Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 5, 6, 7   >   >>

[RP] LP - Ceci est un titre.*

Samsa
"Pô l'temps d'niaiser !" La compétition, Samsa baignait dedans en permanence. Pourtant, elle détestait ça. Alcimane n'avait pas tort, pour le rapport de Cerbère aux joutes : elle avait peur de perdre. Pas seulement, bien sûr, car elle ne mentait pas quand elle disait que les joutes étaient à ses yeux une parodie de la guerre, où tout se jouait sur une lance. La guerre, c'était plus grand que ça, plus beau que ça, il y avait des retournements, des actes sortis des tréfonds de l'âme, il y avait une notion d'endurance et de détermination qu'il n'y avait pas dans les joutes. On galopait, on cassait une lance et c'était tout. Mais il y avait aussi cette possibilité de tomber que Samsa ne supportait pas. Partout, on disait que les jouteurs étaient le reflet de ce qu'ils étaient sur un champ de bataille. C'était faux, mais c'était la norme sociale. Et quelle image aurait renvoyé la Conquérante d'Anjou, l'Invaincue en lice, une des plus grandes Combattantes de son temps, en chutant face à une lance en bois ? Cette probabilité existait, et la Vicomtesse n'en voulait pas. Il pesait sur ses épaules un poids tel que, désormais, il lui semblait interdit de perdre pour ce qui avait trait au combat, sous peine d'être totalement et définitivement déchue.

Moulicent n'est qu'à quelques kilomètres et c'est vrai que Samsa n'a pas jugé utile de le préciser : elles n'allaient pas se lancer dans une course de fond ! Sur le chemin en quasi ligne droite, Bedwyr allait bon train, jusqu'à ce que Chiron -fort bien géré- rattrape le duo local.


-Moi, tricher ? répond Cerbère assez fort pour se faire entendre, avant de rire. Cela s'appelle prendre le départ, Alcimane ! Et vous avez raté le vôtre pardi ! Voyez la butte en face ? C'est Moulicent té. Il ne vous reste que quelques minutes pour tenter de vous rattraper pardi !
YA, YA !
tança Samsa au Cleveland Bay qui allongea l'allure pour reprendre de l'avance sur Chiron.

Légèrement plus petit, et un peu plus fin, le bai aux fortes épaules tenait tête au gris décidément plus du côté endurance de sa mère que vive allure de son père. Sûr, s'il avait fallu aller à Monceaux-au-Perche ou à Brotz plutôt qu'à Moulicent, Chiron aurait probablement gagné. Mais c'est le bai qui arrive le premier dans le hameaux, visiblement plus fatigué cependant que son congénère. Il faut dire que les deux chevaux n'avaient pas non plus les mêmes cavalières et que Samsa ajoutait un handicap avec sa cotte de mailles.


-Alors, cette première chevauchée ? demanda la Baronne en flattant l'encolure de Bedwyr.

Elle jugea que, Alcimane étant encore en selle, c'était déjà pas mal. Ça l'aurait foutu mal qu'elle tombe dès la première fois sur Chiron.

_________________
Alcimane_
Cette première chevauchée fut riche en enseignement. Je sais maintenant que vos seriez prête à tuer votre prochain per prendre de l'avance. Je suis certaine que vos avez ... arrangé lo départ à votre sauce pfeu ! Dit elle en tapotant l'encolure de Chiron. C'était une brave bête ce petit, elle l'aimait bien. Vos avez gagné, mes félicitations quand même.

Qualité ou défaut, Alcy n'avait pas cette mentalité de gagne peut être parce qu'elle n'avait jamais dû se battre pour obtenir quelque chose. Certains diront qu'elle avait une cuillère en argent dans la bouche, elle y répondait souvent que la dite cuillère était plutôt en or. Possiblement. La défaite lui semblait tout à fait logique à partir du moment où son adversaire était en règle. Samsa semblait l'être malgré cette histoire de faux départ, la Comtesse n'était en rien mauvaise perdante. Un semblant de sourire fut lancé à son adversaire avant de remettre Chiron dans le sens de la marche pour rentrer au bercail, aux pas cette fois.

Chiron est très bien. Je vos lo prends sur lo champs si vos êtes d'accord.

Elle n'était pas non plus là pour parler poussière, qui d'ailleurs, c'était logée sur son visage. Elle s'essuya le visage avec sa manche, faute de mouchoir, et grimaça.

Ma chère, l'Alençon est une terre bien sèche, je suis certaine qu'une chute de cheval serait fatale té ! Avez vos pensez à quelque chose per "réunir" nos deux Comtés ? Et n'allez pas me parler d'une entente Castorienne ou je ne sais qu'elle autre folie pouvant sortir de vostre tête.

Ceci étant dit, elle rajouta une note importante :

J'ai du saucisson et du pâté.

A défaut d'en manger, elle pouvait bien en offrir.

Intéressée de prendre lo thé avec ?
_________________
Samsa
-Ah, Alcimane, si cela apaise votre âme, je vous laisse cet espoir et cette version pardi.

Samsa sourit à Alcimane sur le debriefing de leur course et engagea Bedwyr aux côtés de Chiron pour le retour à Longny. Si la Comtesse essuya son visage de la poussière -sans doute reçue par la première cavalière-, la Baronne n'épousseta même pas son tabard. Elle s'en apercevrait en mettant pied à terre mais, dans l'immédiat, elle tend plutôt l'oreille à Alcimane.

-J'en suis tout à fait d'accord pardi. Je suis ravie qu'il vous plaise !

Chiron était un pur produit de Longny. Certes, ses parents étaient nés ailleurs, mais ils appartenaient désormais à Samsa et Chiron était né là.
Cerbère se mit à rire à la remarque d'Alcimane sur la sécheresse en Alençon. Et comment aurait-elle pu s'en retenir !


-Ma chère, l'Alençon n'est guère une terre de sécheresse ! Longny moins encore. Regardez, comme c'est verdoyant ! Terre traversée de trois rivières, en sus té. Nous avons même une petite cascade près du château.
Mais je reconnais que les chaleurs estivales ne nous épargnent guère.


Allez, assez parlé de la météo, passons aux choses sérieuses !

-Hé bien, j'ai remarqué dans notre bibliothèque de Chancellerie que l'Alençon et l'Armagnac n'avaient, semble-t-il, aucun traité pardi. Rien, nada ! Même pas un petit traité de coopération judiciaire ! Pas d'amitié !
Je pensais que nous pourrions commencer par là pardi.

Et je serai en effet ravie d'en parler avec vous autour de saucisson et de pâté. Je nous ferai apporté des sablés du coin ! C'est une spécialité gastronomique té. On a aussi de l'andouillette mais bon... ça ferait peut-être beaucoup.

_________________
Alcimane_
Vos êtes largement dans l'excès en me vendant vos terres ! C'est sec comme un coup de trique comme on dit chez moi. Une cascade ou un filet d'eau hum ? L'on dit souvent que ce sont les sudistes qui exagèrent, mais vos semblez bien être l’exception dona. Je suis encore plus ravie de vos connaître. Une espèce rare té.

Dit elle en remuant la main versa sa compagne du jour. Puis, elle plissa les mirettes en pensant au travail titanesque qui l'attendait si jamais un jour elle se devait de dépoussiérer toutes les bibliothèques. Elle fit la moue et continua d'avancer tranquillement, l'esprit léger. Roland s'y collera pensa t'elle fort.

Passant la main sur sa bouche, elle lança un :


En même temps, cela ne m'étonne guère que nos n'ayons aucuns traités. Vu votre spécimen, j'ai de quoi douter sur vos talents diplomatiques té. Une coopération judiciaire est une bonne idée ... De l'andouillette ?

Qui peut manger ça ? Qui !

Cette immonde chose qui sent lo mort ? Vos voulez vraiment .. enfin vos avez pensé un instant que je pourrai manger cette chose ? Dit elle, les yeux ronds comme des ballons. Samsa, je crois que vos voulez ma mort en fin de compte. Je vos propose du paté et du saucisson et vos m'agressez, encore une foy !- avec votre andouillette !

Vos cumulez !


Bien sur, il y avait un ton sérieux, mais le tout était saupoudré de second degré voir du troisième.

Une foy revenue au départ, elle mit pied à terre, confiant Chiron à qui de droit du domaine? Après tout, il ne lui appartenait pas encore.


Vos avez du thé ou vos allez m’empoissonner avec une boisson .. locale ?
_________________
Samsa
Bouche en O de la Cerbère, choquée -exagérément- des propos d'Alcimane à propos de sa terre, qui était la plus belle du duché à ses yeux. Ceci dit... la Comtesse la traitait de nordiste. Quelle erreeeuur !

-Ah, Madame, je suis une sudiste pardi ! Je suis née à Bordeaux et y ai vécu presque vingt ans de ma vie té ! Adoncques, comme vous exagérez sur la sécheresse de ma baronnie, peut-être exagère-je sur sa verdure. Encore que... franchement, non.

Cheh !
Mais là où Samsa pensait qu'Alcimane n'aurait pas pu la choquer plus qu'en la traitant de nordiste, elle devait bien se détromper, car voilà à présent que la Comtesse remettait en cause ses capacités diplomatiques. Outrage ! Indignation ! Et toujours en exagération.


-Vous me brisez le cœur pardi ! Je suis une diplomate émérite qui a maintes fois fait ses preuves. De toute façon, même si vous persistez à en douter, c'est avec moi seule que vous avez souhaité discuter pardi.

Cheh bis ! Fallait mieux choisir. Na.
Et puis, encore, Alcimane l'embête. Cette fois, Cerbère ne se démonte pas. Elle a bien saisi l'humour et tâche d'en jouer en retour.


-Ah non, Alcimane, je vous ai proposé des petits sablés pour accompagner le thé, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit té. Rappelez-vous que si vous mourrez avant d'avoir signé des traités, moi je suis le bec dans l'eau pardi.
Non non non, l'andouillette c'est bien pour les gens du coin. Vous et moi sommes des sudistes, souvenez-vous, c'est pourquoi je vous propose plutôt du Bordeaux, directement importé de là-bas, avec plusieurs années de maturation. Nous sommes raffinées, n'est-ce pas ?


C'est surtout que si Samsa appréciait les chevaux anglo-saxons, il en était tout autre avec leurs boissons -sauf le whisky- et leur nourriture. Le "thé". Mais qui buvait de cette horreur ! Alcimane, visiblement, mais si l'amie voulait une décoction, ce serait avec les simples du jardin de la chapelle castrale, et guère en importation depuis les Indes. Samsa, rappelons-le, était pauvre. Enfin, elle réinvestissait tout dans des choses plus utiles que le thé, en tout cas.
Elle mit pied à terre avec Alcimane dans la haute-cour, laissant les chevaux aux bons soins des palefreniers. Celui de Chiron reçu comme consigne de ne pas desseller l'animal qui repartirait avec sa nouvelle propriétaire -incessamment sous peu.


-Si vous le voulez bien... dit-elle en invitant la Comtesse à la suivre dans le donjon carré.

Elles grimpèrent les quelques marches menant à l'entrée et pénétrèrent dans le hall. Guère de grandes décorations raffinées et luxueuses. Le seul luxe que s'était offert Samsa, tant en décoration qu'en utilisation, étaient ces -rares- grandes tapisseries sur les murs permettant de les isoler un peu. De nombreuses armes faisaient office de décoration, aux couleurs de Longny-au-Perche et de Treiscan. Dans la salle de banquet qu'elles traversèrent, presque tous les murs portaient une tapisserie, relatant un fait -d'armes le plus souvent- de l'officier royale. Ici, une âpre bataille, là, une nomination ou un anoblissement, plus loin, une amitié prestigieuse -avec le Périgord. La plus remarquable était une tapisserie au fond de la salle : à droite de l’œuvre, une ville fortifiée où flotte le drapeau angevin sur un bâtiment mis en valeur par sa taille et qu'on devine être la mairie. Sur ce bâtiment, un personnage -un homme brun et barbu avec une fleur de lys derrière lui- tend les clés frappées du blason de la ville vers l'au-delà des murailles, vers les armées royalistes où Cerbère, à cheval et brandissant un étendard, est élancée en première ligne, ignorant les épées qui tentent de l'arrêter, pourfendant l'ennemi. Derrière elle, tout à gauche, se trouve une représentation de la reine Lafa de Bussac pointant du doigt la capitale angevine. Tout en haut de la tapisserie, à gauche, le blason Treiscan, et dans le coin à droite, le blason de Longny-au-Perche, évoquant ainsi que l'événement lui avait valu l'octroi de cette baronnie. De tout ce qu'elle avait pu vivre, son travail en tant que Prime Secrétaire Royale et soldate pour organiser la trahison d'Aubenard, alors maire d'Angers, était jusqu'alors sa plus grande gloire. Il y en aurait d'autres, comme semblait l'appeler la tapisserie aux armes complètes -colliers inclus- de Samsa faisant face de l'autre côté de la salle. La Baronne profita du passage pour signifier aux valets présents ce qu'il allait falloir monter comme victuailles dans son bureau.
Derrière une porte, des escaliers furent gravis et les deux femmes montèrent deux étages avant que la cheffe des lieux ne s'engage dans un court couloir, déverrouillant la porte renforcée à gauche. Opposé à ce couloir, un autre, abritant l'aile filiale.


-Après vous pardi !

La pièce était de toute évidence le cabinet de Samsa. On y retrouvait ses armes complètes sur les murs -toujours en tapisserie, les originaux se trouvant à côté, dans sa chambre-, des coffres et des étagères pleine de parchemins parfaitement rangés. Le bureau est assez spacieux pour l'époque, plat. Une chaire de bonne facture servait de siège à Cerbère qui s'y installa, invitant d'une main Alcimane à prendre place sur une des deux chaises faisant face.
Bientôt, on frappa à la porte et un valet vint déposer sur un des coffres un plateau contenant vin, tisane -misère-, petits sablés et pain -pour le pâté.


-Je vous en prie, servez-vous té.

Les invités d'abord.
_________________
Alcimane_
Elle acquiesça doucement sans rajouter un peu d'huile sur le feu, elle trouverai bien l'opportunité de le faire un peu plus tard.

Raffinées oc. C'est tout ce qu'elle rajouta.

Émerveillée à chaque pièces, Alcy se retrouvait souvent le nez en l'air pour observer les détails. Les armes sur les murs étaient un auto-portrait de la propriétaire et les tapisseries grandioses relataient des faits d'armes. Alcy les regardait en détail parfois, faisant mine d'y toucher en surface sans pour autant déposer ses doigts dessus. Ce sont des œuvres et elles méritent toute l'attention pour éviter des les abimer.

Le drapeau angevin lui arracha une grimace. L’œuvre laissait songer à une prise de mairie ou quelque chose dans le genre. Elle ignorait toute cette partie et comptait bien la découvrir un jour.

Les escaliers furent engloutis à pas de loup parce qu'elle n'était pas connue pour être une sportive extrême, jugeant bien souvent que l'effort était désagréable !


Madame est trop bonne, mercé. Dit elle en passant la porte.

Le cabinet ouvert, elle prit place sur un des sièges proposés, et une fois fait, elle soupira longuement presque de soulagement. L'effort avait été rude pardi.

Samsa, vos avez une belle battisse, vos tapisseries sont grandioses. Il faudra me parler un jorn d'une en particulier, celle avec lo drapeau angevin. Nos aurons peut être lo loisir d'en parler plus tard. Sa langue claqua légèrement dans sa bouche en s'avançant pour prendre sa précieuse tisane. Ne grimacez pas, vos devriez en prendre aussi de temps en temps, per vos nerfs.

Puis, elle se remit en arrière dans son fauteuil, jambes croisées.

Adonc, une coopération judiciaire. Avez vos des exemples sur place ? J'avoue ne pas avoir pensé à apporter mon attirail, je suis nue.
_________________
Samsa
-Je vous raconterai si l'histoire vous intéresse pardi.

Cette histoire, c'était sa plus grande gloire, sa plus grande fierté. La seule dont Samsa ne faisait pas preuve de modestie. C'est vrai qu'à voir son château, on pouvait la croire très orgueilleuse et imbue de sa personne. Elle-même avec cette démarche des gens fiers, qui savent ce qu'ils valent. Pourtant, bien malin celui qui pourrait prétendre avoir vu Samsa se vanter d'autre chose que la prise d'Angers via une manœuvre du Secrétariat Royal. Encore un reste de la roture.
Pendant qu'Alcimane prend une tisane, Samsa sert deux hanaps de vin. Elle en prend un pour elle, laisse le second à Alcimane pour la fin de sa tisane, plus tard.


-Je me détends les nerfs au Bordeaux, c'est très efficace aussi té. Et sans doute meilleur. Vous goûterez après si vous voulez ! Celui-là doit avoir dix ans d'âge pardi.

La Vicomtesse lui sourit, prend une gorgée de vin et se penche vers un coffre voisin au bureau. D'une clé chopée dans la petite sacoche à sa ceinture, elle l'ouvre. Dedans, des parchemins, encore et toujours. Elle fouille un peu et en tire un qu'elle tend à Alcimane, se penchant légèrement vers elle en même temps pour montrer la construction du traité.

-Voici celui que nous avons avec le Languedoc par exemple pardi.

Citation:
TRAITE DE COOPERATION JUDICIAIRE ENTRE LE COMTE DU LANGUEDOC ET LE DUCHE D'ALENCON

A tous ceux qui verront ce présent traité,

Nous les hautes Autorités Comtales du Languedoc,
Nous les hautes Autorités Ducales de l'Alençon,
Forts de notre volonté de nous unir dans une coopération sans cesse plus approfondie entre nos deux peuples,
Désireux de nouer des relations favorisant une entraide dans des secteurs de plus en plus nombreux,
Conscients que l’impossibilité de prononcer des jugements par contumace tend à laisser impunis des criminels supposés qui auraient trouvé refuge dans un de nos Duchés/Comtés, et seraient susceptibles de perturber la bonne entente entre nos deux peuples,

Avons décidé le traité suivant :

Article I: Dispositions préalables:

1. Les Hautes Parties Contractantes reconnaissent le principe qu'une personne ne peut fuir la loi qu'elle enfreint et échapper à l'autorité de son Comte/Duc sur ses terres.
2. Si un citoyen est mis en accusation dans l'une des deux régions il sera jugé en fonction des lois et aux coutumes du lieu de son crime ou délit. Le verdict devra cependant être conforme aux lois constitutionnelles du lieu du jugement.
3. Tout délit commis dans le Comté/Duché, déjà commis auparavant dans l'autre pourra être suivi comme récidive.
4. Eu égard à la reconnaissance de la jurisprudence du Royaume de France et à la règle bis in idem, un individu condamné par l’une des Cours ne peut pas être condamné pour les mêmes faits par l’autre Cour.

Article II: Procédure judiciaire à adopter:

1.a. Les Conseils Comtaux/Ducaux sont habilités à lancer des poursuites à l'encontre d'une personne suspectée d'avoir enfreint la Loy et qui se réfugie sur le territoire des Comtés/Duchés liés par ce traité. Ils doivent pour cela adresser une demande de suites.
1. b. Cette demande prend la forme d’un acte motivé du Conseil Comtal/Ducal requérrant ou de son émissaire, exposant l’identité, les faits reprochés et les éléments de preuve appuyant la plainte, adressée au Conseil Comtal/Ducal requis.
2. La mise en accusation effectuée, le Procureur de la Justice requérante fournira au procureur du Comté/Duché requis l'Acte d'Accusation.
3. Le procès sera mené par la Justice requérante, en étroite collaboration avec la Justice requise.
4. Au terme des délibérations, les deux Juges des Comtés/Duchés liés par ce traité se concerteront pour donner la sentence. Le Juge requérant proposera une peine, le Juge requis devant la valider, cela dans le but de veiller au respect des lois et coutumes des Parties liées par ce traité.
5. Une partie de l'amende versée au Comté/Duché sur lequel se déroule le procès pourra être reversée au comté sur lequel se sont déroulés les faits, sur la demande de ce dernier.

Article III: Dispositions finales

1. Le présent Traité entrera en vigueur au lendemain de l’échange des consentements, exprimés au terme d’un débat et d’un vote des deux Conseils comtaux/ducaux
2. Le présent Traité est bilatéral et n’est point ouvert à l’adhésion de province tierce.
3. Des modifications totales ou partielles de ce présent traité peuvent être décidées par consentement mutuel.
4. Le non-respect d'une clause de ce traité libère l'autre partie de toute obligation jusqu'à ce qu'une compensation ou un accord puisse être trouvé.

Article IV: De l'annulation du traité
1. Une annulation unilatérale de ce présent traité en temps de paix doit respecter la procédure suivante :
1.a. Une missive du Comte sera adressée à l'autre Comte. Une déclaration officielle et formelle sera alors publiée dans les gargotes respectives et les ambassades.
1. b. L'annulation ne stoppera pas les procédures en cours dans l'un ou l'autre Comté/Duché et jugement sera rendu.
2. Cet accord ne prend pas acte en cas de guerre entre les Comtés/Duchés liés par ce traité.

Signé au Château de Montpellier, Le 17 juillet 1454

Au nom du Comté du Languedoc :
Denys, Comte/Coms du Languedoc
Cancri de Bourbon, Chambellan du Languedoc
Arnomarie, Ambassadeur du Languedoc en Alençonnais

Au nom du Duché de l’Alençon :
Enorig, Duchesse de l’Alençon
Célia, Porte Parole de l’Alençon
Cailine, Ambassadrice de l’Alençon en Languedoc


-Le petit paragraphe du début est auxiliaire mais assez sympathique té. Ça fait plus officiel.

Ensuite, s'accorder sur le fait que contrevenir aux lois, c'est pas bien, et qu'on respecte les lois royales.
Puis la façon de procéder pour demander la coopération judiciaire et tout ce qu'elle implique, et enfin, le cadre "juridique" si je puis dire du traité pardi.

Qu'en dites-vous ? Pas de ce traité-là en particulier mais de sa construction et du principe té.


Il faudrait d'ailleurs qu'elle renégocie ce traité avec le Languedoc. Certains articles la faisaient tiquer. Normal, le machin a plus de dix ans.
_________________
Alcimane_
10 ans d'âge ou pas, je ne bois pas la piquette Bordelaise. Pfeu !

Un brin dans la mauvaise foi, elle continue dans les petites piques gratuites parce qu'une bonne diplomate soit savoir tenir ses nerfs en toute circonstances, même en face du plus gros ... doit se tenir. Tout en remuant son petit thé de femme prestigieuse qu'elle n'était pas spécialement, elle se pencha et déposa un boite de pâté et du saucisson en face du Cerbère.

Un œil plissé et la main dessus comme pour protéger son présent, elle lança un :


Vos pouvez vos lo garder per plus tard ou l'entamer maintenant. Per pitié, n'y croquez pas dedans comme un vulgaire bout de pain dur. C'est de la qualité bon sang ! Ce sont une productions locales avec mes propres gorets. Tout en relâchant sa prise.

Bien montrez. Dit elle en tendant la main pour se saisir du dit document, avalant une gorgée avant de se concentrer. Oc auxiliaire, c'est un synonyme de la diplomatie té.

Avant de s'enfoncer dans son siège, document devant les yeux.

Forts de notre volonté de nous unir dans une coopération sans cesse plus approfondie entre nos divers peuples, composant les comtés de l'Alençon e d'Argmagnac-Comminges. Reprise de souffle.

Conscients que l’impossibilité de prononcer des jugements par contumace tend à laisser impunis des criminels supposés, qui auraient trouvé refuge dans l’une de nos provinces et seraient susceptibles de perturber la bonne entente entre nos peuples,

Avons décidé le traité suivant blablabal comme vos dites, l'on peut broder.


Et de poser le document exemple.

Cela me convient. Nos pourrons simplifier la procédure mais dans lo fond, l'essentiel est bien dit.

Reprenant son thé, jambes croisées.

Et votre "trio amoureux", comment se porte t'il ?

Ou comment passer du coq à l'âne en deux secondes.
_________________
Samsa
Piquette bordelaise. Elle a dit PIQUETTE bordelaise ! Cerbère est choquée. Alcimane est vraiment nulle en diplomatie, c'est effroyable. Piquette bordelaise... ! Samsa grommelle et décide d'avancer la patte vers le saucisson pour se consoler dessus. Échec : Alcimane lui barre la route pour une nouvelle réflexion et Samsa marque son visage d'une moue exagérément vexée.

-M'enfin ! Ce n'est pas parce que vous ne savez pas apprécier les bonnes choses que vous devez partir du postulat que je suis pareil té !

Et pendant qu'Alcimane lit le traité, Samsa coupe un morceau de saucisson -fine tranche s'il vous plaît- pour faire passer son choc de la piquette de Bordeaux. Elle savoure sa petite tranche avant de prendre de quoi écrire pour commencer la rédaction du traité. Quand tout à coup, la question qui tombe, comme ça, sans prévenir, paf. Cerbère relève les yeux, intriguée par le changement de sujet.

-Euh... bah... je sais pas si on peut dire "bien" pardi ? Pas de changement. C'est une situation stable dans l'instabilité, j'imagine.

Elle hausse une épaule, non pas pour montrer que ça lui importe peu ou qu'elle s'en accommode, mais pour mettre une certaine distance avec la situation. Elle a tant de fois retourné le problème dans sa tête sans jamais trouver de solution satisfaisante, que ce soit pour Meroé, Shawie ou elle, que ce soit pour ses principes, sa vie ou ses croyances, qu'elle a laissé les choses en statut quo. A quoi bon continuer de se faire mal tout en sachant que ça ne mènera à rien ? Un jour, le monde forcera les choses, et sans doute que Samsa devra subir, mais, à ses yeux, ce sera toujours mieux parce qu'elle gagne ainsi du temps. Et ça, ça lui va, gagner du temps hors du temps, exception à ce qu'elle n'aurait pas pensé vivre.

-Et vous, le comté pardi ? Votre écuyer ? Il vous est très... attaché pardi.

Dévoué n'aurait pas été le mot juste. Samsa avait déterminé qu'il existait un lien entre eux et que, même si Alcimane le taquinait très très fort, elle l'appréciait quand même.
_________________
Alcimane_
J'apprécie les bonnes choses lorsque je l'ai vois, rassurez vos té. Et ça ...Désignant le Bordeaux du menton Ce n'est pas bon ! Un jorn, je vos ferrai gouter la véritable vie mais je ne suis pas certaine que vos lo méritiez per le moment.

Dit elle en détaillant la Cerbère première. Avançant son minois sur le parchemin, elle montra du doigt une tâche fictive, et tapotant du doigt dessus.

Per pitié, ne faites pas de rature. Je puis prendre lo plume si vos avez les mains grasses avec le saucisson d'ailleurs. Vos semblez porter un intérêt palpable à la cochonnaille. La prochaine foy, je vos fais rapporter un Sus scrofa domesticus*.

C'est qu'elle en avait sous la pédale la petite pour lancer des petites attaques. Mais, elle appréciait assez Samsa pour tenter d'aller voir plus en profondeur de quoi était capable ce fameux Cerbère. Il faut bien tâter et tester la marchandise avant usage.

Elle acquiesça de la tête comme pour dire qu'elle pouvait sans doute comprendre cette fausse relation à trois alors qu'elle n'avait suivit l'histoire que de loin, une foy en taverne. Durant des heures certes, mais une foy.


Mon écuyer ? Roland ? Ne voyant pas où Samsa voulait en venir, elle haussa les épaules.

Roland va bien. C'est ainsi per lui, la mauvaise humeur, il ne connait pas et je le remercie de ce trait de caractère. Il a trouvé chausse à son pied lo bougre. Une jeune demoiselle libre d'esprit. Il est attaché à toutes les femmes je crois per dire vrai. Simplement, comme nos tous, il veut la ce qu'il ne peut posséder. Douce maladie.

Je suis certaine que vos comprenez. Malgré vos petites allusions, si vos voulez du commérage, Roland est un bon écuyer. L'affaire s'arrête bien là.


Revenant à ses moutons :

Vos pourriez préciser que les amendes perçues dans votre Comtat se verrait reversée à mon Comtat.

Oh l'embrouille !





* Une sous espèce de sanglier sauvage !
_________________
Samsa
"Mais ! On ne peut même plus travailler ici !" pensa Cerbère en se faisant reprendre sur son vin et sa rédaction. Elle prit le parti d'agiter sa plume sous le nez d'Alcimane, de trop près et c'était voulu.

-Taratata, je suis Prime Secrétaire Royale je vous rappelle té ! Je pourrais écrire une annonce royale la tête en bas et les mains liées ! Et ce serait tellement parfait que vous ne verriez pas la différence pardi.

Prime Secrétaire Royale de haut-niveau ! Elle écrivait d'ailleurs tout en écoutant la Comtesse répondre à sa question. Elle releva cependant les yeux aux allusions et commérages, consciente qu'Alcimane faisait fausse route sur l'intention de sa question, purement innocente.

-Je ne faisais pas d'allusions et ne quêtais pas de commérages, j'étais sincère dans le qualificatif que j'ai utilisé pardi. Je crois vraiment qu'il vous admire et vous aime beaucoup.

Samsa lui sourit. Elle en avait vu peu, des gens aussi dévoués à une tierce personne, qui acceptaient aussi facilement les petites brimades et taquineries. Ici, Samsa n'avait pas le même traitement : ses gens la craignaient, elle n'avait jamais vraiment compris pourquoi. Ils l'évitaient. C'était différent avec ses serfs qui appréciaient sa bienveillance, sa justice et son courage pour les défendre au besoin, mais même chez eux, on ressentait un certain respect trop marqué pour ne pas contenir un peu de peur. Cerbère ne comprenait pas qu'il fallait la voir, de l'extérieur, pour comprendre un peu pourquoi. C'était difficile d'être noble quand on avait jamais été qu'une roturière ; d'un coup, on s'élevait, et on devait faire comprendre aux autres qu'on n'était pas -plus- leur ami, tout en évitant le travers de la grosse tête. On devait faire fonctionner ce monde au pas. Certains nobles parvenaient à être ami avec toute leur mesnie, à discuter problèmes intestinaux avec eux... Pas Samsa. Avec elle, chacun avait sa place. Sauf elle, peut-être.
Elle papillonna des yeux à la remarque de la Comtesse. Rêvait-elle ou c'était une arnaque ?


-... et inversement té ?

Laissez-la deviner : non.

-D'une façon générale, les amendes ayant tendance à disparaitre systématiquement [vide lévanesque, tmtc], je propose qu'on oublie tout simplement cela. Comme ça, votre juge sera libre de regarder le mien dans les yeux et de lui dire "on lui colle 4 000 écus, hein ? Ouaaiis, allez" té !

Sans cela, moi ça me convient de base pardi. Vous voulez qu'on rajoute une clause genre "toute personne suspectée d'avoir commis un délit ou un crime dans l'une des provinces signataires, et amenée dans le tribunal de la seconde pour être jugée, sera escortée par deux castors" té ?


Un peu de fun dans la vie ! Même si le conseil ducal d'Alençon pourrait ne pas comprendre dans un premier temps, et sans doute pas plus celui d'Armagnac si le traité était ratifié après le mandat d'Alcimane. Ça se tentait.
_________________
Alcimane_
Mais !

Atchoum ! Dit elle en se gratouillant le bout du nez.

Oh, je vois bien votre petit regard vicieux ma chère. Vos étiez à la pêche aux commérages. Dit elle l'index faussement menaçant. Commérages madame la Prime. Roland est un sujet de discussion qui peut nos prendre bien des heures. La seule chose que je peux vos dire c'est qu'il est loyal. Concernant son admiration ou son quelconque affection, je n'en prends pas compte. Ce n'est pas mon rôle.

Un brin froide peut être mais il fallait cela avec les gens qui l'accompagnaient. Cela évité justement une situation embarrassante qu'elle ne maitrisait pas.

L'Alençon est riche à milliers, je lo sais de source sure. Parfaitement pas ! Adonc, vos pourriez faire un effort per courtoisie té.

Cette histoire de castor l'amusait grandement même si elle redoutait cet animal de le plus haute agressivité pour elle. De la plus haute saleté aussi. Une immondicité de la nature qui n'aurait jamais grâce à ses yeux. Un condensé de puce et de maladie regroupées en une seule espèce. Peut être pas pire que l'homme mais le castor n'était pas loin derrière.

"Toute personne suspectée d'avoir commis un délit ou un crime dans l'une des provinces signataires, et amenée dans le tribunal de la seconde pour être jugée, sera escortée par deux castors" . Je valide mais je ne suis pas sure que tos les Régnants appliquent ce règlement. Nos pourrions instaurer une torture spécifique per nos prisonniers. Plisse les yeux. Une semaine chez vos, ici même. La torture devrait leur plaire vu l'endroit ...

Dit elle en prenant soin de bien regarder autour d'elle, la moue sur le visage.

Nos pourrions avoir un scel castor per contre. Un commun.

Voila, ça c'était une idée.

Et je veux vos voir faire lo poirier en écrivant. C'est un défi que je vos lance.
_________________
Samsa
-Ma chère, l'Alençon est un petit duché de quatre villes, tandis que l'Armagnac et Comminges a six villes ; de nos deux provinces, c'est sans aucun doute la vôtre la plus riche pardi !

Allez hop, ça, c'est plié ! Sourire en coin amusé de Samsa, qui adore ces négociations peu conventionnelles, entre humour et fausse offuscation.

-Ah non, laissez donc mon beau et noble château en dehors de ça pardi !

Moue sur le visage d'Alcimane vient se greffer à celui de Samsa quand elle constate que la Comtesse apprécie peu la décoration. Certes, c'est sommaire, certes, c'est austère, mais ça reste classe ! ... Non ? Humpf. Bon, revenons à nos castors.

-Un scel castor pour tous les jugements rendus en commun té ? Ce serait intéressant oui té. Mais un scel est forcément d'une institution ou d'une personne...

Réflexion intense pour trouver autre chose.

-Présence obligatoire d'un castor dans le tribunal ? Siégeant à côté du Juge pardi ?

Rhooo, là y'avait moyen de moyenner !
Levage d'un oeil vers Alcimane à propos de son poirier pour écrire. Et merde. Vite, trouver une esquive !


-Je n'ai parlé que pour les annonces royales, et je ne les écris qu'au Secrétariat Royal té. Désolée !

Ouf ?
_________________
Alcimane_
Elle tapa du poing sur le siège : pas contente !

Lo nombre de ville n'a rien à voir avec la richesse, voyons ! Revoyez vos bases en économie pfeu !

Dit elle en reposant sa tasse de thé enfin terminée. C'est qu'à force de boire, elle allait finir par avoir envie d'uriner, à coup sur ! Beau et noble, cela reste à voir. Elle n'osa demander l'endroit où se trouvait les toilettes, de peur de finir dans une salle des plus lugubre, orties en guise d’essuie. Retiens toi ma petite pensa t'elle.

Bien vu per le scel. Ma foy, je suis surprise de voir que vos n'êtes pas si rustre que vos le laisser paraître. Hihin ! Un castor à côté du juge. Je valide. Nos n'avons pas d'autre solution je crois. Vos êtes consciente qu'avec cette notification très spécifique, nos allons nos attirer les foudres du pôle justice. Vos pouvez bien vos en fichtre ma chère Prime, vos n'êtes point concernée ! Ca sentait l'entourloupe à plein nez. Je suppose que vos n'avez jamais rendu un verdict hum ?

Vos imaginez la tête du juge ? Bien sur que non !


Elle lui sourit légèrement et se leva, les mains derrière le dos.

Soit.

Je gagne donc per forfait de votre part. Forfait per les joutes. Forfait per lo poirier. Samsa, je vos le dis de femme à femme, vos perdez de votre valeur et j'ai bien peur de me rendre compte de nombreux vices cachés à force de vos parler. Vos imaginez ma déception n'est ce pas ? Vos allez abandonner la course également ?


Faisant quelques pas dans le bureau. Non pas par ennuis, mais simplement pour éviter de se sentir oppresser au niveau de la vessie.

Vos avez finit d'écrire sinon ?
_________________
Samsa
Le nombre de ville et la richesse, c'est comme l'argent et le bonheur.

-Ça y participe fortement pardi !

Non mais oh.
Cerbère esquissa un sourire au compliment -pouvait-on appeler ça un compliment ?- sur le fait qu'elle n'était pas si rustre que cela. Elle-même ne saurait vraiment savoir si elle l'était ou pas. Peut-être. Sans doute ? L'honneur qu'elle s'appliquait drastiquement devait juste rehausser le niveau.


-De toute façon si on mentionne la moindre chose qui sort un peu de l'ordinaire, on va s'attirer les foudres des pôles concernés té.
Pis vous non plus vous n'êtes pas concernée, vous êtes comtesse ! Vous avez peur d'être juge plus tard et de devoir l'appliquer pardi ?


C'est vrai, Samsa n'avait jamais été juge. Le droit, elle y était un peu allergique, non pas pour suivre les lois ou appliquer les peines, mais pour la rédaction. Mais ce manque d'expérience pratique ne l'empêchait pas d'avoir des idées très arrêtées et de parfois -souvent ?- condamner les agissements de certains.
Et là, PAF ! Alcimane titille encore son égo. Si elle avait vu juste pour les joutes -mais Samsa ne l'avouerai jamais-, c'en était tout autre pour cette histoire d'acrobatie. Une moue indignée sur le visage, la Prime Secrétaire Royale se leva.


-Vous avez de la chance, je suis de bonne humeur aujourd'hui pardi. La vente de Chiron qui m'enchante, sans doute. Vous êtes vraiment chanceuse !

Elle rajouterait 1 000 écus en douce à Alcimane pour ses petites piques. Na.
Samsa alla se positionner face à un mur vierge et retira ses gantelets de combat. Elle avait un parchemin à la main et une plume prête à écrire dans l'autre. Au sol, elle étala ce qui était le traité et cala sa plume dans le bec.


-Prenez ch'en d'la graine pardi'ch !

Mains au pied du mur, tête en bas, basculement des jambes et hop ! Contre le mur, Cerbère en poirier. Que ce soit dit, elle ne l'avait jamais vraiment fait et ne sauvait les apparences que grâce à la force de ses bras. Le temps de trouver son équilibre pour retirer une main, elle prend la plume dans sa main droite et commence à écrire sur le parchemin au sol. Quand elle eut terminé, elle se laissa retomber à l'endroit et se redressa.

-Pfiou !
Tenez pardi !


Et de lui tendre le tout beau traité tout neuf.

Citation:
TRAITÉ DE COOPÉRATION JUDICIAIRE ENTRE LE COMTÉ D'ARMAGNAC ET COMMINGES ET LE DUCHÉ D’ALENÇON

A tous ceux qui verront ce présent traité,

Nous les hautes autorités comtales de l'Armagnac et Comminges,
Nous les hautes autorités ducales de l'Alençon,
Fortes de notre volonté de nous unir dans une coopération sans cesse plus approfondie entre nos deux peuples,
Désireux de nouer des relations favorisant une entraide dans des secteurs de plus en plus nombreux,
Conscients que l’impossibilité de prononcer des jugements par contumace tend à laisser impunis des criminels supposés qui auraient trouvé refuge dans un de nos Duchés/Comtés, et seraient susceptibles de perturber la bonne entente entre nos deux peuples,

Avons décidé le traité suivant :

Article I: Dispositions préalables:

1. Le duché d'Alençon et le comté de l'Armagnac et Comminges reconnaissent le principe qu'une personne ne peut fuir la loi qu'elle enfreint et échapper à l'autorité de son Comte/Duc sur ses terres.
2. Si un individu est mis en accusation dans l'une des deux provinces, il sera jugé en fonction des lois et aux coutumes du lieu de son crime ou délit. Le verdict devra cependant être conforme aux lois du lieu du jugement.
3. Tout délit commis dans le Comté/Duché, déjà commis auparavant dans l'autre, pourra être suivi comme récidive.
4. Eu égard à la reconnaissance de la jurisprudence du Royaume de France et à la règle bis in idem, un individu condamné par l’une des Cours ne peut pas être condamné pour les mêmes faits par l’autre Cour.

Article II: Procédure judiciaire à adopter:

1.a. Les Conseils Comtaux/Ducaux sont habilités à lancer des poursuites à l'encontre d'une personne suspectée d'avoir enfreint la loi et qui se réfugie sur le territoire des Comtés/Duchés liés par ce traité. Ils doivent pour cela adresser une demande de suites.
1. b. Cette demande prend la forme d’un acte motivé du Conseil Comtal/Ducal requérant ou de son émissaire, exposant l’identité, les faits reprochés et les éléments de preuve appuyant la plainte, adressée au Conseil Comtal/Ducal requis.
2. La mise en accusation effectuée, le Procureur de la Justice requérante fournira au procureur du Comté/Duché requis l'Acte d'Accusation.
3. Le procès sera mené par la Justice requise, en étroite collaboration avec la Justice requérante.
4. Au nom du rapprochement d'amitié entre le duché d'Alençon et le comté d'Armagnac et Comminges représentée par un castor, un de ces animaux siègera aux côtés du Juge requis.
5. Au terme des délibérations, les deux Juges des Comtés/Duchés liés par ce traité se concerteront pour donner la sentence. Le Juge requérant proposera une peine, le Juge requis devant la valider, cela dans le but de veiller au respect des lois et coutumes des Parties liées par ce traité.


Article III: Dispositions finales

1. Le présent traité entrera en vigueur au lendemain de l’échange des consentements, exprimés au terme d’un débat et d’un vote des deux Conseils Comtaux/Ducaux.
2. Le présent traité est bilatéral et n’est point ouvert à l’adhésion de province tierce.
3. Des modifications totales ou partielles de ce présent traité peuvent être décidées par consentement mutuel.
4. Le non-respect d'une clause de ce traité libère l'autre partie de toute obligation jusqu'à ce qu'une compensation ou un accord puisse être trouvé.

Article IV: De l'annulation du traité
1. Une annulation unilatérale de ce présent traité en temps de paix doit respecter la procédure suivante :
1.a. Une missive du Comte/Duc sera adressée à l'autre Comte/Duc. Une déclaration officielle et formelle sera alors publiée dans les gargotes respectives et les ambassades.
1. b. L'annulation ne stoppera pas les procédures en cours dans l'un ou l'autre Comté/Duché et jugement sera rendu.
2. Cet accord ne prend pas acte en cas de guerre entre les Comtés/Duchés liés par ce traité.

Signé au XXX, le YYY

Au nom du Comté d'Armagnac et Comminges :
Comte/Comtesse d'Armagnac et Comminges
Chancelier/Chancelière d'Armagnac et Comminges

Au nom du Duché de l’Alençon :
Duc/duchesse d'Alençon
Chancelier/Chancelière d'Alençon



-Plusieurs changements par rapport au traité avec le Languedoc pardi :
Des corrections de coquilles. Article I, alinéa 1, j'ai modifié "Les Hautes Parties Contractantes" par "le duché d'Alençon" et "le comté d'Armagnac et Comminges", car les parties changent mais nos provinces restent inaliénables té. Alinéa suivant, modification de "citoyen" -qui inclue une appartenance et une certaine légalité- par "individu", ce qui regarde plus particulièrement les brigands de tout poil.
Article II, alinéa 3 : "3. Le procès sera mené par la Justice requérante, en étroite collaboration avec la Justice requise." J'ai inversé en "3. Le procès sera mené par la Justice requise, en étroite collaboration avec la Justice requérante.", car il ne me semble pas normal qu'une Justice autre exerce en maître dans un tribunal local té. Qu'en pensez-vous ?
L'alinéa 4 devient l'amendement sur le castor et le 5, le jugement té. Je ne sais pas si j'ai bien écrit l'alinéa 4, n'hésitez pas à me reprendre.
Et précision dans l'article IV alinéa 1.a.


Samsa lui sourit et s'appuya à son bureau.

-Qu'en pensez-vous pardi ? On rendra ça plus beau, visuellement.
_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 5, 6, 7   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)