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[RP] Mirage de l'Un, Croisade des autres.

Manon
[ Il n'y a de mirage que pour ceux dénués de désir d'aventure ]



Dieu qu'elle avait pesté en parcourant le courrier d'Esposito. Mais pourquoi fallait-il que ce pli arrive maintenant alors qu'elle venait tout juste de se réengager dans un maudit conseil qui serait d'ailleurs encore plus pénible que ce qu'elle imaginait. Dépitée, certes, mais sûrement pas inactive. Puisque l'époux souhaitait se joindre à l'expédition, autant proposer à d'autres une occasion qui ne se représenterait pas de si tôt. C'est ainsi qu'une envolée de piafs et de coursiers se déploya à travers le Royaume et au delà. Mais si elle avait privilégié ceux qui auraient nécessité, elle était alors loin d'imaginer que les anciens voudraient remettre le couvert.

Cependant, rien ne se passa comme prévu. Elle devrait savoir, depuis le temps, que rien ne se passe jamais comme prévu d'ailleurs. Il se trouva ceux qui étaient motivés mais qui perdait toute envie à la seule idée de partir avec Julian dont la sociabilité frisait le néant et il y avait ceux qui ne connaissaient pas le Calderon, fins prêt au départ. Mais c'était sans compter sur les aléas maritimes qui empêchèrent l'Estela d'atteindre le port à temps. Quelques jours avant, ce fut au tour du dernier né de tomber malade, enfant auquel il fallut accorder toute l'attention nécessaire au point qu'elle devint incapable de poursuivre l'organisation de l'expédition, pas plus que d'assurer son poste au sein du conseil comtal. A la parfin, elle du sceller pour la première fois de sa vie une succession de démission et une semaine plus tard, le Capitaine embarquait son fils pour une retraite en bord de mer.

Que faire désormais ? Quelle question ! C'était tout vu. Le four de Vénès entreprit une cadence infernale tandis que les cueilleurs se relayaient pour fournir les simples nécessaires à l'élaboration de tous les onguents, potions, baumes et philtres précédemment commandés. L'époux de fait écarté, il devenait aisé à présent de remplir une lance. Mais à chaque membre qui s'ajoutait, sa spécificité. De l'arnica pour les maladroits, des fortifiants pour ceux peu habitués au port d'une armure, des décoctions destinées aux lendemains de cuite pour les soûlards invétérés,... De quoi pouvait bien avoir besoin un moine d'ailleurs ? Aucune idée, si ce n'est qu'elle n'aurait pas à traîner son livre des vertus tout en songeant d'un sourire amusé à sa vassale qui se ferait sûrement une joie d'apprendre audit moine moult chansons paillardes.

A Vénès, la tension était palpable. Non point à cause de la préparation des chargements mais parce que la comtesse n'avait rien trouvé de mieux que de proposer à Arfie de venir s'installer au château le temps de leur absence. A la seconde où la diaco démoniaque accepta, avec trop d'empressement d'ailleurs, la vénésienne comprit son erreur. Tripot clandestin, orgies, bûcher à même la cour, si ce n'est l'intégralité des terres transformées en culture de la célèbre herbe bleue... Et tout ce qu'elle n'était même pas en mesure d'imaginer.


Rp largement ouvert à tous pour écrire tout et n'importe quoi, à l'envie.
Tout en restant vague sur les trajets, les détails de la mission en général.

_________________
Barthelemy
La Croisade, voilà un mot qui donne des frissons d'excitation à bien des religieux, comme aux soudards qu'ils emploient pour la mener à leur place. Barthelemy n'a jamais été un adepte de la chasse à l'hérésie. N'en serait-il pas un lui-même, d'hérétique, au regard de ceux qui défendent un Dogme à la lettre ? Lui qui s'inspire bien plus de la vie d'Oane que des enseignements de Christos. Jusqu'à présent, il ne s'est encore jamais joint à une telle expédition, ni n'a encouragé la moindre des croisades antérieures dans les prédications qu'il lui arrive de mener. Préférant le calme de son ermitage à l'agitation de la guerre. Mais cette fois, tout est différent. Il ne s'agit pas d'une lutte dogmatique qui dégénère du débat verbeux entre théologiens vers la bataille rangée entre hommes d'armes, mais il s'agit de défendre une cause juste. Il s'agit d'aider à rétablir la dignité des Hommes quand celle-ci est bafouée, foulée au pied. Cette idée, longuement méditée dans son ermitage, a fait son chemin en lui et a fini par germer pour prendre racine définitivement. Défendre la justice, la dignité des Hommes et in fine, de la Création de Dieu, c'est défendre les commandements de Dieu lui-même. C'est défendre le sens de la vie, l'Amour. Voici le moine-ermite lancé sur les routes, avec enthousiasme.

Bien, tout est là.

Lui, qui refuse la violence, ne portera pas les armes dans cette lutte qui s'annonce. Son bâton lui sert d'appui, c'est un bâton de pèlerin, rien de plus. Mais, peut-être que ses futurs compagnons auront besoin de réconfort, de soutien moral et spirituel ? Peut-être. Plus prosaïquement, la noble entreprise aura besoin d'aide financière. Un contributeur, prêt à trimer pour la réussite de la croisade, prêt à verser son salaire journalier dans les caisses croisées, après tout, ce n'est jamais de trop. Et pour faire bonne mesure, c'est avec toutes ses possessions qu'il a pris la route : à peu près 60 jours de vivres, chargés sur le dos d'une mule, un codex vierge sur lequel inscrire les annales de la croisade et les hauts faits de chacun, une robe de bure marron, une autre blanche pour alterner, une corde pour les maintenir toutes deux à la taille, un bâton de marche, un vieux Livre des Vertus en piteux état et une dizaine d'écus. Le plan est simple : Arriver à destination et offrir tout ce qui lui reste à la réussite du projet.

En attendant, il faut bien se lancer et s'il est bien connu qu'on avance plus vite seul, on sait également qu'on avance plus loin à plusieurs. C'est donc après trois jours de marche et un début de croisade solitaire, qu'il arrive à l'un des points de départ, lieu de regroupement des croisés. Devançant sa mule et tirant sa bride, il s'avance plus avant vers les portes du fief qui accueille ceux qui partent depuis le Sud. Il donne l'image d'un homme qui a choisi la pauvreté comme style de vie. Bien que de grande taille, son dos est légèrement voûté par les travaux de la terre. De constitution robuste dans ses vertes années, il est aujourd'hui plutôt sec, résultat d'une vie d'ascète. Sa robe de bure marron est trouée par endroits et sa barbe mal peignée. Ses yeux marrons restent malgré tout rieurs et c'est par eux qu'on peut constater le plus aisément la joie qui est la sienne de se trouver ici aujourd'hui, à l'aube de ce qui s'annonce être un événement majeur. S'adressant à ce qui lui semble être un des serviteurs du domaine, il se présente :


Bonjour. Je suis Barthelemy l'ermite. Je suis à la recherche de la Comtesse de Vénès. Marquant une courte pause, tenant toujours sa mule par la bride. Je suis un humble pèlerin qui doit faire route aux côtés de la Comtesse. S'il vous est possible de m'indiquer où trouver une paillasse pour attendre, ce serait aimable, m'voyez.
_________________
"Bénis soient de Dieu les pauvres en esprit, car le Paradis solaire est à eux."
Manon
[Vénès, début mai.]


L'homme en faction ne s'étonnait plus de qui franchissait les portes du castel. Mais un moine, tout de même, voilà qui n'était pas commun. Cependant, il se trouva fort ennuyé par l'insolite demande. Une paillasse ? Dilemme face à celui à qui il pouvait donner suite à la requête mais au risque de se faire houspiller pour son manque de clairvoyance, pourtant fort juste, tant les visiteurs se voyaient offrir un peu plus de confort. Le "bonjorn" sonore rendu, la mule confiée au bon soin des écuries, il conduisit l'homme jusqu'au salon où il croiserait avec certitude quelqu'un de plus apte.

"Départ loupé de notre côté, chut silence on dit rien!" Était-elle en train de lire, sourire aux lèvres. Non point parce que cela l'enchantait mais bien parce que si elle avait donné une date fixe à chacun, elle l'avait fait assez tôt pour palier à ce genre d'incident fréquent. En réalité, le départ se voulait prévu trois jours plus tard, non sans raison évidente. "Nous serons donc demain à Vénès. A condition que le Très-Haut ne nous fasse grâce de je ne sais quel cadeau du ciel... Z'imaginez s'il nous collait une barque sur la tête en pleine nuit ? Ce serait dingue non ?". Connaissant la bande de soiffards, rien ne serait moins étonnant. En tout cas moins surprenant que sa voisine au sens de l'orientation défaillant.

"On est pas rendu", se disait-elle en riant presque lorsque serviteur et moine pénétrèrent dans la pièce. Un hochement de tête à l'un, un sourire accueillant à l'autre, non sans détailler l'homme imperceptiblement.


Lo bonjorn à vos... frère Barthelemy je présume, encantada* !

Dit-on réellement "frère" ? Voilà une notion dont elle était dépourvue.

Soyez le bienvenu à Vénès et, plus largement, parmi nous. Vostre ponctualité vous honore. Avez-vous fait bonne route ?

Il s'agirait de n'importe qui d'autres, la mise l'aurait inquiété d'une possible attaque de brigands. Mais du peu qu'elle connaissait de cette vie là, la vêture ne mentait pas. Si elle n'y prêtait guère plus d'attention c'est bien parce que, bientôt, il n'y aurait plus ni nobles, ni paysans, ni voyous reconnaissables sous les armures.

Une chaise est tirée, l'invitant à prendre place autour de la table alors que celle-ci se voyait garnie de quoi grignoter. C'est à cet instant précis qu'elle se rendit compte de son absence de connaissance monacale. Existait-il des heures précises pour manger, prier... ? A quelle confession appartenait-il d'ailleurs ? La seule chose qu'elle pensa juste fut de demander à préparer une chambre précise, dépourvue de toute ostentation.

Prenant place à son tour.


Certains ont pris un peu de retard, il nous faudra donc patienter quelques jorns supplémentaires, cela ne vous ennuie pas ? Les aléas des voyages groupés... En attendant, si vous avez le moindre questionnement, le moindre besoin, n'hésitez jamais.

[*enchantée]
_________________
Esposito
April 1468

Esposito from the South East of France was on his way to the South West of France for a trade...An almost complete collection of maps.

On the road in Bearn he met an old friend, a guy who joined him in most of the quests and one of the heroes of the Khan's camp battles : Lephil

Espo listened to his old friend in a pub lost on the roads between two shitholes :


"Buddy!!! You are not aware? There is a cruzade going on to the East to defeat ONE who's blocking the access to the camp of the Khan.

YesWe's camp, the camp that we released 2 years ago with our 112 veterans from the West.

You remember how we exploded the only ONE's army, almost empty, who was pretending to block the access, despite the PAX, with only one of our spear led by Prasé, right?

Now these arrogant people, that we already defeated with their empty armies, are pretending that they can block the access to the pelgrims.

You know what? I'am moving for that cruzade, why don't you join me?"


Esposito was bored since 2 years, just roaming around the kingdoms to sell valuable goods and accumulate money that was of no use.

No quest, no war, no goal...So that plan was just what he was hoping since long.


"I feel like I'm already dead with this boring life since 2 years, that plan is just like what I was expecting since months"

Lephil gave half a smile (some teeth were missing)

"Then join us buddy^^"

Esposito gave back a quarter smile (even more teeth were missing)

"I'm joining you straight away guys!!"

EDIT : date
Cebleu
.

...L'aurore.
Cebleu allait d'un bon pas, faisant craquer tout ce qui se pouvait sous ses semelles de bois, la hache sur l'épaule, la besace de l'autre côté.
Nul souffle de vent, nul chant d'oiseau...la calme plat.
La charpentière se sait observée : c'est la première fois qu'elle s'enfonce en ces buissonneux et à n'en point douter, les petiots emplumés ne perdent rien de ses moindres gestes.

Arrivée à destination depuis quelques jours, une missive avait été nécessaire pour que des haches soient prêtées par la mairie.
Ceci fait, la charpentière de Castres était désormais en pleine forêt, à des centaines de lieues de chez elle...

L'air frais et humide commence à s’appesantir aux premières lueurs du soleil. Un hêtre au moins deux fois centenaire attire son attention... Plusieurs branches sont chargées de gui.
Le pauvre... songe-t-elle.
Elle tombe bien !...pour abréger ses souffrances.
Cebleu pose sa hache contre le tronc puis la besace au sol, non loin de là...
Elle fait le tour du vénérable et décide de où et comment l'entamer, afin qu'il ne blesse point ses voisins dans sa chute...

TAM !....TAM !...
En deux endroits distincts des coups raisonnent : ses compagnons de route se sont mis en besogne...
Les merles donnent alors l'alerte, relayés par les bavardes mésanges.

Cebleu revient à sa hache, crache dans ses mains, les frotte, empoigne le manche...décidée.
Elle avait fait le choix de rejoindre une armée, pour défendre ce qui lui semblait être une noble cause. Pour l'heure, il fallait du bois.

Elle prend une grande inspiration...

TAM !... TAM !...TAM !...
Elle rejoint la mélodie ancestrale... Les coups se répondent au quatre coins de la vaste étendue verte.

Cebleu baisse l'outil, ferme les yeux, fronce les sourcils, secoue le chef puis reprend.
Rien n'y fait... à chaque fois qu'elle cogne...à chaque fois que le fer arrache un peu plus de bois...en lieu et place du tronc, elle voit l'effigie du Roy de France.

.
Amalio

    [Touraine]
    [Début mai]


Une croisade ? Excellente idée pour rendre au vieux Corleone sa gloire d'antan. Enfin, presque. À défaut de gloire, il allait au moins trouver une belle occupation : voyager. Non point qu'il fut lassé de sa délicieuse et délicate épouse, mais plutôt de la vie en général. Il n'avait plus l'âge de piller les mairies, et aucune raison valable pour s'en aller parcourir le monde en abandonnant sa boiteuse derrière lui. Mais cette fois, lorsqu'il avait parlé de départ en croisade à ladite boiteuse, il avait trouvé oreille attentive et compréhensive. Oui, elle savait qu'il avait besoin de se sentir un peu plus jeune. Elle savait qu'il avait toujours aimé les longues vadrouilles et les aventures. Alors, avec la bénédiction de sa vieille femme, le patriarche Corleone avait reprit l'épée, préparé son sac de remèdes et d'ingrédients; rempli une charrette de nourriture, de vêtements, d'armes de rechanges et de multiples objets nécessaires aux soins les plus courant de ce genre d'aventure. Il faudrait soigner les grippes, suturer les blessures et amputer les plus malchanceux. De quoi retrouver une activité bien plus passionnante que la vie trop calme qu'il menait depuis des mois !

Première étape, rejoindre une amie de longue date pour fomenter le complot... heu, le départ. Racheter des armes, des vivres, des bandages.
Seconde étape, embrasser sa femme, lui faire sauvagement l'amour encore douze fois, et lui promettre de revenir à peu près entier.
Troisième étape : rejoindre un groupe hétéroclite d'inconnus, menés par la vieille amie, et partir à l'aventure.

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Esposito
April 1468

Esposito had sent 128 pigeons to his good friends and allies during the first week of the month.
Then, on the next week, an other bunch of 74 pigeons to his other allies who were not that close to him.
Answers came by several dozens and in a blink a complete army of strong bastards uber motivated was on its way to move to the Balkans.
Also a lot of founds to finance the cruzade were coming from the allies who were busy somewhere else.


Esposito contacted Lephil to inform him that he will not move solo but with a good load of people.
Lephil told Espo that he was not moving solo neiter as already 3 complete spears were about to gather in Languedoc.


Esposito contacted Amédée, who told him that he was successfull into joining other countries' armies in the Balkan.
In addition, Amédée informed him that there was already a good load of other West cruzaders in the East, all of them ready for the fights.


That is just awesome, BBQ smells, fights all over, time to move for the party^^
Manon
[Castres, début mai.]


Aucun retard, pas même le célèbre quart d'heure toulousain. Armes déjà au flanc, chacun vérifie une dernière fois les lourds chargements que l'on se partage par mesure d'équilibre, hormis pour sa vassale dont elle pourrait jurer que sous la bâche soigneusement tendue se cache nombreuses bouteilles. Ma foi, tout le monde sait que la bien nommée Picolette est à l'apogée de sa forme lorsque l'alcool coule à flot dans ses veines. Côté Vénès, le dilemme vivres/médecine se fait rapidement sentir. Difficile de faire un choix entre l'indispensable et ce dont elle aura forcément nécessité plus tard. Dilemme finalement résolu par le Piaf et l'Oiselle qui se chargent davantage pour qu'elle puisse ajouter une pleine malle de simples et de potions. Ô précieux céleri...

La troupe s'apprête chaudement avant les dernières consignes. Suivre, suivre et suivre. Mais si jusqu'alors le discours tenait davantage du "qui m'aime, me suive", il est temps d'énoncer plus réellement les points de ralliement, la durée du voyage et les informations précises en provenance directe du nord. Le seul mot "nord" suffit d'ailleurs à se couvrir davantage avant de quitter joyeusement la bonne ville de Castres sous l’œil aiguisé de la maréchale.

Cependant, la vénésienne se garde bien de dévoiler le trajet exact, trop susceptible à modification. Modification qui ne tarde pas à apparaître quand bien même ils aient le temps de voir venir. Attendre ou jouer les éclaireurs ? C'est avec sa voisine de fief qu'elle prit décision. Attendre à deux jours à peine de chez eux leur semblaient un peu ridicule, à ce compte là il aurait fallu différer le départ, ce qui était bien-sûr trop tard. Jouer les éclaireurs résonnait d'imprudence mais ils étaient suffisamment aguerris pour limiter les risques et assez diplomates pour prendre langue avec qui de droit. Ils partirent donc en avant, la seule inquiétude étant la perte d'un de leurs membres en chemin. Quant au reste... Advienne que pourra.

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Aryanna


[ 8 de May - Faux départ ]


À l'aube, elle n'avait croisé personne aux remparts fuxéens, pas même Manga pourtant souvent là. Aryanna avait tout de même pris la direction de chez elle, non loin de l'église Saint-Volusien.
Étrange pourtant, la ville avait changé. Fait assez improbable pour être noté, les rues ne se ressemblaient pas. Fallait-il qu'elle soit partie depuis trop longtemps - à savoir deux semaines - pour que les Fuxéens aient décidé, lors d'une soirée encore plus alcoolisée que celles habituelles, de détruire et reconstruire l'intégralité de la ville en un temps plus que record ? Ou fallait-il qu'elle soit complètement ronde comme une queue de pelle, alors même qu'elle n'avait jamais été aussi sobre depuis deux jours, pour qu'elle ait oublié à quoi ressemblait sa ville d'adoption ?
Non, décidément, il y avait quelque chose d'incroyable. Les rares personnes croisées sur son trajet lui étaient inconnues. Foix avait-elle été le lieu d'un débarquement de nouveaux fuxéens durant les deux semaines écoulées ? Une bonne nouvelle pour la petite ville au pied des Pyrénées, à n'en pas douter.

Décidée à aller féliciter Yoshi, le maire de Foix, pour cette bonne farce avant de regagner son jardin secret, sa petite chaumière où elle pouvait se cacher quand elle n'était pas à Montfa, Tounis, ou ailleurs, elle mis un temps fou à retrouver la mairie.
Vraiment, les fuxéens avaient fait fort ! C'était sans doute la meilleure supercherie de l'année. Elle aurait presque pu passer pour une voyageuse à devoir demander la nouvelle localisation de la mairie à un passant. Pourtant ça n'est pas comme si elle n'était pas fuxéenne depuis presque six années...

Descendue de son cheval, Polochon, dans un saut - et sans se casser la figure, si si -, elle poussa les portes de la mairie avec tant d'énergie qu'elle provoqua presque une crise cardiaque à la personne qui se trouvait là, derrière un bureau. Inconnue au bataillon, là aussi. Un sourire aux lèvres qui réprimait une forte envie de rire aux éclats, elle demanda à voir Yoshi. Mais face au regard interrogateur du jeune homme qui lui faisait face, la noire poursuivie dans sa demande. Mais si, elle voulait voir le maire. Jusqu'à pâlir en voyant de plus en plus l'expression éberluée du brun qui lui faisait face.

« 
Carcassone ? Comment ça Carcassonne ? »

La plaisanterie était retombée comme un soufflé raté qu'on sort du four.
Un froncement de nez, elle finit par remercier le pauvre homme avant de sortir retrouver Polochon. Sûr que le garçon aurait une histoire cocasse à raconter à ses amis carcassonnais le soir même dans un troquet du coin. L'histoire d'une folle qui hallucine en pleine mairie se croyant à un endroit qui n'est pas le bon.

Fichtre...
Pourtant, elle devait se retrouver à Foix à l'aube pour pouvoir récupérer reliquat de vivres, sa nièce et partir le soir même pour Castelnaudary, puis Castres le surlendemain. Le départ était prévu à Castres le dimanche.
Force était de constater qu'il ne pourrait avoir lieu comme prévu et devrait être repoussé...

Et de se souvenir du départ de Castelnaudary, en pleine nuit.
Plongée dans ses pensées la quasi totalité du voyage, l'oiselle n'avait pas fait attention au trajet qu'elle faisait prendre à Polochon. Alors même que celui-ci aurait pu la mener jusqu'à bon port. Peut-être même l'avait-il prévenu, au croisement des chemins, mais non, la Comtresse n'en avait fait qu'à sa tête et avait poursuivi dans l'erreur. Improbable mais vrai. Elle devait être vraiment préoccupée la veille pour ne pas prendre la route qu'elle avait pourtant parcouru des centaines et des centaines de fois.
Quelle courge...

Quelques heures plus tard, ses pigeons Albert et Marguerite avaient apporté des missives à tous. De Vénès aux fuxéens qu'elle devait normalement voir le soir même, en passant par Toulouse, les deux pigeons n'avaient pas chaumé, pendant qu'elle tournait en rond.

Aryanna, ou la tête en l'air à l'esprit nuageux, éternelle retardataire. Cela se vérifiait une nouvelle fois.
Ils n'étaient pas sortis de l'auberge...

_________________

        Juriste de l'Ordre des Gryffons

Lephil
[Pau-Quelque part entre avril et mai précisément]

Tout avait commencé à Pau.
Cela faisait pas mal de mois que le Phil, ce grand gamin attardé de vingt printemps tout juste, traînait ses basques sans but dans les royaumes proches et lointains.
Lui le vétéran de la bataille du grand Khan, qui avait vécu dans sa petite vie plus d'aventures et de voyages que bon nombre de vieillards vieillissants, se rappelait encore ses paroles prophétiques au retour de la victoire contre l'armée du Grand Khan :

« Les collègues... après un coup pareil va nous falloir du lourd pour pas nous emmerder maint'nant ! »

C'est alors que sa mère Yohanna et son jules Camille lui avaient parlé de cette croisade après quelques verres :

«Hein ? 
Voulez r'tourner à Snagov ? Encore ?
Quoi foutre ?
Une croisade contre les ONE ?
Z'êtes une vingtaine d'bras cassés contre deux-cent pélos en armures ?
Z'êtes des grands malades....
Une chance sur mille d'réussir...mais...
J'en suis !! »


Et c'est ainsi qu'il s'était retrouvé chargé de recrutement.

« C'est parti mon gars !
Va falloir user d'l'encre et être convaincquant !
Alors...rameuter tous les collègues...
Marraine Paquita et ses escorteurs, les Bretons buveurs de choux-chêne, l'vieux Esposito et sa bande de fadas provençaux, Dona Boulga et son chignon, et les potes d'Bordeaux et ceusses d'Montpeul et ceusses de....
Merd' merd' merd', pourvu qu'j'oublie personne !! 
Mazette qué boulot tous ces courriers à scribouiller !»

Puis, il s'était mis en marche vers sa ville de Montpellier afin de recruter dans les tavernes, aidé de son amie Lolitta.
Aux curieux méfiants qui lui demandaient pourquoi il s'engageait dans cette folle aventure il rétorquait avec aplomb :


« Oooh !
J'ai passé trois années dans c'trou du cul du monde à m'arracher la couenne à ouvrir au monde la route d'la connaissance agricole !!
Pas pour qu'des guignols en armes y foutent un péage à mille ronds !!
J'suis pour la liberté d'la circulation libre moi !!! »

Aux frileux sceptiques qui le questionnaient sur les stratégies envisagées et les probabilités de réussite il répondait bravement:

« Z'en faites pas pour l'éstratégie.
C'est euh...éstratégiquement étudié !
Hein ? Quoi concrètement ?
Euh... bé... on y va et on verra bien...
Mais pisque j'vous dis qu'ça peut pas foirer!!! »


Et aux matérialistes à la pétoche pragmatique qui lui opposaient comme seul argument qu'il ne gagnerait rien dans l'entreprise, il répliquait fièrement :

« Comment ça rien à gagner ??
Et la gloire putain ?!
Quand on r'viendra et qu'on parlera d'nous dans toutes les gazettes moi j'pourra dire j'y étais !
Pas que j'soye genre à frimer hein ! Pensez bien ...
Mais ça s'ra quand même plus classe à raconter aux gazières que d'vous vanter d'avoir gagné à la loterie d'Nimes !! »


Et voilà qu'après l'interminable attente fébrile de l'excitation du départ, des croisés venus des quatre coins du royaume commençaient à affluer dans ce qu'il appelait fièrement « La meilleure taverne de tout l'Midi ».
A savoir un estaminet fait de bric et de broc nommé « La Grande Traversée » dont il était l'heureux et modeste propriétaire.
La bière et le pastaga y coulaient à flot malgré les prix prohibitifs pratiqués dans l'établissement.
Et même s'il se frottait les mains tous les soirs en comptant la recette, le temps était venu de vider la caisse une dernière fois et fermer le rideau de la boutique, surement pour de longs mois.
Et se mettre en route, enfin !




.
Lucie.elena
[mi-mai 1468]


Bien que de modeste condition, Lucie.Elena, tisserande, mettait un point d'honneur à estre élégante.
C'est pourquoi chaque matin, après estre revenue de la mine où elle avait passé la nuitée, elle se débarbouillait dans un bon bain chaud à l'auberge-taverne où elle vivait désormais, se reposait quelques heurs, puis enfilait sa cotehardie brune et or, ajustait son escoffion, attrapait son sac et sortait.
Se promener en terres "estrangères" lui était désormais plaisant... Elle avait appris les us et savait apprécier ces moments de calme...avant la tempête.
D'autant d'avecque papa et maman à ses côtés, elle ne risquait rien.
Oc ! C'était une épopée en famille...et elle aurait de quoi en conter à ses propres enfants...un jour.

Lucie.Elena s'assit à rados de l'église, sur un petit banc de pierre.
Elle sortit de son sac une paire de gants de cuir de sa confection, qu'elle enfila...
Ils étaient bien ajustés et montaient jusqu'à mi-bras.
Elle mira ses mains gantées, les tournant en tous sens...
"C'est fou !" se dit-elle.

Saisissante et inattendue en effet, la sensation que lui procura le simple fait d'avoir enfilé ces gants...
Il lui semblait qu'elle en était transformée jusqu'au plus profond de son âme... jusqu'au plus profond de son être.

D'un geste lent, elle tira alors, de sa main dextre, l'épée qu'elle portait à senestre; la pointa devant elle, puis la fit tournoyer deci delà, en jaugeant le poids et la maniabilité, tant et si bien qu'un rameau tomba devant ses yeux.
La jeunette rengaina vivement, ôta son gant et posa sa main nue sur le tronc de l'arbre qui se déployé tranquillement près du banc.
"Désolée !" dit-elle sincèrement, car celui-là n'avait jamais rien fait de mal.

Leçon numéro un : manier l'épée avecque précautions; ce n'est point un jouet.
_________________
Lolitta
[Avril - Mai 1468]

Alors qu'elle bosser dure pour la taverne du midi "La grande taversée"
-Ho Lo? Sa te dit une croisade?
- Une croisade ,? mais qu'es ce que tu vas me sortir encore?

- Ben ouais , on ma charger de recruter alors j'recrute?
Attend j'essplique, 200 gazier bloque une route et font payer des taxes.
- Donc sa veux dire que l'on vas bousculer quelque gazier, histoire de leurs faire comprendre que l'on et po d'ac, ben alors j'ui d'acc compte sur moi


Après quelques explication du comment, du pourquoi la pas fallut longtemps pour ce qu'elle ce décide
les affaires était prête manquer plus qua attendre le goo départ
Esposito
End of April 1468

The snowball effect had worked better than expected in less than a month.

Camille started the chain with Lephil in his contacts.

Lephil continued the chain with Esposito in his contacts.

Esposito continued the chain with other good recruiters in his contacts.

And in less than a month there were enough people all around the kingdoms to raise two armies.

All of them were on their way or about to move to the Balkans to join the other armies of allies.

But Espo had also an other plan on going, he wrote in his diary :


"After the snowball effect, let's now try the mass effect".
_________________
Mangarofw
Un beau rollier bleu cherche une belle manon aux yeux bleus.

S'il arrive à la trouver il lui remettra ce message.




Très chère Manon.

Comme il est loin le temps où je vous écrivais que nos caractères étaient incompatibles.

Mais là n'est pas la question.

Je vous écris à vous car ma suzeraine n'est pas dans ses chausses en ce moment visiblement.

Pensez donc, rater foix !

Le sujet du jour est... A-t-elle réussi à regagner votre domaine ? Et avec tout son "chargement" ?

Comment va-t-elle ? Et vous ?

Oui comme à mon habitude je n'écrirais pas plus.

Que le très haut vous garde tous.

Bises

Manga et yoshi.

_________________
Manon
[Mai, au milieu des champs de lavande]


"C'est moche comme coin. Pas l'ombre d'une rivière per les chevaux. Trop haut, on va se geler. Par là, il y a peut-être encore de la neige... "
A bisto de nas, soit au pifomètre, ou l'art de jouer les éclaireurs sans prendre le chemin initialement prévu. La destination finale était, certes, fort lointaine mais offrait un large choix de chemins à emprunter. Et comme le groupe suivait sans broncher, elle se permettait quelques largesses sans honte aucune et personne ne s'en plaignait.

S'ils avançaient à bonne allure, les pauses étaient appréciées autant par les hommes que par les bêtes. Ce jour là, un camp sommaire se montait à l'orée d'un champ de lavande où chacun se reposait à l'ombre d'un arbre. La chaleur écrasante annonçait l'orage à venir qui éclaterait sûrement en soirée, à leur grand dam. Pour l'heure, elle était intriguée par un joli piaf qui semblait chercher quelques miettes abandonnées. Patiemment, elle l'attira jusqu'à remarquer le message enroulé à sa patte, ce qui lui valu un biscuit émietté tout entier.

Manga. Peut-être qu'un jour la brunette aux mille animaux viendraient savourer l'une de leurs expéditions comme le faisait enfin Aryanna aujourd'hui. Pour l'heure, il fallait répondre à l'inquiétude avant de devoir à nouveau grimper sur les montures. Pressée de rédiger avant la pluie, elle ne remarqua Wallin qu'au dernier moment et manqua de peu de s'étaler de tout son long. Avec sa maîtrise du camouflage et du buisson, il pouvait surprendre n'importe qui et elle aurait pu jurer qu'il était en train de se marrer intérieurement.

Répondre donc.



Citation:

    A Vos, Cara* Manga

    Comme il est loin le temps où vous me faisiez l'aveu de l'intérêt que vous aviez porté à mon époux.

    Aryanna va bene. A défaut de chausses, elle se tient dans ses bottes dont l'état est soigneusement vérifié quotidiennement. De tota façon, j'ai prévu de quoi soigner la moindre de ses maladresses.

    Elle, sa nièce et leur chargement sont arrivés en temps et en heure à Vénès et nous cheminons tots ensemble sans encombres depuis lors. Je jette tot de même un oeil avisé sur Wallin qui ne semble pas attirer par les fossés et sur Lyviia qui m'inquiète de tant de sobriété. Je crains que le jorn où elle pourra étancher sa soif sans entrave, on ne la sortira plus du tonneau !

    Je profite de ce courrier per décliner vostre invitation car vous imaginez bien que je ne vais pas retourner à Tolosa per quelques médailles qu'il faudra sans cesse dépoussiérer. Mon personnel doit avoir bien assez de travail avec Arfie en mes murs, pensez donc...

    Que le Très-Haut vous préserve.

    Amicalement,





Juste le temps de renvoyer le piaf que déjà de lourds nuages menaçants s’amoncellent.

[*Chère]
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