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[rp]Hostel Malemort-Arduillet-Brassac, le MAB

Amarante.
    [ 29 juillet 1466 - Limousin - Terre promise et aimé ]
    Quelque par dans la campagne, entre La Trémouille et Limoges ...



Aller ! On se dépêche, on y presque !!!

La Bretonne, avait le sourire qui étirait ses lèvres presque jusqu'aux oreilles. Elle était de très bonne humeur et elle ne tenait pas en place, tellement elle avait hâte d'arriver enfin.
Presque trois mois qu'elle était partie et là, elle languissait de retrouver tout le monde, son appartement, le comptoir du Hanap et ses petites habitudes.

Certes, un autre voyage était prévu, mais elle profiterait au maximum de son retour.
Ysil, les enfants, Fanette, et même Grégory et le confessionnal lui avait beaucoup manqué.
Après ses déceptions, la tristesse d'avoir perdu, encore une fois un être cher, elle avait besoin de retrouver une sorte de stabilité, même si elle n'était qu'illusoire ...
Ne serait-ce que respirer l'air du Limousin alors qu'ils venaient de franchir la frontière invisible, elle se sentait jouasse.

Elle avait même viré Seayrath de son poste de cocher pour prendre les rênes, et mener les chevaux et le carrosse à bon train. Elle entendait les plaintes de sa cousine qui couinait à chaque fois qu'elle se prenait une ornière, mais elle s'en fichait et lui répondait que c'était pour arriver plus vite. Rien, n'enlèverait la bonne humeur de la brune en ce jour.

Demain ...
Demain, ils seront là ...


Limoges nous voilà !!!
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Arnaut_de_malemort
Nebisa lui avait laissé ses traces dans son cœur, et dans son esprit. Le gout des belles choses, et le penchant des belles femmes. Enfanté par une femme, élevé parmi les femmes, lui-même marié à une femme, le destin n’osa pourtant l’offenser une ultime fois en lui offrant une fille. Pourtant ce jour, ce n’était pas son fils qui occupait ses esprits, mais sa propre sœur. Une parmi les autres ? Que nenni ! Melissandre. Une fille légitime, méritant un destin céleste.

- « Faite parvenir ce billet à ma sœur Melissandre je vous prie. Quand elle sera là, vous nous servirez un paté de foie des familles, ainsi que la liqueur de prune. Dans les timbales en vermeille. »

On ne savait jamais très bien à qui il s'adressait, mais le ton était toujours grave et sévère.

Citation:

    Ma chère et tendre sœur,

    Serais-tu disposé à me retrouver prestement dans les appartements familiaux sis en l’hôtel Malemort d’Arduillet Brassac ? Des sujets graves nécessitent ta présence.

    Ton frère qui t’aime.

    Et puisque ta mère a eu la bonté d’enfanter plus que de raison, je crois nécessaire de préciser qu’il s’agit d’Arnaut.

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Melissandre_malemort
Mélissandre n'était plus, de longue date, l'enfant aux genoux crotteux qu'Arnaut gâtait éhontément. Elle se souvenait pourtant de sa joie quand elle recevait la visite de son ainé, toujours prodigue en jouets et en joyaux qu'il faisait pleuvoir sur ses cadettes.

Elle n'avait pas tant grandi, depuis. Du haut de son mètre quarante, la petite Princesse quitta ses appartements pour venir se présenter aux portes de son frère, lui dont elle avait porté le deuil et qu'elle avait désespérément pleuré.

Ses yeux noirs s'attardèrent sur son reflet. Machinalement, elle rajusta le voile écarlate qui couvrait pudiquement ses boucles et se lissa le minois. Quelques peu accablée par le départ d'Amy et par la froideur de Sea, elle avait mal dormi. Ne s'était elle pas promis pourtant de ne plus jamais laisser à aucun homme le droit de lui causer de la peine ? Ne devait elle pas renoncer à la folie qui l'avait guidée vers l'Angevin, maintenant qu'il lui démontrait la peine qu'il pouvait lui causer ?

- Prévenez son Altesse mon frère que je suis là, je vous prie.

Le jeune page opina et disparu un instant, laissant Mélissandre patienter devant ces portes qu'enfant, elle aurait défoncé en riant, un chat errant coincé sous chaque bras.
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Arnaut_de_malemort
Le Malemort affichait une mine affreusement sérieuse. Sans Elisa en Limousin, c’est à lui qu’incombait la charge patriarcale. Une place difficile à occuper pour un homme souvent incompris, riche et accros aux produits de luxe. La famille royale au croissant argenté se composait d’une écrasante majorité de femme, toutes royalement prédisposées à un formidable pouvoir de chieuse. Néanmoins, cette faculté de semblait pas s’exercer au sein même de la famille, ou régnait une atmosphère aimante, exception faites des périodes menstruelles… Accoudé à la cheminé d’albâtre, alors que trônait dans sa main une timbale de vermeille. Car il faut savoir que chaque objet du quotidien était délicatement ciselé des armes au croissant de lune, ceci afin d’éviter la rapine de quelque serviteur malveillant. Alors que le liquide violet au relents de prune tourbillonnait, des fumées épaisses quittaient l’âtre en tordant capricieusement leurs volutes. L’arrivée de la sœur fut noblement annoncée.

- « Entre ma sœur ! Excuse l’odeur ambiante, j’ai disposé des cornichons un peu partout contre les mauvais esprits. J’aurai préféré de l’ail confit, mais j’avoue y succomber moi-même… »

Une mine déçue remplaça dès-lors l'austérité du jeune prince. Il n’était pas gourmand, seulement fins gourmets. Quand son esprit cessa de vagabonder, une mine terrible se fit voir, annonçant un sujet bien plus grave.

- « Ma sœur… Quel ne fut pas le déchirement dans mon cœur quand j’ai appris quelles étaient tes fréquentations limougeaudes… C’est en flânant innocemment dans la taverne de la capitale que j’ai fait une terrible rencontre… Rares sont les fois où le cœur d’un homme de noblesse peut être aussi rudement mis à l’épreuve… Ma propre sœur… Moi qui ai connu mille bataille ! Moi qui ai vu des couilles bretonnes voler aux éclats et me frôler le visage ! »

Ses yeux devinrent rubescents, alors que d’infimes larmes se risquaient à embourber son regard. Son visage ne pouvait pas autrement exprimer mélange de dégout, de peur et de haine. Sauf bien sûr en lisant les poèmes de l’ancienne comtesse du Limousin Seleina Romans. Les hideuses images semblaient ressurgir à nouveau.

-« Tu aurais pu fréquenter une languedocienne… Le soleil leur fait bouillir le cerveau, au point de devenir nodocéphale, et certains sont franchement moches. Un breton – seigneur – j’aurais pu comprendre ton envie de liberté ! Mais… une rousse ! Et infirme qui plus est ! Non. Si le tout puissant seul seigneur unique dieu solaire qui nous bénit de sa divine et éternelle présence dans le monde psychique et parapsychique maintenant et à jamais a jugé bon de lui maculer le visage pour lui ôter la vue, et qu’il l’a en sus marqué comme fille du Sans-Nom en lui roussissant les cheveux ! Ne peux-tu, contrairement à elle, ouvrir les yeux ? »

Et c’est qu’il était sérieux le c** !
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Melissandre_malemort
Mélissandre fit quelques pas en direction de son frère. En le voyant là, aussi vivant que faire se peut et accoudé au manteau de la cheminée comme elle l'avait mille fois observé, son coeur se serra dans sa poitrine et prise d'une impulsion, elle traversa la pièce pour refermer sur son bras deux petites mains affectueuses. Ce fut seulement là qu'elle remarqua l'odeur qui lui piqua tant et si bien le nez qu'elle éternua plusieurs fois.

- Par le... TCHI... Qu'est ce que...TCHI...

Le nez de la dernière née Malemort se fronça plusieurs fois. Elle se pinça le nez entre l'arrête de ses mains. Une fois vaguement accommodé à l'odeur, la princesse releva le menton pour scruter le visage de son frère. Ses fossettes frémirent plusieurs fois mais tant par respect que par amour, la cadette épargné un fou rire à son ainé. Bien au contraire, ce fut avec éloquence qu'elle lui répondit.

- Arnaut, Ah, Arnaut ! Mais le créateur précisément n'appelle t'il pas à aimer et à pardonner? Ne suis je pas sa plus loyale servante quand au lieu de me détourner du péché je tend très pieusement mes mains... TCHI... En direction de ces créatures du sans-nom pour les guider vers la lumière ? N'est ce pas de ma responsabilité, en tant que Princesse dépositaire du sang sacralisé de mère, que d'oeuvrer à affaiblir les diables en leur arrachant leurs ouailles ? TCHI !

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Arnaut_de_malemort
- « Oh ma chère et tendre sœur ! Te voilà assurément porteuse des dignes traits de ta mère : sensibilité, sagesse. Tu marches dans les pas mal assurés des reines. Notre famille peut-elle briller davantage qu’à travers tes yeux ? »

Une émotion divine gagnait le cœur du jeune comte de Turenne, alors que chaque jour lui apportait la preuve de l’excellence de la famille Malemort. La pureté du cœur de Melissandre attendrit son visage, et celui qui se voulait passer pour père, repris sa place aimante de frère.

- « Tu n’as sûrement pas oublié les dialogues d’Aristote qui fondent notre dogme, et notamment le IX, sur la nature des astres, où notre maître à penser établit que le mouvement parfait est le mouvement circulaire ! Comment ton ami aveugle pourrait-elle être exécuter un mouvement circulaire, mouvement parfait par excellence ? Elle qui ne peut qu’avec difficulté marcher droit… »

Chaque roux devait être considéré comme fils du Sans-Nom jusqu’à preuve du contraire. Seul l’ignorance crasse des gueux expliquait leur existence. Si tous s’efforçaient de réduire en cendre les projections matérielles démoniaques, alors aucune force obscure n’existerait. L’inaction collective était une plaie. Merci les gueux !

- « Puisque nous sommes d’accord sur sa nature maléfique, je vais devoir procéder à son arrestation, puis son exécution par combustion spontanée au sein du four communal. Les gens du village viendront festoyer sur son cadavre, peut-être même certain prendront-ils plaisir à uriner sur ces restes ? Je ne puis la faire cuire dans les fours de Turenne, dont les cheminés ont récemment été bouchés suites à la carbonisation de six braconniers bien gras qui oeuvraient sur mes terres. »

L’image du corps de la jeune fille rousse aveugle, ou plutôt, de cette enveloppe charnelle d’un démon quelconque apaisait le fils de France. Son fin jugement dans la détection et l’éradication des démons lui apportait fierté. Certains servent le monde en vendant du bois, lui servait son Dieu en approvisionnant son purgatoire en âme fraiche. L’image de bûcher fumant fut cependant assombrie par l’odeur s’en dégageant. Pouvait-il noblement faire subir cette indélicatesse à une sœur mue par les plus divines vertus ?

- « Néanmoins, j’entends tes sains désirs. Constamment fidèle à mes sentiments naturels de justice et de pondération, j’accepte une tierce voie. J’ai ouïe dire que la médecine à la française avait fait des progrès immenses. Un de mes anciens ennemis – Zeinar pour ne pas le nommer – a pris cette voie. Il arnaque les pauvres limougeauds en leur vendant des potions promettant une érection soutenue… Peut-être pourra-t-il nous en dire plus sur la nature exacte de ta protégée ? Et s’il existe un moyen de guérir son enveloppe charnelle ? »

Reprenant finalement un air grave, il conclue en disant le plus simplement du monde :

- « Ensemble, tout deviens possible. Mais je crains ta déception immense ; aussi, prépares toi sereinement à l’échec. »
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Arnaut_de_malemort
Le Malemort avait fait l'acquisition récente d'un objet délicat qu'il souhaitait montrer à son fils. Un jeu pour adulte, venu du Perigord. L'occasion pour le recteur de l'université de retrouver son fils, de boire, manger, et de discuter des véritables enjeux de la vie.

Citation:

    Mon fils,

    Je t'attends dans le troisième petit salon du RAB pour le souper. Je te ferai découvrir une partie de ton héritage. Rapporte à ton père un peu de fromage berrichon, tu sais comme il est friand de toutes ces marchandises exotiques.

    Ton père


Dans le petit salon - le troisième, celui avec la grande cheminée, le plus intime - trônait deux fauteuils se faisant face, et au milieu : un jeu d'échec. C'était dans l'un deux que trônait le Malemort, patientant l'arrivée de son fils, un verre d'alcool à la main, un boulier dans l'autre, une plume dans la troisième, et un vélin dans la dernière.
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Nicolas.de.malemort
Le courrier du paternel avait été déposé sur le bureau du maire de Guéret. Là, avec les autres plis, il avait attendu que l'idylle daigne se pencher sur ceux-ci. Il faut dire que ces derniers jours, il était sacrément occupé. D'une part, il y avait les négociations du contrat de mariage -quelle galère-, ensuite le renouvellement du conseil comtal -sans trop de conséquences pour lui- et enfin, l'élection royale où les candidats étaient assimilables à des vendeurs de tapis. Bref, le courrier n'avait pas bougé et au fil des jours, le voilà qui était recouvert par d'autres.

Il fallut attendre un samedi matin pluvieux, succédant à une nuit écourtée à cause du bruit provoqué par les bourrasques de vente, pour que Nicolas, hagard, perdu entre un air bougon et de fatigue, se décide à faire quelques tâches administratives. La première d'entre elles fut d'ouvrir son courrier.

Le premier fut décacheté rapidement et jeté au fond aussi vite. Il s'agissait d'une demande de soutien pour les royales.
Le deuxième était un pli simple, envoyé par l'un de ses administrés qui voulait le rencontrer. Nicolas le posa à droite, dans la pile -en devenir- des courriers auxquels il fallait répondre. Rendez-vous en taverne lui serait donné.
Le troisième était une lettre écrite par une admiratrice. Il le savait, le courrier sentait la rose. Sans doute la jouvencelle s'était-elle frottée au parchemin et cela émoustilla le jeune homme. Nous ne sommes que chairs...
Le quatrième était un doctement présenté. Et pour cause, il s'agissait de l'archevêque. S'attendant à une lecture ennuyeuse, Nicolas garda le courrier pour la sieste. Nul doute qu'en arrivant au milieu de la lecture, le maire aurait trouvé le sommeil.
Le cinquième était source de complications. Il le gardait pour plus tard, lui aussi.
Les parchemins se suivaient sans se ressembler. Enfin, si ! D'extérieur ils étaient plus ou moins similaires, mais leurs contenues variaient d'un pli à l'autre. Jusqu'au moment où c'était le courrier paternel. Nicolas le dévora comme son père dévorait les choses exotiques. De toute évidence, il avait manqué le diner mais fort heureusement pour lui, les diners revenaient chaque jour.

Il prit la route pour Limoges sans tarder, sans trop se charger non plus.
Plus tard, il aperçut le RAB, qu'il avait toujours assimilé au "MAB". A moins que ce ne soit pas pareil et dans ce cas, le jeune homme s'était définitivement trompé d'adresse. Il le saurait bientôt.
Il poussa la porte. Enfin, on lui ouvrit la porte avant même qu'il n'ait le temps de s'annoncer. Le petit personnel avait l'oeil ce qui avait du bon. Le moins bon c'est qu'il ne pouvait pas pousser la porte et faire une entrée fracassante.


Pèèèère ! J'ai amené du berrichon bien odorant !

Il compléta pour corriger sa maladresse.

Du fromage berrichon bien sûr. J'ai gardé le serf berrichon, tout aussi odorant, à Guéret. Il servira d'appât lors de notre prochaine partie de chasse, à Turenne.
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    Turenne règne !
    Nicolas de Malemort & de la Louveterie
Arnaut_de_malemort
Depuis la mort de sa mère, puis de sa femme, Nicolas était le seul être vivant lié à Arnaut par le sang le plus pur, ses propres soeurs - pour la plupart - étant issues de noces douteuses. Les richesses infinies du Malemort ruisselaient sur son seul et unique fils, et le père assumait avec constance le rôle de premier de cordé.

- Oh fort bien ! J'adore tout ce qui vient de ces contrés sauvages ! Le Berry, la Bretagne ! Brrr !

Le Malemort tressaillit à la vision d'un berrichon et d'un breton. Il voyait dans l'exil de son fils à Guéret la forme la plus pur de sacrifice et de dévotion. Gardien du nord, protecteur du Limousin et la Marche contre l'envahissement des sauvageons.

- Assis-toi mon fils. Regarde, j'ai fais l'acquisition d'un magnifique jeu d'échec. Une pièce de collection fort rare ! Je vais t'apprendre à y jouer, puis nous ferons une partie ensemble. Cela sera l'occasion pour nous d'une discussion entre père et fils.

Tout en jabotant, il désigna du doigt un siège en face du sien. Les domestiques allaient et venaient, proposant quelques rares mets, de délicats morceaux de cornichon, de fines tranches de jambon, accompagnés des vins goûtus.

- Ne fais pas attention au tapis en peau d'ours, j'en ai acheté un deuxième. Sais-tu qu'il est de plus en plus difficile de s'en procurer ? Du temps d'avant ta naissance, un marchand ambulant parcourait le monde pour vendre ces reliques. Il portait le nom de Kris Prols, je crois, ou Jerry Kane, enfin bref. Je lui ai échangé des tapis contre une poignet de solidi, ces antiques monnaies d'avant ma naissance. Tiens, ça me rappelle que j'avais un vieux bocal à anchois !

Ainsi qu'un crâne de chanoine. Sa cave était une véritable mine d'or pour qui s'y connaissait.

- Voici le plateau de jeu, ainsi que ces pièces. Là, ce sont des pions, là tu as la tour, etc.

Et il lui expliqua longuement les règles avant de commencer une partie. L'âge lui autorisât le premier coup, ce qu'il fit en usant d'un de ses cavaliers. De quelle couleur était-il ? L'histoire ne le dit pas. Les échecs n'étaient qu'une excuse pour aborder des sujets beaucoup plus profonds.

- Mon fils, je m'inquiète beaucoup à ton sujet. Guéret est une ville, hum, singulière ! Cela fait longtemps maintenant que tu y occupes les fonctions municipales. As-tu au moins un appartement à Limoges ? Et toutes ces heures à fréquenter les mines... Il faut aussi penser à toi ! A ton avenir, et à celui de la famille.

Le père en avait gros sur cœur.

- Je n'ai pas encore eu la chance de te trouver aux bras d'une dame.

Le Malemort était peu coutumier de ces discussions, mais pas maladroit pour autant.

- Mais peut-être préfères-tu la compagnie des hommes ? Es-tu encore puceau ?

Tant qu'il n'était pas roux...
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Nicolas.de.malemort
La soirée ne faisait que débuter et déjà Nicolas sentait le poids des heures sur ses épaules. Etait-ce la logorrhée verbale de son paternel qui pesait ainsi ? Ou bien juste la fatigue après un périple pour rejoindre Limoges ?
Tout commença autour d'un jeu d'échecs. Naïvement, le jeune homme avait toujours cru qu'il s'agissait d'un jeu de devinettes où, pour un échec donné, les participants devaient retrouver son auteur. Il déchanta vite quand il apprit les règles.


Oh oui, quel beau tapis ! Glissa-t-il d'un ton ironiquement. Il fallait flatter alors Nicolas sortit la brosse à reluire. Il est doux, le poil est soyeux.

Nicolas s'arrêta là avant qu'une comparaison malheureuse sorte de sa bouche. Pour se limiter, rien de mieux que de remplir la dite bouche de la première chose trouvée. Sa main frôla d'abord les cornichons mais un réflexe la fit les esquiver. Trop de mauvais souvenirs !
Du pain et du jambon, parfait ! Il croqua dedans à pleine dents et les miettes commencèrent leur voyage jusqu'au tapis. Mais qu'importe, il en avait deux !

...

Après avoir demandé trois fois qui du fou ou de la tour pouvait avancer en diagonale, Nicolas décida qu'il n'y comprendrait jamais rien. De fait, il prit un pion et lui aussi le déplaça sur l'échiquier. Son jeu de devinettes était plus amusant.
Le pire, cependant, n'était pas encore arrivé.


Mpfpfhhff.

Grommela-t-il en entendant la question de ses fréquentations. Le vin avait manqué de ressortir par le nez provoquant ainsi une grimace sur le visage encore enfantin. La gène était palpable et les joues du jeune homme s'empourprèrent presque instantanément. On ne parle pas de ça avec son papa !
Il fallait reprendre le contrôle alors Nicolas enchaina sur les mines.


Je suis maire depuis un an à Guéret, sans discontinuer. C'est original et calme à la fois. J'aime bien, il n'y a pas toute la luxure et les esprits fêlés de Limoges.
Puis là-bas on peut faire ses preuves. C'est moi qui ai cumulé le plus grand nombre de mandats l'année dernière. J'espère garder cette première place cette année encore.


Il était fier en disant cela. On voyait presque les étoiles brillaient dans ses petits yeux.

Les mines, au contraire, c'est tout nouveau. J'ai commencé il y a deux mois et je viens de rempiler pour deux. Ce n'est pas aussi cérébral que la procure et, même si c'est stratégique, en réalité cela ne demande pas beaucoup de travail. Il faut faire un tour du parc quotidiennement et puis rédiger des rapports le plus compliqué possible pour que les gens croient que c'est compliqué. C'est l'une de mes prédécesseurs qui m'a tout appris.

La transition était serait toute trouvée.

Je ne sais pas si vous la connaissez, il s'agit du héraut. Elle est aussi baronne de Malemort et de Chalucet. Elle était à Guéret il y a quelques jours encore. Nous... Une pause, Nicolas prit cinq ou six secondes pour peser les mots... Nous discutions d'un contrat de mariage.
J'ai demandé l'aide de la comtesse pour me trouver une femme et il semblerait que j'ai trouvé. Mais je me méfie, les femmes sont perfides et sournoises.

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    Turenne règne !
    Nicolas de Malemort & de la Louveterie
Arnaut_de_malemort
Le Malemort père interrompit le geste de son fils.

- Non non non mon enfant ! Le pion ne va pas ici ! Veux-tu que je te fasse recopier les règles comme tu as copié le Saint Livre des Vertus ?

Évidemment, le coup du fiston était bon et valable, mais il mettait à mal la stratégie pré-établie du père. Puisqu'il ne connaissait pas les règles d'usage, autant en profiter pour tricher un peu à son avantage ! Cela ne lui accordera que plus de crédit. Le discours de son fils était optimiste, et traduisait l'ambition naturelle de sa famille, jointe à celle de son épouse. Le procureur accueillit la dernière nouvelle avec le plus grand enthousiasme.

- Oh oui ! Je vois qui c'est ! La jeune Mathilde Brancard ! Oh oh quel joie ! Tu vas enfin pouvoir goûter au plaisir des femmes ! Tu vas devenir un homme ! Un vrai !

Le Malemort dansait presque de joie ! Le pire était évité : ce n'était pas une rousse. Levant sa coupe au dessus du plateau de jeu; il reprit plus sérieusement :

- Tu as bon gout mon fils. J'avais dans l'idée de porter plainte contre elle, afin que la baronnie de Malemort revienne à notre famille, voila que tu m’ôtes une lourdeur administrative ! Elle n'est pas d'une famille fameuse, mais cela lui permettra d'abandonner son nom pour le tien. Pour le contrat de mariage, j'espère bien que tu allais m'en parler. Ces choses sont de mon domaine. Chalucet et Malemort sont deux bons domaines - beaucoup moins rentable que Turenne - mais pas si mal. Je vais prévenir mon argentier, nous allons faire travailler mes bijoutiers et joaillers italiens, afin de fournir belle parure. Ce sont eux qui ont fait la plupart de mes accessoires.

Dit-il en montrant ses doigts plein de riches bagouzes serties de moult pierre précieuse. Puisque l'échange solennel était engagé, son regard afficha un oeil presque lubrique avant de reprendre :

- Veux tu que je te dise ce qu'aiment vraiment les femmes en couche ?

Ces mots furent accompagnés de toute une série de souvenir charnel, où son épouse et lui se mettaient en scène.
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