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[RP] Vae Victis, entre deux voies

Feignant
[ Frontière du Béarn, Lourdes , Campement improvisé de l'armée "Lous Aguiles de Abidos" , Dimanche 2 aout de l'année 1457. ]



Ainsi donc, ils ont réussi à engager plus de mercenaires ou convaincre des Béarnais... Les deux Frères sont en train de créer une guerre civile. C'est peut être leur but depuis le départ..

On apporta au Sénéchal une missive.

J'ai une réponse de Madg.

Il prit le temps de la lire.

Apparemment, ils ne considèrent pas la Comtesse comme légitime ou un truc du genre.
L'objectif des Frères étaient pas d'aller piller une province Espagnole ?
Si leurs chefs n'ont pas les même objectifs, ça doit être un beau boxon tout ça.
Je me demande quels mots ils ont pu souffler aux Béarnais qui les accompagnent pour qu'ils les suivent dans leur folie.


Il posa le parchemin.

Je croyais que la politique se réglait par la politique.

Bon, en tout cas, il va falloir en apprendre plus sur leurs intentions, car c'est vraiment flou.


Il réfléchie un moment.

Bon... Il regarda Faster, il lu dans ses yeux sa détermination, la même qui brulait durant l'époque où ils étaient tout deux au service de l'armée de Champagne.

Il se tourna vers l'aide de camp.


Qu'on fortifie le camp, nous allons nous poser là en attendant d'en savoir plus.

Quand à moi, je vais recontacter Madg.


Il s'installa dans la tente de commandement et rédigea une lettre.



A Madg,

Ainsi donc vous ne reconnaissez pas Ingenue comme Comtesse légitime du Béarn, malgré l'avis de la Pairie.

Je n'ai rien contre ceux qui n'acceptent pas les gens qui sont au Pouvoir, c'est votre droit.

Par contre, mon devoir à moi, en tant que Sénéchal du Béarn, est de défendre ce Comté. Et votre regroupement militaire n'a rien d'une manifestation pacifiste de désaccord avec le Conseil.

Aussi, je vous demande quelles sont vos intentions.

Si je vous écris, c'est parce que malgré mon tempérament belliqueux, je n'aime pas me battre contre les miens.

J'ose espérer que vous reprendrez raison et que vous comprendrez que manifester votre mécontentement par les armes contre votre propre Comté n'est pas la bonne solution.


Feignant, Sénéchal du Béarn

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Si vis pacem, para bellum.

by Kirika
Loulianne
[ Dimanche 2 août , Campement de Vae Victis ]

Ne vous courroucez pas, Loulianne, on ne peut pas tout faire en une fois …

L’homme chargé de t’apporter l’armure avait dû craindre ta colère, pour chercher à prendre la parole avant que tu ne puisses manifester ton mécontentement. Il se doutait bien que cette nouvelle ne te ferait nullement plaisir, lorsqu’il t’annoncerait que le heaume commandé n’était point achevé.
Tu t’étais rendu à Lourdes il y a quelques jours, chez un maître armurier, afin de passer commande d’une armure ; tu la choisis simple et noire : une cuirasse en quatre pièces avec épaulettes, bras, coudières, avant-bras, gantelets, cuissots, genouillères, grèves et solerets, le tout complété par un heaume. Une armure extrêmement coûteuse en somme, faite d’acier au clair, peinte à base d’huile de lin, protégeant ainsi de la rouille, et qui se revêtait sur un pourpoint matelassé afin de ne point blesser le corps. A passer par-dessus la cuirasse, un drapier te confectionna une huque de drap de soie noire et sans oublier ta jument, tu ordonnas qu’on l’équipe également.

La veille, l’armée de Faster s’était rapproché du campement dans la nuit. Tu t’étais réveillé en sursaut en entendant de l‘agitation de quelques personnes au dehors, empoignant tes armes pour seule défense avec précipitation, pour qu’une fois sortie de la tente, tu t’aperçoives qu’il n’en était rien.
Ils avaient tenté, ils avaient échoué cette nuit là.
Faster avait cependant rompu la Trêve dominicale.

Après avoir entendu la messe en ce dimanche matin, tu prias ton écuyer de te trouver un heaume au campement, et ce n’est qu’en fin de journée qu’il était revenu les mains vides, s’excusant de ne pas avoir pu remplir avec succès la tâche que tu lui avais demandé. Refusant de t’emporter âprement contre le gamin d’une douzaine d’années, celui-ci compris immédiatement ta colère contenue au plus profond de toi contre cet armurier et t’avait proposé de repartir à la recherche d’un heaume, ce que tu n’as pas voulu.


J’irais sans. En attendant, arme-moi.

Le jeune garçon s’empressa à t’habiller en silence, lorsqu’il osa une question :


Est-ce mal de combattre le dimanche ?

Alors que ton regard était resté accroché sur ton épée, tu détournas les yeux vers l’écuyer pour lui répondre :

Il faut avoir d’abord entendu la messe au moins. Pour l’amour et l’honneur du saint dimanche, il ne faut point attaquer en ce jour. Demain, nous serons lundi, et la bataille aura lieu.


Tu te retournes vers le gamin qui grimaçait à l’idée de se retrouver au milieu de tout cela. D’un regard assuré, tu lui souris sereinement, alors qu’il commence à te passer les avant-bras de ton armure.


Nous nous défendrons fort et hardiment. N’ayons nulle peur : nous serons les maîtres.

Mais vous n’avez pas de heaume …


Cette remarque te fit serrer la mâchoire, sachant les risques de combattre sans heaume, mais tu dois bien te l’avouer : c’est tête nue et fort à l’aise en ton armure que tu iras te battre aux côtés de tes compagnons.
Qu‘il en soit ainsi.

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Madg
La nuit avait été courte, guère l'envie de dormir cela dit. Eriadan avait réveillé les co généraux et certains hommes, une nouvelle idée avait traversé son esprits. Il s'était absenté dans la ville de Lourdes afin de se fournir d'un peu de matériel pour la défense du campement.

Le bruit courait que quelques hommes de l'Ost béarnais s'étaient approchés du camp afin de se renseigner sur la force qui se présentait face à eux. Avec cela, il réfléchiront peut être par deux fois... Entre temps, de l'huile avait été placé en cercle autour du campement, afin de restreindre les zones d'approches de l'Ost, ce n'était pas l'envie de respecter la trève dominicale qui les tenait. S'ils avaient pu attaquer avant, le peu d'hommes présent au sein de Vae Victis, ils l'auraient fait volontier, lâche comme ils sont.

En cette journée, le temps était calme. Point de nuage sur le ciel béarnais, pas de vent pour rafraichir les idées. Acar, le maire de Lourdes se présentait dans le camp. Certainement l'envie de faire comprendre certaines choses à Vae Victis...mais il semblait se tromper de camp. Celle qui avait été élue par les béarnais et les conseillers comtaux, et qui se dit Comtesse de Béarn, qui brulait le Béarn à petit feu se trouvait dans l'autre camp.

De même qu'en ce jour, une annonce de l'Archevêque d'Auch avait été publié...normal qu'il se range derrière le pouvoir en place...pauvre de lui, les amitiés fermaient bien des yeux tout comme la Pairie avait préféré accepter les allégeances, malgré le non respects des lois royales..

Madg était porté dans sa réflexion, réfléchir aux meilleures actions à entreprendre pour en découdre avec le moins de mal possible pour les béarnais et les hommes de l'armée. L'Ost béarnais était certainement au courant qu'ils auraient peu de chance de sortir vivant d'ici si le combat aurait eu lieu. Le mieux pour eux était que la Comtesse démissionne et prenne raison qu'enne n'est pas Dame de la situation.

Acar entra dans la tente du chef de commandement pour porter parole, Madg l'écoutait, sans surprise...


Messire Acar, bonjour
Force est de constater que le fait d'avoir monter l'armée Vae victis se traduit par un inévitable conflit...
dont nous serions les méchants

Sachez néanmoins, que jusque là, cette armée de Vae Victis n'a pas encore levé l'épée
deux d'entres nous sont aller au campement de l'Ost Béarnais pour entamer discussion
en la présence d'Eugénie, qui cette dernière était rester muette.
Nous avons informer de nos intentions, nulle réponse nous avait été parvenu
Ces pourparlers étaient voué à l'échec avant m^me qu'elle n'eut commencé,
et ce n'est point de notre faute.

L'ost béarnais s'est empressé de venir jusqu'ici, avec la ferme intention de se battre contre nous
Fort heureusement, cela n'a pas eu lieu...

Tout ceci pour vous dire que notre armée, ne souhaite en rien se battre contre l'Ost
mais elle saura se battre quand le moment sera venu
et cela sera sur décision de vos dirigeants...
Satisfaire nos doléances que nous estimons juste pour le Béarn
Eugénie n'est pas femme à tenir le Béarn, et encore moins à le redresser


Une nouvelle missive de Feignant arrivait dans les mains de Madg
Orantes
[ Le dimanche 2 août - Campement de Vae Victis ]

La nouvelle s’était répandue qu’enfin la Comtassa do Béarn avait daigné répondre aux doléances des chefs de Vae Victis. Bien entendu, la malcomtesse n’était sortie de son mutisme condescendant que pour faire entendre une fin de non recevoir. Pire, il semblait qu’elle avait insulté ces pauvres béarnais qui n’avaient eu que pour seul recours, face à son incompétence, la voie des armes. Selon la Dame du Castel de Pau, ils n’étaient donc tous que des mercenaires assoiffés de sang et d’écus dont l’unique plaisir consistait aux sacs et aux pillages. L’étroitesse d’esprit et le manichéisme dont elle faisait preuve écœura Orantes. Lui ne s’était pas enrôlé par plaisir dans les rangs de Vae Victis, encore moins par sadisme envers le bon peuple du comté. Seul l’acharnement de la Varenne a levé des impôts toujours plus élevé l’avait décidé. Lui aussi avait des idéaux et c’est certainement la justice qui lui tenait le plus à cœur : Pourquoi les paysans béarnais devaient-ils payer de plus en plus lourd le prix de l’inaptitude de la Comtesse ?
A mesure que la trêve aristotélicienne avançait vers sa fin, la détermination d’Orantes se faisait de plus en plus ferme.

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Faster83
[ Frontière du Béarn, Lourdes , Campement improvisé de l'armée "Lous Aguiles de Abidos" , Dimanche 2 aout de l'année 1457. ]

Faster et Feignant se comprennent. Depuis le temps ou les deux hommes guerroye ensemble, ils n’ont plus besoin de parler. Un simple regard, une simple expression suffisent.

Le soldat laisse son sénéchal à ses taches administratives. Pendant ce temps il s’occupe de donner des consignes, mettre en place des tours de gardes, évaluer de là où pourrait venir l’attaque si les « Vae Victis » se décideraient à passer à l’offensive.
Faster a l’air serein, mais pourtant, quelque chose le tracasse. Quand il pense que tout est en place, et qu’il peut s’accorder quelques minutes, il rejoint le viking dans la tente de commandement. Parchemin et plume empreintés, voilà qu’il se met à coucher sur papiers ces dernières volontés.
Une fois fini, le Mauléonnais souffle sur la feuille pour faire sécher l’encre au plus vite. Il attrape une bougie verte qu’il allume, et après que la flamme ait réchauffé la cire qui commence à fondre, il en verse un peu en bas du parchemin, avant d’y opposer son scelle.
Faster regarde Feignant. Il lui tend le testament


Tiens, j’ai besoin d’un témoin….lis et signes…..
Et t’a pas intérêt à trépasser avant moi….c'est tout ce que je te demande. Survis.....j’ai besoin de toi pour la validité de ce testament.




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Aimelin_
[Campement Vae Victis, dimanche matin.]

La boulangère a deux écus qui ne lui coutent guère.... ... chantonner pour oublier la nuit courte et tendue qui venait de passer, dans l'attente d'une éventuelle attaque que tous redoutaient. Une armée était aux portes de Lourdes, pensant surement que Vae Victis ferait une erreur en l'attaquant. Mais la nuit avait été calme et c'est avec un certain soulagement, qu'il voyait la petite armée arrivante, vaquer à ses éternelles habitudes de popote matinale.

Sa fidèle épée, témoin de bien des batailles, dans son fourreau dont le ceinturon était accroché à son épaule, une seule pensée obsédait pourtant le jeune homme. Il savait l'une de ses plus chères amies dans cette armée et même s'il était fier d'elle il ne pouvait s'empêchait de s'inquiéter. Allait il devoir croiser le fer avec elle ? Ils avaient l'intention de s'entrainer ensemble, mais jamais ils n'avaient imaginer se battre réellement l'un contre l'autre. La folie et la stupidité des hommes menaient parfois trop loin.
Il sortit de la petite poche de son ceinturon deux alliances et un petit parchemin plié soigneusement et sourit. Il l'aimait bien ce mouton, tout dodu et il faisait parti de ses trésors depuis plusieurs mois. Témoin silencieux de ce qu'il n'arrivait pas encore à dire. Il regarda les alliances qu'il fit rouler doucement entre ses doigts et laissa son regard partir ailleurs, là où elle le surveillait et veillait sur lui depuis tant de mois, peut être à côté de sa petite Lily...
protègez moi murmura t il en remettant ses trésors à leur place. Il jeta un regard vers Altair attaché à l'ombre à côté de la tente et repensa à cette missive. Il serait bien avec elle s'il lui arrivait malheur. Aime savait les liens d'affection qui liaient la jeune femme à l'étalon et il se sentait rassuré de cette décision.

Il jeta un regard circulaire sur le camp qui s'animait. Il fallait se préparer à combattre et chacun s'affairait préparant ses armes. Des hommes et des femmes qui n'étaient pour la plupart, pas des soldats mais dont le courage méritait honneur et respect. Pouvait on traiter ces gens là de félons quand ils étaient prêt à risquer leur vie pour le Béarn ? Le jeune lieutenant veillait sur les membres de sa lance, surveillait leur équipement. Il en était responsable et il comptait bien les ramener sains et saufs chaque soir.

Il soupira en passant sa main sur sa joue, où sa barbe de trois jours accentuait les traits de son visage légèrement marqué par la fatigue, mais il était prêt.
La Varenne n'avait pas pris la peine de répondre au peuple et à ses attentes, ce qui n'était pas étonnant lorsqu'on la connaissait un tant soit peu, et pour avoir discuté quelques fois avec elle lorsqu'elle venait le voir, enfin plutôt l'engueuler pour lui demander d'être poli, il avait appris à la juger. S'il la respectait et lui faisait confiance avant cette pénible histoire de politesse et de Lames, maintenant il ne lui faisait plus confiance. Elle l'avait pris pour un imbécile. Comment servir quelqu'un qui a perdu notre confiance et vous méprise comme elle méprise grand nombre ? . C'est donc sans hésitation qu'il avait rejoint ces hommes et ces femmes prêt à combattre pour une cause qu'il estimait juste, et qui ne suivaient pas comme des moutons le pouvoir en place.

Lui, du haut de ses cinq pieds cinquante et quelques poussières qu'il se plaisait à laisser trainer derriere lui en fin nuage, histoire d'agacer au plus haut point ses ennemis, avait toujours été libre et n'avait jamais eu besoin de personne pour suivre ses idéaux. Quand Eriadan lui avait apporté le parchemin demandant la destitution de l'usurpatrice, il n'avait pas hésité une seconde pour y apposer sa signature, assumant devant le peuple, avec honneur et fidélité ses rêves et désirs de justice et de liberté. Le Béarn méritait à sa tête quelqu'un qui ne mépriserait pas le peuple.

L'attente serait longue encore cette nuit. Il lui semblait être revenu en Champagne, pendant cette maudite guerre contre l'Artois, où chaque nuit revêtissait son lot d'angoisses à attendre les cris qui les sortaient de sous leurs tentes pour courir se regrouper derrière leurs chefs de lance. Il ne put s'empêcher de penser à Mel et à leur nuit précédent la dernière bataille en ce jour d'avril 1456. La peur de perdre l'autre, le soulagement de le savoir sain et sauf, les étreintes tendres et passionnées des deux amants pour se promettre de faire attention le lendemain... et ces cris en pleine nuit qui annonçaient un autre combat. Il pensait avoir laissé tout ça derrière lui...



[Campement Vae Victis, dimanche soir.]

Assis sous les étoiles devant sa tente, le jeune Aime lisait la missive venant de la comtesse. Le miracle avait eu lieu et elle avait pondu une oeuvre égale à elle même et ceux qui la lui avaient dicté, remplis de mensonges, et faux sentiments pour les Béarnais. Pourquoi avait elle attendu le dernier moment pour écrire ? Elle se défendait et pour cela n'hésitait pas à piétiner des hommes et des femmes qui ne voulaient que vivre dignement, comme beaucoup de béarnais que la peur de la repression retenait.

Il savait trop le mépris de cette femme pour sa personne, mépris réciproque, car il ne s'embarrassait pas de pommade, comme certains pour obtenir quelques faveurs. Lire qu'elle pardonnerait, qu'elle ouvrait ses bras et offrait son pardon le fit sourire. Et puis il s'était juré que plus jamais elle n'aurait l'occasion de le rabaisser, ni elle ni personne. Il roula le parchemin en boule et le jeta dans le feu devant lui.

La nuit allait être longue une nouvelle fois.

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Madg
Nuit longue pour certains, très courte pour d'autres. les hommes de Vae Victis étaient resté éveiller pour surveiller les alentours et le camp, les vivres et armements, et d'autres dans leur stratégie et à la sécurité de ceux qui acceptaient leur point de vue.
Le camp accueillait encore chaque jours des hommes qui voulaient se battre aux cotés de Vae victis, de ce ras le bol de cette politique désastreuse, et d'une Comtesse qui se laisse facilement dépasser par les évèvenements sauf quand sa personne en est menacé

La communication s'accentuait sur Pau et certaines autres villes, la défense se préparait, la défense de quoi? Vae Victis voulait se faire entendre, et y réussissait très bien, et si c'est la démission de la comtesse qu'il voulait, ils mettrons tout en oeuvre pour y arriver.

La trève dominicale venait de se terminer. aucune des deux armées n'avaient lancer d'action belliqueuse. Mais l'avantage semblait certainement de Vae Victis, le temps était de leur coté, la mobilisation coutera cher au comté qui n'en a deja presque que peu de moyen. Lever d'oriflamme tard un samedi soir, veille d'un versement de salaire minier.

Le temps était avec Vae Victis...que la Comtesse prenne raison le plus rapidement possible, plus rapidement que de répondre à des courriers... pour le bien du Béarn, si c'est ce qu'elle aimerait rééllement... Car d'autres projets étaient rangé quelque part dans les têtes pour leur faire pied un peu plus chaque jour...
Holy*
[Campement Vae Victis - dimanche 2 Aout.]

Une douce effervescence régnait sur le campement, qui aiguisait son arme, qui réparait son vieux bouclier dont la peau était quelque peu defraichie. Des femmes s’activaient autour de gros chaudrons placés au centre du campement, et s’affairaient à nourrir le gros des troupes avec ce qu’elles avaient sous la main. Elles avaient suivi leurs hommes par conviction pour la plupart. Certaines avaient amené leurs marmots qu’elles allaitaient encore. Si leurs hommes devaient y rester, elles ne seraient pas loin derrière...
Chacun s’activait à ce qui lui semblait le plus urgent. Un petit groupe s’était posté un peu à l’ecart. Ils étudiaient des plans, fronçaient les sourcils, les discussions semblaient houleuses et les éclats de voix parvenaient jusqu’à Holy, sans qu’elle puisse les comprendre. Des parchemins et velins gribouillés et remplis d’encre noire volaient dans tous les sens. Alleaume et Eriadan étaient revenus bredouilles de Pau, leur contact là-bas, porte-parole du Duché, ou autre fonction aussi pompeuse, était apparemment resté sourd à leur discours et à leurs requêtes. Ils avaient l’air tous deux soucieux de la tournure que prenaient les évènements, mais plus déterminés que jamais.

Holy était assise en tailleur, à même le sol, à l’extérieur de toute cette agitation qui la prenait un peu au coeur. Sa dague, habituellement placée dans son fourreau lacé à sa cuisse, lui enserrait mantenant la taille grâce à un lacet de cuir qui avait initialement décoré sa besace. La lame en était brillante d’avoir été polissée avec autant de minutie que lorsque la jeune femme brodait des bustiers de haute facture, du temps où elle était tisserande. Elle observait ce petit rassemblement de fourmis qui grouillait, comme pour faire ses réserves pour l’hiver. Des réserves d’armes, de nourriture que chacun pourrait em porter dans sa besace, sur les remparts, des réserves de peur et de courage. Elle souriait à la vue de deux gamins qui n’avaient pas plus de 14 ans, équipés d’une armure de fortune et qui s’entrainaient avec des épées longues, presque trop lourdes pour eux. Les plus expérimentés attendaient patiemment. Ils savaient qu’il ne servait point d’êre impatient pour partir au combat.
Quoiqu’il en soit, ils voulaient défendre le Bearn, leur Bearn, terre chérie par son peuple. La belle Maure n’était Béarnaise que depuis quelques jours à peine. Elle avait investit une paillotte abandonnée à la sortie de Lourdes au retour de leur court séjour en Espagne. Nomade par nature, elle élisait domicile où le vent a portait, parfois son coeur aussi.

Lorsque Eriadan l’avait recontactée et lui avait parlé de la situation en Béarn, la jeune femme n’avait pas hésité un instant. Ses amis avaient suivi, une telle situation se révélait être une aubaine pour eux. Ils pouvaient enfin faire entendre leur voix en toute légitimité. Leurs actions souvent décriées, allaient ici être suivies par le peuple. Cela signifiait-il que les choses changeaient finalement ? Les nobles n’avaient plus autant de libertés qu’à une époque, les peuples savaient se révolter, ils se rendaient enfin compte des incompétences et des abus de certains de leurs dirigeants. Les passe-droits n’étaient plus de mise, la légèreté avec laquelle certains prenaient leur devoir envers le peuple qui les avaient choisi, en partie, pourrait enfin s’effacer et laisser place à des personnes un peu plus à l’écoute de leurs concitoyens, ou du moins un chouia plus crédible.
L’atmosphère à son arrivée dans ce bled lui avait semblée lourde, et c’était le cas de le dire ... Les tavernes étaient vides ou inanimées, et tout cela lui semblait bien loin de ce qu’elle avait connu lors de "missions" précédentes. Les évènements de ces dernières heures avaient, sinon allégé l’ambiance, mais clarifié les choses. L’incertitude qui plombait les esprits avait fait place à la détermination du combat prochain.

Ce combat allait d’ailleurs bientôt commencer. L’Armée semblait prête à contrer ses adversaires qui se faisaient entendre, furtivement au loin. Certains étaient même venus les visiter, estimer leur ampleur. Cette visite avait été vite écourtée et les plus jeunes de l’Armée Vae Victis se voyaient déjà victorieux ... La maurette était heureuse que cet amuse-bouche les rendent aussi confiants. Ils n’avaient encore rien vu, dans peu de temps ces gamins seront devenus des hommes s’ils s’en sortaient.

Elle aperçut le sien, d’homme, et se leva alors de son sol d’asile pour aller le rejoindre. S’ils devaient partir ce soir, elle souhaitait au moins passer ensemble les quelques heures qui leur restaient.
Acar
Prenant connaissance de l'avancée, il ne dict rien, salua les protagonistes et tourna les talons, tout estaict dict...
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Faster83
[ Frontière du Béarn, Lourdes , Campement improvisé de l'armée "Lous Aguiles de Abidos" , Lundi 3 aout de l'année 1457. ]

La nuit a été longue, trop longue pour un vieux soldat qui n’aspire plus qu’a vivre au calme sur ses terres
Les yeux rougis par la fatigue, Faster regarde en direction du campement ennemi.
La couleur orangée des rayons du soleil naissant qui se reflètent sur les remparts de Lourdes donnent un aspect de sérénité. Une légère brise matinale s’est levée, faisant flotter les étendards au gré du vent.
Toute la nuit, les hommes se sont relayés pour surveiller les alentours. Etant donné le peu de soldats à disposition, Faster a effectué des tours de gardes comme quand il était jeune soldat. Entre temps de repos et ronde, le seigneur n’a que peu et mal dormis.
Les généraux de l’armée « Vae Victis » avaient surement été mis au courant des forces en présence.
Tout en sachant ce que lui aurait fait s’il était à leur place, le seigneur d’Abidos s’était demandé s’ils profiteraient de leurs faiblesses pour tenter d’anéantir l’armée du comté, au risque d’attirer sur eux les foudres de l’église.
Mais la trêve dominicale n’avait pas été rompue. La prochaine nuit sera surement moins calme. La journée sera donc à l’image de la nuit. Longue, trop longue pour un vieux soldats qui ne cesse de penser à son épouse, à ses enfants, à sa blonde.



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Ingenue
Messager aux couleurs du Béarn qui vient à la rencontre d'un homme qu'elle aime, d'un homme qu'elle estime, d'un homme qui...

Citation:
A vous,
Faster du Clos du Chesne, Seigneur d’Abidos, commandant de l’armée « Lous Aguiles de Abidos »
Feignant, Seigneur de Navarrenx, Sénéchal de l’OST Béarnais

Saludi e Patz !

Ce jour, j’ai accepté la proposition d’accord faite par la petite demoiselle Clémence Maledent de Feytiat.
Je vous intime donc de respecter la trêve proposée et à ne lever les armes qu’en cas d’attaque de l’armée franche « Vae Victis », ceci afin que les négociations de paix se déroulent dans les meilleures conditions possibles.

Eugénie de Varenne, Comtesse du Béarn,

Per lo nouste Béarn !



Puis un autre, qui file direction le Campement Vae Victis, affichée partout en de mutiples exemplaires dans tout l Béarn.

Citation:
A vous,
Dirigents de l'armée Vae Victis

Saludi e Patz !

Ce jour, j’ai accepté la proposition d’accord faite par la petite demoiselle Clémence Maledent de Feytiat.
Je vous demande donc de respecter la trêve proposée et à ne lever les armes contre l'armée "Lous Aguiles de Abidos", ceci afin que les négociations de paix se déroulent dans les meilleures conditions possibles si vous acceptez la dite trêve, en Béarnais de bonne volonté comme vous déclarez l'être.

Eugénie de Varenne, Comtesse du Béarn,

Per lo nouste Béarn !


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Le RP crétin ? Parce que je le vaux bien.
Artmeis
[ Lourdes, Campement de l'armée "Lous Aguiles de Abidos", Lundi 3 août]

Couché à même le sol, le nouvel arrivant de la garnison de Pau ouvrit douloureusement les yeux. Il s'était écroulé là après sa garde et n'avait pas bougé lors de son court repos sans rêve. Il fallut quelques minutes à Artmeis pour se souvenir du lieu où il se trouvait, et quelques-unes de plus pour la raison. Un grognement sortit de sa bouche tandis qu'il se relevait et commençait à s'étirer. Depuis son entré à l'armée, le jeune homme n'avait pas eu droit à beaucoup de répit. Les alertes quotidiennes avaient déjà vidé une partie de ses forces. Mais sa jeunesse et la volonté que celle-ci apportait dans les tâches qu'il accomplissait permettaient de pallier à ce vide.

Un rapide coup d'œil aux alentours lui apprit que les autres membres de sa garnison se trouvaient là. Un sourire éclaircit son visage à leur vue. Le jeune homme était plutôt de nature positive, et même si la situation ne semblait pouvoir être pire, il tentait désespérément de trouver l'une ou l'autre chose pour oublier ce lieu ainsi que les raisons qui l'y amenait.

Une main sur pommeau de son épée, l'autre soulevant l'imposant bouclier, Artmeis aperçu le commandent Faster abordé par un messager. Sa curiosité fut piquée à vif. Qu'allait-il se passer ? Allait-il lancer une attaque, allait-il se replier sur la capital ?
Ses cheveux voletaient sous la légère brise matinale tout comme les étendards sur lesquels les yeux du jeune soldat s'étaient posé et qui arboraient fièrement leurs couleurs. Il était prêt à risquer sa vie, s'il le fallait, pour cet homme, pour la comtesse, pour ces terres. Aucune hésitation ne détériorait cette pensée et il était certain de ne pas faiblir en cas de combat malgré son manque d'expérience. Il ne put retenir un petit rire s'imaginant devant des mercenaires aguerris qui, eux, n'hésiteraient sûrement pas à le transpercer de leurs lames.

Artmeis frappa dans un caillou, secouant la tête pour sortir de ses rêveries et partit pour accomplir des tâches plus utiles...

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Dancetaria
[Lourdes , Campement improvisé de l'armée "Lous Aguiles de Abidos" , Lundi 3 aout 1457. ]

Une tension. Plus que palpable. Un simple mot qui résumait bien la situation. La nuit avait été calme pour les armes, mais agitée dans les esprits. Les minutes qui semblent s'arrêter, des secondes qui n'en finissent pas, qui semblent même redoubler. Un sursaut, un bruit. Battement de cœur qui se renforce, puis plus rien, aucune alerte. Un bruit comme un autre. Ne pas s'en faire.

Elle pouvait bien faire la fière, il fallait dire les choses, la blonde avait la frousse. Non pas de se battre, elle aimait cela, le contact des lames, les choques, la stratégie, la douce crainte de sentir le fer se plonger un peu trop profondément dans sa chair, le frémissement de l'ennemi, quand il est là, juste à côté, les regards pleins de haine ... Oui, aussi étrange que cela pouvait être, elle aimait ça. Et puis, un plaisir de se trouver à côté de ses amis ... D'ailleurs, elle en réclamait souvent, des combats, trouvant l'Ost bien trop tranquille ... Beaucoup d'entre eux réclamaient un peu d'ambiance, ils seraient certainement servis.
Mais non, là, ce n'était pas ça. Un sentiment comme elle a encore peu connu, elle n'est pas sûre d'elle, comme à son habitude, elle n'est pas rassurée, elle n'y arrive pas, et sûrement qu'elle n'en sera pas capable. Des visages qui repassent devant elle, des paroles, des sourires partagés. C'était contre cela qu'elle allait peut être combattre ici, contre une partie d'elle-même.

Oh, elle ne flanchera pas, elle le sait, au moment où l'assaut sera donné, si assaut il y a, elle se défendra, et attaquera, comme il le faudra, surtout si ses amis sont en danger. Alleaume ... Elle le connaissait peu, mais elle l'appréciait, elle ne savait pas d'ailleurs si ce sentiment était réciproque, mais elle ne l'a jamais vu en ennemi. Eriadan non plus ... même si elle connaissait encore moins ce dernier. Mais c'est surtout à un ami, auquel elle pensait ... Fini le temps de se dessiner des moutons, la plume laisse place à la lame. Mais il était toujours son ami, elle n'était pas capable de lui en vouloir. Qu'aurait elle fait à sa place, elle ne le savait pas. Ne pas juger si on n'a pas toutes les données entre les mains. Une chose est sûre, Dancetaria ne les avait pas toutes.
Tour à tour, ils prenaient un tour de garde. C'était le sien. Machinalement, elle jeta un coup d'oeil autour d'elle, cherchant ses amis du regard, comme une besoin de soutien, tout à coup. Avec l'obscurité, elle ne voyait pas grand chose, ils devaient dormir. Elle l'espérait, espérait que leurs pensées ne soient pas aussi hanté que les siennes, mais elle en doutait.
Une envie tout à coup, un espoir : que cette guerre n'ait pas lieu, que tout soit en rêve. Un cauchemar plutôt.

_________________
Clemenceii


Après avoir fait déposer courrier à un homme du camp "Vae Victis", celui ci fut lu, afin que tous sache de quoi il en retourne.
Pareil annonce fut affiché à travers le Béarn.

Citation:
A tout ceux qui liront ou entendrons,
Adishatz!

L'armée "Vae Victis" ayant été reconnue félonne par notre Comtessa et suite à sa demande, tout membre de la Prévôté et Maréchaussée connu ayant rejoins cette armée se voient dès à présent mise à pied.

Ainsi, le Lieutenant de Mauléon, Messir Aimelin et la Lieutenant Chef de Prévôté Ptitmec se voient interdire l'entrée à la Prévôté et Maréchaussée pour une période indéterminé et ne peuvent arborer leurs insignes pendant cette période.

Clémence Maledent de Feytiat,
Prévôt des Maréchaux,
Fait le 03 Augustus 1457,
A Pau.

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Levan a écrit:
N'essayer pas de devenir complètement athée. Objectivement, je me permets de dire que ça relève d'un RP un peu bidon au Moyen-Age
Acar
[Lourdes, sous un soleil implacable, campement improvisé de l'armée "Lous Aguiles de Abidos" , Lundi 3 aoust 1457. ]

Après avoir essayé de chercher à obtenir une trêve, sans succès, en la tente des félons, il alla devers le campement de l'Ost Béarnais, puis alla encourager en serrant moult mains à toutes personnes qui venaient prêter main-forte à la défense de Lourdes, donc du comté.

En effet, le destin avait décidé d'en faire peu être un champ de bataille, chose impensable à ses yeux mais il devait les ouvrir, car l'instant fatidique se rapprocherait si d'aventure la trêve proposée par le pouvoir régnant estait violée...


Merci mes amis, vous estes des héros, tous autant que vous estes, loué soit vos noms !!

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