faire tanguer son plateau. Est-ce instinctivement qu'elle réussit à ne point le faire tomber en accomplissant une délicieuse petite pirouette afin de faire face à la personne qui venait d'agir de la sorte ?


Sans doute oui.
Levant les grisâtres légèrement bleutés pour rencontrer le visage de l'homme lui faisant maintenant face, le sourire de la brune se figea, laissant place à une bouche bée devant la beauté inhabituelle qu'elle découvrit. Cela ne dure que l'espace d'un instant, d'une seconde sans doute avant qu'elle se reprenne et que ses lippes s'étirent à nouveau


Bonsoir, je vous prie de m'excuser, je ne vous ai pas entendu arriver

Cela était également vrai, les rires, les chuchotements, les verres s'entrechoquant ...
Attilius
[Entrée - Lemarco, Angèle la Petite Souris, Mélissandre, Diégo, Attilius]

Voilà qu'il y aurait là belle hésitation à avoir ? Il ne sait ce qui le rend aussi réfléchi à moins que le visiteur regrette déjà sa venue. Il jauge, il ne le pense pas. Dextre et senestre se retirent pendant qu'une moue se dresse sur un visage déçu de ne voir point or à l'horizon. Il fait signe aux gardes de jeter un oeil sur le quidam avant de s'activer à accueillir les autres convives et éviter toute impatientes et impatients.

Pardonnez, les deux gardes derrière vous vont attendre votre décision. Je vous laisse un instant. Demandez Attilius si jamais vous souhaitez quelque chose.

Jeune, elle semblait bien ingénue, candide. Suffisamment inquiétant pour qu'Attilius puisse prendre les devants et empêcher la damoiselle de rentrer dans cet endroit si peu propice à une jeune fille. Il se rendit vite compte qu'il avait été, en la matière, naïf et bien piètre juge. Il se ravisa derechef et s'inclina légèrement en guise de bienvenue.

Mes hommages et bienvenue.

Importante ? Pour que Sabaude vienne en personne lui tendre une main et la complimenter, elle devait l'être.

Poème qui ne pourra qu'enchanter cette soirée assurément.

Il sourit puis voyant Diego toujours aussi peu enclin à une tenue de soirée digne de son nom, petite espièglerie lui prit. Un clin d’œil fut adressé à Angèle qu'il associa à un doigt sur la bouche. Attilius prit un petit papier. Point pour lui bien sur, il était trop généreux pour cela. Non, le regard railleur se tourna ensuite vers Diego qui se vit attribuer par surprise ou traîtrise c'est selon le précieux sésame.

Tenez Diego, voilà mon présent pour votre soirée.

Il s'efforça de garder son sérieux en reportant son attention sur les convives.

Sabaude, peut être que Mélissandre souhaite retirer un petit papier ?
_________________
Gade
[Dans l'entrée - Lemerco, Angèle la Petite Souris, Mélissandre, Diégo, Attilius, Sabaude]


Gade et l’Aphrodite, une grande histoire de désamour. Il n’avait fréquenté ce lieu qu’en deux occasions ; lorsqu’il y avait entrainé Mélissandre qui mourait d’envie d’incarner la femme qu’elle deviendrait, et quand Rosalinde avait tenu à lui présenter Axelle. Cette entrevue avait été le théâtre d’un duel d’orgueil d’abord, entre lui et l’Artiste, qui avait finalement tourné court devant l’œuvre malsaine qu’était devenue Rosa entre les mains d’un homme alors démesurément nocif pour elle. C’est malgré le souvenir estompé de cette scène qu’il avait accepté l’invitation de la princesse. Mélissandre avait été si fière de cette audace, prête à lui montrer sans doute la sulfureuse bestiole qu’elle jurait être à présent.

Il avait hésité à feindre l’oubli pour ne pas se présenter. Ignorant qu’Axelle n’était plus, le thème annoncé lui avait inévitablement suggéré l’omniprésence de ce trésor venu d’ailleurs. Et il avait vu juste d’une certaine manière ; aurait-il seulement la délicatesse de comprendre qu’il s’agit d’une étrange célébration mortuaire sans froisser les proches de la Danseuse ?

L’accoutrement du Comte n’avait rien d’extravagant. Il portait évidemment ses gants de cuir, seconde peau notamment de cette main droite abîmée. Le bandeau d’or et de gueule savamment noué et laissant pendre un ruban à sa tempe rappelait les couleurs de sa ceinture de tissu dont il avait également laissé libre un pan qui s’animait au même rythme que la tresse de crin de cheval à sa taille. Pour le reste, les braies étaient noires, la chemise blanche, et la lourde cape finirait rapidement au vestiaire.

L’arrivée, en solitaire, fut sobre. Il consentit à ce qu’on s’assure qu’il n’était pas armé avant de franchir la porte, invitation en main, pour tomber sur le petit groupe déjà présent. Machinalement, il balaya l’espace d’un regard curieux avant d’étirer un sourire en coin. La princesse était là et il ne manqua pas de s’avancer jusqu’à elle, frôlant le creux de ses reins du bout des doigts dans la discrétion que son large dos encore habillé de sa cape lui offrait. Considérant dans le même temps Sabaude, il sourit un peu plus à sa remarque.


    Quel étrange poème que la Malemort… Bonsoir. J’ai été aimablement invité.


Si Gade ne précise ni son nom, ni son hôte, il relève la main, présentant alors l’invitation à la vue de ceux qui éventuellement s’y intéresseraient.
_________________
Cassandre_
[A plusieurs lieues de Paris]

Un jour parmi tant d'autres, à l'exception près qu'une Mainoise a décidé de se transformer en tornade pour passer à l'offensive. Et ce, sans transition. Ni même un bonjour.


- Viiiens avec mouuuaa !
- Hum?
- Avec tes attaques surprises, t'as failli me blesser grièvement. Tu viens avec moi à l'Aphrodite, c'est tout !
- Han, comment que tu tires profit !
- Grave. Cela fonctionne?
- Bah… tu risques de recevoir encore plus de neige ouais !
- Tant pis. Allez dis oui !


Le minois de la blondinette se fait des plus angéliques pendant les négociations où la réponse positive a sûrement été obtenue par forfait ou quelque chose dans le genre. Dans ces moments là, le châtain devait regretter de ne pas s'être cassé une jambe le jour de l’anoblissement.

Puisque leur moitié respective ne pouvait être présente, que respirer l'air ambiant engendré par la guerre allait bien deux minutes, la petite blonde n'était pas mécontente de pouvoir entraîner le vicomte dans un endroit qui leur permettrait de décompresser le temps d'une soirée, ne se souvenant plus à quand remontait la dernière fois où elle avait pu être totalement présente pour partager un moment convivial avec lui, sans être distraite par les responsabilités. D'autant qu'elle s'était rendue compte que si pour ses Officiers, elle irait jusqu'à les mettre hors de l'Office par la peau du popotin s'il le fallait, afin qu'ils profitent des fêtes et se reposent, elle n'aurait pas vraiment le loisir de goûter à ce luxe de son côté.



[Dans la ruelle, à quelques mètres de l'entrée de l'Aphrodite]

L'heure était à la préparation pour le fameux événement. Eymerick lui avait posé une sacrée bonne question. Qu'est-ce que c'était pour elle une nuit gitane? Bah elle n'en savait foutrement rien. Tout ce que Cassie savait c'est qu'elle allait faire tomber la tenue du Chancelier de France pour revêtir une tenue mêlant simplicité et élégance, lui permettant de redevenir une femme lambda, pour la seconde fois en quelques jours seulement. Et ça, ça plaisait à la coquette qu'elle était. Dans l'une de ses poches, était placé un contrat de versement de pension vestimentaire qu'elle comptait bien faire signer à qui de droit.

Une mèche rebelle replacée et le chemin qui la mènerait avec le vicomte à l'Aphrodite fut prise. Etrangement, la petite blonde n'en profita pas pour essayer de le rendre chèvre et resta même plutôt calme et silencieuse. Et lorsqu'ils descendirent de la voiture, elle lança au Mainois un regard malicieux.


Si tu veux faire marche arrière, c'est le moment! Nostre acolyte ne devrait plus tarder.

Comme en vrai il est hors de question qu'il se défile au tout dernier moment, elle garde précieusement entre ses doigts l'invitation et sur le bout des lèvres, la menace de l'enfermer dans la cave rose.
_________________
Gregoire
    Grand Salon (avec Elisabeth_stilton)


Un frisson parcourt la peau du courtisan au contact des doigts qui glisse sur le torse, rien de tel que pour embrasser les sens. Les paupières auraient pu se clore pour parfaire l’acte sensuel, mais ne serait-ce pas trop facile de donner la sensation de s’abandonner si aisément. Comment ne pas savourer le sourire séducteur naître sur les lèvres de la blonde, avouant d’une manière le sentiment de la pulsation de l’interdit goûter les pensées. Mais il n’est plus instant plus amusant que de perdurer ce sentiment pour affamer le désir que de combler bien trop vite … Et puis, il avait une promesse à tenir.

Coupure éphémère du jeu, lorsque Sabaude se glisse dans la danse. La tête s’incline à son intention, laissant le loisir à l’invitée et à celui-ci de s’échanger les quelques politesses de mises. Après tout, il n’est le plus bel accueil que celui où l’on vient en personne vous saluez. Devoir rempli, reprise de l’acte, le duc se dissipe. Et Grégoire de poser le regard sur l’hydromel.

La coupe se lève pour venir écouler le breuvage entre ses lèvres, à l’instant où son autre main impudente, se glisse dans un frôlement volontaire et à peine perceptible le long de ce bas du dos, avant que les doigts ne s’emparent entre délicatesse et assurance de la taille d’Elisabeth. S’il n’avait pas eu le temps de répondre à la question, il n’allait néanmoins pas laisser la main à la damoiselle. Amenant le corps un peu plus près de lui, laissant les corps se frôler dans l’indélicatesse, le regard abandonne la jeune femme pour se glisser sur l’ensemble des présents. La coupe à peine vide trouve un lieu quelconque pour ne plus être une barrière dans le jeu annoncé.

Il y a plusieurs animations prévues pour égayer votre soirée. Nous avons la diseuse de bonne aventure par là-bas – les doigts de la main à présent vide se glisse sur le menton, non sans venir innocemment effleurer la gorge de la femme, alors qu’il tourne le visage d’Elisabeth en direction de Lenu – et d’autre en cours de préparation sans aucun doute. Laissons la surprise vous égayez autant que les autres invitées.

Puis alors que les corps se frôlent à la limite de l’outrecuidance, la chaleur de cet effleurement se mue en un froid provoqué volontairement d’un recul amusé.

Et puis vous connaissez ce lieu, il y a de nombreuse surprise, et certaines animations bien plus …. Intimes. Nous pourrions nous approcher de la mystique pour savoir ce que pourrais bien vous réservez cette soirée. N'êtes-vous pas curieuse ?
Elisabeth_stilton
[Grand Salon avec Grégoire]

Alors qu'elle allait gouter l'hypocras, voilà que son hôte pointait le bout de son nez le visage complètement grimé. Elle commence à sourire afin de se moquer de lui et fini par faire la moue en voyant le sourire de l'homme. Il faut quand même savoir que Shynai avait longtemps fait courir le bruit qu'Elisabeth convoquait les étudiants mâles dans son bureau au Dragon pour coucher avec eux et même si c'était arrivée plus d'une fois, il étaient tous consentant, et pas que dans le bureau d'ailleurs. Du coup, elle qui allait le taquiner se retrouver à bouder.

Sabaude.

Elle leva son verre comme pour trinquer avec lui et commença - enfin - à boire et se tourne donc vers son galant.

Ahhhhhh le fourbe ! Il en profite pour la déstabiliser avec ses caresses et ça fonctionne très bien, des petits frissons parcours son corps. Seulement voilà Elisabeth n'en ai pas à son premier jeu de séduction et elle sait très bien se retenir et se concentrer pour ne pas céder à l'homme aussi rapidement, elle avait la soirée devant elle mais aussi une petite voix qui n'arrêtait sans cesse de lui dire que ce qu'elle faisait était mal. Mais que faisait elle au juste ? Est ce que jouer c'est tromper ? Vous avez quatre heures. Non mais il continue en plus, le réchauffement climatique on sait à quoi il est du en fait. Elle se laisse faire, faussement soumise, profitant des mains expertes.

La diseuse de bonne aventure était une chose qu'elle avait envie de tester avant les bains, irait elle seule ou pas, mystère. Aussi elle commençait à emboiter le pas quand elle entendit une voix familière mais le son était assez faible quand même. Elle s'arrêta instant mais elle avait du rêver. Il était impossible qu'il soit là. La coïncidence aurait été trop grande. Au lieu de perdre son temps sur l'hypothétique présence d'un ancien amour elle préféra s'occuper du présent et donc de la statue grecque à ses côtés et de la divinatrice. En fait cette idée l'amusait beaucoup !


Oh oui allons y ! On verra pour cette histoire de bain plus tard la soirée ne fait que commencer.

Elle lui attrapa la main afin de l'embarquer dans cette nouvelle aventure, sans lâcher son verre bien entendu !
_________________
Satineduval
[Peu avant...]

De un...mais quelle idée, mais quelle idée encore !!? La Noiraude, elle voit une affiche, Nuit Gitane à l'Aphrodite et hop..sans réfléchir, elle écrit. Demande autorisation de venir prendre la température du coin. Paris, non loin du Louvre, passer rue de Grenelle et hop..cour de la Jussienne. Rien de bien compliqué pour les habitués. Puis..tout le monde lui confirmait..c'est pas loin !

Bah, mais voilà, jamais mis les pieds dans ces endroits-là, ni la ville, ni la ruelle, ni cette fichue cour qu'elle tente depuis un moment de trouver ! On l'aurait deviné à sa bouille croquignolette mais légèrement dépitée, elle avait tourné au moins trois fois dans le même quartier, maudite boussole intégrée lui faisant parfois défaut...

Mais...Tadaaaa ! Un bougre un peu mieux renseigné que les dix précédents, arriva enfin à lui pointer une direction du bout de l'index, sourire édenté gratuit en prime. Et comme l'homme était bien costaud, elle lui demanda de l'accompagner et de faire le pied de grue jusqu'à son retour, pour une petite somme d'écus non négligeable pour le pauvre hère. Y avait pire dans la vie, que faire le guet pour une jeune femme qui allait s'encanailler dans un endroit réputé de la ville. C'était la certitude du bonhomme, qui s'en fichait d'la donzelle, comme de son premier rat mort, par contre les écus...hé oué !

Bien avant de sortir de son auberge qui était en fin de compte, pas si éloignée que cela de son point de chute, Satine avait profité d'un bain de détente, agrémenté de quelques gouttes d'huiles au parfum d'ambre et de jasmin, frotté ses cheveux avec de la saponaire. Serviette douce, séchage méticuleux, pour que les vêtements de soirée prévus en concordance avec le thème gitan, glissent facilement sur son épiderme. La longue chevelure noire serait indisciplinée, laissée à sa liberté habituelle, boucles souples filant titiller son dos.

Une jupe aux tissus fluides tombant souplement des hanches, assez longue pour frôler les chevilles de la Noiraude, une échancrure un brin friponne pour dévoiler les jambes lorsque le pas se déliait, masquait convenablement le bas de son corps, alors qu'une étole violette ceignait bassin fin et creux des reins.

Un corsage de cuir brun, finement entrelacé, montait de là pour aller se loger sous la poitrine aux formes délicates, pour laisser place à de la soierie violette, plissée, fins manchons glissés sur les bras, dévoilant ainsi la rondeur des épaules et le derme mat redevenu plus clair par la faute de l'hiver. Cou agrémenté d'un collier doré au pendentif solaire, Satine n'avait plus qu'à enfiler ses bottes neuves montant à mi-mollet, pour terminer en se glissant dans le mantel peau d'ours. Pas question de vadrouiller si légèrement vêtue dans Paris, prudence oblige !


[Devant les portes de l'Aphrodite, près des gardes]

Et de deux... Enfin face à la porte, et surtout face à des gardes de porte de prison, boudiou ! Sécurisé, le coin ! Point de plaisanterie ici, on dirait...
Petit sourire de circonstance, elle s'avança, laissant de l'autre côté de la ruelle, Mastoc, le costaud qu'elle venait de surnommer à l'instant, pour sortir de sa poche le vélin d'invitation et le brandir sous le nez d'un des gardiens :


Le bon soir ! j'ai mon LP! Voilà la preuve...suis attendue pour une visite des lieux ! Merci de faire coulisser les portes pour moi, braves gardes.

Aplomb un peu forcé, personne ne l'attendait réellement à l'intérieur, mis à part peut-être, Justin qui avait suggéré de déguster un verre de champagne si l'occasion se présentait. Ensuite, y avait peut-être déjà un monde de fou là-dedans, les gens affairés, pris par les discussions ou autres amusements possible dans une Maison des plaisirs. Déjà que dehors, c'était pas triste non plus... Et que je passe par-ci..et que je te dépasse par-là ! Freluquet va !
Un brin nerveuse, hésitante, prête à fausser sa propre compagnie..se carapater en douce, la Sat ? Du tout, du tout...

Repoussant sa capuche pour dévoiler son fin minois propre et frais comme une rose un brin gelée par le froid, chainette dorée prouvant qu'elle n'était pas aussi pauvre que le suggérait son manteau épais, si éloigné de l'élégance des fines capes qui devaient régulièrement, défiler sous les yeux impavides des gardes. Elle a froid, elle s'habille !

Tapant un peu ses bottes aux pointes enneigées au sol, non, non..elle ne piétinait pas d'impatience, elle chassait la poudre blanche en prévision d'avancer sans trop tarder, au cœur de l'édifice d'où s'échappait un léger brouhaha. Curieuse, comme toujours...
.elle


~~Grand salon~~
Jenifael/Corbeau
    Comme cela arrivait souvent lorsqu'un couple se présentait ici, se fût l'homme qui prit la parole, c'était pour beaucoup l'usage implicite au sein d'un duo d'une certaine prestance, et celui-ci n'en manquait aucunement, même si les symboles imprimés au visage de l'alpha pouvaient tendre à supposer que si noblesse était leur, elle se trouvait donc plutôt du côté de la belle blonde muette jusqu'ici.
      Le ravissement est mien messire..
      Il n'est nulle raison pour que votre impression soit faussée, et je gage qu'un homme qui sait avoir une aussi belle cavalière à son bras n'est aucunement dépourvu devant ce qui émerveille.

    Flatterie vous avez dit ? Bien sur
    Séduction peut-être ? Aussi
    Un moment de silence et les émeraudes de la rose se mirent à suivre le lent mouvement du nouveau galant et sa cavalière, il semblait habile de son art, et un fin sourire orna ses lippes songeant que le mystère du masque devait sans doute jouer, et furtivement le reste des protagonistes connus de l’Aphrodite passa sous le regard félin, les invités présents ne lui étant pas connus pour la plupart et son correspondant particulier aux abonnés absents…
    Mais le jeu de la séduction ne débutait-il pas dans le plaisir de l’attente ? L’expression se faire désirer n’était pas un hasard mais bien un fait établi, plus l’objet de convoitise est difficile à obtenir plus la délectation de le savourer est grande, parlant de déguster la galante se rappela à son devoir.
      Mais je manque à tous mes devoirs, laissez-moi orner vos mains d'un calice dont le breuvage saura ravir vos papilles.
      Je vous prie de m'excuser un instant.

~~Grand salon~~Orlane/Flavien

    Inclinant légèrement la tête pour s'éclipser tel qu'annoncé, "Elle" glissa son pas nu jusqu'à Orlane en prise avec Flavien saluant ce dernier comme il se devait, clarté des iris florales se figeant dans la noirceur de celles du gérant, ténébreuse enivrance de l'égyptien.
      Flavien..

    Sensualité fugace du contact visuel rompu, deux coupes furent capturées par la finesse des doigts de la rose sur le plateau de la soubrette, s'adressant à elle en pivotant pour rejoindre le couple un instant délaissé.
      Quand vous aurez ravitaillé j'apprécierais également un rafraichissement.

    Le ton n'était pas sec, ni aimable, d'une neutralité confondante...

~~Grand salon~~Jenifael/Corbeau

    Mais déjà le patchwork de sa jupe caressait déjà le sol en direction de ses convives pour leur apporter le divin nectar annoncé, leur présentant à chacun calice des merveilles gustatives.
      S’il vous plait, hypocras blanc aux épices d'Orient.


_________________

Merci JDMonty
Fanette
Quelques semaines plus tôt

Il y a fort longtemps, que par urgente nécessité, Fanette était devenue rêveuse. Quelques années s'étaient écoulées depuis cette enfance abandonnée à de mauvaises gens, mais rien n'avait vraiment changé. Et si plus que jamais la vie la bousculait entre mauvaises décisions, épreuves et chagrins, elle avait plus que tout besoin d'un peu d'évasion, de rêve, de musique et d'amusement. Aussi quand l'invitation de Sabaude était arrivée dans ses mains, assortie d'une bourse pour acheter une toilette et couvrir ses frais de voyage, et d'une gracieuse broche d'argent à l'effigie d'un goupil, un sourire avait illuminé ses traits un peu pâles. Et quand bien même on lui avait soufflé que cette fête aux couleurs gitanes se déroulerait dans un bordel, elle avait refusé d'y prêter trop cas, bien persuadée que jamais le sieur Renard ne l'attirerait dans un endroit glauque ou mal famé.
Si elle se défendait d'être naïve, assurément, elle l'était parfois. Et si son récent séjour en Breizh n'avait pour unique but que d'y retrouver la trace d'un enfant qui manquait cruellement à chacune de ses fibres de mère, elle s'était octroyé quelques heures frivoles dans une boutique de Tréguier pour y choisir une robe. Et elle y avait pris un plaisir non feint, car c'était bien la première fois qu'elle avait à choisir une tenue qui n'ait pour unique qualité que d'être jolie. Elle n'avait jamais acheté que des vêtements pratiques et solides, cousus d’étoffe sobre et grossière, et des trois seules élégantes toilettes qu'elle portait parfois, elle en devait une au Von Frayner et les deux autres à Svan, et toutes avaient été confectionnées au départ pour une autre qu'elle.

A l'entrée


C'est sans vraiment savoir ce qui l'attendait qu'elle se présentât, ce soir de la nativité devant l'établissement parisien. Et un petit groupe stagnait là devant la porte. Senestre releva ses jupes, et dextre saisit la main que lui tendit Seayrath pour descendre de la voiture sans se vautrer lamentablement dans la boue que l'hiver répandait aux ruelles. Elle croisa le regard noisette ourlé d'émeraude de l'Angevin, et esquissa un sourire. Il s'était fait un compagnon de route agréable depuis Limoges, s'efforçant de la distraire à sa façon, désinvolte et insolente, mais lui conservant toujours la bienveillance d'un ami. Partir avec lui n'était peut-être pas la meilleure idée qui soit, mais elle avait finalement décidé de ne plus prêter cas aux vilaines rumeurs de quelque commère à l'imagination fertile. Quelle que fût la réputation de son comparse, elle savait bien qu'il avait suffi de ce baiser qui n'avait plus rien d'innocent, pour que l'un et l'autre se souviennent que c'était à d'autres étreintes bien plus précieuses à leurs cœurs qu'ils voulaient s'abandonner. Ce n'était pas allé plus loin, et ça n'irait pas plus loin à présent. La leçon était apprise, Fanette l'avait payée de son mariage. Que risquait-elle de pire à présent à se faire accompagner de lui ?

Aux gardes qui occultaient la porte cochère, elle offrit le précieux sésame, pour elle et la personne de son choix, qu'elle présenta d'un succinct geste de la main. Trop intimidée pour relever les yeux vers le petit attroupement, elle s'avança de quelques pas pour s'engouffrer dans l'entrée. Premier émerveillement pour la fauvette, quand déjà, le rythme obsédant et régulier d'un tambourin, enjolivé d'un fifre, s'échappait des tentures de velours écarlates tendues dans l'embrasure qui la séparait du grand salon. Il ramena à elle le souvenir de la main de Gabriele sur le dos d'un petit instrument de bois, quand l'Abyssinienne lui avait appris ces pas sensuels et envoûtants, qu'une princesse d'Orient dansait chaque nuit, pour aimer malgré lui un roi assassin. Elle les avait offerts à son tour à son Italien, et un sourire mélancolique étira ses lèvres. Dans l'entre-deux de ce petit hall, un couple accueillait les convives pour les défaire des lourds manteaux, pelisses de fourrures, esclavines de laine où tout ce qui pourrait s'avérer trop encombrant. Leurs cheveux de jais encadraient un visage aux yeux sombres, qui contrastait avec l'or et le pourpre de leurs tenues. Fanette se défit de l'épaisse cape de gros bureau qui, à défaut d'être élégante, la protégeait presque efficacement du froid mordant de cette nuit de décembre. La toile grossière contrastait avec la joliesse et la légèreté de la robe qu'elle portait au-dessous. Ses cheveux dorés dégringolaient sur ses épaules nues, et la seule rigueur à laquelle elle avait pu contraindre ses boucles indisciplinées consistait en une tresse fine qu'elle portait en couronne. Sa mise était simple, mais elle l'avait séduite par la teinte jaune et le large décolleté agrémenté de soie rouge. Le laçage du dos descendait assez bas, permettant d'ajuster au mieux le bustier sur son ventre, qui, bien qu'encore discret trahissait tout de même une nouvelle maternité qu'elle était toujours incapable d'envisager sereinement. Ce qui lui plaisait le plus était sans nul doute les manches, faites d'un voile léger et transparent, qui s'arrêtaient sous l'épaule et surtout, l'étole écarlate qui ceignait ses hanches car elle s'ornait de pampilles de verre qui décomposaient la lumière en reflets changeants. Les seuls bijoux qu'elle portait restaient le renard d'argent si finement ciselé qu'on pouvait en distinguer jusqu'aux teintes plus sombres de son pelage, et qu'elle avait crocheté à la soie rouge du décolleté, la bague qu'elle tenait de sa mère et les deux anneaux d'or et d'argent que lui avait offert le Corleone et dont elle ne savait se défaire.

Spoiler:


Une jeune fille, au visage juvénile, encadré d'une belle chevelure brune tendait un panier. Une petite moue hésitante vint chiffonner l'espace d'un instant les traits de la fauvette, avant de la gratifier d'un discret sourire. Les doigts fins se décidèrent finalement à plonger dans l'osier pour en retirer un bien mystérieux papier soigneusement plié. Elle se retourna rapidement, cherchant le regard de son compagnon de route, avant de pénétrer dans le vaste salon. Elle l'avait assuré qu'il pourrait bien s'amuser comme bon lui semblait, lui qui se régalait de joutes verbales, ou cherchait dans la compagnie féminine bien plus audacieuse qu'elle. Elle avait surtout été soulagée qu'il lui fasse escorte le temps du voyage, et elle espérait bien qu'il lui offrirait quelques danses si l'occasion était donnée. Ce n'était d'ailleurs rien que l'idée de s'abandonner encore à la musique, et de la laisser l'entraîner dans l'oubli momentané de ses inquiétudes actuelles qui l'avait poussée à venir. Elle lui sourit malgré tout. S'il passait la porte du salon non loin d'elle, ça la rassurerait un peu, car elle n'avait aucune idée de ce qu'elle allait trouver de l'autre côté, et se sentait aussi peu à sa place qu'une herbe sauvage dans un joli jardin.
_________________


Jd Lililith ... j'adore ...
Jenifaelr
    [Avec Elle & Corbeau]

      Corleone resta émerveillée devant le décor, peu amatrice de fêtes et autres, elle qui préfère manger, en général, elle est sortie de sa stupeur par la voix féminine, qui les accueillent. C'est un délicat sourire qui naît.

      "- Bonjour. "

      Malheureusement, la suite l'ébahit. Voilà qu'elle se tapait des compliments, par le biais de la féminine, flattant le goût de l'oiseau. Tentant de se reprendre aussi vite que possible, juste à temps, il semblerait, car voilà que la femme s'adressait de nouveau au duo et proposait à boire, elle se détacha un peu de Corbeau.

      "- Vous voyez des choses intéressantes, Corbeau? "

      Et l'hôte, revint vers eux avec l'hypocras, l'oeil bleu était déjà brillant à l'idée de goûter.

      "- De quoi nous ravirent, je pense. "

      Puis, elle réalisa qu'elle n'avait pas de pseudo. Rose? Déjà pris par l'interlocutrice, elle choisit avec un demi-sourire, le prénom que lui donnait alors Montparnasse.

      "- Je suis Lisbeth, enchantée. "

      La fleur se redressa un peu, cherchant à retrouver Lisbeth, la belle qui avait fréquenté l'Aphrodite. Attrapant l'un des calices, elle le leva en direction des deux autres et trempa les lèvres.

      "- Divin, Signorina. "

_________________
Flav
[Orlane/Elle]

Quand on travaille pour les grands de ce monde, il faut avoir l'œil et le bon ma petite.

Et d'incliner légèrement la tête furtivement, dans une sorte de demi salut positif en soi.

Au moins vous n'avez rien renversé! Sourde mais adroite donc.

Flavien de reposer son verre sur le plateau, il n'avait aucune intention de boire quoi que ce soit. Il voulait juste tester la nouvelle. Et la petite pique, est un autre moyen de tester ses propensions à se fondre ou non à l'Aphrodite. Attendant sa réaction, surgit la première dame de l'Aphrodite.

Elle! Toujours aussi... belle...

Depuis son enlèvement, , le gérant a pris une certaine confiance en lui, tout en contraste avec la réel fragilité qu'il ressent encore parfois lorsque le manque se fait sentir des drogues ingérées contre son grés lors de sa captivité.


Lui qui avait à ses débuts au sein de l'établissement comme objectif premier de se fondre dans le décor, de passer inaperçu, le voilà tout autre, décidé à profiter de la vie, des femmes, le gérant sans s'en rendre compte se vend, se fait sémillant. La courtisane reprend sa route, il lit le billet pioché dans le panier d'Angèle, ses sourcils s'arquent, il ne voit pas comment il pourrait réaliser ce défis, un peu courroucé, il se dirige vers Angèle.


[Angèle à l'entrée]

Chipie!

Ce n'est pas vraiment le mot qu'il voulait employé mais clientèle présente oblige, il se retient de l'insulté de noms d'oiseaux, il lui en veut du papier qu'il a tiré, en voudrait bien un autre, mais n'osera pas aller contre le règlement et va évité de faire un esclandre, d'autant qu'encadrée des colosses...

Vous avez sans doute fait exprès de me refiler ce gage en vue de me voir ridiculisé, sachez que je vous ai à l'œil et que vous ne vous en tirerez pas comme ça!

Un regard noir dans sa direction, il fait volte face, et retourne dans le lieu des réjouissances, bien décidé, à ne pas se plier au gage tiré au sort, cherchant des yeux ses deux poulains.
_________________
Melissandre_malemort
[Dans l'entrée - Lemerco, Angèle la Petite Souris, Gade, Diego, Attilius, Sabaude]





Mélissandre était de ces femmes-enfants qui peuvent s'amuser d'un rien. Le délicat carillon que déclenchait ses gestes la divertissait follement et elle dodelinait de la tête pour le seul plaisir d'entendre s'entrechoquer les anneaux dorés qui ornaient ses petites oreilles. Sabaude la surprit en plein petit jeu puérile, saisissant sa main avec une excessive douceur. La princesse commença par se raidir : Les épaules guindées, elle allait tirer sur sa main pour se libérer de ce courtisant trop hardi. En dépit de l'audace qui l'avait poussé à venir ce soir jouer les dames libérées, elle craignait ce monde de débauche qu'elle ne connaissait pas. Car si elle était indéniablement douée pour échauffer les esprits, elle était en vérité une amante rigide à la sensualité rappeuse. Elle s’apprêtait donc à le repousser vertement quand reconnu le duc Sabaude, ancien Grand Chancelier et juriste émérite au sein du parlement. Le découvrir dans un tel environnement était une telle surprise que la jeune fille écarquilla ses yeux de chat, les lèvres arrondies d'un "O" silencieux.




- Vous dites ?




Ridicule. Bien trop surprise pour se donner des airs de prima dona habituée aux bordels et repue de liqueur, Mélissandre se contenta d'hocher la tête pour accepter la proposition d'Attilius. Elle le dévisagea ensuite, tout à fait curieuse, avant de reporter son attention sur Sabaude. C'était une chose que de parader de mondanité en mondanité, mais il était autrement plus délicat de jouer les funambules dans ce petit univers décomplexé. L'Aphrodite était pour l'heure terre inconnue et elle devait en saisir les codes avant de se les approprier, ce qui se traduisit par un cour silence contemplatif. Ses délicats petits doigts se refermèrent ensuite sur ceux du duc et elle se fendit d'un sourire qui souligna admirablement les fossettes qui creusaient ses joues.




- Fort bien. Serait ce une sorte de gage ?




Et puisque Veynel ne pouvait débarquer que pour surprendre Mélissandre en pleine friponnerie, elle n'eu aucune impulsion de recul, reconnaissant entre mille cette large main trop chaude qui pouvait presque entièrement cercler sa taille. Elle renversa le visage pour rencontrer son regard, et Gade pu deviner le soulagement qui faisait vaciller ses larges yeux noirs. Encore trop peu habituée aux attentions du Veynel, elle s'était presque attendue à se voir poser un lapin. D'ailleurs tout dans son attitude se modula à son approche : Elle se tenait plus droite, relevait la mâchoire un rien plus haut et lissait du plat de sa main libre le tissu souple qui soulignait les ébauches féminines de son petit corps de nymphette.



- Vous apprendrez qu'on aura dédié à la lune quelques uns des plus beaux poèmes que je connaisse, Aubusson. D'ailleurs, pourquoi ne prendriez vous pas un papier, vous aussi ?
_________________
Alaynna
Je vois que tu as été malheureuse
Dis-toi que la chance sourit aux audacieuses
Ton passé est derrière toi
A partir de maintenant
Que du bon, rien que ça
Allez, laisse toi aller
Je répondrai à ta question posée
N’importe laquelle
Je n’fais jamais dans la dentelle

Je te prédirais tout
Si tu me donnes des sous
Tu vois, lire l’avenir, ce n’est pas très compliqué
Il suffit de croire en sa destinée
Je te dirai ce que tu as envie d’entendre
Je te donnerai comme une offrande
Une vérité vraie
Pour un avenir, qui t’aidera à avancer


J'avais reçu une invitation, il y a quelques semaines. Je n'avais pas prêté attention à l'expéditeur, j'avais simplement noté la joliesse du vélin et cette couleur de sang qui ne pouvait qu'attirer mon attention. Longuement, j'avais hésité. Puis un soir, devant princesse Bretonne et compagnon Barbare, je m'en étais lancé à causer de cette invitation reçue. Si Blondine m'encourageait à m'y rendre, le Basané, lui, n'avait d'évidence, aucune envie de m'y accompagner. J'avais alors enfoui dans mon inconscient l'idée de me rendre à cette invitation.
Et puis, ces derniers jours, ma vie avait de nouveau connu quelques secousses et si Barbare s'en était pris la poudre d'escampette, mon entourage lui, était toujours bien là, et ils avaient même fait en sorte de me faire rire. Comme quoi, il s'avérait que parfois, les évidences sont trompeuses. J'avais voulu faire les choses autrement, pour une fois, et de nouveau, il semblait que je me sois plantée. En beauté. Ce qui finalement, ne faisait qu'ajouter un point commun de ceux , bien nombreux déjà, que je partages avec l'Altesse Bretonne dans le sillage duquel je vis depuis plusieurs semaines maintenant. Le blond Rital, lui, s'en était même passé du vouvoiement au tutoiement, comme quoi, certains évènements pouvaient s'avérer propices à de nouvelles découvertes et amitiés naissantes.
Et pour parfaire le tout, un semblant de seconde invitation à cette fameuse nuit gitane m'était parvenue. Cette fois, je savais de qui elle émanait. Mes enfants étaient sous bonne garde et me changer les idées ne pourraient que m'être bénéfique. Et le temps de réflexion, fut de bien plus courte durée, avant que je ne me décide, finalement, à remettre les pieds dans cet endroit que j'avais foulé de mes bottes, quelques semaines auparavant.


[Dans l'Entrée.]

Et point de pieds bottés, ce soir, mes petons étaient libérés de toute entrave, et seuls quelques bracelets de perles de Murano, aux couleurs bariolées, ornaient mes fines chevilles. J'avais coiffé ma longue chevelure brune en un chignon bas duquel s'échappaient quelques mèches folles, dans lequel j'avais piqué une fleur rouge sang. Boho chic était ce que je préférais porter et nul doute que ce soir, je ne détonerai pas avec mon bustier rehaussé de cuir et mes longs jupons de dentelles, le tout dans des couleurs grenat. Teintes favorites de l'italienne que je suis. Le cou gracile est orné d'un délicat collier de dentelle serti de quelques pampilles qui s'en viennent garnir le décolleté de mon bustier et y jouer de leur mille feux. Au poignet gauche, mon petit bracelet aux motifs lunaires est le seul bijou qui y est ancré. Le visage de Madone n'était en aucun cas fardé, rien de mieux à mes yeux que le naturel. Et seul, effluve léger aux fragrances d'un mélange de senteurs d'Edelweiss et d'Immortelles, habilement concoctées de mes mains, se déplaçait au rythme félin de ma démarche, alors que je pénétrais dans les lieux.

Je reste en arrêt un instant devant les gardes, les détaillant dans leurs tenues d'or, sans vraiment paraitre dépaysée. Un instant, l'évocation Barbare s'en vient jouer dans mes mirettes, avant que je ne leur tende mon invitation. Puis alors que j'avance, regard s'en détourne sur une jeune femme, avec un panier.
Un léger temps d'hésitation, car auprès d'elle, je reconnais l'expéditeur de ma seconde invitation. Les bleus s'en glissent sur le gérant, notant que ce soir, il ne semble pas avoir de mouchoir à portée de main. J'attends qu'il s'éloigne, les laissant à leurs échanges, et puis je me décide enfin à plonger la main dans le panier et à piocher un petit papier, avant que de remercier la demoiselle.

Je ne me suis nullement présentée, invitation, dans mon esprit, suffisant à son office et je dirige mes pas vers les lieux de réjouissance, non sans me délecter pleinement de la douceur et la chaleur des épais tapis sur mes petons.

_________________
Lenu


[Grand salon, assise près de la cheminée, chat couché sur les genoux, arrivée d’Elisabeth Stilton et Grégoire]


Toujours assise, l’Italienne continue d’observer le spectacle qui débute timidement mais prend ses marques peu à peu. Protagonistes de l’Aphrodite se mettent en place, s’arment de sourires et de bienveillance envers les invités s’engouffrant dans le cocon dépaysant du Grand Salon. Ivresse des sens. Tel se revendique l’établissement et pas uniquement sur tout ce qui se rapporte à la débauche sexuelle. Ils seront servis, entre le ravissement des yeux, les caresses légères, les fragrances Orientales, la saveur moelleuse du hérisson concocté par les fameux cuisiniers, viendra plus tard animations qui raviront les esgourdes. Sorcière n’est point galante et n’a pas eu d’ordres intimés, volontairement elle s’est mise légèrement à l’écart, attentive à la façon dont galants et galantes prennent les choses en main avec une dextérité qui l’interpelle. L’Araignée sait appâter ses proies dans un piège tendu, mais accueillir dans une soirée, ce n’est pas son genre ni son envie. Puis après, tout, elle n’est pas payée pour cela.

Prunelles sombres se déposent sur Angèle, velours d’ébène couvant la jeune femme, sombre secret partagé et la main fine se crispe légèrement dans la fourrure d’Asmodée qui ne semble pas apprécier puisqu’il se glisse hors des jupons Lénuesques. Le minois se penche légèrement sur le côté tant elle est attentive à l’observation en détail de l’homme apposant paume à la joue de la donzelle. Prunelles se plissent doucement. Est-ce lui ? Le fautif ? L’ignoble galant ? Une voix vient chatouiller son esprit, en détourne son attention pour lui faire arquer un sourcil interrogatif tandis que malgré elle un sourire s’esquisse lorsque les iris découvrent Sextus transformé dans un déguisement qui la surprend. L’encens lui chatouille le nez, la magie opère et vie s’enflamme à l’Aphrodite. Le regard effleure et ne s’attarde pas, avisant l’arrivée de Justin et Sabaude puis avec un léger étonnement celle de Melissandre et Gade, puis s’accroche un instant à la flamboyance d’une chevelure, regard vite dévié par l’arrivée de son « esclave » Egyptien accompagné de deux jeunes hommes à la peau recouverte d’or pour venir se perdre dans la profondeur nocturne des prunelles Gitanes de Diego. Et si feux de camps n’étaient point d’actualité cette nuit, au sein des pupilles Italiennes s’en enflammaient quelques-uns jusqu’à ce qu’un couple s’avance vers elle, élégante femme blonde au port altier accompagné du Galant Masqué. La main fine désigne dans un clinquement de breloques d’argent la petite table ronde d’un geste élégant, là où trône un tas de soixante-dix-huit cartes dont vingt-deux arcanes prêtes à être lues selon le rituel de purification qu’elle a fait la veille au soir consistant à passer chaque face de chaque carte au-dessus de la fumée de l’encens puis au-dessus de la flamme d’une bougie blanche et de former le tas entre deux coupelles. L’une remplie d’eau pure, l’autre de sel marin. Un sourire s’esquisse la main achève de guider le regard de la femme vers un énorme coussin au sol face à elle de l’autre côté de la petite table, puis enfin le léger accent Italien s’élève d’une voix calme, maniant le tutoiement, car chez les Gitans, on ne vouvoie pas. L’Italienne prend les cartes puis les bats de la main gauche avant de reposer le tas à l’endroit où il était.

Sois la bienvenue. Prends place je t’en prie. Sois attentive. De la main du cœur, coupe le tas de cartes en deux et dépose celui que tu détiendras à la gauche de celui resté sur la table. Pour quelle raison viens-tu consulter les cartes ?

Présentations faites, il ne reste plus qu’à attendre le motif de la visite de l’Elégante.
_________________
Gregoire
    Grand Salon (avec Elisabeth_stilton)


Il n'y a plus délicieux jeu, que le jeu en lui-même.

Certes son devoir était tout autre que celui auquel il s'adonnait en-dehors de ce temple. N'est-il pas art plus précieux et plus éphémère que celui du courtisan ? N'est-ce pas le métier le plus dangereux qu'il soit ? Non pas qu'il s'abandonne au plaisir charnel de son hôte, mais bel et bien, car il se doit de transpercer votre âme, découvrir le plus ombrageux désir, celui qui invisible se mue dans l'oubli de vos pensées, comprendre et percevoir le plus intime murmure dissimulé au plus profond de vos carapaces. Dangeureux de connaître les secrets. Chaque mouvement, chaque effleurement, chaque murmure n'est qu'une ligne lue du livre de votre vie pour en découvrir d'avantage sur le héros, vous.

Alors le frisson parcourant la chair de la blonde avoue une part de la vérité, les délices de l'effleurement et du sensuel attise les flammes des brûlures de désirs. Mais étrangement rien ne trahis le visage et les traits de celle-ci, amusant de percevoir le contrôle de son âme, preuve d'une femme habituée au jeu de séduction, ne s'abandonnant pas à la luxure dans le souffle à peine perceptible d'un dragon. Mais lutte t'elle contre l'envie de se laisser recouvrir d'une cape charnelle, ou goutte t'elle au simple plaisir du charme et de la séduction. La réponse n'en sera que plus amusante à percer. Mais laissons là les pensées pour revenir au lieu même des deux âmes.

Vous êtes maîtresse de la soirée, je ne suis que votre humble cavalier.

Et les voilà se glissant aux portes du passé, du présent et du futur. Au temple même de la divination, temple du mystique et de la sorcellerie. Alors que Lenu invite l'invitée à se joindre à sa table, le masque s'incline légèrement à l'orée du lobe d'Elisabeth pour venir y murmurer.

Je me dois de vous laisser quelques instants, un devoir et une promesse qui m'y oblige.
Mais je vous promets de me faire pardonner pour cette absence.


Et les lèvres qui se glissent sur ce lobe, en un bien inchaste baisé sensuelle avant de se retirer doucement.
Et qui sait, n'est ce pas l'absence qui fera grandir le désir de se rapprocher.
Le voilà qui disparaît. Un fin sourire née sur la commissure de ses lèvres.
Une promesse est une promesse.
See the RP information <<   <   1, 2, 3, 4, ..., 10, 11, 12   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)