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[RP] Vae Victis, entre deux voies

Madg
[Campement de Vae Victis]

Un homme revenait au campement avec plusieurs stères. D'autres en avaient profiter pour couper de grands chênes ou autres majestueux tronc pour le campement. A Pau où dans les autres villes, le soutien pour la tête couronnée se faisait de plus en plus intense, la Blonde devait avoir les chevilles qui enflaient.

D'autres hommes et femmes avaient préférés quitté l'armée. Des orthésiens, pas surprenant, Lune. devait leur faire un lavage de cerveau. Libre à eux cela dit, s'ils préféraient continuer à vivre ainsi... ou de peur d'être pointé du doigts pour leurs actes. Heureusement que certains gardaient leur têtes sur les épaules et ne se laissaient pas influencer.

Madg avait son regard sur l'horizon, dans sa grande réflexion afin d'imaginer tous les aboutissements de ce conflit. Et surout qu'entendre certaines paroles l'amusaient. Elle qui faisait cela pour avoir du pouvoir et le Trone pour certain? Quelle bande de naïf! si elel voulait du pouvoir, elle aurait peut etre monté une liste électorale... Ils avaient l'air d'oublier que si cette tension il y a, c'est en grande partie à cause d'eux...Attaquer Vae victis alors qu'Eugénie n'avait pas daigné répondre...

Les hommes de Vae Victis s'activaient en cette journée. Une grande palissade était entrain d'être monté en face D'abidos, elle servira de rempart et de défense en cas d'attaque de l'Ost béarnais. De l'huile à m^me le sol, avec de la paille était toujours en place, afin d'y mettre le feu lorsque le moment sera venu. L'effectif d'Abidos avait grossi, ils allaient peut etre en profiter pour s'activer de leur cöté


Allons courage
cette palissade est presque terminée.
Préparer les catapultes et autres flambeaux
Restez sur vos gardes pour cette nuit
Le temps est avec nous
Aimelin_
[Campement de Vae Victis]

Une missive de plus dans le feu. Un félon devait il payer lui aussi la taxe des tavernes que le Roy lui même avait supprimée ? Décidément le conseil n'avait de cesse de prendre des écus aux Béarnais. Mais peut être avait il raison vu que ses moutons bêlaient, et relativement fort pour certains, même s'ils restaient terrés chez eux le soir par peur de prendre quelques risques.

Et puis le problème était réglé, il n'était pas dans son village et ces écus là, ceux qui les voulaient viendraient les lui prendre de force, puisque c'était la méthode préférée du pouvoir béarnais. Lui, préférait garder ses écus pour faire du pain pour nourrir enfants, femmes et hommes.

Son regard gris parcouru le camp. La nuit allait bientôt être là, la pallissade séparant les deux armées était montée. La main sur le pommeau de son épée, Aime regardait la ligne de séparation, le regard perdu de l'autre côté, à sa recherche, ses pensées fixées comme s'il voulait qu'elle entende... à tres vite et qu'Aristote te protège, pardonnes moi... tes supérieurs ne nous laissent pas le choix.

Son visage était fermé, dur, plus aucun sentiments ne pouvait y être lu, sauf peut être la peur qui lui prenait le ventre comme sur les champs de bataille champenois.
Les cris, les lames qui s'entrechoquaient, les boucliers qui amortissaient les coups d'épée meurtriers, les hurlements, le vacarme infernal de femmes et d'hommes qui luttaient pour leur vie... l'horreur... ces bruits là revenaient dans ces nuits depuis quelques temps, ses cauchemars aussi.

Il sortit sa lame de son fourreau et la leva devant lui, les yeux fixés sur les reflets que renvoyait le soleil déclinant...
protèges la, protèges les tous même mes pires ennemis, et contentes toi de me défendre, ne frappe jamais la première.

Si l'on pouvait lire dans ses pensées, on y lirait les mots qu'il entendait à longueur de journée autour de lui, les insultes, les diffamations, les mensonges qui faisaient des femmes et des hommes de Vae Victis des monstres sanguinaires et des violeurs de femmes. Fallait il être à bout d'arguments pour lâcher telles insultes.

Le jeune Béarnais remit son épée en place et resta les yeux fixés sur l'horizon. Les mots virvoltaient dans sa tête et devant ses yeux. Il y avait tant de questions auxquelles il n'aurait peut être jamais de réponses.

_________________
Aimelin_
[Campement Vae Victis, Lourdes le mercredi matin 5 août 1457]


Lorsqu'il écarta les pans de sa tente, pour aller s'asseoir sur le rondin de bois près du feu qui consumait doucement ses braises, son visage était fatigué par une nouvelle nuit sans sommeil, nuit passée à rédiger pigeon sur pigeon, nuit où son passé était revenu le hanter comme si des chaines étaient rivées à ses chevilles pour lui rappeler ses douleurs qu'il croyait enfouies au fond de lui à jamais.
Allait il refaire la même erreur, ou allait il faire quelque chose de juste, quelque chose qu'il croyait bien mais qui prenait des proportions qui lui faisaient peur.

La missive qu'il tenait entre ses doigts n'avait plus de secrets pour lui tant il en connaissait le moindre mot parcouru des dizaines et des dizaines de fois. Pigeon qui devait être épuisé lui aussi à force d'aller et venir entre lui et son destinataire, une personne des plus respectables, une personne dont la moralité ne pouvait être mise en doute, une personne qui représentait l'église ne pouvait dire des choses fausses. Comme le lui disait l'homme, Aime était une bonne âme et fidèle à sa Majesté.
Il avait risqué sa vie pour son Roy, pour son Duché lorsqu'il était en Champagne. Tous ceux qui prétendaient soutenir Ingénue et l'insultaient lui au travers des membres de Vae Victis, pouvaient ils en dire de même.

S'il était aujourd'hui dans cette armée, c'était pour demander que cette oppression sur le peuple Béarnais cesse, pour demander que ce peuple soit considéré avec fierté et non utilisé pour renflouer les caisses du comté. Il savait que la violence ne menait à rien et il faisait confiance à ses chefs d'armée, du moins Madg, pour que le premier pas vers elle ne soit jamais fait.

Son regard ne pouvait se détacher de cette palissade dressée entre eux. Se protéger de ceux que l'on croisait, se protéger d'elle, tout ça n'avait pas de sens. Lui que des moutons sans cervelle ni honneur accusaient d'être un profiteur, un chacal, un moins que rien, lui se battait et ferait tout pour que le sang ne coule pas.

Une fois de plus il prit plume et parchemin. Sa plume hésita, léger tremblement. Devait il lui écrire, devait il essayer de comprendre alors que tous deux avaient dressé aussi une barrière entre leurs mots depuis ces derniers jours de juin. Il devait le faire, pour lui mais aussi pour tous ceux qui étaient du côté de Vae Victis.

Les mots glissèrent timidement puis prirent petit à petit de l'assurance.


Citation:

Lourdes, le 05 aout 1457

Ingénue,

Ca n'est pas à la Comtesse que je m'adresse par cette missive, car je ne sais plus si je dois avoir confiance en elle. Je m'adresse à la femme, celle avec qui j'ai parlé quelquefois, celle à qui j'ai apporté des réponses quand elle m'en demandait, celle à qui j'avais donné ma confiance, celle que je pensais juste et sincère quand elle me disait ne pas vouloir m'écarter.

Comment pourrais je m'excuser auprès d'elle de quelque chose que je trouve légitime même si je n'accepte pas la voie du sang et ne souhaite en aucun cas croiser le fer contre ceux qui ont le même but que moi, le bien du Béarn.

Peux tu me dire comment je peux avoir confiance en quelqu'un qui a trahi ma confiance en ne tenant pas parole ?
Peux tu me dire pourquoi je croirai que rendre les armes me laisserait à l'abri de ceux qui n'ont qu'une envie, me détruire ?
Peux tu me dire pourquoi j'abandonnerai femmes et hommes à mes côtés, sans savoir si le respect leur sera dû tant les insultes fusent du côté de ceux qui te soutiennent ?

Je suis prêt à te voir, sans haine, sans animosité, même si ces sentiments ne quittent pas mon coeur tant ma colère est grande. Rendre les armes pour refuser la violence ne veut pas dire dénigrer ses rêves et ses désirs de justice et de liberté.

J'attends de tes mots ou de ta voix les réponses à mes questions et saches que je n'ai qu'un but, ne pas voir couler le sang.

Aimelin

Il se leva et appela le messager qui devait partir pour Pau.

prenez cette missive et donnez la en main propre à la Comtesse, à personne d'autre. Si réponse il y a je ne bouge pas du camp aujourd'hui.

Il regarda le messager s'éloigner et se tourna vers les tentes de sa section et celle de Madg. Le temps de rédiger d'autres pigeons et il faudrait leur parler, il devait savoir ce que eux pensaient.
Une chose était certaine, il ne les abandonnerait pas. Il rendrait les armes avec eux, ou continuerait dans cette folie qui lui prendrait peut être la vie.

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Navigius
[Doublons :S]
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Navigius


[Campement Vae Victis, au matin du 5 Août]

Un jeune moine fit son entrée dans le camp, simplement vêtu d'une bure revêtant une broderie aux armes de l'Archevêché d'Auch. Il s'approcha de Messire Aimelin dans le silence le plus parfait et lui tendit une missive.

Citation:
Missive conciliatoire à l'attention d'Aimelin Millelieues





À l'attention de Messire Aimelin Milleslieus
Fidèle sujet de Sa Très Aristotélicienne Majesté, Lévan III de Normandie


Nous, Navigius di Carrenza, Grand Aumônier de France par la volonté de Sa Très Aristotélicienne Majesté Lévan III de Normandie, Archevêque Métropolitain d'Auch par la grâce de Dieu et la volonté manifeste de l'Assemblée Épiscopale de France, prenons aujourd'hui la plume le coeur empli de sérénité afin de rédiger la missive suivante :

Qu'il soit sû que nous comprenons la difficile position dans laquelle vous vous retrouvez aujourd'hui, prisonnier d'un conflit entre vos valeurs, vos rêves et votre devoir. Les temps présents sont éprouvants pour tous les hommes, mais sachez que nous demeurons convaincu que vous saurez faire le bon choix. Ne levez pas votre épée contre sa Majesté, aucune Comtesse d'aucune compétence ne vaut cette infâmie. Dans 36 jours auront lieu des élections comtales, dans lesquelles vos idéaux et vos doléances sauront trouver niche. Le peuple pourra alors décider du chemin que le Béarn devra prendre, libre de la contrainte des armes.

Nous travaillons ardemment à nous assurer que toute personne quittant l'armée Vae Victis ne soit poursuivie pour son geste, que nous comprenons émaner du coeur. Le coeur peut s'emporter pour milles raisons toutes plus valides les unes que les autres, mais il sait aussi reconnaître la puissante infamie que constitue une fratricide. Les béarnais, jadis si unis, sont aujourd'hui profondément divisés. Cette division s'est formée avec le temps, dans la maladresse des régnants et du peuple, nourrie par une communication défaillante. La cause de cette division, il faudra l'explorer dans les temps à venir, toutefois, pour le moment, il nous faut faire preuve de raison, don d'Aristote, et d'amour, enseignement de Christos, afin d'éviter des morts inutiles qui ne feront qu'affaiblir le Comté du Béarn.

Jadis, nous avons été membres de camps opposés dans la guerre entre l'Artois et la Champagne. Nous avons vu les horreurs que cette guerre à causée et cause toujours sur l'âme, le corps et la patrie des artésiens et des champenois. Assurons-nous que le Béarn ne se scinde pas en Champagne et Artois, et que Lourdes ne devienne pas, métaphoriquement parlant, une nouvelle Compiègne. N'offrons pas à la haine et l'infamie la porte qu'elles désirent vers le coeur et l'âme des béarnais, comme se fut le cas en Artois, terre désolée. Le coeur et l'âme du Béarn peut encore être sauver par des gens courageux tel que vous, des gens qui se refuseront à commettre l'odieux de la félonie et du fratricide.

Nous vous implorons donc de considérer votre position et d'agir en concordance avec votre coeur et votre esprit. Nous espérons un dénouement pacifique à cette réflexion qui vous déchire le coeur depuis plusieurs jours et demeurons à votre disposition en tout temps.

Demeurons uni à vous par la Foy Véritable

Aristotéliquement vôtre,

Navigius di Carrenza,
Grand Aumônier de France
Archevêque Métropolitain d'Auch



Faict à Pau le 5e d'Août de l'an de grâce 1457


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Orantes
[ Campement de Vae Victis – Journée du 4 août 1457 ]

Toujours rien, rien que l’attente…Attendre quoi ? Attendre que les rangs de l’Ost grossissent de jour en jour, attendre que les tractations entre les deux camps s’enlisent, attendre le coup de glaive qui traversera ma poitrine dans une heure ou la nuit prochaine… Personne ne peut encore présager de l’issue de notre rébellion contre la comtessa, pas même elle… Pourquoi en sommes-nous arrivés là ? …La perspective de lever l’épée contre des frères béarnais fait saigner mon cœur déjà si lourd d’entendre tant d’insultes et de quolibets jour après jour. Je ne suis ni un chien de malandrin, ni un brigand assoiffé d’or, encore moins un traître inspiré par la perspective d’un pouvoir à prendre…Seulement un pauvre hère qui ne veut plus subir l’arrogance de la Dame de Pau, un misérable accablé par les redevances et le cens…Qui y a –t-il de mal à s’élever contre les tyrans ? Qui peut blâmer celui qui refuse de courber l’échine et enfin relève la tête ? Certains quittent déjà les rangs de notre armée de fortune, à leur compagnons, quasiment tous paysans sans le sou, ils préfèrent rejoindre le camp de la soumission. On siffle la fin du match de soule, il faut maintenant regagner vos vies de misère en l’échange du pardon et la magnanimité de votre bonne comtesse, au pire on vous trouvera bien une petite geôle dans le castel pour améliorer votre ordinaire…Pfff… Le choix n’en est donc finalement pas un…Mais, quand sonnera le tocsin, aurais-je encore la force d’armer mon bras contre mon voisin, mon frère ?

Orantes en était là de ces réflexions quand on vint le faire chercher. Ordre avait été donné d’ériger une palissade sur le flanc ouest du camp. A l’offensive, les chefs se seraient-ils résolus à préférer la voie de la négociation ? En son for intérieur, Orantes le souhaita ardemment.

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Feignant
[ Frontière du Béarn, Lourdes , Campement retranché de l'armée "Lous Aguiles de Abidos" , Mercredi 5 aout de l'année 1457. ]



Encore une journée qui passait. Feignant n'en pouvait plus d'attendre pendant que Vae Victis menaçait le Béarn ainsi.

Un éclaireur arriva au pas de course, il semblait avoir une chose importante à dire. Tout essoufflé par sa course, il délivra son message.


Sénéchal, Seigneur Faster, ça bouge dans leur campement, j'ai l'impression qu'ils se préparent à faire mouvement.

Feignant ne réfléchie pas longtemps. Il regarda Faster.

On va devoir y aller.

Qu'on sonne le rassemblement !


Les cors sonnèrent et les troupes se mirent en branle.

Qu'on fasse préparer un messager pour le camp de Vae Victis et un autre pour Pau.

Il rédigea tout d'abord celui pour Pau. Message court mais explicite.



A Eugénie de Varenne, Comtesse du Béarn,
Vae Victis semble lever le camp pour nous attaquer, on va devoir lancer l'assaut d'ici quelques jours si ils n'ont toujours pas déposé les armes.

Feignant, Sénéchal du Béarn

Il tendit le parchemin au messager.

Va prestement délivrer ce message à Pau, c'est pour la Comtesse.

Le Sénéchal prit un autre parchemin pour écrire le message pour Vae Victis.



Membres de l'armée Vae Victis !

Votre rassemblement met à mal le Béarn et son intégrité. Des conciliations ont été engagées avec vos chefs, mais ceci les ayant refusé, et présentant des conditions complètement aberrantes, nous n'avons d'autre choix que d'envisager de les arrêter par la force.
Néanmoins, j'ose espérer que le dialogue est toujours possible et que vos chefs démantèleront cette armée et déposerons les armes pour montrer leur bonne fois avant que l'inévitable ne se produise.

Sachez que le pardon accordé à ceux quittant l'armée Vae Victis est toujours valable. Je vous relis sa déclaration à ce sujet:

Eugénie de Varenne, Comtesse du Béarn a écrit:
Néanmoins, à ceux et à celles qui regretteraient leurs agissements, à ceux et à celles qui veulent maintenant avancer dans la lumière et ne plus être aveuglés par l’ombre de la cupidité, à ceux et celles qui s’écartent de l’armée félonne pour défendre dès lors les intérêts de leur Béarn et des Béarnais, à ceux-là, j’ouvre mes bras, à ceux-là j’offre mon pardon. A ceux-là je garantie nulles représailles à leur encontre.


Feignant, Sénéchal de l'Ost Béarnais.

Il tendit le parchemin au second messager.

Va lire ce message de vive voix à leur campement. Brandis bien haut un drapeau blanc pour montrer que tu n'as pas d'intentions hostiles.

Feignant et Faster regardèrent le messager partir au galop.
Il soupira.


C'est leur dernière chance...
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Si vis pacem, para bellum.

by Kirika


Aimelin_
[Campement Vae Victis, Lourdes dans l'apres midi]


Les missives arrivaient, mais une ne quittait pas sa main. Il lui avait promis de tout faire et il s'y employait, dépassant la fatigue qui le terrassait.

Ses compagnons de section ne l'avaient pas lâché. D'abord elle, cette jeune femme dont la beauté saisissait le premier regard qui se posait sur elle. Belle au caractère bien trempé son courage forçait l'admiration. Lui, cet homme à l'allue désinvolte et déterminée et dont l'honneur se lisait dans ce regard bleu marine qu'il affichait. Et lui cet homme simple et discret, parlant facilement de tout et de rien avec son coeur. Elle, cheveux d'une blondeur éclatante et regard vert qui ne vous lâchait pas. Son sourire et sa bonne humeur cachaient t ils des blessures plus profondes.
Madg... elle dirigeait l'armée d'une main sûre mais avec respect. Elle venait s'enquérir de chacun, ne parlait jamais de violence et cherchait son avis. Leurs discussions étaient toujours empreint de respect.

Elle souhaitait ce que beaucoup de Béarnais souhaitaient sans avoir le courage de le dire. Elle voulait la démission de la comtesse. Aimelin était persuadé que dans tous ceux qui soutenaient Ingénue, la majorité ne le faisaient que pour le Roy.

Il en était là de ses réflexions quand un jeune moine lui apporta un pli. D'abord surpris il hésita puis repensa à ses pigeons échangés.


je vous remercie ... comment devait il appeler l'homme... Quasi avait du le lui dire cent fois comment nommait on les hommes d'église... mon frère ? ... il bredouilla un peu avant de décacheter la missive ... merci de vous êtres déplacé mon p.. mon frè.. mon ami.

Il lut la première phrase et porta son regard sur la signature ... Grand Aumonier de France ..

Chaque mot comptait et l'espoir de voir éviter un bain de sang naissait à chaque phrase qu'il parcourait. Faisant demi tour brusquement il se dirigea vers la tente de Madg déja ouverte et se planta devant l'ouverture, sa missive à la main, ne voulant entrer sans permission, et l'appela.


Madg, j'ai reçu missive qu'il me faut te montrer c'est tres important.
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Madg
[Campement Vae Victis]

Les ordres avaient été donné tôt le matin, les hommes s'activaient, se préparaiens au combat. La palissade montée servaient en partie à cacher les différentes actions du campement. Un homme, pas si beau et pas si laid que cela, du genre passe partout qu'on laissait tranquille, continuait son train train quotidien à aller en la ville de Lourdes pour trouver du bois.

Cette fois ci, une missive y était accompagnée, Acar, le maire de la ville avait remarqué que l'homme venait du campement de Vae victis. Sans attendre il avait mené des courriers envers la co général de Vae Victis. Avec un ultimatum pour rendre le bois, sinon, elle aura droit à une mise en procès... Certains béarnais avaient peut être des dons cachés en tant que troubadour. s'il voulait lui mettre un procès, il fallait déja venir la chercher...ce qui n'était pour le moment, pas le cas...

Aimelin entre-ouvrai sa tente, il voulait la voir, un courrier en main.


Entre Aimelin

Au même moment, un messager apporta un autre courrier, en provenance du campement Abidos. Madg prenait le parchemin et le déposa sur la table qui lui servait de bureau, elle devra en prendre connaissance et informer Alleaume et Eriadan par la suite.

Aimelin s'installa sur une chaise en face de la Co Général, il semblait inquiet, ou plutot intrigué par certaine chose


Je t'écoute
vous avez tous le droit de parler sans crainte ici
Aimelin_
[Campement Vae Victis, dans la tente de la Générale Madg]


Lorsqu'il entra Aime afficha un sourire fatigué à la jeune femme qui se tenait assise derrière la table ou trônaient moult parchemins. Ne pas lui montrer sa fatigue pensait il en prenant place sur la chaise en face d'elle.

Bonjour et merci. par quoi devait il commencer... bah la missive qu'il avait dans la main, le reste des échanges avec Ingénue il en parlerait après. Un homme d'église qui voulait les aider et ramener la paix était celui le plus important au yeux du jeune béarnais.

Il laissa son regard gris se poser sur celui de sa Générale et lui tendit le parchemin.


Le Grand Aumonier de France m'a fait remettre ce pli... ne me demandes pas pourquoi c'est moi qui ai eu cet honneur, je n'en sais rien. Il semble vouloir nous aider et nous demande de ne pas lever l'épée contre notre Roy. Il parle des prochaines élections qui donneront au peuple béarnais l'occasion de choisir à nouveau. Mais il parle surtout d'une garantie qu'aucun membre sortant de Vae Victis ne sera poursuivi par la justice.

Il laissa Madg prendre connaissance de la missive, observant ses réactions. Et s'ils arrivaient à faire entendre leurs voix, et s'ils arrivaient à ce que par l'église, le peuple béarnais sache qu'ils n'étaient pas ces monstres sanguinaires que décrivaient certains. S'ils arrivaient à ne pas faire couler le sang ce serait déjà une victoire pour eux.

Sans la quitter des yeux il observait la moindre de ses réactions, en profitant pour la détailler. Il ne la connaissait pas avant ces évènements et il apprenait à la connaitre et il savait qu'il avait devant lui une femme de parole et d'honneur, une femme avec ses idéaux et qui n'aurait jamais à rougir de ses actes.

_________________
Madg
[Campement Vae Victis]

Aimelin s'installait en face de Madg, tendit un parchemin et lui parla d'une voix calme. Madg prenait connaissance de la missive de l'Archevêque. C'était sans surprise qu'elle avalait les lignes. Madg et l'archevêque avait déja eu l'occasion de converser ensemble, tenir une position neutre et faire en sorte que les deux parties ne soient pas lésées faisait partie de ses prérogatives.

Madg, une femme froide qui avait perdu son sourire dès son enfance, en compagnie d'un père ivrogne qui déverser sur elle tous les maux de la terre, ainsi que la mort de sa femme dès qu'elle avait accouché, ne laissait rien transparaitre sur son visage, elle gardait ses émotions pour elle, sauf la colère qui arrivait à sortir d'elle avec une force impressionnante. Mais ce combat n'était pas uniquement son combat, c'était le combat de tous ceux qui avaient des idéaux profitables au Béarn, loin de ceux qui soutiennent la comtesse, de peur de représaille. Mais il était bien vrai, que s'en prendre à la comtesse, revenait à s'en prendre au Roy.

Elle l'avait certifié à chacun des hommes et des femmes qui étaient ici, chacun avait le droit à la parole, donner ses idées, et ce qu'ils estimaient justes.. Madg redonnait le parchemin à Aimelin, des garanties pour une amnestie pour chacun d'eux... c'est ce que Madg souhaitait pour ses compagnons de combat, ceux qui pouvaient être fier de pouvoir lever l'épée pour s'exprimer...mais pour elle? Alleaume et Eriadan? le chatiment sera t'il le même? Elle en doutait fortement, vu le peu d'intéret pour Eugénie, où les échanges étaient inexistants


Bien...
Qu'en penses tu Aimelin?
Orantes
[Campement Vae Victis, mercredi 5 août 1457]

Orantes était attablé à l’ombre d’un chêne, dégustant un horrible épi de maïs lourdais quand on vint lui faire part de sa nouvelle affectation. Une vraie corvée, il serait le guignol qui allait garder toute la journée la porte principale du camp. Il aurait préféré de loin aller dans la toute proche cité quérir encore quelques marchandises et finir dans une ou deux tavernes à boire et discuter avec ses compagnons d’infortune. Mais puisqu’on en avait décidé autrement, il se dirigea sans sourciller à son poste de sentinelle.

Les heures passaient, sans que rien ne vienne troubler la solitude du jeune homme. Pas un seul homme d’arme en vue, pas un seul gaillard de l’ost n’avait décidé de pointer le bout de son nez aujourd’hui encore. Il leva la tête et bénit cette journée qui allait lui épargner de lever son bras contre un de ses frères béarnais quand il aperçut au loin une silhouette avançant à grand pas. Difficile de reconnaître quiconque à cette distance
.

C’est ça mon gaillard, avance un peu encore pour voir et tu recevras un beau carreau dans l’abdomen ! grommela Orantes en faisant signe à son compagnon de garde de saisir son arbalète
Mais lorsque l’intrépide fut à bonne distance, Orantes distingua un gros mantel à capuchon tel que les portent les hommes d’Eglise. Orantes fit baisser l’arme de son compère lorsqu’il reconnut l’Archevêque Navigius.


Mon brave, nous sommes venus porter un message de paix et d’amour à votre armée. Il nous faut rencontrer dans les plus brefs délais le général Madg.

Voilà qui ne me paraît guère possible Monseigneur, j’ai ordre formel de ne faire pénétrer personne qui ne soit de nos rangs dans le camp.

Le prélat, en signe de paix, mit la main sur le bras d’Orantes qui comprit aussitôt que l’homme était peut être porteur du dernier message d’espoir dans ces temps si troublés. Il envoya donc aussitôt son compère quérir l’autorisation du général de Vae Victis. Le soldat revint très promptement et informa Orantes que Madg avait donné son accord.

Orantes s’agenouilla devant l’homme encapuchonné, lui baisa la main et le fit entrer.

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Navigius


[Campement Vae Victis]

Le prélat fit tomber sa lourde capuche sur ses épaules. Il avait revêtit pour l'occasion sa sempiternelle soutane noire, agrémentée de quelques broderies bien fines en argent et d'une lourde cape de feutrine bleu foncé. Lorsque le jeune homme lui donna l'autorisation d'entrer, il le remercia prestement, murmurant une bénédiction à son endroit. Agrippant sa propre besace, il chemina dans le camp, offrant sourire et regard de compassion à tout ceux qui croisaient son regard. Le camp de Vae Victis n'était pas bien différent de celui de l'armée comtale. Même formation, même entraînement, même peuple, parfois même, même famille. On le conduisit donc vers une large tente, nul doute que c'était l'endroit où se réunissaient les généraux de l'armée. Drôle d'endroit se dit l'italien, se demandant s'il aurait la chance de revoir cette tente en peinture, avec la mentions "Pace" d'ici quelques années. Il pénétra donc à l'intérieur, faisant courte révérence en s'appuyant sur sa canne.

- Nos respects, Dame Madg et Sir Aimelain. Nous tenions à venir vous porter un message d'espoir et de paix, nul doute qu'à cette heure vous avez déja pris connaissance de notre missive?


Il attendit réponse, scrutant l'endroit et ses occupant d'un regard presque paternel.

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Aimelin_
[Vae Victis, dans la tente de la Générale Madg]

Bien...
Qu'en penses tu Aimelin?


Le jeune gars reprit la précieuse missive et se préparait à répondre quand un garde fit irruption dans la tente demandant à Madg l'autorisation de faire entrer un homme d'église dans le campement. Aimelin haussa les sourcils en regardant Madg.

Ca ne peut pas être le ... il regarda sa missive qu'il tenait roulée dans sa main gauche et regarda à nouveau le garde qui partait chercher le visiteur.
Si parfois les secondes durent des heures, là elles ne durèrent que de véritables secondes tant le garde avait dû courir pour chercher cet homme de paix.

Aime se leva et se plaça à côté de sa Générale et ne pût détacher son regard de la silhouette qui s'encadrait dans l'ouverture de la tente.


- Nos respects, Dame Madg et Sir Aimelain. Nous tenions à venir vous porter un message d'espoir et de paix, nul doute qu'à cette heure vous avez déja pris connaissance de notre missive?

Aime s'inclina devant l'homme en murmurant .... Monseigneur ...

Dire que les mots lui manquaient auraient été un euphémisme tant pas un de ces traitres mots ne se bousculaient pour sortir de sa bouche. Aime était quasiment certain qu'il devait parler et dire que cette missive l'avait touché et qu'il était d'accord mais les seuls mots qui sortirent difficilement furent :


quel honneur de vous voir ici

Sans doute devait il ressembler à une jouvencelle à son premier rendez vous amoureux tant il était surpris mais surtout intimidé par la prestance pourtant sobre de l'homme d'église. Il l'avait imaginé pendant leurs échanges de pigeons et l'avoir devant lui, il devait avouer qu'il faisait des efforts pour ne pas rester la bouche ouverte et l'air idiot.
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Faster83
[ Frontière du Béarn, Lourdes , Campement improvisé de l'armée "Lous Aguiles de Abidos" , Mercredi 4 aout de l'année 1457. ]

Voilà plusieurs jours à présent que l’armée « Lous Aguiles de Abidos » avait planté son campement pas très loin de Lourdes.
Plus les jours passent, plus la tension est palpable. Des informations arrivent de toute part.
Visiblement dans le camp d’en face, quelques repentis commencent à quitter le camp de « Vae Victis ».
Pendant ce temps, les renforts commencent à arriver au campement de l’armée comtale.
Beaucoup de civils, prêt à donner de leur sang, prêt à aider les soldats, tout ça pour qu’on respecte leur libertés. Certains sont jeunes, mais farouchement décidé à se battre s’il le faut.
Si il aurait put, Faster aurait refusé de les prendre avec lui. Mais l’heure n’est pas à faire la fine bouche, il a besoin de toutes les volontés pour arrêter cette armée si elle décide de lever le camp.
La vie suit son train. Les tours de garde se succèdent. Chacun essaie d’améliorer son quotidien en s’installant du mieux qu’ils peuvent.
Le soleil est à peine au zenith quand un des éclaireurs revient de sa mission.


Citation:
Sénéchal, Seigneur Faster, ça bouge dans leur campement, j'ai l'impression qu'ils se préparent à faire mouvement.


Le seigneur d’Abidos pousse un long soupir. Immédiatement, il sait ce que Feignant va annoncer. Si dans quelques heures, les négociations n’aboutissent pas, cette guerre civile sera ouverte. Depuis Vendome, c’est bien la première fois qu’il n’est pas exciter d’aller souiller sa lame.


Citation:
C'est leur dernière chance...


C’est leur dernière chance oui. Pourvu qu’ils la saisissent.





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